C'est le 19 juin que le Saint Père lance l'année du prêtre. Une initiative qui aurait pu rester parfaitement vide ou formelle si vous voulez, sans l'image du Curé d'Ars qui s'y trouve associée, puisque Benoît XVI déclarera cette année patron de tous les prêtres du monde ce petit prêtre aux traits anguleux, alors que l'on célèbre en 2009 le 150ème anniversaire de son décès.
Associer le curé d'Ars et l'année du prêtre, déclarer le curé d'Ars patron de tous les prêtres, c'est un trait de génie.
Je voudrais vous raconter un souvenir personnel. J'étais en 4ème au milieu des années 70. Nous avions en catéchèse (sic) un fort bon prêtre l'abbé Ruffier. Il se promenait parfois en soutane au collège (à l'époque je n'en avais jamais vu que de loin), en nous disant à nous les gosses, avec une expression indéfinissable qui devait être de la tristesse : il faut user les vieux vêtements ! Sa catéchèse était... très in, pourtant. Je me souviens d'un forum pour ou contre la peine de mort, à propos de Patrick henry assassin d'un petit garçon pour lequel il avait obtenu une rançon. Le débat pour ou contre la peine de mort avait bien duré un mois. Une autre fois, il avait décidé de nous commenter un texte du cardinal Marty qui venait de paraître et qui s'intitulait : "le prêtre à la recherche de son identité". Et l'on avait tellement l'impression - j'en ai gardé un sentiment poignant - que c'était lui le prêtre à la recherche de son identité, que cette recherche lui pesait tellement qu'il l'imposait à des gosses complètement dépassés par la question et que... oui... il était un peu perdu.
Sans doute ne savait-il plus très bien quoi croire. Je me souviens aussi de son Commentaire sur les récits de la Nativité : "Oh ! Les anges, c'est le cinéma de saint Matthieu".
Ca marque un enfant attentif ces choses là. En le voyant (il m'invitait prendre le thé, avec une maladresse extraordinairement touchante), je me suis juré que si j'étais prêtre, je ne serai jamais à la recherche de mon identité...
Eh bien ! L'image du Curé d'Ars... C'est bien cela. Benoît XVI ne souhaite pas promulguer une année de recherche sur l'identité sacerdotale. Il a trouvé un antidote à la recherche stérile : le Curé d'Ars. Isabelle de Gaulmyn est choquée dans la Croix que ce soit un prêtre antéconciliaire et elle s'essaie à conciliariser Jean Marie vianney ("un pauvre prêtre avec ses faiblesse etc. C'était déjà le refrain de l'abbé Daniel Pézeril dans Pauvre et saint Curé d'Ars) : encore une qui n'a rien compris à l'herméneutique de continuité ! Il ne s'agit pas de réinterpréter le passé ou de réécrire l'histoire de l'Eglise dans une sorte de révisionnisme plus ou moins conscient, mais d'accepter cette histoire et de la vivre au présent.
Comme dit Claire Thomas dans le dernier Monde et vie, la Contre réforme du 21ème siècle a déjà commencé. La question du sacerdoce est cruciale, comme l'avait bien vu un certain Mgr Lefebvre. Benoît XVI l'a résolu... Grâce au Curé d'Ars, désormais le prêtre modèle porte soutane. Et même le rabas dit gallican !
Associer le curé d'Ars et l'année du prêtre, déclarer le curé d'Ars patron de tous les prêtres, c'est un trait de génie.
Je voudrais vous raconter un souvenir personnel. J'étais en 4ème au milieu des années 70. Nous avions en catéchèse (sic) un fort bon prêtre l'abbé Ruffier. Il se promenait parfois en soutane au collège (à l'époque je n'en avais jamais vu que de loin), en nous disant à nous les gosses, avec une expression indéfinissable qui devait être de la tristesse : il faut user les vieux vêtements ! Sa catéchèse était... très in, pourtant. Je me souviens d'un forum pour ou contre la peine de mort, à propos de Patrick henry assassin d'un petit garçon pour lequel il avait obtenu une rançon. Le débat pour ou contre la peine de mort avait bien duré un mois. Une autre fois, il avait décidé de nous commenter un texte du cardinal Marty qui venait de paraître et qui s'intitulait : "le prêtre à la recherche de son identité". Et l'on avait tellement l'impression - j'en ai gardé un sentiment poignant - que c'était lui le prêtre à la recherche de son identité, que cette recherche lui pesait tellement qu'il l'imposait à des gosses complètement dépassés par la question et que... oui... il était un peu perdu.
Sans doute ne savait-il plus très bien quoi croire. Je me souviens aussi de son Commentaire sur les récits de la Nativité : "Oh ! Les anges, c'est le cinéma de saint Matthieu".
Ca marque un enfant attentif ces choses là. En le voyant (il m'invitait prendre le thé, avec une maladresse extraordinairement touchante), je me suis juré que si j'étais prêtre, je ne serai jamais à la recherche de mon identité...
Eh bien ! L'image du Curé d'Ars... C'est bien cela. Benoît XVI ne souhaite pas promulguer une année de recherche sur l'identité sacerdotale. Il a trouvé un antidote à la recherche stérile : le Curé d'Ars. Isabelle de Gaulmyn est choquée dans la Croix que ce soit un prêtre antéconciliaire et elle s'essaie à conciliariser Jean Marie vianney ("un pauvre prêtre avec ses faiblesse etc. C'était déjà le refrain de l'abbé Daniel Pézeril dans Pauvre et saint Curé d'Ars) : encore une qui n'a rien compris à l'herméneutique de continuité ! Il ne s'agit pas de réinterpréter le passé ou de réécrire l'histoire de l'Eglise dans une sorte de révisionnisme plus ou moins conscient, mais d'accepter cette histoire et de la vivre au présent.
Comme dit Claire Thomas dans le dernier Monde et vie, la Contre réforme du 21ème siècle a déjà commencé. La question du sacerdoce est cruciale, comme l'avait bien vu un certain Mgr Lefebvre. Benoît XVI l'a résolu... Grâce au Curé d'Ars, désormais le prêtre modèle porte soutane. Et même le rabas dit gallican !
Désolé, M; l'Abbé, mais j'ai beau lire et relire l'article d'Isabelle de Gaulmyn, je n'y trouve pas ce dont vous l'accusez, bien au contraire ! Mais sans doute n'avez-vous pas perdu toutes les attitudes de la FSSPX qui a bien souvent tendance à juger et à rejeter ce qu'elle ne comprend pas ou qui ne vient pas de chez elle... Bref, vous nous aviez habitué à plus d'ouverture d'esprit et plus de charité (vos commentaires à son égard sont aussi lapidaires que méchants et faux avec des guillemets qui ne se rapportent en réalité à aucun propos d'IG car vous lui faites même dire l'inverse de ce qu'elle écrit !...) ?
RépondreSupprimerIG ne dit pas grand chose de très différent de ce que vous dites vous-même dans ce post mais elle le dit avec plus de pertinence et de profondeur, en y mettant la forme pour aller au-delà du paradoxe initial afin de montrer combien il n'est, en réalité, qu'apparent et combien le choix du Pape est intelligent...
Bref, je suis un peu énervé de voir que vous réagissez sans lire ce qu'elle écrit, un peu comme certains sur le FC, et je voulais vous faire part de ma réaction qui n'est pas à proprement parler un commentaire de votre post.
M. L'Abbé, je m'aperçois que mon premier message était bien peu amène et je vous prie de m'en excuser car, en lisant la lettre du St Père aux prêtres, je me rends compte de ce que vous représentez, de ce qui pèse sur vous et imagine que le peu de temps qui vous est imparti ne vous a sans doute pas permis de lire à fond le texte d'Isabelle G. car le document du Pape est tellement + important !
RépondreSupprimerDonc je vous prie de m'excuser et vous laisse mon mail car c'est bien de signer d'un prénom mais peut-être faut-il tout de même une adresse ! [mail transmis à l'abbé de T]