Les journalistes doivent ils se reconvertir en agents auxiliaires de la morale publique ? C’est cette question que l’on se pose lorsqu’on se trouve devant l’émission Les infiltrés, produite par l’agence capa pour France 2 sous la responsabilité de David Pujadas lui-même.
On sait qu’il y a une crise dans le Métier : crise du papier d’abord, dépassé par l’information virtuelle portée, dans une permanente immédiateté, par Internet. Crise de l’audio-visuel, qu’illustre bien le vide total des programmes, toutes chaînes confondues. Vous comptez encore sur la télé pour vous distraire ? Faites l’expérience, vous verrez… Le sommeil risque de vous saisir avant que vous n’ayez eu le temps de la mener à bien.
Cette crise renvoie évidemment à un diagnostic civilisationnel, car les médias sont à l’image de leur destinataires. Elles reflètent un état de la société. On parle d’« ensauvagement », de décérébration, de lassitude d’être ou comme l’expliquait récemment le philosophe Bruno Pinchard, on invoque la « fin de l’âge de l’esprit ». Nous sommes dans un temps, il faut s’y résoudre, où « l’esprit n’est plus le principe de notre savoir » (in Philosophie à outrance, Cinq essais de métaphysique contemporaine, éd. EME).
Le diagnostic parfaitement gratuit et désintéressé du métaphysicien porte en lui-même des conséquences politiques, éthiques et religieuses dramatiques. Ce ne sont pas elles qui nous intéressent pour l’heure, mais bien les dérives que la fin de l’âge de l’esprit produit dans ce petit monde en crise du journalisme. La télé loisir, emmerdante et ronronnante voit son salut dans la télé réalité. L’information, normalisée par les agences de presse, tente de sortir de son insignifiance en copiant ce procédé de la télé-réalité. Dans la « théâtrocratie » ambiante, rien de tel qu’une caméra cachée pour réveiller les ardeurs du téléspectateur assoupi devant sa télé allumée. Caméra cachée, caméra vérité, voilà enfin de quoi susciter l’intérêt, voilà, pour redresser l’audimat, le viagra des chaînes en panne d’idées!
La précédente émission de la série « Les infiltrés » a concerné la pédophilie. Les journalistes se sont infiltrés dans des réseaux de photos pédophiles sur Internet, et ils ont gentiment dénoncé leurs sources. Hervé Chabalier, le responsable de l’Agence capa, se justifie, sans mollir de cette nouvelle déontologie de la délation dans les colonnes de Libération : « on ne dénonce pas, on signale » des faits. Puis il ajoute que ces hommes [les pédophiles « signalés » à la police par les journalistes] ne sont pas des sources, mais le résultat de l’enquête journalistique. « Quand on sait que des gamins vont être victimes de prédateurs, il n’est pas possible de ne pas empêcher que ça se fasse. C’est la consigne que j’ai donnée. L’autre cas, c’est si on infiltre un réseau terroriste et qu’on apprend qu’une bombe va faire 150 morts dans le métro, je le ferai aussi. Il y a ces deux cas. Nous sommes des journalistes, mais nous sommes avant tout des citoyens ». C’est beau comme de l’antique ! On constate la volonté affichée par Hervé Chabalier de limiter la délation à deux cas très graves : la pédophilie et le terrorisme. Vous vous imaginiez sans doute que l’émission suivante serait consacrée aux terroristes et que des journalistes de l’agence Capa infiltreraient des milieux intégristes musulmans pour montrer comment des Français se retrouvent transformés en terroristes, dans des camps de formation très spéciaux en Afghanistan ou ailleurs.
Pensez-vous! L’émission suivante, le 27 avril prochain, a pour cadre une école catholique traditionaliste à Bordeaux, l’école Saint-Projet. Assurément c’est moins dangereux. L’objectif du journaliste infiltré, Matthieu Maye ? Inciter des enfants à la haine antisémite, non sans les avoir chauffés lui-même au préalable par des provocations qui, bien sûr, n’apparaissent pas dans le document qu’il a extrait de son aventure, mais dont plusieurs se disent aujourd’hui témoins scandalisés. Pour parvenir à ce résultat, le jeune homme et ses commanditaires de Capa et de France 2 n’ont pas lésiné sur les moyens. Il s’est immergé dans le milieu traditionaliste pendant plusieurs mois, il a été demander le baptême à l’église Saint-Eloi, tenue par des prêtres traditionalistes de l’Institut du Bon Pasteur et, avec plus ou moins de succès selon les jours et les « victimes » choisies, il s’est fait embaucher comme pion à l’école Saint-Projet. Et il a filmé…Pendant des jours…
Qu’en reste-t-il ? Assurément un témoignage à charge. Ceux qui ont vu le film, comme notre ami Daniel Hamiche, présent sur le plateau, se disent particulièrement mal à l’aise. Sur les images captées par le provocateur, les enfants en font des tonnes dans un antisémitisme forcé. Est-ce parce qu’ils se sentent loin de tout interdit ? Parce qu’ils veulent mettre le pion dans l’embarras en sortant des choses énormes, obscènes ? Parce que le pion, avec sa chemise boutonnée jusqu’au dernier bouton, fait décidément trop timide et qu’ils veulent se le payer, sans imaginer une seconde que c’est l’inverse qui se passe et que c’est Matthieu Maye qui les a adroitement provoqués ?
Cette manière de « jouer » avec les enfants en se jouant d’eux et en leur faisant dire des choses dont ils ne perçoivent pas bien la gravité relève évidemment d’une forme d’abus mental. Et cette façon d’utiliser les enfants en leur faisant dire ce que soi-disant penserait leur « milieu » d’origine s’apparente à de la surinterprétation, visant à mettre en place une véritable « loi des suspects », qui aujourd’hui comme hier n’a d’autre but que de tuer. Nous ne sommes plus dans l’information, mais dans la manipulation. Tuer qui ? L’école Saint-Projet ? En quoi les 80 élèves de cette petite unité d’enseignement intéressent France 2 ? Le mouvement Dies irae, principal incriminé dans le film, avec quelques clampins qui jouent à se (nous) faire peur en maniant des armes et des mots trop lourds pour eux ? « Ce sont des pieds nickelés » dit Caroline Fourest, présente sur le plateau lors du débat et qui voulait, là comme ailleurs, jouer son rôle de dénicheuse de fachos…
Tuer qui ? L’Institut du Bon Pasteur ? Le traditionalisme catholique ? Par amalgame, le pape qui a eu l’outrecuidance de réhabiliter des évêques dits « intégristes », parmi lesquels l’un d’entre eux responsable de déclarations négationnistes à la télévision suédoise ?
En 1996, le journaliste Gérard Leclerc posait déjà la question : Pourquoi veut-on tuer l’Eglise ? Il me semble que cette question est plus actuelle que jamais… Il y a dans le monde une hyperpuissance du libéralisme consumériste. L’Eglise catholique est l’institution qui a montré qu’elle ne plierait pas, qu’elle ne recevrait pas le matérialisme dans tous ses états comme la source des valeurs. Il faut faire plier cette Eglise-là, il faut tuer en elle toute velléité de résistance, il faut détruire le Pouvoir spirituel qu’elle représente auprès de centaines de millions d’individus – et l’autorité qu’elle retire de cette situation de Monopole. Il faut frapper là où cela lui fait mal en ôtant à cette Institution fondée sur la foi toute crédibilité. Et pour cela, il faut se servir de quelques idiots utiles, provocateurs, nostalgiques d’on ne sait quel « ordre chrétien » ou plutôt d’un ordre noir fantasmatique, en profitant du fait que, pour beaucoup d’entre eux, ils cherchent à faire parler d’eux à tout prix…
L’émission Les infiltrés qui passe le 27 avril prochain sur France 2 aura au moins cet intérêt de stigmatiser ceux qui, dans une sorte de jeunisme éperdu et perdant d’avance, ont préféré leur romantisme personnel à la foi dans son intégrité et sa virginité, cette foi qui, seule, nous rattache au Christ.. Il faut en finir avec les amalgames et avec tous ceux qui peuvent y prêter le flanc. Que le monde nous attaque ? C’est au programme depuis le commencement : « Le monde vous hait, nous dit Notre Seigneur en saint Jean. Si vous étiez du monde, le monde ne vous haïrait pas, mais vous n’êtes pas du monde et c’est pourquoi le monde vous hait ». Ovide, le chantre de l’art d’aimer, avait aussi une petite phrase terrible, réutilisée par saint Augustin : « La vérité engendre la haine ». Si le spectacle de la haine que donne aujourd’hui les ennemis du nom chrétien est fondé sur la détestation du Christ-vérité, il n’y a rien là ni pour nous étonner ni pour nous impressionner. Nous faisons face, avec les armes paradoxales du chrétien, qui sont la douceur et l’humilité et nous savons que la vérité « passera » toujours au dessus de la haine. Mais si tel ou tel met en avant de mauvaises raisons auxquelles la haine publique s’alimente et prend vigueur, il est coupable de dénaturer le Christ, et ce n’est pas une petite culpabilité.
Abbé G. de Tanoüarn
On sait qu’il y a une crise dans le Métier : crise du papier d’abord, dépassé par l’information virtuelle portée, dans une permanente immédiateté, par Internet. Crise de l’audio-visuel, qu’illustre bien le vide total des programmes, toutes chaînes confondues. Vous comptez encore sur la télé pour vous distraire ? Faites l’expérience, vous verrez… Le sommeil risque de vous saisir avant que vous n’ayez eu le temps de la mener à bien.
Cette crise renvoie évidemment à un diagnostic civilisationnel, car les médias sont à l’image de leur destinataires. Elles reflètent un état de la société. On parle d’« ensauvagement », de décérébration, de lassitude d’être ou comme l’expliquait récemment le philosophe Bruno Pinchard, on invoque la « fin de l’âge de l’esprit ». Nous sommes dans un temps, il faut s’y résoudre, où « l’esprit n’est plus le principe de notre savoir » (in Philosophie à outrance, Cinq essais de métaphysique contemporaine, éd. EME).
Le diagnostic parfaitement gratuit et désintéressé du métaphysicien porte en lui-même des conséquences politiques, éthiques et religieuses dramatiques. Ce ne sont pas elles qui nous intéressent pour l’heure, mais bien les dérives que la fin de l’âge de l’esprit produit dans ce petit monde en crise du journalisme. La télé loisir, emmerdante et ronronnante voit son salut dans la télé réalité. L’information, normalisée par les agences de presse, tente de sortir de son insignifiance en copiant ce procédé de la télé-réalité. Dans la « théâtrocratie » ambiante, rien de tel qu’une caméra cachée pour réveiller les ardeurs du téléspectateur assoupi devant sa télé allumée. Caméra cachée, caméra vérité, voilà enfin de quoi susciter l’intérêt, voilà, pour redresser l’audimat, le viagra des chaînes en panne d’idées!
La précédente émission de la série « Les infiltrés » a concerné la pédophilie. Les journalistes se sont infiltrés dans des réseaux de photos pédophiles sur Internet, et ils ont gentiment dénoncé leurs sources. Hervé Chabalier, le responsable de l’Agence capa, se justifie, sans mollir de cette nouvelle déontologie de la délation dans les colonnes de Libération : « on ne dénonce pas, on signale » des faits. Puis il ajoute que ces hommes [les pédophiles « signalés » à la police par les journalistes] ne sont pas des sources, mais le résultat de l’enquête journalistique. « Quand on sait que des gamins vont être victimes de prédateurs, il n’est pas possible de ne pas empêcher que ça se fasse. C’est la consigne que j’ai donnée. L’autre cas, c’est si on infiltre un réseau terroriste et qu’on apprend qu’une bombe va faire 150 morts dans le métro, je le ferai aussi. Il y a ces deux cas. Nous sommes des journalistes, mais nous sommes avant tout des citoyens ». C’est beau comme de l’antique ! On constate la volonté affichée par Hervé Chabalier de limiter la délation à deux cas très graves : la pédophilie et le terrorisme. Vous vous imaginiez sans doute que l’émission suivante serait consacrée aux terroristes et que des journalistes de l’agence Capa infiltreraient des milieux intégristes musulmans pour montrer comment des Français se retrouvent transformés en terroristes, dans des camps de formation très spéciaux en Afghanistan ou ailleurs.
Pensez-vous! L’émission suivante, le 27 avril prochain, a pour cadre une école catholique traditionaliste à Bordeaux, l’école Saint-Projet. Assurément c’est moins dangereux. L’objectif du journaliste infiltré, Matthieu Maye ? Inciter des enfants à la haine antisémite, non sans les avoir chauffés lui-même au préalable par des provocations qui, bien sûr, n’apparaissent pas dans le document qu’il a extrait de son aventure, mais dont plusieurs se disent aujourd’hui témoins scandalisés. Pour parvenir à ce résultat, le jeune homme et ses commanditaires de Capa et de France 2 n’ont pas lésiné sur les moyens. Il s’est immergé dans le milieu traditionaliste pendant plusieurs mois, il a été demander le baptême à l’église Saint-Eloi, tenue par des prêtres traditionalistes de l’Institut du Bon Pasteur et, avec plus ou moins de succès selon les jours et les « victimes » choisies, il s’est fait embaucher comme pion à l’école Saint-Projet. Et il a filmé…Pendant des jours…
Qu’en reste-t-il ? Assurément un témoignage à charge. Ceux qui ont vu le film, comme notre ami Daniel Hamiche, présent sur le plateau, se disent particulièrement mal à l’aise. Sur les images captées par le provocateur, les enfants en font des tonnes dans un antisémitisme forcé. Est-ce parce qu’ils se sentent loin de tout interdit ? Parce qu’ils veulent mettre le pion dans l’embarras en sortant des choses énormes, obscènes ? Parce que le pion, avec sa chemise boutonnée jusqu’au dernier bouton, fait décidément trop timide et qu’ils veulent se le payer, sans imaginer une seconde que c’est l’inverse qui se passe et que c’est Matthieu Maye qui les a adroitement provoqués ?
Cette manière de « jouer » avec les enfants en se jouant d’eux et en leur faisant dire des choses dont ils ne perçoivent pas bien la gravité relève évidemment d’une forme d’abus mental. Et cette façon d’utiliser les enfants en leur faisant dire ce que soi-disant penserait leur « milieu » d’origine s’apparente à de la surinterprétation, visant à mettre en place une véritable « loi des suspects », qui aujourd’hui comme hier n’a d’autre but que de tuer. Nous ne sommes plus dans l’information, mais dans la manipulation. Tuer qui ? L’école Saint-Projet ? En quoi les 80 élèves de cette petite unité d’enseignement intéressent France 2 ? Le mouvement Dies irae, principal incriminé dans le film, avec quelques clampins qui jouent à se (nous) faire peur en maniant des armes et des mots trop lourds pour eux ? « Ce sont des pieds nickelés » dit Caroline Fourest, présente sur le plateau lors du débat et qui voulait, là comme ailleurs, jouer son rôle de dénicheuse de fachos…
Tuer qui ? L’Institut du Bon Pasteur ? Le traditionalisme catholique ? Par amalgame, le pape qui a eu l’outrecuidance de réhabiliter des évêques dits « intégristes », parmi lesquels l’un d’entre eux responsable de déclarations négationnistes à la télévision suédoise ?
En 1996, le journaliste Gérard Leclerc posait déjà la question : Pourquoi veut-on tuer l’Eglise ? Il me semble que cette question est plus actuelle que jamais… Il y a dans le monde une hyperpuissance du libéralisme consumériste. L’Eglise catholique est l’institution qui a montré qu’elle ne plierait pas, qu’elle ne recevrait pas le matérialisme dans tous ses états comme la source des valeurs. Il faut faire plier cette Eglise-là, il faut tuer en elle toute velléité de résistance, il faut détruire le Pouvoir spirituel qu’elle représente auprès de centaines de millions d’individus – et l’autorité qu’elle retire de cette situation de Monopole. Il faut frapper là où cela lui fait mal en ôtant à cette Institution fondée sur la foi toute crédibilité. Et pour cela, il faut se servir de quelques idiots utiles, provocateurs, nostalgiques d’on ne sait quel « ordre chrétien » ou plutôt d’un ordre noir fantasmatique, en profitant du fait que, pour beaucoup d’entre eux, ils cherchent à faire parler d’eux à tout prix…
L’émission Les infiltrés qui passe le 27 avril prochain sur France 2 aura au moins cet intérêt de stigmatiser ceux qui, dans une sorte de jeunisme éperdu et perdant d’avance, ont préféré leur romantisme personnel à la foi dans son intégrité et sa virginité, cette foi qui, seule, nous rattache au Christ.. Il faut en finir avec les amalgames et avec tous ceux qui peuvent y prêter le flanc. Que le monde nous attaque ? C’est au programme depuis le commencement : « Le monde vous hait, nous dit Notre Seigneur en saint Jean. Si vous étiez du monde, le monde ne vous haïrait pas, mais vous n’êtes pas du monde et c’est pourquoi le monde vous hait ». Ovide, le chantre de l’art d’aimer, avait aussi une petite phrase terrible, réutilisée par saint Augustin : « La vérité engendre la haine ». Si le spectacle de la haine que donne aujourd’hui les ennemis du nom chrétien est fondé sur la détestation du Christ-vérité, il n’y a rien là ni pour nous étonner ni pour nous impressionner. Nous faisons face, avec les armes paradoxales du chrétien, qui sont la douceur et l’humilité et nous savons que la vérité « passera » toujours au dessus de la haine. Mais si tel ou tel met en avant de mauvaises raisons auxquelles la haine publique s’alimente et prend vigueur, il est coupable de dénaturer le Christ, et ce n’est pas une petite culpabilité.
Abbé G. de Tanoüarn
"Ovide, le chantre de l’art d’aimer, avait aussi une petite phrase terrible"
RépondreSupprimerComme c'est beau la culture classique! Et il est vrai que, en raison des programmes du baccalauréat, on a beaucoup entendu parler de l'Art d'aimer ces derniers temps.
Malheureusement, il ne s'agit pas d'une citation d'Ovide mais de Térence, au commencement de l'Andrienne, acte I, sc. 1, v. 67-68. La citation complète, fort connue, est: "à notre époque, la complaisance procure des amis, la vérité la haine ("hoc tempore obsequium amicos, veritas odium parit"). Je laisse à d'autres à juger si certains passages de cet article – il est facile de hurler avec les loups en transformant en bouc émissaire un mouvement de jeunes – ne relèvent pas, "hoc tempore", de la complaisance...
Monsieur l'abbé,
RépondreSupprimerPourriez-vous être plus clair. Qui sont "les idiots utiles, provocateurs, nostalgiques d’on ne sait quel « ordre chrétien, qui (...) dans une sorte de jeunisme éperdu et perdant d’avance, ont préféré leur romantisme personnel à la foi dans son intégrité et sa virginité"? Henry, qui en sait long sur Ovide et sur Térence (Terence Young, bien entendu...), semble supposer qu'il s'agit du groupe Dies Irae et que vous cherchez ainsi à les prendre comme bouc émissaire et à vous défausser sur eux. Pourtant, dans cette affaire, vous portez proprio motu les péchés d'Israël (simple image...) alors que vous êtes du Sentier de Paris et pas de Bordeaux. Comprenne qui pourra.
Forte humiliation pour ces jeunes qui se sont fait avoir devant tout le pays. Espérons que cela leur servira de leçon définitive à eux, à leurs parents, leur école et leur milieu.
RépondreSupprimerUne forme de pseudo-virilité est encouragée ou regardée avec bienveillance dans les milieux tradis, une sorte d'esprit faussement militaro-scoutiste bébête, nuisible à tous. Les premiers à en souffrir sont les jeunes un peu plus fins et évolués, qui subissent à la fois le contact de ces lourdauds et la mauvaise image qu'ils donnent de leur milieu.
Il faudrait envisager que ces lourdauds fassent d'eux mêmes des excuses, ou quelque chose pour bien signifier qu'ils prennent sur eux.
« Obsequium amicos, veritas odium parit » : « La complaisance amène les amis, la verité fait naître la haine ». (L'Andrienne, v. 68).
RépondreSupprimerDécidément il s'agit d'u blog de gens cultivés. Qui lit encore Térence et qui connaît Ménandre.
Personnellement je préfère les pièces de Plaute.
Ceci dit confondre Ovide et Térence !!!
En fait, à l'origine il s'agit d'un vieux proverbe grec, du 5è siècle av JC.
RépondreSupprimerIl a été réutilisé par St Augustin et par Molière (Le Misanthrope).
Celà ferait un bon sujet pour le bac : comme le faisait dire Térence à un de ses personnages dans sa pièce l'Andrienne, pensez-vous que la vérité engendre la haine.
On pourrait aussi le proposer à la Conférence du barreau.
Si les Tradi perdaient moins de temps à surencherir dans le "c'est moi qui ai raison" pour toute chose (ici, une citation), ils s'uniraient et seraient plus forts dans l'adversité, sachant établir des ponts entre les hommes de bonne volonté.
RépondreSupprimerCertes, ce que je dis fait un peu "bons sentiments" mais, vraiment, attention: si Satan est le Père du Mensonge, il l'est aussi de l'orgueil et de l'obstination dans l'orgueil.
Le fond du problème est fort bien évoqué par l'abbé, sachons ne pas nous attarder sur ce qui n'est pas essentiel et trouver une riposte commune, une ligne de défense (écrire tous à Pujadas par ex.) ainsi que d'autres le font pour d'autres cas (pétitions pour le Pape, appels d'intellectuels, etc.).
L'analyse est belle et bonne, maintenant l'action!
Ultreia!
Comme vous dites toujours, cher Abbé, il ne faut pas s'en scandaliser. C'est en quelque sorte dans l'ordre des choses, comme vous dites si bien, car il est vrai que nous ne sommes pas en période de paix contrairement à ce que l'ère de la consommation pourrait nous faire croire. Donc tous les coups sont permis et les médias offrent un "terrain de jeux" sans limites!
RépondreSupprimerFB
Et si vous étiez en train de payer des années de laxisme tradi? Je m'explique: "notre milieu" a longtemps toléré certaines idées en son sein. Du coup, l'accusation (cette accusation-là) devient crédible. C'est la principe de la rumeur: ne prennent que les rumeurs qui correspondent à une attente (qu'elle soit pleine d'espoir ou pleine de crainte). De même, quand on accuse tradi=antisémite, ça 'prend', par le même phénomène que 'prennent' les rumeurs sur le couple présidentiel. Je sais, c'est vous (concrètement) qui payez l'addition, alors que les mauvaises blagues, les sous-entendus, etc, n'étaient pas de votre fait. C'est injuste. Mais efficace. C'est pour cela que c'est cette accusation-la que l'on vous balance dans les gencives. C'est votre point faible. Et c'est "nous" qui l'avons laissé apparaitre.
RépondreSupprimer"L’émission par qui le scandale arrive", ce n'est pas du français. Alors Plaute, Ovide, Térence, soit. Mais là ce n'est pas du Molière, tout au plus du Sarközy. Et puis, bon, d'accord, les tradis,tous unis, jamais ne seront vaincus, mais il aurait fallu y penser avant, et ne pas cogner méchamment sur Mgr Williamson, qui, soit dit en passant, a 10000E d'amende à payer au lieu des 9000E de dédit qu'on lui demandait initialement. Cela ne valait pas le coup d'aller là-bas en Allemagne pour risquer de se faire coffrer. Il a fait le bon shoah.
RépondreSupprimerCe n'est pas faux, Moreno.Hélas.
RépondreSupprimerJe partage l'avis d'Anonyme du 21/04, 09:09. La haine qui poursuit l'Eglise n'est pas nouvelle et tous les moyens sont bons pour la détruire.Les procédés utilisés par France 2, s'agissant de manipulation d'enfants sont ignobles, mais... la naïveté, l'inconscience, l'incompétence de la direction de l'école Saint-Projet sont criminelles. On vérifie, on se renseigne, on recoupe les informations sur les candidats qui s'occupent des enfants, professeurs, surveillants, etc...Les enfants ne doivent pas être confiés au premier "béni-oui-oui" venu. Je rappelle que l'Education Nationale procédait, il n'y a pas si longtemps à une enquête.. sur la personnalité des personnes approchant les enfants (identité, profession, casier judiciaire...). Quand on est entouré d'ennemis,
RépondreSupprimer"prudence est mère de sûreté".
WILLY
Le Saint-Esprit n'est-il pas en train de purifier son Eglise? son Eglise toute entière, Tradis, moins Tradis, pas Tradis..toute son Eglise?
RépondreSupprimerDans ce cas, c'est déjà le moment d'exulter de joie, mais oui! et de sortir de cette épreuve par le haut.
-Pour nous consoler, voyons déjà toutes les "oeuvres" tradis, tous les bons fruits. Il y en a tant!
-Pour continuer: c'est le moment de ne pas pleurnicher mais d'aller de l'avant. En combattant, certes, les mauvais mais en laissant la créativité agir en nous.
Ainsi, maintenant, cher monsieur l'abbé qui nous aidez, nous, pauvres internautes, à voir clair grâce à la culture véritable (pensée, art, spiritualité, religion), c'est le moment de déployer vos ailes:
fondez une Sorbonne nouvelle.
Il est un peu contradictoire de déplorer, d'un côté, qu'il y ait dans le milieu traditionaliste trop de bourrins obsédés de paramilitaire, qui donnent une image déplorable etc. etc., et de se plaindre, de l'autre, que les traditionalistes soient des érudits pédants fanatiques de littérature gréco-latine...
RépondreSupprimerIl nous arrive à tous, en tout cas oralement, de faire une fausse citation. On ne saurait par ailleurs reprocher à un prêtre, qui a autre chose à faire, de ne plus très bien connaître ses classiques païens. Reste que, lorsque quelqu'un annonce pompeusement qu'"Ovide, le chantre de l’art d’aimer, avait aussi une petite phrase terrible", et cite Térence – ce qui est du même ordre que de citer Molière sous le nom de Victor Hugo –, cela donne à penser.
Le blog de l'Institut du Bon Pasteur répond que M. l'abbé de Tanoüarn "citait d'après saint Augustin": encore un bouc émissaire. Mais saint Augustin, qui n'avait pas été professeur de rhétorique pour rien, n'aurait jamais confondu Ovide et Térence. Il a cité le texte, dans une de ses lettres à saint Jérôme, comme un "proverbe répandu", sans en donner l'auteur, sachant bien que saint Jérôme, fin lettré lui aussi, le connaissait parfaitement (ep. 82, 4.31: "vulgare proverbium: Obsequium amicos, veritas odium parit").
Tout cela n'a aucune importance en soi. Mais cela autorise à supposer sans témérité que quelqu'un qui fait des citations sans les vérifier est aussi capable de condamner un mouvement sur la base des échos qu'il a recueilis d'une émission télévisée à charge...
Bien sûr le procédé de l'infiltration utilisée par des journalistes de France 2 est particuliérement ignoble concernant des enfants incapables, par définition, d'un discernement élémentaire.Par contre, la direction de l'école Saint-Projet a fait preuve de naïveté et d'imprudence. On ne confie pas à n'importe quel "béni-oui-oui" la mission de s'occuper d'enfants. Je rappelle que l'Education Nationale, faisait, il n'y a pas si longtemps, une enquête dite de personnalité sur les candidats appeléss à s'approcher des enfants (professeurs, surveillants, etc...). Cette enquête portait, notamment, sur l'identité, la profession ou la formation,et...le casier judiciaire). Je ne suis qu'un ancien parent d'élève, mais je peux affirmer que j'aurais retiré immédiatement mes enfants d'une école dirigée par des inconscients de la réalité de la vie courante. L'Eglise est entourée d'ennemis visant à la détruire. Ce n'est, certes, pas nouveau.Si j'en crois des commentaires autorisés,"Jésus n'interdit, ni de s'opposer dignement aux attaques injustes, ni, encore moins de combattre le mal dans le monde" (Mt. 5,38 note bv in Bible de Jérusalem, édition 2001)
RépondreSupprimerDans la plupart des réactions pro-chrétiennes actuelles, quelque chose rappelle Byzance assiégée. On connait la suite, hélas!
WILLY
Procédé certes ignoble d'infiltration (encore que pour les pédophiles et terroristes la méthode est excellente), mais..... il n'y a pas de fumée sans feu, hélas.
RépondreSupprimerConnaissant un peu le milieu du hors contrat (comme parent des ex-élèves), on y véhicule en effet un esprit bien nationaliste, aux relents d'anti-sémitisme et d'islamophobie latente. Pas besoin de retorquer qu'il en est probablement de même vis à vis du christianisme dans les écoles juives (si vraiment ?) ou musulmanes (vendredi à la mosquée; sans doute), cela ne justifie ni n'autorise rien de semblable. Ne devons-nous pas aimer nos ennemis ? Aimer voulant dire laisser les autres exister dans leur essence, vouloir qu'ils vivent, il ne s'agit pas là de sentiments.
Cet enfermement du tradiland sur soi est contraire au principe de l'universalisme catholique et de l'Evangile qui justement a été donné au monde afin d'éviter le confinement de la foi au sein d'un peuple, d'un groupe.
Les tradis recréent l'univers de l'ancienne alliance, en s'enfermant sur leurs certitudes, modes de vie, leur milieu communautaire constitué en opposition à ce qui ne correspond pas à leurs façons. Ce type d'éducation depuis tout petit genère chez les enfants, puis les jeunes adultes soit une radicalisation jusqu'à la haine de l'autre (entre autres par la suppression et refoulement ne serait-ce que de la possibilité de vivre des premiers amours du CM2 ou du collège), soit un rejet frontal de tout endoctrinement reçu et donc au final de la foi, assimilée à cet endoctrinement subi et rejeté.
Bref, on y trouve peu d'équilibre pour se construire en adulte mature et responsable. Cela donne souvent des célibataires vertueux (ou des pères de famille très nombreuse intransigeants) imbus d'eux-mêmes et de leurs certitudes, où peu de place pour Dieu et le prochain.
Des jeunes se laissent facilement provoquer, certes, mais cela est d'autant plus facile quand le terreau est réceptif, préparé à certaines suggestions provocantes qui tombent en terre fertile car influencé dans ce sens.
Il serait temps de dissocier le catholicisme tradi des idées pétaino-lépenistes (encore hélas dominantes dans le milieu; peut-être l'IBP n'en est pas l'exemple le plus flagrant), on prêterait moins le flanc à des provocations de ce genre.
Avec Rome pour boussole, la sortie de cet enfermement devient incontournable, le Saint Père n'hésitant pas de visiter et de prononcer des discours dans des synagogues eg à Rome (au passage, sans être perturbé par des zélotes pharisiens qui réciteraient la Torah dans la haine pour l'empêcher de s'exprimer!) ni de prier aux côtés du moufti à Constantinople dans l'union de prière vers le Miséricordieux. Dans le même esprit : le chant commun Salam-Shalom-Dona nobis pacem à Jérusalem. Voilà de beaux exemples.
Le Saint Père Benoît XVI est aux antipodes de l'antisémitisme et autres haines communautaristes, c'est lui la boussole, l'exemple à suivre pour les catholiques.
En mettant le cap sur Rome dans tous les aspects de leur vie de foi, les traditionnalistes seraient beaucoup moins sujet aux provocations comme celle-ci.
Bonjour Mr l'Abbé,
RépondreSupprimerPour bien connaître les milieux de la télévision et des médias audiovisuels, je me permet de vous apporter mes conseils de prudence. Outre un monde de belle promesses (de tout niveau) ce milieu est dans 90% des cas sans foi ni loi. Sur le terrain l'ont filme se que l'on veut, ou ce que l'on permet de filmer. Là n'est pas le problème. Car tout se fait lors du montage. Les morceaux de Films (rush) sont alors décortiqués puis assemblés au bon vouloir du réalisateur, mais aussi, est c'est surtout là le plus grand danger,
selon la volontés de la Production. N'oublions pas que c'est le payeur ! Ont peut donc faire dire tout est son contraire par ce simple jeux. Bien sur il s'agit d'une malhonnêteté intellectuelle qui dépasse très largement le cadre de la simple perception d'un événement par chaque individu. Le mieux est donc d'exiger directement au contrat d'avoir un droit effectif de regard sur le Film en n'oubliants pas de se réserver un droit à modifications, voir une véritable clause d'acceptation de diffusion. Là vous sentez et voyez la sincérité de vos interlocuteurs. Et toujours bien se renseigner autour de vous. Nombre de communauté ont fait les frais de ce manque de prudence, tel les fraternité de Jérusalem, qui ont été un peu manipulées par une équipe de France 3 etc... Compte tenu de l'atmosphère ambiant ce petit commentaire pourra être diffusé, autour de vous.
Jean-Vincent
http://siloe.over-blog.net/
Oui, tout cela pose une vraie et unique question : comment remettre le Christ au cœur de nos vies pour être véritablement des catholiques, capable de L'apporter aux autres ?...
RépondreSupprimerC'est la seule question que devrait se poser chaque individu, chaque famille, chaque école, chaque Institut...
Ce n'est certainement pas par le combat et les idées politiques, c'est avant tout par la prière, les sacrements et la vie spirituelle...
mais à force de pétitionner pour l'Eglise, le pape, de confondre la foi et la civilisation chrétienne, nous ne savons plus vraiment où nous en sommes... Et nous en arrivons à des mouvements de type Dies Irae et cette logique d'enfermement identitaire qui est tout le contraire du catholicisme...
Nous considérons le monde comme un ennemi... Ce n'est ni un ennemi ni a fortiori un ami ! Nous n'en sommes pas, point... et ce n'est pas la même chose... En nous y opposant par des combats politiques incessants, nous démontrons que nous voulons lui appartenir après l'avoir amélioré, d'une certaine façon... Quelle stupidité puisque "nous ne sommes pas du monde"...
Alors comment faire pour passer au-dessus de tout ça ? Se faire aspirer par le haut, sortir de la fange, non pas de la fange du monde mais de celle de nos péchés, bien plus grave individuellement et source collective du déplaisir de Dieu ? N'est-ce pas là la vraie question ? Celle de la conversion individuelle qui peut seule permettre la conversion collective ?
bonjour, je partage tous les propos d'anonyme..
RépondreSupprimer"Le Saint-Esprit n'est-il pas en train de purifier son Eglise?"
"fondez une Sorbonne nouvelle.
21 avril 2010 12:14"
Les temps sont durs, certes, mais un miracle va se produire !! Prions et restons dans l'Esperance !!
Les producteurs de l’ignoble émission sont avant tout des marchands. Or, on le sait, la « bête immonde » fait vendre. Même et surtout sous ses formes les plus fantasmatiques. Alors, pourquoi pas une école d’enfants tradis ? C’est sans grand danger du point du vue contentieux, et l’on est à peu près certain que le consommateur ordinaire de télé-réalité suivra. Il ne faut donc pas oublier la force que représente toute cette demande passive, propre à la « fin de l’âge de l’esprit » évoqué par Bruno Pinchard. C’est le moteur qui entraîne le reste. Plus encore que la haine de certains contre l’Eglise. Si le téléspectateur veut du tradi facho après le dîner, pourquoi l’en priver ? Pas d’animosité a priori de son côté. Simplement le petit jeu confortable de la fausse peur, devant le rectangle lumineux par où lui parvient désormais la réalité par flux scintillants. Quand l’image formatée, au-delà d’une dose raisonnable, fait « écran »par rapport aux choses telles qu’elles sont ... C’est aussi ça, le « temps de cerveau disponible » dont parlait l’ancien patron de TF1 : la lâcheté universelle face au réel.
RépondreSupprimerInfortunés zappeurs ! Pour avaler cette ration quotidienne de vide concentré, faut-il qu’ils soient fatigués de tout ? Que ne lèvent-ils les yeux, entre deux sitcoms grotesques, sur la beauté du monde et l’élan de la vie qui demeurent envers et contre tout ! Il est à craindre, cependant, que leur regard ne fasse défaut à ce puissant spectacle. De fait, certains régimes ont des effets redoutables. Epuisés par le mesquin, l’insipide et le vulgaire, les sens s’émoussent, les ressorts de l’âme se distendent, et l’on finit par voir des fascistes un peu partout. Ou par souhaiter en voir. Alors viennent à propos les professionnels de l’infamie.
Antoine, 22 avril, 9h39, vous avez raison: se recentrer sur l'essentiel.
RépondreSupprimerToutefois, ne soyons pas idéalistes.
Le fait d'être dans le monde et non du monde, nous oblige à prendre des positions et, partant, des positions politiques.
Nous autres, parents, entres autres, sommes sans cesse appelés à ramer à contre-courant...les pétitions sont aussi un moyen de faire entendre notre voix! pourquoi laisser le terrain social et politique à d'autres qui, parfois, sont dans l'exact opposé de la morale Chrétienne dans l'Education, la Santé, la Justice, etc. voudriez-vous que l'on ne réagisse jamais à de fausses informations, à de mauvais films, à de mauvaises décisions dans le domaine scolaire, par exemple?
L'Eglise possède un trésor qui s'appelle la Doctrine Sociale de l'Eglise et tous, nous sommes appelés non à garder ce trésor pour nous et sous le boisseau mais à l'éclairer et à le partager!
C'est même un devoir. Notre devoir de Chrétiens! et c'est dur. C'est du combat. On ne peut pas "passer au-dessus de tout ça", trop facile Antoine!!
J'ajoute d'ailleurs que la vie spirituelle elle-même est un combat.
J'ai plusieurs fois été ému du profond désarroi de Michel Drucker refusant de comprendre la mort de son frère dont la chaîne, bien avant France 2, avait lancé la mode des procès à charge sur fond de témoignages truqués.
RépondreSupprimerMême si je lui conseille de se cantonner dorénavant au 20h, je ne crains pas la même chose pour Pujadas, qui jouait dans les Infiltrès le rôle de Fouquier-Tinville, car les parents des enfants piégés/manipulés ont témoigné d'une grande solidarité.
Avant la diffusion de ce reportage,les faits étaient déjà connus si l'on en juge par certains sites comme celui de Golias.La gravité des faits paraît difficilement contestable...au point que ça commence à s'agiter dans diverses sphères du pouvoir.Quelle est l'ampleur du phénomène?Elle paraît,de toute évidence limitée à des groupuscules.Mais il reste une question essentielle,primordiale dans cette affaire,en mettant à part la question des citoyens eux-mêmes qui ne fréquentent ni ces "sectes" ni les lieux qui leur sont associés.Cette question est celle de l'attitude des pouvoirs publics.Là évidemment,si on envisage la question sous cet angle c'est assez problématique pour ne pas dire un peu "gênant".Et,en même temps,c'est le coeur de la question.Quid de l'Etat français dans l'affaire du groupuscule dies irae,de son institution scolaire et des multiples liens sociaux nécessaires à leur prospérité,enfin plus exactement à leur développement(ou expansion comme on voudra)?Y-a-t-il encore un Etat en France?Si oui que font exactement ceux le dirigent?On peut toujours se poser la question avant de se réveiller trop tard.
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