Tout à l'heure sur Radio Notre-Dame, j'écoutais les explications embarrassées de Jean-Marie Guenois, s'inquiétant de ce que le pape finisse par perdre le coeur de cible, les nouveaux cadres laïcs de l'Eglise qui ont entre 30 et 50 ans et sont issus d'un wojtylisme en cours de droitisation. Le pape prendrait le contre-pied de son peuple et l'Eglise risquerait de le payer cher. Je m'exprime au conditionnel ; c'était manifestement la pensée de Jean Marie Guénois, pas tout à fait ce qu'il a dit. Je simplifie (je caricature ?) pour que chacun comprenne de quoi il est question.
Je pense que du point de vue idéologique Jean-Marie Guenois a raison. Le pape se réfère au cardinal Martini son confrère jésuite dont il fait un éloge appuyé. Il veut substituer un régime synodale au régime curial. La curie ? dit-il. "C'est ce que l'on a coutume d'appeler l'intendance dans une armée" Et voilà les nobles cardinaux qui l'ont élu réduits qui au fourrier chargé de l'habillement, qui au mécanicien chargé de fournir le pape en 4L, qui au financier, qui au chasseur de têtes... Avec un avertissement à la clé : "L'esprit de cour est la lèpre de la papauté". Pas commode l'évêque de Rome ! Il va se retrouver (c'est sans doute déjà fait) avec contre lui tous les princes de Curie, qui jusqu'à lui se prenaient pour les dieux du stade.
Avant lui qui a parlé ainsi ? Adrien VI, le pape de Cajétan, ancien précepteur de Charles Quint. Durant le conclave, on avait proposé au pape François de s'appeler Adrien VII. Mais qui aurait compris ? Et puis... quel présage ! Avant Adrien, il y avait Léon X, pape Médicis. Après lui, il y a eu Clément VII, pape Médicis. Et lui, Adrien, le réformateur austère, étranger à Rome (il était Batave), il n'a pas fait de vieux os : 18 mois de règne, quelque chose comme cela. Vous pensez ce que je pense ?
Autre sujet : la théologie de la Libération. Elle a été dûment condamné par un certain cardinal Ratzinger... Le pape régnant semble moins regardant. Scalfari, le patron de La Repubblica, dans l'extraordinaire entretien qui fait le fond de cette chronique, lui pose la question frontalement. Il connaît son métier et commence à connaître son pape. A propos des théologiens de la Libération, il demande crûment : Estimez-vous que le pape ait eu raison de les combattre ? Réponse : "Il est certain qu'ils prolongeaient la théologie qu'ils professaient dans la sphère politique, mais nombre d'entre eux étaient des croyants qui avaient une haute idée de la notion d'humanité". On pourrait faire la même réponse à propos de tel ou tel Grand Maître en Maçonnerie... C'est une réponse... de jésuite.
Jésuite aussi la manière dont le pape à deux reprises répond à une question par une question et se rallie à la position que lui indique son interlocuteur. Est-ce à dire qu'il la joue suiveur ? Non. Il semble même à un moment prendre la direction des opération en passant côté interviewer et en demandant à cet agnostique autoproclamé de Scalfaro à quoi il croyait....
Moins jésuite sa réponse sur le hit parade des saints. Le saint le plus proche de son coeur ? Ce n'est pas saint Ignace, ni saint François Xavier ni quelque autre saint jésuite. Il cite saint François d'Assise, il ne pouvait pas faire moins. Il souligne au passage que d'autres papes pourraient bien s'appeler François après lui. Je crois que c'est ce qu'il cherche : créer une dynamique nouvelle alors que le concile Vatican II est à bout de souffle : une suite de papes François. Mais pour quelle dynamique ? Une dynamique théologique ? Non. Une dynamique philosophique ? Non. Il me semble que le deuxième saint de coeur cité peut fournir la réponse. François aime Augustin. Pourquoi ? Le pape cite les Confessions. Augustin est le plus existentiel des théologiens, celui qui a raconté sa vie, sa jeunesse (comme le fait, par tranches le pape François)... Celui qui vit de la grâce efficace et la défend. Un pape qui parle de la grâce, qui explique à son interlocuteur que c'est la grâce invisiblement qui pourrait bien le manipuler, lui qui n'y croit pas... C'est magnifique ! Depuis combien de temps nos pasteurs ont-ils oublié de nous parler de la grâce ? Le deuxième souffle de Vatican II ne serait donc pas un contre-essentialisme, une idéologie de rechange, un replâtrage idéologique. Ce sera juste un souffle existentiel, auquel chacun pourra participer dans la mesure où il partage le souci d'authenticité qui est celui de François. Voilà me semble-t-il pour tous les chrétiens (et les autres) la bonne nouvelle de cet Entretien. Finies les guerres picrocholines à coup de grandes idées ! Faites vos preuves. Apprenez à parler du Christ au monde...
Certains seront choqués de ce que le pape dise : chacun sa notion du bien. Philosophiquement pour le coup, François est antiplatonicien (contre l'Idée du Bien) dans la droite ligne en revanche d'Aristote et de Thomas aristotélicien. Qualis unusquisque est, talis finis videtur ei : Tel est chacun, telle sa fin lui apparaît. C'est sans doute un des premiers adages thomiste que j'ai appris naguère à l'Institut Saint Pie X. Ce qui est posé une fois de plus, c'est simplement le problème de l'analogie. Mais direz-vous, Dieu est bien la fin universelle ? Oui bien sûr, c'est le Principe et fondement des Exercices spirituels que le pape aime tant (et dont on apprend au cours de l'entretien que l'agnostique Scalfari les a fait pendant un mois et demi). Dieu est bien la fin universelle mais l'Infini dérègle tous les compteurs, chacun y aborde différemment et personne ne peut se targuer d'épuiser Dieu ou de l'objectiver : d'en avoir une vision une. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle l'Eglise avec ses dogmes, limite nos divagations, empêche nos esprits d'extravaguer et garde fidèlement pour nous le dépôt de l'Evangile.
Le pape n'a pas voulu faire de politique, il pense comme Maurras que la politique et la religion sont deux sphères distinctes. Le fait que Maurras ait été condamné justement pour cette raison et pour cette pensée par le prédécesseur de François, Pie XI, ajoute du piment à l'affaire... Nous sommes définitivement sortis de l'Eglise de Pie XI. N'empêche ! Le pape ne fut pas péroniste pour rien ! Ce n'est pas pour rien qu'il a déclaré aux revues jésuites il y a huit jours : "On ne peut pas avoir une vraie identité si on n'appartient pas à un peuple". Cette fois encore (comme naguère Jean-Paul II dans un certain Discours à l'ONU et dans son ouvrage Mémoire et identité), il ne fait pas de politique, il s'en défend tout au moins, mais il défend les peuples contre la tyrannie du Libéralisme internationale.
Voici comment : ils parlent tous deux de charité, d'amour de Dieu et du prochain... Cela n'engage à rien. Et puis Scalfari tente une botte à partir de l'amour du prochain : "Ici, la politique entre en jeu". Le pape ne se défausse pas : "Sans aucun doute. Personnellement, je pense que ce que l'on désigne par libéralisme sauvage ne fait que rendre plus forts les forts tandis qu'il affaiblit les faibles et aggrave l'exclusion. Il faut une grande liberté, une absence totale de discrimination, pas de démagogie et beaucoup d'amour. Il faut des règles de comportement et aussi au besoin, des interventions directes de l'Etat, pour corriger les disparités les plus intolérables". L'Etat nation redevient donc un acteur politique important dans la doctrine de l'Eglise ? Quel augure!
"J'eus à cette époque une enseignante pour laquelle j'éprouvai du respect et de l'amitié. C'était une fervente communiste. Souvent, elle me lisait ou me donnait à lire des textes du Parti communiste. C'est ainsi que je me familiarisai également avec cette conception très matérialiste. Je me souviens qu'elle me procura aussi le communiqué des communistes américains en faveur des époux Rosenberg, après leur condamnation à mort. La femme dont je viens de vous parler a été arrêtée, torturée et assassinée par la dictature qui était alors au pouvoir en Argentine." Je maintiens que cette époque (1960-1980) a été cruciale dans la formation mentale du futur pape François. Alors que d'autres suivaient avec passion le déroulement de Vatican II, lui , séminariste, s'inscrivait dans un centre de formation de cadres péronistes. A cette époque, le général Peron était exilé en Espagne, avec pour compagne une danseuse folklorique qui lui succéderait à la tête de l'état argentin. Le retour au pouvoir en France d'un autre général, exilé lui-aussi, lui donnera des idées. Les péronistes nostalgiques, de gauche, préparaient son retour à Buenos Aires. Peron n'eut pas beaucoup le temps de se dégager de ses encombrants amis montoneros. C'est sa veuve Isabelita qui commença le sale boulot, aidée par son mage occultiste Lopez Rega. Le séminariste Bergoglio, devenu prêtre, resta fidèle à ses amis péronistes d'antan. Son "moi j'fais pas d'politique" d'aujourd'hui sonne faux. Ses références à la théologie de la libération, à ceux qui la lui ont enseignée, au chômage, aux plus pauvres des plus pauvres, au cardinal Martini, son mépris du beau, de la belle liturgie, etc... tout cela colle au personnage.
RépondreSupprimerJe plussois. La pauvreté d'ostentation est mauvais signe. Nous allons redescendre des arcanes théologiques du pape allemand à la mise en culture des pauvres dont la multiplication est le pain de l'Eglise. La soupe populaire d'Assise deviendra-t-elle la règle primordiale dans tous les diocèses ?
SupprimerSS François me fait penser à certains égards au cardinal Marty de Paris.
Vous ne croyez pas si bien dire. Comme le cardinal Marty, François estime que "l'Eglise doit sortir d'elle-même". L'expression est rigoureusement la même.
SupprimerJean Madiran avait écrit des pages mémorables à ce sujet dans Réclamation au Saint-Père, et je trouve surprenant que l'on n'est pas davantage relevé, dès le début, le caractère effarant (Jean Madiran disait l'expression "apparemment absurde") du "programme" du pontificat de François.
Peregrinus
Vous écrivez, monsieur l'Abbé : "Et lui, Adrien, le réformateur austère, étranger à Rome (il était Batave), il n'a pas fait de vieux os : 18 mois de règne, quelque chose comme cela. Vous pensez ce que je pense ?"
RépondreSupprimerVous pensez tristement… Quand je lis ça sous votre signature, je me dis que vous excelleriez dans les romans et scénarios du type "Da Vinci code" !
Effectivement on pense à l'épisode JP 1 qui n'a pas fait de vieux os : 33 jours de règne. Curieusement il n'y a pas eu d'autopsie. Bizarre, vous avez dit bizarre comme disait Mgr Sopel, un autre évêque mais qui lui préférait le kilt à la soutane.
SupprimerMon cher Denis il y a certaines réalités bien terrestre qui ont eu cour au Vatican et encore récemment et cela même si l'église reste sainte, habitée par l'esprit. Il est des réalités tristes mais la lucidité aide à mener les réformes nécessaire. Quel chance d'avoir ce pape !
SupprimerJ’ai toujours été frappé par la propension des tradis à voir des empoisonneurs et égorgeurs partout. Mais il me semble que c’est dans leurs gènes. A force de vouloir conserver jusqu’à l’inconcevable, par peur de ce monde à sauver et donc à aimer comme le Christ l’a aimé, ils finissent par tomber dans la paranoïa… Intégrisme et paranoïa… qu'en pensez-vous ? Ça ferait un beau sujet de débat pour le Centre Saint-Paul !
SupprimerDenis restez à votre toute petite place qui est la notre éventuellement de sauvés , si nous le voulons , et éventuellement aussi de témoins de Celui qui seul sauve ceux qui veulent être sauvés.....Vous ne sauvez personne , vous ne sauvez pas le monde et l'Eglise du Christ ne vous a pas attendu ni attendu Vatican 2.
SupprimerEt c'est vous et vos semblables qui ne cessez de déblatérer sur l'Eglise qui était avant vous , bouffis de vanité , prétendant qu'enfin VOUS allez sauver le monde.
Moi je prétends que Cauchon et les prélats de cours et les tartuffes ont des descendants bien actuels et les saints aussi souvent mis au ban de l'Eglise de leur vivant .
Votre morgue m'édifie et me fait de plus en plus me distancier d'une église politique et mondaine ( que l'actuel pape est censé dénoncer en paroles pour mieux se rendre au monde ...? Je m'interroge )
Je fréquente ordinairement une paroisse "middle-class" et je n'ai observé aucune droitisation des fidèles (grosso modo et contrairement au bar de César il n'y a que trois tiers : un tiers pour l'UMP, un gros tiers pour le Centre et un petit tiers pour le PS, aucun FN ou assimilé). Un des vicaires un peu maladroit a bien essayé de faire de la publicité pour une des manifestations mais il est tombé complètement à froid, l'assistance n'ayant pas apprécié et l'ayant fait savoir. Mis à part cet incident il n'y a eu aucun débat sur le problème du mariage homo et les fidèles à la sortie de la messe se sont bien gardés d'aborder le sujet. Bien au contraire j'ai noté que beaucoup de gens hostiles au projet l'an passé ont compris que l'Eglise n'était pas le lieu idéal pour aborder un problème politique. En outre beaucoup de fidèles ont des enfants ou des neveux qui ne cachent plus leur homosexualité quand ce n'est pas le vieil oncle à héritage qui a fait son "coming "out" : il ne faut pas trop critiquer les homos et le mariage pour tous car il risquerait d'hexéréder la parentèle et d'instituer "Act' up" légataire universel. Hollande s'y est mal pris il n'avait qu'à faire une union civile sans employer le mot de mariage et le tour était joué. Tous ls homos n'étaient pas fana du mariage mais ils se sont tous retrouvés pour soutenir la loi Taubira car les adversaires étaient vraiment homophobes. Bien qu'étant hétéro pur jus je me réjouis de cette loi car désormais les homos n'auront plus à rougir ni à baisser la tête en silence . On nous épargnera les propos des repas du dimanche.
RépondreSupprimerJe vais vous fair eune confidence: étant un garçon très efféminé (ce qui n'a rien de contradictoire avec mon hétérosexualité) j'ai beaucoup souffert des propos, des gestes et des suttout des allusions de mon entourage durant ma jeunesse (au moins cela m'a épargné l'armée). Et dire que ces gens allaient à la messe alors qu'il ne cessaient de pécher par paroles. On ne dira jamais assez le mal que "la cage aux folles" a pu faire en tournant en dérision les "homme-femmes". On pouvait être homosexuel si l'on était un grand artiste mais pas si l'on était guichetier au crédit agricole de la ville de Pont-à-Mousson dont je salue les heureux habitants..
NB je suis l'heureux père de cinq enfants.
On peut lui faire dire en effet à peu près ce qu'on veut..
RépondreSupprimerCher abbé, chère blogosphère,
RépondreSupprimerJe me surprends à constater que les argentins qui ont connu de près notre Très Saint Père ne font pas autant d'effort acrobatique pour rectifier la pensée et les propos du Pape.
Sur le Salon Beige ils vont jusqu'à dire que ses propos si étonnants qu'ils ne peuvent être que ceux du journaliste tout en rajoutant que le Pape a bien relu et validé l'interview. De quoi a t’ont donc peur ?
Sa pensée est Jésuite, ce qui est synonyme aujourd'hui d'obscure. Elle est Jésuite d'aujourd'hui, ce qui veut dire aussi, d'une doctrine de la "tradition vivante" prétexte marqué pour se séparer de façon irréconciliable de la Tradition Catholique.
Or quelle est cette Tradition Catholique sinon la transmission par nos pères des paroles et sacrements du Christ, transmission éclairée de la lucidité des Saints et des Pères de l'Eglise.
Aujourd'hui nous trouvons nombre de Jésuites et de clercs auteur d'ouvrages de la "tradition vivante" qui professent leur athéisme, le droit à l'avortement et autres soumissions au monde pour faire peuple.
Cher abbé vous pourriez être Jésuite car on ne sait si c'est de l'agacement ou de l'admiration que vous témoignez. Vous appelez St Augustin de façon assez fréquente à la rescousse, cette fois ci pour nous traduire "la pensée du Pape" et son esprit révolutionnaire. Révolutionnaire le mot me suffit. D'autres parlent de "réformateur". C'est pareil. Son action ne durera pas longtemps suggérez vous à cause de méchants cardinaux réactionnaires ou tout simplement parce que parmi les 100 cardinaux il en reste qui se demandent jusqu'où l'autodestruction ira t'elle ?
RépondreSupprimerSi les cardinaux étaient réactionnaires ils n'auraient pas poussé BXVI vers la sortie en l'empêchant de conclure son accord avec la FSPX.
L'hérésie une fois installée a tout son temps. L'histoire montre que les vraies réformes, celles des Saints, sont celles qui reviennent à la Règle et à la séparation du monde, pas celles qui les transgressent pour épouser le monde. Ses mondanités.
Il est étonnant que les derniers pontificats soient si pressés de nous inventer des Saints modernes comme pour contredire cette antique tradition de réformes réussies: le procédé est urgent car faute de candidat on choisit les Papes qui ont lancé ou fait Vatican 2. La ou plusieurs siècles choisissaient les Saints comme par un long procédé de filtration, il suffit de quelques années aujourd'hui.
Nous allons boire la coupe jusqu'à la lie. C'est ma prophétie.
Une hérésie en place, ne s'arrête qu'à la fin de toute trace dl'Eglise. Le phénomène "d'autodestruction de l'Eglise" parole et constat de Paul VI lui même, ne s'arrête plus. De même que dans la France post révolutionnaire, un à un les derniers repères de notre foi sont déconstruits : jours fériés, dimanche, église de village.
Il y eut un vrai Pape qui n'eut que 30 jours pour restaurer l'Eglise. Si Jean-Paul Ier semble avoir été à ce point enfoui et probablement éliminé, ne le doit on pas justement à sa volonté de revenir à la discipline et la doctrine de l'Eglise ante V2?
Le Pape appelle St François pour fêter l'Aid al-Fitr des Musulmans au nom du même Dieu ... or que nous dit le vrai St François ?
Son attitude est toute à l’inverse de celle d’un saint François d’Assise lequel rencontra le sultan Al Malik Al Kamil, à qui il manifesta une charité exigeante.
Cette "vraie charité", témoigna d’une véritable compréhension pour cet homme, mais ne désira qu’une seule chose : que son âme aille à Jésus Christ et qu’il quitte l’Islam. Il ne l’a ni insulté, ni violenté. Mais il n’a pas non plus reculé. Sans détour, il lui dit :
« Si tu veux te convertir au Christ, et ton peuple avec toi, c'est très volontiers que, pour son amour, je resterai parmi vous. Si tu hésites à quitter pour la foi du Christ la loi de Mahomet, ordonne qu'on allume un immense brasier où j'entrerai avec tes prêtres, et tu sauras alors qu’elle est la plus certaine et la plus sainte des deux croyances, celle que tu dois tenir.»
Politique et religion sont deux sphères distinctes dit il ?
Alors pourquoi demander à l'homo Caholicus de s'engager ? Ne voit on pas au contraire une société se désagréger dans l'absence de Dieu? Viva el Christo Rey, ce cri des Christeros et des Vendéens ne semble plus sonner juste à notre Pontifex aujourd'hui.
Tout à vous
Ou avez vous vu que les Vendéens criaient "Viva el Christo Rey", c'était tout l'inverse. Ce qi'ils voulaient c'était garder la monarchie française avec un roi réel à sa tête et surtout qu'on leur f... la paix.
SupprimerDonc si je comprend bien François Ier , l'Eglise n'a pas à se mêler de politique théoriquement sauf pour précher un social-nationalisme , plus ou moins autoritaire , sorte de laicisation de feu les "états chrétiens" conséquence d'une laicisation du christianisme "catholique" .
RépondreSupprimerCe faisant "l'Eglise" se mêle gravement de politique quoiqu'elle en dise en devenant "politique" au lieu de se poser en instance irréductible au politique , refusant l'idolatrie et l'absolutisme politique
Notes: 1. J´ai lu ce texte. On va savoir ce que le pape va faire avec le temps. Dans une interview, on peut dire quelques choses qu ´on pense e ne dire pas d´autres.
RépondreSupprimer2.Vou écrivez : « Il va se retrouver avec contre lui tous les princes de curie... » en quel sens, le mot « prince » ? Si vous voulez dire « cardinal », ok. Mais « princes ? » Ils ne sont pas les enfants d´un roi....ce mot devrait être répudiée pour désigner un simple évêque. (J´ai une sorte d´antiphatie naturelle par évêques- tradi ou modernes).
3. La théologie de la Libération vit encore dans certains milieux d´Amérique du Sud, mais elle doit bientôt mourir, elle est déjà à l ´agonie.
4. Moi, j´apprécie S.Augustin : rien contre ; mais « apprendre a parler du Christ au monde » cela serait très utile, car aujourd´hui on parle des philosophes, théologiens, A,B,C,D, etc, mais qui va nous juger sera le Christ, n´oublions pas cela... donc, il faut apprendre à suivre le Christ : pas d´inimitiés(le Christ nous commande d´aimer nos ennemis- chose très difficile à l´homme actuel- )aimer notre prochain (difficile aussi, car le prochain peut être notre voisin non-catholique)...etc,etc. Donc, non seulement parler de l`Évangile(celui-ci va négligé, surtout chez les plus radicaux des tradis), mais le vivre aussi.
5. Tout le monde « fait de la politique », même vous, les prêtres... car chacun a ses intérêts, bien ou mal.
6. Vous écrivez : « ils parlent tous deux de charité, d´amour de Dieu et du prochain... cela n´engage à rien. « Moi, je pense que c´est précisement ce que le monde a besoin : mais, sans démagogie. Ce qui n´aide pas le monde, sont les haines, les discussions, l ´esprit de division que nous voyons dans l ´église : tradis, modernes, ralliés, sedevacantistes, pentecôtistes, et autres « istes » : une merde.
7. « Dans l´erreur dangereux sont ceux qui pensent qu´ils peuvent s´unir avec le Christ , tête de l ´église, sans rejoindre à son Vicaire sur la Terre. « (Pio XII, « Mystici Corporis »). S´il y a l ´erreur de la part de ce « Vicaire », il va être responsable de ses actions devant Dieu, car « a qui plus a été donné, plus sera exigé. »
Pauvre de ce pape, qui doit vivre et gouverner une église de plus en plus fou...