Je ne sais si vous avez la chance d'avoir, comme moi, dans votre rayon d'action, un bouquiniste compétent, qui connaît vos goût et sait vous dégoter le texte rare que vous n'auriez pas trouvé sur Internet parce que vous n'auriez pas su le chercher. Je me fournis régulièrement Boulevard de Grenelle, chez Jean-Michel qui se reconnaîtra. Il sait ma passion pour le XVIème siècle et mon indulgence (coupable ?) pour Luther. Il m'a donc dégoté une édition des Articles de Smalkalde, que le vieux Martin Luther avait rédigés au cas où Paul III (le pape qui succéda au calamiteux Clément VII) l'aurait invité à ce concile qui devait d'abord se tenir à Mantoue et se tint en fait à Trente. Martin Luther voulut encore une fois affirmer avec forces ses positions : "J'aimerais bien qu'un Concile vraiment chrétien s'assemblât afin de porter remède aux choses et aux hommes" déclare-t-il. A le lire, on devine quel traumatisme a traversé l'Europe en ce temps-là.
Ce traumatisme des populations germaniques traversées de différentes manières par l'idée de la Réforme de l'Eglise, Luther le connaît bien. Toute sa vie en a été marquée. Il en a été le détonateur et le symbole, mais non, tant s'en faut, le seul acteur. Immédiatement il se défend d'accusations que l'on pourrait lui faire, tout en marquant le coup, et en manifestant involontairement une sorte de désarroi :
"Je vais vous raconter une histoire. A Wittemberg [son lieu d'habitation] résidait un docteur venu de France. Celui-ci nous a assuré que le roi de France est bien solidement convaincu que chez nous, il n'y a ni Eglise ni autorité ni mariage, que tous vivent pêle-mêle comme des bêtes et que chacun fait ce qui lui plaît"
Crise de l'autorité comme il n'y en eut jamais, analogue en cela à la Révolution française, l'apparition et la consolidation en Europe de la Réforme protestante émeut profondément un François Ier, roi de France (1512-1547) qui n'est pourtant pas un pilier de sacristie, mais que l'affaire des Placards (en 1534, on est allé placarder une nuit dans tout Paris et jusque dans la chambre royale des caricatures insultantes contre l'eucharistie) a durablement terrifié, lui montrant à quel degré de haine peuvent s'étendre "les prodiges du sacrilège". Encore et toujours... des caricatures ! L'invention de l'imprimerie est toute récente. Avouons que Luther, aidé de son ami Cranach l'Ancien, avait montré la voie. Il était lui-même passé maître en Allemagne dans ce genre. Ivan Gobry a d'ailleurs fait rééditer les dessins de Cranach avec les textes de Luther (chez Jérôme Milon). Attention, le personnage ridiculisé par Luther, n'est évidemment pas le Christ et pas l'eucharistie ; c'est avant tout... le pape ! Rien de nouveau sous le soleil ! L'image a toujours plus d'impact que tous les textes. Image ? Cranach n'est pas Charb. Il n'a pas fait que des caricatures. Il a par ailleurs réalisé, on le sait, de somptueux et très réalistes portraits de Luther, mais aussi de sa femme l'ancienne religieuse Catherine Bora.
Face à cette crise de l'autorité, Luther s'est tout de suite décidé à sévir : il prend position très vite (1524) contre la révolte des paysans anabaptistes [soutenant l'idée d'un re-baptême général des populations protestantes]. Lui, Luther se met encore et toujours du côté des Princes allemands, ces chefs de la Nation allemande auxquels il avait envoyé son fameux Discours à la noblesse allemande.
Par ailleurs, il se veut très ferme sur le front doctrinal. Pas question pour lui de voir la foi luthérienne se dissoudre dans un symbolisme analogue à celui que professe Zwingli en Suisse à propos de l'eucharistie. Il croit au Sacrement. On dit que le vieux Luther à la fin de sa vie, ayant fait tomber son calice, s'est mis à laper le Précieux sang répandu sur l'autel... Il a une théorie de la présence réelle qui n'est pas celle de Thomas d'Aquin et qu'il a dû emprunter à Gabriel Biel ou à tel de ses maîtres nominalistes
Pour autant, il maintiendra toujours son opposition viscérale, à "la messe". Oui, dit-il, à l'eucharistie. Oui à une présence réelle du Christ au milieu de son peuple lors de la célébration de la Cène. Mais non à la messe. Non à une Présence continue du Christ, non à la célébration privée des saints Mystères par les prêtres, non à l'efficacité spirituelle de la messe, non au sacerdoce qui produit cette efficacité spirituelle. Non à cette épiphanie durable du Divin dans le monde humain (il la compare à de l'idolâtrie). Non aux mérites du Christ que la messe nous ferait partager. Non à l'efficacité spirituelle de la messe pour les vivants et surtout pour les morts. Mgr Lefebvre avait raison de penser que certains réformateurs du Nouvel Ordo de la Messe s'approchaient de la critique luthérienne, lui faisaient droit. On voit bien que beaucoup de bricoleurs liturgiques après la Réforme de 1969, ont cru qu'ils pourraient eux aussi en finir avec cette Plénitude de présence et avec les grâces merveilleuses qu'elle nous délivre.
Mais voici l'aveu de Luther, toujours occupé de ce qu'un prochain concile pourrait penser de son oeuvre:
"C'est sur cet article de la messe que le prochain Concile s'échauffera le plus et qu'il consumera ses forces et son temps. Si même il était possible qu'ils nous concèdent tous les autres articles, sur celui-là ils ne cèderont pas [ça le rassure le Bougre qu'on ne lui cède pas]. Le cardinal Cajétan me l'a bien dit à Augsbourg : "Plutôt je me ferais hacher en pièces que de renoncer à la messe". Et moi je dis : "Je me laisserais plutôt brûler vif [comme le fut Jean Hus], si Dieu le permet, que d'admettre qu'un misérable diseur de messe, bon ou mauvais [sic], s'avise de se dire l'égal ou même le supérieur de Jésus mon Seigneur et mon Sauveur ! Ainsi notre désaccord est éternel et nous demeurons ennemis [ça le rassure]. Ils le sentent bien : si la messe tombe, la papauté s'écroule. Plutôt que de tolérer cela, ils nous égorgeraient tous s'ils le peuvent. De plus cette queue de dragon (je veux dire la messe) a engendré toutes sortes d'abominations et de cultes idolâtres" (tr. Ed. Roerich 1928 p. 302).
Etrange texte ! Il nous fait comprendre le coeur du problème et combien aujourd'hui encore le coeur du problème est liturgique. Il ne s'agit pas de messe de Pie V ou de Paul VI. Il s'agit de la messe tout court. C'est ce que Cajétan a compris le premier lorsque le jeune Martin Luther en 1518 à Augsbourg (ou à Worms) lui débitait la scolastique occamienne qu'il avait apprise comme jeune novice augustinien, l'enseignement d'un Durand de Saint-Pourçain par exemple sur le sacrement
comme pur signe, sur l'efficacité sacramentelle comme purement signifiée sur la présence réelle comme présence signifiée et non substantielle. Cajétan disant qu'il se ferait hacher menu plutôt que de renoncer à la messe comme véritable sacrifice (et non comme pure signification sacrificielle). Il a mis en quelque sorte la puce à l'oreille de Luther, qui cherchait avant tout un bon litige pour se séparer du pape et affirmer une Eglise allemande. Luther conjoint donc désormais (sous l'influence de Cajétan) la messe et le papisme et il a cette formule terrible : "Détruisez la messe et vous détruirez le papisme", laissant libre carrière à l'Eglise allemande et à un nouveau monde, à une nouvelle religion chrétienne qui ne sera plus celle de Rome.
Lutter pour la beauté de la liturgie, ce n'est donc pas anecdotique. Le vieux lutteur Martin Luther avait fini par le comprendre, il est fier de dire que ses cérémonies sont belles (les réformateurs conciliaires eux n'ont eu aucune conscience de l'importance du beau dans la liturgie). Pourquoi est-ce si important ? Parce que la messe, sacrifice prophétisé par le prophète Malachie (Mal. 1, 11), c'est le coeur du problème religieux. Teilhard de Chardin l'avait compris dans La messe sur le monde : la messe, c'est ce qui dénoue le drame humain par l'offrande réelle de tout ce que nous sommes, non pas dans l'a tentative d'offrande mais dans l'offrande christique sans cesse renouvelée ou réactualisée, dans le Christ s'offrant réellement et disant : Hoc est Corpus meum.
L'esthétique liturgique est importante. Mais elle n'est pas tout. Elle est encore de l'ordre du signe. Or la messe n'est pas seulement un signe mais une réalité. Si la messe n'est pas cette épiphanie actuelle du divin, le prêtre diseur de messes n'est pas l'homme du divin et le premier des prêtres, le pape, perd son autorité spirituelle. Ainsi, il est absurde de lutter pour la messe et contre le pape : Martin Luther nous le dit, c'est la même chose, c'est la même économie spirituelle catholique qui se manifeste dans l'infaillibilité du pape et dans la réalité spirituelle du sacrifice eucharistique, c'est le même réalisme et la même liberté prodigieuse d'un sacrifice analogiquement réel dans toutes les églises du monde, d'une Puissance spirituelle réelle partout où ce sacrifice est offert et d'une autorité pontificale limitée (infiniment limitée) au caractère divin de l'enseignement de l'Eglise, mais réelle dans le très petit nombre de ses affirmations.
Quelle question fondamentale pose la réalité du sacrifice de la messe ? Le problème est au fond de savoir si l'Incarnation continue ou non ; si le Christ Dieu et homme, s'incarne à nouveau dans chaque messe pour se réaliser, par la puissance du Saint Esprit, en nous-mêmes. Notre communion n'est pas seulement l'affirmation d'un lien signifié avec le Christ mais notre christification effective quoi qu'advenant de manière progressive et si seulement nous le voulons...
L’aveu de « lutter » sur la messe… ? Auriez-vous fait une faute d’orthographe, monsieur l’Abbé ?
RépondreSupprimerAvec ou sans Luther, luttez autant que vous voulez pour la Présence réelle, mais cessez, par pitié, de suggérer (« beaucoup de bricoleurs liturgiques après la Réforme de 1969, ont cru qu'ils pourraient eux aussi en finir avec cette Plénitude de présence » etc.) qu’elle ne serait, au fond, valide que dans vos messes tradies/intégristes.
Convertissez-vous, monsieur l’Abbé ! Ne vous en déplaise, le Seigneur vient entre les mains de nos prêtres catholiques, fidèles au pape et au concile Vatican II, et Il vient sans tambour ni trompette, ni dentelle, ni frou-frou, ni multiplication de courbettes, et même pour des fidèles qui ne comprennent pas le latin ! Il vient tout simplement lorsque le prêtre actualise la Cène « nouvelle et éternelle » : « Ceci est mon corps… Ceci est mon sang… » Oui, le Seigneur est là, dans cette nuée ombreuse traversée (ou pas) d’encens, réellement présent, pour s’unir à notre offrande et renouveler par nous, avec nous et en nous la face de la terre… Gloire à Toi Seigneur, gloire à Toi !
Tiens, Denis est de retour? S'il n'avait signé de son prénom, je l'eus reconnu à son style aigre et à l'inélégance de son procédé. Depuis plus de 10 ans, avant même que n'existe ce blog, il vient nous reprocher ce qui n'existe que dans son imagination. Le voila qui défend la validité des messes selon le rite réformé, comme si nous en doutions si peu que ce fut... tandis que l'abbé a reconnu non seulement leur validité (qui va de soit) mais en plus: leur légitimité.
RépondreSupprimerNon, ce qui est déplaisant chez Denis, ce n'est qu'il se trompe de cible, c'est qu'il le fait sciemment, avec perversité, avec un "ne vous en déplaise" qui vient amplifier ce qui serait notre erreur, mais qui n'existe que sous la forme de l'accusation qu'il nous porte, et qu'il sait mensongère.
C'est un peu agaçant, assez bas en-dessous de la ceinture, et peu enviable. Tenez, si j'écris à Denis que "piquer dans la caisse est condamnable", je suggère je ne sais quoi. Mais si j'écris "piquer dans la caisse, NE VOUS EN DEPLAISE MON CHER DENIS, est condamnable", alors je sais bien ce que je suggère!
Je ne publie le commentaire de Denis le Désenchanteur que parce qu'il est "un beau cas", une belle illustration de ce que nous devons éviter.
j'ai saisi le sens général sur LUTHER : ses erreurs : or, ce qui serait judicieux consisterait à aller au-delà de tout ceci : l'EGLISE actuelle a-t-elle tort de se rapprocher des autres chrétiens et autres religions : tenez si vous jetez un œil sur le blog de l'abbé LAGUERIE : le dernier : sur "hors de l'EGLISE point de salut" : il explicite en citant tout : sont inclus (dans le package, inclusive, pardonnez mon humour ne pêchant que par ironie) : les autres que Nous si j'ose dire : et de nos jours : ceux qui sont empêchés d'accéder à la vérité chrétienne et là de nos jours....après la déchristianisation, qui elle est due je pense davantage à une perte de l'amour de DIEU : moins prôné (du moins dans le senti d'une génération peu prête à sauter le pas de la nouvelle messe....mais : DIEU dans tout ça....? étions nous obligés de lui tourner le dos ? cela est la vraie question : sont-ce uniquement les gens d'EGLISE qui sont responsables de la foi dans les cœurs ? et n'eut-il pas mieux valu (même en y passant quelques années, peu importe le temps, DIEU lui a toujours le temps) : commencer par dialoguer ? cette messe certes socialement dans les faits a été par endroits "mal vue", mais derrière tout cela : ce qui a miné votre œuvre (et encore "la messe est sauvée" dites-vous) le négatif c'est que les prêtres : de toutes vos fraternités (et ce n'est pas un jugement je sais que certaines situations sont difficiles) ont été approchées et jonchées d'idées que lesdits prêtres n'approuvent pas : mais cautionnées : si, hélas, par une "approbation tacite" au nom de la TOLERANCE .....mot disons qui marche dans un sens et de l'autre est : récriminé : une tradition vivante qui hélas s'embarque en un navire au long cours : j'ignore jusqu'où cela ira : dommage, si près du but : vous aviez tellement de richesses à offrir au monde : et le monde (hormis les outrances du passé sous la forme de journaux vous disqualifiant automatiquement) aurait bien voulu de vous : si vous aviez accepté d'aller vers l'EGLISE au lieu de faire marche arrière : depuis un motu proprio....motus et bouche cousue, désolé la franchise d'un humaniste : plus fort que nature et non jugeur : dire son avis, en fait. Bien à vous en cette nuit ...nocturne ! que va dire le vaguemestre.....bien à vous aussi : DIEU vous aime : et il vous laissera la bride sur le cou : car Il est miséricordieux....! bonne nuit. Et j'ajoute (sans vous brusquer) : un jour : vous verrez clair : vous avancez déjà, par à coups....(et oui en l'ESPRIT qui vous dévoile sa lumière. )DIEU vous bénisse.
RépondreSupprimerUne Dimanchade de merde
RépondreSupprimerJe suis Hamlet
Comme dans tous les pays d’Europe il y a quelque chose de pourri au royaume de Danemark.
Pendant que le Saint Père annonce 4 canonisations l’état islamique décapite 21 coptes. C’est ce que l’on appelle la répartition rationnelle des tâches.
Navarro a été bien inspiré, car chez nous on chamboule un peu les tombes. Et puis il n’a fait qu’anticiper le pathétique appel de Netanyahou.
A ce sujet il faut noter que de tous les gouvernements l’israélien est le seul qui appelle haut et fort à l’immigration. Les autres agissent en silence.
La vente de rafales, si ça veut marcher, sera une bonne subvention octroyée par le contribuable pour dépanner l’entreprise du sénateur Dassault. Il est à penser que les Egyptiens n’ont pas compris grand-chose à la manip.
Bayrou, l’homme fort du parti catholique (anciennement MRP), a tout compris. Pour faire reculer le FN une seule solution : que cette formation ait 2 à 3 centaines de députés. C’est tout de même un truc à essayer.
R. Dumas - les avocats sont toujours les plus mal chaussés – a formulé une opinion extrêmement détestable. Mano Gass serait sous l’influence de sa femme, une sorte d’époux battu, souffre-douleur de sa moitié. « …Le pauvre homme… ».
En Allemagne on apprend aux enfants, dès le plus jeune âge, les 36 positions (les plus classiques). Les écoliers français seront pendant longtemps encore dispensés de cet enseignement : peu savent compter jusqu’à ce nombre.
Dans les chancelleries on s’interroge sur l’opportunité d’aller bombarder en Lybie. BHL n’aurait pas encore été consulté. Rien n’est joué.
Juppé « traverse un moment heureux de sa vie politique. Je le trouve plus épanoui, confiant dans son étoile ». C’était l’autre saillie dominicale de Bayrou.
Mais qu'est-ce que ça à voir avec la messe de Luther?
SupprimerEssayez plutôt les petites pastilles contre les aigreurs d'estomac .
Et aussi un bon repos.
Tout Prêtre catholique revêt le Christ et revit la Passion du Christ de l’Offertoire à la Communion. On devrait voir sur chacun et à chaque fois, la Couronne d’épines et les Plaies. Pourtant on ne voit rien car tout ce qui EST se cache et n’est visible que ce qui n’EST pas. (On nous demande de voir avec les yeux de la Foi non avec ceux du corps). Notre « Christification », comme vous le dîtes MAG2T se fait réellement mais aussi dans l’invisible : L’hostie a la puissance d’une super centrale nucléaire qui agit jusque dans les plus petites parties de nos atomes. C’est une vraie Transfiguration : Nos corps Esprits ressuscitent déjà par l’Eucharistie. Encore faut-il y adhérer, précisez-vous, mais si la Messe n’est pas agissante, transformante, si la Passion du Christ revécue sur chaque autel du monde ne nous permet pas toujours et encore d’approcher le ciel, alors elle n’a plus aucun sens et il vaut mieux aller voir un match de Foot ! C’est bien pour cette raison qu’il est criminel de ne faire de la Messe qu’un repas, fût-il celui de la dernière Cène car c’est alors interdire aux fidèles l’accès à la seule Vérité de ce monde, à savoir que « seule » la Passion permet notre Rédemption et notre Résurrection.
RépondreSupprimerDenis termine son commentaire par : « …pour s’unir à notre offrande et renouveler par nous, avec nous et en nous la face de la terre… » Il est pourtant dit dans le Missel de 62 (ainsi que dans le moderne ): « per Ipsum, et cum Ipso et in Ipso, est tibi Deo Patri… »( Par Lui, et avec Lui et en Lui…) Vous voyez comme on peut tout inverser ! Au Christ pourtant l’action « vivifiante » des saintes espèces, à nous la Foi ! On n’inverse pas les rôles ! Il est vrai que si la Messe n’apportait pas la Vie au monde, il n’y aurait plus ni Eglise ni Pape mais c’est parce que là aussi règne une réalité invisible : Le Pape est dans l’ordre du Réel divin, le fils du Fils( et non pas son représentant !!). Il permet que cette vraie Vie du ciel se réalise dans la succession apostolique. Quant à Luther, pour moi, c’est un mystère. Je n’arrive pas à concevoir sa vision de la messe ! C’est au mieux du chinois ou un langage venu d’une autre planète. Je n’y comprends rien !
Merci pour cette vidéo bien claire, à revoir pour ne pas tout mélanger !
Il y a une bonne chose en Luther : lui, en désaccord avec l ´église de son temps, a fondée autre réligion. À ce moment, il a été compatible avec lui-même.
RépondreSupprimerTrès différent des groupes extrémistes d´aujourd´hui, qui en désaccord avec l ´église, et avec le pape, n´ont pas le courage de créer autre réligion, mais préfèrent se dire « catholiques » et vivre dans la discorde perpétuelle...
Vous disez que « le coeur du problème est liturgique » , c´est bien ; mais qui vaut la liturgie de ceux qui sont en litige permanent avec l´église, avec le pape ?
Je ne crois pas, cependant, que « la messe est le coeur du problème religieux « , dans le sens suivant : pour moi, le coeur du problème religieux c´est le coeur de l ´homme.
Parce que quand il y a un désaccord de ce niveau (l´extrémisme ) , prévaut l ´orgueil, la fierté, rien de plus que cela.
Nous ne savons pas exactement comment était, au début du christianisme, la célébration liturgique. Mais nous savons que les apôtres ont suivi les enseignements de Jésus. Par conséquent, ils ne devraient pas avoir, l ´un avec l´autre, de sérieux désaccords, de façon permanente.
Je veut dire que, si le prêtre qui dit les messes a le coeur endurci contre l ´église, le pape, cette messe perd – dans un certain sens - signification et importance ; vous avez dit au final de votre texte : « Notre communion n'est pas seulement l'affirmation d'un lien signifié avec le Christ mais notre christification effective quoi qu'advenant de manière progressive et si seulement nous le voulons."
Donc, si quelqu´un vit en litige constant avec l ´autre, il n´y aura pas cette « christification effective », car le coeur a perdu le sens de
l´humilité, d´obéissance, de l ´unité.
Si le pape peut faire des erreus, Dieu saura comment le juger.
Je me rapelle d´une chose que j´ai lu, d´un ancien pape qui a dit quelque chose comme ça : « Quand j´étais évêque, je craignais pour mon salut ; lorsque je suis devenu cardinal, je me fait peur encore plus ; mais quand je suis devenu pape, j´ai une très grande peur. »
Celui-ci savait bien la taille de sa responsabilité !...
C´est plus une grande croix à porter...
Il y a une bonne chose en Luther : lui, en désaccord avec l ´église de son temps, a fondée autre réligion. À ce moment, il a été compatible avec lui-même.
RépondreSupprimerTrès différent des groupes extrémistes d´aujourd´hui, qui en désaccord avec l ´église, et avec le pape, n´ont pas le courage de créer autre réligion, mais préfèrent se dire « catholiques » et vivre dans la discorde perpétuelle...
Vous disez que « le coeur du problème est liturgique » , c´est bien ; mais qui vaut la liturgie de ceux qui sont en litige permanent avec l´église, avec le pape ?
Je ne crois pas, cependant, que « la messe est le coeur du problème religieux « , dans le sens suivant : pour moi, le coeur du problème religieux c´est le coeur de l ´homme.
Parce que quand il y a un désaccord de ce niveau (l´extrémisme ) , prévaut l ´orgueil, la fierté, rien de plus que cela.
Nous ne savons pas exactement comment était, au début du christianisme, la célébration liturgique. Mais nous savons que les apôtres ont suivi les enseignements de Jésus. Par conséquent, ils ne devraient pas avoir, l ´un avec l´autre, de sérieux désaccords, de façon permanente.
Je veut dire que, si le prêtre qui dit les messes a le coeur endurci contre l ´église, le pape, cette messe perd – dans un certain sens - signification et importance ; vous avez dit au final de votre texte : « Notre communion n'est pas seulement l'affirmation d'un lien signifié avec le Christ mais notre christification effective quoi qu'advenant de manière progressive et si seulement nous le voulons."
Donc, si quelqu´un vit en litige constant avec l ´autre, il n´y aura pas cette « christification effective », car le coeur a perdu le sens de
l´humilité, d´obéissance, de l ´unité.
Si le pape peut faire des erreus, Dieu saura comment le juger.
Je me rapelle d´une chose que j´ai lu, d´un ancien pape qui a dit quelque chose comme ça : « Quand j´étais évêque, je craignais pour mon salut ; lorsque je suis devenu cardinal, je me fait peur encore plus ; mais quand je suis devenu pape, j´ai une très grande peur. »
Celui-ci savait bien la taille de sa responsabilité !...
C´est plus une grande croix à porter...
Corrigez, s´il vous plaît, ma faute: sur la ligne 7: "vous dites". Je n´écrit pas bien le français, car je suis étranger. Pardon.
SupprimerEn fait, je ne peux pas corriger (je ne peux pas "éditer") les messages postés. Je ne peux que les valider... ou les blackbouler. Le principe des commentaires, sur le Metablog, est que chacun est le bienvenu d'apporter sa réflexion, pour peu que ce soit avec intelligence, bienveillance, et bon esprit. Nul besoin pour cela de parler un français parfait (le vôtre est excellent), d'avoir une orthographe certaine, ni surtout d'être diplômé ès philosophie.
SupprimerBien que cette perte de temps en raison des deux messes...rs
RépondreSupprimerJésus parlait aux juifs, samaritains, romains... il ne faisait pas différence entre les gens.
Cela a été une création de l´homme... Il guérissait sans demander qui était la personne.
Mais l ´homme n´a pas compris cela jusqu´à aujourd´hui...
Le Saint Père a pris position(*). Il est favorable à la fessée. Comme méthode pédagogique est-il utile de le préciser. Beaucoup, même parmi les catholiques, sont hostiles.
RépondreSupprimerIl y a dans la fessée un côté gélatineux fort déplaisant, sans parler de l’effet répétitif inhérent à ce mode opératoire : on sait quand on commence, pour le reste c’est une question d’appréciation personnelle. Certains se contenteront d’une petite tape – voire d’une tapette - mais d’autres iront jusqu’à plus soif et la limite est indécise entre le père sévère qui persévère (relire sur ce sujet l’œuvre complète de Lacan) et le déviant animé d’un amour irrépressible.
Il existe fort heureusement un autre procédé éducatif élégant : le cpc (coup de pied au cul), par ailleurs généralisable dans bien des domaines divers tels que la politique, les arts, les lettres, etc.
Notons qu’il évite tout contact physique direct entre le donateur et le récipiendaire, que son caractère, expéditif et dispersif, évite l’acharnement et arrête net le supplice – les deux protagonistes s’éloignant l’un de l’autre par un effet de transfert d’énergie potentielle en énergie cinétique (cf. les magnifiques clichés de collisions de particules en physique subatomique). R. Girard a bien montré que cette séparation des parties avait un caractère apaisant, permettant d’échapper à la catharsis mimétique des témoins.
C’est la méthode retenue par l’honnête homme.
Naturellement cette question n’est pas du ressort et à la mesure du Siège Pontifical.
On a déjà vu, hélas, dans le passé des incidents se développer pour le plus grand plaisir de la canaille. Ainsi notre cher Benoît s’est souvent fait piégé. Rappelons-nous Ratisbonne et le préservatif africain.
Son successeur, avance dans les médias avec assurance, auréolé de cette image conforme d’apôtre des favelas, théologien libérateur. Il est à craindre, qu’à force de musarder avec ces chiens, il ne se prenne quelques coups de bâton dont toute la chrétienté ressentira les effets.
(*) Huffington Post, 6 Février 2015