mercredi 13 juin 2012

Je les comprends un peu...

Précision liminaire: vous êtes ici sur le (meta)blog de l’abbé de Tanoüarn – pour autant les billets que je signe (moi, son inutile ‘webmestre’) ne sont pas de lui… puisqu’ils sont de moi. Je précise ceci dans l’espoir que le comprennent quelques lecteurs pressés, qui  attribuent régulièrement à l'abbé les modestes propos que je commets ici, ce qui n'est guère flatteur pour lui – ou qui pensent que je les ponds sur sa commande, ce qui est mal connaitre l'abbé. Bref, mon «je» ne représente que moi, de même que les commentaires n’engagent que leurs auteurs. En particulier, c'est moi qui écris que...:
J’ai écouté l’allocution de l’abbé Koller, et je comprends un peu son émotion. De même que je comprends les doutes de ces autres prêtres (et évêques) de la FSSPX qui ont mené un combat sur un ligne (trop?) simple, avec d’un côté la Tradition (à la suite de Mgr Lefebvre) qui oeuvrait pour le Christ, et de l’autre les conciliaires qui luttaient contre Lui. Amis lecteurs, vous pensez que j’exagère un peu, et que je peins les choses d’un pinceau trop large? A peine! Si vous lisez ceci c’est que vous êtes sur internet, profitez-en: tout ou presque est encore en ligne.

Et voici que les choses changent. La SSPX apprend de son Supérieur qu'il lui faut rejoindre les structures officielles de l’Eglise; on y trouve certes encore «un grand désastre» mais ce serait pour ainsi dire dans la nature des choses («Notre Seigneur nous a appris qu’il y aurait toujours de la mauvaise herbe jusqu’à la fin des temps»). Quant au concret… le développement de la Fraternité (et de ses alliés) sera soumis au bon vouloir de l’évêque local. Ce qui était hier inacceptable est devenu une «difficulté», là encore naturelle («Depuis quand la vie est-elle sans difficulté?»).

Pas de malentendu, lecteurs! Je me réjouis de l’Histoire qui s’écrit aujourd’hui. Benoît XVI, pape immense, réintègre dans l’Eglise l’œuvre d’un saint évêque. Mais je comprends que le tournant soit un peu dur à négocier pour ceux qui toute leur vie ont pensé suivre la droite ligne. Je trouve un peu sec de leur opposer l’argument d’autorité (le chef est le chef, donc vous obéissez), l’argument de la confiance en l’Eglise (vous n’avez pas droit de vous méfier parce que vous n’en avez plus le droit), ou l’argument de personnes (le pape himself veut le bien de la FSSPX et la protégera contre les évêques – et ne prenez pas en compte qu'il a 85 ans).

Tout aussi faibles sont les arguments ad hominem contre les prêtres qui se sont exprimés (les abbés Méramo, Chazal, Koller, et tant d’autres à venir), accusés ici ou là d’orgueil, de passion mal placée, voire de manque d’esprit missionnaire, ou encore de rechigner à la difficulté. Faible encore, et surtout inopérant, de les appeler à écouter la voix de la raison – alors qu’ils pensent justement avoir raison.

Puisque les choses se précipitent et qu'un certaine rupture semble inévitable, j'émets le simple voeu que les disputes et les condamnations à venir se fassent en des termes qui n'attaquent pas les personnes, qui respectent la sincérité des démarches, bref: qui n'obèrent pas l'avenir.

54 commentaires:

  1. Dans des termes qui n'attaquent pas les personnes ? C'est justement ce que prônait le RP CONGAR. Il appelait à ce que les désaccords, qui ne portent évidemment pas sur le fond ou sur des points non tranchés, soient négociés. Oui, cela donne à réfléchir.

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  2. Quant à votre "précision liminaire", cher Webmestre, je crois que Monsieur l'abbé est le premier à être enchanté de votre collaboration, et à la trouver particulièrement utile.

    Maintenant de notre point-de-vue à nous, métablogueuses (bonjour Benoîte, bonjour Patricia) et métablogueurs (bonjour Julien, bonjour Antoine), il est particulièrement agréable de lire deux tons de voix, sur le Métablog, sans quoi il serait un peu monocorde, fussent les développements du Père Guillaume, toujours enrichissants.

    Secondement, quant au fond de votre billet, cher Webmestre, je suis toujours passionné de suîvre les linéaments de ces querelles intestînes si profondes mais ne m'en voulez pas de ne pas être en mesure de commenter, soin que je laisse volontiers à d'autres intervenants, ici, bien plus informés et concernés par ces questions, que moi (ce qui ne signifie aucunement que je m'en désintéresse car je vois bien les enjeux considérables, pour notre Église).

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    1. Encore le charabia prétentieux.

      Pourriez-vous nous expliquer (et non nous expliciter !) ce que signifie la formule : "les linéaments de ces querelles intestînes si profondes."

      Pourriez-vous cesser d'employer ce style alambiqué. Comme vous n'êtes pas Marcel Proust, je vous conseille amicalement de faire des phrases simples et courtes, comme l'enseignait mon instituteur laïque et républicain en CM2: sujet, verbe, complément.

      De mon temps,vous n'auriez certainement pas décroché la moyenne au certificat d'études primaires.

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  3. Le schisme dans le schisme et tout celz se divisera par scissiparité comme des cellules malignes. Mais hélas ! il n'y au aucune thérapie pour arreter cette maladie. Il est vrai que le patient ne veut pas guérir.

    Je vois d'ici le scénario : les anti Fellay vont créer une sorte de communauté, mais comme ils ne sont pas d'accord entre eux, une partie va créer une nouvelle communauté et ainsi de suite : ils passeront leur temps à s'anathématiser à qui mieux mieux. Quant aux fellaysiens, ils ne seront pas long à rentrer dans le rang, s'ils veulent conserver leurs (petits) avantages. Cela me fait un peut penser au PSU : les uns ont éclaté en petits groupes gauchistes, les autres ont rejoint le PS et les avantages y afférents.

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    1. Dans l'Eglise, tout le monde croit la même chose. Le cancer s'arrêtera quand Rome sera redevenue catholique. Dans ma jeunesse, tout le monde était d'accord sur les articles de foi et la foi n'avait pas changé pendant deux mille ans.
      On ne me fera pas changer les articles de foi de mon catéchisme, fut-ce par un concile ou un soi-disant pape (Gal I,6). Chez les protestants, par contre, il n'y a pas de magistère et on croit tout et le contraire de tout, d'où l'éparpillement. L'unité ne peut se faire que DANS L'UNITE DE FOI.
      Et c'est très inconfortable d'être chassé des églises, calomnié, montré du doigt et vilipendé à chaque instant alors qu'on ne veut que garder la foi et les sacrements de notre baptême, de notre profession de foi. Nous en avons subi des avanies pendant cinquante ans, à commencer par la mise en quarantaine dans nos familles, dans le clergé, dans nos employeurs, dans nos amis. Que de drames! Tout cela par la lâcheté de quelques clercs prévaricateurs.
      Ce serait plus facile, croyez-moi, de jouer les rats crevés au fil de l'eau en suivant le courant conciliaire, en abandonnant la foi et la morale catholique, en se laissant aller en espérant que Dieu prend tout le monde au Paradis! Ce serait beaucoup plus facile.
      Nous avons dû batailler et donner beaucoup pour avoir des chapelles et entretenir nos prêtres pendant que les conciliaires vendaient les propriétés et même les églises acquises par la sueur des fidèles des générations précédentes et même de la nôtre. Le confort et le jemenfichisme, il est plutôt du côté du concile, des JMJ et des paroisses progressistes ou humanitaristes. On suit la pente de la nature, c'est beaucoup plus facile et beaucoup moins exigeant. On ne pense qu'à "s'accomplir, s'épanouir, construire sa vie", vivre sa vie et bien en profiter au lieu de faire son devoir et de porter sa croix. Et le salut des âmes, on s'en moque. Mais de Dieu on ne se moque pas et devant son tribunal on fera piètre figure en cherchant de fausses excuses.
      Les chrétiens ballottés qui ont perdu leur boussole sont bien à plaindre. Nous, nous sommes heureux de souffrir pour le Christ, et nous continuerons jusqu'à ce que mort s'ensuive. Là est la vraie joie, s'anéantir pour Dieu et l'expansion de son Royaume.
      .

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  4. C'est vrai qu'on sent la Fraternité menacée par une dérive groupusculaire. Mais le ver n'était-il pas dans le fruit?

    Certains ont demandé ici et ailleurs si mgr Fellay avait suffisamment informé ses évêques et fidèles. Il écrit qu'il aurait aimé être davantage secondé par ses évêques; quant à ses prêtres récalcitrants, il les semonce plutôt que de les convaincre, sans leur expliquer pourquoi, apparemment, après avoir refusé de signer un "accord pratique", il s'y rallie soudain. En agissant de la sorte, il paraît faire preuve de la même brutalité dans l'injonction d'obéissance que celle qui a été à l'origine de la fondation de l'IBP. Il oublie surtout que ses prêtres lui répondent en raison. Or c'est du fait de critiques qui se voulaient fondées en raison que cette crise entre la Fraternité et l'Eglise officielle a pris naissance. Une rationalité qui peut souvent laisser à penser que les prêtres de la mouvance lefébvriste sont tous contre le "libre examen", excepté pour eux-mêmes, en quoi, non seulement ils préjugent de leur intelligence, mais de l'intelligence tout court. Car la communion dans la foi n'est rien sans la communion dans la charité, et toutes les deux ne peuvent se retrouver que par la prière. Sans être relativiste, on peut être surpris par l'influence du paradoxe dans le grand écart, sans doute issu de l'engrenage diabolique, entre nos positions conscientes et ce que celles-ci révèlent finalement: nous faisons le contraire de ce que nous disons; ce sont les plus antimodernistes qui se comportent en pratiques comme les plus modernistes, puisqu'ils remettent le soin de l'eglise à leur appréciation personnelle de sa situation au jour le jour.

    Mgr fellay, comme tous les traditionalistes, reproche au concile d'être ambiguë; mais, à bien y réfléchir, ne se situe-t-il pas dans la ligne de mgr Lefebvre qui a fait preuve de beaucoup d'ambiguïté, en donnant des signaux plutôt contradictoires, à la fois ne rompant jamais le dialogue avec rome, et émettant à l'égard de rome et du souverain pontife des soupçons injurieux. Car quand vous prononcez en chaire que vos interlocuteurs sont des antichrist, à la fois, sur votre droite, vous sustentez le sédévacantisme; et, sur votre gauche, vous donnez envie à ceux que vous avez traités de presque diables de vous fermer la porte au nez!

    Mgr fellay ne dissipe pas ces ambiguïtés. Pour commencer, ilne dit pas ce qui l'a fait passer d'une volonté d'accord doctrinal à l'acceptation d'un accord pratique. Il ne précise pas, pour l'instant du moins, dans quelles conditions les fidèles de la fraternité (expression boîteuse, car on est fidèle de l'eglise) seront assujettis à la prélature personnelle. On les compare quelquefois aux militaires dépendant du diocèse aux armées, aux membres de l'"opus dei" ou à ceux du diocèse de campos. Mais ces derniers et les militaires sont membres de diocèses; quant aux membres de l'"opus dei", ils sont, sauf erreur de ma part, une association privée de fidèles, qui réunit aussi des prêtres. Mgr fellay a parailleurs insisté sur le caractère indolore de cet accord: les fidèles ne verront pas la différence. Mais cet accord doit-il être signé pour le confort des fidèles ou pour le bien de l'eglise? Il s'excuse sur son aile droite de ce qu'il n'a pas sollicité cet accord.

    Ah, thierry, vous pouvez vous vanter de m'avoir fait écrire un commentaire sur un poste sur lequel je m'étais promis de ne pas donner mon avis; car il n'est pas plus autorisé que le vôtre. Je ne livre ici que les impressions d'un membre extérieur au traditionalisme, qui se prononce sur une famille qu'il aime, parce qu'il y retrouve beaucoup plus une famille d'esprits qu'une famille de pensée.

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    1. Tout cela est de la fumée. Les choses sont très claires. Grâce à un élu du conclave qui était moderniste depuis son séminaire, les modernistes ont pris les commandes de l'Eglise au concile et ont imposé leurs doctrines fausses grâce à l'équivoque sans laquelle ils n'auraient pas pu faire voter leurs textes.
      Leur but est de vider les églises, les séminaires, les couvents, pour séculariser complètement la société et imposer la religion noachide universelle qui est celle des droits de l'homme.
      Mgr Lefebvre a toujours été très clair, notamment dans sa fameuse Déclaration du 21 novembre 1974. La haute hiérarchie n'est pas catholique puisqu'elle nie des vérités de foi et on doit donc lui appliquer Gal I, 6-10. Quand on n'embrasses pas la foi catholique, on n'est pas dans le corps de l'Eglise.
      Là où est l'ambiguïté qui est la maladie de la FSSPX et qui explique les hémorragies continuelles qui se sont produites depuis quarante ans, c'est de n'avoir pas conclu: ils ne peuvent être papes car ils ne sont pas catholiques.
      Une chose est de juger le Premier Siège juridiquement, une autre de le juger moralement. Il est anathème donc excommunié, même si le jugement ne peut être rendu. Il le sera par un vrai pape ultérieur, comme cela a été le cas pour saint Félix II.
      En attendant, les fidèles de Mgr Lefebvre rejettent l'autorité et l'enseignement magistériel de ce "pape" qui est donc reconnu comme pape purement nominalement ou "matériellement" comme certains le disent. Mais il est évident que le pasteur ne peut être en méme temps loup et un loup ne saurait être considéré, de près comme de loin, comme un pasteur!

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    2. C'est peut-être cela, le sédévacantisme larvé, puisque non déclaré officiellement, qui mine la FSSPX et l'empêche d'avancer, et lui a fait louper le coche et raccrocher le wagon depuis longtemps.
      Que vont devenir ceux qui vont errer dans le cosmos ? Se reconnaissent-ils vraiment fils spirituel du malheureux Pierre Martin Ngo Dinh Thuc ?
      Pousseront-ils le grotesque jusqu'à élire un pape comme certains l'ont fait ? Hoo, je ne sais plus où, ne retrouvant pas l'adresse, j'ai vu des vidéos avec des prétendus "pape" qui avancent, en grand apparat, qui s'agenouillent, les yeux révulsés dans la tête, devant une foule émerveillée... c'est ça que vous voulez ??? Dites-le !
      Et il y aura les raisonnables : ceux qui vont calculer, je l'ai dit dans un autre fil de discussion, qu'en se séparant définitivement de l'église catholique romaine, seule église légitime valable, il leur faudra faire leur valise, trouver un autre toit, trouver de quoi manger-boire-dormir-payer les factures.
      De quoi les ramener à la réalité concrète de la vie.
      A bon entendeur !

      Quitter le navire qui coule, c'est tellement courageux.

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    3. Oui, nous avons quitté le Titanic pour embarquer sur une chaloupe de sauvetage avec quelques rescapés!
      On nous crie de revenir sur le Titanic pour couler courageusement avec lui! Il faut rester sur le grand navire, là est le salut! Et la voie d'eau??? On pourrait la réparer petit à petit (!!!)? Ceux qui ont le sens du concret, c'est ceux qui sauvent leur peau, leur vie (éternelle), pas les moutons de Panurge, qui tous, jusqu'au dernier, seront engloutis dans les flots.

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    4. Engoutis dans les flots, ou errant dans le cosmos, on peut dire que l'espérance est votre fort, vous...

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  5. Beaucoup des commentaires pessimistes ici et ailleurs sont strictement "politiques" au sens de calculs de luttes partisanes à court terme.
    Ainsi on perd de vue la "nature" de l'Eglise dans une vision de foi et donc la finalité de tout ce processus certes chaotique du fait des incohérences personnelles et collectives.
    Les gens de la FSSPX sont ils des sectaires qui considèrent qu'ils ont toujours raison et qu'ils SONT l'Eglise ?
    Certains "conciliaires" sont-ils aussi des sectaires aussi intransigeants que ceux qu'ils dénoncent ?
    Ils sembleraient que Benoit XVI et Mgr Fellay soient au dessus de la mélée....

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    1. Fumée! Illusion! Le magistère s'est exprimé clairement et solennellement depuis deux mille ans: non, l'erreur n'a aucun droit. Notre-Seigneur a dit qu'Il était la Vérité, qu'Il nous enverrait son Esprit de Vérité, l'Eglise a toujours proclamé la Vérité. Or les évêques en revenant du concile ont proclamé que l' erreur avait des droits! Et Jean XXIII a dit qu'il ne fallait plus condamner les erreurs. Nous, nous gardons le catéchisme que l'Eglise nous a appris, que nous avons étudié et que nous mettons en pratique tous les jours. Nous sommes fidèles. Nous n'avons pas changé le contenu de la foi. Les modernistes qui par un complot et un coup d'Etat ont pris les commandes frauduleusement dans l'Eglise ont abusé les clercs et les fidèles en les obligeant à renier la foi de leur enfance.

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  6. On aimerait mieux vous connaître, Monsieur le webmestre. Pourriez-vous vous présenter?

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  7. @ Cher Julien, j'accepte d'en être fier, vu la qualité de votre post....Celle-ci n'étonnera personne vous lisant habituellement, tant vous y mettez de coeur et d'intelligence.

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  8. Ancien retraitant du Pointet (six retraites entre 2000 et 2008), j'ai eu l'abbé Koller comme directeur spirituel et en ai tiré un grand profit.

    Or, quand je l'écoute faire son sermon à charge contre Rome je me dis : "Mais M. l'abbé, vous faites élection ! Sauf que vous ne remplissez que la colonne des moins. Ce n'est pas ce que vous nous avez enseigné au Pointet. N'y aurait-il donc aucune raison positive pour rejoindre Rome ?"

    Bref, l'abbé est partisan comme le prouve le qualificatif de "modernistes" aux amis de Paix Liturgique - auteurs d'une lettre courageuse soulignant que bon nombre d'évêques profiteront du retour de la FSSPX pour ghettoïser encore un peu les fidèles attachés à la tradition.

    Venez Esprit Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles...

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    1. Ces retraites ne vous ont pas appris grand chose apparemment. La colonne de droite est vide.

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  9. Cher Webmestre,
    Vous désirez à juste titre, que nous n’attaquions pas les personnes, que nous respections la sincérité des démarches…Et vous nous servez en préambule, l’allocution de l’abbé Koller !
    Je suis d’accord avec ceux qui mettent sur le même plan, les deux extrêmes, gauche et droite. Les combats de toute une vie peuvent aussi se scléroser, se pétrifier. « Pour la vie » qu’ils étaient, ils deviennent combat mortel. Je ne suis pas du tout émue par cette ligne pleurnicharde de combattants regrettant la ligne dure du parti. Parfois, dans la vie, il arrive que la Providence mette sur nos chemins des épreuves qui nous font plier la tête ! Si on ne se fait pas « malléable », ça casse.
    Chacun ses choix ! Si certains membres de la fraternité SPX osent prendre la place de Benoît XVI en matière de jugement, libres à eux de former « une petite église ». Ils ne seront pas les premiers. Il vaut mieux qu’ils restent à l’extérieur de l’Eglise : Leurs discours sont, non seulement choquants, manquant de respect total pour le Magistère suprême, mais encore, ne sont en rien des exemples de charité. Ils atteignent le lieu où ils ne voulaient pas aller. Qu’ils y restent.
    Si l’Abbé Koller a peur pour sa foi, je le plains.
    Il n’a pas peur de juger. Il est lui-même déjà jugé, paraît-il…
    Benoîte

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  10. L'église va recevoir des coups terribles dans les années qui viennent, on sent bien que la barque de Pierre est attaquée de toutes parts, et moi je n'arrive plus à comprendre tous les arguments invoqués par les uns et les autres. Je n'entends que des arguments de "chapelles", ce qui m'attache à l'Eglise irrévocablement, c'est le dépassement de nos petites églises et de nos intérêts, et les débats dans certains milieux me semblent surréalistes. On a une France morcelée et bien il faut se résoudre à une Eglise fractionnée elle-aussi en de multiples chapelles et discussions incessantes. Le communautarisme habite notre vieux pays et bien il existe aussi un "communautarisme" dans l'Eglise...on a perdu le sens de la grandeur et finalement de l'essentiel. L'esprit du Christ habite-t-il encore notre église dite "de France" dans toutes ses composantes ? on est "tradi" "moderniste" ou "intégriste" ou "rien" non par Foi mais je le crains par "communautarisme", où est la folie de Dieu dans les déclarations des uns et des autres, où est l'enthousiasme de nos anciens ? on ne lit que des discussions de "juristes" ou de "boutiquiers" : nul doute que contre Jehanne les "modernistes" et les "intégristes" qui se combattent feraient une union sacrée. Je crains que les arguments recevables au demeurant de ceux qui s'opposent à une certaine tendance dans l'église ne soient que des prétextes. La fraternité Saint Pie X finalement n'est-elle pas embarrassée par la main tendue de Benoît XVI ? elle me donne le sentiment en fait d'être très bien comme elle est.Elle découvre à sa façon les délices du protestantisme débarrassé du "jacobinisme" romain, les intégristes deviennent des "libéraux" sans le savoir...(je vais me faire lyncher...) paradaxolament, ils sont aussi "procéduriers" que les jansénistes.. Bref, ce pape les a mis au pied du mur, et bien attendons ce qui se fera, mais une fois la décision prise des uns et des autres, je trouve que les "tradis" comme l'abbé de Tanouarn devraient passer à autre chose. C'est dans l'Eglise que doivent se dérouler les combats et non en dehors, les tradis du Centre Saint Paul sont dans l'Eglise et je trouve qu'ils passent trop de temps à discutailler. Je ne fais pas de flagornerie mais je préférerais que L'abbé de Tanouarn ait une chaire à l'Institut Catholique pour débattre et se confronter entre catholiques...
    La pluie et le rejet de Yoann Gourcuff de l'équipe de france m'ont peut-être rendue plus "mélancolique" que d'habitude....
    Patricia

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    1. Je partage entièrement votre manière de voir qui me paraît frappée au coin du bon sens. Il faut cesser ces discussions stériles et apprendre às s'écouter les uns les autres. Se chamailler pour une histoire de messe en latin ou en français ou pour des histoires remontant à Mathusalem est pafaitement débile. Qu'est-ce que peuvent bien penser les gens qui ne font pas partie de la "boutique" ou les catholiques des pays étrangers qui nous regardent (et qui nous jugent). C'est aussi consternant que le combat des Dames de La Rochelle (si j'étais PS je serais attéré).

      signé : un catholique du centre.

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    2. Ayons une petite pensée pour Thierry Roland qui nous aura donné tant de joie.

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    3. Absolument d'accord sur la dérive "libérale" de la FSSPX, il est dur de rentrer au bercail lorsque l'on a goûté à l'indépendance... le problème est désormais que les fortes têtes (anarchistes genre Pfeiffer)ne courberont pas volontiers l'échine.
      Néanmoins je ne crois pas que le débat "interne" soit superflu, c'est le visage de l'église du XXIe siècle qui se dessine, avant d'apparaître au monde, sans doute plus combatif, il était temps.

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  11. Thierry, ce que vous m'écrivez est tellement gentil que je ferais mieux de me taire, mais ne peux pourtant pas me dispenser de vous remercier avec humilité. Je ne suis pas toujours intelligent, je suis bien trop bavard.

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    1. Pardonnez-moi d'avoir attenté à votre modestie, cher Julien, et suis très touché de votre merci, qui me fait grand plaisir. Vous savez, sur le Métablog qui y incite, je m'exprîme en toute sincérité....même que dès fois, je ne suis pas très agréable avec mon interlocuteur virtuel....mais avec Benoîte et vous, en particulier, c'est un vrai bonheur de dialoguer amicalement, même si nous pouvons ne pas être d'accord sur tout, comme disait si bien Jean Ferré.

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    2. "Nous pouvons ne pas être d'accord sur tout": il faut distinguer. S'il s'agit d'un point de foi tranché par l'Eglise, d'une vérité du catechisme, le chrétien a le devoir de confesser sa foi, de rappeler la vérité enseignée par Notre-Seigneur et à sa suite son Eglise assistée du Saint-Esprit.
      C'est ce que l'on peut justement reprocher à Jean Ferré, les auditeurs de Radio-Cortoisie étant souvent complètement déboussolés parce qu'il ne savaient plus à quoi s'en tenir, ou par ignorance se trouvaient embarqués malgré eux dans des écoles de pensée ennemies de l'Eglise.
      Radio-Courtoisie a rendu et rend de grands services, mais par ailleurs est aussi la vitrine de ces écoles de penséecontre lesquelles aucune mise ne garde n'est faite.
      Je pense en particulier à Alain de Benoist, à Guyot-Jannin, Philippe Dugues, le Pr. F.G. Dreyfus (qui est protestant).

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  12. J'espére que l'abbé Beauvais tient bon et que nous pourrons continuer à nous recueillir à Saint Nicolas du Chardonnet à l'abri de la vraie tradition et non pas dans une église devenue conciliaire et patronnée par l'évèque moderniste et socialiste 23.

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    1. L'abbé Beauvais tient bon et tiendra bon. Il a dit qu'il ne quitterait Saint-Nicolas que par la force des baïonnettes. L'abbé de Cacqueray le soutient.

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  13. Je souhaite ajouter que certes le pape Benoit mérite surement l'écoute sans néanmoins l'adhésion mais les partisans de la tradition c'est à dire de l'église catholique mutiséculaire jusqu'au funeste concile Vatican II devront-ils s'incliner dans leur chef-lieu devant un eévéque français surement socialiste et partisan de toutes les dérives politiques du style sanspapieriste et théologiques ? Pour ma part , la réponse est simple : JAMAIS !Le probléme en France c'est son épiscopat .

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  14. Le problème en France c’est son épiscopat… son cardinescopat , son cleriscopat divisé, so fildèliscopat qui se bagarre ! La faute à qui ? Ce n’est vraiment plus le problème !
    On commence à se demander pourquoi une partie de la « Frat » ne veut pas se mouiller pour changer les choses. C’est louche ! Le Christ a pourtant dit : « je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups »
    Alors oui, la curie est au 3/4 franc-maçonne. (Pas socialo, ce ne sont pas des idiots !) Il faut le savoir, et, une fois qu’on a fait le tour de la question, on revient à des vérités simples comme : L’Eglise est Une, Sainte, catholique et apostolique ; le Christ la guide tout de même !
    Est-il si difficile de comprendre que notre Eglise n’est pas parfaite (même très imparfaite) mais qu’elle est Sainte ? Alors pourquoi ce Catharisme ?
    Ce Catharisme qui en devient protestant comme le remarquent de nombreux commentateurs et trices…
    Vous remarquerez que les personnes concernées se taisent… Elles sont au-dessus du débat et nous pauvres fidèles, nous ne comprenons rien à la chose ! Il doit y avoir du vrai là-dessous. Le Saint Esprit doit nous éviter ! Il ne nous voit pas. Invisibles, nous sommes !
    J’aurais une bonne histoire à raconter qui illustrerait tout cela mais à présent, le temps me manque. Je pars « adorer » et ne manquerai pas de mettre tout cela dans les mains de Dieu…
    Benoîte

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    1. Réponse typique de quelqu'un qui a perdu la foi. Les loups sont EXTERIEURS à l'Eglise, pas à l'intérieur, sauf à être des Judas, et ceux-là, faute de les convertir, on doit les anathématiser (Saint Paul aux Galates, ch. I), sinon le troupeau est contaminé et bon pour l'abattoir.
      C'est l'Eglise qui est envoyée vers le monde.
      Ou alors, vous considérez que la Fraternité c'est l'Eglise, et qu'elle est envoyée à l'extérieur dans l'Eglise conciliaire pour la convertir!!
      Car l'Eglise n'a jamais enseigné l'erreur et a toujours condamné et excommunié les hérétiques, depuis les ariens, les monophysites, les iconoclastes jusqu'aux protestants, aux jansénistes, aux libéraux et aux modernistes. C'est une question de vie ou de mort pour Elle.

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    2. Guy Robin

      Si je comprends bien votre réponse qui, s'adressait apparemment à Benoite , elle me semble aussi simplette que présomptueuse . Qui êtes vous pour juger de la foi de quelqu'un qui me parait, moi, l'avoir plus que vous(c'est mon point de vue ,donc je relativise,mais c'est mon point de vue qd même). La foi implique une certaine intelligence, "l'intelligence de la foi"(qui n'a rien à voir avec les "forts en thème")qui vous ferait comprendre que les loups sont extérieurs et intérieurs à l'Eglise qui n'est pas fermée par des barricades.
      Il y a eu Judas et il y en a eu d'autres , Pierre aussi à un moment décisif....,qui ont une postérité jusqu'à nos jours . Et Judas a suivi Jésus pendant un moment avant de se dévoiler ou plutôt d'être dévoilé . Allons sortez de vos contes pour enfants ou de vos fantasmes cathares et protestants de "parfaits"(qui sont aussi des mauvais contes pour enfants) .
      De plus il semble qu'il n'y ait chez vous aucune distinction entre Eglise visible(on pourrait dire sociologique), Eglise institutionnelle et Eglise Corps Mystique du Christ dont nous ne connaissons pas les frontières...

      Bon bon d'accord mon bon , mais dans le monde réel l'Eglise, enfin une part de celle ci, a brulé J.d'Arc , a cautionné la destruction et le supplice des templiers, a accepté de dissoudre l'ordre des jésuites sous la pression des voltaires et monarques "éclairés"....Disons que certaines parties "éminentes" , les plus hautes autorités de l'Eglise ce sont souvent compromises et ont renié, comme Pierre .....De même l'Eglise actuelle républicaine, onusienne et mondialiste...qui pourtant dit toujours le Credo définit par les premiers grands Conciles....
      L'Eglise "conciliaire" visible et observable n'est pas un tout homogène, ne vous en déplaise, et ceux qui ds la FSSPX ont vraiment la foi peuvent participer à un vrai renouveau, pour le coup, d'une Eglise assez moribonde . Comme Bernard de Clairvaux ou le "poverello" d'Assise ont à un moment de l'histoire porté sur leurs épaules la "Maison de Dieu" en piètre état...

      Relisez l'histoire de l'Eglise et des saints c'est rafraichissant et vivifiant vous verrez

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    3. Apparemment, je la connais mieux que vous, on dirait. Ne vous fiez pas à Voltaire pour l'Histoire de l'Eglise. Moi, je la lis dans Darras. Vous ressortez toute la propagande la plus éculée colportée par les pires ennemis de l'Eglise. Vous ne croyez pas en la sainteté de l'Eglise. Donc vous n'avez pas la foi car vous niez une de ses Notes. Vous en faites quelque chose de purement humain. Laissez donc ces horreurs aux partisans de la Casta Meretrix. Nous ne mangeons pas de ce pain-là.

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    4. Ma chère Benoite je vais vous donner l'explication puisque vous vous plaignez d'être invisible à l'Esprit saint!!!
      Si vous lui paraissez invisible, c'est que tout simplement vous n'êtes PLUS catholique car vous émettez des hérésies grosses comme vous!
      En écrivant "l'Eglise notre mère n'est pas parfaite" vous insultez cette même Eglise qui est Une, Sainte, Catholique et Apostolique.
      Il est encore temps de vous corriger et de revenir à la foi catholique. Udp.

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  15. Anonyme Patricia ,

    Je suis très assez d'accord si je puis dire.
    C'est très vrai qu'il y a un problème de l'épiscopat "républicain" français (allez au triste collège des Bernardins et vous comprendrez ce que veut dire un "évêque républicain"). Mais peut être faudrait-il ne pas désespérer , pour les croyants fidèles , des promesses de Dieu . Tel St Paul qui affirme que tout concoure au bien de ceux qui cherchent Dieu , le croyant doit être éprouvé et purifié comme l'or .

    L'Eglise , comme le Royaume des Cieux, souffre violence et la peur et le désir de son petit confort ne sauraient décider ultimement de nos choix .
    Cette épreuve actuelle sera donc révélatrice des pensées et de la valeur de la foi de beaucoup...

    Enfin les jugements lapidaires et à l'emporte pièce ,car non argumentés , sont faciles inutiles et néfastes .
    Les évêques français , par exemple , ne sont pas homogènes.
    Il me semble que le problème est surtout la funeste "conférence épiscopale" et sa bureaucratie avec tout ses "permanents"

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    1. Il y a des nuances de détail, mais foncièrement ils acceptent toutes les hérésies du concile, le libéralisme, l'oecuménisme, la collégialité, et presque tous refusent d'appliquer le Motu Proprio Summorum Pontificum.
      On se demande si vous avez lu Mirari Vos et si vous y adhérez. C'est un texte du Magistère infaillible selon tous les théologiens.

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  16. De plus Patricia ,

    Si cela "bavarde" ici c'est qu'il y a très peu de lieu , dans cette société et une église de france républicaine et "démocrate chrétienne" , de vrai débats et échanges .
    Il y a beaucoup de faux débats et d'illusions de liberté de parole malgré les déclarations bien-pensantes .
    J'attends avec impatience de vraies "questions disputées" lancées et conduites par un Abbé de Tanouarn et alii....A la "catho" (on peut réver ! )

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    1. L'abbé de Tanouärn a toujours été disponible pour tous les débats, même très difficiles. Mais les hommes d'aujourd'hui, formatés par les médias, ne s'intéressent qu'au sensationnel et pas à la vérité. Ce sont surtout des badauds et des discutailleurs, en France en tous cas, bien franchouillards et gaulois (comme Thierry Roland, paix à son âme!).

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  17. A Hermenéas,

    D'accord et pas d'accord avec vous. Le triste "centre des bernardins" devrait nous montrer ce qu'est un évêque républicain, c'est assez bien senti, Manuel Valls y est un invité de référence pour discuter de je ne sais plus quelle figure catholique, c'est un peu fort de café. Ca ne fait pas, M. eric de fran, de mgr vingt-trois un évêque sans-papieriste, mais alors pas du tout. Vous devez bien mal le connaître. Une des scories les plus désagréables de l'impunité du verbe traditionaliste, c'est de taper allègrement et sans scrupules sur les évêques, successeurs des apôtres, qui méritent un peu mieux que leurs anathèmes subjectifs. Ou bien ce n'est pas la peine de professer que l'on croit en "l'Eglise apostolique". cette infraction envers le magistère est tellement grossière qu'elle pourrait discréditer le combat des restaurationistes.

    A guy robin:
    Nous, nous gardons le catéchisme que l'Eglise nous a appris, que nous avons étudié et que nous mettons en pratique tous les jours. Nous sommes fidèles." Rien que ça, vous n'avez paas l'air de douter beaucoup... de vous-même. Seriez pas un peu pharisien? car je crois que les pharisiens auraient pu signer des deux mains ce que vous avez écrit là. Pourtant, à vous lire depuis longtemps, même si vous intervenez trop épisodiquement, quelque chose me dit que vous êtes un honnête homme. Vous défendez des positions très dures sans jamais tomberdans l'invective, c'est plutôt rare.

    A Patricia :

    " L'église va recevoir des coups terribles dans les années qui viennent, on sent bien que la barque de Pierre est attaquée de toutes parts..." C'était le slogan qui a permis à benoît XVI d'être intronisé pape. On ne peut pas dire que les fuites se soient colmatées sous son pontificat. Il est à crainde que le vatileaks, sans être mortel, ne mette en évidence que l'institution vaticane ne peut plus continuer de fonctionner comme le krémelin brejnevien.

    "et moi je n'arrive plus à comprendre tous les arguments invoqués par les uns et les autres. Je n'entends que des arguments de "chapelles", ce qui m'attache à l'Eglise irrévocablement," C'est vrai que les ratiocinations de nos "maîtres de chapelle" finissent par donner véritablement le tournis. Un vertige diabolique ! Parce que, si, vu de l'extérieur, c'est tout ce qui reste de leur combat autocentré prétendument "pour le bien de l'eglise", mais visiblement pour faire exister chacun des membres de ce clergé, on en conclura comme assez souvent que la première impression qu'ils nous avaient donnée était la bonne: ils pratiquent un "libre examen" protestant d'un magistère qu'ils disent inaliénable; mais surtout, ils sont jansénistes dans leur manière de soutenir qu'ils n'ont pas dit ce qu'ils ont dit, et qu'ils aiment le pape, mais qu'il ne cesse de se tromper. D'ailleurs... à titre personnel, Monsieur l'abbé de tanoüarn est passionné par les jansénistes, mais à un niveau spirituel qui n'est pas celui des "maîtres de chapelle". Et justement, ça fait très longtemps que je pense comme vous qu'il devrait passer à autre chose, et ne plus être polarisé par ces querelles familiales. Cela le ferait reconnaître pour ce qu'il est: un de ces "intellectuels catholiques" dont le manque et le besoin se font cruellement sentir.

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    1. @Cher Torrentiel,
      Merci de votre bienveillance. Il est difficile de répondre à tout le monde. Oui, je réserve les invectives aux ennemis que l'Eglise elle-même dénonce (et ils n'écrivent pas sur les blogs!), mais nous avons tous une âme à sauver et il y a grande pitié au royaume de Terre. Il faut attirer les âmes au Ciel. Je vais préciser un peu ma position.
      Quand on vit en Dieu, on nage dans le bonheur et en même temps on s'expose à toutes les privations parce qu'on aime Dieu et qu'on veut tout Lui sacrifier.
      Le pharisien que dénonce Notre-Seigneur n'agit que pour se faire bien voir, et non par amour de Dieu. Ce que Notre-Seigneur, ce n'est pas la bonne action, c'est l'hypocrisie.
      Il y a trois concupiscences auxquelles correspondent trois démons: Mammon (richesse, gloire, décorations, considération), Asmodée (plaisirs des sens), Béelzéboub (l'orgueil de soi). Le plus dangereux est le 3e, parce que nous le trimballons toujours avec nous, alors que les deux autres n'entrent pas dans un monastère.
      Il faut bien se dire que tout ce que nous faisons de bien, c'est Dieu qui l'accomplit en nous, nous devons tout rendre à Dieu, à qui nous devons tout, la vie, la grâce, tous nos mérites.
      Dieu veut que nous soyons saints, c'est ainsi d'ailleurs que les premiers chrétiens se désignaient entre eux (voir les Epîtres). "Soyez parfaits comme votre Père du Ciel est parfait" a dit Notre-Seigneur: nous ne pouvons pas ignorer cet ordre.
      Il ne s'agit nullement de jouer au pharisien ou au petit saint (quel intérêt d'ailleurs dans nos milieux? il n'y a personne à séduire), mais de vivre pleinement sa foi dans la grâce de Dieu, ce qui ne va pas sans donner l'exemple. Un bon chrétien est toujours l'objet de l'envie, de la jalousie du libertin parce qu'il est un reproche vivant à sa vie relâchée, c'est inévitable. Donc il le calomnie, le traduit en justice au besoin, l'invective, le ridiculise. Et le bon chrétien s'en réjouit, car cela lui apporte les humiliations dont il a besoin pour progresser dans l'humilité et la sainteté. L'humilité ne s'acquiert que par les nombreuses et grandes humiliations, et beaucoup par les petites, celles de tous les jours. Cela le configure au Christ, qui a subi la même chose tout au long de sa Passion. Le vrai chrétien n'aspire pas à autre chose. Il vit la Passion.
      Voyons si vous serez d'accord avec ça?

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  18. (Suite)

    Quant aux derniers développements de ces jours-ci, qui semblent replacer le débat au niveau des discussions doctrinales, différer la réponse à donner après le chapitre général, et ouvrir à une prélature personnelle, cela me paraît de bon aloi. Il ne faut pas être un "accordiste" pressé. Le chapitre général évitera peut-être la scission de la FSSPX et que la situation des trois évêques soit examinée au cas par cas. Cela réparera peut-être l'effet désastreux des dernières fuites. Mais la FSSPX est mise au pied du mur. Si, pendant cet examen, elle continue de la jouer en trubilions qui profitent d'un sermon pour donner leur avis et répandre des rumeurs; mais surtout si, après ce délai, elle continue de ratiociner, on saura enfin à quoi s'en tenir, mais je ne voudrais pas que ce soit pour la perte de tant de loyaux fidèles, qu'elle aura entraînés dans son combat. Ce temps lui est donné pour rompre avec le subjectivisme et pratiquer la vertu d'exemplarité. Prions Notre-dame et le saint-esprit pour chacun de ses membres et pour qu'Il assiste ce chapitre général! Que la mission prophétique de cette Société sacerdotale ne se perde pas dans son folklore protestataire!

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    1. Les dernières fuites ont été très salutaires bien au contraire. On appelle enfin un chat un chat. Le lourd couvercle du silence dans les rangs, en vigueur depuis la mort de Mgr Lefebvre (et surtout depuis 2000), laisse enfin échapper quelques vapeurs.
      Ce n'est pas dans l'équivoque et dans le déni de réponse que la vérité peut se manifester.

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  19. Julien torrentiel

    Je ne comprends pas bien votre réponse .
    Pour moi l'expression "évêque républicain" est une aberration ,une ineptie, qui exprime bien la réalité de l'évolution d'une certaine église à la dérive EN FRANCE , à Paris et....par conséquent à la CEF(conférence épiscopale de France)du fait la "dissémination", dans les diocèses, de nombreux évêques auxiliaires formés dans le sérail parisien du "christianisme républicain".
    Aux bernardins , ce haut lieu du christianisme chrétien(si l'on peut dire)de Paris, l'église parisienne(avec un petit "e")devient politiquement et médiatiquement acceptable en devenant de plus en plus laique et relativiste et de moins en moins chrétienne.On s'y abime et s'y complaint en discutailleries interminables sur tous les sujets avec des invités (sociologues , psychologues,chercheurs de tout et de rien)et des discours entendus partout et n'importe où...

    PS. : Entendu sur Radio dite notre-dame que "les bernardins" ne coûtait rien au diocèse de Paris....J'aimerais savoir qui finance...La ré-publique laique/laicarde ?

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  20. Julien
    Le Cardinal Vingt-Trois pas sans papiériste?

    Peut être , mais en tous cas cela y ressemble. Mais je dirais même plus, "républicain", assumé et revendiqué dans la ligne de son célèbre prédécesseur qu'un ouvrage "hagiographique" qualifie de "cardinal républicain"

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  21. Milord, votre gentille intervention tombe à pic ! Je voulais justement vous parler de Myret Zaki dont je n’ai trouvé aucun site internet ni aucun blog. Dommage, car j’aurais aimé lui poser des questions. Vous rappelez-vous son raisonnement : Les 5 grands Hedge funds dont Soros ne pourront plus couler l’Euro, étant donné le contrepoids financier de la Chine qui, d’une part a une balance positive et d’autre part a investi massivement sur l’Euro, ce qui fait contrepoids. Pourtant, il me semble que les attaques sur les dettes souveraines sont reparties de plus belle semant la panique sur les marchés, ce qui risque comme le disent d’autres experts, de couler la monnaie Européenne. C’est ce bras de fer entre les 2 blocs ( Hedge Funds/marché asiatique) qui me pose problème. Il est certain que les choses vont très vite dans ce domaine.
    Il y a bien le site de Jovanovic qui n’est pas mal, mais cela ne vaut pas l’analyse très pointue de Myret ! (Egyptienne qui paraît sortir d’une fresque des tombeaux des Rois ! Elle ressemble un peu à Néfertiti qui gouverna d’ailleurs son pays un certain temps. ) Si vous trouvez quelque chose, pouvez-vous me le faire savoir ?
    Quant aux discussion sur la Fraternité St PX, elles sont inutiles, je m’en rends bien compte car, et il en a toujours été ainsi, certains font, on fait et feront partie de ce « peuple à la nuque raide ». Pourtant j’en retire un enseignement qui me fait frémir d’ailleurs : Ce n’est rien de nouveau parce que St Paul nous l’explique en long et en large : Sans l’Amour, tout est foutaise ! (Pour reprendre un terme utilisé par Guy Robin). Sans l’Amour et sans cette qualité qui lui est intrinsèquement liée : l’Humilité.
    Dans cette aventure, c’est Notre Saint Père qui fait preuve d’un grand amour et d’une grande humilité. Ceux qui ne le voient pas, n’ont pas les yeux « du cœur ». Ils marchent en aveugle brandissant leur Foi comme un GPS. Sans la Charité, le GPS s’affole !... Il n’y a donc rien à faire ni à dire, même si c’est désolant. Pour ma part, lorsque j’ai su sur ce blog que l’accord allait être surement signé, j’ai eu des larmes tout à fait spirituelles et j’en ai encore si je me laisse à y penser. Le Champagne est aussi au frais. Je ne manquerai pas de trinquer le jour où tout sera officialisé et penserai aussi à vous tous.
    Benoîte

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    1. En fait, tout est lié: pas de Foi sans la Grâce, pas de Charité sans la Foi, pas non plus de Foi sans la Charité. Saint Jacques l'a bien dit dans son Epître au ch. II, et Notre-Seigneur dans sa grande prière sacerdotale, que nous rapporte saint Jean (ch. XVII).
      L'humilité est la clef de tout le reste, c'est avec humilité que nous devons recevoir l'enseignement de l'Eglise, que nous devons prier (condition sine qua non de son efficacité), et traiter avec nos frères, même les plus haut placés.
      C'est parce que, quand nous sommes en Dieu, Dieu est en nous avec ses trois Personnes, dont le Saint-Esprit ("qui vous guidera vers la vérité tout entière" Jn XVI).
      Ce n'est pas en fricotant avec les juifs et les francs-maçons, "en se faisant accepter du monde tel qu'il est" qu'on enrayera la crise de l'Eglise, mais en se posant fermement comme le flambeau de l'humanité, en ne mettant pas la vérité sous le boisseau: "Il n'y a pas d'alliance possible entre le Christ et Bélial". "ceux qui ne sont pas avec moi sont contre moi".
      Nous avons un Dieu qui est un Dieu victorieux: "Les hommes d'armes batailleront et Dieu donnera la victoire". "J'ai vaincu le monde (Jn, XVI, 33).

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  22. a Hermeneas,

    Pourquoi pensez-vous qu'en soi, être un "évêque républicain" soit une abberration ? Estimeriezd-vous que la république soit intrinsèquement maçonnique? Qu'elle soit inconvertible en tant que régime politique devenu idéologique et s'étant resserré sur son inspiration révolutionnaire? Ou seriez-vous contre le ralliement dès l'origine? Je 'nai pourtant pas l'impression que vous soyez homme à ne pas faire cas de l'histoire réelle.

    J'ai quelquefois ssuivi, sur KTO, des débats retransmis depuis les bernardins. Ils me semblaient de bonne tenue, mais où je vous rejoins, c'est que le profil des invités est toujours le même. Des sociologues et des grands argentiers. De quoi ne pas être sans-papieriste, en effet, sauf à la manière du grand patronat: faisons venir de la main d'oeuvre à condition de ne pas vivre avec elle et de ne jamais laisser dormir un "sans abri" dans nos églises, pas à l'intérieur du lieu sacré, certes, mais, pourquoi pas,dans un de ces bâtiments attenants si nombreux et qui ne servent souvent à rien. Vous souvenez-vous de l'expulsion de saint-bernard à coups de hache pour enfoncer la porte de l'église? Il me semble bien que c'est l'etat non affectataire qui l'a ordonnée (Alain Juppé et Jean-Louis Debré), mais le cardinal Lustiger ne s'en est pas scandalisé. Or il devait s'en émouvoir, car Saint augustin, que vous n'aimez guère (et moi non plus, ou alors avec circonspection) consacre tout le début de "LA CITE DE DIEU" à dire que le christianisme n'avait point subverti l'Empire romain, qu'au contraire, il l'avait rendu moins barbare, du fait que les églises étaient devenus des lieus où pouvaient trouver asile des soldats poursuivis, Le même argument étant utilisé par Victor Hugo au début de "Notre-dame de Paris".

    J'en profite pour répondre à votre réponse sur les médecins, cher docteur. Donc vous ne voulez pas être payé au tarif d'un coiffeur. Mais qu'est-ce que vous avez contre les coiffeurs? Vous comprenez que vos confrères et vous-même aient évolué comme le reste de la société, il faudrait savoir! Ou bien la société a évolué convenablement, et il n'y a rien à lui redire; ou bien elle est devenue individualiste, et vous devriez nager à contre-courant. Je semble ignorer, dites-vous, que les médecins de campagne étaient naguère taillables et corvéables à merci. Mais s'en plaignaient-ils? Ne vivaient-ils pas dans une époque où, pour n'importe quel médecin, fût-il athée, la médecine était un sacerdoce et certainement pas un moyen lucratif de vivre sur un train proportionné au nombre d'années d'études sacrifiées et largement financées par la solidarité nationale?

    J'ai eu pour médecin dans le 18ème arrondissement l'une des meneuses de la fronde des médecins contre les patients qui étaient à la CMU. Ce qu'elle leur reprochait, c'était que l'Etat ne la remboursait qu'au bout de six mois suivant leur visite. Mais était-ce la faute de ces patients? Devait-elle transférer ses griefs sur ses malades au point de ne plus vouloir les soigner? Voilà bien un des traits de l'évolution de la mentalité des médecins: faire payer le malade bouc émissaire et ne pas incriminer l'Etat qui n'honore pas ses engagements.

    Et si je vous ressers ici une soupe humanisto-médiatique, êtes-vous sûr que ce soit un problème en soi? La question est-elle de savoir si on entend ailleurs ce que je pérore ici ou si mes péroraisons, qui ne prétendent pas être d'un bretteur, sont vraies ou fausses? Vous connaissez la chanson, Jean-Marie le Pen la chantait à Jacques chirac, les médias la chantent aujourd'hui à Marine le Pen: ce n'est pas parce que votre adversaire dit qu'il fait beau quand il y a du soleil que vous allez dire le contraire, si le temps est au beau.

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    1. La question de la médecine est très délicate.
      I/ D'un côté, des médecins harcelés, surchargés, isolés, surmenés, attaqués en justice, pressurés par les assurances, attaqués dans leur cabinet, victimes de chantages de certaines familles ou mafias de "patients", de l'autre ceux qui se la coulent douce avec la clientèle des beaux quartiers et les tarifs du "secteur 2" (deux fois, cinq fois, dix fois le tarif SS, sans parler des chirurgiens esthétiques et autres "hors nomenclature").
      Certains patients n'ont pas droit à la CMU ou ont déjà consulté dix fois, et la SS ne les rembourse pas du tout (dentistes en particulier).
      Beaucoup de médecins se dévouent au-delà du raisonnable (par rapport à leur famille) pour un revenu pas tellement extraordinaire, comparé à celui de cadres dirigeants de grands groupes (où la vie de patients n'est pas en jeu) et aux vedettes de médias (présentateurs, producteurs, sportifs, acteurs...).
      Certains partent à l'étranger, ce qui oblige les hôpitaux à recruter des médecins étrangers, de plus en plus nombreux, même dans les campagnes (ça fait comme pour les petites épiceries).
      II/ Mais d'un autre côté, il y a un énorme gaspillage dans le "droit à la santé", auquel doit correspondre un "devoir de santé": ne pas commettre d'écarts (boisson, nourriture, tabac et drogues, exercice) aussi bien par excès que par défaut ou qualitativement.
      Nous aurions peut-être intérêt à nous inspirer de la Chine, où les tris quarts des "bobos" sont réglés par le "médecin traditionnel" de quartier et l'apothicaire (dont les simples rebviennet tiut de même beaucoup moins cher que nos drogu
      es médicamenteuses). Des économies se chiffrant par milliards sont sous-jacentes, sans compter l'impact sur l'économie (absentéisme, stress, suicides...).
      III/ Et j'en reviens toujours à la même conclusion: si tous les gens étaient des bons chrétiens, le monde aurait une autre allure... Evangélisons!

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  23. Bonjour Benoîte, en plus du plaisir, je me fais d'autant un devoir de vous répondre, que c'est absolument grâce à vous que je connais Myret Zaki, dont j'ai lu le nom, pour la première fois, ici même sur le Métablog, sous votre plume. J'ai écouté dans la foulée la conférence (sur youtube) que vous mentionniez, avec Etienne Chouard, dont j'ai également découvert le grand talent, quoique j'eusse déjà largement entendu parler de lui, qui eut une grande action internétique, lors du fameux Non au référendum, ce qui lui a donné sa célébrité bien méritée.

    Myret Zaki est une personne tout à fait intéressante, pleine de vie, d'intelligence, et c'est drôle que vous parliez de Néfertiti car c'est ainsi que Pierre Jovanovic s'est adressé à elle, lorsqu'elle est venue à sa radio ("Ici et Maintenant"), ce qui la fit sourire d'une manière charmante, d'ailleurs. Je crois qu'elle en était secrètement ravie!!! Elle est extrêmement douée et une fois que j'eusse fait le tour de ce qu'il y a de disponîble sur youtube (en + de la conférence aven Etienne Chouard, avec un addendum qu'elle a enregistré seule, vous avez aussi son émission avec Jovanovic, également un entretien à bord de "La Barge" où figurent également l'émînent et sympathique Laurent Artur du Plessis, bien connu sur RC, avec un journaliste assez pointu de BFM, son nom m'échappe) la question se pose alors de l'évaluation de ce qu'elle théorise.

    Pour un non-spécialiste comme moi, c'est bien difficile, quoiqu'elle me semble littéralement passionnante d'emblée. Son origine arabe, également, m'interroge: quel degré d'interférence avec son jûgement sans appel sur les États-Unis et son oligarchie financière. En tout cas, une personne de très grand intérêt, qui soulève des questions majeures, et je vous remercie encore de nous l'avoir signalée, sur le Métablog. Quelle excellente idée de votre part. Nous en reparlerons certainement.

    Pour passer sans transition à bien autre chose, en ce qui concerne les échanges sur les questions religieuses, ainsi que je le disais à notre Webmestre un peu plus haut, pour quelqu'un comme moi qui ne suis pas au fait de ces questions, c'est tout à fait important de les lîre, afin de réaliser les courants profonds qui irriguent la Catholicité française, quels qu'ils soient, car ils manifestent une grande vitalité et cela fait du bien. Quelquefois, en lisant le Métablog, je me surprends à me dîre que l'Église Catholique Française continue de régner sur la majorité des coeurs et des âmes, ce qui n'est plus le cas hélas!....

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  24. Julien

    Le "ralliement" est un mauvais terme, en effet, qui sent la reddition, la soumission et le compromis après tout le passif d'une République iconoclaste et coupable de crimes de masses, d'épurations systématiques qui a cherché dés l'origine , sous l'influence de certains "philosophes" et arrivistes, à créer une nouvelle religion d'Etat . Ce ralliement unilatéral n'a pas ,pour autant , mis fin aux hostilités d'une République qui ne tolère qu'une Eglise soumise ,relativiste, rentrée dans le choeur inter-religieux des droits de l'homme et d'une "démocratie" fantasmatique qui, grace à l'ONU au FMI..., vont nous apporter la félicité . On aurait pu comprendre un apaisement au lieu d'un ralliement, en signe de bonne volonté chrétienne après une "séparation de l'Eglise et de l'état" bien comprise et malgré les brimades, les expulsions de communautés et les coups tordus...Bref "cardinal républicain" sonne encore,comme un ralliement-reddition en rase campagne et un désaveu-reniement honteux pour tous les témoins de la foi papes,évêques,prêtres,chrétiens saints et martyrs...Voici l'église nouvelle consensuelle, discutailleuse, insignifiante et instrumentalisée .
    A l'époque des rois soi-disant chrétiens, plus ou moins selon les cas , il y avait des Thomas More, des Papes et des Evêques dignent de ce nom comme celui qui s'opposa ,au péril de sa vie , aux sbires de Philippe le bel....

    Sur les médecins et, à travers eux, sur la société vous semblez ne rien comprendre à rien et être , de ce fait, un des multiples artisans du désastre qui nous mène vers une société serve et donc tyranique menée par des démagogues sans scrupules qui nous parlent de démocratie,justice sociale, et droit de l'homme , les yeux dans les yeux, ou par l'entremise de journalistes de show-business au sourire artificiel.
    Ne confondez pas la médecine , les médecins et le système de santé ,autrement dit une science et un art, des praticiens plus ou moins organisés en corporation issus de la société et une politique sanitaire et sociale.
    Visiblement vous parlez sans connaitre mais en tant que bénéficiaire de l'Etat ,Deus ex machina, provident.
    La médecine de campagne , la médecine hospitalière et aussi la médecine de ville est une médecine harassante aujourd'hui même , au rabais, où les consultations sous payées sont expédiées ,les patients mal soignés, agressifs et mécontents...
    Vous n'aurez plus de médecins mais seulement des dispensaires avec des files d'attente comme aux urgences hospitalières et des déserts médicaux et ce par la faute de votre discours
    Quant à la médecine , monsieur, ce ne sont pas seulement des années d'études(avec, en passant, un externat et un internat bien utile au fonctionnement des hopitaux).C'est un concours , une grosse somme de connaissances,une responsabilité et un service rendu, une formation continue nécessaire mais souvent quasi impossible du fait des conditions d'exercice.
    Les politiques essayent , eux, d'utiliser la médecine et les médecins dans leur stratégies de pouvoir . Heureusement certaines personnes et groupes résistent à cette tentative de controle et d'instrumentalisation .
    Vous confondez , enfin , médecine et "sacerdoce" et bien c'est une grossière erreur . Vous vous méprenez et sur la médecine et sur le sacerdoce. Cette confusion est bien la marque de la religion socialiste qui est un mensonge, pour les cyniques au pouvoir, ou une illusion pour les "croyants"-bénéficiaires de cette idolatrie.

    Voilà à quoi vous conduit un "ralliement" opportuniste et intéressé .Le sacerdoce transformé en assistance sociale disparait dans une église ralliée et la médecine disparait...Je vous plaint d'abdiquer ainsi une vraie liberté qui est notre dignité.

    PS: En ce qui me concerne je résiste en ne m'installant pas pour rester libre de mes mouvements , libre de partir ou de changer de travail...

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  25. Que l'on s'inquiète des conséquences d'une reconnaissance, passe encore, mais que l'on refuse de discuter avec Rome sous prétexte qu'il y a un gros problème du côté de l'autorité, cela n'est pas acceptable. Il n'est pas besoin d'avoir un saint prêtre pour qu'une messe soit valide, donc pourquoi demander d'avoir un pape au-dessus de toutes erreurs ?

    Oui, nous avons le droit de nous opposer à tout ce qui est contraire à la foi: mais cela n'inclut pas les discussions en vue d'une possible régularisation.

    Encore une fois, le pape est pape ou pas, ces histoires de pape matériel ou symbolique ne tiennent pas, ce n'est pas comme cela que l'on traite dans l'Eglise.

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  26. On les comprend, je n'irai pas jusque là. On comprend le facteur psychologique de leur position, de leur opposition au retour de l'Eglise dans l'Eglise (ai je envie de dire), au retour à la normalité.

    Par contre ce qui créé une incompréhension très profonde pour un jeune fidèle de l'IBP comme moi ce sont les faits rapportés par l'Abbé Pfeiffer dans son sermon, car si je n'accorde pas à ses paroles en chaire le bénéfice de la clairvoyance et de la rationalité, je lui accorde le bénéfice de l’honnêteté. Le comportement rapporté du supérieur de l'IBP, l'Abbé Laguerie est simplement ahurissant, surtout quand on le met en parallèle avec les propos (excessifs sur la forme, je précise bien la forme, car tenant plus de la chasse au sorcière que de la discipline ferme) tenus sur son blog lors de le divulgation du rapport Pozzo sur la visité apostolique. On se retrouve de la part de la même personne face à deux postures manifestement contradictoire, l'une officielle et l'autre officieuse....

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  27. Anonyme 17/06 13:35

    On pourrait, peut-être , plutôt parler de pape sacrement de la même manière que le prêtre est un homme sacrement qui donne les sacrements...? Cela sonnerait plus ....catholique.

    L'inquiétude et la peur sont mauvaises conseillères !
    Où est la foi ? En quoi et en qui croit-on ? C'est la seule question .

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  28. C’est l’histoire de St Pierre au paradis, consterné par la raréfaction des entrées au portillon du ciel. Il jette un regard angoissé sur la terre. Les âmes sont si sombres qu’elles obscurcissent le paysage. Telle une tempête en mer, la nuit envahit aussi le jour. Il aperçoit bien quelques lueurs ça et là, faibles et chancelantes, groupées parfois ou simplement éparses. Cherchent-elles le rivage ? Notre bon Saint les aiderait bien, mais il se souvient que ce n’est pas, à proprement parlé, son travail. Scrutant désespérément cette terre de malheur, et habituant son œil à l’obscurité, il distingue une âme qui paraît être particulièrement juste.
    « Quel bonheur » se dit-il, « je vais enfin recevoir un juste comme je n’en ai pas eu depuis fort longtemps. Préparons-lui une place digne de sa condition »
    En effet ce juste était bien juste ! Fervent dans sa prière, humble, pas pharisien pour un sou ! Il pratiquait l’aumône régulièrement, était sobre en toutes choses, s'occupant de son prochain comme de lui-même, il n’avait jamais commis l’adultère, ni volé, ni même tué ! Un exemple pour tous.
    L’heure tant attendue arrive. Le juste monte directement au paradis. Saint Pierre l’accueille chaleureusement. Ravis tous les deux, ils s’entretiennent saintement. Au bout de quelque temps, le juste un peu gêné s’adresse au Saint en ces termes :
    « Très Saint P., j’ai une petite requête à vous faire… »
    « Comment ? » lui demande le Saint « Vous manque t-il quelque chose ? »
    « Absolument pas. Tout est parfait et le terme est pauvre, seulement voilà, je voudrais vous demander la permission d’aller faire un petit tour au purgatoire pour me réchauffer un peu, car j’ai l’impression continuelle d’avoir froid. Je reviendrai très vite, c’est promis. »
    Saint Pierre essaie de convaincre le juste en lui disant, ce qui est bien vrai, que sa place est au paradis et non ailleurs. Rien n’y fait et voilà notre juste descendu à l’étage au-dessous.
    Au bout de quelques jours, St Pierre ne le voyant pas remonter descend lui-même le chercher. Le juste, de plus en plus gêné le prie alors de bien vouloir le laisser descendre un autre étage, en enfer, car il a toujours froid et pense qu’au contact du feu, tout reviendra dans l’ordre et qu’il remontera au paradis enfin guéri de ce froid qui l’enveloppe entièrement.
    Les jours passent. Saint Pierre très inquiet décide d’aller encore une fois le chercher. Comme le saint ne peut pas entrer dans ce lieu maudit, il ouvre seulement la porte et appelle le juste de sa voix forte lui disant que le temps autorisé est largement dépassé.
    A ce moment là, on entend du fond de l’enfer, une voix hurler :
    « Fermez la porte »

    Benoîte

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