samedi 5 octobre 2013

François : une critique cinglante

Chers amis je voudrais vous partager sous couvert d'anonymat cette très belle lettre privée que j'ai reçue  propos de "cet incroyable pape". C'est un homonyme, Guillaume, qui me l'envoie. Je le connais depuis des années. Ai-je été surpris de sa réaction ? Non je crois qu'il dit parfaitement "ce qui cloche" dans ce long entretien  avec la Repubblica et avec son directeur Eugenio Scalfari. Voici la lettre de mon camarade et néanmoins ami G. :
Je viens de lire votre billet sur cet incroyable pape. Je vous suis pour la plus grande part, mais sur le bien et le mal, je ne comprends pas. 
- Si la conscience autonome suffirait à rendre le monde meilleur, le monde n'a pas besoin de Dieu pour devenir meilleur ?
- Quelle est la place de la transcendance et de la révélation si la conscience en est par principe affranchie ?
- A quoi servent les 10 commandements si la conscience est le juge in fine ?
- Quid de l'enseignement de l'Eglise si la mesure est la conscience individuelle, qui est incertaine et mouvante ?
- Jésus a-t-il enseigné qu'il suffisait à l'homme de suivre sa conscience? 
 L'Eglise peut-elle dire aux hommes : "fais comme tu peux, suis ta conscience, essaie de faire le bien et tout ira bien" ? Mais moi j'attends davantage de l'Eglise, je ne sais pas ce qu'est le bien et le mal, ou tout au moins j'ai besoin de me référer à quelque chose d'objectif pour discerner si ce que je fais est  bien ou mal. Et là, on me lâche en rase campagne, et je ne sais pas moi, je ne sais pas, je ne sais pas. Je ne peux pas m'en sortir seul avec ma conscience autonome, je veux qu'elle soit libre, qu'on ne la contraigne pas, mais je ne veux pas qu'elle soit autonome, sans références. Il me reste Jésus comme référence me direz-vous... Mais je ne peux être seul face à Jésus : c'est trop grand pour moi, j'ai besoin que l'Eglise me l'explique, car sinon je ne comprends pas... 
 Alors vraiment, je ne comprends pas, j'ai l'impression que tout tangue, que plus rien n'est certain, que l'on ne peut plus se fier ni à personne ni à aucune institution, fut-elle divine, je suis saisi de vertige en pensant que que nous sommes condamnés à vivre dans le chaos philosophique jusqu'à conclure que "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien", et, partant, pourquoi pas un jour "Tout ce que je crois c'est que je ne crois rien". 
 Si vous avez un peu de lumière, je suis preneur...
Voici le passage principal de l'Entretien avec François où apparaît cet état d'esprit :
Le pape sourit et répond : 'Le prosélytisme est une pompeuse absurdité, cela n'a aucun sens. Il faut savoir se connaître, s'écouter les uns les autres et faire grandir la connaissance du monde qui nous entoure. Il m'arrive qu'après une rencontre, j'ai envie d'en avoir une autre, car de nouvelles idées ont vu le jour et de nouveaux besoins s'imposent. C'est cela qui est important : se connaître, s'écouter les uns les autres et faire grandir la connaissance du monde qui nous entoure. Il m'arrive qu'après une rencontre, j'ai envie d'en avoir une autre, car de nouvelles idées ont vu le jour et de nouveaux besoins s'imposent. C'est cela qui est important : se connaître, s'écouter et élargir le cercle des pensées. Le monde est parcouru de routes qui rapprochent et éloignent, mais l'important, c'est qu'elles conduisent vers le bien. 
Votre Sainteté, existe-t-il une vision unique du Bien ? Et qui en décide? 
"Tout être humain possède sa propre vision du Bien, mais aussi du Mal. Notre tâche est de l'inciter à suivre la voie tracée par ce qu'il estime être le Bien."  
Votre Sainteté, vous-même l'aviez écrit dans une lettre que vous m'avez adressée. La conscience est autonome, disiez-vous, et chacun doit obéir à sa conscience. A mon avis, c'est l'une des paroles les plus courageuses qu'un Pape ait prononcée. 
"Et je suis prêt à la répéter. Chacun à sa propre conception du Bien et du Mal et chacun doit choisir et suivre le Bien et combattre le Mal selon l'idée qu'il s'en fait. Il suffirait de cela pour vivre dans un monde meilleur."
C'est exactement la doctrine de la conscience dans Vatican II. Le pape ne dit pas cela de lui-même. Il répète ce qu'a dit le Concile. J'ai toujours pensé personnellement - et j'ai écrit dans mon livre Vatican II et l'Evangile, épuisé mais  votre disposition sur le Web - que cette doctrine de la conscience comme sujet de l'acte de foi était calamiteuse pour l'Eglise, qu'elle tendait à transformer en une Ecole de philosophie - avec sur le plan du recrutement les conséquences calamiteuses que l'on peut imaginer. Les philosophes, dans tous les groupes humains ne constituent qu'une toute petite minorité. Pour l'Eglise universelle, cette transformation pourrait la mener à mettre la clé sous la porte...

Voici le texte de Vatican II, Dignitatis humanae §3, qui ressemble beaucoup au début de l'extrait de l'entretien du pape avec Scalfari :
"La vérité doit être cherchée selon la manière propre à la dignité de la personne humaine et à sa nature sociale, à savoir par une libre recherche, avec l'aide du magistère, c'est-à-dire de l'enseignement, de l'échange et du dialogue par lesquels les uns exposent aux autres les vérité qu'ils ont trouvé ou pensent avoir trouvé afin de s'aider mutuellement dans la quête de la vérité". Et encore : "Chacun a le devoir de chercher la vérité en matière religieuse, afin de se former prudemment un jugement de conscience droit et vrai en employant les moyens appropriés".
Petite différence : le pape François n'évoque pas l'aide du magistère. Pour lui, la recherche personnelle semble devoir être absolument libre et l'examen de la vérité chrétienne ne doit rencontrer aucun obstacle ni aucune limite. J'ai l'impression de lire le commentaire que donne le Père Theobald (autre jésuite franco-allemand) à la Constitution Dei Verbum. L'Evangile c'est d'abord un style. Sur le fond, chacun est libre. Je dois dire que cette perspective me fait terriblement penser à une formule de Pie IX qui forme la proposition 15 du Syllabus :
"Il est libre à chaque homme d'embrasser la religion qu'il aura réputée vraie selon la lumière de sa raison".
Juste une précision importante : Pie IX formule cette proposition pour la condamner, car la lumière de la foi (lumen fidei) est supérieure à celle de la raison. Vatican II, lui, envisage la foi comme issue de l'enseignement, de l'échange et du dialogue. Il s'a&git d'un processus rationnel et collectif. Et le Concile en fait "le mode de recherche propre à la personne humaine" qui exclut tous les autres. Pourquoi tant de prêtres se sont-ils déclarés en recherche après Vatican II ? Parce qu'ils avaient bien lu le texte de Dignitatis humanae (sans s'arrêter au paragraphe 2 comme le font la plupart des traditionalistes). Je pense que le texte de François pourrait susciter une recrudescence de ces vocation de chercheurs au sein de la Catholique.

Mais il me semble qu' avant de s'abandonner à leur recherche, ces candidats chercheurs ferainet bien de noter que en 2013 les choses ne sont pas aussi simples (ni aussi toxiques) qu'en 1965. Il y a encore une ou deux petites différences entre le texte de François et celui de Vatican II, qui plaident en faveur de François et qui, accessoirement, justifient mon optimisme.

D'abord le pape François ne parle pas de façon dogmatique, mais au fil de la pensée et dans un dialogue très serré avec son interlocuteur. Ce qu'il dit n'a donc pas une valeur universelle. Il affirme une vérité. Nul doute qu'il affirmera aussi à un autre moment dans un autre dialogue la vérité contraire - celle qu'enseigne le Syllabus.

Ensuite le pape François cite Augustin nominé premier au hit parade personnel de ses saints favoris. Augustin est le saint de la grâce et François parle de la grâce à son interlocuteur. Il lui dit même qu'elle pourrait être en action au moment de leur discussion à l'intérieur de lui, tout agnostique qu'il se proclame, pour l'amener à se convertir. Voilà qui permet de reconnaître au moins implicitement la vérité contraire : la conscience n'est pas l'organe de la foi divine ; c'est le coeur où Dieu travaille invisiblement. "Peut-on résister au Exercices spirituels de Saint Ignace ? dit François en apprenant que son interlocuteur les a fait pendant un mois et demi ? Peut-on résister à la grâce ? Evidemment non, sauf à dévisser complètement. Nous sommes bien au-delà de la doctrine de Vatican II sur la conscience sujet de la foi, avec tout cela l'Eglise n'est décidément pas prête à se transformer en une Ecole de philosophie, Deo gratias. Seuls certains théologiens (jésuites en particulier comme le Père Moingt ou le Père Theobald) auraient sans doute du mal à reconnaître qu'au plus intime de nous-même, au fond de notre coeur, c'est la grâce qui nous mène. Je ne parle pas de Hans Küng, annonçant ces derniers jours qu'il veut subir une euthanasie. Quand un prêtre n'est pas capable de laisser ses dernières secondes au Bon Dieu, c'est qu'il ne lui a rien abandonné et que hélas sa foi elle-même n'est que rationnelle. Pie IX a dit le plus dur à dire, mais le plus utile : la foi n'est pas la raison (ou la conscience). Il faut en remercier ce pape béatifié et qui nous éclaire encore d'une lumière... de foi.

38 commentaires:

  1. euh... ça devient n'importe quoi...!
    En fait, cette interview du Pape n'en était pas une ! Il s'agissait d'une conversation à bâtons rompus qui n'a pas été enregistrée et qui n'a pas fait l'objet de notes, et que le journaliste a souhaité retranscrire en ne faisant appel qu'à ses souvenirs... Ce document n'a fait l'objet d'aucune relecture avant publication, au mépris des règles les plus élémentaires d'ailleurs, tant de la déontologie journalistique que de la prudence vaticane...

    Dès lors, nous donner 2 articles d'analyse me semble totalement disproportionné, car il me semble difficile de se faire une idée de la pensée du pape François alors que le journaliste ne semble retranscrire que ce qu'il pense avoir compris et dans la mesure où cela va dans son sens ! Ce pape aime débattre, comme son prédécesseur, mais sans doute avec plus d'empathie pour son interlocuteur que de souci d'exposé d'une pensée argumentée... Il est donc absurde (et je me retiens) de vouloir faire passer cette libre interprétation journalistique comme la pensée du Pape : on sent deux choses dans ce documents 1) que le pape a voulu faire plaisir à son interlocuteur en cherchant les points de convergence pour le convertir (ce qui n'est ni plus ni moins que du prosélytisme intelligent qui démonte au passage le propos retranscrit) et 2) le journaliste retranscrit ce qu'il comprend et de là à dire qu'il déforme allégrement en supprimant les nuances ou les compléments utiles, il y a un pas que je franchis ! je dirais même plus : nous sommes dans une manipulation plus ou moins consciente...

    Ensuite, il ne faut pas donner à ce propos de salon une dimension doctrinale ou magistérielle ! les commentaires ad nauseam sur le FC par exemple démontrent surtout l'incapacité de leurs auteurs à avoir une vue globale et cela rappelle toujours le merveilleux proverbe : le sage montre la lune et l'imbécile regarde le doigt... Encore une fois, on est dans la retranscription d'une conversation privée faite par un interlocuteur orienté...

    Enfin, il me semble qu'il faille plutôt s'en tenir aux propos tenus lors de sermons ou de catéchèses : c'est ceux-là que les catholiques doivent lire et commenter pour mieux s'en imprégner ! Si Guillaume les avait lus, il nous épargnerait ses vaticinations douloureuses aussi inutiles que déplacées !

    Ainsi, ce pape a rappelé qu'il fallait combattre le diable et le péché, porter sa croix et suivre le Christ, mettre le Christ ET L'EGLISE au centre de sa vie, se nourrir du Christ... Bref, il nous donne tous les éléments d'une spiritualité aussi profonde que traditionnelle... Certes, il revient au fondement de la vie chrétienne qui est la vie de l'âme en union avec le Christ. Je comprends que ça puisse défriser tous ceux qui ont fait de l'Eglise le centre d'un combat politique et par là même un champ de ruine... Les acteurs de cette guerre souhaitent limiter la voix de l'Eglise à une morale objet de l'influence de factions politiques (modernos, tradis...) et le Pape nous parle du Christ : cela rappelle terriblement cette phrase de Claudel : "et certes nous aimons Jésus-Christ, mais rien au monde ne nous fera aimer la morale"...

    Oui, le pape François parle beaucoup, mais évitons une utilisation partielle et partiale de ses propos et retenons ceux qui nous sont vraiment adressés, quand il parle à notre coeur en véritable vicaire du Christ...

    RépondreSupprimer
  2. Cher abbé,

    vous ne prenez pas la pape François pour l'anti- ou l'antéchrist, et c'est déjà ça...

    Je suis fatiguée et même mon âme est malade à force de lire et d'entendre , au sujet du Saint-Père, les jérémiades, les insultes, les méchancetés et les critiques pessimistes d'un certain milieu catholique (qui, pensais-je, savait conserver en toutes circonstances son sang-froid et sa noblesse de coeur).

    Je fréquente des chapelles "tradies" (Ecclesia Dei) et, si j'aime toujours la messe tridentine, je supporte de moins en moins les attitudes et les propos des fidèles à la sortie des églises... Cela me pèse et j'en arrive à être mal à l'aise désormais pendant les offices.

    J'avoue que la douceur du pape François, et sa joie, me remue le coeur.
    Est-ce donc mal ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Comme vous dîtes vrai, chère L.. Le pape François est extrêmement attachant, alors qu'Il est encore beaucoup plus "à gauche toute" que Jean-Paul II, qui l'était déjà pas mal.
      C'est bizarre, non? que nous L'aimions tant, alors qu'Il devrait nous énerver un max....
      Je me rappelle avoir lu - peut-être sur Tradi-news - la réflexion de je ne sais plus qui, qui se réjouissait d'avoir été reçu par Benoît XVI, à Castel-Gondolfo, avec une pompe (revenue) qu'il avait trouvée de bon aloi! Nous voilà repartis en sens inverse, avec le pape qui réside dans une modeste chambre, Il serait même capable de prendre le bus, pour aller faire des courses à Rome! C'est dingue, non? mais on L'aime déjà comme Il est. Quant à moi, c'est Sa première apparition "au balcon", le soir de Son élection, qui m'avait conquis d'emblée....mais bon, je suis si mal placé pour parler du Saint-Père....
      C'est quand même embêtant, qu'Il semble pas vraiment "tradi" mais bon! qui sait si ce n'est pas Lui qui va nous faire remonter le courant?

      P.S. Bonjour à notre cher Webmestre et au Père Guillaume, dont le Metablog en duo m'enchante toujours, par sa diversité de ton, et surprises littéraires. Ils nous font de savoureuses blagues, avec leurs différentes plumes....Apprendre grâce à eux, dans la joie, est un privilège, et nous ouvre bien des "pistes de réflexion" comme on dit! Je les soupçonne de bien s'amuser aussi!

      Supprimer
  3. C’est limpide. La conscience (humaine) comme un lieu (un espace) où circule, s’articule la raison, la grâce et la foi. Qui est princeps, laquelle domine ? L’essentiel c’est l’irrigation de l’une par les autres et uniquement cela.
    Laissons aux spécialistes le soin de disséquer cet excellent article qui ne prête à rire que lorsque est exprimée la crainte, à moitié dissimulée, que l’on soit amené à « mettre la clé sous la porte ».

    C’est quand on passe de l’abstrait au concret que cela se complique. La conscience face au bien et au mal : prenons un exemple.

    Je suis arrivé depuis peu dans un pays dont je méconnais la civilisation, l’histoire, les coutumes, la religion (ce n’est pas important car j’ai la mienne et elle me convient très bien), les mœurs et toutes sortes d’habitudes vestimentaires, culinaires, etc…Je parle peu la langue, ma formation professionnelle est proche de zéro, mais ce n’est un handicap car il n’y a pas de boulot. Du coup je suis chômeur. Pour supporter je fume le nombre adéquat de chichons.
    Dans ma déshérence, dont, sans vergogne, je rends responsable ceux qui m’accueillent, je rencontre une femme du pays, divorcée, séparée, abandonnée (je me rappelle plus les détails), avec deux filles dont une qui n’a que quelques mois.
    L’ainée est super emmerdante, elle court partout, elle crie, elle chante des chansons bizarres avec des paroles grotesques (et ron et ron petit patapon) ; le pire : elle pose des questions auxquelles je ne sais répondre (où il est mon autre papa ?).
    Bref, vous m’avez compris, c’est l’enfer. Mon truc à moi c’est un savant dosage entre les pétards (pour moi) et les raclées (pour elle). Un jour l’inévitable (la fatalité, l’engrenage, ont dit les avocats et les psys) s’est produit, je lui ai éclaté la tête, elle m’énervait cette gamine avec ses yeux bleus.
    Se pose maintenant à ma conscience la question du bien et du mal : Dois-je aller à la paulice déclarer le regrettable incident ou dois-je avec l’aide d’un comité de soutien fabriquer une mise en scène de grande classe (sur le scénario du petit poucet) ?
    Moralistes, philosophes, théologiens, aidez-moi.

    PS. En ce jour, samedi je rappelle que des marches blanches sont organisées en mémoire d’une petite fille de France assassinée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et pour notre compatriote Sébastien Judalet, innocent de tout crîme et néanmoins massacré (et brûlé presque vif) par une foule en délire, sur une plage de Madagascar, y-aura-t-il une "marche blanche"?

      Supprimer
  4. C’est encore une histoire de verre plein ou vide… Tout d’abord « il Papa » plante le décor : La pauvreté dont il parle n’est pas seulement une pauvreté matérielle mais aussi spirituelle : « repérer les besoins matériels et immatériels des personnes… » Première référence au Christ, (Première tentation au désert) : « ...ce n’est pas de pain seulement que vivra l’homme, mais de toute Parole sortant de la bouche de Dieu. » Car ces pauvres dont parle le pape François (vieillards qui manquent d’amour et jeunes qui n’ont plus l’Espérance, ne sont pas seulement des gens issus des favelas mais le produit de la sauvagerie libérale et athée de notre monde. Cela touche tout le monde. Les pauvres sont ceux qui n’ont plus d’Espérance. Les déracinés, privés de Dieu donc d’humanité. Papa Francesco relève la barre en faisant bien comprendre que la Charité n’est seulement une œuvre sociale. (Certains chrétiens ne vont pas aimer !!) Au sujet de l’Agapé, notre Pape précise bien aussi que l’amour du prochain ne devient véritable amour que s’il prend racine dans le Christ : deuxième référence au Christ : « Le Fils de Dieu s'est incarné pour faire pénétrer dans l'âme des hommes le sentiment de la fraternité. »Sans le Christ la relation à soi-même devient narcissique (le Pape cite les dirigeants dont on peut dire que ce narcissisme conduit au totalitarisme né la volonté de puissance) et la relation aux autres n’est pas fondée en Vérité : Seul l’amour absolu vient du Père. « Le Père se complaira en vous » et « tous frères et enfants de Dieu » Dès le début nous avons donc un ABC de la foi catholique et de sa pratique : Foi, espérance et Charité. Le pape ne fait pas de prosélytisme mais il « conduit » son monde…et, dans une seule direction, celle du Christ. La suite se concentre sur deux aspects fondamentaux de notre Foi, la prière et la Grâce. Car la mystique dont parle le pape et qu’il aime tant, qu’est-ce sinon un état de prière, une Communion avec le Seigneur ? « …De brefs moments qui remplissent toute une vie » Sur la Grâce, MAG2T, vous avez répondu. A mon tour, je répondrai à votre Guillaume en citant encore le Pape lui-même : « La grâce ne fait pas partie de la conscience » « Elle n’est pas faite de sagesse ni de raison » Il n’y a donc absolument rien à craindre ! L’Eglise nous conduit comme une mère et à présent elle veut nous émanciper en nous laissant sous l’influence de la Grâce. Cela peut en effrayer certains mais c’est au prix de cette liberté que nous serons vraiment conformés en Christ. Le Pape dans ce dialogue nous donne un bel exemple d’Evangélisation. Il laisse parler l’autre sans le contredire et saisit un point important pour affirmer sa Foi. Il répond comme le Christ à Pilate : Il témoigne de la Vérité : « Jésus est mon maître et mon pasteur, mais Dieu, le Père, Abbà, est la lumière et le Créateur. Tel est mon Être. » Tel est mon Être !! Dieu est Lumière. Plein de cette Vérité (faite de Foi, d’Espérance et de charité), je témoigne par ce que je suis ! Ce journaliste en a pris plein la figure et sans le savoir… Juste un petit mot sur la confidence du pape au sujet de son élection : Il a attendu dans un état de « vacuité » mental (pratique des exercices spirituels pour se soustraire à toute volonté propre et connaître celle de Dieu) jusqu’à ce que le Saint esprit (qu’il dépeint comme expérience de Lumière) l’habite : « Une grande Lumière m’envahit » Aurait-il bougé de son isolement si cela n’avait pas eu lieu ? Je ne le crois pas car de lui-même, il n’avait vraiment aucune envie de cette charge. A présent, je comprends mieux sa Mission et la direction qu’il doit lui donner mais je suis de l’avis de l’Abbé : Je ne crois pas qu’il aura beaucoup de temps devant lui car il paraît avoir une certaine imprudence vis à vis des foules, de ses adversaires et vis à vis de sa santé.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il est évident qu'à moins d'être un demeuré mental personne ne peut avoir envie de la charge papale. Je crois qu'il faut avoir beaucoup de force de caractère pour ne pas répondre "NON". Etre pape cela fait froi dans le dos. Déjà être Président de la République? je ne comprends pas comment des gens normalement constitués peuvent aspirer à exercer un pareille fonction : il faut être complètement brindzingue. La Première République était sage, elle n'avait pas prévu de Chef de l'Etat et le Directoire en avait institué 5 tous égaux.

      Supprimer
    2. Benoîte : "état de vacuité mentale pour favoriser l'illumination du Saint-Esprit", c'est vraiment l'idée de Saint Ignace? Cela fait un peu méditation transcendentale zen revue par les charismatiques. Vous voyez, j'ai lu votre topo. Mon compatriote Jorge Mario est vraiment épatant.

      Supprimer
  5. Tout d´abord, une interview ne signifie pas du tout la pensée du pape. Il montrera sa pensée à travers les encycliques et aussi par ses actions concrètes.
    Sur la liberté de conscience, chacun est capable de distinguer le bien du mal ; mais
    l´église a toujours enseigné aussi à ce sujet. Suivre les commandements de Dieu n´est pas une chose facile, mais ils existent pour ceux qui veulent les suivre. Peut-être si on pense : « je ne ferai pas à personne ce que je ne veux pas qui personne fasse à moi. », serait un petit pas. Suivre le Christ et laisser les philosophes... c´est ça. Simpliste ?
    Jésus n´était pas un philosophe... Et je crois que Jésus a le contrôle de l ´Église dans Ses Mains... Ne vous inquiétez pas tellement.

    RépondreSupprimer
  6. Permettez-moi, monsieur l'abbé, de vous dire mon désarroi. J'attends de vous que vous remplissiez un damier (cases blanches/cases noires) et vous nous sortez des crayons de couleur. Pis encore! vous dépassez. Vous ne savez pas rester dans la petite case. Ressaisissez-vous, et faites un effort, s'il vous plait. Merci.

    RépondreSupprimer
  7. On peut demander beaucoup, au Père Guillaume de Tanoüarn mais "rester dans la petite case"....il me semble que ça lui est impossible....C'est très bien ainsi, non!?

    Donc, je dirais quant à moi: surtout Père Guillaume, continuez tel que vous êtes, et là nous voulons tout: marges dépassées, les crayons de couleur, et même les feutres, si vous en avez sous la main, vous pouvez nous parler en latin, en grec, en anglais, en italien, faire des dessins, nous expliquer le fonctionnement des planètes, pourquoi Cajetan, c'est mieux que Descartes, et comment vous imaginez Pascal en train de lire Saint Thomas d'Aquin....et nous essayons de suivre! On s'accroche, ravis comme dans les "grand-huits" qui sont installés dans le jardin des Tuileries....

    RépondreSupprimer
  8. La remarque au sujet de Herr Küng sonne étrangement. Comme si ab2t était désabusé. Aurait-il vent de préparatifs sur des bouleversements autrement plus conséquents qu’une euthanasie discrète ? S’attendrait-il à une cata de plus ?
    Pour nous, frustes et sans pouvoir, la descente a commencé avec la soutane, peau et armure, marque d’humilité et d’obéissance, frontière entre le sacré et le profane. Le prêtre est maintenant attifé comme tout le monde : un ticheurte avec une connerie écrite dessus, un pantalon jine et des godasses de bloc opératoire. Un troupeau peut-il suivre un écorché ?

    RépondreSupprimer
  9. Afin d’éviter au vieux Caserte de vous sortir de nouvelles horreurs et pour vous recaler sur la réalité, loin des champs merveilleux de l’abstraction, je vous fais une rapide revue des poubelles du jour.
    A Agde (Hérault) une fillette de 13 ans aurait été violée par son septuagénaire de grand-père.
    A Sevran (Seine-Saint-Denis) une fillette de 10 ans s’est pendue au domicile de ses parents, gens sans histoire.
    A Nosy Be (Madagascar), haut lieu mondial de frénésie, accessible aux bourses les plus modestes, le corps d’un garçon noyé a été retrouvé sans langue et sans organes génitaux.
    Le temps se couvre pour les enfants.
    Heureusement que nous avons les paroles réconfortantes de François.

    RépondreSupprimer
  10. "François" , qui n'est pas François d'Assise ça se saurait , me les brise avec sa bonnasserie affichée pour plaire au bon peuple qui "l'adore" comme il criait "hosanna au Fils de David".

    Jésus , lui , après la multiplication des pains se retirait , seul , pour échapper à la foule versatile qui voulait le faire roi et n'avait rien compris.

    Ce pape , gentil au demeurant , ne va pas résoudre le problème de Lampédusa et de l'immigration industrielle à grande échelle et la décrépitude de l'Europe , avec de bonnes paroles et des voeux pieux.
    C'est à se demander s'il est là pour le show d'une "église" cool ou pour être pape.

    Si ça continue je passe à l'orthodoxie et souhaite bien du plaisir à tout les franciscains humanitaires d'opérette et aux dhimmis béats

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Molo sur le Saint Père. Parce qu'il est le Saint Père, justement. Vous pouvez être orthodoxe ou athée - vous ne pouvez même être catholique et dire qu'il vous insupporte - mais attention au choix des termes. Je ne passe votre message que comme exemple de ce qui ne peut pas être dit sur le metablog.

      Supprimer
    2. D'accord "molo sur le st père parce qu'il est le saint père" c'est à dire le successeur de Pierre lequel n'était pas toujours au top niveau ( ça va comme ça ? ) pour le moins....

      Et orthodoxe et athée euuuuh , ça n'est pas tout à fait pareil . Cela ne vous aura pas échappé ?

      Supprimer
  11. La papolâtrie qui règne sur ce blog me stupéfie. Peut-on encore écrire que l'interview donné à la Repubblica est consternant?

    Quant à la capacité de l'abbé de Tanouärn à s'auto-persuader qu'il a trouvé un pape absolument merveilleux elle est fascinante. Monsieur l'abbé a les emballements d'une rosière.

    Bref les déclarations du pape François sont du domaine des histoires de curés qui ne concerne pas le catholique de base que je suis. Un peu d'anti-cléricalisme n'a jamais fait de mal.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "Un peu d'anticléricalisme n'a jamais fait de mal"

      Cela dépend ! L'anticléricalisme hargneux et anti-chrétien si . Cela a fait du mal et en fait toujours .
      L'anticléricalisme du pape actuel est suicidaire mais démagogique

      Supprimer
  12. C'est bien vrai ça, moi je bouffe du curé tous les jours que Dieu fait. Je resterai anti-clérical tant que les prêtres et les évêques ne seront pas élus au suffrage universel direct par les fidèles qui cotisent parmi les citoyens males ou femelles mariés ou non comme dans n'importe quelle association ou société.

    RépondreSupprimer
  13. La "dernière" de François : un commentaire décoiffant de la parabole du bon samaritain. Le prêtre qui s'est détourné du malheureux qui s'était fait défoncer par des brigands, c'était un prêtre en soutane qui allait dire sa messe ! C'est ça la nouvelle évangélisation ?

    RépondreSupprimer
  14. Doit-on tout comprendre , immédiatement, ce que fait et dit le Pape?
    Avons-nous, le bagage intellectuel et les références pour afficher un avis qui ne peut être que présomptueux s'il n'est pas obéissant et humble?
    Bien sûr l'air des temps est passé par là.
    Certains paroissiens, les plus remuants veulent la place de Monsieur le Curé.
    Des Evêques font parfois fi des recommandations du Pape.
    Et si ce Pape n 'a pas l'heure de plaire aux médias, un sondage nous apprend que "60% des catholiques ne sont pas d'accord avec lui"
    Référence le voyage de B XVI en Afrique en 2008.
    La grosse tête pour tous!
    Tout ça pour le fameux quart d'heure de célébrité.

    RépondreSupprimer
  15. @ Marcos,
    Oui Marcos, je crois que Papa Jorge Francesco est épatant (J’ai fait plusieurs fois les Exercices de St Ignace) mais est aussi bien inspiré ou plutôt, réceptif à L’Esprit. Nous Européens, nous n’y comprenons rien parce que l’apparence est trompeuse. Elle nous montre un Pape populiste. Nous ne voyons que cela car notre mental est formaté dans une pensée « gréco…machin chouette » : Le raisonnement, le Logos, la Logique tout ça, ça nous rassure et notre cher Benoît XVI possédait tout cela. On se comprenait, comme un vieux couple. Avec Papa Jorge, tout est différent et « l’homo sapiens Européanus » a l’impression qu’on se moque de lui car on ne parle plus son langage, alors la peur, la peur au ventre, inconsciente, le pousse à la critique voir à l’injure ! Pourtant nous savons que les voies de Dieu ne sont pas les nôtres ! Mais si Dieu pouvait « penser » Européen, ce ne serait pas plus mal… Ceux qui savent mieux que Lui devraient le conseiller… (Juste une idée !) Il y a aussi quelque chose que j’ai compris avec ce Pape : On n' est pas obligé d’aimer un Pape affectivement. Il n’a pas à nous plaire mais à ACCOMPLIR SA MISSION. Le reste, c’est de la littérature !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Benoite

      Réfléchissez avant d'ouvrir votre boite à logorrhée . Vous confondez logos, logique et raisonnement....Alors là ça craint . Il y a beaucoup de confusion dans les têtes de nos jours alors je ne vous parle pas dans les discours.
      D'ailleurs si on abandonne le "logos" , pas la peine de parler . On peut tout juste émettre quelques cris et grognements.....Donc dans ce cas "taisez vous" et François Ier avec si c'est pour faire du blabla avec des journalistes ravis de le voir se convertir à l'air du temps avec une morale de dame patronnesse ou de "chrétien social"

      Supprimer
  16. Anonyme oh anonymes, peut-on juger si témérairement en se cachant t de toute disputatio sur des sujets aussi graves !
    Maintenant est-ce que j e peux sans aucune compétence théologique, catholique lambda , ajouter mon petit mot. ?
    Il semble que le problème sérieux et de fond abordé est le suivant ?
    Peut-on se contenter d ‘un subjectivisme personnel pour trouver sa voie ou faut –il faire appel à un dogme extérieur, en caricaturant.
    Je fais l’hypothèse que c’est une valse à d eux temps, un premier temps où honnêtement on cherche le vrai et le bien et on se fie à soi, » on reste dans un certain subjectivisme, , et un deuxième temps où l’on accepte de s’abandonner à la grâce qui toujours est extérieure ou un don gratuit.. On quitte le relativisme. A quel moment se noue cet instant précieux ?
    Camus aussi cherchait un sens à s a vie mais il n’avait pas la patience d’attendre l’au-delà. Peut -on espérer que sa quête n’est pas finie ? Nous les croyants nous l’avons pas trouvé toujours aussi définitivement que certains le croient. : pensons à la nuit dans la foi de l’admirable sœur Térésa et aussi à la notre, sommes nous si sûrs d’avoir opéré une véritable conversion ? Bref nous aussi avons besoin de nous (re) convertir . Il ya du chemin..
    Tout le monde semble d’accord qu’en ce qui concerne notre pape François, il faille rester prudent : que c’est dans le cadre d’une conversation à bâtons rompus, non dogmatique. Il serait resté, selon son interlocuteur dans le premier temps, me semble-t-il pour amorcer er la vraie conversion à venir. Qui nous dit qu’il n’ a pas prié pour qu’il franchisse ce seuil ? Le pape ne nie pas le second temps Donc, ce sont certaines extrapolations abusives opposées des propos du pape qui semblent poser problème, parce qu’elles simplifient, ce qui nous dépasse encore humblement, bien que nous ayons aussi besoin du Magistère.
    Donc les propos deG2T semblent éclairants comme ceux de Thierry et Antoine.
    Par ailleurs je pense aussi au roman de Julien Green » Chaque homme dans sa nuit « …
    Ce qui ne nous dispense jamais de la rencontre avec la grâce.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonsoir cher Henri,
      Vous me voyez très honoré d'être mentionné par vous, aux côtés de Père Guillaume et d'Antoine mais savez-vous, je suis tout rouge et ne sais plus où me mettre, tant je mets leurs réflexions au-dessus, très au-dessus des miennes, qui sont vraiment au ras-des-pâquerettes....
      Je vous renvoie l'ascenseur: grand'plaisir de lire votre post de 19h38 (non mais là je suis sérieux!)

      Supprimer
    2. Cher Thierry,
      Ne soyez pas tout rouge je vous prie, votre réflexion nous est précieuse et je le dis comme je le pense., parce que sincère.
      J'arrête les compliments pour ce soir- que j'ai fait pour réagir à certaines réactions qui me semblent injustes par leur précipitation - sinon on va nous nous accuser de nous autoencenser, ce qui est ni votre but ni le mien , simplement de poursuivre la discussion le plus honnêtement possible, comme tant d'autres.. .

      ..

      Supprimer
    3. Je suis très touché, merci Henri. Votre allusion à Julien Green m'a beaucoup plu, et rappelé le temps (lointain) où je l'ai lu. J'en ai gardé une excellente impression, un Mauriac d'oûtre-Atlantique - au fauteuil duquel d'ailleurs, par l'un de ces "hasards" stupéfiants, il succéda à l'Académie Française - un de ces citoyens américains plus français que les Français, comme il en existe quelques uns, pour notre plus grand bonheur. Un "petit maître" de toute première importance, il est peut-être à Mauriac, ce qu'Edouard Vuillard est à Claude Monet....

      Cela m'amuse parce qu'à l'époque, gonflé par un copain - hypo-khâgneux à Henri IV - qui n'avait que ce nom-là à la bouche, je lisais en même temps l'autre Julien, celui du Rivage des Syrtes, et chaque soir, c'était un dilemme: est-ce que je m'endors avec l'américain ou avec l'ermîte de Saint-Florent-Le-Vieil? Leurs noms étant si proches, et peut-être aussi leurs personnalités, par certains côtés, si ce ne sont leurs écritures si dissemblables, je finissais par tomber de sommeil, livre en main, en les confondant complètement.

      Au fait, pour notre cher Anonyme qui suggère des conférences littéraires au Père Guillaume, comme si celui-ci n'était pas déjà suffisamment surchargé de travail! en-voilà une qui lui agréerait peut-être: les deux Juliens de la littérature Française de la seconde moitié du siècle dernier!

      Julien Green habitait la rue de Varenne (ou la rue Vaneau?) et il dut batailler ferme pour pouvoir occuper son appartement, jusqu'à sa mort. La République fut ingrate avec celui qui honora tant la France! Il repose d'ailleurs en Autriche, je crois mais c'est une autre histoire!

      Je crois, cher Henri, que vous aimez - comme Benoîte qui nous raconte l'inverse mais dont la plume est fort productive - la Littérature. C'est également mon cas, et j'ai grand'plaisir à en parler ici, en votre compagnie et celle des Métablogueurs et Métablogueuses: nous nous glissons entre les sujets hautement philosophiques et de spiritualité, puisque l'on veut bien nous y faire une petite place qui nous ravit.

      Supprimer
    4. Certes certes on s'autoenscence et on se cire les pompes, comme celles du pape , (pourquoi s'arréter en si bon chemin de cirage ? ) après quelques discours assez fumeux ( comme des bouffées d'enscens ) selon lequel la "recherche du vrai et du bien" relèverait d'un subjectivisme où l'on se fie à soi ( première nouvelle ! ) et donc d'un relativisme et selon lequel la grace relèverait de l'objectivité extérieure.....pour nous démontrer en 2 temps 3 mouvements que le pape serait resté bloqué en première....

      La recherche du vrai et du bien n'a rien d'exclusivement subjective ou il n'y aurait pas de science et la théologie( qui est aussi un "logos") ne serait que négative et la grace EST tout simplement à la fois donnée et reçue éventuellement par un "sujet"....

      On peut , en tout cas , s'interroger sur la façon dont ce pape conçoit le "premier temps" des "préparations évangéliques" qui doivent normalement labourer la terre qui doit recevoir les semences du Verbe et non pas brosser les médias dans le sens du poil .
      Le labourage c'est un vrai travail et cela retourne la croute terrestre

      Supprimer
    5. ah! ah! ah! Vous avez bien raison, cher peripathos, de vous moquer gentîment de nous qui ne méritons certes pas de nous "auto-encenser", ni de nous "cîrer les pompes", nous ferions mieux de nous occuper des...."mules du Pape" (pardon du jeu de mot facile!) qui le mérîte autrement plus que nous, nonobstant que je vous sens un peu mitigé quant à notre Saint-Père....(comme Jean-Louis F. sur le fil suivant): vous êtes durs, les enfants, avec le Pape François, et comme l'a si élégammant exprimé L., Sa joie est communicative.

      Désolé de me répéter mais son apparition place Saint-Pierre, le soir de Son Election, était vraiment celle d'un géant de la Foi (il en a d'ailleurs le physique, c'est un colosse, je crois), dont la sincérité et la profondeur étaient éclatantes, aux yeux du monde. Peut-être le Saint-Père a-t-il des options qui ne conviennent pas à tous mais Il s'annonce comme un très grand Pape (cela n'engage que moi!), vous ne trouvez pas?

      Supprimer
    6. Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire et je ne prétends en rien interpreter ce que dit le pape,- simple question - et je ne cire les bottes personne , pas même à moi-même, - du moins j'espère- mais j'envie un peu ceux qui croient toujours détenir la vérité avant de rendre témoignage et je crois à ceux qui cherchent sincèrement.. le realtivisme n'est pas la recherche, mais se poser en absolu, je crois aussi qu'il faut distinguer avoir raison et avoir raison de l'interlocuteur. La disputatio même maladroite doit être respectée. L'humilité de Benoit XVI était conquérante après tout , sans rien lâcher de la foi. .

      Supprimer
    7. Oui Thierry, le monde de Julien Green est bien habité par la grâce, ( je vous conseille " l'autre") , plus précisement par la grâce refoulée, qui ouvre un abime sous nos pas, et témoigne bien de ses déchirements La littérature peut bien être une porte sur la vie de foi. Sommes nous si loin du débat initié par le pape François et poursuivi ipar G2T et d'autresss ? Peut-être pas ? .

      PS Il habitait , Julien Green , je crosi rue de Varenne, c'est Gide ( celui de" la porte e étroite " qui habitair rue Vaneau )

      Supprimer
    8. Précisions sur Julien Green :

      - Il fut enterré le 21 août 1998 à Klagenfurt capitale de la Carinthie(Autriche) dans l'église St. Egid. Ému par une statue ancienne de la Vierge Marie lors d'une visite en 1990, l'écrivain avait émis le désir d'être inhumé dans une des chapelles de cette église (WIKIPEDIA).

      - Thierry a écrit "il dut batailler ferme pour pouvoir occuper son appartement, jusqu'à sa mort. La République fut ingrate avec celui qui honora tant la France", ce qui est passablement faux. La République française n'y était pour rien. Green habitait effectivement rue de Varennes dans le 7ème arrt et, ainsi que cela a été relaté à l'époque dans le journal Le Monde, dans les années 1995 son propriétaire estimant que son loyer était trop peu élevé lui donna congé. Ce propriétaire teigneux s'apprétait à diligenter un procédure d'expulsion qu'il ne mena heureusement pas à son terme (l'assignation ne fut jamais placée), soit qu'il fut effrayé par la levée de boucliers soit que son avocat l'ait convaincu que le juge ne le suivrait pas dans sa démarche consistant à expulser un vieillard de 95 ans qui avait vécu toute sa vie dans cet appartement. S'agissant d'un conflit d'ordre privé je ne vois pas ce que la République serait venue faire dans cette affaire.
      - Enfin Julien Green, qui a refusé la nationalité française a, faute de pouvoir en démissionner, cessé d'en fréquenter l'académie.

      Il n'est pas interdit de penser qu'à la fin de sa vie il en avait un peu marre de la France.

      Je ne crois pas me tromper en estimant que Julien Green, qui avait écrit dans les années 1980 un merveilleux ouvrage sur saint François d'Assise, se serait réjoui de l'élection du pape François.

      Supprimer
    9. Précision. Green est venu parler de son livre sur Saint François d'Assise dans une émission de Bernard Pivot intitulée Apostrophe. Peut-être pourait-t-on la trouver sur internet ?.

      Supprimer
    10. Je vous demande bien pardon mais je me suis gourré, mes souvenirs m'ont trahi. J'ai trouvé dans l'Expressle déroulement de cete histoire qui a effectivement été portée devant les tribunaux sans que l'on sache le fin mot de l'affaire :
      http://www.lexpress.fr/informations/proprietaire-de-luxe-quelle-galere_621463.html

      Supprimer
  17. M. Peripathos, Avez-vous déjà labouré la terre ? La croûte terrestre continentale fait 35 Km d'épaisseur... Ainsi, le labourage n'est pas franchement un travail qui modifie l'enveloppe de la planète, il se contente simplement d'aérer la terre sur 30 cm... A l'échelle d'une terre qui fait 40 000 Km de diamètre et en comparaison avec votre toilette matinale, ce n'est pas même l'équivalent d'un coup d'éponge.

    RépondreSupprimer
  18. Antoine

    Demandez au laboureur et au bénédictins , moines défricheurs , si le labourage n'est pas un travail et si la terre , telle la "bonne terre" de l'Evangile , ne doit pas être retournée , à échelle humaine c'est bien suffisant , pour que la semence fructifie .

    Retournez à la campagne vous comprendrez les paraboles évangéliques et ce que le travail veut dire . Ora et labora . François Ier devrait en prendre de la "graine" au lieu de parler comme.... un jésuite

    RépondreSupprimer
  19. M. Peripathos, gardez vos leçons urbi et orbi pour vous-même. Chaque niais pense savoir mieux que le pape ce qu'il doit faire et voudrait fixer des lignes de conduite à son prochain...
    Si vous connaissiez mon métier, vous éviteriez de me donner des leçons agrestres.

    Et si vous connaissiez les bases du catéchisme et de la philosophie vous éviteriez le grotesque de vouloir donner des leçons au pape.
    Je suis effaré de l'inconscience actuelle avec laquelle n'importe quel pékin se permet de donner son avis sur tout et de pérorer tous azimuts sans se donner la peine ni le sérieux d'une pensée cohérente et constructive, sans parler du respect minimum des principes de notre religion (soumission, prière, réflexion...)

    Le summum de cet état d'esprit anti-catholique nous est actuellement donné par le forum "catholique" qui est devenu le lieu de la critique systémique et systématique du pape et qui a fini par débordé, logiquement, sur le blasphème contre le Christ, car finalement on ne peut indéfiniment cracher sur le vicaire du Christ sans finir par cracher directement sur NSJC...
    Ne sont-ce pas là les résultats de 50 ans de "combat de la foi" où le pugilat a remplacé la prière et le flingage de son prochain a pris la place du combat contre soi-même ?

    En écoutant le pape, on retrouve les principes essentiels de la vie spirituelle catholique... Je comprends que le démon fasse tous, aidé par les loups et les chiens, pour faire en sorte qu'on ne l'entende pas...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non seulement je ne garde pas mes leçons seulement urbi , ça suffira , mais je constate que vous n'avez rien à répondre. Pas besoin de grands discours pour comprendre.

      Je ne connais pas votre métier mais essayez de le comprendre et d'y réfléchir ce sera encore mieux.

      Anti-catho vous même , pouet-pouet , car cirer les pompes du pape n'a jamais été la marque du catho

      Supprimer