jeudi 9 août 2012

Liberté de parole

Hermeneias nous reproche, au webmestre et à moi, d'avoir perdu notre liberté de parole. C'est pourtant je crois la liberté de parole qui l'attire sur ce blog catho où - fait rarissime - il n'y a pas d'autre censure que celles que nous impose la loi. Chers amis, sur ce blog, vous pouvez tout dire, et je crois que vous ne vous en privez pas : j'en suis heureux ! Il y a un rapport étroit entre la foi, la liberté et l'amour, j'espère que vos échanges le montrent à l'internaute de passage.

Encore faut-il, nous dit saint Pierre, que cette liberté que nous exaltons et qui nous exalte ne soit pas "le voile de la malice". "Je veux qu'on soit sincère et qu'en homme d'honneur on ne lâche aucun mot qui ne parte du coeur". Le mot important dans ce célèbre distique de Molière est le mot coeur. Rien à voir avec un quelconque sentimentalisme ! Le coeur, explique Pascal, c'est l'intelligence immédiate. Que chacun s'exprime pour le bien et en préjugeant cette volonté du bien, tant chez les tenanciers du Blog, webmestre et curé confondus, que chez les blogueurs ou blogueuses habitués ou de rencontre.

Cela dit, je suis bien conscient que toute liberté implique un risque. La liberté sans risque (liberté qui n'en est pas une) est la liberté majusculaire, déclamatoire, qui va si bien avec la pensée unique ou avec sa variante plus courante chez nous, la pensée binaire. Quand la pensée est obligatoirement binaire, quand tout se décline en noir et blanc, il n'y a plus de liberté. Chacun a l'obligation d'être dans son camp (les noirs ou les blancs) pour le meilleur et aussi pour le pire.

Je suis heureux que les évêques français aient compris le risque d'une présidence socialiste avec deux chambres socialistes, les régions socialistes et les mairies socialistes et qu'ils fassent prier contre les extensions prévisibles de la culture de mort. Nous ne sommes pas tout seuls dans notre bulle tradilandaise. Il faut que l'Eglise s'engage, puisqu'elle est "un signe levé à la face des nations" comme dit à peu près le Concile reprenant Isaïe. L'Eglise fait signe, je suis d'Eglise et je relaie ce signe.

On tutoie Dieu ? Eh bien ! On le fait aussi dans tel vieux cantique estampillé ('Tandis que le monde proclame' au hasard, et beaucoup d'autres). C'est une occasion de méditer sur l'incroyable intimité qui existe entre nous et Dieu : "Il est plus intime que mon intime". Alors... Je le vouvoie ? Je le tutoie ? En tout cas je l'aime ou au moins je lui dis que je veux l'aimer.

Pour certains adeptes de la pensée binaire, il suffit que les évêques disent une chose pour que l'on doive penser le contraire. Je suis contre le réflexe de Pavlov (qui nous ramène à notre nature animal). Je suis contre le réflexe de Pavlov en théologie aussi...

On pourra analyser la prière du 15 août et trouver qu'elle est trop ceci ou pas assez cela. Elle est catholique et ce sont les évêques français qui nous demandent de la réciter, manifestant ainsi une inquiétude légitime. Cela doit nous suffire.

Certains ont tellement pris l'habitude de désobéir qu'ils ne veulent plus voir que seule l'obéissance nous permet d'être à notre place. L'obéissance est la vertu du bien commun. L'oublier c'est accepter de se contenter de son bien propre... Autant dire nier LE bien qui est par essence diffusif de lui-même c'est-à-dire commun.

Doit-on obéir à TOUT inconditionnellement ? Evidemment non. Il y a même un devoir de désobéir lorsque l'on nous engage à une attitude contraire à la foi ou à la volonté de Dieu. Mais la désobéissance systématique est aussi absurde que l'obéissance mécanique.

Peut-on exalter en même temps l'obéissance et la liberté ? Il me semble que si l'obéissance est la vertu du bien commun, la liberté en est la condition. Raison pour laquelle elle ne peut jamais lui être sacrifiée.

28 commentaires:

  1. Ainsi, vous avouez? dont acte! Nous savons au moins à quoi nous en tenir, nous autres qui avons fait le choix de la loyauté aux autorités légitimes de la Tradition.

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    1. La Tradition, repliée, arrogante, sourde, sûre de son bon droit, jugeant les autres, cherchant à piéger, à mettre en faute, à obtenir le prétendu aveu, traquant l'erreur, la provoquant sournoisement, inquisitoriale, capable de déformer, de citer hors contexte, pas toujours honnête, étriquée ... Pour arriver à une conclusion du genre "Vous voyez bien ? on vous l'avait bien dit, rallié, conciliaire, traître, collabo.."
      C'est cela la Tradition ?
      Je préfère (et là je n'ai pas le choix, je ne suis plus libre) la tradition apostolique, l'autorité légitime des évêques (même exaspérants j'en conviens) et du Saint Père.

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    2. Anonyme de 23h55, vous ne craignez pas le ridicule !

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    3. Anonyme, Guy robin et Hermeneias, comment ne pouvez-vous comprendre que lorsqu'il y a un Bien quelque part, fut-il tout petit comme la petite flamme, il faut veiller sur elle et non l'éteindre ?
      Dès que les évêques s'expriment, ils ne font, d'après vous, ni bien ni assez ; Comment voudriez-vous dans ces conditions qu'ils tiennent compte de vos raisonnements ?
      Alors continuez de critiquer, juger et condamner : vous ne serez pas entendus.
      Comment pouvez-vous dans la même foulée condamner vos amis d'hier ? vos prêtres ? Vous devriez comprendre qu'ils ont un discernement plus grand que vous qui ne voyez pas que dans ce monde tel qu'il est -confus et rempli de paroles- et dans l'obligation de remonter un courant si fort, une pente si raide, il ne servirait à rien des pousser des cris d'imprécateur et de s'agiter avec des airs offensés et sans cesse scandalisés, mais qu'il convient d'agir d'abord de façon à être entendus sans être rejetés pour être enfin compris.
      Et même si vous aviez raison dans la méthode -peut-être effectivement faudrait-il hurler que le monde va à sa perte- mais vous avez tort dans votre effroyable absence de charité et de bienveillance et d'indulgence, signe d'une absence de recul sur vous-mêmes et ceci vous amène à un regard déformé sur toute chose et vos conclusions tombent, abruptes et sans nuances.
      La seule autorité légitime, Anonyme, est celle de Rome et vos évêques sont les successeurs des apôtres.
      Même si l'on peut et doit leur parler et leur faire de justes remarques ou remontrances.
      Mais si besoin et nécessité l'imposent...
      et que l'on est inspiré par le Saint-Esprit : l'êtes-vous ?

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    4. Pour l'anonyme de 23:55.

      Ce qu'il y a de terrible avec les cons, c'est que rien ne les arrête.

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    5. Mr l'Anonyme de 10:22

      Vous entendez vous dans vos tirades de vertueux autosatisfait admettant sans l'admettre que l'on peut critiquer ou juger tel ou tel acte ou parole de pasteurs ou responsables d'Eglise....
      On peut à plus forte raison critiquer un ensemble d'actes et de paroles cohérents, des choix "politiques" quand ils sont érigés en quasi dogmes implicites et imposés.

      Mais la charité,dont vous parlez, c"est d'annoncer encore et toujours le salut en Jésus-Christ et de paitre le troupeau du Christ et ça n'est pas de l'eau de rose pour bisounours , ça n'est pas l'abreuver de nourritures fadasses ,de sociologie, de blablas bernardinesques aussi creux qu'interminables .
      La charité ça n'est pas de vider les séminaires avec,parfois, l'objectif inavoué de remplacer les prêtres par des diacres ou des responsables pastoraux ....modifiant subrepticement la nature apostolique, sacramentelle et hiérarchique de l'Eglise.
      Combien de "vocations" dans les familles de ce christianisme libéral petit-bourgeois décoratif et accomodant où l'on ne rêve que de réussite sociale ?

      Pour votre information je n'ai jamais été un disciple de Mgr Lefebvre et j'ai longtemps pensé comme vous . J'ai espéré que J.Paul 2 allait redresser les errements de l'après concile et il avait commencé de le faire .
      Mais cela a tourné court . Son pontificat a sans doute été trop long et Benoit XVI, qui a beaucoup de qualités et que certains "traditionnalistes" portent aux nues, n'est sans doute pas un homme de gouvernement mais un théologien ,donc intellectuel, et en plus augustinien c'est à dire un "spirituel" qui a tendance à ignorer voir à mépriser le "corps"....
      Et je trouve ce métablog ,avec ses animateurs notamment l'abbé G de Tanouarn , très stimulant et rare par la liberté de ton dans la cathosphère . On se croirait dans ce que j'imagine être le bon vieux temps des "questions disputées" médiévales qui étaient moins soporifiques que les conférences bernardinesques et où on s'engueulait cordialement et charitablement .

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    6. "autorités légitimes de la Tradition"

      C'est vous qui le dites....

      Qu'est ce qu'on s'amuserait si ça n'était pas tragiquement réel !
      Je remarque que l'on se balance souvent des "arguments d'autorités" à la figure des 2 côtés....Et c'est court

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  2. Merci Monsieur l'Abbé pour la clarté de vos propos (comme toujours !). Merci de nous aider à approfondir par votre blog, les richesses de la Tradition dans l'Eglise actuelle sous l'autorité du Pape... ce qui est loin d'être incompatible !

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  3. Cher père

    Je dis simplement qu'il est difficile dans l'Eglise "humaniste" "démocrate" "sociale" "pacifiste" etc de garder sa liberté de parole car dans ce cas la répression plus ou moins frontale ou insidieuse est impitoyable et pas du tout humaniste , ou tt simplement humaine et encore moins chrétienne, pour le coup .
    Le "liberal fascism" souriant(faux sourire de pub) est implacable dans la société et dans certaines parties non négligeables de l'Eglise .

    J'ai vu ou su, tout récemment, plusieurs mutations de prêtres ressemblant à des mises au placard ou des exils(et oui cela existe toujours sans le mot)de façon sèche et autoritaire sans explications...Il semble évident dans beaucoup de cas que la cause était une déviance par rapport au "méta-dogme" nouveau et non explicite...

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  4. Vincent

    Relisez votre message et vous ne vous y trouverez certainement pas arrogant , autosatisfait et sur de votre bon droit , (faussement)abrité que vous êtes derrière l'autorité "légitime" ....
    Vous n'argumentez pas et en plus vous amalgamez l'autorité liée à la fonction , les personnes toujours faillibles , la succession apostolique parfois, souvent , mise en péril par l'interférence et les compromissions avec un politique qui cherche à controler les nominations et la Tradition catholique continue au développement,en principe, "homogène" .
    Il devient difficile, mais non impossible, d'établir une continuité aujourd'hui dans l'enseignement de l'Eglise à cause de l'herméneutique de rupture, proprement révolutionnaire, qui a été imposée à la suite du Concile Vat 2 par des groupes de pression intérieurs et extérieurs à l'Eglise .

    Quelle continuité entre Grégoire le grand ,Sylvestre II, Urbain II(le pape de la première croisade),Pie V et les papes depuis Vatican 2(et même avant depuis la politique du "ralliement" à la république)?
    Il faut savoir qu'au cours des 19° et 20° siècles l'épiscopat, notamment en France , a été "purgé" sous la pression du politique pour obtenir un épiscopat plus docile et complaisant au pouvoir en place(après la révolution, sous Bonaparte, début 20° au moment de la séparation, après la crise de l'action française, et après la 2° guerre mondiale sous la pression de de Gaulle qui ne voulait voir qu'une seule tête.

    Les papes, les évêques , les prêtres et les baptisés sont loin d'être toujours des saints et les "grandeurs de hiérarchie" ne coincident pas forcemment avec les "grandeurs de sainteté" selon la distinction essentielle du Cardinal Journet .

    Ce n'est pas , non plus, avec vos imprécations et vos bons sentiments légitimistes que vous ferez avancer quoi que ce soit. L'Eglise fait eau de toute part et vous continuez de jouer de la musique en attendant que ça coule au lieu d'essayer de vous employer utilement .

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  5. Imprécations ? bons sentiments légitimistes ? Je pensais avoir sur ce blog exprimé plusieurs réactions un peu épidermiques, en employant souvent l'ironie. Il y a en effets certains comportements tradis qui m'agacent, toujours assénés de la même manière. Ce qui me rend perplexe également, c'est les intentions que vous me prêtez, qui vont bien au delà de mes opinions et de mes compétences. Disons simplement que j'ai voulu exprimer un sentiment filial par rapport à l'Eglise - vous ne sauriez je l'espère me le reprocher -, et je n'adhère pas vraiment à votre thèse de l'épiscopat domestiqué, gentil toutou du pouvoir et des lobbies actuels.
    Cela dit, j'ai bien peur d'être obligé d'arrêter d'écrire sur ce blog s'il faut à chaque fois que l'on m'en remontre.

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    1. "être obligé d'arrêter d'écrire sur ce blog s'il faut à chaque fois que l'on m'en remontre"

      --> Ou alors, faites comme moi: vous écrivez votre truc sérieusement, sans vous préoccuper plus que ça de plaire ou déplaire à X, Y ou Z.

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    2. Bon d'accord, merci cher webmestre pour les encouragements. Le pb c'est les malentendus qui viennent des interactions, on est toujours en train d'expliquer, de justifier.
      Sérieusement alors... et sans susceptibilité mal placée.

      Et il y a aussi la question de l'anonymat (puisque "l'anonymat défoule"), on trouve une réflexion intéressante sur padreblog, qu'en pensez vous ?
      http://www.padreblog.fr/lanonymat-sur-internet-est-il-catho-compatible

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    3. @Anonyme du 10.8 10h22
      Puisque vous aimez les prières en sucre d'orge épiscopo-conciliaires, je vous en ai dégoté une bien dégoulinante, la prière chantée récemment au dîner de clôture de la Conférence majeure des religieuses américaines à Saint-Louis (Miss.), intitulée "Jéhovah, the blessing": "De la source de tout, du fondement de l'être, recevez la force et la lumière, recevez la paix, recevez l'amour, de nos coeurs à vos coeurs, de nos âmes à vos âmes, recevez la force et la lumière, recevez l'amour; de nos coeurs à vos coeurs, de nos âmes à vos âmes, recevez la force et la lumière, recevez la paix, recevez la lumière" (Americatho de Daniel Hamiche depuis YouTube, transmis par Riposte catholique)...
      Vous n'avez pas connu les évêques, les vrais, d'avant le concile! Ceux d'aujourd'hui, on les reconnaît à leurs fruits: 76 diacres candidats au sacerdoce pour 2013, même pas un par diocèse.
      Même chez Hare-Krishna, il y a plus de ferveur!
      Vous oubliez le principal: ce n'est pas eux la mêche qui fume encore, c'est à eux de l'allumer, figurez-vous! Depuis cinquante ans qu'ils cherchent à tuer nos âmes, ils n'y sont pas encore arrivés, c'est pourquoi nous lançons des imprécations salutaires, nous hurlons au feu. Les âmes se perdent...
      Je vais vous dire comment prier vraiment: vous remontez la nef d'une église, déserte évidemment, vous tombez à genoux en larmes, le front contre terre et vous dites: "O mon Dieu, Souverain Maître et Créateur de toutes choses, j'ai osé vous crucifier par mes péchés, je vous dois tout, la vie, la grâce, cet instant de repentir. Dites-moi ce que je dois faire. Je Vous adore et j'aime mon prochain comme Vous l'aimez. Commandez, j'obéirai. Que vos décrets soient bénis, que les souffrances que vous m'avez envoyées soient bénies. Je ne suis rien, Vous êtes mon Tout. Aidez-moi à réparer le mal que j'ai fait. Plutôt la mort que le péché mortel". Et vous restez huit heures sans boire ni manger. On verra aprèes ça si vous aurez encore le goût de réciter vos pâlichonneries épiscopales.
      N'oubliez pas ce qu'a dit Notre-Seigneur: "Ce sont les violents qui emporteront le Ciel".

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    4. FAUX, le Seigneur a dit que ce seraient les DOUX.

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    5. Heureux les doux, car ils auront la terre en partage.

      Mt 5,5

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    6. @Anonyme du 13.8 10h11
      J'ai répondu parce que vous m'avez cité, ainsi qu'Hermeneias, qui a répondu pour son compte (et je souscris à tout ce qu'il a écrit, bien que nous ne soyons pas d'accord sur tout). Vous êtes l'exemple même du brave conciliaire naïf (toute révérence gardée)qui se croit sur le bon chemin en suivant son curé et son évêque. Je vais gentiment essayer de vous faire comprendre.
      La violence dont j'ai parlé ci-dessus est clairement le combat du salut, la violence contre nos passions, contre le vieil homme, nos mauvaises tendances, c'est la vie crucifiée du chrétien, dont les conciliaires ne parlent plus. Et c'est bien ce que Notre-Seigneur a dit (vérifiez, si vous avez encore un Evangile): "Le royaume des Cieux souffre violence, et ce sont les violents qui s'en emparent" (Mt 11,12 voir aussi Lc 16,16). Cela rejoint exactement la célèbre adjuration de sainte Jeanne d'Arc: "Les gens d'armes batailleront, et Dieu donnera la victoire!". Elle ne confondait pas douceur et mollesse, paresse, lâcheté. On nous a lavé le cerveau pendant cinquante ans pour nous faire oublier cela.
      Quant aux doux, voilà ce que dit Notre-Seigneur (Mt 5,4): "Bienheureux les doux car ils hériteront la terre". La terre, pas le ciel.
      Oui, Notre-Seigneur a dit: "Je suis doux et humble de coeur", et néanmoins il a balayé l'étal des changeurs avec des invectives, il a traité Hérode de "renard", et surtout il a dit (Lc 12,51; Mt 10, 34): "Croyez-vous que je suis venu apporter la paix sur la terre? Pas du tout, mais bien plutôt la dissension".
      En effet, quand il s'agit de la foi, c'est le glaive qu'il faut manier (Mt 10, 34), l'irénisme mène à la mort. Notre-Seigneur a attaqué les pharisiens de front, a vilipendé leur façon de conduire leurs ouailles pour en faire des "hommes de perdition", des "fils de la géhenne" et leur a lancé cinq malédictions fameuses. Il n'a pas cherché à s'exprimer avec douceur.
      Quand vous comparaîtrez devant votre Souverain Juge, vous ne pourrez pas vous défausser sur votre curé ou vos évêques, ou le pape, ça ne marchera pas, Notre-Seigneur vous demandera: "Qu'as-tu fait de ton âme?".

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    7. Excellent commentaire de Mt 5,5 d'après KJB 1611

      Mt 5:5 Blessed [are] the meek. The mild, the gentle, opposed to the proud and ambitious, the kind who succeed in such a kingdom as the Jews expected. Shall inherit the earth. The land; Canaan as the type of all blessings. It is the heavenly land especially that is inherited. The especial reference is to the Messiah's kingdom, of which "the land" of Canaan was a type.

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  6. FAUX, il dira "qu'as-tu fait pour ton frère". Relisez
    Matthieu 5.

    De nos jours Jésus dirait : "qu'as-tu fait pour ton frère sans-papier, car moi aussi j'ai été sans-papier au pays d'Egypte, lorsque, avec mes parents, j'ai été chassé de mon pays par un tyran sanguinaire".

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  7. Mt 5,5

    "beati qui lugent quoniam ipsi consolabuntur"

    signé "un brave conciliaire naïf "

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  8. Anonyme a dit

    "de nos jours Jésus dirait"......!!!!????

    Ces "conciliaires" , ou intégristes "du Concile" , allient une incroyable prétention et un fondamentalisme très pauvre.
    Selon l'exemple de théologiens et savants comme le père Spicq et autres de son espèce , au contraire , les Ecritures doivent être machées et différents passages qui pourraient sembler rapidement et superficiellement contradictoires doivent être frottés l'un contre l'autre comme des silex pour produire une étincelle .

    Le conciliarisme est un autre intégrisme .

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    1. "Jésus dirait" donc, nous dit Anonyme , "qu'as tu fait de ton frère sans papier parce que moi aussi...."

      Etes vous bien sur ,Me Mr Anonyme , qu'il dirait celà ?
      Faire parler le Christ ainsi me semble un peu aventureux et en faire un "sans papier" complètement anachronique . Transformer ensuite le Christ en militant pro sans-papers une aberration et une imposture.
      Disons, pour faire bref sur ce cas de compréhension ou d'utilisation des Evangiles, que Jésus Marie et Joseph étaient des "migrants"-réfugiés très particuliers qui sont , d'ailleurs, retournés assez rapidement dans leur pays d'origine et que le contexte démographique ,économique et politique actuel est difficilement transposable....

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    2. Anachronique, anachronique? Question à cent balles que j'adresse à qui la lira:

      Les paroles du Seigneur sont-elles achroniques?

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    3. Elles sont actuelles. Mais il faut les replacer dans le contexte de notre temps qui n'est plus celui de l'Antiquité. En un mot comme en cent : il faut actualiser la Parole de Dieu. Bref il faut savoir décrypter les signes des temps.

      signé : un admirateur de Vatican II, libéral, farouchement opposé à toutes espèce de fondamentalisme et qui sait garder un esprit critique.

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    4. "libéral"

      On sait bien que ce mot est piégé si l'on prend la peine et le risque d'un regard un peu distancié, pour mieux saisir l'ensemble du tableau, et revenir sur les détails saisir la cohérence et les discordances , sur l'époque médiatique et bavarde.
      On sait très bien, monsieur Anonyme , que le "libéral" pave aujourd'hui la voie aux pires tyrannies anesthésiantes.

      A nonyme de 15:05

      Pas de petite dialectique svp . C'est vous qui faites un anachronisme et pas les "paroles du Seigneur" qui seraient anachroniques . Vous tirez et tordez les textes dans le sens de votre idéologie et militantisme

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  9. @ Guy Robin,
    moi, pauvre benoîte, je vous le dis tout de go, vous avez grand tort !
    « heureux les doux,
    car ils possèderont la terre… »
    Il s’agit de la Terre nouvelle, la Jérusalem céleste. Comment le Christ pourrait-il se préoccuper de l’avenir de cette terre qui disparaîtra au profit de la nouvelle ?
    La seule violence que nous, pauvres pécheurs, avons le droit et le devoir d’utiliser est celle qui est dirigée contre nos ennemis intérieurs, nos péchés.
    EXSURGAT DEUS, ET DISSIPENTUR INIMICI EJUS...
    Nous n’avons d’ennemis que nous-mêmes. Vous le dites aussi ! Alors, restons-en là ! N’imitons pas les ennemis de l’Eglise ! Soyons doux, pauvres, assoiffés de justice, miséricordieux, artisans de paix, ayons un cœur pur !
    « Depuis les jours de Jean jusqu’à présent le Royaume des cieux souffre violence. Tous les prophètes en effet, ainsi que la Loi, ont mené leurs prophéties jusqu’à Jean…
    mais à qui vais-je comparé cette génération ?...
    …Nous avons entonné un chant funèbre,
    et, vous ne vous êtes pas frappé la poitrine. »Matthieu 11
    Si le Royaume des cieux souffre violence, c’est parce que le « peuple à la nuque raide » n’entend pas la Voix du Seigneur. N’allez pas chercher de justification à la violence humaine. Celle-là est bannie du Royaume.
    ...ET FUGIANT, QUI ODERUNTEUM A FACIE EJUS.

    Benoîte












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  10. Désolé Benoite mais vous simplifiez trop et donc appauvrissez
    les Evangiles, la Parole et la Vie du Christ qui sont Forts et Doux, "Suaviter et Fortiter".

    La citation complète , me semble t-il , est " le Royaume des cieux souffre violence et ce sont les violents qui s'en empare" !

    Maintenant débrouillez vous avec ça sans nous servir qqes ersatz doucereux à la sauce bisounoursesque et pieusarde .

    Au delà des paroles ,exactes si possible , et de leur interprétation , la vie du Christ elle même nous donne une réponse éclatante ! Douceur et Force émmanent de ses actes et de ses paroles . Rien de douceâtre ni de lache dans son attitude contrairement à un christianisme sucré jusqu'à la nausée pour jeunes gens de bonnes familles que l'on nous sert aujourd'hui à coté du Christ activiste social.

    Enfin , loin du doux réveur holywoodien , le Christ , le Verbe incarné , sait bien que les groupes et les sociétés doivent parfois user de la force, et en user si possible de façon juste , pour se protéger et protéger notamment les plus faibles . D'ailleurs dans l'histoire de l'Eglise à côté de saints religieux ou chrétiens sans armes il y a eu des saints armés de Saint Louis à Jeanne d'Arc et Saint Jean de Capistran....

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  11. Là dessus, Hermenias, on est bien d'accord! On a le droit de constater, au sein de l'Eglise ou de l'histoire, une violence juste, nécessaire, même si ça fait bondir certains. C'est pour soi-même que ça change. Il ne faut pas s'en servir, si possible.
    Benoîte

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