Repris du site du Mascaret, Bulletin Catholique Girondin
- M. l'abbé, sans vouloir vous offenser, quelle drôle d'idée avez-vous eu de créer un Centre Culturel Chrétien dans la capitale !
Je ne sais pas si, vu de Bordeaux, il s'agit d'une drôle d'idée, mais en tout cas, depuis l'ouverture, le moins que l'on puisse dire c'est que les Parisiens sont au rendez-vous. Malgré les vacances, nous avons eu le 1er mai, fête de Saint Joseph, une inauguration en fanfare, avec la communion donnée dans la rue par M. l'abbé Barthe, tellement les fidèles se pressaient à l'intérieur. Et l'on peut dire que le succès ne se dément pas, que ce soit à la messe ou aux conférences, avec sans cesse de nouvelles têtes aux diverses activités proposées...
- Pourquoi insister ainsi sur les « nouvelles têtes » comme vous dites ?
Parce que le but du Centre Saint Paul n'est pas de constituer une paroisse bis ter ou quater mais d'être un foyer ardent de vie chrétienne, un lieu où l'on vient se ressourcer, bref un Centre de passage. Nous avons bien sûr une petite communauté extrêmement soudée et chaleureuse, mais il ne s'agit pas de la laisser se refermer sur elle-même. Nous voulons accueillir quiconque se présente, qu'il vienne pour la première fois ou qu'il soit un visiteur occasionnel. La question qui se pose, c'est : comment évangéliser aujourd'hui ? Comment « passer sur l'autre rive » selon le mot de saint Paul dans les Actes des apôtres ? Et la première chose que nous devons garder à l'esprit, c'est que l'apôtre n'évangélise pas pour lui-même : autre est celui qui sème autre le moissonneur dans le champ du Seigneur. Il me semble qu'un bon moyen de semer, c'est de diffuser la culture chrétienne, aujourd'hui largement mise sous le boisseau non seulement à cause des choix arbitraires opérés par l'enseignement laïque dans notre culture nationale, mais parce que ceux qui devraient être les champions de cette culture chrétienne sans complexes, ne la connaissent pas, n'en ont pas saisi la richesse ni le pouvoir d'attraction. Etre chrétien aujourd'hui, non seulement c'est nécessaire, d'une nécessité de salut, mais, c'est beau et noble ! Encore faut-il se donner la peine d'enraciner sa foi dans une culture, pour ne pas apparaître comme sans cesse sur la défensive ou dans une bulle de protection.
- M. l'abbé, je remarque que vous utilisez le mot “chrétien”. Est-ce pour ne pas employer le terme sans ambiguïté de “catholique” ?
Pas du tout ! Mais je reconnais que l'on m'a déjà posé la question lorsque j'ai parlé de Centre culturel chrétien. Au XVIIème siècle, Bossuet ne se gênait pas pour s'adresser à ses paroissiens en les appelant « chers chrétiens ». Se dire chrétien, christianus, c'est porter le nom du Christ. Il n'y en a pas de plus beau ! Puissions-nous être un peu ce que nous disons que nous sommes, puissions nous vivre en chrétiens et témoigner de ce nom, car « il n'y en a pas d'autre, au ciel et sur la terre, par lequel nous puissions être sauvés » !
- Pouvez-vous nous dire quels sont vos projets d'avenir ?
Il est un peu tôt pour dévoiler les batteries du Centre Saint Paul, les cours, les sessions, les groupes d'étude, l'observatoire chrétien de l'actualité etc Nous verrons cela à la rentrée. Je pense organiser dès le mois de juin une grande brocante de “livres autour d'un verre”, qui s'intitulera Livres en tête. Pour l'instant, nous avons un cycle de conférences spirituelles chaque dimanche après midi à l'occasion du mois de Marie. Si Dieu veut, au mois de juin, nous parlerons du Sacré Coeur. Outre ces Conférences spirituelles, nous proposons chaque mardi une Conférence sur des sujets plus ou moins brûlants, en toute liberté. Sur « Les défis de Benoît XVI », notre dernière conférence, M. l'abbé Aulagnier avait fait le plein, en communiquant à l'assistance un de ses enthousiasmes chaleureux dont il a le secret. Je voudrais souligner qu'avec toute sa fougue et sa jeunesse de coeur, l'abbé Aulagnier a accepté de devenir le chapelain de notre chapelle Saint Joseph, où il célèbre chaque dimanche deux messes, dont la grand messe. Son appui paternel et son amitié sacerdotale sont irremplaçables pour nous tous ! Personnellement, j'ai du mal aujourd'hui à séparer M. l'abbé Aulagnier de ce que vous appelez mes projets d'avenir...
Propos recueillis par Josiane Sauvêtre
- M. l'abbé, sans vouloir vous offenser, quelle drôle d'idée avez-vous eu de créer un Centre Culturel Chrétien dans la capitale !
Je ne sais pas si, vu de Bordeaux, il s'agit d'une drôle d'idée, mais en tout cas, depuis l'ouverture, le moins que l'on puisse dire c'est que les Parisiens sont au rendez-vous. Malgré les vacances, nous avons eu le 1er mai, fête de Saint Joseph, une inauguration en fanfare, avec la communion donnée dans la rue par M. l'abbé Barthe, tellement les fidèles se pressaient à l'intérieur. Et l'on peut dire que le succès ne se dément pas, que ce soit à la messe ou aux conférences, avec sans cesse de nouvelles têtes aux diverses activités proposées...
- Pourquoi insister ainsi sur les « nouvelles têtes » comme vous dites ?
Parce que le but du Centre Saint Paul n'est pas de constituer une paroisse bis ter ou quater mais d'être un foyer ardent de vie chrétienne, un lieu où l'on vient se ressourcer, bref un Centre de passage. Nous avons bien sûr une petite communauté extrêmement soudée et chaleureuse, mais il ne s'agit pas de la laisser se refermer sur elle-même. Nous voulons accueillir quiconque se présente, qu'il vienne pour la première fois ou qu'il soit un visiteur occasionnel. La question qui se pose, c'est : comment évangéliser aujourd'hui ? Comment « passer sur l'autre rive » selon le mot de saint Paul dans les Actes des apôtres ? Et la première chose que nous devons garder à l'esprit, c'est que l'apôtre n'évangélise pas pour lui-même : autre est celui qui sème autre le moissonneur dans le champ du Seigneur. Il me semble qu'un bon moyen de semer, c'est de diffuser la culture chrétienne, aujourd'hui largement mise sous le boisseau non seulement à cause des choix arbitraires opérés par l'enseignement laïque dans notre culture nationale, mais parce que ceux qui devraient être les champions de cette culture chrétienne sans complexes, ne la connaissent pas, n'en ont pas saisi la richesse ni le pouvoir d'attraction. Etre chrétien aujourd'hui, non seulement c'est nécessaire, d'une nécessité de salut, mais, c'est beau et noble ! Encore faut-il se donner la peine d'enraciner sa foi dans une culture, pour ne pas apparaître comme sans cesse sur la défensive ou dans une bulle de protection.
- M. l'abbé, je remarque que vous utilisez le mot “chrétien”. Est-ce pour ne pas employer le terme sans ambiguïté de “catholique” ?
Pas du tout ! Mais je reconnais que l'on m'a déjà posé la question lorsque j'ai parlé de Centre culturel chrétien. Au XVIIème siècle, Bossuet ne se gênait pas pour s'adresser à ses paroissiens en les appelant « chers chrétiens ». Se dire chrétien, christianus, c'est porter le nom du Christ. Il n'y en a pas de plus beau ! Puissions-nous être un peu ce que nous disons que nous sommes, puissions nous vivre en chrétiens et témoigner de ce nom, car « il n'y en a pas d'autre, au ciel et sur la terre, par lequel nous puissions être sauvés » !
- Pouvez-vous nous dire quels sont vos projets d'avenir ?
Il est un peu tôt pour dévoiler les batteries du Centre Saint Paul, les cours, les sessions, les groupes d'étude, l'observatoire chrétien de l'actualité etc Nous verrons cela à la rentrée. Je pense organiser dès le mois de juin une grande brocante de “livres autour d'un verre”, qui s'intitulera Livres en tête. Pour l'instant, nous avons un cycle de conférences spirituelles chaque dimanche après midi à l'occasion du mois de Marie. Si Dieu veut, au mois de juin, nous parlerons du Sacré Coeur. Outre ces Conférences spirituelles, nous proposons chaque mardi une Conférence sur des sujets plus ou moins brûlants, en toute liberté. Sur « Les défis de Benoît XVI », notre dernière conférence, M. l'abbé Aulagnier avait fait le plein, en communiquant à l'assistance un de ses enthousiasmes chaleureux dont il a le secret. Je voudrais souligner qu'avec toute sa fougue et sa jeunesse de coeur, l'abbé Aulagnier a accepté de devenir le chapelain de notre chapelle Saint Joseph, où il célèbre chaque dimanche deux messes, dont la grand messe. Son appui paternel et son amitié sacerdotale sont irremplaçables pour nous tous ! Personnellement, j'ai du mal aujourd'hui à séparer M. l'abbé Aulagnier de ce que vous appelez mes projets d'avenir...
Propos recueillis par Josiane Sauvêtre
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