L'un de nos amis internaute, dont notre webmestre a relevé à juste titre par ailleurs l'humeur grincheuse ou grinçante, nous en offre une belle sur laquelle il faudra méditer. La voilà :
"Le Christ est l'humaniste par excellence : avec la femme adultère par exemple, et tant d'autres.... il a relevé les pêcheurs, les a rétablis dans leur humanité, pardonnés qu'ils étaient : nous sommes tous des pardonnés en puissance".
Où notre ami montre, sans le vouloir qu'il est plus chrétien qu'humaniste, au moins par ses références. - La femme adultère dont il fait mention ? - C'est l'Evangile pur ! -"Nous sommes tous des pardonnés en puissance" ? - C'est bien essayé. Je dirais plutôt : nous sommes tous des pardonnés en acte. C'est peut-être dans cette mention "en puissance" que se glisse le fléau de l'humanisme, comme si tous et chacun nous n'avions pas besoin du pardon de Dieu... La petite Thérèse expliquait très sérieusement que Jésus lui avait plus pardonné qu'à Marie Madeleine la prostituée, parce qu'il l'avait empêché de pécher, sachant bien que si elle avait péché elle ne se serait pas relevée. Casuistique d'une sainte ? C'est bon à méditer ce pardon par provision. Nous en sommes tous là : si nous avons peu à nous faire pardonner, c'est que, comme sainte Thérèse, nous sommes des protégés du Ciel.
Mais revenons à l'humanisme ? Qu'est-ce que c'est ? Le Christ est-il vraiment un humaniste ?...
J'aurais envie de dire : si le Christ avait été un humaniste, il ne serait pas venu et il nous aurait laissé nous débrouiller nous-mêmes, convaincu que l'homme trouverait au fond de lui les ressources qui lui auraient permis de parvenir à la Justice. C'est justement parce que le Christ n'est pas un humaniste ("Il sait ce qu'il y a dans l'homme et il n'a pas besoin qu'on lui rende témoignage de l'homme" comme dit l'évangéliste saint Jean au chapitre 2 de son Evangile), qu'il nous propose un salut qui ne vient pas de nous-même.
Mais en même temps - je donne ici raison à notre ami grincheux et grinçant - il y a une indulgence du Christ pour les hommes qui pourrait presque passer pour une faiblesse. Dieu a pour nous en Jésus-Christ comme une faiblesse. le texte évangélique qui le dit le mieux et qui le dit de façon presque polémique est la parabole de l'intendant d'iniquité, que nous lirons cet été si nous pratiquons ce rite que le Vatican a proclamé extraordinaire. L'intendant sait que nous sommes des débiteurs insolvables et il divise nos dettes par deux :"Tu devais cent mesures de blé, prends ton billet : écrit 50". Cet intendant n'est pas très bien vu. Des rumeurs courent selon lesquels il serait laxiste et "dilapiderait l'argent de son maître". Le Maître (Dieu donc) semble au départ se mettre du côté de ceux qui le blâme : "Rends compte de ta gestion". Mais à la fin de la parabole, il est convaincu par ces méthodes de gestion peu orthodoxes : "Le maître loua l'intendant d'iniquité". Dieu, en quelque sorte, se rend à Jésus-Christ, le grand intendant de son Royaume. Il accepte son indulgence comme le moins mauvais moyen pour convertir les débiteurs et les pécheurs que nous sommes. Attention ! L'intendant ne remet jamais entièrement nos dettes. Il ne fait pas ce qu'ont fait bêtement les pays développés avec certains nouveaux pays africains. Si nos dettes étaient entièrement remises, nous continuerions à faire n'importe quoi avec nos dons et nos talents. Il faut payer. Mais il faut payer ce que nous pouvons payer, le Christ a déjà "payé cher", comme dit saint Paul.
Cette indulgence de Dieu - je suis désolé de le dire à notre ami grincheux et grinçant - mais si elle a souvent été mal comprise ( ne serait-ce que par ceux qui ont été dénoncer au Maître son intendant), il faut bien reconnaître qu'elle n'a rien à voir avec l'humanisme, puisqu'elle part de la misère de l'homme pour affirmer la miséricorde de Dieu.
Je ne parle pas de l'humanisme du XVIème siècle : les humanistes comme Erasme sont tellement chrétiens qu'ils ne prennent pas leur déclaration d'humanisme au sérieux. Leur humanisme ? C'est le triomphe de la philologie comme dit Eugène Garin... C'est tout. Et la philologie servira à fournir de belles et bonnes traductions de la Bible. Erasme lui-même avait traduit avec une grande précision le Nouveau Testament (l'Ancien lui résistait car il ne connaissait pas l'hébreu). Cajétan s'est servi souventes fois de cette traduction "humaniste" du NT.
Non ! Le problème de l'humanisme commence avec la philosophie des Lumières, que Kant, écrivant à son couchant, résume en ces deux mots, Sapere aude ! Ose penser. L'homme est-il vraiment capable de tout penser par lui-même, de découvrir par lui-même le secret ou le sens de la Vie ? C'est ce que le Serpent expliqua à Eve au pied de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Nous chrétiens nous savons bien qu'il n'y a pas de science de la vie, que rationnellement nous ne pouvons pas savoir quel est le bien et quel est le mal et que la seule science de la Vie, ce n'est pas notre raison qui nous la donne, c'est l'Evangile.
Dans cette perspective l'humanisme apparaît tout bonnement comme le contraire de l'Evangile. Je préciserai les choses dans un très prochain post.
De la discussion, même "grincheuse", jaillit la lumière "éclairante" ou "jugeante". Le frottement des "egos" fait parfois des étincelles... de vérité. Pourquoi le torrentiel vient-il encore mettre son grain de sel?
RépondreSupprimerD'abord pour saluer une de ces formules à la Saint-Irénée, entre celles qui résument, à défaut de le "récapituler", le Mystère de l'Incarnation, et que cette réaction un peu vive d'un de vos métablogueurs vous a fait trouver, Monsieur l'abbé:
"Dieu a pour nous en Jésus-Christ comme une faiblesse."
Secondement, je trouve votre interprétation de la parabole de l'intendant d'iniquité, parabole ô combien difficile à interpréter, à la fois contestable et stimulante:
L'identification de Jésus à l'intendant d'iniquité fonctionne mal, car l'intendant d'iniquité se fait payer et encaisse, avant d'être chassé, une partie des dettes qu'il remet entièrement aux débiteurs de son maître, contrairement à ce que vous dites, et que ces débiteurs ne devaient pas à l'intendant du créancier, mais au créancier lui-même. (J'aime à dire que Dieu Est le grand Créancier, car Il est le principal objet de nos croyances.) Or Jésus ne se dissocie pas de dieu, car Il Est dieu. Il ne prend rien pour Lui, sur la part modeste que nous essayons de payer à son Père. Il nous laisse payer une partie de la dette et en paie l'intégralité, tandis que le mauvais intendant se sert.
Nous payons pourtant quelque chose au seigneur, notre Sauveur ne nous acquitte pas entièrement. Et ce que nous lui devons est peut-être, ainsi que vous le supposez, cette provision d'investissement et de talent, faute de quoi Il ne nous accorde jamais, sauf intervention express de Son Eglise, Son INdulgence plénière. Le Seigneur nous remet la part d'offense dont nos péchés insultent insondablement la Création au niveau ontologique et spirituel. Mais Il ne nous remet pas les peines temporelles qu'encourent nos péchés. Nous Lui devons d'essayer de faire quelque chose de cette vie qu'Il a rachetée à grand prix. Il nous connaît. S'Il nous accordait l'indulgence plénière, nous cesserions tout à fait de veiller, et nous nous avachirions dans le stupre assoupi d'un quiétisme gracié. Sans compter que, si nous sommes "pardonnés par provision", nous ne manquerons pas d'y trouver un alibi pour notre arrogance chrétienne. Tenons-nous-le pour dit, nous autres, chrétiens, sommes perçus comme arrogants, et ce jugement sur nous, prononcé par ceux qui ne marchent pas avec la Liberté du christ, n'est pas infondé. Nous marchons avec arrogance en rachetés, au risque de commettre des actions humainement impardonnables et que nous savons pardonnées, avec ce pied que nous avons dans le ciel. Attention que cette arrogance de "pardonnés par provision" ne soit pas cause de scandale et ne témoigne pas contre le Christ à force de nous laisser trop de liberté de manoeuvre.
(Suite)
RépondreSupprimerQuant à l'humanisme du XVIème siècle que vous définissez comme "la victoire de la phillologie" en ayant l'air de penser que le mal n'est pas si grand, vous ne mesurez pas que le siècle philologique du sommet de la signification a enfanté celui de l'arbitraire du signe, où ne reste que l'encodage en absurdes anagrammes de la lisibilité des mirabilia de la Providence dans l'histoire. Le langage est connecté aux champs magnétiques et d'attraction, aux associations de la conscience poétique, il n'est plus connecté à la performativité du Logos sur le réel. Dans un tel contexte d'indigence épistémologique, notre pensée ne fait plus rien et elle ne sait plus rien. Elle croit seulement savoir que Dieu parle la langue des signes aux sourds que nous sommes et qui ne l'entendent pas.
Subsiste pourtant, irréductible à toutes les philosophies de la séparation de "l'individu parfait et solitaire" que serait le "moi" autonome de ses compagnons biologiques, l'idée d'une connexion intersubjective de chacun à tous, reliés par un circuit électrique mal branché, qui fait que nous sommes dans le même bateau, mais aucun des membres de l'équipage ne parle la même langue.
Le paradigme de la prière a changé. Exit l'espèce de "télépathie générale" par laquelle serait mue la Création et tant pis si j'en ai la nostalgie! Il faut reconnaître que l'humiliation à laquelle nous a fait accéder, si l'on peut dire, "la victoire de la philologie" et qui fait que nous parlons sans nous comprendre, correspond bien à l'ascèse précaire par laquelle l'orant doit accepter de faire silence, jusqu'à renoncer à entendre si sa prière est exhaucée, portera du fruit, sera ou non réalisée.
Ouvrir un blogue est toujours risqué : on peut alerter des zigotos de toute configuration. Heureux soyez-vous Monsieur l’Abbé d’attirer les rescapés de tous les Lampedusa de l’esprit ; ce serait la marque que vous êtes aimé du Seigneur.
RépondreSupprimerHélas ! Il faut bien reconnaître une certaine désaffection parmi nos camarades, notamment depuis le prurit polonais du RF, qui pourrait bien être soupçonné de manier le ciseau trop abondamment.
Au fil des mois nous constatons le mutisme de beaucoup, chers à notre cœur. Ils nous réjouissaient par leurs joyeuses facéties autant qu’ils nous éclairaient en partageant leur savoir.
Je pense plus particulièrement à Mr Chraszcz qui se fait de plus en plus rare ainsi qu’au délicieux Zonzon lequel a complètement disparu.
Qu’ils sachent tous, qu’ils restent dans notre souvenir.
Je ne suis pas seulement d´accord quand vous dites à la fin de votre texte : « nous ne pouvons pas savoir quel est le bien et quel est le mal ... »
RépondreSupprimerJe crois qu´un homme sait bien quand il fait le mal : quand on fait l ´autre souffrir beaucoup pour sa culpabilité, lâcheté ou peurs.
La personne a peur de ce qu´ elle a fait, mais ne veut pas corriger l ´erreur.Par crainte. Principalement pour erreurs dans sa formation religieuse.
Quand un homme a la réputation d´être un saint, et il ne veut pas perdre cette réputation. (qui, en général, vient de gens qui croient en les apparences).
Je vis une expérience comme ça à ce moment. L ´autre personne a cette réputation, dans certains milieux. Je souffre beaucoup, c´est très douloureux ;j ´ai parlé clairement à cet homme, j´ai lui parlé de Dieu, mas il m`a dit : « Seulement si Dieu me montre que j´ai eu tort, alors je vais me corriger. » J´ai parlé à ce sujet, en disant toute l´histoire, avec un prêtre et puis avec un autre ;ils sont sérieux et ils m´ont dit : « C´est l´orgueil pur. Il est plein d´orgueil, superbe.Priez pour lui. »La question est complexe et grave. Je préfère prier et espérer que Dieu va corriger cette personne un jour. Il y a deux ans et demi, que je souffre avec cette question, et que je prie pour cette personne. Mais je préfère attendre la misericorde de Dieu. Quand l´orgueil aveugle, seulement Dieu peut guérir.
Personnellement, c'est dans le POUR QU'ILREGNE de Jean Ousset (au chapitre ECCE HOMO) que j'ai trouvé jusqu'à maintenant les plus convaincantes remarques sur l'humanisme (le vrai et les faux); Qu'en pensez-vous Mr l'abbé ?
RépondreSupprimerR; GRIMAUD lecteur lambda
réponse de l'humaniste qui elle et elle n'a pas la moindre grincherie en elle, juste un amour de la vérité :
RépondreSupprimerprimo : pardonnés en puissance : veut dire, en clair, car il ne s'agit que de mots servants à rendre le Christ proche de nous et miséricordieux : un repentir : de celle évoquée, et un repentir où elle rencontra l'amour d'un Dieu pour elle unique en son cœur, (pur) , comprenant évidemment le message de ne plus pêcher, mais commençant une nouvelle vie : celle de l'amour : et l'amour, même christique ne peut-il pas être source d'inspiration pour un écrivain : l'amour de Dieu pour nous est universel : je ne dis pas le salut à gogo : mais son amour nous est donné en abondance : le salut reste il est vrai l'affaire de chacun, mais votre "intendant", comme vous en parlez....mon Dieu ! c'est juste une image pour nous régenter, nous mener au bien, un peu sévère et c nécessaire à notre "éducation", mais le Dieu, le vrai Dieu, tout en appliquant ces règles pour le salut de ces créatures....est bien loin de l'image que vous nous en donnez et là je ne suis pas aigre mais profondément inquiète : l'homme si peut rencontrer Dieu sur terre : cela s'appelle la Grâce. Le reste ne reste que des moyens de faire de la rhétorique qui elle ne touchera pas le cœur de l'homme, ce que Dieu, lui en la personne de son fils : chercha depuis la nuit des temps : le Cœur de l'homme....le vôtre en l'occurrence qui fit un pas en avant en 2006, que l'abbé Laguérie lise s'il le peut, le grand absent de la scène et pourtant le boss.... il verra peut être lui. Sincèrement vôtre.
l'humaniste continue : un confession suffit à nous remettre nos péchés, le Christ a dit à ses disciples de remettre ou de ne pas remettre : quand à "l"expiation " car il s'agit de ça ou la rédemption : elle fait partie de notre vie : elle est permise par Dieu mais non une punition, imaginez amis tradis : il vous faudrait "expier" pour chacune de vos fautes ! vous voyez ainsi le Dieu que vous aimez et qui vous aime ? la repentir est la clé : certes la vie est semée d'épreuves qui naquirent comme conséquence de notre péché d'Adam : notre condition : oui souffrance il y a, due à ce péché originel : souffrance non supprimée par le Christ mais : nouveauté : son amour en plus : la Bonne Nouvelle : le Fils vient enfin parmi nous, se rapproche de nous : l'Emmanuel, vous n'êtes pas d'accord je sais, mais au lecteur de voir clair à sa manière ; Dieu est avec lui et chers amis : ne souffrez plus inutilement en vous battant la coulpe toute votre vie : vivez dans son amour : Jésus a dit : Dieu veut que l'homme soit heureux. quant à vous croire "protégés du Ciel, comme Thérèse....c'est aller un peu vite en besogne....et vous contredire, si vous vous relisez....nous sommes tous des pécheurs, il n'y pas de "primautés", de droit de préemption que vous semblez distribuer à votre paroisse, à gogo, comme un réassurement : oui à la charité, la responsabilité : c de l'humanisme chrétien ça, simple mais réel, l'Amour en un mot, qui n'efface pas, ne nie pas la vie chrétienne, faite d'embuches, mais : avec Lui : tout est plus facile : "venez vous tous qui peinez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai, mon fardeau sera léger...il était temps ! du moins si vous avez l'honnêteté de me publier : moi je vous aime bien pourtant et ne suis pas si anonyme que ça, je suis une des vôtres à qui vous avez pardonné un grand péché ; ce jour-là vous fûtes humain, miséricordieux et humaniste et je ne l'ai pas oublié...sincèrement.
RépondreSupprimerA la lecture de votre commentaire, l'on a peine à voir où vous voulez en venir.
SupprimerPersonne ici ne nie qu'une bonne confession suffit à remettre la faute. En revanche, la confession ne remet pas la peine temporelle due au péché, qui doit effectivement être expiée dans ce monde ou dans l'autre, Dieu étant aussi juste qu'il est miséricordieux, et c'est toute la raison d'être du Purgatoire.
Personne ne nie non plus que le Fils de Dieu, Dieu avec nous, se soit rendu par l'Incarnation tout proche de nous pour éclairer tout homme venant dans le monde. Vidimus gloriam ejus, gloriam quasi unigeniti a Patre plenum gratiae et veritatis, entendons-nous à toutes les messes au dernier évangile. Si les tradis n'étaient pas d'accord avec ce point, cela se saurait.
Nulle part l'abbé de Tanoüarn n'a accordé de droit de préemption à sa paroisse. Vous lui faites dire ce qu'il n'a manifestement pas dit. Il se contentait de parler du cas de sainte Thérèse, qui n'a jamais commis de péché mortel.
Quant à l'opposition que vous faites entre "battre sa coulpe" et la joie de ceux qui vivent en enfants de Dieu, elle est parfaitement artificielle et relève de cet amour des antinomies dans lequel Maritain voyait un trait distinctif de la pensée moderne. Au milieu de la joie de la Pentecôte, saint Pierre demande tout d'abord aux Juifs qui l'écoutent de faire pénitence. Saint Paul, dans la seconde aux Corinthiens, parle quant à lui d'une tristesse selon Dieu : ce qu'il faut fuir, c'est la tristesse selon le monde, qui produit la mort. La joie obligatoire qu'on prétend nous imposer au nom d'un "Soyez toujours joyeux" très mal compris a quelque chose de profondément absurde. La joie chrétienne, si elle peut varier dans ses expressions, qui sont diverses et légitimes, est d'abord une joie intérieure qui résulte de l'union à Dieu et qui n'exclut donc pas, mais plutôt implique, l'esprit et la vertu de pénitence (qui quant à eux ne signifient pas non plus la tristesse ou les affectations d'austérité).
De plus, en quoi tout cela vous permet-il d'affirmer que l'Evangile est humaniste ? Si vous entendez par humaniste "bon pour l'homme", cela est évident. Mais cela ne semble pas une définition rigoureuse et recevable. L'humanisme, non celui de la Renaissance, mais l'humanisme contemporain, se fonde généralement sur l'affirmation de la dignité de l'homme et de ses droits. Or la miséricorde divine, en tant qu'elle est grâce, est un don, un don purement gratuit que notre nature est apte à recevoir, mais qu'elle ne peut réclamer en aucun cas comme un dû, ce n'est pas un droit, sans quoi ce ne serait plus la miséricorde ; et elle est donnée à des pécheurs qui, comme le centurion de l'Evangile, comme le bon larron, sont indignes de la recevoir et confessent tout d'abord non la dignité de l'homme, mais leur indignité. La miséricorde du Christ envers les pauvres pécheurs indignes que nous sommes est donc plutôt tout le contraire de l'humanisme.
Peregrinus
Peut-être faudrait-il définir en préambule l'humanisme... Si c'est l'amour de l'humanité, cela me semble compatible avec L'Évangile. Si cet "isme" consacre la primauté de l'homme vis-à-vis de Dieu (soit la personne humaine considérée comme fin), c'est bien sûr différent.
RépondreSupprimerJe me demande toujours s'il vaut mieux combattre l'humanisme déjà déviant de la Renaissance, et complètement dévoyé par les Lumières, ou au contraire lui redonner la signification d'amour du prochain, soit la partie horizontale du christianisme.
NB : il va de soi que pour qui s'est un tout petit peu frotté à l'histoire des idées, c'est le sens illuminé qui vient a l'esprit. Mais dans le "grand public" c'est le sens d'amour de l'humanité qui règne, d'où certains quiproquos.
disons qu'il ne faut pas se faire d'illusion sur l'humanité mais un prêtre m'a dit de voir la richesse qui se cache en chacun de nous, même dans chez les pécheurs, qui sont nos frères. C parfois difficile et n'induit pas de ne jamais à avoir à nous défendre dans l'adversité, du moment que notre cause est juste : le Bien. De là cet esprit de force nécessaire mal compris je sais par l'Eglise actuelle, mais au-delà de quelque soit la querelle : le pardon, même difficile et parfois long (no souci Dieu et patient et en fait nous justifie souvent, du moment que nous sommes dans la justice et que nous n'entretenons pas un esprit de haine (chose impossible dans l'absolu : d'où découle cette vérité : Dieu est avec les siens, quand leur cause est bonne, les favorise et surtout qu'ils l'aiment, ont confiance en lui, et donc ils parviennent à être justifiés par lui en rétablissant la charité dans leurs relations : "ceux qui s'élèveront seront abaissés et ceux qui se rabaissent seront élevés")(tout concours au bien de ceux qui l'aiment. quant au monde : n'y pensez pas trop : ça fait du mal au moral ! j'ai vécu ça, déprime assurée....Dieu m'a rétablie dans la vision de ce qui est beau dans le monde : le positif, la beauté par ex d'un beau paysage, une belle œuvre, voir des gens enrichissants, qu'on aime, aller se distraire (en modération permis), travailler en faisant ce qu'on aime, bref pourquoi ne pas revoir le titre "vacancier" de notre abbé qui "parle"....les vacances avec Dieu je connais : j'arrête pas d'aller soit à Lourdes, la Corse, Deauville, je le trouve partout sur mon passage : je suis heureuse en Lui. quant à l'expiation : non, à notre abbé de démontrer avec honnêteté théologique, celle que connut ma mère dans une bonne école catholique, âgée de 85 ans, et ne m'appris pas ça : la Joie des enfants de Dieu, l'Amour retrouvé après une humble et sincère confession, Il n'en demande pas plus. Un bien nous est parfois demandé, qui est une "souffrance", car un effort à fournir, en réparation, mais ; ce bien dans son amour, non pas une punition, mais une éducation, une leçon parfois, en étant pardonné par ladite confession, réparation quand elle est faite dans la bonne humeur par exemple après une dispute, un service à rendre, pas "évident", le faire en son Esprit nous donnant la bonne humeur tant prônée par l'abbé Laguérie,.Sorry si je vous choque. les épreuves ne manquent pas, si vous devez en rajouter...signé : l'humaniste. quant à cette conception genre plutôt "rebuffade" contre la Joie en Dieu, soit disant trop "moderne", je crains de ne pas comprendre et propose à notre abbé : de faire le point théologiquement (pas facile...je sais, mais quand on est inspiré...) : sincèrement : je bloque. sincèrement vôtre.
Supprimerl'humaniste ajoute : "prends ta croix et suis moi" :veut dire : faire sa vie avec lui, en luttant contre ses défauts, en accédant à la sainteté, en vivant dans son amour et l'amour du prochain : en acceptant les épreuves de la vie, qui restent un mystère, le mystère de la condition de l'homme, voulue par Dieu ainsi certes mais non pas comme une punition : alors : si nous devons vivre dans cette optique : celle de la souffrance : dolorisme il y a pourtant réfuté par vous : mes chers amis, la vie avec Dieu en mettant la paix dans vos familles, à la lumière de son amour, de ses grâces, ne vous morfondez pas dans la nécessité de la souffrance : vous souffrez déjà beaucoup et Dieu lui vous aime ! y pensez vous ? vous avez besoin comme dit François, de soins, vous aussi, la paix Dieu vous la donne, prenez la et : reposez vous. vous avez assez souffert d'une idée fausse, ce dolorisme, cherchez, rencontrez Dieu dans votre vie et vivez heureux (sans oublier votre vie chrétienne, cela d'entend...!) et s'il vous plait M.''abbé voyez clair : tâchez de ne pas me prendre au mot, au soit disant sous entendu, bref la petite bête qui germe souvent dans votre esprit si prolifique...! nous ne sommes pas si loin l'un de l'autre, non ? sincèrement vôtre !!! j'ajoute que celle qui vous écrit, vous la connaissez, elle vit une aventure avec Dieu que vous avez lue dans ses lettres et elle appelle ça de l'humanisme et oui le sien ! et comme elle sans prétention aucune, mais elle l'est, en communion avec son Dieu qu'elle aime tant et qui la guérit : elle appelle ça de l'humanisme et Dieu ma foi, ne la reniera pas, se révélant petit à petit à chacun de nous : ça aussi c'est de 'l'humanisme : la Vie tout simplement : Dieu touchant l'humain, c tout... et c vraiment tout !
RépondreSupprimerencore l'humaniste de service : quant à "l'humanisme de Maurras " : vous avez grandi et été formé dans un certain milieu socio culturel, suivi des études avec un maitre à penser alors qu'un chrétien doit être libre : il est temps de vous remettre en question, non pas du contenu de la foi mais de votre philosophie : vous en êtes capable et : vous valez mieux que Maurras et les autres...sans aucun jugement de ma part. sincèrement vôtre, une fois de plus : m'aurez vous publiée en totalité ? censure ? j'attends votre retour, ainsi qu'une nécessaire honnêteté intellectuelle qui peut passer par un message de paix, et de bénédiction. sincèrement. la der !!! je vous laisse souffler d'abord un peu...! et sachez que quand une femme veut quelque chose, et que ce quelque chose plait à Dieu, il lui donne souvent raison...ce que femme veut....! pas vrai chers abbés Laguérie et tous les autres : de celle qui connait vos difficultés, bien sûr. et squi era patiente comme Dieu c dire !!! et la pape, un bon pape, humain, vraiment humain et non pas "humain, trop humain", à revoir, et même à proscrire, en souvenir d'un enflement que l'eglise condamna. Humain suffira : humanisme quand tu me tiens....! bien à vous ! ce "qui vous savez": chut !
RépondreSupprimerautre détail : vous mêmes pratiquez un humanisme chrétien : guidez les fidèles, les mettre en garde des dangers de l'existence, la vie saine, leur éviter de tomber dans des pièges sociétaux : tout cela se référant à la sagesse en Marie : c de l'humanisme : aider l'être humain à bien vivre, l'aider dans son humanité. je crois que nous nous comprenons, et vous faites tout ça fort bien. sincèrement. je ne vois rien d'autre, non....! et vous souhaite de bonnes vacances en Bretagne. moi c bcp plus dans le sud...là où coule un rivière....l'eau vive, si chère à mon cœur, le cœur de l'homme dont vous parlez si bien. amen.
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