Dans le texte où elle m'interpelle, qu'elle a publié sur le site Boulevard Voltaire, Christine Tasin m'accuse de faire de l'amour un monopole pour les croyants. L'accusation est intéressante, révélatrice. Je voudrais y répondre en mettant les points sur les i.
Chère Christine, vous écrivez, ayant lu mon entretien sur Boulevard Voltaire : "Quel mépris pour les athées qui confondraient « intelligence et calcul » et qui ne verraient dans la vie « qu’un matériau qui se gère » en oubliant l’amour. Je n'ai jamais eu le moindre mépris pour les athées. Vous me citez, mais pas complètement.
Voici ce que je disais : "Les rationalistes athées, eux, confondent l’intelligence et le calcul.
Pour eux, la vie n’est qu’un matériau qui se gère. Ils oublient un
paramètre : l’amour. Nous le paierons cher !". Je n'envisageais pas de mettre en cause tous les athées en tant qu'athées, mais uniquement les rationalistes athées.
- Peut-on être athée sans être rationaliste ? demanderez-vous peut-être. - A l'évidence, oui, répondrais-je. Nietzsche est un athée mystique, qui démarque le Pari de Pascal en faveur de son propre pari à lui, le pari du rien, de l'éternel retour du même et de "l'éternel sablier de l'existence" sur l'horizon infini du vide (cf. Le Gai savoir n°124). Beaucoup d'athées ne sont athées que parce que, mystiques, ils refusent des idoles qui usurpent le nom de Dieu. D'autres sont athées (tel Feuerbach) parce qu'ils estiment que tout ce que l'homme donne à Dieu comme attribut, il se l'ôte à lui-même dans une aliénation masochiste. Pour Feuerbach, c'est l'homme qui est Dieu : "Toute conscience de soi est une conscience de soi de Dieu". On retrouve là quelque chose de l'élan sublime de Spinoza, l'athée qui parle de Dieu presque à chaque ligne de son Ethique, parce que pour lui l'exercice de la raison est un exercice absolu et donc divin. Spinoza est dans une forme de rationalisme, c'est vrai, mais alors un rationalisme sublime où la Raison n'est pas la petite comptable qui vient vous avertir que le jeu est fini et que, circulez il n'y a rien à voir, rien à savoir, rien à croire, mais où cette Raison est plutôt comme une image plausible du tout dans la moindre déduction, une image tellement belle qu'elle parvient à faire oublier l'existence concrète et toujours imprévisible.
Ces athées là, auquel le Tout donne une sorte de vertige, peuvent être particulièrement accessibles à l'amour. Pourquoi ? Parce qu'ils ne calculent plus rien. Lorsque tout est comme rien, il ne reste que l'amour : une immense compassion totalement désintéressée, celle dont Sartre, dans certains de ses plus beaux élans, a donné une image contre tous ceux qu'il appelait les salauds, les gens trop bien dans leur peau que ne trouble pas le malheur du monde. "Le devenir-athée, dit Sartre dans un texte sur Kierkegaard, est une longue entreprise difficile, un rapport absolu avec ces deux infinis, l'homme et l'univers". Etre athée, au fond pour Sartre, c'est, au-delà de la nausée que cela provoque, accepter ce rapport absolu avec deux infinis, accepter d'être tout, puisqu'il n'y a pas de Dieu pour totaliser le tout. Il faut bien faire son travail. On en mourrait pour le monde, comme Dieu l'a fait lui-même dans l'Evangile.
Quant aux rationalistes athées, que je visais seuls, que je visais comme rationalistes avant d'être athées, je crois que c'est Flaubert qui les a décrit merveilleusement : Monsieur Homais le pharmacien de Madame Bovary à qui les progrès des sciences font oublier jusqu'aux sentiments humains. Et puis Bouvard et Pécuchet, les deux vieux garçons pétrifiés d'admiration devant l'irrésistible marche en avant de la science et qui essaient désespérément d'en être. Mais c'est dans Albert Camus, officiellement athée que je sache (ou alors on n'écrit pas l'Etranger), que j'ai trouvé la condamnation la plus forte du rationalisme : "Ceux qui prétendent tout savoir et tout régler finissent par tout tuer. Un jour vient où ils n'ont pas d'autre règle que le meurtre, d'autre science que la fausse scolastique qui de tout temps servit à justifier le meurtre" (Deuxième réponse à Emmanuel d'Astier). Ceux qui réduisent le jaillissement baroque du réel à leurs cases mentales, soumettant le réel au rationnel, ont forcément la posture du meurtrier en puissance. Du réel, ils n'aiment ni les démentis, ni les impuissances, ils n'aiment rien. Ils n'aiment pas, ils calculent.
De là à dire qu'il est plus facile de devenir chrétien quand on est athée que quand on est rationaliste, il n'y a qu'un pas, que je franchirais volontiers pour ma part. L'athée conscient du caractère absolu de sa position n'a rien à voir avec l'agnostique, qui, ne sachant rien, peut s'assoupir devant le spectacle de l'univers. L'agnostique a choisi le confort du relatif : il ne sait pas. Quant à l'athée, il me semble que plus il est conscient de son athéisme, plus il est religieux. L'athéisme hardi et total est une sorte de foi dans le néant. Une antifoi. C'est cela qui fait comprendre l'amour immense de l'athée véritable, ce caractère de foi qui s'attache à sa position totale. Il a parié, lui, comme le croyant.
L'amour naît toujours de la foi, et, comme dit Camus, de la Raison totalisante ou globalisante c'est la terreur qui est issue.
Merci pour ces quelques lignes. Sans flatterie, je crois qu'il n'existe aucun site ni aucun blog francophone où un homme de Foi aborde les sujets que vous abordez, et avec l'humanité que vous y mettez. Vous êtes l'un des principaux agents de mon retour au Christianisme, après une bonne quinzaine d'années de rejet complet.
RépondreSupprimerMais le premier "agent" ça a été une jeune femme malade, impossible à guérir et impossible à consoler. Là, l'athée bien fier, le nihiliste flamboyant que j'étais s'est retrouvé bien bête et bien impuissant. On peut s'exciter tout seul sur son "rapport absolu avec l'univers" ; une fois qu'on est face à une autre personne, réelle, charnelle, qui souffre, tout ça retombe comme un soufflet, et on a plus qu'à prier, et espérer qu'il y ait quelque chose au-delà, sinon c'est déjà l'enfer.
"L'enfer, c'est la prière inconcevable" ... cette phrase de Cioran me suit.
Les Chrétiens ont-ils le monopole de l’Amour ? Certes non, mais le Christ, oui. Aujourd’hui, dans quelques heures, nous fêterons la descente parmi nous de Celui qui EST qui ETAIT et qui VIENT. Ayant ouvert les cieux, il a brisé « l’eternel retour » cher à Nietzsche (mais dont l’idée n’est pas de lui, puisqu’elle représente le religieux dans son ensemble avant la venue du Christ). L’Amour nous a donc été donné par le Christ, par son Incarnation et sa Croix. Il nous a sauvé du Néant. Sa Parole qui est une parole de Vie, parle à chaque être, individuellement. Il ne faut pas oublier la parabole des semailles. La Parole de Vie a été semée sur toutes sortes de terrains, la bonne terre, les sentiers caillouteux, les ronces etc. C’est cela qui faut bien avoir en tête, cette parole a été semée en tous, nés ou à venir, les vivants et les morts. Chacun a reçu cette graine de Vie et d’Amour, quelque soit sa religion d’origine. Il est donc normal que les autres religions se christianisent et revendiquent leur droit à l’amour (les missionnaires ont aussi contribué à débroussailler !)
RépondreSupprimerL’athéisme c’est une chose différente. Vous avez raison MAG2T de faire ces distinctions. L’athéisme de Sartre est une mystique et peut mener à l’amour. Il ne le trouvera d’ailleurs pas sur son chemin. Cela le dégoûtera de tous « ces salauds » qui eux, ressemblent fort aux agnostiques dont vous parlez, ceux qui font l’autruche en mettant la tête dans leur nombril. D’ailleurs Sartre critique l’humanisme, cet ersatz de l’amour. Dans son absolu, il déteste (aussi) les tièdes !
Vous parlez aussi du rationalisme athée, mais il me semble que le rationalisme se glisse aussi dans le religieux y compris chez nous, chrétiens. C’est un peu ce que le Pape veut secouer. Le mental humain est notre pire ennemi. La vie est baroque car elle prend les formes de l’imprévu et force notre mental à plier. L’Amour du Christ prend lui aussi toutes les formes. Mais aujourd’hui le Christ ne nous demande plus d’être « chrétien » c’est à dire de le « chercher » mais de l’imiter, on pourrait dire d’être « christique » (terme délicat à employer). La grande différence se trouve dans le fait qu’aimer consiste à donner sa vie pour ceux qu’on aime et non pas à faire la charité, qu’aimer signifie aimer ses ennemis et leur vouloir du bien et non aimer seulement ceux qui nous aiment, à renoncer à soi, à son petit confort familial, économique, intellectuel. Je ne vois pas vraiment aujourd’hui dans notre société "athéo-chrétienne" ce qui prouve que nous sommes sur ce chemin là. Vous pourrez dire à C.Tasin que pour avoir cet Amour, il faut avoir les yeux fixés sur ce Modèle qu’est le Christ et l’aimer Lui, plus que tout. Le reste, ce n’est pas de l’amour, c’est du confort affectif, un confort de plus. Noël est cela : la Venue de l’Amour en nous. Alors qu’on ne se justifie plus avec une médiocrité ambiante qui aura bientôt fait d’être balayée par les évènements à venir… Bon et joyeux Noël à tous !
Je crois aussi que beaucoup d´athées ont le don de l´amour ..
RépondreSupprimerMais plus triste que l ´athéisme(l áthéisme que n´est pas capable d´amour) sont les chrétiens que parlent d´amour, mas qui ne l´ont pas, ou ne font pas de l ´amour une pratique. Il y a aussis des chrétiens qui, devant l ´amour, ils ont très peur, bien que ce que je dis ici peut sembler absurde...
Il suffit réfléchir sur les paroles de Jésus, quand il nos invite a l ´amour, a donner exemples d´amour, et que voyons-nous ? Chrétiens contre chrétiens, catholiques contre catholiques, et cela me parait plus fou et sans raison que le plus froid des athéismes...
Comme Stéphane, 13h41: oui, ces lignes sont belles, profondes. merci. D'un passionné de l'intelligence, on peut entendre la critique du rationalisme.
RépondreSupprimerVous développez magnifiquement la distinction, et même la séparation, que faisait Merleau-Ponty entre le "grand" et le "petit" rationalisme - le premier (que vous appelez très justement "sublime") qui croyait à "l'infini positif" (de la substance spinoziste, par exemple), le second qui n'y croyait pas. Puis-je vous suggérer qu'une distinction semblable serait pertinente entre un agnosticisme par sens du mystère, et un agnosticisme de fainéantise spirituelle ? (Dans le "concret" des trajectoires personnelles, bien sûr, on patauge le plus souvent entre l'un et l'autre...)
Je suis assez choqué par ces lignes. Comme si les rationalistes athées pouvaient se mettre à tuer sans aucun remords et de manière amorales.
RépondreSupprimerPrimo, concernant le commentaire de Stéphane F. quand une personne est souffrante ont ne prie pas on agit par devoir et non parce que cela nous arrange ou que nos sentiments nous incite à le faire. Vous faite ici la critique du rationalisme par le fait de ne pas aimer et de céder a la tentation du meurtre: Cela ne rentre pas, Car c'est avec la raison que le devoir morale est atteint, il faut être raisonnable "le rationnel est universel". Ce sont les fondement de la morale Kantienne.
Quant aux lignes de l'Abbé G. de Tanoüarne cette vision caricatural rappelant le savant fous sans borne et confiant en ces projets, ne tient pas car a l'inverse ce son vos "hommes de sentiments" et ces représentant qui aveuglé par une lubie collective ont fait de leurs amour un amour qui tue de par l'histoire.
Je pense aux templiers a l'inquisition aux chasse aux sorcières et d'homosexuels et plus actuellement des soulèvement de certaine secte évangélistes aux Brésil qui prêchent leur "amour de Jésus" par des propos homophobes des massacres de Macumbas dans les favelas et de l'élection du pasteur homophobe Marco Féliciano a la commission des droits de l'hommes et des minorités.(je suis Brésilien d'origine donc voila).
L'exemple du Nazisme ne tient pas car les scientifique et médecins des camps ne pouvait pas être athée car pour Hitler cela voulait dire communiste. Il ont commit des atrocités motivé par une idéologie d'inspiration néo-païenne comme le celtisme le scandinavisme et le germanisme.
L'athée rationnel n'est pas religieux car religio de Cicéron = "S'occuper d'une nature supérieur donc divine par le biais d'un CULTE rendu". Je ne pense pas que ce genre d'athée soit attaché aux culte la preuve en ait: Moi même, mon amour est spécifique j'aime l'aventure des gens moi même aussi je l'admet et pourtant je suis Athée rationaliste et matérialiste pas dans le sens économique comme beaucoup le croient, et je ne célèbre aucun culte.
L'athée est donc conscient de son athéisme pour la simple et bonne raison qu'il vit dans un monde ou les croyants sont en majorités: ils lui rappellent son athéisme.
En conclusion je trouve que vos lignes reprennent de façon plus lisse les images préfabriquées sur les athées qui existent depuis longtemps. La moral et l'amour son accessible par tout être doué de conscience même pour le cas de l'amour pour les autres êtres vivants du règne animal. La foi ne définit pas une personne Denis Diderot était athée Adolf Hitler Croyant et de même pour Josèf Stalin et Martin Luther King. De la Foi ne naît pas toujours l'amour mais aussi la haine et la violence poussé par le phénomène de "masse" dans un désir et un amour déraisonner comme le signale Socrate à Calliclès, qui pousse a brimer et assassiner toute minorité non conforme a ces principe, genre de références qui émane de vos "Lignes" sous la forme d'un euphémisme politiquement correcte.
Donc avant de vous posé en maître à une minorité qui n'a fait que subir toute les conséquence de la foi depuis plus de 2000 ans, sachez ceci: que l'on soit croyant ou non croyant le nombre de bons de crétins et d'haineux a toute les chance d'être le même des deux côté Car si nos façon de voir les choses contribue à l'unicité de l' Humain, nos ressemblances masquée par nos différences qui sont davantage remarquables constituent l'universalité et font de nous des être qui:" pense donc qui sont"(R. Descartes).
J'ai l'impression que vous en prenez à votre aise en faisant de panthéistes comme Nietzsche et spinoza des athées non rationalistes. Le premier identifie l'éternité au cyclique; le second n'utilise la raison que parce que le passage par "l'esprit de géométrie" est obligé par l'influence du cartésianisme dont il descend sans le poursuivre.
RépondreSupprimerensuite, sartre ne serait pas un rationaliste athée parce qu'il aurait eu, un peu comme Stéphane f dont je comprends la réaction face à sa malade inconsolable, l'intuition d'un "monde inhabitable" si dieu y est absent. A cette différence près que cette intuition est purement intellectuelle chez Sartre, et son déconstructivisme d'athée nauséeux n'est que la protestation d'un désembourgeoisement à l'envers qui permet au "philosophe engagé" de devenir un "salaud" humaniste installé, après l'épreuve de la résistance à laquelle il a plutôt manqué. Et d'en rajouter de ce fait dans la radicalité , mais dans la radicalité confortable de "La tribune de Paris" et de Saint-Germain des prés après le renversement du faubourg Saint-Germain.
Etant entendu que les irrationalistes athées sont des religieux sans le savoir et sans le dogme; que les rationalistes athées sont des moralistes compassionnels qui, souvent s'autorisent, comme les chrétiens sociologiques, l'économie de la charité; les rationalistes chrétiens équivalant à cette engeance, tendent à devenir des rationalistes chrétiens, des croyants hantés par la philosophie réaliste que représenterait le thomisme (voir les présupposés de l'IPC), et des rationalistes théologiques à quoi les encouragent les dernières exhortations magistérielles à unir Foi et raison qui, avec sartre, partagent l'illusion que la vérité est un rationalisme intellectuel soumettant la liberté. Le terrain commun sur lequel se retrouve la philosophie sartrienne et le néo-rationalisme chrétien est que "la philosophie" est un "amour de la vérité" avant d'être un "amour de la liberté et plus encore de la sagesse.
Les musulmans, quant à eux, prétendent substituer un rationalisme moral à notre rationalisme intellectuel qu'ils déclarent irrationnel et ils n'ont pas tort, car comme vous le montrez dans votre poste, Dieu Est Infini et ne saurait Se plier à ce rationalisme amoureux de la vérité intellectuel. Il vous reste à prouver aux musulmans que leur morale n'est pas rationnelle comme ils prétendent vous remontrer que votre "credo" est irrationnel. Il me semble que poser le débat sur ces bases respecte, non pas le pluralisme religieux, mais l'universalité de l'interrogation religieuse. Le légalisme rationaliste des musulmans n'est en effet pas plus stupide ni imbécile que notre aspiration chrétienne à la rationalité intellectuelle. Et seul le rationalisme athée et laïc d'une Christine Tazin est vraiment bouché dans l'affaire et un agent de ce que vous pourfendez comme étant le nihilisme européen.
@Louis Brasil :
RépondreSupprimer« Le rationnel est universel ». Sans prétention aucune, j’aurais dit à Kant..., qu’il manquait, en philosophie, le regard (et l’étude) de l’ethnologue. R.Girard nous a bien montré comment la violence, la folie, guettent tout homme et toute société et que le meurtre rituel du bouc émissaire vient toujours, à point nommé, rétablir l’ordre précaire de la vie du groupe ou de la pensée elle-même. Les grecs dont nous avons hérité la façon de penser craignaient la démesure, « l’hybris » toujours châtiée par la foudre de la Némésis. L’universel rationnel est un équilibre bien précaire ! Il nait du sang réel ou symbolique d’une victime émissaire. Vous oubliez que depuis, un certain Christ est passé par là et qu’il a remis la démesure à l’ordre du jour mais du côté de l’amour cette fois. Il s’est fait victime, une fois pour toute. Il a "libéré" la Raison par la « folie » de la Croix. Ne confondez pas Jésus et les pauvres humains qui le cherchent et n’y arrivent pas. Tous les jours on se remet à la tâche et tous les jours on tombe. Notre force est dans notre faiblesse et dans notre confiance. Je terminerai en disant que vous aussi, vous avez de grands préjugés. Lisez des historiens comme Jean Sevilla qui remettent la vérité historique à sa place. Vous apprendrez comment la transmission de l’Histoire fait partie de l’idéologie que l’on veut inculquer ! Enfin, est-ce bien honnête de dire que les athées ne célèbrent aucun culte ?! Mais notre monde regorge de dieux matérialistes de toutes sortes… Allons, ayons donc le courage de nos opinions ! Et puis, pardon, je suis « où » je ne « pense » pas…..C’est beau les poncifs mais ça ne fait pas avancer !