Une salle pleine ce soir au CSP pour écouter la critique d'Alain Wagner sur Alain Soral. Le Conseil de rédaction de Monde et Vie ayant été déplacé du mercredi au mardi, je n'ai pas pu assister à la conférence et me suis contenté de proposer un petit prélude sur le sionisme et l'antisionisme. En rentrant, ce soir, je trouve dans ma boîte "Trois remarques" de mon ami G. sur "mon avant propos" de ce soir. Elles sont stimulantes, comme toujours, elles méprisent toute correctness, ce qui n'est pas pour me déplaire, même si, sur ce point, je crains que nous restions en désaccord.
Quant à Alain Soral, objet de notre propos de ce soir, dont on appréciait la vis polemica (voir son Jusqu'où va-t-on descendre ?), je dirais qu'il considère l'antisionisme comme la clé universelle - le passe partout - qui explique tous les sujets, que ce soit le sort de la Planète ou l'horreur pédophile. Cette obsession entraîne évidemment une sorte de strabisme, qui finit par transformer l'horizon en un point. Un point c'est tout. Cette simplification peut faire passer les auditeurs de l'antisionisme à l'antisémitisme - c'est-à-dire à la détestation ponctuelle de la culture ou de la race juive.
L'antisionisme ? Je n'ai vu que deux sens à ce mot tout à l'heure. G. m'en propose un troisième. Il a raison.
Le premier c'est "l'opposition au projet sioniste d'établissement d'un projet national juif en Palestine" (merci Wikipedia).
Pour moi, ce premier antisionisme est absurde puisque les juifs ont créé "un foyer national" en Israël depuis 1947. Il y a 8 millions de citoyens israéliens aujourd'hui dont 6, 5 millions de juifs. On ne peut pas revenir sur ce fait. Il ne s'agit pas "d'idolâtrie du fait", il s'agit simplement de reconnaître qu'en politique, comme dit Aristote, "les faits sont principes" (et non les idées). G. me dit : "La Révolution est un fait, la colonisation a été un fait".
Je crois que ces deux exemples sont parfaitement bien choisis. Je passe sur la colonisation mais j'entends encore le président Bongo refuser la création d'un Lycée français à Libreville en disant : "Tous les lycées de Libreville sont des lycées français". Il ne maniait pas vraiment la langue de bois, le vieux ! Mais le fait est ! On ne peut pas, quand on exerce le pouvoir, s'écrier comme Jean-Jacques : "Ecartons tous les faits". La colonisation française a été un fait. Elle demeure dans ses conséquences culturelles, linguistiques d'abord. Même pour un membre du CRAN !
Pareillement, on ne fait pas de la politique française de la même façon avant et après la Révolution., même et surtout quand on est contre-révolutionnaire. Les démocrates chrétiens et autres MRPistes ont voulu croire que la République n'existait pas vraiment avec son passé passif, que la démocratie seule triomphait, que la Révolution était une parenthèse que l'on pouvait refermer. Leur pacifisme politique ne convainc personne ni à droite ni à gauche. Ils me font penser à ces chrétiens (qui furent très attirés par le pape Benoît) et qui voulait faire comme si le concile Vatican II n'avait pas eu lieu. Comme si on pouvait vivre dans l'Eglise sans avoir à prendre son parti de cet événement. Le pape François, arrivé au Souverain pontificat, a démenti tout cela en cinq sec. Je ne dis pas que François est mieux que Benoît, mais je dis simplement qu'il faudra bien s'atteler à Vatican II et que les propos du Pontife régnant sur la liberté de conscience (voir notre article Une critique cinglante) ont eu l'avantage de reprendre Vatican II dans tout ce qu'il a de plus contestable. Plus question de tout planquer sous les tapis du Vatican !
Eh bien ! Israël est un fait. Peut-on être contre ? Ni pour, ni contre... Il faut simplement trouver des solutions au conflit israélo-palestinien en tenant compte de ce fait.
Deuxième définition : l'antisionisme est l'opposition à certaines positions politiques d'Israël et à son extension, qui va jusqu'à l'opposition à l'existence même d'Israël. La deuxième définition (toujours prise de Wikipedia) tend à rejoindre la première, tant les passions que déclenche ce sujet sont vives.
La question de l'extension d'Israël est extrêmement sensible. Je ne crois pas que ce soit de l'antisionisme de dire, avec ce sioniste spirituel que fut Yeshayaou Leibowitz que le triomphe israélien lors de la Guerre des Six jours, qui entraîna une exaltation nationaliste juive, fut "une catastrophe pour l'Humanité et pour l'Etat d'Israël". D'ailleurs, lorsque en 1974, Israël accepte la résolution 242 des Nations Unies sur le retour aux limites de 1967, Israël n'est pas... antisioniste. On est très loin aujourd'hui de cette ligne et même l'évacuation de la Bande de Gaza en septembre 2005 peut être considérée comme un prélude à la Guerre de 2009. Il est clair que la volonté de paix est difficile à trouver ailleurs que dans quelques individus héroïques de part et d'autre. Pour les Israéliens, peut-on faire la paix avec des gens qui, durant les prêches du vendredi, ne cachent pas (je parle des islamistes de plus en plus nombreux) qu'il faut "anéantir Israël" (Je l'ai entendu une fois de la part d'un Taxidriver parisien barbu... Ca calme !)... Pour les Arabes, musulmans et chrétiens, peut-on supporter les humiliations quotidiennes des check-points et la paralysie qu'ils engendrent ? Et puis... "18 000 maisons palestiniennes détruites, 750 000 Palestiniens arrêtés à un moment ou à un autre depuis 1967, 11 000 détenus pour l'heure, 600 barrages en Cisjordanie, "lieux de vexation ou de brutalité gratuite". C'est Régis Debray qui donne ces chiffres et qui s'indigne (cf. A un ami israélien, avec la réponse d'Elie Barnavi, Flammarion 2010).
On peut se demander si un accord politique est possible, ce n'est pas de l'antisionisme de poser la question. Les Accords d'Oslo ne sont plus qu'un lointain souvenir. Et alors que Bibi Netanyahu est régulièrement réélu, on cherche qui peut bien porter non pas la paix mais l'apaisement. Est-il vrai par exemple qu'Israël aujourd'hui abrite des Jihadistes en repli stratégique dans le Golan ? Quand on en vient à la négociation elle-même, le statut de Jérusalem reste une pomme de discorde. Il me semble que la politique des papes, si profondément rationnelle, si volontairement dépassionnée dans ce domaine - politique qui n'est ni sioniste ni antisioniste - pourrait être comme le retour de la colombe, un brin d'olivier dans le bec, qui annonce la fin du Déluge.
Significatif en tout cas est l'opposition fin août 2013 entre Laurent Fabius, notre ministre des Affaires étrangères et Benjamin Netanyahu, l'un disant que le conflit israélo-palestinien est "le père de tous les conflits" (au cours d'une émission chez Bourdin sur RMC) et l'autre lui répondant quelques jours plus tard de visu à la Knesset que les conflits sont dans tout le Proche Orient et refusant de voir le conflit israélo-arabe comme un conflit matriciel. Qu'il existe un tel désaccord à ce niveau entre deux juifs, l'un ministre français, l'autre premier ministre en Israël montre bien dans quelle impasse sont les politiques.
C'est sans doute pourquoi la religiosité n'est pas absente de ce conflit, même lorsqu'il s'invite dans nos Banlieues ou dans les déclarations de nos hommes politiques. Dans nos Banlieues ? Les prêches incendiaires en arabe qui tendent à fanatiser une population qui ne veut pas apprendre à vivre à l'Occidental (ou qui ne veut pas s'intégrer) et qui cherche un Bouc émissaire... A supprimer. Dans les déclarations de nos hommes politiques ? L'image de Fabius sur la paternité universelle de ce conflit est vraiment trop forte : surinterprétée. Mais que penser d'un Manuel Valls disant qu'il est "éternellement attaché à Israël" ? Eternellement ? Il y a dans cet attachement quelque chose qui n'est pas purement politique. Pas purement tactique comme serait purement tactique l'assistance à un dîner du CRIF par exemple. Le sionisme et l'antisionisme sont-ils en train de devenir des religions jusqu'en Occident ? Si l'antisionisme se fait religion, ce sera la religion du Bouc émissaire, une religion génocidaire.
Si le sionisme se fait religion... Aujourd'hui c'est le nihilisme qui gagnerait. La France, toujours paroxystique en politique, est un bon test. Ce serait la religion de la Shoah que critique âprement Imre Kertesz. Comme dit Jean-Christophe Attias, "la mémoire du génocide érigée en religion est une religion sans Dieu et sans espérance. Admettons qu'une religion puisse se passer de Dieu... Mais de l'espérance ? Une religion ne saurait tourner seulement autour de la mort" (in Les Juifs ont-ils un avenir ? avec Esther Benbassa, éd Lattès 2001 p. 113). Esther Benbassa ajoutait alors : "Je dirais aussi que cette religion est entièrement fermée sur elle-même et s'auto-alimente, et que cette sacralisation clôt le débat. Il est à souhaiter qu'il ne s'agisse là que d'un moment critique susceptible de dépassement". Quel dépassement ? Evidemment pas le révisionnisme, mais bien l'universalisation. Esther Benbassa explique : "Je ne vois de salut que dans l'universalisation. Universaliser n'est pas oublier. C'est de l'excès de paroles que découle l'oubli, la normalisation". Ce discours évoque mot pour mot les thèses défendues merveilleusement par Imre Kertesz dans toute son oeuvre romanesque mais spécialement dans La Shoah comme culture. Elles sont non pacifistes mais pacifiantes. Question ; que signifie cette universalisation à l'heure du conflit israélo-palestinien ?
Il me semble vraiment que, comme pour tout paroxysme humain, le conflit israélo-arabe n'est pas purement politique. Il porte en lui non pas je ne sais quelle religion séculière de substitution, comme serait la religion de la Shoah, mais l'incandescence religieuse de cette région et sa spécificité historique... C'est le message de paix que portent les chrétiens (ces deux pour cents de Palestiniens chrétiens restant envers et contre tous) qui devra l'emporter pour que le calme s'établisse vraiment au Proche-Orient. Plus le temps passe, plus on se rend compte qu'en Syrie, au Liban, comme en Israël, les peuples ne veulent pas la guerre. Seuls un petit nombre d'irréductibles, politiques d'un côté qui la font rentrer dans leurs calculs, jihadistes de l'autre pour qui elle est une religion, continuent à l'appeler de leurs voeux. L'échec de la Communauté internationale à imposer la guerre en Syrie (comme elle l'avait fait en Libye quelques mois auparavant) est caractéristique d'une nouvelle donne, qui donne tort aux Faucons et autres théoriciens du Chaos. L'équilibre de la terreur est précaire pour tout le monde. Il faut convertir la classe dirigeante... côté salafiste (Arabie saoudite etc.) côté israélien (où le discours faucon est dominant) et côté occidental (De BHL à Sarko, y a du bouleau ne serait-ce qu'en France). Mission impossible ? Reste à trouver des porteurs de paix, comme le fut Isaac Rabin au mépris de sa vie, après avoir été un partisan de la guerre lors de la Première Intifada.
Merci mr l'Abbé pour ce texte plein de mesure.
RépondreSupprimerJe dois avouer que le thème de la conférence ainsi que son invité me laissaient attendre le pire (disons le, Alain Wagner fait quand même partie de la frange sioniste la plus extrémiste et la plus islamophobe qui soit).
Nous voilà donc rassuré au moins sur la position qui est la votre, empreinte de sagesse et guidée par une volonté de paix authentique, ne sacrifiant ni à un extrémisme ni à l'autre.
Ceci dit, aurons-nous le plaisir de profiter de cette fameuse "vis polemica" d'Alain Soral au CCCSP dans le cadre d'un droit de réponse?
Il me semble qu'après avoir largement donné la parole à l'accusation (Alain Wagner, Jean Robin etc...) cela serait la moindre des choses.
Le sionisme vise à l'édification d'un état juif mais pas n'importe où: le Birobidjan n'a pas eu beaucoup de succès (le Birobidjan? vous ne connaissez pas? c'est une région autonome, fondée du temps de l'URSS, qui était censée accueillir les Juifs soviétique en mal d'une terre nationale... et accessoirement: les fixer à plusieurs milliers de kilomètres de Moscou). Mais le sionisme, donc, entend édifier son état juif sur des territoires qu'il revendique comme historiques, et que nous nommerons ici Eretz Israël.
RépondreSupprimerC'est là que le bât blesse. Parce que tous les sionistes n'ont pas la même conception de ce que doivent être les limites géographiques de cet Etat. Mais tous sont d'accord pour estimer les frontières de 67 bien trop limitées par rapport à leur projet.... ce qui bousille un peu votre argumentation.
Vous nous dites en substance que le sionisme aurait rempli ses objectifs (donner une terre au 'peuple juif'), qu'il n'y aurait plus lieu de mettre en cause ce qui est acquis, qu'il convient maintenant de trouver un modus vivendi entre cet état et ses voisins. Mais le sionisme n'a que partiellement rempli ses objectifs, il poursuit ses efforts, et la colonisation de la Cisjordanie (pardon! de la 'Judée' et de la 'Samarie' s'inscrit dans ce cadre.
Autrement dit, le "fait" sioniste n'appartient pas à un passé auquel les Palestiniens devraient se résoudre, mais bien à un présent qu'ils subissent, et à un avenir qu'ils redoutent plus encore. En attendant, et ne serait-ce que pour continuer à bénéficier de son statut de 'Police Station' locale au service de l'empire américain, Israël a effectivement intérêt à ce que ce soit le bazar à quelques centaines de km à la ronde.
Cher MAG2T, je suis désolée de vous dire combien vous vous trompez et sur l’homme (Soral) et sur le sujet du sionisme qui aujourd’hui a pris un tout autre visage. Pour commencer par Soral, je dirais rapidement qu’il a fait une très belle et juste analyse de la notion de Nation dont la création est française et que l’on cherche à détruire parce qu’elle gène « la marche irrésistible de l’ordre mondial » comme écrit et dit si bien l’historien Pierre Hillard. J’avais déjà remarqué lors des dernières élections que la Politique n’était pas votre fort et à l’époque, je me disais que la fonction sacerdotale était incompatible avec les sciences politiques. Il faut dire que j’avais aussi été très choquée qu’un Evêque puisse (à la même époque environ) renoncer à célébrer les Rameaux (le dimanche) pour aller manifester sur le pavé parisien. Choisir le plan terrestre à la place de l’entrée du Christ dans sa Passion me semble être sacrilège. Rien ne vaut plus que la Liturgie. Rien, même pas « la » bonne cause ! Aujourd’hui en ce qui vous concerne au moins, je me demande si, tout simplement, vous ne manqueriez pas d’informations. Se faire une idée sur le mondialisme dans les domaines de l’économie, de la politique et de l’idéologie, demande du temps et de l’étude et je ne crois pas que cela soit votre « tasse de thé », d’où les erreurs d’interprétation. Pierre Hillard que je cite plus haut explique bien (avec documents à l’appui) ce qu’est le Noachisme et comment il s’apprête à démanteler les pays les uns après les autres ainsi que toutes les civilisations. Il parle aussi dans ce livre que je cite du « grand Israël » qui doit aller de l’Egypte (qui devrait donc disparaître) jusqu’à l’Irak. Démantèlement de l’Europe par la destruction des nations et démantèlement des pays arabes. Dans sa dernière conférence à Nancy (visible sur Youtube) il montre et cite un article de NY Times du 29 septembre dernier (cela ne fait donc pas un mois) où la carte des nouveaux états arabes est détaillée. Le premier document concernant le grand Israël a été traduit de l’Hébreu en 1982 par Israel Shahak et personne jusqu’à aujourd’hui n’a fourni les preuves que ce document n’était pas valide. Je crois vraiment qu’il y a des visionnaires. Il y en a toujours eu à toutes les époques. Soral et Pierre Hillard en font partie, tous les deux. Ils sont d’ailleurs « catholiques et Français » et amoureux de la nation française. Mais tous les deux (et je partage leur vision de la chose) ont la même conclusion. Le Noachisme gagnera des batailles mais pas la guerre. Pour finir sur ce sujet, je dirai que la seule chose dans notre monde en déclin qui redonne de l’espoir c’est le courage de ces hommes qui n’ont pas peur des représailles pour rechercher et proclamer à haute voix tout ce que l'on nous cache. La Vérité de l’Evangile d’une part et la vérité sur le monde d’autre part, voilà ce qui fait avancer. La marche de manœuvre est faible, mais elle commence par la conscience et une conscience qui n’est pas « éclairée » ce n’est pas grand chose !
RépondreSupprimerUne conférence de Pierre Hillard au centre St Paul ?
Pour la conférence de Pierre Hillard ou de Soral, m'est avis qu'il ne faut pas trop compter dessus. Le CCCSP est en pleine phase de "dédiabolisation" et semble avoir bien intégré le fait que taper continuellement sur les musulmans (exercice dans lequel il excelle il faut l'avouer) était la meilleure garantie contre toute accusation d'antisémitisme. A croire que nous autres catholiques serions frappé du sceau de l'infamie et devrions sans cesse demander pardon pour je ne sais quoi.
SupprimerIl ne serait donc pas pertinent dans ce cadre de rouvrir la vanne aux calomnies en tendant un micro à ce genre de mal pensants!
L'avantage avec le fait d'inviter des islamophobes monomaniaques comme Alain Wagner (personnage apparemment apprécié de certaines milices d'autodéfenses communautaires dont on connait la modération http://www.liguedefensejuive.com/video-alain-wagner-ridiculise-aymeric-caron-et-defend-veronique-genest/) , c'est qu'au moins on peut laisser libre cours à ses pulsions xénophobes sans prendre trop de risques! Dommage, que cela contribue à accoler au centre une étiquette d'officine néoconservatrice atlantiste et pro-sioniste que le présent texte de mr l'abbé vient heureusement modérer.
Je suis tout à fait du même avis que vous benoîte sur le fait que parfois, le centre et ses animateurs ne devraient pas s'aventurer sur le terrain du politique et rester dans le domaine du religieux, domaine dans lequel il nous rassasie chaque jour d'une profondeur spirituelle roborative qui illumine notre quotidien.
Est-ce que l'on pourrait se passer des élucubrations de la personne qui se cache sous le pseudo de Benoîte mais que tout le monde doit connaître.
RépondreSupprimerCher Anonyme de 10h06 "P.M".... comme on dit sur Radio Courtoisie, la radio où le Père Guillaume fait une passionnante émission, tous les trois mercredi à 10h45 "A.M.", je ne vois vraiment pas pourquoi Benoîte n'aurait pas le droit de s'exprîmer comme elle l'entend, et de la manière qui lui convient le mieux: chacun(e) son style.
SupprimerC'est tout l'intérêt, sur le Metablog, de pouvoir dialoguer en totale liberté, sauf bien sûr en ne se conformant pas aux lois en vigueur, et bien entendu à un minimum de politesse.
Dans les deux derniers cas, Benoîte a 20/20.
Maintenant, si vous n'êtes pas d'accord avec elle, argumentez mon cher, pourfendez les thèses toujours fort élaborées qu'elle soutient, ou bien ne vous en préoccupez pas plus que lorsque vous êtes au feu rouge, et que vous laissez passez les piétons (si vous êtes à bord de votre voiture) ou les voitures (si vous êtes grelottant de froid, au bord du trottoir, en attendant de traverser).
Pas plus compliqué que cela!
Cordialement,
La conférence d'Alain Wagner n'a pas tenu ses promesses : elle promettait d'analyser le rapport entre la "droite" et Soral, dont elle affirmait qu'il était "une fausse droite".
SupprimerOn aurait donc apprécié que les termes mêmes de la proposition fussent expliqués et mis en perspective : qu'est-ce que la "droite" aujourd'hui ? Et s'il existe une définition univoque de la "droite", en quoi Soral serait-il la fausse droite, lui qui se réclame de la "droite des valeurs et de la gauche du travail" ? C'est-à-dire, au fond, ni de l'un, ni de l'autre.
Le propos d'Alain Wagner était de se saisir de quelques mots de la charte d'Égalité & Réconciliation et d'en donner une analyse littérale, sans tenter jamais d'en saisir l'esprit: esprit de géométrie contre esprit de finesse ?
Le fait est qu'il existe une définition du sionisme qui pourrait être celle-ci : défendre les intérêts d'Israël en-dehors des frontières d'Israël, en y associant une communauté qui joue sur les différents sens du terme même Israël. Si ce dernier désigne un État, alors sa politique relève d'une souveraineté qui est la sienne, et doit être exercée dans les instances internationales (ONU, OCDE...) et selon des protocoles internationaux (liens diplomatiques, alliances stratégiques et commerciales, etc.).
Si Israël, en un sens extensif et spirituel, doit désigner au sens large toute la communauté juive, religieuse ou pas, à travers le monde, alors le sionisme est problématique : il revient à revendiquer pour tous ceux qui s'en réclament une double appartenance: nationale (être français) et apatride (le grand Israël). Cet état de fait est producteur d'ambiguité: où s'arrêtent les intérêts souverains d'Israël ? Où commencent les intérêts "communautaires" des sionistes ?
Dès lors, on appréhende mieux les enjeux politiques d'une telle politique sioniste: dans une situation mettant en jeu les intérêts d'Israël et ceux d'un autre État souverain, a fortiori celui dont un sioniste aurait la nationalité, existe-t-il une hiérarchie des intérêts chez ce dernier ? Cela revient en quelque sorte à poser la question de la double nationalité (ce que l'on ne se prive pas de faire s'agissant de ressortissants à la double nationalité algérienne et française ou marocaine et française), si ce n'est que cette double nationalité est, disons, inscrite non pas sur un registre d'état civil, mais dans la culture même de certains de nos concitoyens.
À l'heure de la mondialisation, la question mérite d'être posée.
Alain Wagner soutient qu'on ne peut être un vrai musulman et un patriote français, et que si l'on veut l'être, il faut renoncer à une partie de la loi islamique, c'est-à-dire ne plus être un musulman. C'est un raisonnement que l'on peut retourner: peut-on être, lorsque l'on est sioniste, citoyen d'un pays qui s'opposerait aux intérêts d'Israël ?
(Suite dans le prochain post)
(Suite du précédent post)
SupprimerTout chrétien souhaiterait sans doute que la France redevînt terre chrétienne par excellence. Mais, puisque l'argument de la réalité des faits a été employé, j'y aurais recours à mon tour : que faire des millions de musulmans que la cupidité libérale des classes dirigeantes a déracinés de chez eux pour les installer "chez nous", que la pensée libertaire maintient "chez nous" dans une état de ghettoïsation qu'elle doit sans doute trouver romantique et exotique, de telle sorte qu'ils ne sont plus nulle part, d'autant plus qu'ils ne trouvent en face d'eux aucune culture française vivante à laquelle se confronter ?
Car un français d'origine étrangère, surtout s'il porte dans sa peau sa différence, n'a qu'un choix aujourd'hui: écouter la musique débilitante déversée à grands flots par l'industrie du disque sur les radios, regarder les mêmes émissions télévisuelles imbéciles, manger la même mal bouffe que le français soumis à la dictature du marché libéral-libertaire.
Ce que propose Soral, ce n'est peut-être pas l'idéal dont nous pourrions rêver, mais c'est ce qu'il appelle "une main tendue", une échappatoire à la guerre civile dont l'Empire nous menace.
Et que ceux qui voudraient rejeter les immigrés à la mer sortent du rang, tout de suite, maintenant, physiquement et pas en paroles. Qui le fera ? Personne.
Alain Soral n'a jamais prétendu avoir raison sur tout, mais il a le courage de poser un diagnostique. Que ceux qui veulent en savoir plus n'en croient pas sur parole Alain Wagner, dont la mauvaise foi est proportionnelle à son ignorance de la pensée soralienne: qu'ils (re)lisent "Comprendre l'Empire", notamment les pages 215 et suivantes, où l'auteur fait l'indispensable distinguo entre "Islam de résistance" et "Islam de collaboration".
Moi, je vais prendre quelques phrases de votre texte pour exprimer ce que je pense. « Israel est un fait.Il faut simplement trouver des solutions au conflit israélo-palestinien en tenant compte de ce fait. » Qui va trouver ces solutions, c´est le problème. Qu ´ils ont besoin de la paix, c´est bien vrai, mais qui va résoudre ce problème...cela est une autre chose. Bien plus difficile et que seulement le temps nous va montrer s´il y aura une bonne solution pour eux. Soyons optmistes et espérons que cela arrive un jour.
RépondreSupprimerNous avons, (d´une forme moins grave, mais non moins inquétant) nos problèmes dans notre église, des chrétiens qui n´acceptent pas du tout le CVII. Il a été aussi un fact- et on ne peut pas penser comme s ´il n´a jamais existé. S ´il y a des erreurs, il faut les corriger. Mais le monde est en mouvement, il ne va pas tourner en arrière... Donc, il faut que les gens pensent à des solutions pacifiques aussi pour notre église. Ne penser pas comme les radicaux catholiques, les ralliés. Parce que cette mentalité ne va pas en avant. Tout radicalisme est morbide, et va finir un jour.
Cela vaut pour toutes les religions : l´extremisme n´a pas d´avenir. L ´homme seulement va rencontrer la paix avec l ´équilibre.
Dieu maudit les tièdes.
Supprimer@Thierry,
RépondreSupprimerMon cher Thierry, j’ai toujours aimé votre côté « chevalier servant » mais il ne faut pas réagir aux Trolls car il n’y a jamais d’argument de leur part ! Mes élucubrations sont parfois effectivement censurées. Lorsque je réagis à chaud, soit la colère me monte et alors je manque certainement de respect envers mes interlocuteurs ou alors cela me rend loufoque et j’écris des chansons…pas toujours de bon goût. En un mot, je n’échappe pas à la censure ! J’en profite aussi pour m’excuser sur une affaire qui date de l’année dernière. Je suis en fait désolée d’avoir critiqué Hugo Chavez comme je l’avais fait car je n’avais vu qu’un côté du problème sud américain, celui du politiquement correct, dont je suis revenue. Je m’excuse auprès de vous et rends hommage à la mémoire de quelqu’un que j’avais jugé et, en plus mal jugé !
Bonjour ma chère Benoîte, ravi de vous lîre mais en strictement rien, vous n'avez à vous excuser, certaînement pas pour avoir discuté du cas Chavez avec moi, fût-ce contradictoirement, l'an passé - je m'en souviens fort bien - et savez-vous Benoîte, quelle coîncidence avec le sujet de ce fil, puisque c'est précisément fort de tout ce que j'avais appris sur le site d'Alain Soral, Egalité & Réconciliation, pour ne pas le nommer, que je m'étais forgé mon idée de cet homme, et parcouru les vidéos extrêmement émouvantes, au cours desquelles on le voit invoquer la Sainte Vierge, avec une si profonde ferveur, que l'on ne peut le soupçonner de mensonge, ou de forfaîture, ou des mille autres perversions dont il fut accablé par le camp occîdental,
Supprimerfort injustement je crois. C'était un patriote, catholique qui-plus-est.
Chavez ne doit certes pas figurer au Panthéon personnel de Monsieur Alain Wagner, et j'en profite pour remercier vivement Valère Maxime, de ses deux brillants messages, un peu plus haut, car j'avais renoncé à assister à sa conférence. Si j'ai pu un instant le regretter (surtout pour ma curiosité à entendre de vive voix ses arguments anti-Soral), Valère Maxime m'en ôte tout remords, en nous servant une analyse fouillée de la dîte conférence: c'est bien ce que j'avais anticipé! Pas grand'chose à alîgner que le rabâchage atlantico-sioniste habituel, sur fond de la mauvaise foi coutumière de ces gens-là. Je n'ai pas encore lu "Comprendre l'Empîre" mais cela ne saurait tarder, c'est vraiment sympathique que l'on puisse en parler ici.
Savez-vous en oûtre, chère Benoîte, que Soral est très attaché à Bayonne, pour des raisons familiales, et il s'y rend régulièrement, je crois: une ville que vous appréciez beaucoup aussi, me semble-t-il!
A benoïte. Allez vous êtes pardonnée mais surtout n'intervenez plus sur ce blogue. Vos propos débiles sont sans intérêt aucun.
RépondreSupprimerEn grande partie d'accord avec le premier poste (surtout) très équilibré de Maxime valère et tout en saluant l'effort de M. l'abbé de produire lui aussi un point de vue équilibré sur le sujet, je commence par regretter, avec une bonne conscience un peu facile, je le concède et prie que l'offensé me le pardonne, la duplicité de cette parole avec l'acte d'inviter un antimusulman notoire et de partipris en la personne d'alain wagner, ou qui du moins souffre de cette réputation, à ce que je lis ici et là. Un partisan de ligues de défense communautaires ne peut pas être un vrai patriote français.
RépondreSupprimerJe vous ferai aussi observer, Monsieur l'abbé, que votre définition de "l'antisémitisme" comme "la détestation ponctuelle de la race juive" tranche passablement avec le reste de votre propos, non seulement parce que le mot "race" est devenu connoté ou malseyant, ce qui après tout peut se discuter puisqu'on en a fai usage, mais surtout parce que l'antisémitisme se caractérise précisément en ce qu'il n'a rien de "ponctuel", mais est comme intrinsèque à l'antisémite, de quelque nom qu'il se pare (et bien que le terme soit lui aussi abusif, puisque juifs et Arabes sont des sémites et que parler d'antisémitisme suppose qu'il existe un racisme à géométrie variable).
Comment caractériser l'"antisémitisme", qu'il soit chrétien ou musulman? Il me semble qu'il n'y a qu'un moyen de le faire: c'est un déni de paternité: pour le chrétien, un déni que son "salut vient des juifs" (ce qui est une formule de NSJC avant d'être de Léon bloy) et pour le musulman que sa connaissance d'abraham n'est pas tombée du ciel, que, quel que soit le souvenir que la transmission orale en ait gardé, le Coran dépend de l'ancien testament. Mais à la limite, le mal est moindre venant d'un musulman puisqu'il s'imagine réécrire l'AT que d'un chrétien qui prétend n'en avoir pas aboli un seul iota et ne faire que l'accomplir en pratiquant l'amour du prochain, mais en oubliant d'honorer ses "pères dans la foi". Or amour du prochain et honneur rendu à ses parents charnels ou spirituels se complètent et vont de paire. Il n'y a pas que l'articulation des trois amoures, de dieu, du prochain et de soi-même, il y a aussi cette complémentarité entre notre charité envers le samaritain, qui s'étend du prochain à l'étranger et qui nous empêche d'être antimusulman par exemple, et l'amour de notre père charnel ou spirituel qui, non seulement est à la base de notre sentiment patriotique, mais ne nous permet pas d'être "antisémite" au sens usuel de ce mot.
(à suivre)
"Le salut vient des juifs" !
SupprimerMais lesquels ?
Les colons ashkénazes ne descendent pas des juifs du Christ. Cf. Shlomo Sand
Mais même s'ils étaient de la même tribu, ce ne serait pas une raison pour faire Deir Yassin... Comme l'ignoble Menahem B.
Les canadiens français ont des noms et des binettes de petzouilles français... ça leur donne le droit de coloniser les terres de leurs ancêtres ? Si c'était pour virer les muz, j'applaudirais. Mais ils sont plus progressistes que Méluche et Bergoglio réunis !
Cher anonyme de 16H06, sur ce forum, on dit les "musulmans", les "Maghrébins", on dit les "beurs", on dit ce qu'on veut, avec ou sans majuscule, mais on ne dit pas les "muz". Avis valable pour tout le monde.
Supprimer(Suite)
RépondreSupprimerSi l'on accepte ce préalable, qui nous fait, en tant que patriote français et chrétien, un impératif de relative neutralité dans le conflit israélo-arabe, il reste à nous débattre avec ce triple mystère: pourquoi l'islam a-t-il pu exister après le christianisme et irriguer la foi de plus d'un milliard d'hommes? Comment se fait-il que le simple projet politique d'un petit peuple de retrouver sa "terre promise" d'après le Livre qui a irrigué les trois principales (ou plus bruyantes) religions de l'humanité, ait pris une ampleur mondiale? Comment se fait-il enfin que ce soit encore dans ce coint-là que ça se passe et d'où partent tous les conflits? Questions qui ramènent à faire une lecture religieuse de ce problème politique, lecture qui revient à se poser, au-delà de la politique du fait accompli, termes dans lesquels je me suis très longtemps moi aussi posé la question de l'Israël d'aujourd'hui, mais qui ne cadre pas avec le fait que le Jérusalem de tous les pèlerinages est et demeure un quartier arabe, à se demander comment on se situe vis-à-vis de la naissance de ce qu'il est convenu d'appeler "l'Etat d'Israël" (c'est sans doute le seul pays que l'on se croit obligé de faire systématiquement précéder de cet épithète). L'etat d'Israël, "divine surprise" ou imposture politique, comme le pensaient les antisionistes religieux, majoritaires dans la communauté des juifs religieux, jusqu'à inclusivement l'arrachement de cet etat à truman et aux Nations Unies? Et quelle que soit la réponse que l'on apporte individuellement à cette question, je ne crois pas que l'on puisse faire l'impasse sur le droit des Palestiniens à se défendre ni des musulmans à se vouloir panislamistes. Sinon que le panarabisme ou le panislamisme demeurent des leurres et des impasses, et pas seulement pour des raisons de déstabilisation externe, mais aussi du fait de l'égoïsme national des régions concernées. En sorte que, pragmatiquement, aujourd'hui, seul Israël demeure. Mais si ce statu quo n'est pas juste, il ne saurait être viable.
A s'en tenir aux faits - quelle bonne idée de temps en temps - il est patent que les pouvoirs israéliens ne sont pas à la recherche d'une coexistence entre divers résidents mais dans une logique de colonisation dure d'un espace conquis qu'ils n'ont pas spécialement borné, laissant courir leurs orthodoxes dans le délire historique d'Eretz Israel, mais s'en tenant au possible. En ce sens le Jourdain et le Golfe d'Aqaba sont des limes confortables, ayant l'avantage d'être déjà atteints et bénéficiant du "fait" accompli, une valeur sûre en diplomatie.
RépondreSupprimerLe Vatican n'est pas invité plus loin que la sauvegarde légitime d'un patrimoine foncier ancien et de libertés rituelles qui ne mangent pas de pain. Mais la "confraternité" des peuples, la justice, les "droits", tout est foutaises pour Tel Aviv qui ne reconnaît que les siens propres sans jamais s'en cacher.
S'en tenir au fait montre aussi que la tâche d'huile de la colonisation est superposée aux ressources hydriques enfouies sous la montagne palestinienne et sous le plateau du Golan. C'est devenu banal.
Quant à Gaza, le petit émirat est créé comme un piège à mouches pour attirer tous les freux de la région et les avoir à l'oeil des drones. On est dans le pragmatique trivial.
La seule interrogation qui agace les pouvoirs israéliens est de régler d'une façon ou d'une autre l'utilisation de ressources humaines proches, qui montrent une disponibilité immédiate et une vaillance prometteuse en termes de résultat d'exploitation - c'est le bon mot. Plusieurs leviers sont à l'oeuvre pour y atteindre sans que l'on puisse y voir un "agenda", les boutiquiers qui gouvernent le pays s'en tenant à la prédation du possible au moment, sans conceptualiser beaucoup.
Sionisme, antisionisme sont des mots-valises qui font le bonheur des conférenciers européens mais n'ont que peu d'intérêt sur zone. C'est de l'histoire, la fameuse luciole que l'on porte en cage dans son dos pour éclairer ses pas sur la piste Hochiminh :)
N'entrons pas non plus dans l'exégèse du défi iranien et du complexe de Massada dont Israêl menace le monde, c'est un sujet géopolitique qui ne se superpose pas au problème palestinien, contrairement aux analyses journalistiques qui abondent dans la presse d'alarme.
En résumé, l'Eglise n'est pas convoquée au débat et elle aura du mal à s'y insérer car aucune des parties ne l'appellera. Un peu comme la France au Liban aujourd'hui.
Chère Benoîte,
RépondreSupprimerJe ne vous lis pas. A cet aveu pénible je dois en présenter un second encore plus douloureux : je ne vous lis pas parce que je ne suis pas à la hauteur (culturellement, intellectuellement, peu importe).
C’est donc, peu suspect de partialité en votre faveur, que je déclare que vous êtes probablement la personne la plus intéressante de ce blogue.
Ceci étant il faut reconnaître que vous êtes flanquée de drôles de zigotos. D’un côté des gens, que l’on ne connait que par le jour et l’heure, qui vous assaillent au point de mettre en doute votre jindaire. De l’autre, côté défense, un charmant garçon qui n’hésite pas à réclamer une « marche blanche » pour le conducteur de bus carbonisé par de méchants malgaches.
Bien que la psychanalyse n’ait pas plus de valeur que le boniment d’un vendeur d’enclumes à la sauvette sur les foires et marchés de village, elle n’est pas tout à fait inutile pour interpréter certains commentaires comme des jets brûlants d’homosexuels vivant mal leur vice.
J’accorde bien volontiers que l’on ne peut guère empêcher les imbéciles de baver (Internet en fait ses choux gras) mais Metablog n’est pas une pissotière. Serions-nous au début du commencement d’une interrogation sur la crédibilité du webmestre ?
Soyez assurée que je serai à vos côtés en toutes circonstances.
A vous très cordialement.
Et bien chère Benoîte, vous voilà "flanquée" d'un nouveau chevalier-servant, qui se dit peu suspect de partialité mais qui l'est hautement, en revanche, d'être doté d'un immense sens de l'humour, et d'un sens aigu de la litote et des formules mystérieuses, si bien que voilà le Metablog imprégné d'un je-ne-sais-quoi du Da Vinci Code....J'ai nommé Miquai à qui je souhaîte la bienvenue à vos côtés, et pour défendre vos couleurs, comme il vient de le faire si bellement....
SupprimerP.S.au fait, cher Miquai, n'oubliez point que notre pauvre compatriote, Sébastien, a clamé à la face de ses bourreaux: "Madame, je suis innocent", et ce cri ne doit jamais être oublié, non pour la Haîne mais pour la Justîce....Fût-elle imparfaîte et souvent défaillante, on ne doit et l'on ne peut la respecter, que si Elle est reflet d'un Ordre supérieur, qui dépasse nos pauvres vies.
Vos propos sont vraiment d'une délicatesse et d'une courtoisie renversantes. Il doit y en avoir de la haine en vous.
SupprimerPar ailleurs je demande à ab2t ou webmestre de bien vouloir à l'avenir mettre immédiatement à la poubelle tous les messages comportant des mots vulgaires ou orduriers. Ce ne sera pas de la censure mais de la salubrité publique. Ce genre de propos infantiles décrébilise complètement votre blogue.
@Thierry, coïncidence, vous parlez du Da Vinci code et figurez-vous que j’ai habité, il ya fort longtemps, à l’adresse parisienne où commence ce roman et peut-être dans le même appartement…(mais je n’ai jamais lu le bouquin en question). Soral n’est pas seulement attaché à Bayonne, je crois bien qu’il habite le pays basque. On doit être voisins !
RépondreSupprimer@Miquai, oui on a déjà douté de mon « jindair » (même l’AG2T) et je ne souhaite pas que ce thème revienne à la surface. Désolée de paraître pédante, ce n’est pas mon but. J’essaierai de faire mieux la prochaine fois. En attendant je suis impatiente de lire les captivants messages de celui qui veut m’évincer! Si vous voulez défendre mes couleurs à la prochaine lice, les voici: "d’azur au chevron d’or accompagné en chef de deux étoiles et en pointe d’un lion couronné ; le tout du même." A moi, le hennin, à vous la lance!
Chère Benoîte, la place Saint-Sulpîce aura pour moi dorénavant, un charme supplémentaire, j'y passe quasi quotidiennement, à toute heure du jour et de la nuit....Quant à Bayonne, j'ai bien noté que vous y résidiez, vous l'avez mentionné dernièrement mais je ne voulais pas en faire état, sans votre aval. Soral qui y a longtemps pratiqué son sport favori - la boxe française - doit y venir souvent, sa femme et sa fille y résident, je me permets de le dîre, puisque c'est une information qu'il a rendue publique sur son sîte Egalité et Réconciliation. J'ai bien noté vos armoieries, qui vous conviennent si bien, Ma Dame,
SupprimerVotre servîteur,
Monsieur le Webmestre,
RépondreSupprimerVous me mettez dans l’embarras. Jusqu’à présent vous me crossiez dès que je me trouvais en dehors des clous. C’était un honneur pour moi.
Embarras et déception car j’avais déjà préparé toutes les réponses aux objections que vous m’alliez faire. Voici donc que je vais devoir rédiger les remontrances et les réfutations au sujet de la lettre adressée à Mme Benoîte, lettre- cela ne vous a pas échappé- qui, par prétérition, vous était aussi destinée.
Mais un doux rayon de soleil me rasséréna ; il me souvint que nous étions en période vacancière et que vous prîtes probablement connaissance des dernières nouvelles du Metablog pendant que vous étiez en train d’installer, au fond d’une guimbarde fin de siècle, cinq ou six têtes blondes, que vous eûtes avec une personne de sexe opposé au votre, et avec laquelle vous fûtes régulièrement marié à une époque où le mariage hétérosexuel était encore autorisé, pour aller séjourner quelques jours chez une vieille tante de Condom. D’où la raison de votre silence.
En premier lieu vous faites une remarque générale au sujet de mon manque de charité envers mes petits camarades et notamment envers une personne qui semble attirer mon ire. Je ne peux que vous donner raison sur le général, mais pour le cas particulier que vous évoquez, il est difficile de ne pas durcir l’avis à donner, compte tenu des informations dont on dispose, sur un comportement qui est mentalement déficient ou moralement abject et sur une formulation totalement gratuite que personne ne réclamait.
En second lieu, et c’est l’essentiel, vous prétendez être libéral et permissif pour tous les onanistes du clavier qui se déchaînent journellement, avançant que ce n’est pas une question de charité mais de thérapeutique, que l’équilibre qu’ils en retirent est sans commune mesure avec la gène qu’ils provoquent, par ailleurs peu urticante.
Je vous l’accorde. Mais au sujet de ces onanistes du clavier-comme vous dites- et de leurs prestations je me permettrai de faire trois remarques.
1. En offrant, à des gens médiocres ou nuls, la possibilité de graffiter vos colonnes de propos ineptes, grotesques, intellectuellement inconvenants, laisser se développer des débats aussi dérisoires qu’interminables, vous incitez les autres à fuir au loin. Les économistes distingués disent «la mauvaise monnaie chasse la bonne ».
Il est vrai que l’on est tellement habitué depuis longtemps à voir, par exemple, dans le gouvernement des nations des gens de la plus basse sorte, que l’on se fait progressivement à l’idée que le « n’importe quoi » n’est pas rien.
2. Les temps sont durs pour les cathos. Même pour les « camarades de combat » des gaucho-trotsko-anarcho-écolo-coco. Pour ceux qui ânonnent une langue déjà plus usitée chez Mathusalem et qui arborent d’étranges vêtements noirs qui descendent jusqu’aux tongues, c’est la cata.
Naturellement nous sommes formatés pour la réception des crachats mais il n’est pas interdit d’essayer de les éviter. Ne tentons pas l’ennemi. Il y a maintenant pour nous une nécessité absolue de se rédimer, de cesser de baliverner.
3. La civilisation est dans un piètre état. Chez nous, à chaque échéance électorale, elle se détériore un peu plus. Chaque fois le redressement devient plus malaisé. Pour 2014 aidons nos concitoyens à percevoir de toutes leurs oreilles les coups de pioche de ceux qui, sous leurs pieds, creusent la fosse commune universelle. Ouvrons les vrais débats, formulons les véritables questions, dévoilons les enjeux cachés. Qui le fera sinon nous ?
Mr le Webmestre, laissez aller les petits enfants vers les blogues illustrés.
Respectueusement.
Et dire qu'ils se croient intelligents av ec leurs calembours méprisables ! .
SupprimerAux empoulés satisfaits , valerus maximus , gentes dames et preux chevaliers d'opérettes qui en pincent pour le névrosé "natio-catho-marxiste" dénommé Soral
RépondreSupprimerIl est amusant de voir des perroquets infatués , ils se reconnaitront , rabacher des mots fourre-tout comme l'Empire qui donnent l'illusion d'une pensée sous-jacente.
Monsieur le Valère Maximus ceux qui veulent rejeter les "immigrés" , encore faut-il préciser lesquels , à la mer ne sortiront pas du rang car ils n'existent pas en tout cas pas de façon aussi caricaturale et ridicule que vous dites .
Par contre les contraindre à rentrer chez eux , et au besoin par la force , par des mesures politiques , économiques et culturelles( lutte contre l'implantation de l'islam dans la société) il n'y a pas de problème . Je sors du rang et pas tout seul quand vous êtes dans vos salons à discutailler ou à Marrakech au hammam.
Soral est un être perturbé . Sans doute a t-il des excuses mais qu'il se soigne avec des symptomes de type névrose obsessionnel . Des mots fourre-tout comme l'Empire empêche l'analyse de NOS propres responsabilités dans le chaos actuel et empêche de chercher par nous mêmes des solutions. Cela empêche aussi de voir les forces à l'oeuvre au sein du dit "Empire".
Bref pour qui a fait un peu de philosophie on se retrouve dans un dualisme manichéen affligeant que l'on retrouve dans le marxisme et....dans la nébuleuse islamique. Rien de nouveau sous le soleil de Soral
Si vous me le permettez, cher peripathos, votre contre-argumentaire (fort décousu, au demeurant) ne pèse pas bien lourd, au regard du "phénomène" Soral, et de tout ce qui se passe autour de son action politique, fût-elle "décalée" dans le....Meta-politique, si je puis dire sur le Metablog!
SupprimerQue dire de votre accusation "d'être perturbé"? Je ne vois pas ce qui vous permet de prétendre une chose pareille, juste pour disqualifier quelqu'un qui ne vous plaît pas: excusez-moi, c'est bas! et c'est pour moi un signe de plus de l'état lamentable de nos moeurs publiques, devenues bien peu respectables, entre les petits syndicalistes mafieux et les politiciens ultra-corrompus. Nous sommes devenus un pays de petits trafiquants, dans lequel l'invective a remplacé toute possibilité de consensus social, sans parler d'une Morale à vau-l'eau!
Névrose obsessionnelle, Soral ? Voyez-vous cher Peripathos, une injure ou bien la médicalisation d’un comportement ne remplacera jamais une argumentation. Au contraire, cela prouve une faiblesse qui peut être de 2 natures, soit une méconnaissance du sujet, soit une projection de soi-même, l’autre faisant effet de miroir. D’autre part je ne vois pas non plus de manichéisme à l’horizon. Vous employez un mot valise. Le manichéisme est employé à tort et à travers. On ne peut tout de même pas nier les forces sataniques qui chercheront à s’opposer aux chrétiens jusqu’à la fin des temps et il est normal qu’avec la mondialisation ces forces se mondialisent… Qui a nommé les pays catholiques devant être détruits des « Pigs » ? Qui ? Cherchez et vous trouverez. En attendant la Grèce ayant servi de laboratoire, le Portugal, l’Espagne, l’Italie et surtout la France sont dans le collimateur. C’est à vous de vous réveiller Pathos, nous sommes à la fin des temps, tout le prouve et la mondialisation en est une des manifestations les plus réelles et les plus violentes. La suite des évènements donnera raison à ceux qui savent lire l’histoire et non à ceux font l’autruche. Pierre Hillard que j’ai déjà beaucoup cité dit bien qu’une infime minorité des gens a pris conscience de ce qui se trame et au reste de la population, il dit : « Mangez des chips » ! Bien dit !
RépondreSupprimerJe dirai aussi à l’anonyme sans humour que nous ne nous trouvons pas « intelligents avec nos calembours méprisables » car justement, nous ne nous prenons pas au sérieux. Se prendre au sérieux quand on est qu’un pauvre pécheur, se serait de la vanité pure ou de l’orgueil et il serait peut-être temps d’en finir avec ce péché ! Qu’en pensez-vous ? Surtout qu’il y a une situation véritablement comique à évoquer des racines françaises dans cette France où il est mieux vu d’être café, café au lait ou café noir ou même petit beurre que français tout court. Moi, je trouve cela très drôle bien que je ne sache pas analyser la couleur de mon rire, noir ou jaune peut-être…
Effectivement vos variations sur le café et le petit beurre sont méprisables. C'est du même tonneau que le pain au chocolat de Copé ou les propos de dame Le Pen sur les otages libérés. Du racisme qui n'ose dire son nom.
SupprimerLe manichéisme 1/ n'est pas chrétien 2/ relève d'un stupide et dangereux simplisme 3/ chez quelqu'un d'instruit comme Soral , qui a donc moins d'excuses , cela relève d'une névrose obsessionnelle dont il ne m'appartient pas de connaitre les tenants et les aboutissants
SupprimerUn peu de sérénité Benoite , ça aide ! D'ailleurs Soral est plutôt un énervé . Il suffit d'entendre son débit oratoire comme si le débit valait argument !
Si vous sortiez , ne serait ce qu'à la campagne , pour prendre un peu de recul , vous verriez que "l' Empire" est divisé et vacille sur ses "bases" qui sont peu profondes et qu'il est donc largement fantasmé par les Soral et cie
Maintenant Alain Soral est un "énervé" et/ou un "névrosé obsessionnel"....la diffamation accompagne la médiocrité intellectuelle....
Supprimeraux inconditionnels d'alain soral, je voudrais signaler cette lettre ouverte, découverte à l'instant d'Olivier Mukuna:
RépondreSupprimerhttp://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/lettre-ouverte-a-alain-soral-96194
où l'auteur fait pièces entre autres choses:
1. de l'instrumentation des immigrés par Alain soral au service d'une cause qui n'est pas la leur;
2. de l'antiracialisme que tient à conserver l'antisionisme palestinien, concerné au premier chef par le sujet (c'est par exemple le Hamas refusant d'apporter son soutien à la liste antisioniste du tandem Dieudonné/alain soral), à l'opposé duquel celui-ci osera dire que "le sionisme (de l'occupation palestinienne), c'est le judaïsme en acte", anticipant, comme le note Mukuna, sur le jour où des intellectuels juifs comme Alain finkielkraut, dont le fond de commerce est l'anticommunautarisme (musulman) sous prétexte de "non concurrence victimaire", oseront écrire que "le terrorisme, c'est l'islam en acte".
Le seul combat antisioniste qui vaille, explique MUkuna, tirant la leçon de la digne réaction du Hamas contre les menées de soral (comme de son propre anticolonialisme à lui, Mukuna), c'est celui qui n'est pas antijuif, mais anticolonialiste, et qui par conséquent peut rassembler juifs et non juifs dans un même combat antisioniste, et non pas exciter des français les uns contre les autres, comme le font respectivement finkielkraut et soral en tapant chacun de son côté.
3. Où l'on apprend encore le désaveu que feu le sociologue Michel flouscard a fait de l'usage qu'alain soral se permet de faire de sa personne à peu près dans chacune de ses vidéos, pour embrigader ce marxiste authentique dans un crypto-lepénisme qui était "aux antipodes" de ses idées; ou encore que la fluctuation des relations soralo-marinistes s'explique surtout par des jeux d'appareil.
Le plus immoral dans l'action politique d'alain soral, quels que soient "la vis polemica" et le talent du bonhomme, me paraît être l'utilisation que ce "grand bourgeois" déclassé, aristocrate par sa mère, selon ses propres dires, entend faire cyniquement du sous-prolétariat musulman dont il a l'oreille et qu'il séduit par les moyens de "la société du spectacle" à laquelle il s'oppose censément, utilisation qui n'a rien à envier à l'accusation qu'il lance contre les "élites juives" de se foutre comme d'une guigne des "petits juifs" qu'ils envoient faire leur basse besogne soldatesque (et mourir pour eux) en Israël, sans compter ceux qui ne sont pas leur correligionnaires et dont la vie n'aurait à leurs yeux aucune valeur, à en croire soral, accusation beaucoup trop grave pour qu'on la lance à la légère, surtout si on emploie des méthodes analogues, outre que soral ose se réclamer de rené girard alors que la tactique de son mouvement "égalité&réconciliation" vise précisément .à faire ce que rené girard dénonce: coaliser les français de terroir et les français de nouvelle souche contre le tiers juif qualifié de sioniste et dont viendrait tout le mal de "notre enfer commun", avec un mépris pour le musulman qui veut rallier, qui pousse cet intellectuel occidental à avouer avec aplomb et sans honte à un étudiant algérien qui l'interviewe qu'il ne connaît aucun écrivain algérien (sous-entendu digne du nom d'écrivain). Dans le même entretien, Soral montre d'ailleurs qu'il ignore tout aussi crassement l'Université française puisqu'il prétend à son interviewer qu'il y a au moins trente ans que roland barthes ou Julia Kristeva ne sont plus enseignés dans aucune Université en france, alors que les études littéraires françaises ne sont jamais sorties du structuralisme de barthes ou de genette auxquels elles continuent de croire du génie.
Le nouveau livre d’Alain Soral, Dialogues désaccordés. Combat de Blancs dans un tunnel , coécrit avec l’éditeur, essayiste et animateur de télévision Éric Naulleau, fait une entrée fracassante dans le top 10 des ventes de livres politiques d’Amazon en s’octroyant la deuxième place avant même sa sortie officielle (prévue pour le 7 novembre).
RépondreSupprimerEngouement des Français pour l’analyse politique sérieuse ou simple effet de la notoriété télévisuelle d’Éric Naulleau ? Cette dernière hypothèse, que ne manqueront pas de convoquer les adversaires de ce livre, se heurte à une réalité embarrassante : Comprendre l’empire. Demain la gouvernance globale ou la révolte des Nations ? , le livre clef d’Alain Soral, apparaît régulièrement dans les 100 meilleures ventes d’Amazon (toutes catégories confondues...) depuis sa sortie le 10 février 2011, et ce malgré un boycott médiatique total. Cette semaine, il refait une belle entrée dans le top 10 de la catégorie politique !
Alain Soral, auteur politique préféré des Français ?
Source: amazon.fr