mercredi 20 janvier 2016

Réponses à JR sur des questions délicates

Voici 14 questions, reçues tout à l'heure en MP. Elles correspondent bien à la légende noire qui entoure encore aujourd'hui le catholicisme et empêche tant de gens de se convertir. 
1- un prêtre a refusé de convertir ma femme à Jésus alors qu'elle le demandait, en lui expliquant que l'islam est une très belle religion, et ils l'ont fait avec des milliers d'autres, peut-être des millions depuis des années et des années.
R : Ceci est une faute grave d’un prêtre qui aura à répondre de sa désinvolture et de sa préférence pour les pastorales d’ensemble, qui lui fait oublier les personnes et leur soif de vérité.
2- Radio Notre-Dame a censuré Anne-Marie Delcambre au sujet de la Mosquée Notre-Dame et ont rejeté cette vieille femme qui s'était présentée à l'émission de laquelle elle avait été brutalement et cyniquement désinvitée la veille au soir
R : Radio Notre Dame, très liée au diocèse de Paris, a une ligne éditoriale où les enjeux politiques ne peuvent pas être absents. Elle a donc le droit de désinviter, sans aucun cynisme, un invité qui ne se tiendrait pas à cette ligne. C’est la vieille histoire de la primauté du bien commun sur le bien personnel.
3- les représentants catholiques demandent que la France soit effacée de l'histoire par l'immigration musulmane de masse et sont donc responsables de toutes les horreurs que le continent européen va connaître, et commence déjà à connaître.
R : Les représentants catholiques n’ont en aucun cas ce message, bien trop fort pour eux. Mais ils sont à l’image des peuples : fatigués d’être ce qu’ils sont. C’est cette fatigue, pas particulièrement caractéristique des clercs et qui concerne toutes les élites européennes, qui leur a fait prendre à la légère l’immigration massive des musulmans en Europe. Cela étant, ne confondons pas la personne de l’Eglise et son personnel comme dit Jacques Maritain. Ce n’est pas parce que certains membres de l’élite cléricale rendent le message inaudible ou poursuivent une politique dangereuse que le message n’existe pas et que l’Eglise, assemblée des croyants, n’a pas un rôle décisif à jouer dans notre sanctification.
4- les catholiques vouent un culte à Marie, qui n'est qu'une femme comme l'appelait Jésus lui-même, et non la mère de Dieu (Dieu n'a pas de mère, sinon il n'est pas Dieu), on en fait des statues qu'on vénère, ce qui est de l’idolâtrie, contraire au 2ème commandement. Lourdes est habité par les marchands du temple, comme j'ai pu le constater moi-même en m'y rendant avec ma femme.
R : Marie est la mère de Dieu car elle est la mère d’un fils qui est Dieu Sa maternité divine, définie par le concile d’Ephèse en 431, proclame avant tout la gloire de son Fils, qui sera défini vingt ans plus tard « vrai homme et vrai Dieu » [verus homo vero unitur Deo] par le concile de Chalcédoine. Les statues sont interdites dans le livre de l’Exode, avant l’incarnation du Verbe de Dieu. Elles manifestent la beauté de cette incarnation et c’est en cela qu’elles sont permises. Marie, placée dans le plan de Dieu « aux confins de la divinité, est la participation féminine à l’aventure de l’Incarnation. Cette participation est vraiment nécessaire. Elle fait dire à saint Irénée, lisant le chapitre 12 de l’Apocalypse, que Marie est la nouvelle Eve (alors que saint Paul appelle Jésus de Nazareth le nouvel Adam I Co, 15, 45). Dieu crée l’homme, homme et femme. Il recrée le genre humain en Marie, qui en tant que nouvelle créature est immaculée dans sa conception et en Jésus homme Dieu, immaculé, lui aussi dans sa conception. Cette manière de flirter avec le divin, lorsque l’on parle de Marie, annonce notre propre divinisation, c’est-à-dire notre salut.
5- les catholiques ont éloigné les chrétiens des écritures, et ont créé une théologie humaine (le catéchisme notamment) donc corrompue par le péché et l'argent.
R : Les catholiques ont un tel respect des Ecritures qu’ils considèrent que l’on ne peut s’en approcher qu’en étant capable de contextualiser les textes, grâce à une connaissance de l’histoire et des rapports entre Ancien et Nouveau testament, en tenant compte des genres littéraires et des langues sacrées. C’est à la Renaissance, la perspective d’Erasme et de Cajétan, contre Luther, qui enseignait que tout père de famille peut lire la Bible. Quant aux théologies humaines, elles commencent dans les Actes des apôtres, à travers les nombreux discours de Pierre puis de Paul, qui sont autant de catéchismes. La corruption est dans tout ce qui est humain, mais pourquoi dans un catéchisme ? Qu’est-ce que l’auteur du KT aurait à y gagner ?
6- les catholiques ont massacré les protestants et les juifs à travers les siècles...
R : Il y a une rivalité entre les croyants où les catholiques ne sont pas les seuls persécuteurs. Dois-je rappeler qu’aux origines du christianisme, c’était les juifs les persécuteurs déclarés ? Cette rivalité est malheureuse, quels que soient ceux qui l’ont entretenue. Il y a dans l’Evangile toutes les raisons textuelles d’entreprendre un dialogue avec le frère qui ne pense pas comme nous (parabole du Bon grain et de l’ivraie dans laquelle il faut  attendre la fin du monde pour séparer les méchants des bons, insistance sur la tolérance de Dieu  qui fait briller son soleil sur les méchants comme sur les bons). Les chrétiens sont intolérants malgré l’Evangile. Les musulmans sont violents avec la bénédiction du Coran (Sourate 9 etc.)
7- les catholiques ont installé un climat de terrorisme intellectuel, et parfois de morts atroces, avec l'Inquisition
R : L’inquisition est une page sombre de l’histoire de l’Eglise, même si, au XIIIème siècle, les tribunaux ecclésiastiques ont été tenus pour empêcher les fidèles de se faire justice eux-mêmes. En Espagne, l'inquisition est entreprise par le Pouvoir politique, qui instrumentalise des prêtres, dont le fameux Jean de la Tour brûlée (Torquemada).
8- les catholiques ont empêché le capitalisme de se développer, alors que le protestantisme a permis au capitalisme de se développer, or seul le capitalisme sort les pauvres de la pauvreté
R : Les premières formes du capitalisme remontent au XIVème siècle dans les villes hanséatiques et les villes italiennes comme Sienne Florence et Venise. Les premiers théoriciens du prêt à intérêts sont les dominicains, Cajétan en Italie et l’Ecole de Salamanque en Espagne. Ils sont bien plus souples sur le prêt à intérêt que ne l’était Calvin lui-même, cinquante ans plus tard.
9- les catholiques ont interdit aux masses de lire la Bible pendant près de 1000 ans, tout en constituant un ordre ultra-dominateur et privilégié en France, le clergé, qui écrasait le peuple de taxes, comme les fonctionnaires aujourd'hui.
R : Le clergé n’a jamais levé de taxes (sauf quand l’évêque, comme en Allemagne ou à Rome, était parfois le seigneur féodal auquel appartenait tel duché ou comté). Hélas le pape se finançait par un impôt en Allemagne et en Angleterre. Ailleurs, simplement les moines ou les évêques possédaient des terres qu’ils mettaient en gérance, de façon c’est vrai parfois cupide. Mais les moines ont eu un rôle positif dans l’histoire de l’agriculture mondiale et dans l’histoire des paysages européens qui n’est pas à démontrer.
10- les catholiques ont trop souvent violé des enfants en étant couvert par leur hiérarchie (et si ça se sait maintenant, c'est que ça s'est passé depuis les débuts de l'Eglise sans nécessairement que ça se sache).
R : La pédophilie est un crime, mais il est très répandu, avant tout d’ailleurs à l’intérieur même des familles, puis dans les établissements d’enseignement. Il y a eu des pédophiles dans l’Eglise : « Malheur dit Jésus à celui qui scandalise un seul de ces petits. Il eût mieux valu qu’on le noie dans un lac une meule de moulin autour du cou ». Les ecclésiastiques pédophiles sont plus criminels que les autres dans le sens où, comme dit Chesterton, « les chrétiens sont moins bons parce qu’ils devraient être meilleurs ».
11- les catholiques ont donné leur accord pour l'esclavage (bulle du pape Nicolas II en 1454), avant de contribuer à son abolition bien tardive
R : Je ne pense pas que le pape Nicolas II ait  rétabli l’esclavage. D’abord il s’agit de Nicolas V en ce temps là. Il a dû approuver le servage, ce qui n’est pas la même chose, même si l’on emploie le même mot latin « servus » pour serf ou pour esclave. L’esclavage a toujours existé en pays d’islam où il ne concerne que des non-musulmans. En pays chrétien, l’esclavage transatlantique a été établi au XVIème siècle dans une logique capitaliste de quête du profit qui est typiquement moderne et matérialiste. Il n’est pas anodin de savoir que Voltaire avait des intérêts dans le trafic du « bois d’ébène ». Il croyait à la supériorité de la race blanche sur les Indiens et les noirs, ce que l’Eglise n’a jamais admis, en particulier grâce à l’Espagnol Las Casas. Pétris de thomisme, ces dominicains reconnaissaient la nature humaine en tout individu humain, contrairement à certains matérialistes des siècles suivants.
12- les catholiques ont éloigné les chrétiens de Jésus, alors que Lui seul est le chemin de la vérité, du salut et de la vie éternelle, ce que ne sont ni Marie, ni le Pape ni l'Eglise qui éloignent de la vérité, du salut et de la vie éternelle.
R : Affirmation péremptoire et non factuelle. Marie ? Son rôle est d’attirer à Jésus. En elle tient toute la féminité de Dieu. L’Eglise ? Elle est la gardienne des sacrements institués par le Christ, elle est aussi « le temple des définitions du devoir » selon la belle formule de Maurras et il faut une telle référence. Il suffit de constater l’état de délabrement du protestantisme ordinaire, devenu socinien voire athée sans aucun rapport avec l’ultra augustinisme des fondateurs, pour constater combien une autorité spirituelle humaine est importante pour nous aider à « garder le dépôt » comme dit Paul à Timothée.
13- les catholiques ont donné tous pouvoirs à un homme qu'ils appellent "pape", ce qui signifie "père", or il n'y a qu'un Père, et il est aux cieux, donc ils cherchent à remplacer Dieu, ce qui est me semble-t-il le propre du démon. Ils appellent d'ailleurs leurs curés, leurs évêques, leurs papes, leurs cardinaux etc. "mon père", c'est le même blasphème.
R : Saint Paul est plus modéré que vous. Il dit aux Ephésiens que Dieu est celui de qui « toute paternité au ciel et sur la terre tire son nom ». et il avoue aux Corinthiens : « Je vous ai enfanté dans le Seigneur ».
14- les catholiques ont inventé le purgatoire qui ne figure nulle part dans la Bible (sauf dans l'apocryphe des Maccabées, qui n'est donc pas biblique), le catéchisme, et tant d'autres choses non bibliques.
R : Le Livre des Macchabées affirmant la nécessité de la prière pour les morts ne sont pas des apocryphes. C’est eux aussi qui enseignent que « l’univers a été fait à partir de rien ». Ils donnent un merveilleux témoignage de la foi des Juifs résistants à l’Oppresseur grec. Saint Paul, de son côté, fait allusion à ceux qui seront sauvés, « comme passant à travers le feu » (I Co 3, 15). Il retrouve là une formule vétéro-testamentaire sur Dieu qui nous purifie « comme l’argent » (Ps. 66). Admettons pourtant qu’il n’y ait pas de Purgatoire.. Eh bien ! parce qu’il n’y a que des saints au Ciel, il faudrait admettre que le nombre des élus est extrêmement restreint, sauf à déresponsabiliser l’homme en affirmant que Dieu sauve qui il veut quand il veut… Ce qui aboutit à dire comme Calvin, que Dieu est l’auteur du mal ou le prédestinateur au bien et au mal.

17 commentaires:

  1. valider le capitalisme en s'appuyant sur le catholicisme me semble particulièrement mal venu. Le message du Christ est un réquisitoire cinglant contre l'éthique individualiste, égoïste, matérialiste et avide sur laquelle repose cette idéologie mortifère, cette odieuse machine briseuses de vies. c'est au contraire la grandeur de notre foi que de s'opposer de toute sa force au règne de la marchandise et de l'argent pour proposer un modèle de sobriété, de détachement et de simplicité. Quoi de plus opposé à l'éthique chrétienne du don désintéressé que l’appât du gain et la recherche à tout prix de la plus-value capitaliste?

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  2. Lisez Un libéral nommé Jesus, du catholique Charles Gave, vous allez déchanter. Quant à vos réponses à mon interview, je regrette que vous éludiez si souvent les questions. Exemple parmi tant d'autres : dire mon père a son curé est un blasphème, condamné plusieurs fois dans la Bible, et vous le savez, mais n'en dites rien. Autre exemple : je n'ai jamais dit que le pape a rétabli l'esclavage, mais qu'il l'a encouragé. Et que d'autres comme Voltaire (qui ne représentait que lui-même, contrairement au pape) aient commis le même crime ne justifie pas que les catholiques aient pu le commettre. Finalement l'absence de condamnation des propos collabos du pape et de l'épiscopat envers l'islamisation ouvrira j'espère les yeux de vos lecteurs sur la cohérence de vos affirmations.

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  3. Monsieur Chrzaszcz21 janvier 2016 à 18:51

    Un inconnu laisse une peau de banane devant chez vous: c'est ballot. Un inconnu sème quatorze peaux de bananes autour de chez vous: c'est un complot. Un bien-connu sème quatorze peaux de bananes virtuelles (des peaux de bananes en peau de lapin, si je puis me permettre) dans votre boite à mail, c'est idiot.

    Je vous trouve bien aimable, l'abbé, d'y répondre. A moins que vous ne vous soyez dit que la collection est trop complète, le cas trop marqué pour passer à côté?

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  4. Ah mais c'était donc le funeste Jean Robin qui se dissimulait derrière ces mystérieuses initiales. Ne perdez pas votre temps avec lui mr l'abbé, c'est un troll.

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  5. Je me figurais que c’était une blague jusqu'à ce que j’entendisse une conversation entre 2 personnes, l’une disant sur un ton interrogatif « je crois que vous êtes sédévacantiste », l’autre, répondant d’une voix sourde mais assurée « Je le suis ».
    Le sédévacantisme existe, je venais de le rencontrer.
    Je suis un médiocre catholique. Parce que médiocre. Je ne suis pas sédévacantiste.
    Mais je dois avouer que je considère le Pape François comme un adversaire politique redoutable.

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  6. Journal Dérisoire de Psychanalyse et de Filouterie24 janvier 2016 à 14:40

    Au fond de la salle, assis autour d’une table 4 ou 5 individus étriqués conversent. Ils sont manifestement sinistres, effondrés sur leurs sièges, plongés dans des considérations fondamentales.
    Au premier plan, deux hommes debout consomment allégrement au bar. Ils observent le groupe d’un air amusé et curieux. En légende l’un dit « Qui sont ces individus dépressifs qui palabrent ? ». L’autre répond « C’est un groupe d’humoristes qui préparent leur prochain congrès. »

    Ce dessin des années 60 est probablement de Chaval, un des meilleurs humoristes de sa génération. C’est à lui que l’on doit le « Cochon aidant un charcutier à mettre de l’ordre dans sa comptabilité », un chef d’œuvre d’humour « absolu », sans contingence avec le réel, une charge onirique égayant sans blesser quiconque.

    Il est aisé d’actualiser la scène. La veine comique du jour nous inciterait à dessiner deux islamistes au comptoir, s’apprêtant à tirer de leur havresac des kalachs flambant neuves, s’esclaffant: « Ce n’est pas demain la veille qu’ils vont sortir leur prochain numéro. » puis d’ajouter sur la table du fond - autour de laquelle on se livre à force libations - une étiquette en évidence « Comité de rédaction. Ne pas déranger ».

    Passer de la version originale à celle d’aujourd’hui c’est déjà changer de planète ; c’est abandonner une bluette d’humour pur et aimable pour s’enfoncer dans une actualité poisseuse et terrifiante. Mais - pour reprendre les termes mêmes utilisés par des ecclésiastiques habituellement réservés - passer de Chaval à une représentation de Benoit XVI en train de se faire enculer - "matière" usuelle de l’hebdomadaire fangeux aux 200.000 nouveaux abonnés - c’est constater avec effarement un changement de qualité de la nation française et pour tout dire son effondrement intellectuel et moral. C’est mesurer le degré d’abêtissement et de vulgarité dans lequel le « peuple le plus intelligent et le plus raffiné de la terre ( !) » se complaît.

    Cette plongée dans l’infâme n’a nullement nui aux multiples manifestations commémoratives du premier anniversaire de la mort des Kouachi Brothers, qui nous permirent de fêter, voir et complimenter Monsieur le Président de la République, entouré de ses comparses habituels.

    Que va-t-il rester durablement de ce moment d’exception ? Indubitablement la page de couverture du dit hebdomadaire ainsi que les innombrables analyses qu’elle suscita. Tout le monde s’y mit.
    Egarer par un graphisme michelangelesque, tel qu’il apparaît à la Sixtine ou au tombeau de Jules II, on voulut voir le Dieu Chrétien, peu fier d’une action récemment commise, fuyant la vindicte des braves gens.
    C’est absurde. On sait bien que ce Dieu est une pure fiction, fabriquée à l’usage des jeunes enfants des familles défavorisées.

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  7. Journal Dérisoire de Psychanalyse et de Filouterie24 janvier 2016 à 14:48

    Le pleurnichement médiatique est un comportement devenu banal dans les pays développés. On a vu récemment un président américain se livrer à ce délicat exercice et on ne sait par quel héroïque sursaut de la volonté un président européen, véritablement au bord des larmes, a pu ne pas tomber dans cet excès.
    C’est par le biais d’une étude systématique du phénomène que le professeur Lakhancane s’est penché sur la fameuse couverture, dont l’auteur - le dessinateur Riss - est coutumier du larmoiement dès qu’il se trouve sur un plateau de télévision.

    Cet analyste réputé voit dans le personnage représenté - figé dans une pose grotesque, les poings serrés par l’effort, dans la posture du coureur de fond – nul autre que Cavanna, père spirituel, figure tutélaire que la main de Riss aurait tracée par automatisme, reproduisant instinctivement la caricature du grand ancien disparu, telle qu’elle apparaît chaque fois qu’un fidèle veut évoquer la mémoire du Maître fondateur.
    Un Cavanna dans une fuite statique dans les ténèbres infernales portant sur son manteau les rouges stigmates de l’assassinat de ses fils massacrés par une bande de salauds venus d’un autre monde.
    Un Cavanna, tel un santon d’une crèche luciférienne, se tournant vers nous avec inquiétude, vers le vivant qu’il imagine le regardant, « réduit à une interrogation angoissée » : que pense-t-on de moi en dehors du cercle des charlistes ?

    Riss, pour faire vrai, mais à contrecœur, aurait rajouté "accroché au dos du père" porté en bandoulière, un objet insolite. Une kalash en apparence. Une kalashnichette en vérité, de dimension délibérément réduite, en matière plastique, un jouet. Car son inconscient frappait à la porte : l’intellectuel est un combattant, pas un assassin, son arme est l’écriture. Symbolique, l’image de la kalash aurait été « adoucie » au point que l’on peut quasiment la « lire » comme un stylo à bille automatique. Mais c’est raté, « la pulsion ressentie de pédagogie subliminale » n’aurait pas fonctionné dans le bon sens, l’arme ne se transformant pas en objet de communication possible dans le moi apaisé du regardant.
    Bref un échec.

    Un dernier détail aurait été volontairement négligé dans l’étude du professeur Lakhancane : l’étrange couvre-chef porté par le "soi-disant " Cavanna. Il aurait vaguement fait référence à une sorte d’estampillage esotérique. Il est le premier à savoir que la psychanalyse n’est pas une boite à outils capable de démonter tous les débrayages.
    La voie est ouverte pour tous les chercheurs intéressés.

    Riss a médité sur l’analyse Lakhancanienne. Il ne pleure plus tout le temps. Le soir à la chandelle, comme le cochon de Chaval, il ouvre ses livres de compte et considère le nombre de ses abonnés. Riss se rit.

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  8. Les Brèves de la Zone Nono28 janvier 2016 à 11:12

    Sarko aurait publié un livre. On aurait pu l’acheter. Mais l’aurait-on lu ?

    Raffarin : « Quand la gauche ou la droite échouent, ce n’est pas l’adversaire de la droite ou de la gauche qui en profite, c’est le Front national ». A ce niveau on ne commente plus, on desquame.

    Estrosyce de Nice soutiendra celui « capable de rassembler les Français ». Il n’aura que l’embarras du choix.

    Les Français auraient perdu 10 milliards aux jeux en 2015. Bien fait !

    Talamoni : « La France est un pays ami de la Corse ». Chic !

    Madame Julie Gayet « s’active pour un deuxième mandat ». C’est une drôle de façon de dire les choses.

    Touraine : « Il n’y a pas de raison d’interrompre tous les essais cliniques ». Sauf pour les personnes décédées.

    Observatoire National de la Délinquance : « Le violeur type n’a pas 34 ans et n’est pas de nationalité étrangère ».Mais l’estimation portait sur 10 % des victimes, celles qui portent plainte.
    Peut-on en déduire que 90 % des viols sont perpétrés par des étrangers de 34 ans ?

    Simone Veil vient d’exprimer ses regrets. Son entourage est inquiet. Plusieurs neurologues ont été consultés.
    Ce non-événement nous remet en mémoire les années Giscard et les innombrables bévues que l’on doit à ce zigoto.

    Il y aurait 500.000 Corses sur le « continent ». Si l’île devient indépendante vont-ils réintégrer la mère patrie ? En métropole ce serait l’effondrement de l’activité économique dans certains secteurs.
    Toutefois ce serait l’occasion d’organiser des transferts croisés de population, les corses d’origine étrangère, mal intégrés sur l’île, rejoindraient leurs communautés naturelles de Seine-Saint-Denis, Paca et autres, où ils sont bien accueillis, et pallieraient au vide que le départ de nos anciens compatriotes créerait.
    Tout le monde y gagnerait.

    Bruno Retailleau, ancien porte-flingue de celui pour qui « le moment est venu de dire ce qu’il a vu, mais quand même pas tout », a pris nettement position pour le machin qui va permettre aux bobos Nantais de retrouver ceux de Paris, Lyon, Marseille pour des weekends de rêve dans les Iles sous le vent. Tant pis pour les hectares de belle terre nourricière et pour ceux qui la faisaient valoir : des culs-terreux.
    L’écologie, c’est trop nunuche pour la Droite. C’est çà la vieille France vendéenne.

    Malheureux Général. A un extrême on voulait le flinguer. A l’autre ils se contentent maintenant de maculer sa statue.

    Le gouvernement, qui a quelques loisirs, veut jardiner dans le vocabulaire. Il se propose d’élaguer le mot race du dictionnaire. A juste titre, il n’a pas de référent. Mais il se heurte à deux difficultés : le domaine de compétence et la politique répressive à exercer sur les contrevenants.
    En principe, c’est l’Académie qui est chargée de gérer les entrées et sorties de la liste des mots autorisés. Que vont devenir alors les 40 prébendiers si on leur ôte leur seule justification existentielle ? Vont-ils pouvoir surmonter une crise à la fois morale et matérielle ?
    Quand à la politique pénale elle devra être d’autant plus sévère qu’elle est laxiste pour les fraudeurs, les trafiquants, assassins, violeurs et autres spécialistes. Pour rééquilibrer.
    « Cinq ans ferme » serait souhaitable pour l’emploi du mot avec l’intention de blesser ou provoquer.

    FMI : Madame Lagarde candidate à un deuxième mandat. De dépôt ?

    Jean d’Ormesson sur Le Divan. Tant qu’on peut s’en relever on est vivant.

    Samedi dernier deux bourgeois de Calais, en sous-vêtements, refusèrent de donner les clés de leur maison aux ambassadeurs d’une puissance étrangère.

    Ce que nous ne dirons pas de Taubira ne pourra pas être retenu contre nous.

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  9. Les Dérisoirs du Cinéma30 janvier 2016 à 17:32

    De tous les grands départs organisés ces dernières semaines, seul celui de Scola nous a émus. Pas plus que celui de Fresnay autrefois il n’a été salué dans la merdiathèque.Tout de même Arte, la chaîne de l’Europe merkcelloise, a consacré un hommage. Une soirée indigeste, 2 chefs-d’œuvre imposants à la suite. Comme pour se débarrasser au plus vite d’un pensum peu rémunérateur pour l’audience. D’autant que les véritables amateurs du Maître ont depuis longtemps tous ses titres dans leur dvd-thèque, revisitée régulièrement.

    Du point de vue de l’œuvre le choix des films était judicieux : Une journée particulière, Affreux, sales et méchants. Mais le premier, aussi superbe qu’il soit, si juste dans ses thèmes à l’époque de sa réalisation (l’homosexualité, le fascisme), apparaît maintenant désuet tant nous savons, à force d’ingurgitation que l’un est « normal » et l’autre « abject » ! Reste cette rencontre inattendue, impalpable, irréelle de cet homme et cette femme, deux êtres démunis qui arrivent dans la rigueur du temps à se rejoindre l’espace d’une journée - si particulière – qui vaudra pour l’éternité.

    Le second film, tableau d’une Italie immuable, est d’une force à troubler le sommeil pendant des nuits. Cette peinture de la pauvreté des hommes si troublante a pour toile de fond la Rome propre, surmontée de la coupole de Saint-Pierre. Non pas les paillotes des brousses africaines ou les bidonvilles d’Amérique latine.
    Comment ! Il y aurait, il y aurait eu de la misère en Europe, allons donc ! De la misère autochtone en plus !
    C’est donc à juste titre que ce film a toujours été malmené par la critique conforme. Scola : un cinéaste malodorant.
    Pour le scénario, voyez Dante. No future.
    De cet antre effarant où vivent des monstres de légende émerge, séquence après séquence, une fille tout juste pubère, d’une maigreur de sous-alimentée, porteuse d’eau et gardienne de marmaille, le seul personnage utile. A la fin elle apparaît en contre-jour, le ventre aussi rond que la coupole vaticane. Il s’en est trouvé au moins un de la bande pour lui fourrer un polichinelle dans le tiroir.

    « L’argent de la vieille » de Comencini est à beaucoup d’égards une réplique d’Affreux. La misère dans Rome, l’ignominie des riches. Curieusement dans les deux films on empoisonne les méchants, tentatives qui ratent. Chez Comencini, comme chez Scola, c’est une petite fille qui porte l’espoir de l’humanité. Elle fixe de ses grands yeux la misère ambiante et prend seule la décision de faire cesser définitivement ce scandale de la gesticulation du nanti devant celui qui n’a rien.

    La sensibilité, la moitié du chemin qui mène vers Dieu.

    Merci monsieur Scola. On ne vous oubliera pas.

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  10. C'est abusif de dire que l'Eglise a approuvé l'esclavage .... quoique ce soit vrai aussi, parce que l'Eglise par définition est Une et elle est sainte, c'est l'église des saints et c'est là qu'elle est une.

    Judas, lui était un des douze apôtres, et, voulait tout vendre, le parfum de Marie Madeleine , puis Jésus pour trente deniers et c'est le principe de la vente d'un homme ( "voici l'homme") crucifié ensuite, en tant qu'esclave suivant le droit romain : le Christianisme..

    .l'esclavage part d'un même principe : mais c'était tellement enraciné dans la nature humaine, ce fait caractérisant toute l'antiquité, depuis Adam et Eve et tous les pays que les prisonniers de guerre, n'étaient pas tués mais réduit en esclavages, d'autres achetés à leur famille : partout c'était le droit du plus fort !!!

    Qu'il a fallu du temps...nous avons pu manquer Juvénal lequel écrivant ses satires, et faisant dire à une Dame romaine,
    "-un esclave, est ce un homme? Crucifie le !!"
    Juvénal aurait pu être chrétien.

    Le symbole du Christianisme est un homme un esclave mis en Croix et chaque chrétien doit le savoir de fait Jésus n'a pas aboli la Crucifixion ce la n'a été le fait qu'à la fin du Ve siècle, après Constantin, preuve que la société ne se changeait pas aussi vite que l'avénement du Christ et l'apostolat des apôtres et l'effusion de l'Esprit à la Pentecôte.

    *la Bulle du Pape Eugène IV sicut dudum :
    « Sous peine d’excommunication, tout maître d’esclave a quinze jours à compter de la réception de la bulle pour rendre leur liberté antérieure à toutes et chacune des personnes de l’un ou l’autre sexe qui étaient jusque là résidentes desdites îles Canaries [...] Ces personnes devaient être totalement et à jamais libres et devaient être relâchées sans exaction ni perception d’aucune somme d’argent. »
    *Le 3 décembre 1839, le pape Grégoire XVI dirige très clairement l’Église du XIXe siècle vers l’abolition de l’esclavage par la Bulle In Supremo Apostolatus Fastigio dont voici un extrait: « […] il arriva enfin que, depuis plusieurs siècles, il ne se trouvait plus d’esclaves dans la plupart des nations chrétiennes. Mais, nous le disons avec douleur, il y en eut depuis, parmi les fidèles même, qui, honteusement aveuglés par l’appât d’un gain sordide, ne craignirent point de réduire en servitude, dans des contrées lointaines, les Indiens, les nègres ou autres malheureux, ou bien de favoriser cet indigne attentat en établissant le commerce de ceux qui avaient été faits captifs par d’autres. » site=> https://philosophieduchristianisme.wordpress.com/2014/05/22/la-verite-sur-leglise-et-lesclavage/

    La condamnation de l'esclavage, le rachat des esclaves s'est réalisée à travers l'œuvre des saints, souvent silencieuse et cachée : saint Pierre Claver, quelques franciscains voyageurs, Anne-Marie Javoueh,, François-Paul-Marie-Jacob Libermann et les Pères spiritains, le Cardinal Lavigerie et les Pères Blancs, le Père de Foucauld. La société des Trinitaires oeuvrait pour le rachat des esclaves ("Redemption des captifs", Notre-Dame de la Merci, merdédaires ) et dans la vision de Jean de Matha, les deux hommes enchainés, noir et blanc, étaient mis à égalité dans les chaines.

    L'Eglise sera sainte parce qu'elle est l'église des saints...or Pierre Claver disait que les esclavagistes étaient damnés. ce n'était donc pas la sainte Eglise : même s'ils étaient catholiques, car celle-ci triomphante est composée des saints du Ciel.

    Si on dit Père pour le Pape c'est qu'il est le "représentant" du Christ mais aussi celui du Père céleste sur la terre. Il est infaillible, Mais il n'est pas Dieu, c'est un homme.

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    1. * Quant au Purgatoire, on n'est pas d'accord avec sa vision contemporaine, on peut toujours se référer aux premiers siècles où existait le "refrigerium" ou lieu de la "paix et du rafraîchissement après l'épreuve du martyre lieu toujours évoqué lorsque dit "requiescat in pace" (et, in refrigerium) ou requiem. Je n'ai pas lu le livre de Jacques le Goff sur la naissance du purgatoire donc je susi réduite aux supputations. Sans doute le temps des élus et des martyrs était révolu, lorsque le monde entier devint catholique et tous n'allaient pas au refrigerium du fait que "tous" les mourants ne mourraient plus en martyrs ou en témoins de leur foi.On a alors trouvé cette citation de st Paul laquelle affirme que ''tous seront sauvés mais comme à travers le feu'' ( traduit ensuite ; du purgatoire)

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  11. Zone Nono Dimanche3 février 2016 à 11:09


    Le Président Giscard d’Estaing, coqueluche des exquises marquises des beaux quartiers qu’il plonge dans le ravissement, a fêté dans l’intimité et la discrétion son 90ème anniversaire.
    Pour l’occasion la presse a publié une photo récente du grand homme, saisissante tant elle évoque la représentation du Golem dans l’expressionisme allemand du début du XXème siècle.
    Non content de rentrer allégrement dans le quatrième âge il continue à être un mentor pour la bonne droite française, si désorientée à l’approche de 2017 par l’absence d’un leader incontestable derrière lequel elle volerait vers la victoire ; en grande errance au point d’imaginer une absurde consultation populaire pour la désignation de son champion.
    C’est avec bonheur que nous avons appris qu’il était consulté de tous côtés. Sa connaissance des problèmes nationaux et européens le consacre naturellement comme guide de tous les prétendants.

    Concomitamment une étude d’un obscur député a fait apparaître le côté obscur de VGE – comme on dit familièrement.
    Ce dernier, avec ses deux collègues Chirac et Sarkozy, coûterait à la collectivité nationale près de 6 millions par an.
    Il est clair que cette allocation C.V.I : chômage-vieillesse-invalidité (On ne sait trop comment dire étant donné le caractère très particulier des personnes assujetties) est déjà insupportable mais, de par sa nature, elle ne peut que croître et embellir ; au moins tous les 5 ans, plus si incidents.

    Diverses solutions peuvent être envisagées. Nous laisserons aux concepteurs des plus cruelles le soin de les exposer eux-mêmes.
    La plus raisonnable, celle qui a l’assentiment des personnes de bon sens, serait de maintenir dans ses fonctions le président en exercice jusqu'à sa disparition naturelle.
    Le gain serait double. D’une part un espacement plus large d’élections particulièrement onéreuses. D’autre part le blocage de l’allocation C.V.I. qui ne pourrait évoluer qu’en décroissance.

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  12. Elle a dénoncé Abaaoud. On n’aimerait pas être dans sa burqa.

    Empêché par ses débordantes activités DSK n’a pas pu participer aux primaires 2012. Il sera présent en 2017.

    Impliqué dans l’affaire Air Coke un français vient d’être arrêté au Caire. Le géopoliticien transbordeur va organiser l’évasion.

    A 15 dents il est à 3 dents de son record absolu. Ceux qui avaient parié qu’il ne finirait pas son mandat commencent à flipper.

    Jeux de société. « Dans la famille Fabius je demande le fils ».

    La Suède, terre promise des migrants, s’apprête à en expulser 60.000.

    Sur une radio périphérique un humoriste a déclaré : « En France le dernier socialiste sera un curé breton ». Il a fait entendre que le clergé de cette belle province était le plus « avancé » du pays. On s’interroge ! Sont-ce les lointains descendants de ceux qui firent le coup de feu contre les armées de la république ? Pour compenser ?

    Un de nos confrères vient de publier une remarquable analyse sur le caractère unidimensionnel de l’actuel quinquennat : François Hollande, un maître de com’.
    Curieusement n’est pas évoquée l’affaire Jacqueline Sauvage, un indépassable chef d’œuvre de sidération. Tous les ingrédients étaient là, à mijoter au coin du feu, pour tenir en haleine un peuple déraciné, déboussolé, désorienté, sous tranquillisants. On mettait Hadad sur la table, on se donnait du frisson avec Ranucci, on se justifiait avec Buffet-Bontemps, on sortait les articles du code pénal, on oubliait Patrick Henry, prégnant serpent de mer, parce que, quand même, il avait été sauvé par l’immense Badinter, on ne connaissait plus Fiona, trop douloureux.
    Quand on avait épuisé les belles causes on passait aux femmes battues, au droit des femmes, au mariage rétrograde même quand il est pour tous, à la pédophilie intrafamiliale donnant de la chair aux incandescences desséchantes des thèmes freuliens, à la légitime défense, jamais légitime, trop légitime, à la possession des armes avec une rapide référence aux states, aux juges, aux jurés populaires, à la pression médiatique, aux supputations sur la tempête dans le crane élyséen, à l’inhumaine charge imposée au chef de l’état.
    En un mot : Monsieur le Grâcieur de la République dans l’exercice de ses fonctions.
    A notre avis il s’est planté. Avec cette affaire il pouvait tenir la nation sous pression pendant au moins 6 mois.
    Dernière heure. Bernadette Dimet va-t-elle relayer Jacqueline Sauvage ? On pourrait en reprendre pour plusieurs semaines sur la relativité des décisions de justice.

    Sans faire de statistiques hasardeuses constatons qu’il s’agissait dans ces deux cas de couples hétérosexuels.
    Hommes deuce pays, qui projetez de convoler avec des gonzesses, sachez que vous courrez le risque d’être tiré comme des nuisibles.
    Ne feignez pas d’ignorer qu’il existe d’autres solutions de vie maritale saine et équilibrée.
    Pourquoi ne pas rechercher votre semblable. Ne soyez pas contre les hommes, soyez tout contre. Pour une vie douce et tranquille collez-vous avec un mec. Et les enfants dites-vous ? Les machines s’en chargeront.

    Tariq Ramadan va demander la nationalité française. Pour 2022, il est déjà donné gagnant à 10 contre 1.

    Le journal « La Croix » change de couleur. Ceux qui le lisent nous diront s’il change de ligne.

    Le Pape, chez lui, partout, il est. Même en Chine.

    En linguistique les réformes se télescopent : mise à l’index de mots odieux, modification malhabile de certaines orthographes, voici maintenant le changement de statut de l’accent circonspect qui pourrait le devenir de plus en plus.
    Ainsi la nouvelle écriture du mot ognions n’est qu’une demi-mesure stupide. A vouloir simplifier il fallait oser la totale, aller jusqu’à onion. Faut-il voir dans ce faux pas la pression du lobby anglofobe, virulent dans certains milieux où l’on n’hésite pas à vous rançonner sans vergogne.


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  13. L’interdiction du mot race crée, malgré tout, une béance dans la langue que le peuple français doit nécessairement combler.
    Pour ce faire nous proposons aux 40 Gérontes gardiens du temple l’introduction du mot râce, dont l’accentuation accroîtra le caractère inconvenant, avec la définition suivante :
    Râce : substantif, de genre à déterminer, désignant un ensemble, société, groupe, assemblée, collectif, association, cercle, communauté ou tribu, d’êtres humains de sexe masculin ou féminin, partageant ou ayant en commun des habitudes de vie, d’habitat, de mœurs, de morale, de croyance, de pensée, des goûts intellectuels, artistiques, alimentaires, vestimentaires, mortuaires, toutes choses enracinées au cours des siècles, se transmettant sans heurt ni déperdition de génération en génération.

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  14. « Rendez à César ce qui est à César », a dit le Christ.

    Sûrement, vous ne pensez pas que César, l’Empereur, soit un genre de ministre « laïque », « tolérant », comme on dit, c’est-à-dire indifférent à la vérité et à l’erreur... Ne serait-il pas plutôt le représentant de Dieu sur terre ? Et ce qui lui appartient, de la part de son Seigneur même, ne serait-ce pas le pouvoir judiciaire et militaire, la balance et l’épée ? Or, je vous le demande, que peuvent donc bien signifier pour lui des paroles comme celles-ci :

    « Si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la ; mieux vaut pour toi entrer manchot dans la vie, que d`avoir les deux mains et d’aller dans la géhenne... »

    Il est vrai que, dans le Coran, on lit ceci :

    « Et combattez dans le sentier d’Allâh ceux qui vous combattent, et ne dépassez pas les limites dans l’agressivité ; certes Allâh n’aime pas ceux qui dépassent les bornes ! »

    Était-il vraiment nécessaire de glisser cette phrase sur la « bénédiction » (!) du Coran ? Ne devrions-nous pas faire preuve de respect face aux Textes Révélés ? Et dire que, d’un autre côté, vous encensez sans mesure un simple philosophe !

    Je ne sais pas si c’est le « désir » qui fait perdre ainsi aux hommes tout sens des proportions, mais en tout cas, ce me semble bien être toujours quelque forme de sentimentalité.

    Quant au symbole du soleil qui brille sur tous, c’est là quelque chose qu’on trouve très souvent, dans les textes hindous par exemple. Et que Dieu soit le seul Juge, que l’on ne sache jamais de quelqu’un s'il ne pourrait pas peut-être revenir vers Lui avant sa mort, et que par conséquent il est très grave de retirer la vie d’un homme avant la fin, pensez-vous vraiment que ce soient là des affirmations propres au Christianisme ? On pourrait facilement les trouver dans l’Islam…

    « Pour chaque communauté, nous avons établi un Rite qu’elle observe ; qu’ils n’entrent donc pas en conflit avec toi sur la question ! Convoque à ton Seigneur ; certes, tu es selon une guidance orthodoxe. »

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  15. La Mama cayennaise a rendu son oracle : la dénaturalisation ne sera pas.
    Elle a avoué avoir eu des frissons le fameux vendredi 13 en imaginant qu’un autre aurait pu être président ce jour-là ! Estimerait-elle que tous les autres politiciens français soient de sombres brutes ?

    Une violente tempête balaie le Nord de la France. Les déplacements en scooter sont déconseillés. Même pour de courtes distances.

    Les bobos friqués placent aujourd’hui leur pognon dans les grosses bagnoles des années 50. Les vieux français (les derniers survivants des anciens français) collectionnent les dicos d’avant-guerre. Ils sont avisés. Ils voient venir le jour où la confusion sera extrême dans l’écriture des textes.
    Décadents, on ne saurait trop vous recommander de mettre à l’abri tout ce que vous trouverez dans vos greniers qui ressemble à de vénérables lexiques.

    Le Général Piquemal, Légion Etrangère, pourrait se ramasser un certain nombre de pains. Motif : a participé à une manifestation contre le caractère invasif du migrant standard. C’est curieux cette propension des militaires à toujours vouloir défendre le territoire national.
    Plus de peur que de mal. Le Major du Corps d’Armée a pris la décision qu’il fallait. Il a prononcé une réforme définitive pour raisons médicales.

    Duflôt la verte, revendique « de ne pas avoir de muselière ». Tant qu’elle reste vêtue correctement.

    Gilbert Collard fait rire l’Assemblée en racontant ses histoires sur Daêche.

    Le procès Cahûsac renvoyé à plus tard. L’étonnement nous étreint.

    Le refus d’appartenir au gouvernement est actuellement « très tendance ».
    Quand le navire prend l’eau les rats ne sont pas à l’orchestre.

    Fabiûs s’en va. C’était le seul membre du gouvernement à ne pas être habillé comme l’as de pique.

    Le gouvernement remanié : Les Décombres.

    La France et l’Algérie sont pays voisins. A peine un filet d’eau les sépare ; un malingre Rubicon. Ce sont surtout des pays frères. De cette fratitude naquirent jadis des binationaux qui appartiennent aux 2 parents jusqu’à la fin des temps : les binationaux de France sont aussi les binationaux d’Algérie.
    En France nous en avons d’autres « lits », provenant d’anciennes liaisons qui nous furent toutes plus chères les unes que les autres. Nous avons aussi des trinationaux, voire plus. Mais cette diversité n’est guère gênante. Quelle que soit leur origine première tous ces multinationaux sont logés à la même enseigne et gérés convenablement. Leur comportement est tout de sagesse, ils appliquent à la lettre le « je suis oiseau voyez mes ailes ; je suis souris vivent les rats ».

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  16. C’est avec les mononationaux que nous rencontrons le plus de difficultés. Entre ceux qui veulent conserver leur nationalité inconditionnellement – que ce soit ou non à leur portée, ceux qui souhaiteraient en acquérir une autre tout en conservant – ou non – l’actuelle, et qui sont rejetés – ou non – partout où ils postulent, ceux qui sont souhaités par des états étrangers qui les reconnaissent et les revendiquent comme leurs nationaux avec ou sans leur propre accord, la situation n’est plus tenable.

    Le gouvernement cherche, depuis plusieurs mois, une solution agréable à tous. Mais les débats sont interminables, les analyses incompréhensibles pour la plupart des gens et le parti GDF majoritaire est divisé dans toutes ses composantes.
    Pourtant l’idée n’est pas absurde : créer une nouvelle catégorie de citoyens, les zéronationaux (*), ouverte à tous ceux insatisfaits de leur situation présente et désireux de construire un avenir radieux à égalité de droits avec les mono et les bi nationaux. Les tribunaux de la République statueraient et délivreraient aux intéressés un document intermondialiste mentionnant seulement le nom, les prénoms et la date de naissance, toute autre inscription – telle que la couleur des cheveux, le sexe, le lieu de naissance, la religion, etc… – étant par nature discriminante.
    Il convient de noter que ces zéronationaux se distingueraient fondamentalement des apatrides en ce sens que les premiers seraient partout chez eux alors que les seconds resteraient de nulle part.

    L’Algérie, quant à elle, a choisit une toute autre voie. Grand pays indépendant et souverain, soucieux de sa puissance future, il vient de prendre des mesures radicales à l’encontre de ses binationaux. Il ne leur est reconnu aucun droit sur le territoire national. En revanche ils ont l’impérieux devoir de s’installer en France, d’y faire souche et d’y développer des implantations susceptibles d’accueillir des membres de leur fratrie – au sens large – n’ayant pas encore acquis la binationalité.

    Là où l’Algérie surprotège ses mono au détriment de ses bi, la France fait exactement l’inverse. Les historiens du futur auront du mal à comprendre ces divergences. Considéreront-ils la situation historique opacifiée par les combattants des 2 bords ou le décalage générationnel entre les responsables politiques des anciens belligérants ? D’un côté la survie miraculeuse d’un dirigeant ayant participé aux combats, maintenu en vie par artifices. De l’autre quatre Généraux apocalyptiques et leurs partisans disparus depuis une éternité.


    (*) Nous devons l’invention du zéro à une civilisation particulièrement brillante mais on ignore les circonstances particulières de sa découverte.
    On raconte qu’un honorable bourgeois d’une florissante cité antique, possédant 3 femmes, eut le malheur de les perdre en un seul jour, l’une s’étant enfuie avec un chamelier de passage, une autre décédée des suites d’un coup de pied dans le ventre d’une violence inouïe qu’il lui asséna et la dernière en mettant au monde son quatorzième enfant.
    Ses amis se rassemblèrent et lui demandèrent « Combien de femmes possèdes-tu aujourd’hui ? ». Et lui, pris de court, conscient d’une perte de face toujours possible répondit « Aujourd’hui j’en ai zéro ». Le concept était né.

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