Pardon de vous avoir snobé si longtemps. Il faut dire que la rédaction en chef de Monde et Vie me prend d'importants espaces de mémoire vive... Mais je m'y fais et j'espère pouvoir débloquer du temps à nouveau pour Metablog. Vous pouvez vous rendre sur le tout nouveau site de Monde et Vie à l'adresse www.monde-vie.com. Attention sur Internet, ce n'est pas Monde & Vie, c'est monde-vie.com. Facile à retenir ! Vous pouvez vous abonner bien sûr (ce serait un joli encouragement pour notre petite équipe qui fait chaque trois semaines un magazine généraliste de 32 pages), vous pouvez même vous abonner par Internet : c'est moins cher et cela tombe plus vite dans votre boîte mail que dans votre boîte aux lettres.
Je voudrais aussi vous annoncer pour lundi prochain la conférence au Centre Saint-Paul à 20 H 15 de Philippe Maxence, rédacteur en chef de l'Homme nouveau. Le thème ? Chesterton et la religion catholique.
Trois livres ont paru récemment de et sur Chesterton : une biographie (aux éditions Rivages), une autobiographie (aux Belles Lettres) et un essai traduit pour la première fois en français La Chose, sous titré Pourquoi je suis catholique (aux éditions Climats, déjà responsables de la réédition d'Hérétiques et d'Orthodoxie). Philippe Maxence est le président de l’association des amis de Chesterton et lui même l’auteur ou l’éditeur de plusieurs livres chestertoniens. Il revient justement sur la question la plus importante : comment Chesterton, issu d’une famille unitarienne (refusant tous les dogmes et d'abord celui de la Trinité), s’est-il converti au catholicisme. Et aussi : qu’est-ce que se convertir ?
A noter (et à lire en priorité sur ce sujet) le petit livre de Chesterton traduit et édité aux éditions de l'Homme nouveau : L'Eglise catholique et la conversion, qui date de 1926. Parmi beaucoup d'autres, une formule de Chesterton tirée de ce petit opus et dont je fais personnellement grand usage : "L'Eglise catholique est une maison aux cent portes". Pas de collège unique ! Pas de pont aux ânes ! Pas de fourches caudines ! Cent portes... et des milliers de précepteurs : les saints.
Une autre ? "Patriotes de tous les pays unissez-vous". C'est en effet la richesse spirituelle et culturelle des nations qui est menacée aujourd'hui partout dans le monde. La mondialisation ? C'est l'uniformisation des modes et des modes de vie.
Ces deux formules, tirées de L'Eglise catholique et la conversion constituent une bonne introduction à l'esprit de Chesterton : un gros moteur qui met parfois un peu de temps à trouver sa vitesse de croisière mais qui se jette au coeur d'un problème, en bravant les idées reçues et en essayant de découvrir l'évidence cachée derrière le problème.
Philippe Maxence écrit très bien dans la préface qu'il a donnée à ce petit livre :
" Dès Orthodoxie (1908), Chesterton était convaincu de la beauté et de la grandeur de l’Église catholique. Dès cette époque, il voulut tenter le pas, se retint, recommença, abdiqua avant de se reprendre. Il n’avait rien à gagner à devenir catholique. Il avait tout à perdre, ou presque, et d’abord peut-être le jugement de son épouse bien-aimée qui l’avait tant aidé à redevenir chrétien et qui réussit même cet exploit de le faire prêcher une fois du haut d’une chaire d’une église anglo-catholique. Ses discussions avec le Father O’Connor firent beaucoup pour le conduire doucement vers l’Église catholique (1922), pendant que d’autres en le pressant le retinrent un peu plus longtemps sur le seuil".
C'est ce chemin de vie, en rien prédéterminé, fantaisiste comme la vie et immanquable comme la grâce, fait d'intuitions et de retour, d'incitations amicales et de mise en garde amoureuses que Philippe Maxence nous fera découvrir lundi prochain au CSP.
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