dimanche 1 juillet 2012

Ethique? et toc!

Est-ce un signe de ce que je vieillis? Des choses qui m’étaient évidentes me semblent maintenant contestables, ou de pure convenance. Parmi ces choses, il y a le «sérieux». Longtemps j'ai considéré avec sérieux les grands penseurs de notre temps, les d’Ormesson, les Ruquier, les BHL qui causent à la télé ou dans le journal. Attention, hein? je n’ai pas dit que j’étais d’accord – je dis que je les prenais au sérieux. Et maintenant, quand ils disent sentencieux que «c'est une question d'éthique», l’envie me vient de plus en plus de répondre «poil à la chique!»

Ce que je récuse, ce n'est pas leur néo-morale en tant qu'elle viendrait se substituer à l'ancienne qu'ils ont rejetée en 1968 (je schématise) pour leurs 20 ans. Non, ce que je récuse... c'est leur monopole du sérieux.

Exemple actuel: l'idée fait son chemin qu'un enfant peut avoir papa+maman, mais aussi bien maman+maman, ou encore papa+papa. Eh bien si un enfant peut avoir papa+papa, je ne comprends pas qu’il ne puisse pas avoir papa+maman+papa. De quel droit lui interdire ce droit?

Car à y bien regarder, une fois bazardés ce que l’on nomme «schémas judéo-chrétiens» (ou «nature humaine», c’est selon), pourquoi s’arrêter en chemin? Et s’arrêter à quelle borne, posée par qui? si papa+papa est éthique, pourquoi papa+maman+papa ne le serait-il pas?

Ce que je revendique, c'est la même valeur pour mon «poil à la chique» que pour les quelques «c'est éthique» que j'entends. Et réciproquement.

9 commentaires:

  1. Cher webmestre,

    "Mais alors, que deviendra l'homme, sans Dieu et sans immortalité? Tout est permis, par conséquent tout est licite?"
    - Fiodor Dostoïevski, Les Frères Karamazov

    Schopenhauer a critiqué Spinoza en utilisant un langage similaire.

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    1. Cher Avery,
      Perdez donc cette mauvaise habitude de chercher l'avoine dans le crottin du cheval, comme s'il n'y avait pas assez d'auteurs catholiques sans aller lire ces gnostiques misérables comme Schopenhauer, cet abominable kantien mâtiné de védantisme, idéaliste athée, sceptique et profondément misanthrope et surtout misogyne, adepte des théories cathares, inspirateur entre autres de Nietzsche, Freud, Gide, Zola, Bergson, Sartre, Proust, Tolstoï et Dostoïevski.
      Je ferai deux citations de Schopenhauer pour vous dégoûter de le lire:
      "La femme est un animal à cheveux longs et idées courtes".
      "Si les autres parties du monde ont des singes, l'Europe a ses Français".

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  2. Hier, sur "france inter", un de ces nouveaux éthiciens dont vous parlez était invité. Il était le Président d'une association militant en faveur de l'homoparentalité. Il disait que ça n'allait pas être simple, qu'il allait falloir organiser un débat dans la société, mais que ce ne serait pas un débat "pour" ou contre", il estimait certainement que ce débat relevait de ce que les politiciens, les yeux dans les yeux, nous disent être de la "pédagogie" qu'on doit nous faire, enfants démocratiques que nous sommes, littéralement parlant, puisque, sous prétexte de liberté d'expression, nous n'avons pas le droit à la parole, nous sommes trop bêtes... Et nous n'avons pas non plus la liberté d'opinion, puisqu'il y a des délits d'opinion.

    La critique contre le mariage homosexuel n'a pas toujours été bien argumentée. Ce qui fait que, moi dont les nombreux égarements sont vaccinés par un certain bon sens, qui me fait toujours revenir au réle, je suis tout surpris de me trouver contreaujourd'hui alors que je ne voyais pas d'opposition de principe à ce que les homosexuels bénéficient d'un droit civil, pour autant que l'institution du mariage a été ravalée à cela. Or voilà que je me découvre écoeuré par cet horizon, et la raison m'en vient de ce qu'on a cru m'en dégoûter à tort en disant que l'homosexualité était contre nature. Non, l'homosexualité n'est pas contre nature, elle est antiphysique, elle est une lésion psychique ou une inversion sexuelle. Elle n'est pas plus banale que la cécité ou l'alcoolisme. Seulement, il ne viendrait à l'idée d'aucun aveugle d'organiser une "marche des fiertés" d'être aveugle, où l'on battrait les passants à coups de cannes, sous prétexte qu'on serait fier de marcher avec, et où l'on casserait les vitrines, pour entendre le bruit bienfaisant du ver qui se briserait sous nos bastonnades. Une telle manifestation ne nous vient tellement pas à l'idée que la plupart des associations d'aveugles, par un réflexe qui ne tient pas davantage debout, se croient obligées de financer la recherche oftalmologique, ce qui les fait tenir malgré elles un double discours: oui, on peut parfaitement s'adapter à la cécité; mais ce n'est pas une raison pour ne pas en préserver les autres. Plus communément, on n'a pas encore vu le lobby des alcooliques s'organiser pour qu'on reconnaisse leur dépendance, déviance, dérèglement ou maladie comme une norme sociale respectable et banale.

    L'homosexualité est-elle une maladie? Je crois que oui, c'est pourtant simple et ça n'a rien de stigmatisant. C'est une maladie dans l'absolu et en général, avec laquelle on apprend à vivre de son mieux, en particulier, quand on est concerné. Ca peut donner des droits, pas seulement celui de se soigner, pourquoi pas celui d'être reconu dans ses affections, de faire hériter la personne que l'on aime. Mais ces droits n'ont pas à subvertir une institution comme le mariage, qui est subordonnée à la procréation et à la vie entre deux personnes de sexe opposée. Le mariage homosexuel est un oxymore. Non à la société des oxymores qui banalise notre descente aux enfers en inversant les mots. L'inversion des mots inverse le monde. Non à ce monde d'inversion!

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    1. Cher Torrentiel,
      Si vous étiez catholique, vous penseriez à parler du péché. La sodomie est un vice contre nature (antiphysique dit la même chose), un péché mortel d'impureté. Tout doit être vu sous cet angle. Dans le Petit Larousse, homosexuel est défini comme "éprouvant une attirance pour une personne du même sexe", pas plus. Ne mélangeons pas homosexualité et sodomie. Ce que le chrétien doit garder, c'est la pureté, la chasteté. Ceci dit, les arguments contre l'"homoparentalité" ne sont pas les bons. J'ai connu des enfants élevés par deux soeurs célibataires catholiques et chastes, et un père ne semble pas avoir manqué à leur éducation. C'est quand même mieux qu'un orphelinat. Du moment que l'on ne prône pas le vice par l'exemple et l'enseignement, l'enfant peut se développer normalement, de préférence dans un environnement catholique bien sûr.
      Le problème plus général est celui de l'état athée, qui fait fi des commandements de Dieu. Cet Etat conduit la nation à son avilissement.

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  3. @ C'est drôle, cher Webmestre, même chose de mon côté: même cause, mêmes effets du temps qui passe, je le crains pour nous, et ça fait tic-et-toc, ça fait tilt quand vous évoquez Jean D'O., qui fut également pour moi, un sommet presque indépassable, tant j'aimais son élégance intellectuelle, teîntée d'un humour désarmant, le tout mâtiné d'une culture indépassable. On se prenait à rêver, d'entendre Chateaubriand en personne.

    Las! Dernièrement, je me suis surpris à le trouver un peu creux et trop habile en pirouettes qu'il exécute à merveîlle, devant les jeunes et charmantes (ainsi que si bien charmées par lui, qui s'y connaît) journalistes, également un peu déçu, je l'avoue, d'apprendre les anciens ennuis du cher Jean d'O, que je croyais vîvre d'amour et d'eau fraîche, l'ayant sans doute un peu trop idéalisé, avec une énorme fortune discrètement placée en actions, à l'étranger (un "paradis fiscal" paraît-il (les faits ont été publiquement relatés) pour celui qui nous mena si souvent au 7è. ciel, par son talent, si ce n'est "en bateau" j'espère!).

    Diable! C'est qu'il n'en est pas moins homme, et il la mérîte amplement sans doute, n'ayant pas cessé de cravacher, pour l'acquérir....mais bon! L'émerveillement a fait place à un tantînet de désenchantement.

    Quant à Ruquier et Bhl...non très peu pour moi, ils ne sont pas "my cup of tea" comme on dit sur RC mais représentent plutôt, dans mon esprît, clown gai et clown trîste, les deux ne m'encourageant guère à aller au Cirque, que je n'ai jamais goûté d'ailleurs, si ce n'est dans les romans du regretté Guy des Cars.

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  4. Cher webmestre (maître de la toile en français? administrateur de réseau?),
    Vous en êtes encore à consulter les médias comme la télévision! Voilà pourquoi vous n'avez pas les idées claires. Le chrétien ne doit pas vivre en communion avec ce monde pour lequel Notre-Seigneur Jésus-Christ n'a pas prié. J'ai eu la chance de vivre dans une famille où la télévision n'avait pas le droit d'entrer, où tout ce qui était mondain était honni, où tout ce qui était contraire aux principes catholiques était déconsidéré et n'avait pas voix au chapitre. L'éducation était calquée sur la Ratio Studiorum des jésuites. La lecture de bons ouvrages (don Sarda, Mgr Delassus, Mgr Gaume) et les retraites de saint Ignace ont fait le reste. L'Eglise a rendu obligatoire la doctrine de saint Thomas d'Aquin (Doctoris Angelici, Dr. Can. 1366 §2). Tout doit rentrer dans ce cadre. La doctrine du Christ-Roi n'est pas facultative. Toutes ces fausses philosophies encensées par le monde et les médias doivent être jetées à la poubelle. Nous sommes sur terre pour faire notre salut et pas autre chose. Les autres questions sont subordonnées à cela et trouvent leur solution dans le magistère de l'Eglise et dans la lumière du Saint-Esprit qu'elle entretient en nous.

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  5. Cher Guy robin,

    Sauf le respect que je vous dois et que je vous porte sans vous le devoir, je ne vous crois pas habilité à me décerner un label de catholicité, d'autant que vos positions frisent souvent le sédévacantisme.

    Vous parlez d'orphelins élevés par deux tantes chastes. Ce n'est pas parce que les projecteurs sont braqués sur les homosexuels qu'il faudrait oublier les vexations qu'ont fait subir les bonnes soeurs dans les pentionnats qu'elles dirigeaient, du temps où on les croyait tellement immortelles que personne ne songeait à les regretter, mais où tout le monde les critiquait.

    Revenons à l'homosexualité. "Antiphysique" veut certes dire "contre nature", au sens de: contre la finalité naturelle de l'acte sexuel et physique entre deux êtres humains. Pour autant, la nature a toujours eu à connaître de l'homosexualité, y compris parmi les animaux, à qui vous trouverez sans doute que nous avons transmis cette tendance du fait du péché originel, sauf que les animaux étaient mortels avant que nous-mêmes connaissions la mortalité du fait de notre désobéissance à dieu. Donc on peut supposer qu'ils avaient également d'autres travers.

    Puisque les homosexuels aiment prendre les avis des psychanalystes, ils devraient relire les "Trois essais sur la théorie de la sexualité" de Freud, où le maître de cette anthropologie classe l'homosexualité au nombre des perversions sexuelles. Il est vrai qu'il n'assortit pas ce terme de "perversion" d'un "jugement de valeur", come on se plaît à dire désormais.

    Je regrette un peu d'avoir assimilé l'homosexualité à une maladie, non parce que l'analyse de fond serait fausse, mais parce qu'elle cède à la pathologisation ambiante des tendances humaines.

    J'apporterai un autre correctif: si, ni les aveugles, ni les alcooliques ne songeraient à défiler pour se dire fiers de leur état, il y en a qui n'hésitent pas: ce sont ceux qui prônent la légalisation des drogues douces ou dures, tels que les plus modérés sont par exemple réunis dans le CIRC (je n'ai plus le développement de l'acronyme en tête). Donc les lobbyistes n'attendent que le signal de la fin des tabous! Qui donne ce signal? C'est ce qu'il faudrait savoir!

    Il y a environ un an et demie, étaient diffusés nombre de téléfilms où il était question des débuts de la propagation du SIDA... dans les milieus homosexuels. Du moment que la société avait mangé son chapeau et que plus personne n'osait dire que cette maladie était plus circonscrite dans ce milieu que dans d'autres; dans la mesure où personne ne faisait plus une discrimination des risques, on pouvait s'étaler rétrospectivement sur le traumatisme qu'avait représenté l'irruption du SIDA dans le milieu homosexuel.

    Et qu'il ne vienne à l'idée de personne de supposer que le SIDA était, ne parlons pas d'un châtiment divin, mais peut-être la moisson que nos moeurs avaient récoltée, pourvu qu'on soit convenu de "sortir couverts", c'est-à-dire d'adopter une sexualité triste, pour ne pas faire de discrimination!

    De même, personne n'ose dire qu'il n'est pas normal que le SIDA demeure "une grande cause nationale", dès lors qu'on peut vivre des années en étant porteur sain du virus, grâce aux trithérapies, alors que la moyenne de durée de vie est beaucoup moins longue, pour les personnes atteintes d'un cancer.

    L'homosexualité serait-elle une déviance idéologique, au même titre que certaines drogues et pas d'autres, tandis que le handicap ne serait reconnu que comme un "mal de situation"? (Je précise qu'on ne parle plus de handicap, encore moins de déficience, mais de "situations de handicap!"

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    1. @Julien Weinzaepflen
      Qu'est-ce que le "sédévacantisme"? Je n'en ai pas trouvé la définition dans le dictionnaire des hérésies! Je constate pour ma part que le siège de Pierre est bel et bien occupé, même si c'est par un moderniste, que l'Eglise rayera de la liste des papes quand la crise sera terminée.
      Et tout catholique est habilité à décerner un label de catholicité en fonction de son catéchisme, même au pape (Galates, ch I) et doit proclamer et défendre sa foi. Pardonnez-moi si je vous ai blessé, je suis souvent trop abrupt. C'est l'instinct de foi qui me fait réagir.
      Les religieuses dont vous parlez ont sans doute manqué gravement à la charité, mais leurs supérieurs sont encore plus coupables. Il y a des mauvais chrétiens dans l'Eglise, à cause du péché, du manquement à la grâce. Elles n'ont pas été canonisées que je sache, Dieu les jugera, ce n'est pas notre affaire. L'Eglise ne nous propose à suivre que l'exemple des saints.
      Ce qui a manqué, c'est l'initiation de ces orphelines à l'amour de Jésus, à la prière coeur à coeur avec Lui, à la charité en un mot. Mais n'oublions pas que personne ne voulait s'occuper de ces pauvres filles, dont beaucoup étaient très difficiles sinon délinquantes.
      Quant à l'exemple des animaux, il n'est pas pertinent: ils n'ont pas le discernement. Ils ne peuvent appréhender la loi de Dieu comme nous et ils n'ont pas la même finalité. Ceci dit, je suis d'accord avec votre "antiphysique": le sexe est une séparation entre pôle plus et pôle moins en vue de la reproduction. Le reste n'est que la recherche d'un plaisir en dehors de sa finalité et donc assimilable à l'onanisme.
      Je suis d'accord aussi pour éviter le terme "maladie", mais on peut dire déviance. La grâce nous fait résister à nos penchants déviants, elle nous permet de corriger nos défauts, ce que l'animal ne peut pas faire. Un humain affligé de ces attirances contre nature doit s'en corriger: "Ne nous laissez pas succomber à la tentation" est une prière efficace, infaillible. Saint Benoît se jetait dans les ronces quand il avait des tentations impures, beaucoup de bons catholiques se donnent la discipline, s'habituent à se priver de délicatesses pour mater leur corps, comme le conseille fortement saint Paul. Restons néanmoins pleins de charité pour ces êtres quand ils viennent à résipiscence, car leur chemin est dur. Mais il faut combattre la Gay Pride et toute l'"homophilie".
      Sur tout le reste, je vous approuve entièrement. Mais cela ne fait que rendre évidente la nécessité de l'union de l'Etat et de l'Eglise. Si le Christ ne règne pas sur une nation, ce sera le démon et ses suppôts. C'est ce qu'on voit de plus en plus, et nous n'avons encore rien vu! Le démon est homicide, il a la haine de l'homme et surtout des âmes en état de grâce. Vous connaissez certainement les lettres de la Haute Vente: "Faites des coeurs vicieux...", la lettre du grand rabbin d'Arles et sa réponse, les écrits des francs-maçons et de tout ceux qui ont la haine du Christ et de son Eglise, les laïcards de la 3e république qui ont promulgué la loi du divorce, l'enseignement laïc obligatoire, avant de chasser les religieux. C'est la suite aujourd'hui. Oui, tout cela est sous-tendu par une idéologie, la religion noachide, c'est-à-dire la spiritualité tolérée aux goïm dans la grande démocratie universelle. Leur but est d'empêcher l'Eglise d'agir, de neutraliser le Sacrifice de NSJC. Plus que l'idéologie, c'est la praxis qui est première dans leur stratégie: faire faire, faire des coeurs vicieux, des pécheurs, ramollir le courage des bons, démolir la civilisation, la société, la nature humaine.
      Je m'arrête parce que le webmestre trouve que je m'étends trop et que je me répète. Je suis trop présent sur ce blog et je lui donne trop de travail.

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  6. Pierre-Marseille4 juillet 2012 à 13:54

    Cher Webmestre, vous ne comprenez pas pourquoi un enfant ne pourrait pas avoir à ce titre 2 mamans + 1 papa, ou inversement et pourquoi pas 4 ? Votre interrogation est déjà dépassée... Cf: discours de Mme le Ministre Carlotti et le concept de multi-parentalité !!! C'est dans les tubes te pour le printemps de 2013, comme les autres singeries de la gauche. Aux apôtres du pire, qui ont prêché le vote Hollande, vous voilà plus qu’exaucer...

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