Chacun sait que la Fraternité Saint Pie X traverse une crise grave depuis le 15 juillet 2004. Cette crise ne consiste pas seulement en “un éternuement à Bordeaux” comme certains ont souhaité le faire accroire. Les nombreux contacts que j'entretiens avec différents confrères me portent à penser que Bordeaux n'a été qu'un révélateur. Cette crise sera longue, elle durera au moins jusqu'à l'élection du nouveau supérieur en 2006. Elle est globale. Elle se manifeste comme une sorte de langueur, procédant d'une absence sentie de toute véritable finalité dans notre action ecclésiale. Au lieu de nous fixer sur de vrais combats, on nous a dressé les uns contre les autres et on a tenté de faire de nous des fonctionnaires du culte, des prêtres autocentrés, sans autre motivation que la régularité de leur service. Beaucoup de prêtres de la FSSPX souffrent en silence de cette situation, plusieurs prêtres déjà, parmi les plus audacieux, ont été exclus de notre société et l'hémorragie pourrait bien se poursuivre.C'est dans ce contexte douloureux pour nous tous que le 8 mars dernier, Mgr Bernard Fellay mettait fin arbitrairement à mes engagements dans la Fraternité Saint Pie X. Que faire alors ? Le prêtre n'est pas prêtre pour lui-même. Sa fonction est éminemment sociale. Il me fallait trouver une nouvelle manière de servir l'Eglise et de lutter pour que s'accentue toujours plus le mouvement de retour vers la Tradition, amorcé par la résistance de Mgr Lefebvre et qui, depuis, s'est poursuivi de mille manières dans la Catholicité.
Me rallier sans condition à un évêque diocésain ? Cela m'est apparu comme prématuré. Nous sommes fils de saint Pie X et nous devons rendre témoignage à la vérité, comme l'a fait ce grand pape. Un prêtre n'est pas un marchand, tâchant de caser son tapis de prière au meilleur prix ! La négociation intra-ecclésiastique ne me semble pas constituer un but en soi pour une vie sacerdotale. En revanche, notre combat pour les formes de la Tradition catholique, formes vitalisantes, formes revigorantes de la foi, est le plus beau combat qui soit sous le Ciel. J'entends bien le poursuivre, ce qui signifie que je dois garder une vraie liberté de critique du Concile et de ses oeuvres. L'élection de notre pape Benoît XVI permettra, d'ailleurs, je pense à cette critique constructive de sortir de l'underground où elle est tenue confinée depuis 40 ans et de se renforcer pour le plus grand bien de l'Eglise.
Dans cette perspective, que pouvais-je faire ?
Soutenu depuis le début par un groupe de laïcs généreux et compétents, j'ai décidé de créer un Centre culturel chrétien au coeur de Paris, le Centre Saint Paul. Providentiellement, nous avons trouvé un local ad hoc, au 12 de la rue Saint-Joseph. Et, puisque saint Joseph, patron de l'Eglise universelle et chef de la famille de Dieu nous a fait ce premier signe, il nous est apparu que le dimanche 1er mai, où nous le célébrons solennellement, était une belle date pour inaugurer ces locaux.
M. l'abbé Aulagnier m'annonce sa participation active à cette belle aventure. Il célèbrera donc, à 11 H, la grand messe d'inauguration. Un autre prêtre nous a d'ores et déjà promis son concours.
Je reviendrai très bientôt sur les objectifs que nous assignons à cette oeuvre, indissolublement liturgique et théologique, qui représente notre contribution au grand combat pour que “ la Tradition retrouve ses droits ” dans l'Eglise de Dieu.
Abbé G. de Tanoüarn
Me rallier sans condition à un évêque diocésain ? Cela m'est apparu comme prématuré. Nous sommes fils de saint Pie X et nous devons rendre témoignage à la vérité, comme l'a fait ce grand pape. Un prêtre n'est pas un marchand, tâchant de caser son tapis de prière au meilleur prix ! La négociation intra-ecclésiastique ne me semble pas constituer un but en soi pour une vie sacerdotale. En revanche, notre combat pour les formes de la Tradition catholique, formes vitalisantes, formes revigorantes de la foi, est le plus beau combat qui soit sous le Ciel. J'entends bien le poursuivre, ce qui signifie que je dois garder une vraie liberté de critique du Concile et de ses oeuvres. L'élection de notre pape Benoît XVI permettra, d'ailleurs, je pense à cette critique constructive de sortir de l'underground où elle est tenue confinée depuis 40 ans et de se renforcer pour le plus grand bien de l'Eglise.
Dans cette perspective, que pouvais-je faire ?
Soutenu depuis le début par un groupe de laïcs généreux et compétents, j'ai décidé de créer un Centre culturel chrétien au coeur de Paris, le Centre Saint Paul. Providentiellement, nous avons trouvé un local ad hoc, au 12 de la rue Saint-Joseph. Et, puisque saint Joseph, patron de l'Eglise universelle et chef de la famille de Dieu nous a fait ce premier signe, il nous est apparu que le dimanche 1er mai, où nous le célébrons solennellement, était une belle date pour inaugurer ces locaux.
M. l'abbé Aulagnier m'annonce sa participation active à cette belle aventure. Il célèbrera donc, à 11 H, la grand messe d'inauguration. Un autre prêtre nous a d'ores et déjà promis son concours.
Je reviendrai très bientôt sur les objectifs que nous assignons à cette oeuvre, indissolublement liturgique et théologique, qui représente notre contribution au grand combat pour que “ la Tradition retrouve ses droits ” dans l'Eglise de Dieu.
Abbé G. de Tanoüarn
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