lundi 11 juin 2012

Rousseau et la nouvelle évangélisation

Demain au Centre Saint Paul, c'est moi qui fais la conférence : pour les 300 ans de sa naissance (juin 1712) nous rendrons un hommage mesuré à Rousseau (Jean-Jacques), en insistant sur sa religion. C'est tout de même lui qui le premier parle d'une "religion de l'homme". Dans les années 60 certains se sont trouvés très modernes d'emboucher cette trompette sans avoir l'air de se douter qu'elle avait déjà quelques siècles. L’Église a donné là dans le piège de la philosophie, elle s'est voulu détentrice d'une sagesse à géométrie variable, d'une sagesse compréhensive (glorious comprehensiveness disent les anglicans paraît-il), ouverte à tous les vents de doctrine, composant avec l'esprit du monde et anticipant sur lui, anticipant sur Mai 68 au nom de l'Utopie, anticipant sur l'idéologie du bien être qui domine aujourd'hui au nom d'un "bonheur" décrété évangélique, mais hélas... oubliant la Première épître aux Corinthiens dans laquelle saint Paul explique posément que son message n'est pas une sagesse mais une folie (pour les Grecs) et un scandale (pour les Juifs).

En dînant hier avec Eric, lecteur protestant de ce Blog, qui s'est aventuré rue Saint Joseph, nous avons ensemble refait le monde. Il cite dans l'ordre saint Paul, saint Augustin et Calvin. Je préfère - c'est mon tiercé à moi - saint Paul, saint Augustin et Pascal, mais au fond nous nous sommes retrouvés dans le même sentiment d'urgence devant l'évangélisation à réaliser. Ce qui compte c'est de porter le salut, pas la sagesse. Pour la sagesse, il y a des écoles de philosophie, il y a des professionnels de la philosophie, leur virtuosité d'interprétation suffit largement aux esprits exigeants, en quête de sens. Rien à voir avec l'Evangile : bonne nouvelle, salut donné, à prendre ou à laisser. Vérité qui se réalise dans l'histoire pour un au-delà de l'histoire. Nous avons été créés comme des animaux plus ou moins raisonnables (qui dira ce "monstre incompréhensible" qu'est l'animal humain ?) et nous sommes appelés, par l'Evangile à devenir des fils et des filles de Dieu. Voilà l'évangélisation, ancienne, nouvelle et qui, encore et toujours, ébranle nos certitudes faciles, notre confort, notre "religion de l'homme". Voilà l'évangélisation qui a fait et qui fera l'histoire. Merci à Jean Madiran d'avoir repris un texte de ce blog sur ce sujet.

En mettant mon nez dans le livre plein d'idées et rempli d'une culture parfaitement assimilée sur L'évangélisation impertinente, signé Thierry-Dominique Humbrecht (éd. Parole et silence), je tombe sur une dialectique entre un Dieu masculinisé à tort comme juge et un Dieu féminisé "jusqu'au grotesque" (pp. 130-131). Et je me dis : voilà, on est en plein dans cette religion comme sagesse, comme synthèse raisonnable, cultivant une position moyenne, obtenue au prix d'un "ni... ni..." qui n'est pas très attractif, même s'il satisfait l'esprit épris de géométrie. Parce qu'il ne veut pas que Dieu soit une femme, le Révérend Père Humbrecht s'interdit d'y penser comme à un juge : "Un Dieu juge et non plus Père est l'idée faussée que l'on se fait de lui, du fait du péché originel, comme Adam et Eve, qui après leur péché de désobéissance se cachent de Dieu...".

Pour ne plus être dans l'urgence du salut, pour "desserrer la pression eschatologique" (François Huguenin), on se permet de dire que le Dieu juge est une idée fausse. Mais comment envisager une justice s'il n'y a pas de jugement ? Nous savons bien que l'injustice domine ce monde, que "les fils des ténèbres sont statistiquement plus malins que les enfants de Lumière" comme le Christ nous en a prévenu. L'Evangile signifie l'avènement d'une Justice qui n'est pas de ce monde mais dont beaucoup dans ce monde ont faim et soif. L'Evangile ? C'est le jugement du monde. Quant au Prince de ce monde, lui il est "déjà jugé". Mais le monde... Vers quelle justice s'oriente-t-il ? C'est la question à laquelle les chrétiens répondent en annonçant le Jugement : "J'avais faim et vous m'avez donné à manger, j'avais soif et vous m'avez donné à boire...". Ce jugement surprendra ceux qui seront condamnés : "Seigneur, quand t'avons-nous vu avoir faim ou avoir soif ?". "Tout ce que vous n'avez pas fait aux plus petits, c'est à moi que vous ne l'avez pas fait" (Matth. 25).

Le monde aujourd'hui croit parfois encore (de bonne foi ?) à sa propre justice. Le Christ, jugeant le monde, lui impose ses critères à lui : non pas la force, la réussite, l'égoïsme mais la charité, la petitesse, le sacrifice... Une autre justice donc. La Révolution chrétienne ne sera achevé qu'au jour du Jugement, dans la stupéfaction universelle, quand le Juge souverain aura percé tous les blindages, toutes les artificialités, toutes les superficialités, pour saisir l'homme dans sa vérité, pour manifester ce que Rousseau avait raison d'appeler après Pascal, saint Augustin et saint Paul : son coeur. Son coeur oublié, mal conscient de lui-même.

31 commentaires:

  1. Où va la Tradition orthographique ? J’écrirais plutôt "moi qui fais", monsieur l'abbé (pas "fait", désolé de vous corriger). A force de lire Rousseau, perdriez-vous l'unisson avec votre créateur, Père de toute conjugaison : "Moi, Je Suis" ? Mais sans doute suivez-vous Jean-Jacques dans l’"Essai sur l’origine des langues” : "L’écriture, qui semble devoir fixer la langue, est précisément ce qui l’altère; elle n’en change pas les mots, mais le génie ; elle substitue l’exactitude à l’expression."

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  2. Sum asinus. Sequor asinum. En vérité, "moi qui ferai" sonnerait définitivement mieux.

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  3. Evangélisation porte-salut et non porte-sagesse? Quand je vous disais que les traditionalistes et les évangélistes, même combat! C'est aussi un peu le mien, à cela près qu'il me semble que sagesse et salut peuvent... se conjuguer. Pascal n'avait-il pas désiré écrire une "Apologie de la religion chrétienne"? L'apologétique qui aurait ma préférence serait celle qui parviendrait à prouver... la nécessité du salut.

    Le jugement du monde? vous l'énoncez comme étant le passage célèbre de Mathieu XXV. Mais alors il faut en tirer les conséquences: il faut rendre le monde plus juste; il faut que structurellement, on ne laisse pas le désordre gouverner le monde, de façon que d'aucuns puissent "avoir faim, avoir soif"... Si l'on ne va pas à la racine de l'injustice, on est dans la charité certes personnelle, mais à la petite semaine, comme les libéraux en rêvent pour mieux se passer de la faire. Or ne vous opposez-vous pas par principe à toute remise en ordre mondiale? Avis à mes détracteurs, contradicteurs ou à ceux que j'aurai fait bondir: je ne confonds pas remise en ordre mondiale et gouvernement mondiale. Autrement dit, je ne suis pas un partisan du gouvernement mondial.

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    1. L'Eglise a toujours été le meilleur moteur de cette "remise en ordre" mondiale (Rerum Novarum, Quadragesimo Anno). Elle se soucie des pauvres (Mais: "Vous aurez toujours des pauvres avec vous") et aussi de la justice. Si le monde était composé de bons chrétiens (surtout les riches), il serait plus juste et plus vivable. Il faut donc convertir les coeurs et les intelligences. Le salut est nécessaire car nous appartenons à Dieu et donc nous devons nous donner à Lui pour le rejoindre dans l'éternité.

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  4. La Sagesse, n'est-elle pas un des 7 dons du Saint-Esprit ?
    Et puis, la Sainte-Sagesse, n'est-elle pas le Christ Lui-même ?
    Bref, la Sagesse, c'est Quelqu'un.
    Vous dites "Ce qui compte c'est de porter le salut, pas la sagesse."En fait, ce qui compte c'est ce Quelqu'un au milieu de nous dont la seule présence -parce qu'elle est Lumière et donc éclaire toute chose- est Justice et Vérité.
    Ce qui compte donc, pour nous, c'est de nous écarter pour laisser resplendir cette Lumière qui est déjà dans ce monde, c'est de la montrer à nos frères, c'est de les amener à cette Lumière, de les guider jusque là quand on est soi-même assez petit pour ne pas faire écran et que le Seigneur nous a envoyé, et puis de laisser agir la Lumière, s'écarter peut-être, comme le Christ, c'est ça l'urgente Sagesse.

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  5. Cher Abba Guillaume,

    Merci pour se rappel tout à fait opportun du jugement individuel par le Juste Juge divin !
    Si même les dominicains n'ont plus le sens de l'analogie où va t-on !
    La méta-physique ou philosophie première se perd et c'est un désastre pour la théo-logie(le logos sur Dieu) qui se perd aussi et pour la pensée humaine plus largement qui regresse dans des "déconstructions" puériles.

    On sait que Paul de Tarse et Augustin , influencés ,eux aussi, par des philosophies orientales dualistes pas spécialement chrétiennes(loin de là)étaient très(trop) pessimistes sur la nature humaine.
    La Sagesse incréée qu'EST Dieu n'est pas incompatible avec la "folie" de la Croix qui nous invite à une Sagesse supérieure.
    Paul et Augustin (comme disent les soi-disant réformés)ont largement influencé Luther et Calvin les iconoclastes dans leur radicalisme destructeur.

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  6. Il me semble, monsieur l'Abbé, que la vision très humaine d'un Dieu-Juge tient à notre obsession de la "Justification", qui est sans doute l'une des caractéristiques essentielles de "l'Homme de la Chute" - une intuition pertinente de Luther ? Dietrich Bonhoeffer a écrit quelques belles lignes à ce sujet dans son "Éthique", illustrées par les figures opposées du Pharisien et du Publicain. Y a-t-il d'ailleurs meilleure explication que cette obsession pour éclairer l'énergie douloureuse mise par certains à faire graver dans la Loi et admettre dans les esprits des comportements contre nature ?

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    1. L'Eglise catholique détient le magistère, non les protestants comme Dietrich Bonhoeffer. L'hérétique "choisit", il n'a d'autre guide que son esprit propre, qui l'égare le plus souvent, car il lui manque l'état de grâce, donc l'inhabitation du Saint-Esprit". La merveille de l'Eglise fondée par NSJC est qu'elle "a les paroles de vérité (Jn VI,68)".

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  7. Bonjour à vous,

    J'apprécie toujours autant l'expression des hommes savants en toute chose même si quantités de propos m'échappent par un manque certain de culture universitaire puisque je revendique seulement un professionnalisme de base en Entreprise, servant les besoins vitaux de notre société.

    Toutefois, l'évangélisation ne m'a jamais réellement permis de "saisir" le sens profond de la nécessité de s'engager dans une existence qui offrirait le seul avantage de se grandir intellectuellement. La foi nous invite surtout à accepter la souffrance et l'injustice en rendant service à la communauté toute entière par pure charité.

    Mais Jean-Jacques ROUSSEAU en particulier nous a décrit un éventail de perspectives fort intéressantes pour que notre jeunesse parvienne (je pense) à choisir un chemin autre que ce que leur offre notre Monde matérialiste dans une course folle à un élitisme particulièrement destructeur.

    Prenant pour exemple : je vous cite ......

    " C'est la question à laquelle les chrétiens répondent en annonçant le Jugement : "J'avais faim et vous m'avez donné à manger, j'avais soif et vous m'avez donné à boire...".

    Les propos employés récemment par certaines personnalités pour dénoncer une population précarisée ... (profiteuse et tricheuse) .... nous éloignent considérablement de ces valeurs chrétiennes sans que ne se manifestent nos communautés religieuses.....

    Se forger une existence dans de telles conditions obligent une interrogation profonde sur soi-même ce que le bruit ambiant de notre société moderne interdit majoritairement d'où, pour les hommes de foi en particulier nécessite de se retirer dans une sage retraite.

    Ma petite tête m'a donc amené à faire quelques considérations autres par rapport à Rousseau notamment ..... que je peux vous soumettre à cette adresse en toute humilité :

    http://fiocret.blogspot.fr/2012/06/sens-dune-existence-meritee.html

    Merci par avance de votre "sagesse compréhensive" .....

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    1. La vision de Jean-Jacques Rousseau que vous développez et admirez (j'ai lu votre blog) est celle d'un monstre d'égoïsme qui exalte le moi, un adorateur de l'Homme et de sa liberté déréglée, celle ("chèrement acquise"? mais QUI a payé?) précisément qui a donné 1789. Non, l'homme n'est pas sur terre pour "s'affirmer,créer son existence, s'accomplir" (Don Bosco, le Curé d'Ars ont dit cela?), mais pour louer, honorer, adorer et servir Dieu Notre-Seigneur, et moyennant cela sauver son âme pour la plus grande gloire de Dieu.
      "Les hommes d'armes batailleront, Dieu donnera la victoire". C'est Dieu qui donne la victoire. L'éducation religieuse et morale nous permet d'accéder à la grâce et à la vertu par les sacrements, la prière, le sacrifice, le don de soi.
      Les "laissés pour compte" apparents de l'existence sont parfois les plus grands (voyez un Jacques d'Arnoux, par exemple, ou pourquoi pas le bon larron). Le péché originel a blessé la pure nature et sans la grâce de Dieu l'homme est voué au mal. Les fausses réussites font illusion (voyez un Elvis Presley ou un Michael Jackson, par exemple, mais le philosophe qui égare les foules est aussi minable).
      Les adversités, tout le monde en rencontre. Le chrétien ne se suicide pas parce que sa vie ne lui appartient pas, il est sacrilège de porter atteinte à la vie que Dieu nous a donnée. Il est lâche de chercher à échapper aux épreuves que la Providence nous a ménagées. Et c'est stupide, car Elle nous y soumet précisément pour nous donner l'occasion de mériter notre salut en accomplissant notre devoir avec l'aide de Dieu.

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    2. Vous dites : "l'homme n'est pas sur terre pour "s'affirmer,créer son existence, s'accomplir" (Don Bosco, le Curé d'Ars ont dit cela?), mais pour louer, honorer, adorer et servir Dieu Notre-Seigneur, et moyennant cela sauver son âme"
      Cela me semble assez incroyable.
      Dieu se serait-il donc créé un adorateur et un serviteur ? Dieu souffrirait-il d'un déficit de reconnaissance pour donner un tel but à Sa créature ? C'est quoi ce donnant-donnant ? Dieu crée l'homme pour qu'il le loue. L'homme le loue pour sauver son âme. Où est l'amour de Dieu pour les hommes ? Où est l'amour des hommes pour Dieu dans ce schéma quasi mercantil ?
      S'accomplir en multipliant les talents reçus de Dieu semble un but de l'existence plus proche de l'Evangile (parabole des talents, le 'soyez féconds' de la Genèse etc), surtout si l'on exerce ce talent eg art, chant, plume, charité, etc à la gloire du Créateur.

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    3. Vous trouvez le catéchisme catholique "incroyable"?! [Catéchisme diocésain de 1940 Qu. 63 Pourquoi Dieu a-t-il créé l'homme? -- Dieu a créé l'homme pour Le connaître, Le servir, et mériter ainsi le bonheur éternel du Ciel. Question 210 A quoi nous oblige le premier commandement? Le premier commandement nous oblige à adorer Dieu et Lui seul, et à l'aimer par-dessus tout]. Oui, Dieu a créé pour sa gloire "ad majorem Dei Gloriam". Il s'est créé des adorateurs et des serviteurs, c'est le b.a.-ba de la foi catholique! Et c'est l'ignorance coupable qui perd les âmes... L'homme se détourne de Dieu pour se tourner vers la créature (définition du péché selon saint Thomas). Si vous voulez absolument un donnant-donnant, Dieu exige de sa créature un don total, il nous veut tout entier. C'est en renonçant à notre volonté propre que nous permettons à Dieu d'agir en nous pour nous sauver. Nos talents sont alors entièrement à son service et utilisés au mieux. Dieu nous a créés par amour et ce n'est qu'en l'aimant par-dessus TOUT que nous pouvons être sauvés et Le retrouver dans l'éternité. Sinon, nous n'atteignons pas notre fin, et nous allons en Enfer, là où on n'adore pas Dieu, sinon par les méfaits de son absence...Le but de la vie n'est pas le contentement de l'homme pour lui-même, pour des buts simplement naturels, mais en vue du contentement de Dieu. Dieu ne nous a pas créés sans contrepartie, c'est la vérité. On est loin du mercantilisme, qui est au contraire la loi du monde présent, celui qui n'est pas à Dieu mais au démon.

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    4. Mais comment aimer Dieu spontanément ? Sans être hypocrite, il me semble que la personne précédente anonyme n'a pas tort. On peut adorer Dieu de loin comme le Créateur, mais aimer ? Je n'ai pas l'impression que cela soit à notre portée. Personnellement je suis catho pratiquant chaque dimanche, je suis attaché à ma foi, mais l'amour, je ne l'ai connu qu'humain. Déclarer que l'on doit aimer Dieu ne fait pas venir l'amour dans le coeur et l'esprit; si Dieu pour sa part aime l'homme, il désire également son bonheur et son accomplissement ici-bas. Sinon, on est dans un rapport totalement déséquilibré entre un Etre puissant qui exige et une créature misérable même pas outillée pour répondre à ces exigences. Ce serait bien triste. Une vision très vétérotestamentaire voire islamique de Dieu; parfois on a l'impression que les tradis se situent plutôt dans ces deux univers.

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    5. C'est tout simplement le sacrement du baptême qui donne la foi, et avec la foi l'espérance et la charité, l'état de grâce et la présence du Saint-Esprit en nous, qui nous fait nous tourner vers Dieu parce que c'est Lui qui nous a créés, et qui nous a créés pour que nous trouvions notre bonheur en Lui (ce qu'on appelle la fin, la cause finale, autrement dit le but et l'accomplissement). Dieu veut que nous jouissions du bonheur éternel, mais il a besoin que nous Lui abandonnions notre volonté parce qu'on est fait comme ça.
      L'Eglise nous fournit tout: les sacrements, la prière, les retraites convertisseuses de saint Ignace en cinq jours selon la méthode infaillible du Père Vallet...
      Après, l'Amour s'auto-entretient: plus nous faisons d'actes de charité, plus nous sommes heureux et avons envie d'en faire, plus nous prions, plus nous aimons la prière et à la fin nous prions tout le temps et nous nageons dans le bonheur de Dieu, mais paradoxalement ce bonheur n'est pas pour que nous en jouissions égoïstement, il faut demander l'amour des croix, c'est là le vrai bonheur.
      "Le bien qu'on a, la mort le prend. Le bien qu'on fait, le Ciel le rend... au centuple"!!!

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  8. Excusez-moi de commencer par un hors sujet : Je viens de lire le dernier article de Mgr Williamson sur actus Tradis. Ses propos sont sans doute véridiques mais malgré tout, il y a quelque chose qui le pousse à semer le doute dans l’esprit de ses confrères. Quelqu’un disait récemment sur ce blog que l’attente devenait insupportable. Mais il paraît évident que l’on doit cela à ceux qui ne veulent pas d’une réconciliation avec Rome et qui mettent notre Saint Père dans une situation difficile. C’est pourquoi je terminerai cet aparté avec un citation de
    Blythe Masters que je trouve très juste : « le diable est presque toujours dans le détail »
    Pour répondre à Julien, qui sans prononcer ce mot laisse entendre que la charité devrait s’étendre à l’humanité entière et devenir politique, je dirai 2 choses :
    La première c’est que les textes de V.II exhortent l’humanité à plus de justice. Benoît XVI réitère l’idée dans son exposé de la doctrine sociale de l’Eglise. Je dirais donc que sur le mode théorique, tout est dit. Il reste la pratique et il est certain que c’est au politique de prendre le relais. Comment faire autrement ?
    L’idée n’est pas nouvelle, mais comme je ne suis pas du tout une spécialiste en politique ni de ses mouvements chrétiens, je me contenterai de n’évoquer que le présent. Notre monde actuel a, de toute manières, des paramètres qui n’existaient pas il y a 30 ans. Pour simplifier, je ne parlerai que du monde de la finance qui se caractérise par 2 procédés absolument diaboliques. Le premier étant que les dettes souveraines sont cotées sur les marchés financiers, ce qui laisse aux gros Traders la possibilité de couler un pays, voire plusieurs (ce qui ne passe en ce moment et dont nous serons prochainement les victimes). En conséquence, les chefs supposés des gouvernements ne sont pas libres de leur économie pas plus que de leur politique. Financés par certaines banques qui les contrôlent, ils ne sont que des marionnettes. Les nations disparaissent. Elles sont dans le collimateur de ceux qui veulent s’enrichir à tout prix. Ce sont eux qui font la loi car ils mettent leur véto à tout projet de Loi concernant une législation sur les finances. La diablerie est à son comble. L’injustice aussi. Le résultat à court et moyen terme, concrètement pour nous et pour les autres pays Européens va être catastrophique. Nous sommes à 180 degrés de la doctrine sociale de l’Eglise car l’injustice a pris des proportions mondiales.
    Pour conclure, je pose la question suivante : Comment un Chrétien peut-il effectivement faire l’Autruche ? Si nous ne voulons pas mettre la tête dans le sable, nous avons une position complètement schizophrénique : Ecartelés, impuissants.
    Je n’ai pas la réponse. Il y a vraiment une remise en ordre mondiale à faire, Julien. Hier, j’écoutais le programme économique et financier de Marine. Il y a là un début de réponse car c’est le seul discours qui laisse entendre une volonté de coupure avec le monde de la finance. Je dis cela hors contexte de propagande politique, objectivement en quelque sorte (si cela est possible).
    Benoîte








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    1. Cette analyse géopolitique est bonne, mais c'est le résultat de l'action des gouvernants occultes que l'humanité s'est donnés en rejetant Jésus-Christ. Au lieu de recueillir les fruits de l'application de la doctrine politique et sociale prônée par l'Eglise, on a le châtiment mérité de la mondialisation, du paupérisme et de l'accroissement insensé de la richesses des plus riches. Comme vous le dites, c'est diabolique.

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  9. justice du monde et justice de dieu,il y aurait donc deux justices; cela me fait penser à Nietzsche,qui disait que la justice des hommes est une petite justice conservatrice des droits de l'homme égale pour tous,qui hait l'injustice,et puis il y a la grande justice, hiérarchique qui ne s'oppose à rien jusqu'à l'injustice incluse,qui contient en elle tous les degrés de justice antagoniste.Les hommes et peut etre le Dieu des hébreux ont sanctifié la vengeance en la baptisant du nom de justice disait Nietzsche dans humain trop humain, pour en faire une seule justice.

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    1. La justice de Dieu est transcendante, effectivement, au-dessus de nos petits calculs, et Nietzsche avait bien raison de pourfendre les droits de l'homme égaux pour tous et le socialisme niveleur, qui ne fait qu'appauvrir les pauvres. L'idéal chrétien du service des autres est tout à l'opposé du socialisme, il met en oeuvre les talents et les complémentarités des hommes emplis de charité et d'abnégation, de justice et de miséricorde, que les lois n'arriveront jamais à traduire vraiment. Les léproseries, les hôpitaux (hôtels-Dieu, Vieille Charité...), orphelinats, écoles, tout cela nous le devons à l'Eglise, à son action bénéfique, à la générosité des fidèles chrétiens.

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  10. Chère Benoîte,

    Tout à fait d'accord pour trouver que le programme économique et financier de Marine est une esquisse de réponse à la situation qui menace les nations. N'était la xénophobie qui l'accompagne, et qui est tellement structurelle à ce parti que cela rend difficile à un chrétien de voter pour lui. "Le diable est dans les détails", dites-vous. Justement, "le détail", on sait le sort fait à ce mot par le Président d'honneur du Front National. Aujourd'hui, pour savoir dans quelle mesure ce parti peut nous sortir d'affaire, on doit répondre en conscience à cette question:

    "Sa xénophobie est-elle un détail?"

    OU comment, finalement, le diable est dans les engrenages plus encore que dans les détails. Engrenages personnels ou, plus dramatiquement, politiques.

    Il y a une charité politique, mais le diable est dans les engrenages, ce qui nous préserve de mettre toute notre espérance dans aucun régime ou personnalité politique. Si l'on veut observer comment se manifeste la diablerie depuis quelques années, il y a eu l'écologie extrême, celle qui entendait organiser le primat de la terre sur l'homme jusqu'à "la décroissance", si bien qu'on ne levait plus les yeux au ciel, mais qu'on abaissait ses regards à la terre, pour d'autres motifs que l'humilité.

    Aujourd'hui, par notre acceptation comme un fait accompli qu'"il faut sauver les banques" et qu'en même temps, nos politiques nationales sont au pouvoir de ces marchés qui nous gouvernent et de ces créanciers qui ont le monopole sur nos emprunts et investissements, nous sommes au pouvoir de Maamon, et nous alimentons ce pouvoir. On n'entend pas souvent un homme d'eglise qui ait le courage de dénoncer cette situation.

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    1. Si des gens venaient s'installer dans votre jardin parce qu'ils vivent mal chez eux et qu'ils se trouvent mieux chez vous, est-ce-que vous vous taxeriez vous-même de xénophobie si vous les faisiez chasser par la force publique? La justice, la propriété, doivent être respectées. La miséricorde est en plus. Rien ne vous empêche de leur ménager un petit coin dans votre appentis si vous votre compassion vous y pousse.

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  11. opposer "sagesse" et "salut" ? distinguer, certes. l'une est de ce monde, l'autre non. on peut être "sage" et se perdre, on peut ne pas être "sage" et se sauver.

    en ce bas-monde, le chemin de salut est Jésus-Christ : il est la Vérité, la Voie, la Vie.

    nécessité de la charité en acte, pas seulement en parole et en pensée, ok. cependant, qu'en est-il dans notre société où la charité est pré-emptée par l'Etat ? la faim, la soif, le gîte et la santé sont dispensés par l'Etat. même les personnes de la rue touchent leurs allocations, ont leurs assistantes sociales. la charité qui relèverait de l'ordre privé a été socialisée.

    structures de péché, culture de mort, l'organisation monde moderne est en effet assez déshumanisée. relire à ce propos les analyses éclairantes de Pierre Manent ("les origines du libéralisme") et celles de Michéa ("l'empire du moindre mal") : le monde moderne est la conjonction de l'orgueil humain et de la méfiance, pour ne pas dire le mépris, envers l'homme sur lequel se fonde le libéralisme.

    si le FN était fondamentalement "xénophobe", comme dit, reprenant le slogan médiatique imposé, le JTdW, il serait en effet impossible de voter pour lui. mais que veut dire "xénophobe" ? le FN rappelle la distinction citoyen / non-citoyen, l'importance de la nation, l'illusion du métissage imposé. contrairement à une erreur volontairement distillée par les petits princes du mensonge, il n'appelle pas à exclure les citoyens français d'origine étrangère. il ne dénonce pas tant les immigrés en tant que personnes, il dénonce l'immigration en tant qu'elle est imposée. il dénonce également l'islamisation. est-ce être xénophobe, ou simplement lucide ? les Français étaient-ils xénophobes en 40-45, qui ne se satisfaisaient pas des Allemands chez eux ?

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    1. La première chose en politique est de proclamer que l'Etat doit rendre un culte public à Dieu et obéir à sa Loi. Marine Le Pen s'en moque comme de l'an quarante.
      D'ailleurs elle vit en concubinage et s'en vante (comme les dénommés Hollande ou Royal ou Montebourg, la liste est longue) et prône l'avortement sauf celui dit "de confort" (sic!). Horreur et putréfaction!
      L'Eglise nous interdit de voter pour des gens comme
      ça sous peine de péché mortel.
      Tous ces politicards "républicains" veulent nos voix et c'est tout mais se moquent de la poursuite du bien commun de la nation, qui est pourtant la seule raison d'être du pouvoir politique. Ils sont tous d'obédience Droits de l'Homme de 1789. Ils ont détrôné Dieu, découronné Jésus-Christ. Il n'ont droit qu'à notre mépris.

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  12. On n’entend pas souvent un homme d’église parler de notre soumission à Mammon… Des papes, parfois. Lors du billet de l’Abbé disant que l’esclavage n’existait plus de nos jours, j’avais envoyé en commentaire, une citation de Léon XIII très virulente sur le pouvoir d’une poignée d’hommes de la finance mettant une partie de l’humanité dans un état pire que l’esclavage. Il connaissait bien le pouvoir de certaines familles de banquiers qui commençaient à contrôler le monde. Aujourd’hui la situation est bien pire. Benoît XVI, le 3 Juin, dans son homélie adressée aux familles déplore cet état de fait. Il le fait malheureusement trop mollement, car au milieu du reste, cette phrase n’attira pas l’attention. La voici : « Le projet de Dieu et l’expérience elle-même montrent cependant que ce n’est pas la logique unilatérale du bénéfice personnel et du profit maximum qui peut contribuer à un développement harmonieux, au bien de la famille et à l’édification d’une société plus juste, car cette logique comporte une concurrence exaspérée, de fortes inégalités, la dégradation de l’environnement, la course aux biens de consommation, la gêne dans les familles. Bien plus, la mentalité utilitariste tend à s’étendre aussi aux relations interpersonnelles et familiales, en les réduisant à de précaires convergences d’intérêts individuels et en minant la solidité du tissu social... »
    Il est bien certain que cette mentalité atteint tous les rapports sociaux, mine l’esprit des familles, celui du couple, de l’enfance qui n’existe plus etc.…
    Plus avant dans son discours, il précise cependant :
    « … mais celle de l’amour est une réalité merveilleuse, elle est l’unique force qui peut vraiment transformer le cosmos, le monde. »
    Ce sont des mots très forts qu’on aimerait tant voir se concrétiser !
    Il est vrai que l’humanité entière, dont nous sommes partie prenante, est responsable de cet état de fait. J’en étais arrivée à ce point de ma réflexion lorsque je me suis demandée d’où venait cette apathie générale. Manque d’information ? Habitude grégaire d’agir comme des moutons ? Ne pas voir plus loin que son nez, que sa famille, ses enfants ou sa petite place au soleil ?
    L’idéal chrétien mis au service des autres comme vous le dites G.Robin existe t-il de nos jours ? J’en doute. Les francs-maçons ont pris la relève ! Je suis ironique, mais ce n’est pas totalement faux.
    L’urgence est à la nouvelle évangélisation et aux œuvres caritatives qui lui sont liées, comme au moyen âge, en fait. Au boulot !
    Julien, je ne pense pas non plus que la politique d’immigration de Marine soit de la xénophobie.
    Benoîte










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    1. Léon XIII avait le courage de dénoncer l'injustice dans l'économie. Mais les paroles que vous citez de lui, à juste titre, apparaissent comme terriblement prophétiques. Il a prédit l'état du monde actuel.
      D'ailleurs, la crise financière actuelle, qui devient crise économique universelle, a été créée exprès par les banquiers de la Très Haute Banque internationale qui gouverne le monde actuellement pour renforcer le gouvernement mondial.
      Angela Merkel vient d'inviter les chefs d'Etat européens à passer à l'Europe fédérale, avec un gouvernement unique, en particulier pour les finances.
      Ang

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  13. Que veut dire être xénophobe, faut-il que je m'y recolle? Allez, pour vous, une dernière fois avant les prochaines! C'est pourtant simple : c'est être en-dessous du serment d'Hypocrate, c'est refuser l'Aide Médicale d'Etat en l'absence de Sécurité Sociale et après la déperdition du sens des honoraires par les médecins, à qui n'est pas dû la rémunération des soins qu'ils dispensent, mais ce service d'autrui leur est imputé à honneur. Seulement,

    Aujourd'hui que les médecins n'ont plus d'honneur, vous m'en citerez, qui se lèvent la nuit pour courir au chevet d'un malade impromptu. Si vous voulez recevoir la visite d'un médecin, vous devez prévenir une semaine à l'avance que vous serez malade; sinon, vous irez aux urgences où vous attendrez que le service soit un peu désengorgé pour raconter ce qui vous amène, si vous n'êtes pas mort entre temps; après quoi on vous soignera, s'il y a un lit de disponible pour soigner la pathologie dont vous souffrez. j'oubliais: la désorganisation ultime du "système de santé que le monde entier nous envie" est en train de se faire, avec le démantèlement de ces associations de médecins libéraux qu'étaient les "SOS médecins" et dont la sécurité Sociale ne veut plus défrayer les fréquents "dépassements d'honoraires", cependant qu'elle ferme les yeux sur le traitement différent de la pratique privée d'un professeur des hôpitaux publics d'avec la valtaille des malades de sac et de corde qu'accueillent ces institutions publiques.

    Etre xénophobe, c'est refuser l'Aide Médicale d'Etat en ne trouvant rien à redire au fait que les médecins étrangers suppléent la médiocrité des ambitions de nos collégiens et lycéens qui, sous la pression des conseillers d'orientation de leurs "établissements scolaires", veulent bien devenir fonctionnaires, mais ni médecins, ni manoeuvres; c'est s'accommoder du fait qu'il y a plus de médecins béninois en france qu'au bénin.

    C'est ça, être xénophobe, et quelques autres stigmatisations précarisantes un peu faciles, du genre:

    "On va tirer sur l'ambulance jusqu'à ce que le malade se rebiffe!"

    Quant à guy robin, on reparlera de "xénophobie" et de propriété quand nous aurons cessé de piller le monde. Mais surtout, Guy robin m'expliquera comment on peut à la fois être contre l'avortement et ne pas voir qu'il y a un différentiel démographique qui rend l'immigration inéluctable, quoiqu'on en ait, d'autant plus qu'on ne peut pas assigner les gens à rrésidence dans leur pays natal alors qu'ils peuvent si facilement circuler d'un pays l'autre. L'"immigration zéro" sera possible le jour où vous interdirez le survol de votre territoire national par les avions à réaction. Mais on vous demandera sans doute, au nom du principe de réciprocité, de garder chez vous vos retraités qui veulent se la couler douce au Maroc dans des villas dont ils ont acquis la propriété en faisant travailler du personnel domestique autochtone qui est tellement ravi de les servir! Si insupportable que vous soit l'immigration, il y a quand même moins de français qui travaillent pour des princes arabes dans le triangle d'or que d'Arabes qui travaillent pour des Français, dans les pays arabes comme en France.

    Quant au "jugement du monde" relatif à la charité qu'on aura faite sans le savoir, bien sûr qu'il est énoncé par le christ comme une règle inconnue pour l'homme naturel en priorité! L'homme surnaturel (si je puis dire) doit avoir une conscience plus aiguë de choisir le christ et de choisir la vie. Celui Qui n'aura pas connu ou reconnu le Christ en ce monde pourra être sauvé par le choix qu'il aura fait de l'autre dans un acte gratuit sans savoir que cette gratuité le reliait au christ! On fait peu d'actes libres, il nous reste les actes gratuits.

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    1. Je ne suis pas entièrement contre certaines de vos solutions, mais il faut bien voir que la charité ne pourra jamais être rendue obligatoire par des lois ou des avions à réaction. La colonisation à la manière catholique a été remplacée par l'exploitation mercantile des bourgeois qui ont fait la révolution et pour qui la liberté est surtout celle de s'enrichir. Les droits du seigneur féodal comportaient aussi des devoirs (l'aide médicale d'Etat de l'époque). La société était un savant échafaudage social de familles et de groupes naturels qui avaient un but. La société d'aujourd'hui issue de l'individualisme et de l'égoïsme à la Rousseau où l'on se décharge de la charité sur l'Etat est absolument monstrueuse. On jouit et on se moque du reste.
      Quant aux médecins ou dentistes pressurés par les clients CMU-AME qu'ils doivent soigner gratis, certains sont au bord de la dépression et même plus, car les quartiers où ils sont concentrent ce genre de clientèle. Certains se font braquer et voler leurs médicaments, la morphine etc. L'Etat se décharge sur eux par ses lois.
      La terre pourrait nourrir deux ou trois fois plus d'habitants si on arrêtait de gaspiller et de pratiquer le mercantilisme à outrance. L'Eglise n'a jamais prôné le profit à tout prix. Il y a de la place sur terre pour tout le monde, mais à la condition que les peuples soient organisés selon les principes catholiques et non selon l'égoïsme libéral sans frein.

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    2. Pour reprendre Hippocrate, que vous connaissez aussi bien que vous orthographiez son nom, son premier principe est: Primum non nocere, D'abord ne pas nuire. Donc ne pas tuer l'enfant dans le sein de sa mère pour commencer. L'avortement actuel est un crime abominable, ces millions d'assassinats pour convenance dépassent largement les horreurs d'Hitler, possédé par son idée fixe. Leur but est le bien-être à courte vue. On tue pour vivre mieux, échapper à ses responsabilités en toute tranquillité et en toute impunité. Ces crimes crient vengeance vers le ciel, il faut tout faire pour les empêcher et surtout ne pas en être complice en cédant à la propagande malthusienne égoïste, que l'Eglise a condamnée.
      Quant à la colonisation, elle s'est doublée dès l'origine de l'évangélisation et l'Eglise a toujours proclamé que les lois des peuples doivent respecter la loi naturelle, c'est-à-dire les dix commandements, elle a toujours prôné l'union de l'Eglise et de l'Etat. L'influence bienfaisante du christianisme a partout adouci la barbarie des moeurs, supprimé les castes (Inde, Japon), la polygamie (Afrique, Asie), appris à respecter les femmes, surtout les mères, les pauvres, elle a toujours favorisé l'instruction, les hôpitaux, les orphelinats. la protection de l'enfance, des plus petits.
      C'est à partir de la révolution et du règne de laïcisme que l'action bénéfique de l'Eglise dans les colonies a été empêchée et contrée par le mercantilisme des bourgeois de 1789.
      Rerum novarum n'a pas été écrit pour les chiens. Il suffit de l'appliquer.
      L'Eglise a toujours prôné la procréation responsable et l'éducation des enfants pour en faire de bons chrétiens. Elle autorise le recours à des méthodes naturelles pour limiter le nombre d'enfants quand précisément les nécessités économiques ou médicales l'exigent raisonnablement, tout en encourageant l'accueil généreux des nouvelles vies.
      Le salut pour les pays émergents n'est pas dans la stérilisation mais dans l'éducation chrétienne de ces peuples, l'élaboration de projets locaux (comme les missions et associations d'aide au tiers monde en ont toujours montré l'exemple. Ils doivent garder leurs cadres, leurs médecins;, leurs ingénieurs, éradiquer la corruption. Le F.N., que je ne défends pas en raison de la position de sa présidente sur le mariage et sur l'avortement, pr^ne des solutions pour lrs immigrants reconduits dans leur pays, avec de vrais projets en collaboration avec leurs pays d'origine.
      La paupérisation vient des grands groupes de la finance internationale qui dominent toute l'activité économique, et dont la création, l'extension et la malignité ont pour origine les lois des gouvernements maçonniques qui les ont favorisés, à commencer bien sûr par les Etats-Unis d'Amérique.

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    3. Vous êtes bien bon , julien torrentiel, vous qui, du haut de votre petit olympe, décernez les bons et les mauvais points , l'honneur et le déshonneur et déclarez pour qui peuvent voter ou ne pas voter les chrétiens .

      Il y aurait beaucoup à dire sur votre "humanisme" prétendument chrétien et , paradoxalement(mais le paradoxe n'est sans doute qu'apparent) , un tantinet "pontifiant"(de pontife...).

      Concernant la médecine qui m'est chère ( étant moi-même médecin et fils , neveu, petit-fils,arrière petit-fils de médecins hospitaliers et libéraux )je vois que vous n'hésitez pas à donner dans la facilité "bien pensante" qui sert de morale par défaut.
      En bref les médecins ont changé ni plus ni moins que la société et pour les mêmes raisons que la médecine, dans son enseignement , sa pratique, et l'image qui en est véhiculée . Et ce pour des raisons politiques, économiques et idéologiques.
      Vous n'avez sans doute pas idée de ce qu'était et de ce qu'est la vie d'un médecin de campagne taillable et corvéable à merci , alors que les conditions de travail se sont dégradées avec un tarif de consultation ramené honteusement à la portion congrue( moins qu'une coupe de cheveux qqe soit la durée et la nature de la consultation).
      La France est sans doute, à ma connaissance, quasiment le seul pays européen à avoir cette pratique aussi ubuesque que couteuse puisque cette médecine "gratuite" incite à la consommation et aspire tout le tiers-monde .

      Cette singerie de la charité est une supercherie pour la société future peinte en rose, pour le plus grand profit des démagogues joueurs de flute après lesquels le déluge . La médecine serve est l'un des outils majeurs de leur spécieuse démagogie de vrp du mirage matérialiste d'un bonheur dispensé par l'état provident .
      Il fallait qu'ils réduisent le médecin à l'état de prestataire de service, d'exécutant, des politiques de santé publiques décidées dans leurs cabinets.
      Bref supprimer ou réduire l'AME (il n'a pas été question , par ailleurs, de la CMU dont il faudrait revoir les conditions d'attribution ! ).

      Quand on me fait une remarque , c'est assez fréquent, pour un dépassement de 10 à 15 Euros(venant de toutes catégories socio-professionnelles...parfois des avocats par exemple )je demande le tarif d'un avocat, d'un plombier, d'un serrurier ou d'un coiffeur et la question tourne court....

      Bref , au delà de la médecine, il y a assez d'un certain "christianisme" dénaturé collectif et politique complètement vidé de sa substance et transformé en "morale" laique et obligatoire.N'appelez pas "morale" cette infame bouillie dont vous vous nourrissez et que vous resservez ici et dont nous sommes abreuvés par les médias(car vous ne dites rien d'autre que ce qu'ils disent !).
      Il n'y a pas d'éthique sans métaphysique , au plan philosophique.
      Et pas d'amour sans vérité , me semble t-il, selon les Evangiles et la Tradition ecclésiale....Et il n'y a pas "d'amour obligatoire" (on voit bien l'incongruité)et collectif...

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  14. Erratum : "supprimer ou réduire l'AME" automatique offrant des soins """gratuits""" pour tous les clandestins , semble être une mesure de salubrité publique. Ce qui ne veut absolument pas dire que l'on ne doit pas et ne peut pas soigner ponctuellement à l'hopital ou en cabinet privé des malades en urgence .

    "Faire la charité(comme on dit si mal)" sur le dos des autres n'est pas manière bien honnête ou bien catholique .

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  15. A Julien,
    Diminuer la pression migratoire et lui substituer une vraie coopération qui ne déracine ni les uns ni les autres, ni ne détruit tout lien familiaux , car ces enfants d'immigrés sont victimes de la dés-éducation nationale et de l'air ambiant vu par Michéa, la destruction de l'honneur social, est un but légitime. Bref immigrés et français de souche sont victime de cette immigration non pensée.
    Quant aux moyens?
    Certes l'honneur implique de soigner, mais non comme une pompe aspirante. Là Marine a mis le doigt dessus mais si la solution peut paraitre trop radicale, on pourra toujours us moduler.
    Le fond du problème est d'abord de reconquérir cette légitimité d'une politique libre, de reconquérir sa souveraineté et seulement ensuite trouver des solutions pratiques ou un rééquilibrage.
    Le drame du jeu politique actuel c'est que déligitmant cette médiation , il ne laisse le champs qu'à des solutions forcement discutables.
    Il faut remercier Marine de poser le problème , reserver les solutions , qui forceront, évolueront, quant on aura retrouvé la maitrise de notre destin.

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  16. La vie en société civile est naturelle à l'homme, car celui-ci y incline naturellement en vertu d'une loi qui lui est inhérente (1). Cette inclination ou cette loi naturelle immuable participe de la Loi éternelle étant établi que les choses sont dans la Pensée divine de toute éternité en tant qu'elles sont nécessairement connues et ordonnée par Dieu, la Raison suprême (2), de même que la vie intellectuelle est naturelle à l'homme qui désire naturellement savoir (3) et participe de la Vie du Verbe éternel par les principes généraux et indémontrables qui éclairent son esprit (4) et lui permettent ainsi d'aboutir à des conclusions ou à des déterminations particulières visant des cas concrets (5). Et c'est ainsi que la nature pousse l'homme à former différentes sociétés civiles et à tirer parfois des conclusions erronées ou à faire parfois des lois qui ne conviennent pas à certains peuples (6). Montesquieu a très bien vu le problème en écrivant que " les lois doivent être tellement propres au peuple pour lequel elles sont faites [lois fondamentales] que c'est un très grand hasard si celles d'une nation peuvent convenir à une autre " (7). Et le désastre pour une nation ne sera que plus important lorsque de nouveaux principes contraires à l'ordre naturel viendront la désorganiser et lui faire perdre sa raison d'être. Une lecture attentive et méditée du Traité de la Loi de saint Thomas d'Aquin nous montre les effroyables erreurs du monde moderne incapable de différencier la loi naturelle, qui est absolument immuable dans ses principes premiers, de la loi humaine ou positive qui en dérive et qui, quant à elle, ne peut que varier dans son application à cause de la grande diversité des choses humaines ou des caractères fondamentaux et des coutumes de chaque nation considérée (8). Cela nous autorise à affirmer qu'une loi qui serait injuste, c'est-à-dire en désaccord avec la loi naturelle ou avec la règle de la raison, ne serait déjà plus une loi, mais une corruption de la loi (9).Soulignons encore que la vertu de religion, qui consiste à rendre à Dieu un hommage qui Lui est dû qu'à Lui seul, relève de la morale naturelle et qu'à ce titre elle est apparentée à la vertu de justice et s'impose à l'homme comme étant la vertu la plus haute de toutes (10). Quel misérable monde dans lequel nous nous trouvons ! Et pauvre Europe !

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