jeudi 19 juin 2014

Mgr di Falco n'est pas propriétaire de la vérité

Mgr di Falco, l'abbé de La Morandais, Mons. Herouard, recteur du Séminaire français de Rome, viennent de cosigner un appel de Jacques Attali dans l'Express dans lequel on peut lire : "Nulle doctrine, nulle religion, nulle idéologie, nulle science, nulle culture ne peut revendiquer pour elle seule la propriété de la vérité. Nul peuple, nulle religion, nulle doctrine, nulle science, nulle culture ne peut survivre sans respecter, écouter, partager, échanger, apprendre des autres". Cet appel, relayé par Riposte catholique qui s'en indigne, est sans doute destiné à s'opposer aux intégristes musulmans, enleveurs de filles et tueurs de chrétiens. J'avoue que je ne vois pas très bien le rapport et je ne crois pas que les allumés de Boko Haram (les livres interdits) cherchent la vérité d'une quelconque façon, sinon sans doute au bout de leur kalachnikov. Cet appel, qui exprime la pensée commune, est signé par ailleurs par Christophe Barbier, qui joue à domicile, par Emmanuelle Mignon l'ex-conseilleuse de Nicolas Sarkozy en matière religieuse, par Malek Chebel, musulman ouvert. D'autres encore.

Ce texte est intéressant. Je le crois vrai par ce qu'il dit et faux par ce qu'il veut dire.

Ce qu'il dit ? Que nul homme n'est propriétaire de la vérité. La vérité pour nous autres hommes est objet de désir, un désir qui, même lorsqu'il parvient au stade de la possession, ne s'éteint pas mais se renforce au contraire, car, simples créatures, nous ne nous identifierons jamais à la vérité. 

Qu'est-ce que la vérité ? C'est la question de Pilate, jugeant Jésus, la question qu'opposent tous les lâches aux entrepreneurs de vie, aux vrais chercheurs de sens, aux aventuriers de la métaphysique, à tous ceux qui savent d'instinct que, comme dit Simone Weil dans Attente de Dieu, le désir de vérité est le seul désir qui porte en lui-même son accomplissement. Pourquoi ? Parce qu'il est lui-même vrai. Parce que ce désir (Socrate l'a assez montré) est notre vérité à nous autres hommes - ce désir est la réalisation supérieur de l'humanité dans l'homme - et que le mensonge, le premier mensonge est de ne pas l'éprouver. Notre premier mensonge est de vouloir ne pas éprouver ce désir naturel aux hommes. Voilà sans doute ce que pensent les éminences catholiques signataires de l'appel d'Attali. Voilà en tout cas ce qu'elles pourraient penser en fonction de la formation qu'elles ont reçue. Mais est-ce ce que pense Christophe Barbier ? L'histoire ne le dit pas. Jacques Attali ? On ne le saura jamais.

Ce que la Correctness ambiante pense pour nous, en revanche, on le sait très bien : il n'y a pas de vérité. La question de la vérité est superfétatoire de naissance puisque seul le néant est vrai et que la vérité du néant rend vraie (c'est-à-dire fausse) toute proposition affirmative. Aujourd'hui c'est l'Evangile du néant qui rend tout vrai et en même temps tout faux. Personne ne peut s'identifier à cette bonne nouvelle-là, qui tient tout et tous à distance. C'est au nom de l'Evangile du néant que la plupart des gens signeraient l'appel d'Attali aujourd'hui. Pourquoi les hommes d'Eglise prêtent-ils la main à la sinistre ambiguïté où se confondent la vérité comme désir (la nôtre) et la vérité comme alibi interchangeable avec le mensonge (celle que nous enseigne le nihilisme ambiant). Pourquoi les hommes d'Eglise ont-ils besoin de donner leur signature à des déclarations qui, parce que non-précises, volontairement non-précises, seront forcément comprise dans le sens de la pensée dominante ?

D'autant plus qu'un chrétien qui s'exprime doit le faire non seulement d'une manière conforme à la philosophie chrétienne, comme nous venons de l'indiquer. Mais il doit le faire aussi d'une manière conforme à l'Evangile de Jésus-Christ et à la théologie essentielle qu'il comporte, je dirais : à la perspective dans laquelle il nous situe. Qu'est-ce que l'Evangile, sinon la Parole de Dieu. Nous sommes dans un ordre de vérité que la philosophie (même la philosophie chrétienne) ne considère pas. Dieu, en Jésus-Christ son Fils, nous donne sa Parole : "Celui qui croit dans le Fils de Dieu possède en lui le témoignage de Dieu" dit l'apôtre Jean dans sa Première épître (5, 16). Ce témoignage de Dieu est véridique. Mais pour que nous puissions le recevoir, il faut que nous soyons "de la vérité". "Celui qui est de la vérité entend ma voix" dit Jésus à Pilate (Jean 18). Dans cette perspective nous ne sommes évidemment pas propriétaires de la vérité, mais c'est la vérité qui nous possède. Elle nous a tous possédés au commencement, puisque nous venons d'elle. "Elle est la vraie lumière qui éclaire tout homme venant dans le monde" (Jean 1), lisons-nous dans le Prologue. 

La distance entre nous et la vérité ne vient pas de la vérité qui se serait retirée, inaccessible, comme l'imaginent tous les agnostiques de la terre. Elle vient de nous et du fait que nous n'agissons pas vers elle. Humblement. "Quiconque fait la vérité vient à la lumière" (Jean 3, 21).

13 commentaires:

  1. Cher Monsieur l'abbé,

    Sans votre dernière phrase, je craignais de devoir me fendre d'un commentaire où j'aurais regretté que vous vous cantonniez dans la vérité assertive, dans une affirmation de la vérité, alors que l'Evangile, s'Il est Annonce, s'iil est message, fait droit à la vérité en question, parce que la question est le seul espace dans lequel peuvent se déployer simultanément les deux aspirations fondamentales et apparemment contradictoires de l'homme: la liberté et la vérité.

    Je regrette que vous, et tout le traditionalisme catholique, mais aussi la philosophie chrétienne avec vous, parce que vous croyez en la valeur intangible de la définition comme critère de vérité, croyez pouvoir déprécier comme par réflexe la question de Pilate, qui, devant une situation extrême, finit certes par se retirer les bras ballants, mais après qu'a plané un silence de Jésus sur Son Identité avec la Vérité, silence dont vous méconnaissez le Poids, et qui ne résulte pas seulement du fait que Jésus n'aurait pas pu expliquer à Pilate que Son Identification à la Vérité n'était pas tant celle du "moi" de Sa nature humaine, mais du Nom divin scellé en Sa nature divine, et contenu dans la formule:
    "JE SUIS LA VERITE" (que Michel henri, par un chemin phénoménologique que je n'ai pas pris le temps de parcourir avec lui, traduit comme pour me contredire en:
    "C'EST MOI LA VERITE"!)

    La question de Pilate est si peu indigne qu'elle est celle de toute la philosophie, de Socrate à Jean-Paul sartre, et qu'il avait à la résoudre en un temps record (et décisif), sous la pression de la foule et du cosmos.

    Laissant peser de tout son poids le silence de Jésus à la question de Pilate, Silence que je trouve au fond de mon propre silence quand je prie, en cherchant la Voix de Dieu, je vous reconnais de ne pas me laisser me suffire à ma question, un peu comme un ami qui, à une question que je lui posais, me fit en guise de réponse cette superbe question:
    "Me demandes-tu cela comme quelqu'un qui pose une question ou comme quelqu'un qui veut entendre la réponse?"

    Revenant de franck (l'ami en question) à Pilate, vous me répondrez certainement que, s'il avait voulu connaître la réponse, il aurait fait la vérité et laissé la vie sauve à notre Seigneur. Vous n'en savez rien et moi non plus.

    reste à identifier qu'au fond de nos questions, au plus intime de notre âme, dans la chambre du fiancé royal, se tient enclos le propre Témoignage de dieu pour nous aider à faire la vérité, d'abord d'une manière introspective, et puis d'une manière active.

    A travers le filtre de la Vérité en question, il est donc possible de passer de la Vérité affirmée, de la Vérité comme Affirmation ou de la Vérité comme Certitude à la vérité comme Action et en action.

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  2. François Régis19 juin 2014 à 19:17

    Les deux premiers signataires ne sont pas inconnus des téléspectateurs , l'un fût jadis l’aumônier des gens du spectacle , le second arborait une soutane qui le faisait prendre pour un intégriste mais quand il ouvrait la bouche , on savait à quoi s'en tenir. La dernière fois, pour moi , c'était sur BFM pour commenter le suicide de D.Venner, indécent et petit.Alors pour le reste ... qui se ressemble s'assemble, sous la houlette du Monsieur à l'écharpe rouge qui fournit un prêt à penser très conforme à ce qu'il est impératif de dire et de faire.
    A mettre en parallèle avec une étude récente sur l'Eglise de France où les baptêmes sont en chute libre 22% actuellement , 50% en 2000, 70% en 1980.
    Ces gens là font l'expérience de la savonnette mouillée, Ils la serrent , elle tombe , ils ne la serrent pas , elle tombe!

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  3. J'aime beaucoup la savonnette mouillée. Quant aux chiffres des baptêmes que vous donnez, François-Régis, la dégradation est hallucinante. Pas de repentance à l'horizon...

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  4. Merci de ce texte , oui la vérité n'est pas déjà en nous, comme propriété intangible elle est à chercher jusqu'au dernier instant de notre vie malgré nos faiblesses, même et surtout pour nous chrétiens . . Maintenant vous avez bien mis le doigt sur l'ambigüité de ce texte,( signé par l'ineffable Abbé de la Morandais, prototype d’un certain type de prêtre mondain , médiatique toujours frétillant - dans le Mainstream l- oui mea culpa je ne devrais pas lancer cette pique d’un autre âge, ) qui va dans le sens du relativisme ou du nouveau catéchisme à la mode qui à ce titre est inquiétante
    .Merci Monsieur l’Abbé d'avoir mis le doigt dessus. Raison plus de réagir en affirmant sans ambigüité que si nous prétendons ni posséder la vérité, ni l'imposer , c'est bien la foi qui nous fait vivre, la notre et celle que nous voyons naitre dans le regard de l'autre , qui nous accompagne et non dans ce qui est devenue aussi une bouillie de chat , gage du relativisme qui ,lui, nous désespère ;
    Finalement je me demande si je ne préfère pas Onfray, lui un athée conséquent à ce petit glissement entre amis vers le nihilisme, même contresigné par des cathos sûrement de bonne foi mais enfin… , comme je préfère l’héroïne du film controversé la mante religieuse, qui elle au moins à les yeux ouverts sur ce qu’elle est réellement et où elle va, et qui cherche désespérément consciemment ou non une issue, à une religion trop pétrie de bonnes intentions. . La conversion est une ascèse, non un jeu mondain, ce qui ne nous prive de la joie .qu’elle nous donne., mais ceci est une autre histoire qui commence .
    20 juin 2014 10:09

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  5. Monsieur l'abbé, vous avez encore raison et votre analyse est parfaite. Mais dites-leur à EUX.
    Je ne sais mais ne pouvez-vous rendre vos propos publics ? Au lieu qu'ils restent confidentiels ?
    Une bonne lettre sympathique à toutes ces autorités ecclésiastiques, en toute fraternité.
    Votre finesse d'analyse et votre profondeur doctrinale ne laisseront pas indifférents ces esprits, même idéologues (même lâches). Ils n'ont même pas pensé à tout cela. Ils sont dans le consensus à trouver à tout prix pour, à tout prix, survivre. Ils croient établir des ponts. Au moins, pour une fois, ils auront entendu une parole de...vérité. Merci en tout cas pour nous autres, humbles brebis (enfin, ce sont eux, en principe, les brebis, nous : les moutons).

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  6. Je dirais qu´aucune doctrine ne peut imposer à l ´autre sa vérité : car les gens croient ce qu´ils veulent. Vous écrivez : « nul homme n´est propriétaire de la vérité. » Je suis entièrement d´accord. Et vous écrivez de nouveau « qu´un chrétien qui s´exprime doit le faire comme nous venons de l´indiquer... et conforme à l ´Évangile de Jésus ... » etc.
    C´est bien, mais la grande difficulté aujourd´hui c`est que, entre nous,chrétiens, nous avons grandes différences dans notre pensée... Seulement dans le catholicisme, nous voyons : des gens qui pensent et suivent l´église « actuelle « ; des gens qui suivent l ´église « traditionnel » ; des gens qui suivent la « résistance »(adeptes radicalistes de Mgr Williamson) ; des gens qui suivent le « sedevacantism », et encore d´autres. Tous ces gens pensent « avoir la vérité ». Les plus radicaux sont encore pires, car ils disent « avoir la vérité » , veulent la « imposer » sur les autres, (résistance et sedevacantism) , et qu´est-ce que cela a en commun avec l ´Évangile ? Rien. Je n´ai jamais vu le Christ dire, dans l ´Évangile, quelque chose comme : « Allez et imposez l ´Évangile sur les autres gens. » Ila a dit « précher », non « imposer. » Le Christ a prêché l ´amour, la concorde, la paix, et il a même dit : « Si vous aimez les uns les autres, tout le monde saura que vous êtes mes disciples. » Pourquoi quelques hommes ne peuvent pas voir cette vérité ? Ils sont peut-être trop dominés par l´orgueil, l ´arrogance. Et tandis que l ´orgueil domine, nous avons un aveuglement spirituel. Si vous mettez dans un autre pot les protestants et les orthodoxes, tout va se compliquer encore plus...
    Mais si nous ne pouvons pas être unis au sein du catholicisme, cela est déjà très grave.
    Qu´est-ce que nous pouvons faire ? Je ne vois pas une solution par la pensée, je vois seulement une solution par la prière. Une prière pour demander à Jésus notre unité. Qui pourra venir avec l ´aide de Dieu. Mais je me demande combien de gens aujourd´hui croient encore en la prière ? Vous avez une statistique à ce sujet ?

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    1. Votre oubli invalide tout le reste de votre message!!! Car le Christ a ajouté: celui qui croira sera sauvé, celui qui ne croira pas sera réprouvé....
      Alors méditez là-dessus!

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    2. Mais je n´ai parlé pas de "croire" ou "non croire". J´ai parlé de ne pas "imposer" quelque foi sur personne. Le Christ n´a jamais dit qu´on devrait "imposer" la foi. C´est tout.

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  7. En relisant cette citation plusieurs fois, je me dis que ces braves gens n’ont peut-être pas tort. Seul le Christ « est » la Vérité. Par conséquent, personne ne peut la revendiquer pour soi. L’Esprit souffle où il veut. Comme B16, on peut dire que c’est la Vérité qui nous possède. Mais si on repense à la « boussole » que serait V2 (selon les paroles du Pape émérite), on peut voir plus loin. Dieu est plus grand que son Eglise et il doit venir un temps où « toutes les nations » fléchiront le genou devant Lui. On parle de « nation » et non pas de « religion » ce qui laisse entrevoir un temps où « vivre selon l’Evangile » sera la seule religion et bien au-dessus de tout culte ! Il n’y aura ni Chrétiens ni païens, ni Juifs ni Gentils, mais un seul peuple, le peuple de Dieu. On me traitera de « fantasque »… Pourtant des signes s’annoncent. Il viendra un temps où nous n’aurons même plus les « béquilles » du culte catholique ! « Pilule » que certains Catholiques doivent entrevoir et ne peuvent avaler… Ce n’est pas pour demain, diront certains. Lire les signes des temps c’est aussi s’apercevoir que tout va très vite, de plus en plus vite et que l’Esprit nous conduit là où il veut et non pas là où « nous » avons l’habitude d’aller !

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  8. L'Esprit nous conduit là où Il veut ? Si nous nous laissons conduire...

    Quant à savoir si, de nos jours, bon an mal an, Il conduit nos sociétés occidentales...
    Il suffit d'observer les résultats pour comprendre qu'il n'en est rien : en général, nous allons notre chemin d'enfants gâtés. Clergé en tête.

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  9. Ce texte rendu public voulait dire, reprenons les mots : "propriétaire" de la vérité, et non possesseur, nuance. Tout homme a le droit de se dire possesseur de la vérité, subjectivement, dans le respect des uns et des autres, nommé depuis toujours, mais parfois oublié, par l' église, tolérance chrétienne, en somme nos hommes d' église font un simple geste de paix et de fraternité réservées, à tous les hommes, il me semble, le Christ s' adressant à tous et ayant été homme de paix. Certes leur propos n' est guère philosophiques, mais plutôt de l' ordre de la charité, elle même christique par excellence, c'est simple ms ça marche des gestes de paix, surtout en ce moment...quant à la vérité, st Thomas d' aquin n'est pas la seule base de référence. Il y a tant d' autres grands saints et l' Esprit souffle encore de nos jours, du moment que l' on parvient au Dieu commun des trois religions monothéistes, le Dieu d' Adam et Eve, les chrétiens etant la voie par excellence vers le Salut, ms devant proclamer leur foi comme les enfants du seigneur, c'est à dire en toute humilité et tolérance, ma foi, les autres, s' ils mènent une "bonne vie", n' auront pas démérité aux yeux du maître de toutes choses qui reviendra rendre sur terre à chacun selon son dû. Simples précisions issues de mon catéchisme, bimillénaire lui aussi, croyez moi. Ce que voulait dire ce geste public c que nous nous devons de nous montrer tolérants envers les autres qui peuvent, à leur manière, aller vers la Vérité divine, réalité objective, dans leur propre subjectivité, en une phrase laconique, simple : tous les chemins (peuvent) mener jusqu'à Rome, respectons un peu la méthode que d'autres que nous peuvent employer si le salut est au bout du chemin. C vrai nous suivons tous un chemin. Sincèrement votre.

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    1. Si Pilate pour revenri à Julein avait vraiment voulu rechercher la vérité il ne s’en serait pas tiré par la pirouette « Qu’est que la vérité » sans aller voir, mais il aurait suivi sa femme qui voyait plus loin que l bout d e son nez et il aurait posé une des questions qui s’imposait :
      Est-ce que cet homme est –il le chemin vers la vérité et dans ce cas pourquoi le persécutez vous et me demandez de faire « au lieu de se laver les mains.
      Au lieu de botter en touche par orgueil pour sauvegarder sa positon sociale et céder au Mainstream de l’époque, - ce qui nous guette bien aujourd’hui- il aurait pu avoir une autre démarche. Lisez l’histoire romancée de s a femme dans la femme d e Pilate « de Gertrud von le Fort (dans écrits d résistance via romana) , vous verrez qu’elle a continué son chemin de conversion tandis que lui a perdu le sien
      Pilate est-il le père fondateur d’un certain relativisme qui se dispense de la quêté exigeante de la conversion à un autre que soi-même ? Ou un faible ou encore un couard ? Comme peut être un peu comme chacun de nous ? .. Raison de plus pour aller plus loin , d’aller à mains nues nous confronter, creuser notre foi et offrir nos doutes à celui qui nous attend.

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  10. cher Henri,

    Vous semblez oublier que se laver les mains pour Pilate ne voulait pas dire:
    "Je m'en lave les mains" au sens que cette expression a pris aujourd'hui, mais:
    "Je décline la responsabilité de ceque vous me faites faire."

    au-delà, l'imagination des romanciers , comme les allégations de ceux qui font de Pilate le père du relativisme sont pure conjecture.

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