lundi 6 octobre 2014

"Que l'Eglise ne s'occupe pas de mariage de couples et de lits"? [par l'abbé de Tanoüarn]

Noces de Cana, fresque de l'abbaye de
Keur Moussa au Sénégal
Adrien recommence à faire des siennes! Il nous sort sans honte le magnifique poncif qui sert de titre à ce post. A pas peur Adrien ! Plus c'est gros plus ça passe. L'Eglise s'est toujours occupé des amours humaines. Voyez le chapitre 7 de la Première épître aux Corinthiens, entièrement consacré aux conseils que saint Paul donne aux unes et aux autres. Et il 'est pas commode, le saint Paul ! En revanche, il n'est pas aussi misogyne qu'un vain peuple pense : les obligations sont les mêmes pour les hommes et pour les femmes. Et surtout il est tout près du Christ qui refuse clairement et la répudiation et le divorce lorsque il dit : "Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a uni" (Matth. 19).

Pourquoi le Christ s'est-il mêlé de donner son avis sur le divorce ? Et pourquoi l'Eglise doit-elle reprendre son enseignement ?

Je vous immédiatement deux raisons : la première c'est que l'amour divin ne peut pas rester étranger à l'amour humain. Le Christ nous prêcherait l'amour sans s'occuper de nos amours ? Mais de quoi aurait-il l'air ? D'un puceau qui ne connaît rien à la vie et s'enferme dans sa tour d'ivoire ? Mais personne ne connaît la vie, mieux que le Christ : "Il n'avait pas besoin qu'on lui rende témoignage de l'homme car il savait, lui, ce qu'il y a dans l'homme" (Jean 2). Il faut être le Père Jean Miguel Garrigue pour imaginer que Dieu est sans idée du mal, une sorte d'innocent à perpétuité, toujours trompé par des pécheurs décidément plus intelligents que lui... parce qu'ils en connaissent un rayon qui lui échappe.

L'amour humain est quelque chose de foncièrement ambigu ou ambivalent, Dieu le sait. Platon disait que l'amour n'est pas un dieu mais un demi-dieu, le fils de Poros et de Pénia, d'abondance et de pauvreté. Il le voyait non pas comme les Latins imaginaient Cupidon, son arc et ses flèches, mais plutôt comme une sorte de clochard, qui vient déranger tout le monde, qui est exigeant à contre temps, laxiste quand il ne faut pas l'être, bref, quelqu'un de pas sortable. Et Platon a raison : depuis le péché originel, l'amour n'est pas fréquentable. Il y a de tout dans ce personnage. L'amour peut être le sommet de l'égoïsme, de la cruauté, de la possession, de la manipulation etc.

Nous disons, nous chrétien non seulement que l'amour est un dieu, mais que l'Amour est Dieu. C'est "l'Amour qui meut le soleil et les autres étoiles" comme chante Dante. Mais pour pouvoir prétendre cela, il faut que nous ait été révélé un amour extra-ordinaire, un amour purifié, où ne se trouve nulle jalousie et nul amour propre, un amour qui donne et qui pardonne, un amour qui s'oublie et qui se communique lui-même, un amour qui accepte de mourir pour l'autre car "il n'y a pas de plus grand amour".

Le développement de la première raison a amené la seconde : l'amour est quelque chose dont l'homme a l'intuition, mais qui est plus grand que lui. Il ne sait pas et il ne peut pas aimer seul. Le Christ est venu nous révéler la vraie nature de l'amour et sa grâce nous en donne la capacité. C'est pour cela qu'existe le sacrement de mariage : les époux ne sont pas seuls, s'ils s'aiment c'est dans et par le Christ.

C'est la raison pour laquelle on peut dire avec Denis de Rougemont dans L'amour et l'Occident que c'est le christianisme qui a inventé l'amour humain. Dans d'autres cultures l'amour relève du Kamasoutra, des Mille et une nuits, ou chez les Poètes latins exclusivement de la bagatelle. Cette immense histoire d'amour que tente de raconter la littérature occidentale, ce récit qui utilise le sexuel pour dévoiler l'âme, il provient du christianisme, qui a divinisé l'amour... qui en a fait la pierre de touche de la réussite et le plus grand signe du Bien (un signe quasi sacramentel, réalisant ce qu'il signifie). Si l'Eglise ne s'était pas occupé du mariage (quitte à rentrer parfois c'est vrai dans des détails désagréables), il n'y aurait pas la culture occidentale, il n'y aurait pas de véritable supériorité de l'Occident, il n'y aurait pas l'actuelle occidentalisation (christianisation) du monde.

32 commentaires:

  1. Jésus ne parle jamais de mariage cher abbé !

    Lorsqu'il dit "Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a uni", Jésus reconnait en effet,
    que l'homme et la femme sont unis dans la création
    mais il ne dit pas pour autant que cet homme là est marié avec cette femme là ...
    Il n'institue nullement le mariage déjà existant d'ailleurs dans la religion juive
    et autres cultures ....

    Mais bien sûr que l'amour divin n'est pas étranger à l'amour humain !
    Mais pas seulement l'amour couple ! L'amour divin est bien plus large que ça ...

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  2. Bonjour Adrien // Je n'interviens ici que pour vous demander de regrouper vos messages. En une heure vous avez posté ce soir une dizaine de réponses, toujours courtes et souvent exclamatives. Je ne peux pas toutes les passer, car tel n'est pas le rythme des commentaires, sur ce blog... qui n'est ni un tchat ni un forum. Vous pouvez tout à fait dire toutes les choses que vous avez dites (on vous répondra) mais il faut absolument REGROUPER vos interventions. Je vous le demande cordialement mais j'y tiens absolument.

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  3. Je crois que nous ne devons pás mélanger ici « l´amour de Dieu » qui c´est une chose, avec l´amour humain, que c´est bien une autre chose. L´amour de Dieu n´est pas égoiste et ne fait pas distinction entre les sexes. Dieu aime vraiment ses enfants.(hommes et femmes).
    Dans l´amour humain, comme vous dites, on peut voir « le sommet de l ´égoisme, de la cruauté, de la manupulation... » en particulier de l ´homme, car nous sommes beaucoup plus égoistes que la femme. La femme, en général, est plus affective que l´homme. Dans les temps anciens, il était courant que la femme restait à la maison, tandis que les hommes se sont amusés avec d´autres femmes en dehors du foyer... C´est le « machisme », en fait, bien toléré par l ´église...Je ne dis pas que les hommes sont pires que les femmes, mais ils sont bien plus égoistes : ils ne se soucient pas de tromper une femme, s´ils le peuvent. Au moins, une bonne partie d´entre eux.
    Et même parmi les prêtres, il n´est pas rare que certains s´enveloppent avec une femme, mais sans assumer la relation, sous le pretexte de sa « vocation » ou ses « votes », et certains les abandonnent avec le temps, comme si rien ne s´était passé.
    Il était courant dans l ´ancienne église et encore aujourd´hui... même parmi les plus traditionnelles. Je connais certains cas. Donc, l ´église peut « moraliser » le mariage, mais ne peut pas être « moralisateur... » Elle peut même dicter règles de bonne conduite. Mais non « donner leçons de morale. » Parce qu´il y a des gens sérieux dans l´église, mais il y a aussi des pécheurs en son sein. Et que l ´église fait semblant de ne pas savoir...
    Voyons, cependant, qui a dit le Christ, à ceux qui ont condamné la femme adultère : « Qui est sans péché, jette la première pierre. » C´est curieux qu´ils ont conduit la femme, mais ils n´ont pas conduit l ´homme qui a comis l ´adultère avec elle...
    Comme nous pouvons le voir, ce sont les jugements des hommes, non le jugement de Dieu....

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    1. Comme le rappelle GDT l’amour véritable est donation et dévoilement de nos âmes. L’amour n’est pas un perpétuel selfie qui ne peut nous conduire qu’à notre vide abyssal.
      Il y a donc bien une parole à écouter sur l’amour humain , celle qui vient de plus loin que nous et qui peut la transmettre sinon l’Eglise

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    2. D`accord avec vous, Henri. Mais je pense que qui peut nos transmettre cet amour c´est notre bon Dieu.

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    3. Adrien cette citation de Don Helder Camara me confirme dans la peu bonne opinion que j’ai de lui. Opposer Paul au Christ, cher Adrien, il faut le faire ! !!
      La charité suinte et coule à flots du regard brûlant que porte le Christ sur toute rencontre. : aimer son prochain, pardonner, lui porter secours, ressusciter un ami, bref porter l’autre avec bienveillance dans un regard d e personne à personne devant le Père, le récréer, c’est bien, ce qu’ a fait Sainte Térésa ?
      Quant à la justice du Christ , elle est d’une tout autre dimension. Elle nous jugera à la fin des temps, elle nous exhorte d’ici là à nous repentir d e nos fautes, elle n’a rien à voir avec la justice qui ne serait qu’une réclamation, une revanche des opprimés sur leurs oppresseurs ou une justice syndicale avec Helder Camara.
      La justice privée de la charité est un contre sens chrétien parce que’ elle nie la communion des Saints , qui seule peut sauver Helder Camara de son millénarisme utopique , qui ne lui donne pas la clé de la justice. La vraie justice, c’est aussi en appeler à aussi la douce pitié de Dieu , qui nous sauve, non à une revanche , mais à une transfiguration de notre âme et l’aider à trouver son chemin dans la nuit. J’ignore si je suis progressiste ou tradi mais sans la charité , je ne suis qu’une cymbale retentissante, avec la charité je commence enfin à voir une lumière

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    4. Je signale à Henri qu'Adrien ne pourra pas lui répondre. En effet, ses dernières interventions (je n'en ai passé qu'une fraction) me confirment la stérilité de nos échanges. Adrien pourrait tout à fait rejeter ce qu’il trouve chez ‘nous’ (=les tradis), ici ou ailleurs, et s’en faire une opinion très négative – ce ne serait pas un problème. Cette opinion pourrait avec le temps évoluer, s’affiner, sans même forcément s’améliorer.

      Tel n’est cependant pas le cas. Adrien base sa prévention contre nous sur tout un catalogue de reproches qu’il semble s’être constitué préalablement, et peu importe ce que nous faisons ou disons: il se réfère systématiquement à la caricature qu’il se fait de nous. Rien de ce qu’il trouve ici ne semble entrer dans son logiciel.

      Par ailleurs, un progressiste pourrait apporter ici un éclairage différent. Nous resterions traditionalistes, mais en connaissance du ressenti d’autres catholiques. Je ne crois pas qu’Adrien remplisse ce rôle. Ses interventions sont trop épidermiques – le ton en est trop sentencieux. Nous disons donc au-revoir à Adrien, qui trouvera certainement d’autres espaces où s’occuper.

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  4. Quelques remarques à nouveau:

    1. Le Père Jean-Miguel Garigue n'est pas le seul à croire que Dieu ne voit pas le mal, je suis son disciple sur ce point (je ne connais pas bien les autres), mais je nuancerai son affirmation en disant: Dieu ne voulait pas voir le mal. Dieu n'était pas dans la compétition et il ne lui coûtait pas que ses créatures fussent plus intelligentes que Lui. Car précisément, cette compétition intellectuelle pour acquérir une connaissance judiciaire, c'est cela, le péché originel, dont l'enjeu est la consommation du fruit de l'arbre de la connaissance (intellectuelle) du bien et du mal (judiciaire), du fruit de la catégorisation. Dieu voulait trouver bon tout ce qu'Il avait créé en séparant. Mais Il ne voulait pas opérer cette dernière séparation du bon et du mauvais pour faire entrer celui-là dans la catégorie ténèbres et celui-ci dans la catégorie lumière. C'est l'homme qui a obligé Dieu à devenir catégorique et catégoriel. Dieu en reste "Innocent à perpétuité". Tellement innocent qu'Il est venu pour les coupables.

    2. "L'homme ne sait pas et ne peut pas aimer seul", oui. L'homme est un désir, une intuition, une puissance même sans la capacité de son acte, de sa synthèse, de sa satisfaction, de son épanouissement ou son accomplissement. La grâce peut y suppléer à condition que l'homme n'y résiste pas. L'amour qui résiste à la Grâce, ça donne les drames familiaux de la manipulation dans le mariage et de l'inévitable déception réciproque des parents et des enfants.



    3. "Jésus n'a jamais parlé du mariage", dit adrien, ça va peut(-être même plus loin, Il pourrait l'avoir déconseillé ou prohibé. Cette prohibition du mariage s'étendrait à tous les voeux et à tous les serments. J'aime cette phrase entendue l'autre soir de la compagne de roger Blin disant à peu près ceci: "Notre amour sans serment est devenu naturellement durable." Je ne sais pas si c'est là le mariage chrétien, mais c'est le mariage harmonieux. L'enseignement de Jésus sur le divorce ("que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a uni"!) peut être une provocation hyperbolique à la sainteté. En effet, Jésus a soin de rappeler l'enseignement donné par Moïse "parce que vos coeurs se sont endurcis". Or si nous continuons d'avoir le coeur endurci, l'enseignement de Moïse a-t-il cessé d'être valable?

    4. Enfin, je voudrais dire un dernier mot d'actualité. Les marcheurs de "la manif pour tous" et le lobby LGBT se ressemblent sur un point: ils s'intéressent au droit des parents et des enfants théoriques. Les uns font comme s'il n'existait pas d'enfants issus de familles monoparentales et les autres veulent un enfant à eux comme virginia Woolf voulait une chambre à soi. Je leur lance un défi: qu'ils s'unissent pour défendre l'extension du droit à accueillir ou à adopter même temporairement ces milliers d'enfants placés qui croupissent dans le désert affectif de leur indifférence crasse. Qu'ils cessent de se regarder le nombril et, chiche, qu'ils s'unissent pour faire avancer l'extension du droit à l'adoption temporaire. S'ils refusent de s'unir dans l'intérêt de l'enfant, le combat des uns et des autres aura dénoncé qu'il n'est qu'une vaste hypocrisie.

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    1. @ Julien,
      Franchement je ne comprends pas en quoi marcher avec la manif pour tous m'empêche de voir qu'il y a des enfants de famille monoparentale. Enfin Julien, j'ai connu le cas de très près, puisque ma fille serait une fille monoparentale à mon insu si je n'avais pu avec la complicité de la grand mère, pourtant loin d e mes idées, presque aux antipodes, lui redonner son père biologique et aussi j’espère jouer un autre rôle ! En quoi suis je indifférent à ce type de famille ! .
      Oui je sais ces familles monoparentales elles viennent en général de l'abandon du père, ce qui n'a pas été mon cas, mais plutôt l'inverse, ou de la volonté – qui me semble bien perverse de la mère- , mais en quoi ces abandons justifient le démantèlement de fait de la famille, qui n’est plus donation mais plaisir selfie . Certes, on ne peut prendre la responsabilité à la place d’autrui. . mais qui nous empêche de donner à ces enfants un modèle de famille qui résiste à l’air consumériste du temps
      De tout cœur pour adopter les enfants mais pas à n’importe que l prix ! . Je me méfie de « l’union sacrée, » elle a eu son sens, elle a aussi donné à l’épouvantable Clémenceau un blanc seing pour tuer la vieille Europe. Et faire refleuri r la vengeance aigre, quia failli tuer l’Europe, la vraie..
      Je connais trop d’enfants adoptés, notamment une cinéaste qui se lève, pour m’associer à c eux qui veulent tuer la famille qui est comme le rappelle le philosophe Fabrice Hadjadj à l’origine de la société
      En conclusion s’il est vrai que certains se contentent plus de slogans que vivre leur foi ou leur vie familiale, je peux affirmer qu’à la manif pour tous je n’ai rencontré pratiquement que des braves gens qui se dévouaient sans arrogance et avec humilité à leur famille et à sa transmission , j’en témoigne et aucune personne se drapant dans un vertu pharisienne comme aussi des enfants blessés et humiliés par l’arrogance de ceux qui fabriquent l’opinion, oui des jeunes adolescents ou adolescentes ; blessés dans leur conscience et scandalisés, je crois.

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  5. On n’est pas obligé d’être catholique, ni même d’être chrétien. On peut être juif, musulman, bouddhiste, déiste, athée ou tout simplement une brute tout juste capable de visionner un match de foot jusqu’à la fin.
    De tous c’est le catho qui a la meilleure part.

    Un catholique n’a aucune obligation formelle de se marier. Il peut s’arranger de diverses manières pour faire face aux obligations et besoins divers et variés de l’existence : cellule de vie à géométrie variable (en nombre et en sexe) dans l’espace et dans le temps, tribu, phalanstère, ordre ésotérique et naturellement ordres religieux, cette dernière option étant considérée comme une forme supérieure de comportement.
    En ce qui concerne la sexualité proprement dite les solutions sont multiples, universelles et parfois inattendues comme pourra vous le narrer n’importe quel interne des hôpitaux – de vos amis – ayant officié au service des urgences.

    Un catholique marié peut ne pas être marié religieusement. Diverses circonstances de la vie peuvent entraîner des empêchements et des impossibilités irrémédiables. La plus banale est et restera la différence de religion entre les deux conjoints. Mais il peut exister des réticences cachées, intimes, inavouables qui rendent le sacrement insupportable.

    Un catholique, marié religieusement, peut être amené à rompre la vie maritale. On commence là à sortir des clous. Si la séparation intervient rapidement on peut considérer à juste titre que les deux époux sont des imbéciles écervelés et irresponsables. Si elle intervient au bout d’un long temps alors ils manquent de courage, d’abnégation, d’esprit de sacrifice, ils sont sans caractère.
    Dans tous les cas de figure on trouvera toujours en bout d’analyse des êtres médiocres, traumatisés par l’existence, qui n’ont pas compris grand chose au film. Que Dieu leur vienne en aide.
    Pour se convaincre de l’implacabilité de ce genre de destin on peut – sans se prendre la tête – relire l’indépassable Emma Bovary.

    Un catholique, marié religieusement, divorcé, remarié ou pas, représente l’état limite. Il est carrément sorti des clous. Il a franchi la frontière. Il va continuer sa route, avec ses regrets, ses doutes, sa souffrance. On lui souhaite de rencontrer des bons pasteurs qui le conforteront, des personnes qui assumeront ses faiblesses, et Marie plaidera pour lui.

    Un catholique, marié religieusement, divorcé, remarié ou pas, qui revendique la bénédiction de l’Eglise, voilà l’inacceptable. En somme le beurre et l’argent du beurre.
    Gageons, que dans ces temps d’inversion, de trahison, de lâcheté, de veulerie, il va obtenir gain de cause.

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    1. "Dans tous les cas de figure on trouvera toujours en bout d'analyse des êtres médiocres"... Ce jugement assassin vous disqualifie pour vous réclamer de Jésus-Christ.

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    2. le cardinal-archevêque de Manille défie les tradis !

      Mgr Tagle, président délégué du Synode, déclare aux évêques :
      « Il y a bien sûr beaucoup de défis concernant la famille aux Philippines,
      mais pour moi, il s’agit tout d’abord de la pauvreté, l’extrême pauvreté !
      Elle a un impact très réel sur la famille.
      Les couples ne se séparent pas parce qu’ils veulent divorcer, ne s’entendent plus ou sont en conflit. Non, ils se quittent et se séparent de leurs enfants parce qu’ils s’aiment, et que la meilleure façon pour eux de s’occuper
      de leur famille et de les faire vivre, est d’aller travailler à l’étranger ».

      Quelle « assistance », quel « accueil » ?
      Quel « soutien » l’Eglise propose-t-elle ? La doctrine ne le dit pas !
      Mgr Tagle, cardinal-archevêque de Manille

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    3. G2S
      OUi ce jugement est de trop , assasin . Il disqualifie

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    4. Attention Adrien! vous collez/copiez des propos du cardinal archevêque de Manille, sans même rétablir les retours à la ligne... et pour mieux faire pencher la citation dans le sens qui vous plairait, vous "enrichissez" ses propos de vos propres questions rhétoriques, en plaçant le nom de Mgr Tagle en-dessous. A vous lire, on pourrait croire que Mgr Tagle s'interroge ("Quel assistance? quel accueil?"), et que cette interrogation est un défi lancé aux catholiques qui tiennent à la doctrine.

      En réalité, Mgr Tagle n'a rien dit de tel, ni de près ni de loin. Il y a tout lieu de croire qu'il perpétue la charité chrétienne dans son diocèse. Rien n'indique qu'il partage vos doutes et vos interrogations, encore moins qu'il rejette la doctrine, ne vous en déplaise.

      Quant au défi bravache que vous lui prêtez, il n'en reste rien une fois faite abstraction des propos qui sont de votre fait.

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    5. mais pas du tout monsieur RF

      Tagle a bien écrit "quelle assistance? quel accueil ?"
      bref vous n'aimez pas les évêques qd ils vivent l'évangile auprès de spauvres ...
      Il est vrai c'est bien plus important de se préoccuper de célébrer la messe PieV plutôt que la messe du Concile ...

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    6. Adrien, deux choses:

      1. d'une part je ne pense pas que Mgr Tagle ait tenu les propos que vous lui prêtez. Soyons clair, il existe bien un Mgr Tagle, qui a bien dit le début du texte, mais pas les dernières lignes, qui sont ajoutées pour orienter ses propos façon contestation.

      2. d'autre part vous n'avez pas le monopole de la compassion, ni de la charité, et ce n'est pas en bidonnant des citations que vous l’obtiendrez. La sensibilité que vous représentez mérite mieux que ces procédés - soyez digne d'elle.

      Cela dit, je veux bien vous croire de bonne foi, et peut-être un camarade facétieux aura-t-il abusé votre confiance? Vérifiez vos sources. Éventuellement, revenez nous dire ce qu'il en est, si la vérité vous importe.

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    7. Monsieur RF,

      Je n'ai pas le monopole de la charité,
      je vous l'accorde bien volontiers,
      mais sachez
      que si le catho tradi de droite (pour ne pas dire plus) propose la charité,
      nous chrétiens de Gauche, nous développons la solidarité ! Nuance !

      Don Helder Camara, évêque Brésil, pauvre parmi les pauvres osait dire :
      "Nous ne voulons pas la charité, nous voulons la justice !"
      Vous saisissez la nuance ?

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    8. @Adrien // Ce qui est désolant, c'est que pris la main dans le sac d'un bidonnage des propos de Mgr Tagle, vous croyez devoir répondre par une pirouette. Une pirouette? c'est-à-dire un mouvement rotatif qui décentre notre échange. // Vous portez donc la discussion sur la solidarité (ce serait votre vertu, à vous les 'chrétiens de gauche'?) que vous opposez à la 'charité' qui serait la nôtre... sauf que vous employez 'charité' dans le sens de 'aumône', et non dans le sens évident de 'charité... caritas'. // Votre procédé est peu enviable, et nous ramène au fond à votre problème de citations frelatées. Pour faire simple, je sais que Dom Helder Camara n'était pas traditionaliste, il n'en était pas moins profondément catholique, et d'une foi toute enracinée dans les pratiques les plus traditionnelles -- j'ai beaucoup de mal à croire qu'il ait pu refuser "la charité", c'est-à-dire qu'il ait parlé de théologie en comprenant les mots comme le ferait, au choix, un journaliste du Nouvel Obs ou de 20Minutes. // Je vous remercie donc de fournir quelques références quant à vos assertions, ou à vous retirer.

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    9. Pour tout t'avouer frère RF

      Cette parole cinglante de Don Helder Camara,
      figure emblématique des cathos progressistes de gauche
      comme Lefebvre l'est pour vous les cathos d'extrême droite,
      je l'ai entendu lors d'un congrès de l'ACATet d'Amnesty
      traduction pour les tradis, ACAT= action des chrétiens contre la torture

      Nous étions des milliers à ce sommet des chrétiens en lutte
      contre les dictatures de ce monde lorsque Don Helder apparut avec sa croix de bois qui avait remplacé la croix en or (ça rappelle le pape François)
      bref seul sur scène, il ouvrit grand ses bras et ses yeux de saint (prions pour sa béatification) et déclara :
      "Ce n'est pas la charité que nous voulons mais c'est la justice !"
      et pour faire un peu de théologie cher RF,
      ce qui fera plaisir aussi à notre cher abbé GdeT,
      la charité est un mot de Paul, jamais de Jésus !
      je vous laisse méditer ....

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    10. Adrien nous dit qu’il a entendu Don Helder dire que… Bon, admettons, encore que chat échaudé craint l’eau chaude, et que j’aurais préféré une référence. Google qui a bonne mémoire ne se souvient pas de cette phrase de Don Helder. Mais il est vrai que d’autres l’ont prononcée, qui n’étaient pas forcément évêque, ni catholique, ni chrétien, ni n'avaient besoin de l'être pour la prononcer. Si l’on n’a des choses qu’une vision économique, sociale, horizontale, et qu'on limite le sens des mots à cette dimension, cette phrase est acceptable.

      Cependant la religion n’est pas (qu’) une histoire de solidarité sociale. Si l’on considère par exemple l’économie du salut, la donne est différente. On connaît l’histoire de la starlette qui se plaignait de ne pas être payée à sa «juste valeur» — Sacha Guitry lui avait répondu en soupirant : «Je sais, mademoiselle, mais il faut bien que vous mangiez». J’espère pour ma part qu’après ma mort Dieu ne me fera pas justice, ne me rémunérera pas à ma juste valeur, mais déploiera Sa charité.

      Ce qui est effrayant avec Adrien, c’est de qu’il ne porte en toutes circonstances qu’une vision politique ; et même ‘achrétienne’, puisque jusque dans cette dimension horizontale, la justice à laquelle doivent aspirer les chrétiens se base sur la charité, c’est-à-dire sur l’amour du prochain en tant qu’il est une créature de Dieu.

      Il est vrai qu'Adrien en est à opposer Paul aux Évangiles...

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    11. La charité ou la justice ?
      Je ne les oppose nullement cher RF
      mais trop de cathos, souvent sous couvert de charité,
      ont crée ou laissé faire l'injustice insupportable pour les pauvres de ce monde ....
      Pouvez vous comprendre cela cher RF ?
      Et n'essayez pas de noyer le poisson dans de l'eau bénite
      par une pirouette à la Guitry, trop facile !

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    12. Certes, Adrien. Ce qui est cependant grotesque (ou injuste, ou horripilant - comme on voudra) c'est cette clef de répartition qui sous-tend toutes vos interventions:
      * il y aurait d'un côté la générosité, l'ouverture, le souffle de l'esprit, la vraie compréhension du message du Christ, bref: "vous". Le peuple chrétien, enfin digne de ce nom, débarrassé de l'obscurantisme qui selon vous (je résume à grandes mailles) a commencé avec saint Paul.
      * tandis que de l'autre côté il y aurait un pharisianisme de respect de la lettre au détriment de l'esprit, de mesquinerie, d'étroitesse de cour et d'esprit, toutes tares que vous nous prêtez bien généreusement, à 'nous' qui serions forcément des rentiers xénophobes et méchants.

      Bref, 'nous' serions les méchants, 'vous' seriez les gentils? Ce n'est pas à moi de juger de ma méchanceté. Voyons plutôt votre gentillesse: entre un nouvel épisode de persécution des Franciscains de l'Immaculée, entre les propos détestables du Cardinal Kasper sur les évêques africains, entre votre ton sentencieux... Soyons sérieux! elle est où, votre 'gentillesse'?

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    13. Paul VI béatifié déclarait :
      « En observant attentivement les signes des temps, nous nous efforçons d'adapter les orientations et les méthodes aux besoins croissants de notre époque et à l'évolution de la société ».

      Et pape François d'ajouter :
      "L'Eglise doit répondre, avec courage, aux innombrables nouveaux défis"

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  6. Par pudeur sans doute a été omise l’ultime catégorie des catholiques mariés, sacrés, divorcés avec enfants. Pour ceux-là on utiliserait une expression encore plus sévèrement assassine que « médiocrité ».

    Dans cette classification emboitée il ne faut pas se méprendre. Ce qui nous intéresse ce sont les catholiques, eux seulement. Les autres, dans nos jugements ne nous appartiennent pas ; il est certain que dans leurs systèmes ils sont cohérents et aptes à justifier toutes les errances les plus démentes.
    Ainsi dans un pays où la moitié des femmes vivent seules et où un mariage sur deux se termine en eau de boudin il serait malséant de moraliser avec l’Evangile au poing.

    Pour ce qui est de nos affaires nous dirons que le laïc sacré divorcé est le frère du clerc défroqué. Pas plus ni moins. Chacun, dans son expérience vécue, appréciera. Bizarrement je n’ai jamais approché des cathos divorcés ; du coup j’ai tendance à croire qu’ils sont rarissimes. En revanche j’ai rencontré trois défroqués. Trois désastres.

    Qu’ajouter ? Peut être ce que disent volontiers les Belges « Quand on est dans un magasin de chaussures on essaie aussi les boites ».

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    1. " dans nos jugements"... vous vous condamnez vous même.

      Avez-vous un peu de temps pour écouter vraiment ceci ? "celui qui dira à son frère : « idiot ! » » sera justiciable du Sanhédrin ; celui qui dira : « Fou » » sera passible de la géhenne de feu. » (Mt 5, 22). "Ne jugez pas, pour ne pas êtres jugés vous-mêmes. Car vous serez jugés de la façon dont vous jugez vous-mêmes...Qu'as-tu à regarder la paille qui est dans l'oeil de ton frère ? Et la poutre qui est dans ton oeil, tu ne la vois pas ?" (Mt 7, 1-3).

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    2. De tels propos découragent toute réponse .

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  7. Je serais assez d'accord avec cette analyse.
    Bien que baptisé , le catholique peut quitter à tout instant cette religion, sans conséquences ' il n'aura pas la tête coupée par exemple).
    C'est cette liberté qui fait la force de la religion catholique , car devenu fils prodigue et repentant ,il retrouvera sa place , au milieu de la famille catholique.
    Car c'est bien une famille qu'est la religion catholique , même si les turbulences consécutives à un certain concile ont mis en avant des comportements mesquins dans un esprit , mauvais?; pour m'être trouvé assez souvent à l'étranger lointain je trouvais dans les églises catholiques et les fidèles , tels qu'ils étaient ,un sentiment de bien -être parmi eux.
    La religion catholique a des exigences ( nous y voilà) c'est ce qui développe aussi un " esprit de corps" , mais tourné vers les autres , ceux qui n'ont pas la chance d'être catholiques.
    Il y a des choix dont on ne voit pas toujours les difficultés ou dont on croit qu'on les surmontera sans peine , c'est la présomption.
    Le catholique croit à la Sainte Trinité. Dans les épreuves il se tourne vers le Saint Esprit qui lui donnera le courage de supporter l'amertume des jours.
    Est-ce que le sybarite souhaite être catholique ? Bien sûr , si ça ne contrarie pas son mode de vie. Bien même il tentera de convaincre l'Evêque que la doctrine plutôt rigide de cette admirable religion aurait besoin d'être mise au goût du jour., afin qu'il puisse continuer à jouir de ses plaisirs sans le remords d'avoir enfreint un commandement.
    Récemment le Jour du Seigneur ,en supplément de la messe, nous a offert un entretien avec une personnalité du Festival d'Avignon qui se présentait comme "un homosexuel catholique"!
    Diable ,tout peut arriver ,mais de là à le proclamer au sein de la catholicité , sans l'ombre d'un remords voire d'une excuse ,cela évoque pour moi les déserteurs qui parlaient à la radio ennemie. De la propagande.
    "Venez Esprit Saint , envoyez votre Esprit et Tout sera crée de nouveau."
    dit la prière qui n'est pas superflue , en aucune saison.

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  8. « Un prêtre doit-il éviter de faire de la politique ? »

    5. Pontier, le Gattaz du CDEF, a pour sa part répondu fermement et courageusement oui. Dans « La Croix » du 2 Octobre il déclare :

    «Nous, évêques, sommes davantage engagés dans un processus de réflexion, plutôt que dans un combat contre une loi future. On ne se situe pas sur le plan politique mais sur le plan anthropologique, même si une loi a des conséquences anthropologiques.»

    En cela il ne fait que poursuivre la politique invariable de l’Eglise de France depuis toujours – disons pour simplifier depuis Louis XIV – consistant à n’intervenir dans le débat public que pour des questions spirituelles.

    Ainsi pour la manif du 5 Octobre il s’est exprimé sans ambiguïté :

    « La Manif pour tous n’étant pas un mouvement d’Église, il n’est pas de mon rôle de commenter leur choix politique de manifester dans les rues. La manifestation est l’une des formes de la liberté d’expression dans nos démocraties. Mais cela ne peut pas devenir le seul moyen. »

    Les participants purent constater que ses consignes furent suivies largement par le clergé.

    Dans la même publication au sujet de l’Etat Islamique il affirme :
    « Nous avons affaire à un groupe inhumain, aux comportements barbares. Ils n’ont ni morale ni principes, ils tuent pour tuer. Réfutons l’idée qu’il s’agit d’un affrontement entre religions. »

    Et plus généralement sur l’Islam en France :
    « Rencontrant des catholiques, récemment à Marseille, je me réjouissais devant eux que les responsables musulmans de France aient condamné unanimement l’État islamique. « Vous croyez qu’ils sont sincères ? », m’ont-ils aussitôt répondu. C’est terrible. Un musulman serait sincère quand il dit qu’il veut tuer mais ne le serait pas dans le cas contraire…
    Nous sommes actuellement blessés fortement dans notre relation avec l’islam, Il nous faut vraiment permettre aux catholiques de France de rencontrer les musulmans, pour qu’ils découvrent qu’ils parlent avec des croyants. Entre la naïveté et la peur, nous essayons de chercher la voie juste. Je ne suis pas naïf parce qu’à Marseille, je vois que le dialogue peut naître entre catholiques et musulmans, entre imans et prêtres. »

    Cette déclaration est très forte. L’avenir dira à qui elle servira de pièce à conviction.

    En revanche il n’a fait aucun commentaire sur la manifestation devant la mosquée de Paris, regroupant autour de l’Iman Boubakeur plusieurs centaines de fidèles – lesquels représentaient les quelques 10 millions de musulmans de France – en mémoire de la victime du « groupe inhumain aux comportements barbares ».

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    1. « Vous croyez qu’ils sont sincères ? »
      C'est tout le problème de cette religion, car dans le Coran il y a la "Taquiya", une restriction mentale qui autorise le musulman à mentir soit "pour se protéger lui-même", ce qui fait une éventail assez vaste de mensonges, soit pour protéger sa religion.
      De ce fait il est extrêmement difficile de savoir quand un musulman est sincère et quand il ne l'est pas car la Taquiya brouille tout son discours.

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  9. Vous prendrez bien encore quelques bouffées.

    Ayrault défend les budgets de Nantes et des Pays de Loire. Pour se plaindre il a écrit à Moijeu-Sandan, son ancien boss. C’est un régional de l’étape. Il n’a porté le maillot jaune qu’un seul instant.

    A Toulon 20 % de chômeurs ne cherchent pas d’emploi. Ailleurs on n’a pas encore étudié. Tous ces gens doivent s’emmerder.

    66 % des sondés estiment que le retour de Sarko est une mauvaise chose. Il y en a tout de même 34 % qui considèrent que c’est une très mauvaise chose.

    Macron critique les augmentations de salaires. Quel vilain monsieur. Finalement c’étaient Benoîte et Caserte qui avaient raison.

    Il y aurait une épidémie mondiale de « harcèlement de rue ». Les uns l’attribuent à l’accoutrement par trop provoquant voire pornographique arboré par le genre féminin de 7 à 77 ans – à l’exclusion des femmes voilées. D’autres à sa laideur. Le débat est ouvert.

    Pour Zemmour la famille est morte. La cellule de base de la société est matriarcale : une mère et des enfants dont on ignore le processus de mise au monde.

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  10. Désolé Mgr c'est également un affrontement entre religions, l'une ne voulant pas s'en rendre
    compte...
    10 millions de musulmans en France c'est hélas exact !
    La gravité du problème anthropologique (un pléonasme,lorsqu'on touche à l'anthropologique c'est toujours gravissime) est telle que l'Eglise qui n'est plus capable d'avoir de mouvements catholiques doit soutenir toutes organisations qui luttent contre l'effondrement.

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  11. Monsieur l'abbé,
    Saint Paul, dans l'épître aux romains, décrit l'homosexualité comme une punition consécutive à l'idolâtrie. Pourtant des personnes chrétiennes, n'ayant rien de païen, ont une attirance vers le personnes du même sexe. Pourriez vous nous expliquer ce passage de l'apôtre ?

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