jeudi 10 juin 2010

Réponse à Antoine, à Bigor et aussi à ceux qui ne comprennent pas...

Cher Antoine, cher Bigor, vous avez raison de défendre un successeur des apôtres. Ce légitimisme vous honore. Mais avez-vous lu le dossier de TC, dans lequel Mgr Lebrun est partie prenante, non seulement pour l'entretien que tout le monde a lu sur Internet mais pour un gros article sur la crise du sacerdoce, dans laquelle il annonce une "nouvelle réforme" qui nous fera passer de l'Eglise des prêtres à l'Eglise des laïcs et qui se fera sans problème... Je compte demander un entretien à Mgr Lebrun pour Monde et Vie, qui lui donnera occasion d'expliquer qu'il a été manipulé par les rédacteurs de TC. Cela n'est pas impossible. Mais il est tout à fait possible que Mgr Lebrun croit à l'utopie qu'il décrit et à la nouvelle réforme [moins sacramentelle plus catéchuménale] qu'il propose et dont il reconnaît d'ailleurs que "tous les évêques n'en partagent pas le projet".

Quant aux erreurs factuelles, je les confesse ici et m'en repens... Mais à ma décharge, j'ai cité l'évêque lui-même qui parle simplement (relisez le) d'une liturgie catéchuménale pour la Pentecôte (et non pas pour la Vigile de la Pentecôte). Je suis heureux de savoir que ses diocésains du dimanche n'ont pas manqué d'avoir la messe. Honnêtement, je ne fais pas un procès personnel à quelqu'un. J'essaie [depuis quelque 30 ans] de comprendre en quoi consiste la crise de l'Église, au moins dans la partie qui dépend de nous chrétiens, c'est-à-dire dans notre manière d'offrir le sacré. il me semble que lorsqu'on fait passer le catéchisme avant la liturgie (qui est un vrai catéchisme en image) on va du côté de l'Ecole du dimanche et de ce rationalisme pastoral qui fut celui de Calvin (avez-vous lu Calvin ? C'est saisissant quatre siècles après et c'est écrit... en français), mais qui n'est pas la tradition de l'Église catholique.

C'est dans ce contexte que je suis heureux de souligner combien Benoît XVI parle avec conviction du surnaturel au cours de son pèlerinage à Fatima. il en parle. Il en vit. Il se montre aux foules comme en vivant (Il paraît qu'il fallait lui taper sur l'épaule pour interrompre ses épanchements intérieurs). Ce ne sont pas les discours qui sauveront le monde, mais cette prière brûlante, muette et fidèle. Cette prière qui donne l'exemple. Cette prière publique, manifestant la présence du surnaturel dans la vie des hommes.

J'ai écrit que c'était le surnaturel accepté qui, pour Benoît XVI, formait la synthèse entre l'esprit des Lumières et l'anthropologie des temps à venir. L'esprit des Lumières a raison d'insister sur la connaissance, mais il s'étiole dans un rationalisme qui, considérant la raison analytique et calculante comme le seul moyen de connaissance, fait de l'homme un petit animal toujours en manque entre deux satiétés. Pour sauver les Lumières de la crise qu'elles portent en elles, pour nous sauver, pour nous protéger du réductionnisme des Lumières, le pape pointe ce que Pierre Manent appelle très bien quelque part "la force médiatrice dont l'Église catholique est détentrice". Et il évoque Hegel, qu'il a lu très attentivement, en parlant de "synthèse". Il y a une synthèse catholique possible après la crise de la modernité.

Quelle est la différence entre le dessein de Kant et celui de Hegel ? Je ne suis pas un spécialiste, mais je le caractériserait ainsi :

Kant est le résumé en allemand de l'esprit des Lumières. Il a d'ailleurs écrit une petite brochure intitulée : Qu'est-ce que les Lumières ? L'un de ses ouvrages s'intitule : La religion dans les limites de la simple raison. Pour lui, la raison doit refuser le mystère et s'en tenir à ce qui est donné dans la vie des hommes. Deux choses : d'abord une représentation du monde qui tourne autour du Sujet humain, puissance organisatrice de toutes représentations possibles ; ensuite une morale, qui n'est pas objet d'expérience, mais qui provient d'impératifs intérieurs, entièrement a priori, permettant à l'Homme universel de se donner à lui-même sa loi, de devenir "autonome".
Kant refuse l'idée même d'une révélation extérieure, historiquement cernable et théologiquement formulable, car cette idée dépasse "la simple raison".
Kant refuse toute métaphysique qui ne soit pas de nature morale. Il refuse de considérer qu'on puisse jamais se prononcer raisonnablement sur l'existence de Dieu, sur l'immortalité de l'âme ou sur la possibilité de la liberté humaine. Ces questions sont considérées par lui comme sans preuves (antinomies de la raison, diagnostique-t-il).

Hegel part de Kant. Il considère que l'esprit des Lumières, dont l'apogée est la révolution française, à laquelle Kant était si passionnément attachée, constitue une phase critique nécessaire dans l'histoire de l'esprit humain. Après les "affirmations" dont a vécu l'humanité, le XVIIIème siècle a apporté le doute et la négation. C'était nécessaire si l'on prend les choses dans un processus historique. il appartient ensuite d'élaborer une synthèse qui nous permettra de retrouver les fidélités anciennes (religieuses, politiques, morales etc.) mais pas comme des fidélités reçues et transmises. plutôt comme des fidélités choisies. Après l'universel négation révolutionnaire, on reconstruit par un choix humain, qui fait l'histoire et s'impose comme le nouvel horizon à partir duquel il est légitime de penser et hors duquel il est absolument vain de se situer. Ce nouvel horizon choisi, c'est donc la synthèse entre la thèse (la tradition morale et spirituelle de l'humanité) et l'antithèse (la critique universelle issue de la Révolution). Si on en reste à l'antithèse, on conçoit une liberté purement formelle et vide : c'est uniquement la liberté de nier. Si l'on accepte le processus historique, on sort du stade de la négation révolutionnaire et on redonne à notre liberté un objet choisi. Petite remarque au passage, qui explique le sang répandu par le cruel XXème siècle : cette reconstruction ne saurait être que collective. Ce sont les États (l'Etat prussien dont Hegel à Berlin est un fonctionnaire) qui fournissent l'idéal véritable de la reconstruction enfin pleinement moderne. On comprend que Marx, à gauche comme théoricien du communisme moderne, et Gentile, à droite comme théoricien du fascisme, aient été des disciples ardents de Hegel, des partisans ardents de la dictature du prolétariat prenant la forme d'un État prolétarien ou de la construction d'un état fasciste qui se dit lui-même un État "totalitaire".

Quel rapport avec Benoît XVI ? Le pape revient sur le processus historique. Il se confronte aux Lumières. Il ne souhaite pas une condamnation radicale, mais une "synthèse". "En ces siècles de dialectique entre l'esprit des Lumières le sécularisme et la foi, il n'a jamais manqué de personnes qui voulaient construire des ponts et créer un dialogue. Malheureusement la tendance dominante fut celle de l'opposition et de l'exclusion réciproque (entre l'Église et les Lumières). Mais aujourd'hui nous voyons que cette dialectique est une chance, que nous devons trouver la synthèse et un dialogue précurseur et profond". "Je pense que la tâche et la mission de l'Europe consistent justement à trouver le chemin de ce dialogue, intégrer la foi et la rationalité moderne dans une vision anthropologique unifiée qui rend compte complètement de l'être humain et permette aux diverses cultures de communiquer".

Lorsque le pape parle du surnaturel à deux ou même trois reprises, il évoque, un Dieu qui par la Vierge Marie touche à l'histoire et en modifie le cours. "La Vierge de Fatima, déclare-t-il, toujours dans l'avion qui le mène à Lisbonne, est pour nous un signe de la présence de la foi qui rejoint le cours de l'histoire dans son présent et l'éclaire". Quel est cet éclairage ? Celui des trois secrets qu'il a publié en 2002... Pour Benoît XVI, point hégélien mais simplement chrétien en cela, le surnaturel fournit la synthèse. Dieu et Dieu seul donne son sens à l'histoire. A nous de le comprendre, de le recevoir et de l'accomplir tout à la fois. La dialectique hégélienne ne fait que prêter son ordre scolastique à la manifestation du visage de Dieu que nous attendons tous...

Audacieux ? sans doute, mais nécessaire et nous permettant non pas de rattraper je ne sais quel cours de l'histoire par rapport auquel nous serions putativement en retard, mais de comprendre comment aujourd'hui encore, par Dieu et la Sainte Vierge, c'est l'Église qui fait l'histoire.

Benoît XVI

12 commentaires:

  1. Bonjour Monsieur l'Abbé,

    Thèse, antithèse, synthèse, c'est-à-dire le delta, cela me rappelle quelque chose.

    Avez-vous un acacia planté dans votre jardin ?

    Votre dévoué F.:

    RépondreSupprimer
  2. L'abbé Guillaume de Tanoüarn a raison de pointer le débat sur le dilemme: soit accepter une religion plus explicative s'auto justifiant sans cesse de ses acquis, autocentrée sur son discours comme nous la vivons trop souvent depuis cinquante ans et tournant en rond dans un narcissisme de dévouement à son image soit une Eglise plus humble dans sa démarche spirituelle, plus centrée sur le surnaturel, la consécration, l’offrande et le sacrifice, pour faire la synthèse entre l’aspiration à la raison et la foi qui nous fait vivre dans la rencontre avec Dieu.
    Tourner en rond avec la seule raison ou tout autre discours est une impasse. Nous avons donc bien besoin d’une présence sacramentelle visible et forte et de nous y préparer, non de nous préparer à son absence. Pendant la révolution française les prêtres risquaient leur vie dans leur ministère pour dire la messe, mais c’est là dans ces assemblées clandestines que curé d’Ars a fondé sa vocation comme a germé l’immense élan missionnaire du 19 siècle, puisant sa sève dans cette présence sacramentelle dispensée au péril de la vie de la vie des desservants. Aujourd’hui plus que la vie, c’est la lassitude et l’hostilité parfois violente du monde , proche de la persécution, à la vie surnaturelle ou aux prêtres, qui nous guette. Raison de plus pour appeler à une reviviscence de la vie sacramentelle, c’est celle des fidèles qui pourra faire ressurgir les prêtres, qui nous manquent et leur redonner confiance dans leur mission comme à nos évêques !

    RépondreSupprimer
  3. Ah ! Pour une fois on dialogue ! En général, vous nous faites part de vos fulgurances, et ensuite, nous avons un peu l'impression de réagir dans vide !

    A l'analyse, le processus intellectuel que vous décrivez est celui de la vie humaine ! Et je comprends mieux pourquoi certains clercs ont pu parler de "foi adulte" désormais !

    En définitive, l'humain est d'abord tributaire de ses parents qui l'élèvent, puis il acquiert des connaissances à partir du moment où il atteint l'âge de raison, ensuite il s'estime capable de faire des choix et d'orienter lui-même son existence...

    L'humanité connait ce même développement alors ? Et avec les rappels du Saint Père, elle va enfin prendre conscience que la vraie liberté, c'est de s'abandonner à Dieu ? On peut rêver !... Mais on comprend mieux, effectivement, l'opportunité que veut saisir Benoît XVI : il serait effectivement débile de vouloir nier le processus de développement que connaît l'humanité... On peut débattre à l'infini pour comparer le temps où l'homme avait moins conscience de lui-même et plus de Dieu, avec l'actuel où sa conscience aigüe de lui-même lui fait perdre de vue Dieu... Et le Pape souhaite sans doute, par l'effet de la grâce, que l'homme plus conscient de lui-même s'aperçoive de ce qui lui manque pour être en plénitude : Dieu...

    Je ne sais pas si je retraduis bien ce que j'ai compris.. Mais si c'est le cas, j'ai une question : et le personnalisme, dans tout ça ? Car, à vous lire, j'ai l'impression que ce processus évolutif peut rendre service au personnalisme catholique...

    En tous cas, votre analyse historico-philosophico-religieuse montre à quel point le retour en arrière serait une erreur de compréhension de l'essentiel et cela montre aussi toute l'intelligence stratégique de l'Eglise menée par ce grand pape qui sait saisir toutes les occasions de faire entrer le surnaturel dans la vie des hommes et faire ainsi entrer les hommes dans la vie du Christ !...

    Merci pour ce billet qui montre que l'essentiel, ce n'est pas d'être anti-hégelien plutôt qu'anti-kantien (ou l'inverse !), mais d'être tout simplement surnaturel... C'est possible à toutes les époques, sous tous les régimes et dans tous les systèmes de pensées, et ça rassure : c'est cela, l'espérance chrétienne !

    Ah oui, conclusion : merci à Mgr Lebrun qui a ainsi ouvert un profond débat !

    RépondreSupprimer
  4. Cela est très intéressant.merci. La dialectique devient nécessaire dès lors que l'on accepte la distinction (absolue) platonicienne entre le sensible et l'intelligible. Kant voulut garder la distinction sans la dialectique. Mais ce genre de distinction ne mène qu'à un dead end, à un pessimisme à la Schopenhauer, devant cette dualité apparemment insolvable. La dialectique prolonge donc le raisonnement et prétend venir à bout des contradictions. La lecture dialectique de l'histoire de marx est forcément faussée par le fait que la synthèse qu'il propose est constituée d'éléments qu'il a arbitrairement choisis des thèses et antithèses, forçant ainsi l'outil dialectique à des fins purement idéologiques- ce que Mons. l'Abbé a précisément illustré. L'Introduction à la Philosophie de l'Histoire de Hegel me parait être la référence sur ce sujet.


    La dialectique est à mon sens profondément chrétienne en ce que le Christ déclare qu'il ne venait pas abolir la Loi ancienne mais l'accomplir. Le Logos Divin- Synthèse Suprême- l'Alpha et l'Oméga.Et la Tradition et l'Église Catholique comme reposoir de cette Synthèse. Ce vers quoi si je ne m'abuse tendait la pensée de Teilhard de Chardin. Mais c'est là un langage quelque peu nouveau, ouvert aux équivoques. Mais les Père parlaient bien, à moins de me tromper de la synthèse chrétienne de l'Ancienne Loi et des Philosophes païens ( déjà apparent chez Philon) - Jean de Damas, les Victorins et Thomas d'Aquins. Enfin tout ceci demande une plus grande attention et circonspection surtout lorsqu'il s'agit de formuler des choses.

    RépondreSupprimer
  5. Moi, devant tout ce préchi-précha ésotérique et prétentieux : je décroche.

    Si vous croyez qu 'est avec ce genre de propos que vous allez réamener des gens dans l'eglise vous vous f... le doigt dans l'oeil jusque dans l'omoplate.

    Si cela continue je ne viendrai plus sur ce blog.

    RépondreSupprimer
  6. Cher M. l'abbé
    On retrouve sous votre plume, qui se fait l'écho de celle de Benoït XVI, de manière fine et élaborée, le vieux dessein du Concile VII. Le mariage de l'Eglise et des Lumières a déjà eu lieu mais à l'ivresse de la noce a succédé des lendemains de gueule de bois pas jolis, jolis... Certes on peut tenter de relooker la mariée (Miss Lumières) et lui trouver de nouveaux attraits, "tenter une nouvelle synthèse"...Mais à mêmes causes, mêmes effets... ("la civilisation chrétienne n'a pas à être inventé. Elle a été, elle est" ;-).. Vous me direz "on ne peut faire comme si la mariée n'avait pas existé"...certes...mais on peut attendre aussi qu'elle meure... seule l'Eglise a les promesses de la Vie éternelle
    Bien à vous in Xto
    Bruno P

    RépondreSupprimer
  7. @ Anonyme de 20h40
    Cher Anonyme de 20h40, je vous remercie parce que vous me donnez une raison légitime d'écrire quelque chose, ce soir, alors que vraiment je ne me sentais pas de taille à dire quoique ce soit qui enrichisse le post et les commentaires précédents, fort avisés.

    Non mon cher Anonyme, je voudrais vous convaincre non seulement de rester, lire ET intervenir: c'est tellement précieux, une telle liberté, sur un blog spiritualiste, qui pourrait être oh! combien ennuyeux! alors que c'est une fête de l'Esprit, orchestrée par nos chers Père GdT et Webmestre, qui n'ont pas leur langue dans leur poche et nous accordent un temps précieux: pensez-vous que ce soit pour nous refiler un "préchi-précha ésotérique et prétentieux"?

    Non! ce serait bien mal les connaître et/ou les comprendre, sans les connaître mais la magie du net (également de la fameuse radio anglophile...lol!) nous les font connaître assez bien finalement et vous et moi pouvons sans doute "décrocher" parfois (mais ni vous ni moi ne sommes agrégés de philo. ou diplômés de Droit Canon? ou je me trompe?) mais il faut en profiter pour nous "accocher" (en vitesse et hauteur) ET progresser.

    Voilà, j'vous le dis tout net, comme je l'ai sur le coeur, en souhaitant vous y retrouver bientôt et en vous souhaitant une excellente journée (vu l'heure tardive, vous ne me lirez sans doute que ce matin...si vous le voulez bien, comme on disait sur une autre radio célèbre!).

    RépondreSupprimer
  8. Décidément par les temps qui courent je préfère le site de la FIFA, j'en profite pour adresser tous mes voeux sans illusions aux "Bleus" (je suggère de mettre beaucoup de cierges à la "Bonne Mère" pour qu'elle leur donne un coup de main mais j'ai peur qu'elle ne soit fatiguée du comportement de nos représentants).

    RépondreSupprimer
  9. Pour les coups de main, faut voir Thierry Henry plutôt que la Bonne Mère, non ?...

    RépondreSupprimer
  10. La Bonne Mère, qui est incorruptible, ne doit pas trop aimer des enfants gâtés qui réclament une résidence à 500 € la nuit. Si elle le pouvait elle leur apliquerait une bonne fessée et les enverrait se coucher dans un township, sans dessert avec un carton (et non un ruban) rouge.
    Prions avec ferveur la Madonne (qui s'y connaissait en éducation des garçons) de leur rendre ce service pour le salut de leur âme.

    RépondreSupprimer
  11. Espérons surtout qu'ils perdent dès le premier tour !

    RépondreSupprimer
  12. Merci de votre réponse monsieur l'abbé... Je suis d'accord avec vous quand à la tentative de synthèse par le surnaturel que veut notre Pape. C'est là qu'est la solution : laisser le Christ vivre en nous, et, sans se lasser, présenter de façon audible Son message, tout Son message, à un monde qui ne veut pas écouter, mais dont chaque homme est plein du désir de l'infini.

    il me parait clair qu'il y a une grande différence entre vous et Mgr Lebrun : même si Mgr Lebrun est d'accord avec vous, il se trouve que lui est en charge d'un diocèse qui est tout, sauf facile. Et dont la situation est catastrophique... il a 60 prêtres en activité dont les 2/3 ont plus de 70 ans... il a 400 000 catholiques qui dépendent de lui (et demandent mariages et enterrements), il a 20 000 pratiquants chaque dimanche répartis sur 3000 km²... s'il ne veut pas la mort de ses prêtres, il lui faut trouver des solutions... il cherche et ne dit pas "après moi le déluge"... selon la maxime militaire, il sait que ses subordonnés n'ont pas à s'économiser eux-mêmes, mais que c'est à lui de les économiser.
    Je reste toutefois d'accord avec vous sur le fond, et il ne me semble pas que la solution proposée soit idoine.

    prions donc pour le diocèse de Saint Etienne et son pasteur.
    in Xsto
    Bigor

    RépondreSupprimer