lundi 20 février 2012

L'athéisme est mort

Après avoir crié "Dieu est mort", les cultureux de tous pelages commencent à réaliser que l'athéisme ne tient pas la route. C'est ce que souligne Philippe Nemo, dans un petit livre tout à fait passionnant, intitulé La belle mort de l'athéisme moderne. Belle mort ? Il faut remonter à l'expression "mourir de sa belle mort". L'athéisme moderne est mort, mais personne ne l'a tué, il est mort de sa belle mort. Il est mort parce que les hommes ont compris qu'il n'apportait rien, que l'athéisme ne rendait pas plus heureux, que ce n'était pas la peine de refouler Dieu en soi, puisque l'absence de Dieu ne nous donnait rien de plus et nous mettait souvent dans des situations inextricables.

On ne comprendra pas l'importance du livre de Philippe Nemo, si l'on oublie de quels sentiments est faits l'athéisme moderne. Comme l'a expliqué naguère Claude Tresmontant dans Le problème de l'athéisme, l'athéisme moderne est avant tout un antithéisme : "Si Dieu existait, écrit Sartre dans sa célèbre petite conférence L'existentialisme est un humanisme, ce serait une raison supplémentaire pour nous de le combattre". Philippe Nemo fait un récapitulatif des diverses formes de cet athéisme moderne, et il souligne à chaque fois qu'aujourd'hui telle forme est morte : le positivisme est mort, la libre pensée se fait croire à elle-même qu'elle existe encore, c'est uniquement un effet de la censure "correcte" si elle a encore quelque chose à dire, mais les obédiences maçonniques découvrent qu'elles sont fondées sur un modèle théologico-politique dépassé. La critique biblique a dû en rabattre depuis Spinoza (1670) ; aujourd'hui l'exégèse reste massivement en faveur du fait biblique : plus personne ne nie l'historicité du Christ ou l'originalité de sa parole. Quant à la recherche d'un absolu philosophique, à travers le hégélianisme ou les méditations plus ou moins échevelées de Heidegger, il faut bien reconnaître que  toutes ces sectes intellectuelles (si belles dans leur prétention) sont dans l'échec. Après tout un Maxence Caron a raison d'essayer de théologiser tout ça : que peut-on faire d'autre de la pensée allemande que la reconduire au christianisme qui a été sa matrice... haïe...Autre forme d'athéisme : l'Absolu artistique. Il relève aujourd'hui de la galéjade : l'art contemporain nous en a débarrassé. Le cinéma de Bayreuth et des wagnériens en transe en constitue l'exacte limite. Nietzsche lui-même doit se résigner à le reconnaître dans Le cas Wagner.

Que reste-t-il ? Les diverses formes de syncrétisme... Cela a été l'enthousiasme de Mai 68, la vie entre Bouddha et Jésus super-star (le nouveau bouddhisme forme ultime du nihilisme européen disait déjà Nietzsche). Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce syncrétisme scout a du plomb dans l'aile. Quant au néo-bouddhisme... Qui y croit vraiment ? Tout cela fait partie de ce que Gérard Leclerc a appelé avec raison le bricolage religieux. Je ne parle pas des millénarismes laïcisés que sont les différentes idéologies : qui croit au Paradis sur la terre aujourd'hui ? Même la mondialisation, cette idéologie ultime, engendre déjà... la Grèce d'aujourd'hui, ses manifestations, ses incendies, ses élections anticipées, ses diminutions de salaire ! C'est dire.

Il est vrai qu'il n'existe plus aucune forme de l'Absolu qui tienne la route, hormis le christianisme, le plus tôt contesté, et qui demeure encore debout malgré toutes les critiques, qui demeure non seulement comme une religion populaire mais comme une perspective vitale qui, aujourd'hui séduit aussi les intellectuels. Le christianisme a affronté toutes les questions de la modernité depuis l'origine. Il a passé "deux siècles chez Lucifer" comme disait Maurice Clavel, désignant la crise de la conscience européenne et ses suites. Il s'en est sorti, sous la houlette de Benoît XVI, intellectuel chrétien décomplexé !

Je laisse à Philippe Nemo la conclusion de ce panorama qu'il dresse avec tant de force dans son livre La belle mort de l'athéisme (éd. PUF 15 euros) : "Les deux siècles chez Lucifer ont fait passer le christianisme par la plus terrible épreuve du feu qu'il ait subi dans son histoire. Mille vieilleries - superstitions, croyances naïves, adhérences politiques, anthropologiques et sociologiques... - ont été brûlées et ne reprendront plus jamais consistance. Mais ce qui a résisté au feu est l'or incorruptible de l’Évangile et de l’Église. La tâche du jour est donc de dégager intellectuellement cet or des scories auxquelles il est encore mêlé".

Je voudrais ajouter que ce feu auquel Philippe Nemo fait allusion, feu à travers lequel doit passer tout ce qui se déclare oeuvre de Dieu (I Cor. 3, 11-15), ce feu touchera d'abord - et il a déjà commencé à le faire - les adaptations les plus récentes, les "expériences" les plus contemporaines. Ne demeurera que la sainte Tradition, non pas comme une forme passéiste, mais la Tradition apostolique dans sa permanente actualité, dans sa persistante efficacité, dans son irritante affirmation d'elle-même.

23 commentaires:

  1. Monsieur l'abbé, vous êtes remonté à bloc, et - comme d'habitude - ça fait plaisir à lîre!

    Espérons que vous êtes dans le vrai...Tout cela n'a que deux mille ans, sur des millions d'années!

    Aïe! Je commence mal la semaine, moi!

    RépondreSupprimer
  2. Mais qui a besoin d'un absolu, avec ou sans majuscule?

    RépondreSupprimer
  3. Non pas 2000 mais 4000 si l'on remonte à Abraham.

    RépondreSupprimer
  4. Depuis quelque deux siècles, un mélange de recherches intellectuelles sincères et de propagande avait voulu nous convaincre des erreurs et des fautes du christianisme et, ultimement, de son insignifiance.
    Or il se trouve que cet effort est aujourd’hui épuisé. L’athéisme est mort de ce qu’il n’a su mener à leur terme les programmes de recherche qu’il s’était assigné, pour lesquels il a pourtant disposé de tout le temps nécessaire.
    Malgré ses efforts, il n’a su proposer de philosophie valide donnant sens à l’existence humaine.
    Probablement entraînera-t-il sous peu dans sa chute le nihilisme, cet autre triste produit de la culture européenne des derniers siècles.

    Dans ce silence de l’athéisme, la voix du christianisme retrouve aujourd’hui tout son relief. Le christianisme redevient le grand enjeu intellectuel de notre siècle.
    La belle mort de l'athéisme ? sur Livre en Famille : Depuis quelque deux siècles, un mélange de recherches intellectuelles sincères et de propagande avait voulu nous convaincre des erreurs et des fautes du christianisme et, ultimement, de son insignifiance.
    Or il se trouve que cet effort est aujourd’hui épuisé. L’athéisme est mort de ce qu’il n’a su mener à leur terme les programmes de recherche qu’il s’était assigné, pour lesquels il a pourtant disposé de tout le temps nécessaire.
    Malgré ses efforts, il n’a su proposer de philosophie valide donnant sens à l’existence humaine.
    Probablement entraînera-t-il sous peu dans sa chute le nihilisme, cet autre triste produit de la culture européenne des derniers siècles.

    Dans ce silence de l’athéisme, la voix du christianisme retrouve aujourd’hui tout son relief. Le christianisme redevient le grand enjeu intellectuel de notre siècle.
    Sur Livres en Famille : http://www.livresenfamille.fr/p5790-philippe_nemo_la_belle_mort_de_atheisme_moderne.html

    RépondreSupprimer
  5. Il ne faut pas répondre a charlotte lundi c'est un in ternaute fictif. Il s'agit d'un renvoi sur un site qui reproduit les 4è de couverture. Il n'y a rien d'original dedans. Je m'y suis fait prendre une fois mais on ne m'y reprendra plus.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. L'internaute fictif ?... si cela vous rassure...
      mais le site Livres en Famille n'est lui pas fictif !

      Une librairie en ligne qui choisit ses diffusions sans allégeance aux grands groupes de distribution.... et qui cite et met en lien, les publications de notre milieu de pensée... Présent, Monde et Vie ou le blog de l'abbé de Tanouarn ou celui d'Anne Brassié ? Vous en connaissez beaucoup ?

      Une librairie qui mentionne les livres de Madiran en se réjouissant de son Prix Renaissance ?

      Une librairie qui fleure bon la France et la chrétienté... et là, votre réaction "on ne m'y reprendra plus" est primaire...
      Quand on a compris le combat des idées, on se réjouit de voir les "internautes fictifs" .. partout sur la toile pour faire connaitre cette grande croisade des bons livres.. Cette Riposte à l'actualité par le livre -le bon livre-, qui éclaire, instruit, ouvre l'esprit, l'intelligence..
      Mais vous n'êtes sans doute pas abonné à l'Info-Lettre de Livres en Famille....qui annonce conférences, marche pour la vie...et l'année Jeanne d'Arc ...!!!
      Je vous y invite,
      Bien cordialement.
      Anne Charlotte Lundi... de Livres en Famille !

      Supprimer
    2. Je vous confirme, chère Anne Charlotte Lundi, que vous êtes la bienvenue sur notre blog.

      Supprimer
  6. Je suis d'accord avec vous et Philippe Nemo pour admettre que la forme traditionnelle de l'athéisme est morte. Mais je ne vous suis pas pour déclarer la mort de l'athéisme en tant que concept ou pensée philosophique.
    "Il est mort parce que les hommes ont compris qu'il n'apportait rien, que l'athéisme ne rendait pas plus heureux, que ce n'était pas la peine de refouler Dieu en soi, puisque l'absence de Dieu ne nous donnait rien de plus et nous mettait souvent dans des situations inextricables."
    Je ne crois pas qu'un athée devienne athée pour "avoir" ou "recevoir" plus (de bonheur ou de dons). Je pense, au contraire, qu'il s'agit qu'une démarche sacrificielle. Lorsqu'on se sépare de Dieu tel qu'il est décrit dans la bible (et qu'on en fait réellement le choix, je ne parle pas de ce qui ne se posent même pas la question), on perd plus qu'on ne gagne au départ; On perd la réponse au problème de l'existence et, en s'extirpant de pratiques rituelles, on perd aussi beaucoup du "sens" de cette existence. L'athéisme n'est pas un simple mouvement sectaire parmi tant d'autres qui essaierait de déstabiliser "notre bonne vieille Eglise". L'athéisme doit, à mon avis, se comprendre aujourd'hui comme une recherche active et perpétuelle de sens, mais aussi de raison, de connaissance, de maturation de soi qui ne rejette pas l'Eglise mais l'intègre comme une composante sociale forte (pour la France du moins)qui est source de nombre de nos idéologies, de nos utopies et de nos objectifs de vie. Pour autant, l’athéisme du 21ème, pour moi, serait simplement de dire : Dieu n'existe pas certes (a-théisme, sans Dieu donc) mais cependant il y a dans le christiannisme (par exemple) des courants de pensée, des paradigmes forts que je NE peux nier dans mes réflexions quotidiennes. Ainsi seulement je commence à réfléchir et non pas à m'enfoncer dans un nihilisme stérile... C'est ainsi que je le vois.

    RépondreSupprimer
  7. Question à Monsieur l'abbé Guillaume de Tanoüarn : que se passe-t-il quand on ne se reconnait pas dans définition que vous semblez donner de l'athéisme?
    Je cite : "Le problème de l'athéisme, l'athéisme moderne est avant tout un antithéisme".

    En ce qui me concerne et je pense pouvoir parler assez facilement au nom de pas mal de jeunes de mon entourage, le problème n'est pas l'antithéisme.

    Le fait est que, pour moi comme pour d'autres, nous ne posons forcément la question de savoir si un dieu existe ou non. Je n'ai absolument aucun problème et respecte tout à fait les personnes croyantes (quelque soit leur religion) mais je ne vois pas l'intérêt de réfléchir à cette question.

    Du coup, quand ce débat n'a pas lieu d'être, comment doit-on être considéré?

    RépondreSupprimer
  8. « L’athéisme est mort «
    En ce qui concerne les grandes idéologies elles-mêmes prenant racine dans les systèmes philosophiques du 19ème siècle, cela est certain. Leur « praxis » s’est avérée un échec.
    Sur le plan individuel par contre, il est toujours bien vivant et ne périra qu’au dernier jour.
    Il faut, à mon sens toujours revenir à la simplicité de l’Evangile : « que ton oui soit un Oui et que ton non soit un Non etc… »
    « Dieu est-il pensable après la mort de Dieu » Voilà le titre d’une conférence donnée le 17.11.2011 par Mr Gérard Courtois, professeur émérite d’anthropologie à la faculté d’Artois.
    Voilà une belle synthèse de recyclage idéologique !
    En résumé, ce professeur commence son analyse justement avec la pensée du 19ème siècle qui ne cherche plus à prouver l’existence de Dieu, mais à analyser le problème des croyances par rapport au croyant lui-même et à ses besoins psychiques.
    En premier lieu, Feuerbach et Freud. L’un faisant redescendre sur terre les représentations aliénées dans le ciel, l’autre voulant que le monde profane connaisse cette plénitude de réalisation. Notre désir d’un « bon père » répondrait à notre vœu de protection d’une part et de consolation d’autre part pour les sacrifices que doit consentir notre monde pulsionnel en vue de la vie en société.
    Un petit détour par Nietsche qui diagnostique l’état de faiblesse du croyant qui a peur de vivre « l’innocence première du monde » et son absence de caractère éthique.
    Puis vient une référence aux camps de la mort pour débarrasser Dieu de tout sens moral.
    De là on passe directement au nouveau visage de Dieu proposé par W. Benjamin et suivi par Levinas, Ricoeur et Jonas : Exit le Dieu tout puissant, omniscient et omni présent ! Dieu est devenu faible, vulnérable, une simple lumière !!...
    Et voilà, le tour est joué ! Ce Dieu là n’est-il pas (encore une fois) le représentant de certaines valeurs tout simplement humaines, de justice de compassion etc..( là-dessus, on serait plutôt d’accord)
    Ce professeur « émérite » parle aussi de l’expérience du sublime qui après tout n’a pas à être le monopole des religions surtout si chacun peut aussi en faire l’expérience dans l’esthétique, l’amour ou même la jouissance !
    On en revient toujours au même problème. Le christianisme analysé en dehors de la Foi est bancale. L’analyse a la vue courte car elle est privée du Saint-Esprit. J’en veux pour preuve que le « sublime » pour un Chrétien n’est JAMAIS à lui seul une preuve de quoi que ce soit ! Aucun mystique n’aurait jamais été canonisé s’il n’avait fait preuve d’une CHARITE exceptionnelle. Nous ne « lévitons » pas ! Le Christianisme est à l’image de son Sauveur une religion « incarnée » et si le Chrétien ne met pas les pieds sur cette terre, dans « cette boue Adamique », il a « tout faut ».
    Donc le résultat du quinté de cette conférence donne dans l’ordre : L’homme, l’homme…5 fois. ( par opposition aux 5 plaies du Christ si chères au Chrétien).
    Le résultat du tiercé :
    ME, MYSELF and I.
    PS : Il faut bien rendre dérisoire ce qui se montre comme tel ! Mis à part cela, je vais me procurer le livre en question .
    Benoîte

    RépondreSupprimer
  9. La thèse de ce livre telle que vous la résumez me laisse un peu perplexe. Tout d'abord, elle pose un problème méthodologique: il ne faut pas se croire "à la fin de l'histoire" pour affirmer sans quelques siècles de perspective rétrospective que le christianisme s'en est sorti... sous benoît XVI, pontificat à propos duquel certains se demandent si le christianisme n'y est pas, au contraire, en train de "mourir de vieillesse". Je crains que Philippe Nemo, esprit pourtant supérieur, n'ait en outre tendance à prendre ses désirs pour des réalités quand il affirme que le christianisme est devenu l'enjeu de notre siècle dans le monde entier. Certes, le christianisme a su aborder de front et par avance toutes les questions de la modernité. Certes, au-delà des impasses philosophiques, il propose la seule aventure intellectuelle qui stimule pertinemment l'esprit de spéculation et de recherche. Mais il ne faut pas oublier non plus qu'il rebute, à la fois ceux à qui leur humilité fait penser que l'homme n'est pas capable de relations avec l'absolu, mais est seulement capable de tendre vers le merveilleux. Et il rebute aussi ceux qui, paresseusement, se contentent d'être les spectateurs et les consommateurs du merveilleux pour ne pas faire effort vers l'absolu. Mais ceux-là, appartiennent au nihilisme, le diable l'emporte, et Dieu entende Philippe Nemo, quand il souhaite que la mort de l'athéisme entraîne celle du nihilisme. Mais de quelle mort parler au juste? Je crois plus à la mort de l'antithéisme qu'à la mort de l'athéisme. Oui, l'athéisme contemporain, dans l'authenticité avec laquelle nous avons aussi le génie de revenir aux questions fondamentales (notre époque n'a pas que des défauts), voudrait se contenter de dire que "dieu n'existe pas", sans spéculer de façon sacrilège sur la mort de dieu. Pour autant qu'on puisse arriver à cette forme pure d'athéisme, il est possible qu'il commence par être sacrificiel dans des êtres particulièrement oblatifs, comme notre anonyme athée, qui s'est exprimé avant moi. Mais, pour avoir été moi-même athée avant de recevoir, bien après mon baptême, le don de la foi, je puis témoigner que j'étais plus heureux athée que depuis que j'ai accepté que dieu me réunisse à Lui. Disons que j'ai depuis lors gagné en lien ce que j'ai humainement perdu en liberté et bonheur. Il est vrai que les incantations rituelles me manquaient, mais j'avais trouvé le pis aller de prier "ma conscience" et ça marchait plus ou moins bien. Ce qui prouve au passage que l'athéisme des gens sans malice qui voudraient se contenter de dire que dieu n'existe pas, cet athéisme-là ne peut pas être mort puisqu'il n'a jamais existé. Cet "animal pas très raisonnable" qu'est l'homme n'est que trop naturellement religieux. Il suffit qu'il perde quelqu'un pour qu'il discerne des signes de sa présence ou qu'il ait peur de quelque chose pour qu'il retrouve le chemin d'une prière intransitive, non pas qu'on ne trouve pas quelque chose à se mettre sous la dent pour prier, un moyen de prier, une divinité, un ange, une immanence, l'univers même, mais que, tant qu'on ne prie pas le vrai dieu, on manque à la prière, car on n'a pas trouvé le soutainement de sa propre vie, dont Dieu est le fondateur en tant qu'il l'a voulue et qui retourne à dieu, à travers les continuités humaines des viscicitudes historiques, dont dieu Est le Maître, l'alpha et l'oméga.

    RépondreSupprimer
  10. C'est sûr que si nous voyons approcher le moment de notre dernier soupir, on n'en mènera pas large. On aura du mal à l'idée d'être éjecté de la surface terrestre, vers le vide sidéral intergalactique...

    Sans doute l'un des points-clefs de l'affaire!

    P.S. Oui, vous avez tout à fait raison, cher Anonyme, 4000 ans! et non pas seulement 2000! Autrement dit, une différence infinitésimale mais que je vous accorde bien volontiers!

    RépondreSupprimer
  11. Ce n'est pas en criant à tout bout de champ que l'athéisme est mort que les athées ont disparu. Au contraire, il y en a de plus en plus.

    L'athéisme ne consiste pas à refouler dieu en soi, mais au contraire, d'en rejeter l'idée même. Encore faudrait-il définir ce que vous entendez par dieu. Quel poids ? quelle taille ? quelle couleur ? quelle odeur ? quelle saveur ? A cette chose il sert-elle ?

    RépondreSupprimer
  12. Vous avez tout à fait raison Svidrigaylov et cela arrangerait certainement les cléricaux si les athées n'étaient plus de ce monde et si les Libres Penseurs ne taquinaient plus les curés, les imans et tout autres usurpateurs qui manipulent les consciences. Ne révez pas mon cher Guillaume de Tanoüarn, nous sommes des gens discrets mais toujours présents afin de défendre la loi de 1905 en cette période ou les religions aimeraient bien reprendre le pouvoir sur la concience humaine.
    Nous vous saluons cordialement.
    Un libre penseur

    RépondreSupprimer
  13. @ Cher Bertrand, qui m'avez l'air bien narquois et satisfait de vous compter parmi les "Libres Penseurs qui taquinent les curés, les imans et tous autres usurpateurs qui manipulent les consciences"... je voudrais quand même vous faire amicalement remarquer, que s'il s'agit de taquiner le curé, ne vous fatiguez pas: grâce aux efforts des générations de "bouffe-curés", ils sont à présent réduits quasiment à l'état de purée, dans notre beau pays de France, autrefois "Fille aînée de l'Eglise"!

    Par contre, personne ne taquine trop "les imans" (ou alors vous êtes particulièrement "discrets" comme vous dites....ah! ah! ah!) vu qu'il y a des soubresauts à l'échelle de la planète, dès que que quiconque prétend les remettre à leur place, sur le sujet le plus microscopique soit-il !!!

    Quant aux autres "usurpateurs"!?...Voulez-vous parler de la Scientologie ou autres disciples de Krihna!? Je crains qu'ils ne fassent pas grand'mal, disons à l'échelon local, peut-être, à quelques illuminés ou personnes manquants d'affection.

    En un mot, je trouve votre déclaration un peu ringarde, cher ami, un peu vieillotte, et pour tout dire guère courageuse. Perso. je ne tire pas sur les ambulances mais bon, vous en viendrez peut-être à mettre vos actes en ligne avec vos grandes déclarations d'Homme Libre...AH! AH AH!

    RépondreSupprimer
  14. C’est vrai que le dernier des arguments contre la religion est de le voir comme une politique qui cache son jeu. D’ailleurs c’était encore un argument de ce professeur émérite que j’ai cité hier. C’est tellement plat que j’ai oublié d’en parler. Voilà donc la voix d’un « grand maître » qui s’élève et crie « dans le désert » ! :
    « Les trois grandes religions abrahamiques ne procèdent pas autrement. Elles sont comme des ventriloques qui font parler leur marionnette divine comme si celle-ci de sa propre voix ou à travers un prophète nous révélait ce que nous devons croire ou ce que nous devons faire. Il me semble qu’il y a donc un intérêt philosophique et politique majeur à couper les religions de leur dieu et à ne garder d’elles que ce que nous jugeons conforme à une éthique rationnelle qui n’exclut pas l’expérience du sublime. »
    Et puis toujours cet amalgame entre les 3 religions abrahamiques qu’on met dans le même panier (de crabes) . Manque de culture ou mauvaise foi ?
    Je n’arrive pas à trouver dans tous ces arguments quoique ce soit d’intelligent. C’est même lassant. Ca tourne en rond ! (chien-chien papate en rond !!)Et je ne peux y voir, parce que je suis chrétienne, que le désir « humain, trop humain » de vouloir que cette terre, où l’on fait tout ce que l’on veut , quand on veut et comme on veut, perdure … et que la parousie n’existât pas…
    J’admire ceux que le dialogue avec les athées ne fatigue pas. D’ailleurs je ne crois même pas à « un recherche » quelconque. On ne recherche jamais que le Christ. Car en LUI est la Vie absolue (il a vaincu la mort définitivement) en LUI est la Vérité ( la Connaissance et l’Amour) enfin en Lui et par Lui est le Chemin qui mène à cette Vie et à cette Vérité. Ce qui veut dire que tout être humain « l’espère » ,« croit » en Lui et « l’aime » car Il est la Vie en Plénitude . Toutes les religions, tous les athéismes s’effacent devant Lui. Comment est-ce possible puisque chacun paraît rester sur ses positions ? Parce que c’est Lui qui est venu à notre rencontre. Il est venu dans notre chair et dans notre esprit y semer Sa Lumière. Tout le reste « est de la littérature »
    La liberté ce n’est pas le libre-arbitre, c’est le « oui » à la vie libérée !
    Un mot pour Thierry :
    Vous êtes vraiment »naturel » !! Qu’est-ce que la vie en Dieu sinon « le naturel » Il n’y a aucun effort à faire pour aimer Dieu. Si les gens pouvaient non pas le comprendre mais s’y abandonner ! Merci à vous.
    Benoîte

    RépondreSupprimer
  15. Bonsoir Benoîte, je suis toujours enchanté de lîre vos posts, si délicats.

    Pendant que j'y suis, coucou à Julien, et bonne nuit à notre cher Webmestre, s'il nous lit, à cette heure!

    RépondreSupprimer
  16. @Thierry

    Les imams perdront également de leur influence, comme les curès !
    N'oulions pas qu'il a fallut plus de cent annèes entre la révolution et le vote de la loi de 1905. Des années de guerres et de douleurs pour le peuple et les cléricaux. Je ne pense pas d'ailleurs que les communards fussent bien inspirés d'assassiner des prêtres. Lorsque les passions sont exacerbées,nous savons tous alors comment cela se termine.
    Le ringard que je suis est tout à fait de votre avis concernant tout type de sectes tel la scientologie et autres témoins de jéhovah.

    Que chacun ait besoin de croire en "quelque chose", je le comprends et ne le condamne absolument pas, ma méfiance et ma défiance est envers les manipulateurs de consciences car ces gens là exacerbent les passions de communautés diverses qui se terminent toujours par des affrontements. Nous le constatons tous les jours en Syrie, en Irak. Des violences entre des "courants" (sunnite, chiite, alaouite) d'une même religion afin de prendre ou de garder le pouvoir.
    La France a vécu les mêmes violences entre catholiques et protestants lors de la guerre de cent ans.
    L'athée que je suis souhaite la paix pour tous et la pacification de l'espace public ne peut passer que par la neutralité de la Cité envers la chose religieuse.

    Cordialement

    Bertrand

    Courtoises salutations au webmestre

    RépondreSupprimer
  17. @Thierry

    Les imams perdront également de leur influence, comme les curès !
    N'oulions pas qu'il a fallut plus de cent annèes entre la révolution et le vote de la loi de 1905. Des années de guerres et de douleurs pour le peuple et les cléricaux. Je ne pense pas d'ailleurs que les communards fussent bien inspirés d'assassiner des prêtres. Lorsque les passions sont exacerbées, nous savons tous alors comment cela se termine.
    Le ringard que je suis est tout à fait de votre avis concernant tout type de sectes tel la scientologie et autres témoins de jéhovah.

    Que chacun ait besoin de croire en "quelque chose", je le comprends et ne le condamne absolument pas, ma méfiance et ma défiance est envers les manipulateurs de consciences car ces gens là exacerbent les passions de communautés diverses qui se terminent toujours par des affrontements. Nous le constatons tous les jours en Syrie, en Irak. Des violences entre des "courants" (sunnite, chiite, alaouite) d'une même religion afin de prendre ou de garder le pouvoir.
    La France a vécu les mêmes violences entre catholiques et protestants lors de la guerre de cent ans.
    L'athée que je suis souhaite la paix pour tous et la pacification de l'espace public ne peut passer que par la neutralité de la Cité envers la chose religieuse.

    Cordialement

    Bertrand

    Courtoises salutations au webmestre

    RépondreSupprimer
  18. @ Cher Bertrand, j'apprécie la courtoisie de votre réponse, alors que je confesse vous avoir un peu provoqué...

    Ne croyez pas que nous soyons si éloignés l'un de l'autre mais je crains que vous ne nourrissiez des illusions, fort répandues au demeurant, parmi les non-croyants: que toutes les religions sont à peu près de la même aune, à quelques détails près, sorties tout droit d'un besoin universel de "croire en quelque chose" comme vous le dîtes si bien.

    Pour vous les barbus, les chevelus du genre sikh, et autres adorateurs de Krishna, sont au mieux des naïfs, qui n'ont pas encore atteint un degré de conscience dîgne de ce nom, au pire les inspirateurs et propagandistes des pires violences, venues d'un autre Âge de l'Humanité mais qui finiront bien par se calmer, devant la supériorité intellectuelle, morale et spirituelle écrasante, des Esprîts Éclairés, genre Francs-Maçons, Libres Penseurs, Plus-tolérant-que-moi-tu-meures etc., qui feront bientôt bénéficier "l'espace public" (mondial?) de leurs Lumières...

    Ainsi, vous êtes persuadé que "les imams perdront également de leur influence, comme les curés"...n'y voyant qu'une bien anachronique sorte de Guerre de Cent Ans: une simple question de calendrier avec l'Histoire, règlera bientôt le Problème, pensez-vous, comme en Afghanistan, comme au Pakistan, comme en Iran...

    A plusieurs reprises, sur le Métablog, j'ai esquissé une question qui me taraude, et à laquelle personne ne m'a jamais fait la moîndre réponse, concernant L'Algérie.

    Comment se fait-il qu'il n'y subsiste quasiment aucune trace de notre présence là-bas, dans le domaine religieux? Pendant plus d'un siècle récent, des Français catholiques ont fait leur cette Terre, au point de l'aimer à l'égale de la Mère-Patrie (ce qui n'était pas rien, on l'oublie trop vite, de nos jours).

    Des dizaines de milliers de prêtres, de professeurs, de médecins, y ont célébré les fastes de la Civilisation Occidentale. Qu'en reste-t-il? Dernièrement une Loi, pour éradiquer la langue française, de l'enseîgnement, et partout la Haîne.

    Vous vous trompez, mon cher Bertrand, dans votre diagnostique et votre analyse. Cette erreur, si sympathique soit-elle, car elle manifeste votre optimisme et joie de vîvre, me semble extrêmement dangereuse. J'espère que c'est moi, qui fais erreur.

    Quant à notre religion catholique - chrétienne, si vous voulez - n'oubliez pas que nous lui devons littéralement tout, et que sans Elle, vous n'eussiez pas-même envisagé la Liberté, comme vous le faîtes, car tous les fruits que notre civilisation gréco-romaine a pu produire, n'ont pu l'être que par la fécondation de la vison philosophique, et juridique du Monde Antique, par la religion judéo-chrétienne, d'où l'explosion des Sciences, et le développement faramineux, exponentiel, des connaissances, des techniques, le changement radical de l'Histoire du Monde, presque figé pendant des millions d'années...
    (je vous renvoie au bouquin extraordinaire de Philippe Nemo).

    Bien cordialement,

    Thierry

    RépondreSupprimer
  19. Entendu en direct, en début de soirée hier jeudi, sur RC, dans l'émission de Madame Catherine Rouvier, le bel échange entre Monsieur l'abbéG2T et le professeur Nemo.

    Monsieur l'abbé, vous avez coupé la parole du Docteur Dor, au moment où il souhaitait s'exprimer sur Freud (c'était frustrant pour vos auditeurs)...attention au syndrome lesquinien du lundi soir, quand les invités sont rabroués à tout instant, soit qu'ils prononcent un mot anglais, ou s'aventurent à un jeu de mot qui n'a pas l'heur de plaîre au maître de céans...

    (et ravi que l'on ait fait de la pub. au Frère Thierry, qui le mérite fort et que j'ai le plaisir de connaître; toute l'émission était bien sûr de haute qualité mais est-il besoin de le dire!?)

    RépondreSupprimer
  20. Beaucoup de prosélytisme dans les propos. Le divorce avec l'église, on peut remonter à La Renaissance et les arts libéraux. Libéralité veut aussi dire, permettre à chacun de penser comme il le souhaite. Mais il reste nécessaire de vivre dans une société laïque où vivent dans le respect, athées et croyants de toutes confessions. Il existe une forme de rancoeur historique chez le chrétien qui pense avoir une mission, non plus seulement religieuse mais aussi politique et parfois anti-démocratique. Il convient de voir chez ceux que l'on nomme "conservateurs ou réactionnaires" le dédain et le mépris de formes culturelles récentes nées dans le sillon de l'économie libérale. Ce sont des symptômes qui ne pèsent certes pas lourd face à deux millénaires d'histoire chrétienne, mais ils doivent être traités dans le respect et sont la conséquence positive du libéralisme au sens politique.

    RépondreSupprimer