On apprend par l'Agence I-médias, toujours à la pointe de l'actu quoi qu'il en coûte, que le pape Paul VI pourrait être béatifié en octobre prochain. Antoine-Marie Izoard, qui n'est pas le pape mais une bonne caisse de résonance de ce qui se passe à Rome, donne deux raisons à cette canonisation : la poursuite du concile Vatican II et l'encyclique Humanae vitae, héroïquement publiée malgré l'opposition d'une majorité de ses conseillers. La date ? On profitera de la fin du synode sur la famille pour faire cette béatification - en octobre prochain.
Là encore le geste du pape François est éminemment politique, et ce terme ne signifie pas pour moi qu'il est mauvais, au contraire. Mais on sent que tout est calculé, les raisons données, la date avancée. Il s'agit, comme je l'ai écrit sur ce blog de protéger l'institution dans celui qui en est sans doute un maillon faible.
Malgré son lyrisme rhétorique, malgré son volontarisme politique le pape Paul VI a rencontré de grandes difficultés dans le gouvernement de l'Eglise alors que s'ouvrait une "ère post-conciliaire" qui mettait l'Eglise, au moins dans certains pays, dont la France, dans les conditions concrètes d'une véritable révolution culturelle, avec autodafés organisés des fastes du passé, destruction de statues dans les paroisses et - plus grave - fermeture systématique au passé récent de l'Institution. J'ai moi même vécu dans cette atmosphère, puisque né en 1962 je suis un enfant du Concile. Je me souviens bien que ce qui évoquait le passé était forcément mauvais et que l'on devait d'ailleurs éviter d'en parler. Le latin ecclésiastique était un véritable tabou.
Dans ce contexte, Paul VI, naviguant entre les récifs, a tenté de sauver l'essentiel, malgré "les fumées de Satan" qui, de son propre aveu, s'infiltraient dans l'Eglise. A l'instigation de l'aile conservatrice au Concile, il a imposé la Nota praevia à la Constitution Lumen gentium, Nota qui rappelle les prérogatives personnelles du pape de Rome. Et en 1968, il a condamné et l'avortement et la contraception, cette dernière malgré le conseil contraire de hautes personnalités dans l'Eglise.
On va donc nous faire de ce pape féru de modernité, foncièrement démocrate chrétien, amoureux de la culture française jusque dans ses dimensions les plus "modernes", ouvert à toutes les remises en cause (comme le prouve les livres qu'il a lus et annotés dans sa bibliothèque, conservée à Milan)... un pape de droite, précurseur de l'Evangile de la vie et gardant héroïquement le cap au Centre alors que toutes les boussoles se sont affolées à gauche.
Il est vrai que l'affaire du Catéchisme hollandais l'avait beaucoup affecté. Il parlait à propos de la Hollande d'un "ferment schismatique dans l'Eglise" (1971). Par ailleurs, pendant les presque dix ans qui lui restaient à vivre, il ne rédigea plus aucune encyclique après l'accueil catastrophique qui fut réservé à Humanae vitae. Il était devenu, lui Giovanni Battista Montini, naguère le champion du progrès et de l'ouverture au monde, ce que le politologue Thomas Molnar appela "un contre-révolutionnaire par position. Pour Molnar, dans son livre sur La contre-révolution (10/18), ils étaient trois à l'époque dans le monde à pouvoir revendiquer le titre de contre révolutionnaire par position : De Gaulle face à Mai 68, Nixon face au communisme dans la Guerre du Viêt-Nam et... lui, Paul VI, pape libéral, obligé de jouer les pompiers conservateurs face aux incendies qui s'étaient déclaré un peu partout dans l'Eglise.
Quant à la nouvelle messe que Paul VI avait promulguée et rendue obligatoire en 1969, elle apparaissait comme rétrograde par rapport aux expériences liturgiques qui, selon les merveilleuses instructions données dans Sacrosanctum concilium, la constitution liturgique du Concile, apparaissaient ici et là et s'imposaient. Et en même temps, Benoît XVI en témoigne dans son Autobiographie, cette nouvelle liturgie, au lieu de s'inscrire dans le mouvement liturgique qui avait pris son essor dans l'Eglise 30 ans auparavant, y avait mis brutalement fin, en imposant son minimalisme rituel. Pour se limiter à la France, la baisse spectaculaire de la pratique religieuse entre les années 70 et 75 (on est passé en France de 22 à 15 %) avait sans doute des origines dans l'hédonisme soixante-huitard. Mais qui fera croire que la réforme liturgique de Paul VI fut un succès ? Et à qui fera-t-on croire qu'elle est pour rien dans l'effondrement subit de la pratique religieuse ?
Aujourd'hui beaucoup de jeunes prêtres semblent renouer avec le mouvement liturgique. Ils ont un beau service de messe, un bel autel. Ils sont ouvert aux valeurs liturgiques traditionnelles, même s'ils connaissent peu la Tradition latine (révolution culturelle oblige). Mais que de temps perdu !
Pour cet homme de gauche qui se retrouva à droite par la dureté des temps et qui, rétrospectivement dut compatir profondément avec le pape Pie XII, dont il avait pourtant voulu compenser l'inaction, l'affaire Lefebvre, en 1974-75-76 fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. C'est face à l'évêque de fer qu'il eut cette phrase sur Vatican II "plus important sous certains aspect que le concile de Nicée" [Nicée définit la consubstantialité du Fils de Dieu à son Père divin]. Autant Paul VI était mal à l'aise face à la gauche hollandaise ou face à des théologiens comme Hans Küng qu'il avait lus mais qu'il ne voulut jamais condamner, autant face à un traditionaliste il se retrouvait dans les fondamentaux de son existence. Il se devait de rester fidèle à l'engagement d'ouverture qui fut celui de sa vie... Il condamna donc sans état d'âme (ce fut la condamnation la plus solennelle de ce pontificat) celui qui voulait rester fidèle au passé de l'Eglise et à sa liturgie, sans chercher à élaborer le moindre compromis, sans s'autoriser la moindre concession.
Le Père Viot me disait combien son maître Oscar Cullmann, grand théologien luthérien que le concile Vatican II avait beaucoup rapproché de Rome, était intervenu auprès de Paul VI pour lui demander de ne pas laisser s'installer ce déséquilibre trop apparent, entre une droite sanctionnée et une gauche jouissant de toute impunité... Paul VI est mort dans cette ultime contradiction : lui l'homme de gauche, devenu un pape de droite par nécessité, lui le confident de Jean Guitton, qui, expérience faite, voulait surtout être le champion d'une ouverture raisonnable en restant fidèle à la foi de l'Eglise (comme le marque son étonnante profession de foi de 1968, rédigée on le sait aujourd'hui par Jacques Maritain), il allait enlever à la droite catholique toute légitimité et renforcer la dictature des progressistes, dans une Eglise devenue un véritable bateau ivre. Il fallut le charisme de Jean-Paul II pour que la Barque de Pierre retrouve un cap. Encore ne s'est-elle pas encore entièrement remise (je parle en interne) de la manière dont Paul VI lui fit tirer des bords face aux vents contraires.
Pie XII appelait son "substitut" "notre cher Hamlet". Malgré lui, Paul VI avait ouvert une boîte de Pandore qu'il ne parvint pas à refermer de son vivant. Depuis quand Hamlet prend-il les bonnes décisions ? Mais pour le pape François cette dimension personnelle de la crise de l'Eglise n'a pas d'importance. C'est l'institution qu'il faut préserver, protéger, sanctifier. Vingt ans après la publication du Catéchisme catholique et de l'encyclique Veritatis splendor, le concile Vatican II a-t-il été digéré ? Les convulsions des années 70 appartiennent-elles au passé ? L'avenir le dira. Mais c'est évidemment le pari du pape François.
Si valetis, valeo. Je vais porter plainte auprès des évêques de France pour insubordination, refus d'obéissance au Pape François Ier ainsi d'apologie de la désobéissance civile au Souverain Pontife de Rome. Quel mauvais exemple que ceux qui n'obéissent pas ; comme le dit "l'Imitation de Jésus Christ "mieux vaut obéir que de commander". Ainsi je vous donne six mois pour ne plus mettre des messages relevant du "Christianisme Radical" et reformer votre blog ou par un simple clic faites le disparaitre : ce blog est celui d'intégristes prônant la Rébellion au sein de l'Eglise de France obéissante à Rome.
RépondreSupprimerVale !
Cher AZUR qui venez de poster ce message... quand je vous ai lu je n'ai pu réprimer un sourire et j'ai pensé "on en tient un beau!". Un beau spécimen d'intégroïde - les plus intéressants étant les intégroïdes chasseurs-de-méchants-intégristes.
RépondreSupprimerCependant, je suis comme tout collectionneur: je suis content de mes belles pièces, mais quand c'est trop beau j'ai un doute. N'êtes vous pas trop complet pour être réel?
N'oubliez pas que l'Eglise Romaine est une monarchie ainsi le Pape a tout pouvoir... c'est vrai que le Protestantisme (Chrétienté moderne) est mieux car chaque Chapelle est independante et au Jour dernier au lieu qu'un Pape rende des comptes à Dieu c'est chacune et chacun de nous; commun des mortels,qui sera jugé sans intermédiaire : l'institution pontificale est dépassé et en effet comme dit l'abbé Guillaume de Tanoüarn il faut pouvoir reflechir... pour conserver la Tradition ! Merci à Mr l'abbé de nous rappeller... l'essentiel : la croyance à JC.
SupprimerAzur plaisante, c'est zur...
RépondreSupprimerOui, cher Basile, face à l'insubordination au Souverain Pontife il vaut mieux en rire ! Pie X est il vraiment saint ? et aurai il t la capacité d'^etre canoniser ..?. alors que Jean XXIII et Jean Paul II le méritent : pourqquoi dire non à la Réforme Vatican II ainsi que celle de Luither et Calvin alors que celle de Pie V (messe tridentine) est conserver par les radicaux catholique ? Jean Paul II a mit en pratique Vatican II suivant son institutionalisation par Jean Paun II
Supprimer(n'est ce pas Lenine en Russie qui a mit la doctrine commuiste celle de Karl Marx en pratique en Russie : Lenine est le disciple de K Marx comme Jean Paul II est celle de Jean XXIII.
Je crois, cher azur, qu'il est inutile de ratiociner sur qui est le plus Saint. Dieu voit dans le coeur de chacun de nous, et tant que nous sommes sur cette terre, il ne nous juge pas, exemple reproduit par Benoît xvi en un grand geste de miséricorde, cette messe tridentine reconnue. Dieu reconnaîtra les siens, et cela dans l' esprit de Jean Paul il, j'en conviens, qui à vrai dire, n'est pas si loin de la tradition : il suffira de quelques rencontres ds un esprit de charité et de paix, d' une prise de conscience sur des pbs Doctrinaux.....ne posant pas vraiment problème.....et hop ce concile Vatican il et ces affrontements engendrés se resumeront une phrase Shakespearienne : beaucoup de bruit pour rien. Bien à vous tous.
SupprimerQuelques observations: actuellement on parle beaucoup de ces canonisations. Cela n´a jamais été le plus important dans l ´église. Le plus important, à mon voir, est de prêcher l ´Évangile ; suivre l ´Évangile comme Jésus a prêché. Donc, ces discussions sont inutiles. On a besoin d´unité dans l´église, tous travaillant pour le bien commun, même avec les différences dans les célébrations, les rites.
RépondreSupprimerIl faut aussi tenir compte que la baisse de la fréquentation dans les églises ne peut pas être attribuée seulement comme une « culpabilité de l´église » : notre époque a souffert beaucoup de transformations, politiques, philosophiques, etc. Le communisme, l ´athéisme, etc, etc, tout cela ont beaucoup influencé le monde et les gens.
Si l ´église ne montre pas l ´unité, comment veulent les hommes(prêtres, évêques) donner le bon exemple ? Jésus a dit qu´un royame divisé ne vas pas an avant. Cependant, Il a dit aussi qu´il serait avec l ´église « jusqu´à la fin du temps » ; donc, on sait que ce qui est DE LA VOLONTÉ DE DIEU va se passer : non ce qui est de la volonté des hommes... Prions et suivons l ´Évangile...
Et anonyme 14/05 17:36
Supprimerle Christ s'est aussi posé la question de savoir si quand il reviendrait , il trouverait la foi sur terre.... Mais vous avez raison évangélisons chacun à notre manière , avec l'Eglise , si toutefois et toute foi , elle veut bien évangéliser .
Et prenons les "saints" comme compagnons . Il y en a pour tout les gouts
Vous voulez dire, cher Azur, que réfléchir c'est commencer à désobéir. Quand l'armée française a commencé à fonctionner comme ça elle a perdu toutes les batailles.
RépondreSupprimer"Un coup à droite, un coup à gauche, la balle au centre!"
RépondreSupprimerJ'ai produit une analyse de la béatification de Paul VI sur "le forum cahtolique" en réponse à Pétrarque, et j'ai la faiblesse d'en concevoir une certaine fierté. On peut s'y reporter ici:
http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=750495
Je n'ajouterai que trois remarques à cette, analyse en la reprenant partiellement pour ceux qui ne voudront pas se donner la peine de la lire:
--J'ai l'impression que le dilemme de Paul VI est le même que celui de François: être un pape de gauche qui se sent condamné à faire une politique de droite, si ce n'est que François ne semble pas souffrir de l'écartèlement qui déchire une telle position. François semble être écartelé dans la joie et répondre à ces nécessités contradictoires par une Sainte-Ruse qui devrait avoir raison de tout, mais est anachronique dans une société qui a perdu le goût de la vérité universelle au profit d'une exigence de sincérité individuelle, ce qui explique qu'il ne soit plus possible à une société apparemment chrétienne de se satisfaire de "mauvais papes" à la vie et aux moeurs non édifiantes. Paul VI était hanté par "les fumées de Satan" qui auraient pénétré dans l'Eglise, encore qu'on ait beaucoup dobé sur cette citation; François, lui, se basant sans doute sur la parabole de l'intendant cynique, n'imagine même pas que le machiavélisme soit assimilable aux "fumées de Satan", et pourtant il parle de la mondanité du diable...
--Il y a un paradoxe, quand on se déclare un pape anticlérical, à cléricaliser le rôle de ses prédécesseurs au point de les canoniser et de se canoniser à travers eux, de s'autocanoniser, diriez-vous, Monsieur l'abbé. Mais plus on prêche le décentrement, plus on s'autocentre, car on se regarde dans la position du décentré, alors que le seul degré de certitude de celui qui a vraiment perdu son "ego", c'est de ne pas savoir jusqu'où il a renoncé à lui-même. Cela, c'est vous, Monsieur l'abbé, qui me l'avez fait sentir à travers une réponse que vous avez faite oralement à une de mes questions radiodiffusées, comme j'accusais votre insistance sur le décentrement et que vous répondiez que peu importait que l'on sache évaluer où on en était de ce vrai "sacrifice de soi" qu'est le décentrement, non seulement prêché, mais vécu.
-Enfin, il existe un autre paradoxe clérical dans la position du pape François. La manière dont il fait reposer la béatification de Paul VI sur un miracle qui aurait porté sur la guérison d'un foetus à la prière de l'auteur d'"humanae vitae" fait présager que les conclusions du synode sur la famille sont déjà écrites avant que le synode ait eu lieu et plaideront pour une conservation sans contestation du modèle familial pour ne pas faire de remous dans l'Eglise, sous couvert de préserver des invariants, comme avait dû faire Paul VI en rédigeant "Humanae vitae", dit la propagande officielle anticontraceptive.
Or François, lors d'une conversation à bâtons rompus avec des séminaristes, a dit pardonner aux prêtres qui lèvent le coude ou qui auraient eu une faiblesse affective pourvu qu'ils ne soient pas vaniteux. Autrement dit, familles, faites ce que vos prêtres vous disent, mais soyez plus rigoureuses dans l'observance de votre devoir d'état que ne le sont vos prédicateurs. Autrement dit, soyez bourgeoises, mais ne vous embourgeoisez pas par un carriérisme assumé.
Quant aux mariages réussis, le même François dit qu'ils ne sont pas incompatibles avec le fait de casser les assiettes, pourvu qu'on se réconcilie sur l'oreiller... Je vulgarise à peine le propos du pape, qu'est-ce à dire? Ayons de graves écarts, mais gardons le cap ou ne nous demandons pas si nos écarts ne nous l'ont pas déjà fait perdre!
Julien
SupprimerVous oscillez entre un laxisme ectoplasmique et une rigidité cassante . Or l'Evangile , l'intelligence , la Sagesse , Dieu , c'est la souplesse et la force , le chêne et le roseau , douceur et force , suaviter et fortiter , l'Acte pur métaphysique et nous nous sommes puissance , potentialité , et acte .
Le théologien Charles Journet disait qu'il faut avoir la tête serrée comme la vérité et le coeur liquide . Sur le plan de l'éthos il faut à la fois viser la perfection et être compatissant .
Le pape François Ier , dont je ne suis pas des thuriféraires automatiques , me semble avoir cette subtile intelligence aimante autant que je puisse en juger , parfois
Si un certain général, petit gradé de son état n' avait pas désobéit....qu'en serait ce de la France et même de l' Europe de nos jours, le tout parachevé par une Amérique généreusement " amnésique" de tout l' opprobre qu'elle endura, qu'en serait il de la France, le monde même, sans cette "horrible" libération, que vous pourfendez dans un état d' inconscience extrême, vous qui pourtant pronez le réalisme. Vous regrettez un ancien monde qui pourtant refait surface : il y a en fait un grand vide spirituel ds ce monde moderne, votre contribution avec toute cette richesse spirituelle, fortifiante et peine de miséricorde serait la bienvenue et même porteuse, accueillie avec succès si vous cessiez de vous référer à un passé...qui, réalisme oblige ne passera pas. M. L' abbe pourquoi ne pas mettre vos talents humains et plein de charité zelee au service de l' église de Rome en tentant enfin de comprendre ce fameux Vatican 2 dans son sens humaniste, en oubliant les outrances du passé. Il serait temps de vous mettre à l' écoute de l' Esprit, en voyant ses signes....le monde aurait besoin de gens comme vous, ne gaspillée pas vos talents en analyses philosophico politiques. Vous êtes un prêtre ! Et pour reprendre le refrain publicitaire : et ça vous va bien ! In Christo.
RépondreSupprimerEuuuh anonyme
SupprimerJe peux vous dire que , comme tout le monde , "l'Eglise de Rome" , son "personnel" , a parfois besoin de bons "coups de pieds dans le derrière" spirituels .
La connaissance du "passé" pourrait et devrait vous apprendre des choses à ce sujet .
Dans "l'Eglise du Verbe incarné" , comme le dit encore le pieux cardinal Journet , les grandeurs de hiérarchie ne coincident pas exactement avec les "grandeurs dans l'ordre de la sainteté" .
Pour être plus concret il arrive que des bergères remontent les bretelles de certains prélats si vous voyez ce que je veux dire , qu'elles les bougent ou les activent s'ils avaient tendance à roupiller
Il semblerait que les plaies des années 70 n'aient pas été traitées car pas reconnues comme telles et négligées . Elles continuent d'évoluer sourdement tant que l'on se refuse au diagnostic même car il ne faut dire que du bien du Concile Vatican 2 et de la suite
SupprimerEnfin, une personne, tournant autour de l’émotion, qui cite le bon Cardinal Journet - un écrivain ecclésiastique qui mérite d’être lu assidument.
SupprimerAbbé 2T, j’aime bien vous lire, mais vous êtes désolant. Vous finissez par donner l’impression que sans les papes de Vatican II, la société libérale libertaire ne serait point née, mais qu’avec les évêques réacs de nos anciennes colonies et d’ailleurs, tout un chacun se serait converti à je ne sais quel maurrassisme à froufrous (dont vous seul, de surcroît, détiendriez le secret).
RépondreSupprimerRéveillez-vous, monsieur l’Abbé ! Convertissez-vous ! Ayez confiance en nos saints papes, suivez-les, vous verrez combien de grâces vous en retirerez ! Je prie à cette intention : « Seigneur, accorde à l’Abbé 2T, l’intelligence par la foi qui lui manque et qu’il recevra dans son adhésion pleine et entière aux acquis tant liturgiques que pastoraux et dogmatiques du concile Vatican II. Amen ! »
Mon père me racontait l'anecdote suivante: il avait regardé à la télévision la messe de Noël. Le pape Paul VI s'était écrié : "Venite, venite, venite" avec un grand sourire et les bras grands ouverts. Il avait cependant omis à dessein, d'ajouter l'essentiel à savoir: "Adoremus".
RépondreSupprimerCette anecdote résume l'état d'esprit de Vatican II.
Nous étions entré dans l'ère de l'Eglise où il s'agissait désormais de ne plus adorer Dieu.
Dès que Jean-Paul II a été élu Pape, il a du reste immédiatement mis à l'écart le prélat le plus proche de Paul VI.....
A propos de Paul VI et de son entourage, je me contenterai de citer Georges Brassens (athée et anarchiste):" Ces oiseaux sont des enragés, ils scient, rognent et tranchent la bonne et vieille branche sur laquelle ils sont assis."
Après Jean XXIII, Jean-Paul II, Paul VI. Cela commence à faire beaucoup. Comme si béatifier- canoniser un pape n’était pas toujours problématique. Sanctifier une charité pure, une foi intense, une pensée étincelante, soit ; mais une gestion bureaucratique ? Somme toute le pape n’est-il pas le patron d’une administration planétaire, seule responsabilité qui le distingue des autres évêques ? Sous ce jour les mauvais plaisants peuvent assimiler la démarche à une décoration remise à un Chef de Division à son départ à la retraite.
RépondreSupprimerHonorer un pape loin de son temps c’est juger avec d’autres critères – les nôtres - que ceux qu’il considéra dans son époque. L’honorer dans son temps c’est pire : tous ceux qui marchèrent avec lui, toujours en place, feront des bassesses pour sa cause ; ses opposants commettront des vilenies pour le démolir; tous seront poussés au mal. Les esprits faux pulluleront, cela suffit des imbéciles.
Etre pape, c’est déjà beaucoup. Lui ajouter une distinction, quand bien même elle serait amplement méritée, n’est-ce pas redondant et contreproductif ? Finalement ne serait-il plus sage d’inclure une clause discriminante dans Romano pontefici eligendo ?
Cet actuel engouement pour les canonisations ne dissimilerait-il pas une angoisse existentielle fébrile de la Sainte Eglise, qui chercherait à se rassurer ? Honorer le beau, le bon, le bien, why not. Mais il existe à sa portée un autre moyen, tout aussi efficace, et bien dans son rôle d’accompagnement et de soutien de l’humanité dans sa marche cahotante : condamner des salauds.
Ce ne seront pas les dossiers qui manqueront.
Je prends la suite de ce que g dit, ds ce précédent post, il faudrait cesser de parler de politique en référence à l' église catholique. Jésus, vous n'arrêtez pas de le clamer haut et fort ds vos homélies, a dit : mon royaume n'est pas de ce monde. Et sur ce site dit catholique, les analyses politiques, sociales, les jugements hâtifs, vont bon train...que Dieu vous éclaire sur un monde qui a besoin de vous, spirituellement, et vous aide à ouvrir vos portes, en rayant de votre " programme", des références pétainistes qui n' ont rien à voir avec la vérité christique. In Christo. Sincèrement.
RépondreSupprimerUne des pires choses dans le monde doit être « être pape ». Parfois loué, parfois condamné, et beaucoup plus condamné. Quelle vie difficile !
RépondreSupprimerM. Abbé 2T, ne voulez-vous jamais être pape un jour : vous savez maintenant ce que vous arrivera...rsr Si vous êtes pape au futur, je vous dirai en ce jour là : « Je vous avais déjà prévenu... » rsrs
Sage était un moine, il y a plusieurs siècles, qui invité a être évêque, a refusé, en disant : « je ne veux pas mettre en risque ma salvation. » Craignant ? Je ne crois pas.
RépondreSupprimerIl savait la responsabilité de ces positions... Un pape doit beaucoup souffrir...
Et personne semble s´en rendre compte.
Cher Peripathos,
RépondreSupprimerJ'apprécie vraiment votre commentaire, autant pour la définition qu'il donne de moi et qui me paraît assez juste, que pour la disposition respective de l'intelligence et du coeur que vous y décrivez à la suite du cla Journet, et dont je suis enclin à croire que le pape françois les ait ainsi hiérarchisées (il y a des passages de ces écrits que j'aime beaucoup, même si d'autres relèvent plutôt de la foucade et d'une pose anticléricale un peu facile, qui ne se vérifie pas toujours dans ses actes de gouvernement).
mais vous reconnaîtrez avec moi qu'on a le droit de s'interroger sur la portée politique d'un acte symbolique, sur ce qu'il révèle aussi de la personnalité qui le promulgue. Et je crois qu'on a le droit de regretter en outre que tant de canonisations de prédécesseurs immédiats prononcées par le serviteur de Pierre en exercice ne réduisent la canonisation du plan édifiant et sotériologique au niveau symbolique où elle donne prise aux commentaires, jusqu'à ceux qui contestent l'infaillibilité de ces actes par certaines franges de l'Eglise, qui trouvent audience, car on finit par trouver la ficelle un peu grosse.
C'est Sisyphe qui dégringole à nouveau et son fardeau qui déboule !
RépondreSupprimerV II et ses avatars doivent passer à pertes et profits car l'Eglise ne peut plus se permettre d'exciter un ulcère qui risque de devenir une tumeur maligne.
Bien sûr, c'est vrai que les églises se sont vidées et qu" 'il fût difficile de faire la part entre opportunistes égocentristes, novateurs infantiles et vraies valeurs, authentiquement catholiques, le temps qui passe s'est chargé d'en faire le tri.
Temps bénis des sixties où le monde est encore dans l'espérance des jours meilleurs. Pour la France qui jette son fardeau algérien par dessus les moulins avec ses malheureux citoyens français , tout beigne! Mais à y regarder de plus prés du côté de l’église catholique ,force est de constater qu'il y a des personnalités religieuses , clercs et laïques bien indifférents aux malheurs des humbles. Pour des tenants d'une religion d'amour ça ne présage rien de bon.
Il semble depuis qu'il s'est vérifié que la Charité dans l'église de France ne soit pas à usage interne .Une complaisance certaine pour les politiques au prétexte de " tolérance" et de "modernité" qui perdure.
Cela explique cette aversion manifestée envers JPII par certaines "élites" catholiques qui se croyaient modernes dans leur approche du communisme au lieu de le combattre.
"Elles" n'ont toujours pas digéré leur vanité dévoilée.
V II n'est qu'un prétexte pour continuer une lutte d’orgueil.
Karl Marx fut le scientifique qui devellopa la THEORIE COMMUNISTE, ainsi c'est lui qui "réflechit", Mr l'abbé, et ce fut Lenine qui par obeisance planta le décor et mit en pratique le marxisme en Russie. Tout comme Jean XXIII conceptualisa VATICAN II par la réflection et ce fut son disicple Jean Paul II, son successeur qui le renda possible par obeisance en plantant les decors de ce Concile.
RépondreSupprimerLa reflection précede l'execution. Vatican II comme le communisme furent des théories qu'ils fallu mettre en pratique. "il vaut mieux obeir que de commander" ( imitation de Jesus christ). De même être noble ou aristocrate est "la capacité de faire des compromis" si nous devons faire un compromis en acceptant vatican II pour ramener les bebis à la Foi ; ma foi pourquoi pas ?
Tout bien réfléchi il y aurait une élégante et avantageuse solution, dogmatique celle-là. Puisque le conclave est le moment-lieu où l’Esprit souffle le plus fortement pourquoi ne pas considérer que la désignation du pape vaut pour canonisation. L’appellation « Saint Père » prendrait alors toute sa signification. Le Pape serait un Saint vivant, avec toute l’autorité et la force qui lui seraient conférées. Il pourrait parler d’égal à égal avec le Daily Lama – qui n’aurait plus qu’à aller se rhabiller.
RépondreSupprimerDéclarer Saint tous les Papes passés, présents et avenirs permettrait d’évacuer des dossiers inextricables, celui de Pie XII par exemple. Ce pape serait, paraît-il, responsable de la mort de 6 millions de fidèles de l’ancienne tradition, ce qui n’est pas rien. Mais il fit pire. Il a osé, dans plusieurs œuvres théoriques, mis sur la même ligne Herr Hitler et son abominable idéologie avec l’humanisme de la troïka Staline-Mao-Paul Pote. Irrémissible. Ce Pape-là ne sera jamais canoniser par les voies naturelles.
Que de batailles évitées, de polémiques tues avec l’identité Pape = Saint.
Le tacle que notre abbé vient de porter au camarade Azur est opaque, obscur, à la limite de l’indiscernable. S’il précise qu’il s’agit de l’armée française, il ne l’a situe pas dans le temps. De quelle armée française veut-il parler ? La précision qu’il fournit est trop vague : il y a trop longtemps que cette armée prend raclée sur raclée. Sauf à considérer qu’aller casser de l’autochtone dans tous les recoins de l’Afrique vaut triomphe.
RépondreSupprimerQuant à « réfléchir » l’armée, française ou pas, c’est un exercice qu’on ne lui a jamais vu pratiquer et qu’elle ne pratiquera jamais ; c’est physique.
C’est donc dans la perplexité la plus totale, prêt à laisser tomber, faute de comprendre, que je pris connaissance de Anonyme 14-05, 23h17 qui m’éclaira : il s’agissait d’un mesquin coup de griffe (encore une histoire de chat, cet exécrable animal) contre De Gaulle.
Monsieur l’Abbé, si vous allez voter dans quelques jours pour ou contre l’Europe, souvenez-vous que si depuis 70 ans aucun chleuh botté, casqué n’a pas franchi le Rhin en direction de Paris, c’est grâce à la bombinette à Charlot. C’est elle qui maintient la paix en Europe ; ne vous faites aucune illusion là-dessus.
MAG2T, c’est la deuxième fois que vous parlez d’acte politique à propos des béatifications actuelles, Papa Francesco voulant sauver l’institution Eglise. Je me répèterai alors aussi: L’Eglise n’est pas une institution schizophrène. Elle une et toujours catholique et divine. Ainsi, MAG2T, le pape ne cherche t-il pas à sauver l’Eglise « tout court » ? En effet, nous savons lire les signes des temps lesquels s’avèrent s’approcher de la fin. Le Vatican n’est plus maître chez lui. Il ne tient plus les cordons de sa bourse, ce qui veut dire que son argent ne lui appartient plus. Je soupçonnais, depuis Vatileaks, le vol de son or par les américains via la banque JP Morgan. Maintenant, j’en suis convaincue (de même qu’ils ont volé l’or de l’Ukraine au début du conflit, comme en Iran avant Khomeiny). Les dernières béatifications ayant été financées par de grands groupes dont Nestlé, cela prouve une certaine dépendance financière ! Après l’attaque financière se profile l’attaque idéologique par l’ONU. Ce sera une lutte à mort et puis enfin il ne restera plus que l’annexion territoriale et tout le reste…prophétisé, d’ailleurs. Il y a urgence. Vatican II était la boussole de B16, rappelez-vous. Peut-être est-il temps de comprendre réellement ce « fichu Concile » qui divise l’Eglise. Au lieu d’y chercher le « serpent dans le pré », cherchons-y « le trésor » et « achetons le champs ». Il doit s’y trouver, à nous de changer de lunettes ! C’est brièvement dit mais je pense que l’Eglise nous y oblige et qu’il serait temps de s’y mettre en effaçant bien entendu, en premier lieu toutes les dérives liturgiques et spéculatives. Remettons tout à plat.
RépondreSupprimerQuant à votre allusion à la désobéissance militaire et aux batailles perdues, je ne comprends pas bien ce que vous voulez dire. La seule bataille qui éliminera définitivement la France de sa première place en Europe et qui l’assujettira à l’idéologie financière, économique et politique anglo-saxonne, c’est Waterloo, le 18 JUIN 1815. Il y a eu des désertions et des trahisons. Ont-elle été fatales ? Je ne peux pas y répondre. Mais l’autre 18 JUIN 1940, désobéissance qui rêvait d’une politique européenne indépendante et du rétablissement de l’axe continental, Paris-Berlin-Moscou, seule capable de s’opposer efficacement à la suprématie américaine, ne portait-elle pas les germes d’un renouveau français ? Cohn Bendit, le retraité heureux, financé à l’époque par la CIA pour que jamais, non jamais la puissance française ne puisse se relever de ces cendres !
RépondreSupprimerA qui la faute de Waterloo sinon Napoléon lui-même qui trahissant sa parole replonge la France et>Europe dans le bain des guerres interminables et initie e la France à ce funeste culte napoléonien qu i nous conduit de 1870 à 1940 à la fuit en avant raillés par les bons cathos lors de l'union sacrée
SupprimerLes résultats de son retour de l'Ile d'Elbe sont aggravation des conditions.
Arrêtons de projeter sur les autre nos propres faiblesses; Si les anglo-saxons on t pris l'Europe en otage, c'est notre faute à nous français , qui n'avons jamais répudié la mythologie carnassière issue de la Terreur de 1789 à 1792 et son paroxysme chez Maximilien, qui garde sa station de métro.
Ma Chère Benoîte,
RépondreSupprimerVous savez combien je vous suis attaché. Vous soupçonnant un peu perdue, vous ne serez aucunement surprise que j’essaye de vous éclairer sur la remarque polémologique de notre abbé. Celui-ci a tout simplement voulu se farcir le Général. Pas Boulanger, ni Trochut, ni Salan, ni Jouhaux, ni Zeller mais bel et bien De Gaulle.
Pourquoi son propos est-il obscur, biaisé, incompréhensible ? Au point que, vous qui le lisez régulièrement, vous avouez votre désarroi.
Figurez-vous qu’il est parfois difficile de dire ses raisons. S’il en veut à Charlot ce n’est pas pour son comportement pendant la deuxième guerre mondiale (encore que) – ce qui le déconsidèrerait auprès de beaucoup – mais celui qu’il adopta lors de la décolonisation. Plus particulièrement en Algérie, belle terre française, habitée par de sympathiques populations laborieuses qui ne demandaient qu’à être évangélisées. C’est un dépit, au demeurant bien compréhensible, qu’il dissimule mal.
Il a doublement tort. Tous ces gens de là-bas sont maintenant ici. Rien de plus facile que de finir le boulot.