Certains ne manqueront pas d’opposer à mon projet de conférence sur les vrais dangers de Vatican II, la note de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi datée du 6 janvier, qui recommande, comme parfaitement orthodoxe le même concile Vatican II. Je voudrais répondre par anticipation que je n'ai jamais été de ceux qui doutent ou ont douté de l'orthodoxie de ce Concile. Le problème n'est pas là, mais dans la religion nouvelle initiée par ces textes d'allure modérée et parfaitement orthodoxe. Le problème, si vous voulez, n'est pas théologique d'abord, mais philosophique.
La théologie en tant qu’elle est chrétienne est gouvernée par l’épistémologie de la vérité contraire, comme l’a expliqué Pascal une fois pour toutes. Le paradoxe originel est le Christ, qui est à la fois Dieu et homme, fini et Infini, Tout puissant et infiniment fragile. Du moment que demeure « le nœud » (Pascal) qui lie les vérités contraires, on peut imaginer des théologies orthodoxes qui insiste davantage sur l’un ou l’autre des contraires. Exemple ? L’humanisme chrétien exalte à bon droit la dignité de l’homme, mais cette exaltation ne peut jamais aller jusqu’au point où l’on oublierait le péché originel et ce qu’il signifie de foncière indignité pour les fils d’Adam. L’hérésie n’est pas dans l’exaltation d’un des deux termes (dignité ou indignité de l’homme) mais dans le fait qu’en exaltant un aspect (la dignité de l’homme par exemple) on oublierait totalement l’autre (son naturel pécheur).
Avec la théologie, du moment qu’elle est romaine, on peut faire fonctionner l’herméneutique. Qu’est-ce qui y résiste ? Des principes philosophiques antérieurs à l’élaboration théologique et qui la conditionnent. Ce sont eux qu’il faut identifier.
Vatican II est providentiellement voulu par Dieu pour son Eglise, il ouvre une ère nouvelle de son histoire et même ceux qui le critiquent vivent de cette nouveauté, j'expliquerai pourquoi, et pourquoi en ce sens, il peut être dit notre boussole pour reprendre une expression de Jean-Paul II. Mais il me semble qu'il y a, dans sa conception même de la religion, c'est-à-dire de la relation entre l'homme et Dieu, une sorte de virus incapacitant. Je suis personnellement un produit de Vatican II. Durant mon enfance et mon adolescence, j'ai été formé par des gens qui croyaient en ce Concile. Je me refuse à penser que mes maîtres, à Passy Buzenval (où par ailleurs vieillissait Jean Guitton) avaient déformé ce Concile. Ils l'appliquaient loyalement et sans fantaisie. Qu'est-ce qui a fait que, rencontrant par hasard la Tradition catholique, par l'intermédiaire d'un élève, alors même que je connaissais des liturgies grégoriennes, j'ai eu l'impression de découvrir un autre monde, où la Parole de Dieu gardait toute sa puissance ?
Je tâcherai d'apporter une réponse précise mardi prochain à 20 H 15 au Centre Saint-Paul.
Question purement personnelle direz-vous, et réponse itou. Je ne crois pas. Vous pourrez juger de la parfaite objectivité textuelle de ma réponse. Et puis... d'autres que moi ont fait cette expérience.
La note de la Congrégation pour la Doctrine de la foi nous rappelle que Vatican II appartient au magistère authentique de l’Eglise. Le cardinal Levada nous offre un certificat de garantie. Mais pourquoi diable devrions-nous nous précipiter sur le certificat de garantie du produit, sans même prendre la peine de le goûter ? Non ! Il ne faut pas se contenter du certificat. Il importe d'étudier ce Concile qui est fondateur de notre histoire chrétienne que nous le voulions ou non. 2012, année de la lucidité... Ce n'est pas vrai seulement de l'éclatement des bulles spéculatives. Ou plutôt, c'est vrai dans tous les sens du terme spéculatif : plus de bulle ! Benoît XVI nous a ouvert la voie de l'herméneutique. Il nous a demandé d'interpréter. Le cardinal Ricard avait magnifiquement repris cet ordre dans le discours qu'il fit à la Conférence épiscopale française avant de quitter sa fonction de président. La foi (et l'année de la foi) ne nous dispensent pas de réfléchir mais nous commandent de le faire.
Si je propose de réfléchir sur les dangers de Vatican II, à l'heure de l'herméneutique, c'est pour que nous puissions utiliser tout ce que l'Esprit saint a voulu nous dire à travers ce Concile qui a changé le visage de l'Eglise.
Je ne suis personnellement pas de ceux qui pensent (avec l’abbé Barthe, par exemple, je le salue amicalement) que la théologie romaine des années 50 avait tout compris et qu’aujourd’hui mons. Gherardini va nous sortir du pétrin. Le même Gherardini nous vante comme une extraordinaire nouveauté et une découverte de sa part la distinction que depuis 50 ans, Madiran fait – avec raison, mais sans bâtir aucune théorie là dessus - entre concile pastoral et concile doctrinal. Cette distinction a permis aux chrétiens du rang d’attendre. Elle ne suffit pas pour interpréter.
Car aujourd’hui c’est bien d’une interprétation dont on a besoin. Il ne sert à rien d’annuler Vatican II, de « l’oublier » comme je l’écrivais en 2003, ou comme je l’ai entendu ici ou là de « le mettre à la poubelle ». Ceux qui parlent ainsi sont dans le déni, pas dans la réflexion. Quant à moi, au nom de l’empirisme organisateur et de la spiritualité magnifiquement jésuite du Père de Caussade, je considère que les événements sont les grands instituteurs de notre vie spirituelle, « les ambassadeurs de la grâce divine » dit joliment Caussade. Vatican II est un événement, à travers lequel Dieu nous parle. Il ne suffit pas de remettre en selle ceux qui ont perdu face à la déferlante conciliaire pour que l’Eglise retrouve le chemin.
Mais, en un autre sens, il faut aussi s’instruire des « vrais dangers » du Concile, des erreurs philosophiques (ou « religieuses ») qui ont mené la Barque de Pierre à « faire eau de toutes part » (Benoît XVI dixit) : que l’Eglise ne les commettent plus jamais ! Elles lui ont coûté trop de désertion, trop de larmes !
La théologie en tant qu’elle est chrétienne est gouvernée par l’épistémologie de la vérité contraire, comme l’a expliqué Pascal une fois pour toutes. Le paradoxe originel est le Christ, qui est à la fois Dieu et homme, fini et Infini, Tout puissant et infiniment fragile. Du moment que demeure « le nœud » (Pascal) qui lie les vérités contraires, on peut imaginer des théologies orthodoxes qui insiste davantage sur l’un ou l’autre des contraires. Exemple ? L’humanisme chrétien exalte à bon droit la dignité de l’homme, mais cette exaltation ne peut jamais aller jusqu’au point où l’on oublierait le péché originel et ce qu’il signifie de foncière indignité pour les fils d’Adam. L’hérésie n’est pas dans l’exaltation d’un des deux termes (dignité ou indignité de l’homme) mais dans le fait qu’en exaltant un aspect (la dignité de l’homme par exemple) on oublierait totalement l’autre (son naturel pécheur).
Avec la théologie, du moment qu’elle est romaine, on peut faire fonctionner l’herméneutique. Qu’est-ce qui y résiste ? Des principes philosophiques antérieurs à l’élaboration théologique et qui la conditionnent. Ce sont eux qu’il faut identifier.
Vatican II est providentiellement voulu par Dieu pour son Eglise, il ouvre une ère nouvelle de son histoire et même ceux qui le critiquent vivent de cette nouveauté, j'expliquerai pourquoi, et pourquoi en ce sens, il peut être dit notre boussole pour reprendre une expression de Jean-Paul II. Mais il me semble qu'il y a, dans sa conception même de la religion, c'est-à-dire de la relation entre l'homme et Dieu, une sorte de virus incapacitant. Je suis personnellement un produit de Vatican II. Durant mon enfance et mon adolescence, j'ai été formé par des gens qui croyaient en ce Concile. Je me refuse à penser que mes maîtres, à Passy Buzenval (où par ailleurs vieillissait Jean Guitton) avaient déformé ce Concile. Ils l'appliquaient loyalement et sans fantaisie. Qu'est-ce qui a fait que, rencontrant par hasard la Tradition catholique, par l'intermédiaire d'un élève, alors même que je connaissais des liturgies grégoriennes, j'ai eu l'impression de découvrir un autre monde, où la Parole de Dieu gardait toute sa puissance ?
Je tâcherai d'apporter une réponse précise mardi prochain à 20 H 15 au Centre Saint-Paul.
Question purement personnelle direz-vous, et réponse itou. Je ne crois pas. Vous pourrez juger de la parfaite objectivité textuelle de ma réponse. Et puis... d'autres que moi ont fait cette expérience.
La note de la Congrégation pour la Doctrine de la foi nous rappelle que Vatican II appartient au magistère authentique de l’Eglise. Le cardinal Levada nous offre un certificat de garantie. Mais pourquoi diable devrions-nous nous précipiter sur le certificat de garantie du produit, sans même prendre la peine de le goûter ? Non ! Il ne faut pas se contenter du certificat. Il importe d'étudier ce Concile qui est fondateur de notre histoire chrétienne que nous le voulions ou non. 2012, année de la lucidité... Ce n'est pas vrai seulement de l'éclatement des bulles spéculatives. Ou plutôt, c'est vrai dans tous les sens du terme spéculatif : plus de bulle ! Benoît XVI nous a ouvert la voie de l'herméneutique. Il nous a demandé d'interpréter. Le cardinal Ricard avait magnifiquement repris cet ordre dans le discours qu'il fit à la Conférence épiscopale française avant de quitter sa fonction de président. La foi (et l'année de la foi) ne nous dispensent pas de réfléchir mais nous commandent de le faire.
Si je propose de réfléchir sur les dangers de Vatican II, à l'heure de l'herméneutique, c'est pour que nous puissions utiliser tout ce que l'Esprit saint a voulu nous dire à travers ce Concile qui a changé le visage de l'Eglise.
Je ne suis personnellement pas de ceux qui pensent (avec l’abbé Barthe, par exemple, je le salue amicalement) que la théologie romaine des années 50 avait tout compris et qu’aujourd’hui mons. Gherardini va nous sortir du pétrin. Le même Gherardini nous vante comme une extraordinaire nouveauté et une découverte de sa part la distinction que depuis 50 ans, Madiran fait – avec raison, mais sans bâtir aucune théorie là dessus - entre concile pastoral et concile doctrinal. Cette distinction a permis aux chrétiens du rang d’attendre. Elle ne suffit pas pour interpréter.
Car aujourd’hui c’est bien d’une interprétation dont on a besoin. Il ne sert à rien d’annuler Vatican II, de « l’oublier » comme je l’écrivais en 2003, ou comme je l’ai entendu ici ou là de « le mettre à la poubelle ». Ceux qui parlent ainsi sont dans le déni, pas dans la réflexion. Quant à moi, au nom de l’empirisme organisateur et de la spiritualité magnifiquement jésuite du Père de Caussade, je considère que les événements sont les grands instituteurs de notre vie spirituelle, « les ambassadeurs de la grâce divine » dit joliment Caussade. Vatican II est un événement, à travers lequel Dieu nous parle. Il ne suffit pas de remettre en selle ceux qui ont perdu face à la déferlante conciliaire pour que l’Eglise retrouve le chemin.
Mais, en un autre sens, il faut aussi s’instruire des « vrais dangers » du Concile, des erreurs philosophiques (ou « religieuses ») qui ont mené la Barque de Pierre à « faire eau de toutes part » (Benoît XVI dixit) : que l’Eglise ne les commettent plus jamais ! Elles lui ont coûté trop de désertion, trop de larmes !
"Vatican II est providentiellement voulu par Dieu pour son Église", dites-vous en ajoutant : "Je suis personnellement un produit de Vatican II" ; ceci explique sans doute cela...
RépondreSupprimerÀ votre exact opposé, je suis quant à moi un produit antéconciliaire, ayant eu la grâce d'être baptisé, catéchisé et communié sous le règne du pape Pie XII, qui plus est en Lorraine (encore) catholique : c'est dire que j'ai baigné dans un environnement tout autre que celui de ce concile "orthodoxe" et "providentiel", et ne reconnais plus dans la chienlit conséquente de ces 50 dernières années le vrai "visage de l'Église". Quant à réfléchir et disserter maintenant sur les "dangers de Vatican II", c'est aussi pertinent que de s'interroger sur les dangers de la bombe atomique ...
Définir Vatican II comme orthodoxe est une contradiction dans les termes car Vatican II a précisément aboli la notion d'orthodoxie, telle en tout cas que l'Eglise l'avait comprise depuis les Pères. Avec Vatican II, il n'y a plus de frontière infranchissable entre orthodoxie et hérésie (pas plus qu'entre vraie et fausses religions), mais une gamme d'approches ou d'expressions alternatives, toutes respectables à leur manière.
RépondreSupprimerLa Congrégation pour la doctrine de la Foi recommande le Concile Vatican II, et, ce 6 Janvier, cautionne son orthodoxie. La belle affaire! La génération qui a fait le Concile le recommande! On croirait une pub! Elle recommande, sans assumer les dégâts. Au lieu de commander, après avoir défini, en sanctionnant les déviants et en honorant les sages. Plutôt que de guider, elle propose...Assise.Et "viva la muerte"! Non,merci, comme dirait Cyrano.
RépondreSupprimerTiens, votre réaction est intéressante Michel : elle est très exactement combattue par Pie IX, pape antéconciliaire s'il en fût ! Selon son encyclique Mortalium animos :
RépondreSupprimer"Sans aucun doute, cette Eglise, si admirablement établie, ne pouvait finir ni s'éteindre à la mort de son Fondateur et des Apôtres qui furent les premiers chargés de la propager, car elle avait reçu l'ordre de conduire, sans distinction de temps et de lieux, tous les hommes au salut éternel : " Allez donc et enseignez toutes les nations ". Dans l'accomplissement ininterrompu de cette mission, l'Eglise pourra-t-elle manquer de force et d'efficacité, quand le Christ lui-même lui prête son assistance continuelle : " Voici que je suis avec vous, tous les jours, jusqu'à la consommation des siècles ".
Ainsi, l'Eglise conduit tous les hommes au salut éternel, avec les mêmes moyens sacramentels, avec le même magistère qui ne peut ni se tromper ni nous tromper, en tous temps, hier avant Pie XII et aujourd'hui sous Benoît XVI... Et ce que vous affirmez n'est donc que la négation du dogme de l'indéfectibilité de l'Eglise !
Peut-on séparer la religion post-conciliaire et le mot-à-mot des textes conciliaires, avec ses événtuelles "maladresses" ou ses évidentes "erreurs"? Simple paradoxe à usage pédagogique, ou bien contribution solide au fameux "préalable doctrinal" de la réconciliation des lefebvriens ?
RépondreSupprimerSVP pour les provinciaux, et les romains, d'urgence le texte complet de cette conférence et des échanges avec la salle!
Le Père GdT a écrit ceci :
RépondreSupprimer"Je voudrais répondre par anticipation que je n'ai jamais été de ceux qui doutent ou ont douté de l'orthodoxie de ce Concile. Le problème n'est pas là, mais dans la religion nouvelle initiée par ces textes d'allure modérée et parfaitement orthodoxe."
Il a mille fois raison. Ce ne sont pas les textes du Concile qui posent problème, même s'ils sont très datés années 1960 et ont un parfum très "coexistence pacifique", "docteur tant mieux" et "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" bien dans l'air du temps. Ils n'ont rien d'hétérodoxe car ils ne remettent aucunement en question aucun dogme catholique. Sur les sacrements rien que de très traditionnel, notamment sur le mariage et la famille que Paul VI explicitera dans Humanae vitae qui constitue un admirable complément des textes conciliaires à l'usage de ceux qui n'auraient pas bien compris ; le Pape ne pouvait d'ailleurs rien dire d'autre sur le sujet et il a eu bien raison de le dire.
Non le problème vient de l'interprétation que d'aucuns ont voulu donner du Concile pour créer une nouvelle religion vaguement humaniste en faisant tabula rasa de 20 siècles de christianisme, un peu comme ces républicains qui font remonter la création de la France à 1789.
Il n'y aurait pas eu de problème ni de scission lefebvriste si l'on avait donné une interprétation littérale des textes du Concile que beaucoup de clercs ne connaissent que par oui-dire sans les avoir étudiés (notamment la déclaration "Sacrosanctum concilium" sur la liturgie : j'en ai fait lire le texte noir sur blanc à des séminaristes qui en étaient tout ébaubis car ils croyaient dur comme fer que ce texte avait aboli l'usage du latin et prohibé la célébration "dos au peuple" ou l'usage de la chasuble "boite à violon").
En fait n'a-t-on pas fait dire au Concile le contraire de ce qu'il a dit ?
Et Nostra Aetate?
RépondreSupprimer"Je voudrais répondre par anticipation que je n'ai jamais été de ceux qui doutent ou ont douté de l'orthodoxie de ce Concile."
RépondreSupprimerEt pourtant je lis au début du chapitre 1 de vôtre livre : "Mais il m'a semblé que Vatican II était un extraordinaire gisement de richesses spirituelles, l'espace où sont concentrées toutes les erreurs théologiques caractéristiques de notre temps. Oportet haereses esse disait saint Paul aux Corinthiens. Il faut qu'il y ait des hérésies. C'est à travers les erreurs que se définit la véritable doctrine. C'est en prenant la mesure de tout ce que les Pères conciliaires n'auraient pas dû dire aux hommes que, par une cruelle providence, on peut découvrir ce qu'il faut leur dire aujourd'hui, pour qu'ils grandissent dans la foi en attendant le beau Royaume du Ciel."
Les textes conciliaires c'est un peu comme la Déclaration des droits de l'Homme de 1789. On leur a fait dire tout le contraire de ce qui était clairement exprimé.
RépondreSupprimerJ'en donnerai un exemple topique.
La Déclaration (DDH) dispose que "la propriété est un droit inviolable et sacré". Or nos idéologues de gauche ne cessent depuis deux siècles de contester et de vouloir supprimer le droit de propriété.
Sans droit de propriété pas de liberté.
"Caussade" (ou celui qui a écrit...l'"abandon" parle de tous les événements, pas seulement des "événements historiques" surtout à la suace "spectaculaire totalitaire" qui caractérise l"écriture de l'histoire et la pensée du siècle le plus abominable de l'histoire humaine (en attendant ce que le XXI ème nous réserve...) .
RépondreSupprimerLe jour où je verrai des papes, des évêques et des prêtres sortir de leurs bunkers("tradis") ou de leurs bureaux("conciliaires") et partir à l'aventure annoncer aux hommes qu'ils sont faits pour le coeur à Coeur, corps à Corps Eternels avec leur Créateur,Celui Qui, "Je Suis Celui Qui Suis", les soutient dans l'être à tout instant... je me remettrai à l'herméneutique...
Pour l'instant traversant jardins, rues, paysages, églises, etc ...sans entendre la Merveille miraculeuse du Secret Sacré Silence de l'Enigme Absolue.....révérée, honorée, je souffre trop pour aller bavarder, même intelligemment ..
Antoine, il me semble que vous tirez des conclusions un peu hâtives de ma "réaction" : je ne mets aucunement en doute le "dogme de l'indéfectibilité de l'Eglise", qui consisterait à proclamer qu'avec et depuis Vatican II, elle enseignerait une doctrine contraire au salut. J'ai simplement fait un constat, difficilement contestable il me semble, de la situation de l'Eglise après Vatican II : est-il vrai ou non qu'au plan liturgique, on a vu et on voit encore tout et n'importe quoi, au point qu'à Rome on parle de réforme de la réforme ? Est-il vrai ou non que depuis 1965 on a assisté à une chute vertigineuse des vocations (aggravée par les milliers de défections de prêtres et de religieux) et de la pratique religieuse ? A vous lire, faudrait-il penser que l'auteur du Syllabus se refusait à envisager une crise grave dans l'Eglise, voire pour Elle un Vendredi Saint (prélude à une splendide Résurrection ?) Ce serait alors qu'il aurait oublier les paroles de Notre Seigneur : "Il n'y a pas de disciple au-dessus du maître, ni de serviteur au-dessus de son seigneur (...) S'ils ont appelé le maître de maison Béelzéboul, combien plus les gens de la maison !" (Mt 10,24-25).
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