On lit dans Ouest France, à l'occasion des ordinations de l'IBP qui ont lieu samedi prochain :
En tant que chrétien, il aurait pu dire au journaliste : "Vous comprenez bien que ma manière de célébrer n'est pas la leur, mais, comme Mgr Barbarin l'a dit dans une déclaration historique au Progrès de Lyon, "Je suis pour la diversité dans l'Eglise". Je souhaite que toutes les richesses spirituelles authentiquement catholiques puissent s'exprimer".
Voilà qui aurait été authentique tolérance et vraie charité.
Au lieu de cela, le curé dit simplement : "Vous comprenez bien que je ne veux rien dire". "Vous comprenez bien que je me contente d'obéir", à Rome, au nonce apostolique...
Mais pourquoi FAUT-IL comprendre cela ?
Pourquoi ne pas faire comme dans l'Evangile ? Pourquoi ne pas aller à la rencontre de ceux qui sont publiquement maltraités, insultés bafoués, au lieu d'en rajouter dans ce registre ? Pourquoi ne pas déclarer : je suis chrétien et je souhaite aller à la rencontre de ces chrétiens que le Saint Siège a accueillis ?
Cela aurait vraiment une autre allure.
Je suis en train de lire Un autre de Imre Kertesz, un juif hongrois, déporté à Auschwitz en 1944 (coll. Babel LdP). Il souligne, en passant : "Le problème, avec les chrétiens, c'est que si peu d'entre eux soient vraiment chrétiens".
Je ne dis pas que le curé de Sainte Anne d'Auray n'est pas chrétien. Qui suis-je pour le juger ? Mais je trouve dommage que la règle de nos relations soit manifestement autre chose que l'Evangile et que, trop souvent, on ne découvre pas chez les Pasteurs, cette ouverture inconditionnelle à l'autre (en l'occurrence le traditionaliste), que l'Evangile nous a habituée à considérer comme non facultative.
Disant cela, je n'engage que moi. Mais j'aimerais contribuer à assainir l'atmosphère. Il faudrait, une bonne fois que tous ensemble on mette au service de Dieu... notre coeur.
Il ne s'agit pas là de sentimentalisme mais de vérité : "Celui qui FAIT la vérité vient à la lumière".
"Qu'en pense le clergé local ? « Vous comprendrez bien que je ne souhaite pas m'exprimer, répond le père André Guillevic, en charge de la paroisse. Nous ne faisons qu'obéir à ce qui nous ait demandé par Rome par l'intermédiaire de l'annonciature apostolique de Paris. »Manifestement André Guillevic n'a rien de précis à nous reprocher. Il ne nous connaît pas, ne nous a jamais rencontré, ne cherchera sans doute pas à le faire et, en tout cas n'en manifeste pas l'intention. Pour lui l'affaire est claire : "Vous comprenez bien que je ne souhaite pas m'exprimer, nous ne faisons qu'obéir" explique ce prêtre qui est certainement l'une des éminences du diocèses de Mgr Centène.
Ce qu'il faut comprendre, et que les prêtres ne peuvent dire, c'est que le clergé local a d'abord refusé ces ordinations avant de devoir dire « amen ». L'évêque de Vannes s'y serait lui-même opposé. Si la nouvelle communauté traditionaliste est la première du genre reconnue par le pape Benoît XVI, il n'en reste pas moins que chez les fidèles et les religieux, la mouvance traditionaliste fait encore penser aux « intégristes » de Mgr Lefebvre".
En tant que chrétien, il aurait pu dire au journaliste : "Vous comprenez bien que ma manière de célébrer n'est pas la leur, mais, comme Mgr Barbarin l'a dit dans une déclaration historique au Progrès de Lyon, "Je suis pour la diversité dans l'Eglise". Je souhaite que toutes les richesses spirituelles authentiquement catholiques puissent s'exprimer".
Voilà qui aurait été authentique tolérance et vraie charité.
Au lieu de cela, le curé dit simplement : "Vous comprenez bien que je ne veux rien dire". "Vous comprenez bien que je me contente d'obéir", à Rome, au nonce apostolique...
Mais pourquoi FAUT-IL comprendre cela ?
Pourquoi ne pas faire comme dans l'Evangile ? Pourquoi ne pas aller à la rencontre de ceux qui sont publiquement maltraités, insultés bafoués, au lieu d'en rajouter dans ce registre ? Pourquoi ne pas déclarer : je suis chrétien et je souhaite aller à la rencontre de ces chrétiens que le Saint Siège a accueillis ?
Cela aurait vraiment une autre allure.
Je suis en train de lire Un autre de Imre Kertesz, un juif hongrois, déporté à Auschwitz en 1944 (coll. Babel LdP). Il souligne, en passant : "Le problème, avec les chrétiens, c'est que si peu d'entre eux soient vraiment chrétiens".
Je ne dis pas que le curé de Sainte Anne d'Auray n'est pas chrétien. Qui suis-je pour le juger ? Mais je trouve dommage que la règle de nos relations soit manifestement autre chose que l'Evangile et que, trop souvent, on ne découvre pas chez les Pasteurs, cette ouverture inconditionnelle à l'autre (en l'occurrence le traditionaliste), que l'Evangile nous a habituée à considérer comme non facultative.
Disant cela, je n'engage que moi. Mais j'aimerais contribuer à assainir l'atmosphère. Il faudrait, une bonne fois que tous ensemble on mette au service de Dieu... notre coeur.
Il ne s'agit pas là de sentimentalisme mais de vérité : "Celui qui FAIT la vérité vient à la lumière".
N'est-il pas étonnant de réagir sur les propos qu'aurait tenus qq'un selon un journaliste ? Etes-vous certain, M. l'Abbé, que ces propos que le journaliste prête au prêtre sont exactement ceux qu'il a tenus, si tant est qu'il en ait effectivement tenus, et non pas des propos sollicités pour servir une interprétation qui n'engage que lui ?
RépondreSupprimerCeci dit pour la forme.
Quant au fond, je trouve que la réponse du prêtre "je ne m'exprime pas, j'obéis" me semble parfaitement catholique et on aimerait tellement l'entendre plus souvent dans la bouche du clergé ! Bref, pourquoi fustiger un prêtre qui obéit, alors que nous sommes si prompts à dénigrer ceux qui refusent de la faire ?...
Pour assainir l'atmosphère, il faudrait peut-être éviter de monter en épingle des propos anodins et de poursuivre des polémiques inutiles, non ?
En ce qui me concerne, je préfère louer ce prêtre qui nous donne une belle leçon d'obéissance.
Exact, il obéit et c'est d'autant plus louable car il obéit contre son gré ! Peu importe la cause, comme vous dites, il ne connaît pas la Tradition telle que vue et vécue par vous, M.l'Abbé, il n'en récolte que ce que la "majorité visible" tradie sème par ci, par là : sur le FC (insupportable de prétention, surtout chez certaines "vieilles dames", mais le fanatisme des hommes très présent aussi), dans une certaine presse affiliée tradi (généralement d'extrême-droite nationaliste à outrance), dans les attitudes affichées des tradis de leurs certitudes lefebvristes les menant droit au paradis, dont bien sûr tout les autres sont exclus...
RépondreSupprimerSi vous êtes confronté à ce types de réactions, pensez que ce sont "vos"
(guillemets car veut dire tradis de différentes mouvances lefebvristes) fidèles qui véhiculent cette image pas très avenante de la tradition et qui n'attire pas des chrétiens qui vivent autrement, pensent autrement, bien qu’unis dans le Christ. Ce prêtre est catholique, donc il obéit, mais les tradis tels qu'ils s'affichent dans la société ne lui donnent pas envie d'aller plus loin....
Oh oui, Antoine a raison, obéir au prêtre c'est obéir à Dieu tout simplement.
RépondreSupprimerAvec Dieu tout est simple mais l'homme cherche toujours des complications au lieu de méditer tout dans son coeur.
N'oublions pas les mots de Dieu Notre Père à sainte Catherine de Sienne (Le Dialogue) expliquant que la critique d'un prêtre nous vaut l'enfer éternel.
Alors, sans oublier cet avertissement divin, nous pouvons aussi tout simplement penser au respect de toute âme même si elle n'agit pas comme nous voudrions qu'elle le fasse tout en pensant pour nous aider à la Visitation de Marie à Elisabeth par laquelle nous pouvons méditer le mystère de la charité.
L'obéissance d'un évêque à sa hiérarchie est un exemple pour tous, nous pouvons méditer cela avec l'aide du Ciel.
Union de prière.
Bonjour,
RépondreSupprimerÉtant très très proche du père recteur de sainte Anne d'Auray André Guillevic spirituellement, je peux à ce jour affirmer que pour lui l'obéissance à son évêque est première. C'est en plein accord avec celui-ci que l'ordination à eu lieu à la Basilique de Sainte Anne d'Auray.
Le père Guillevic admet la diversité de mentalité dans l'Eglise, à condition que ce soit en pleine communion avec le Pape et les Évêque.
Monsieur l'abbé Guillaume de Tanouärn je vous invite à rencontrer le Père Guillevic afin de le connaitre véritablement et spirituellement, ainsi vous pourrez écrire des article sur lui en étant sur de se que vous pourrez écrire. Et je vous invite aussi à être très prudent sur ce que peuvent dire les journalistes qui, bien des fois, déforment la vérité.
Croyez en mon respect envers votre sacerdoce et en la communion avec vous dans la même foi en Jésus Christ.
Pierre PERU.
Le père guillevic est un grand homme que j'ai eu le plaisir de côtoyer durant un pèlerinage, connaissant le monde du journalisme je pense qu'il est se votre devoir de ne pas juger un homme sur les propos d'un autre. Vous parlez de division de l'église et de vrai charité et vous critiquez ouvertement un prêtre que vous ne connaissez même pas voila pour moi ce qui s' appelle des préjugés et c'est cela qui divise réellement l'église catholique
RépondreSupprimerLe père guillevic est un grand homme que j'ai eu le plaisir de côtoyer durant un pèlerinage, connaissant le monde du journalisme je pense qu'il est se votre devoir de ne pas juger un homme sur les propos d'un autre. Vous parlez de division de l'église et de vrai charité et vous critiquez ouvertement un prêtre que vous ne connaissez même pas voila pour moi ce qui s' appelle des préjugés et c'est cela qui divise réellement l'église catholique
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