lundi 24 juin 2013

Je suis fier d'aller à contre-courant

Vatican II est un concile qui a souhaité surfer sur l'esprit du temps. Le drame de ce texte ? Le temps a passé. Autant les années 60 sont des années de changements considérables où rien ne semble pouvoir résister au Progrès avec un P majuscule, autant nous nous retrouvons cinquante ans plus tard, avec la gueule de bois. Non l'histoire ne portait en elle aucune Pentecôte nouvelle, mais au contraire une épreuve sans précédent dans toute l'histoire de l'Eglise, l'épreuve d'un athéisme socialisé et de plus en plus automatique. Il est probable que sur ce plan la France (avec la Tchéquie) ouvre la marche aux autres pays européens puis aux Etats unis. Et ce n'est pas en prétendant stupidement, comme nous y invite Gaudium et spes, que l'Eglise (ah ! les fautes de l'Eglise : c'est si commode d'accuser ses ancêtres) est responsable de cette immense plongée dans l'athéisme, que l'on fera avancer les choses.

L'Union européenne se caractérise en tout cas par le même nihilisme glacé : plus de plan, plus de projet, rien pour la grandeur de l'Europe, ouverture des frontières, repentance, délocalisations. L'Europe doit payer son trop long leadership. Elle doit s'humilier. La seule chance de nos vieux pays est que les électeurs se rendent compte de la supercherie de ce Néant obligatoire, avant qu'il ne soit trop tard. Et pour cela, il faudra renouveler une offre politique dont on comprend de mieux en mieux qu'elle ne propose aucune alternance réelle. Pour la France la politique étrangère s'appelle OTAN ; la politique économique s'appelle UE ; la politique culturelle s'appelle Hollywood. Le Huffington post révélait récemment un sondage pour les élections européennes au terme duquel on constatait que seulement 40 % des Français approuvent la politique d'autodestruction par l'Europe, menée avec constance, tant au PS qu'à l'UMP. Il est temps d'imaginer autre chose. Il est temps de faire sauter ce verrou de sûreté au désordre établi qui s'appelle "front républicain". Non pas forcément pour faire profiter un autre Front - le national - de cette débâcle annoncée, mais pour réveiller la Grande nation anesthésiée. Il est temps d'aller chercher, au delà des partis et du système, un nouveau projet pour la France.

Est-ce que je fais de la politique lorsque j'écris cela ? Est-ce que je sors de mon rôle de prêtre ? Je ne le crois pas. Je m'intéresse à la religion des Français, je sais que ce n'est plus la religion catholique, j'essaie de la définir, cette religion nouvelle qui est une non-religion. Il me semble que cette religion, c'est le nihilisme désenchanté (ou désespéré) qui vient de la société de consommation. L'Europe fascinée par le néant, ce n'est pas l'effet d'un complot ou d'un projet mortifère de je ne sais quel tireur de ficelles. Foin de tous les marionnettistes ! La question n'a rien à voir avec les marionnettes qui s'agitent pour donner à notre théatrocratie l'illusion de la vie. D'où vient le nihilisme ambiant ? Pas la peine de chercher très loin. "La tendance de la chair, c'est la mort" écrivait saint Paul (Rom. 8, 2). Je crois que nous sommes en train de vérifier ce diagnostic, qui condamnait à mort la Rome antique, comme il condamne à mort la vieille Europe gorgée et épuisée de jouissances en tous genres.

D'où peut venir le rebond ? De la jeunesse forcément : chaque jeunesse est un recommencement du monde. Chaque jeunesse est une nouvelle espérance. Il n'y a pas de fatalité. Face à la puissance du mal, le bien, embrassé avec ardeur, est toujours plus fort. Comme le dit saint Pierre dans l'épître d'aujourd'hui : "Si vous êtes des passionnés du Bien, qui pourrait vous nuire ?". Je crois que l'avenir d'une Europe fatiguée de sa liberté absolue, il est à chercher dans l'insolente bonne santé d'une Eglise que d'aucuns, depuis le Concile, avait voulu enterrer, qui a failli laisser sa peau dans la folle générosité du progressisme, et qui a compris que sa vocation, dans une humanité revenue de tout, ce n'est pas l'adaptation, ce n'est pas l'inculturation (ou en fait l'hybridation du capitalisme et de l'Evangile), non : c'est, ici et maintenant, la passion du bien.

Ce que je trouve magnifique dans le message du pape François, tel qu'il se donne, simplement, au jour le jour, c'est le refus du désespoir. Il ne s'agit pas de prendre son parti du déclin et de l'impuissance des vieux pays chrétiens. Au contraire ! "N'ayez pas peur, dit-il aux jeunes ce dimanche, d'aller à contre-courant, lorsque l'on vous propose des valeurs avariées, comme peuvent l'être les aliments. Ayez cette fierté d'aller à contre-courant". Le pape Benoît XVI parlait aux Maltais du christianisme comme d'une contre-culture. François nous propose - peut-être plus modestement et plus efficacement - de commencer, chacun où nous sommes, à ramer à contre-courant.

Je médite en ce moment sur ce film magnifique qu'est La grande Bellezza, cet instantané d'une société qui tente d'oublier qu'elle a pris un aller simple pour le néant, en s'étourdissant de bruits et de folies. Le héros, Jep Gambardella, romancier à l'inspiration fulgurante mais tôt tarie, promène son désespoir de fête en fête dans la Rome d'aujourd'hui. Le triomphe du Baroque omniprésent semble écraser en lui toute velléité de produire, de résister et de porter autre chose qu'une critique sourde et muette de notre société. Un cardinal, drapé de rouge passe à sa portée. Il fut exorciste. Il doit en savoir long sur la puissance du mal et sur les moyens de le combattre. Las... Il ne sait dire à Jep que la dernière recette de cuisine dont il a expérimenté la plénitude. L'Eglise ne trouverait-elle la plénitude que dans des recettes de cuisine ? C'est sans doute ce qu'insinue le réalisateur Paolo Sorrentino, dans cette longue suite de paraboles. Eh bien cette Eglise là ce n'est pas l'Eglise du pape François. L'Eglise qui demande d'aller à contre-courant, c'est une Eglise qui a décidé d'en finir avec la cosmétique, avec l'art d'accommoder les restes, avec les syndics de faillites et les prophètes de malheur, une Eglise qui se décide à vivre aujourd'hui, à porter à notre aujourd'hui l'Evangile de la vie, en dehors duquel le Néant est inéluctable.

10 commentaires:

  1. (I)
    "L'Eglise est responsable de cette immense plongée dans l'athéisme", où trouvez-vous cela dans la lettre de "GAUDIUM ET SPES" ? Le document conciliaire dit tout au plus que l'eglise a sa part de responsabilité dans l'athéisme contemporain, parce que l'incrédulité dépend de celui qui transmet comme de celui qui reçoit le message, dans un contexte plus ou moins favorable et dans un coeur plus ou moins disposé.

    "cette religion, c'est le nihilisme désenchanté (ou désespéré) qui vient de la société de consommation." Ne vous en déplaise, le nihilisme n'est pas venu à l'europe par génération spontanée. Je suis de ceux qui ne supportent pas que les citoyens accusent leurs têtes politiques de les avoir salis, eux qui se croient immaculés. Mais il faut distinguer dans l'analyse des phénomènes. Personne n'obligeait l'Union Européenne à s'abandonner à la bureaucratie, au point qu'on vit, en France du moins, dans un système soviétoïde et on ne le dit pas : on fait des queues interminables à la poste et dans toutes les administrations, on prend son ticket et on regarde celui qui se plaint comme un mal embouché; on n'a tellement plus "le système de santé que le monde entier nous envie" qu'on a le temps de mourir avant d'avoir un rendez-vous à l'hôpital, presque plus aucun médecin de ville ne se déplace chez ses patients,on pathologise ou on psychiâtrise toutes les affections humaines ; sur le plan culturel où nous croyons pouvoir faire valoir je ne sais trop quelle "exception", la télévision ne diffuse presque plus de films, il n'y a plus de création dans les domaines musicaux et artistiques, la "musique" est au degré zéro de l'harmonie et de l'abrutissement par la répétition rythmique, le "beat" restant le seul survivant de l'alliance supposée entre lui, le son, l'harmonie et la mélodie ; quant à l'art, il se réduit à un geste qui a cessé d'avoir le beau pour finalité. Cela, nos concitoyens ne sont coupables que de ne savoir "porter" là contre "autre chose qu'une critique sourde et muette de notre société", mais ils ne l'ont jamais voulu. Leur aboulie tient à ce qu'ils ont trop de problèmes à régler, ont du mal à joindre les deux bouts et sont exaspérés jusque dans leurs paquets de cigarettes et poursuivis jusque dans leurs poubelles.
    Mais ce qui a généré ce nihilisme, c'est le goût de l'absurde dont les intellectuels, les philosophes, les écrivains et les artistes ayant pignon sur rue se sont entichés après la seconde conflagration mondiale et c'est aussi ce que Viviane forester avait finalement raison d'appeler "l'horreur économique", . Tant que ce double culte de l'absurdité, en appelant à "la mort de l'homme" après "la mort de dieu", n'avait pas
    De vraie répercussionsur la prospérité des individus, qui s'accroissait avec la reconstruction qui suivit la guerre mondiale et s'accompagnait d'une boulimie de vivre, la marche du progrès est allée sans rencontrer d'obstacle, et a été un bienfait pour l'humanité, jusqu'au monome étudiant de 1968, porteur d'un rêve de société alternatif. Ce modèle, dans une société qui "avait fait du bien-être... une idée neuve en europe", n'est pas mort d'une impossibilité génétique pour les hommes de le transcrire dans la réalité, mai 1968 était moins prométhéen que la bombe atomique. Il s'est heurté au retour du refoulé, du fait que ceux qui aimaient la liberté se sont mis à avoir peur de la liberté, et les économistes déshumanisants ou les maîtres de l'absurde n'ont eu qu'à jouer sur cette peur, à tirer sur la corde de cette peur.

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  2. (II)
    C'est ainsi que la conspiration des maîtres de l'absurde et des adeptes de l'économie virtuelle a pu inventer, par exemple, l'apocalypse écologiste pour peuple angoissé, qui veut avoir une fin du monde portative, laïque et sur mesure. L'Eglise a tort de s'engouffrer dans la brèche réactionnaire, car celle-ci n'est qu'un effet de la peur de la liberté ; et en cautionnant cette peur, l'eglise ne prouve qu'une chose : c'est qu'elle aime assez peu la liberté. Or ne pas aimer la liberté n'est pas naturel, est antihumain et manque de respect à dieu qui nous l'a donnée pour que nous en usions et pour couvrir les abus que nous pourrions en faire, préférables, ces abus, à un monde qui fonctionnerait selon la métaphore du grand inquisiteur chère à vladimir volkoff et à notre ami Henri, un homme qui serait tellement plus fonctionnel sans la liberté, mais où l'homme aurait perdu toute dignité, à commencer par celle que lui a ménagée l'amour de dieu, qui consiste à devoir se positionner constamment vis-à-vis de Lui.

    Quant à "l'hybridation du capitalisme et de l'Evangile", vous y participez sans vous en rendre compte, à travers votre défense inconditionnelle des intérêts corporatifs des familles patrimoniales et suffisamment bien nées pour cacher leur hypocrisie dans leurs secrétaires et armoires normandes où, avec leurs secrets, fermentent leurs névroses...

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  3. Monsieur l'Abbé,

    Il me semble voir dans votre article un certain
    pessimisme sur l'état de la foi en France et en Europe.Certaines données brutes sont effectivement inquiétantes:
    300.000 baptêmes par an contre 600.000 il y a 20 ans.
    4.5% de catholiques pratiquants.
    Une montée constante de l'athéisme et de l'agnosticisme (le dernier truc "politically correct" à la mode.)estimée à ~45% de la population française selon un certain institut de sondage.

    Ayant une double culture athée/catholique (si si c'est possible !), je veux croire que la foi catholique finira par rebondir dans notre pays.

    Personnellement, et comme nous l'a enseigné notre Seigneur Jésus-Christ il y a 2000 ans,
    je veux croire que la foi catholique n'est pas
    totalement morte dans le coeur des hommes:
    Elle est simplement endormie.

    Il suffit donc que quelqu'un ou quelque chose vienne la réveiller !

    Je veux croire que la manif pour tous constitue un réveil.

    À ma connaissance, il s'agit bien de la plus grande manifestation de l'esprit catholique
    qui s'est exprimée
    dans l'histoire de notre pays !
    Rien que ça !
    On tenait l'Esprit du catholicisme pour "mort"
    alors qu'en vérité il était simplement endormi !

    SS Benoît XVI, lors de sa visite en France,
    avait pris acte du "déclin" du catholicisme dans notre pays.

    Toutefois, il a aussi indiqué que la qualité morale des catholiques s'est améliorée.

    Le personnes qui s'engagent aujourd'hui dans la prêtrise le font dans un esprit de désintérêt total pour "la réussite sociale".

    C'était pas forcément le cas au XVIII ème par exemple (voir le cas de la conversion "forcée"
    de Talleyrand).

    Les personnes qu'ont peut trouver dans les églises aujourd'hui sont de plus en plus souvent
    des personnes très cultivées, rationnelles, totalement indifférentes aux superstitions.
    L'image que les médias donnent des catholique
    est fausse: Nous ne sommes ni des "illuminés"
    ni des "bisounours".
    Nous revendiquons au contraire la modernité de l'église catholique qui s'appuie sur plus de 2000 ans d'histoire.
    Si elle a pu commettre des erreurs par le passé,
    elle n'a pas non plus à rougir de son bilan.
    Certes, l'église et ses fidèles sont imparfaits
    mais ils travaillent à son renouvellement.

    Ils connaissent très bien les limites du matérialisme et des limites de
    l'Etat-providence.
    Ils sont aussi conscients que les droits de l'homme ou la laïcité ne peuvent constituer la base d'une religion solide pour l'avenir de l'humanité.

    Je veux croire que les nouveaux outils de communication, en particulier internet, permettent aux hommes de bonne volonté de remettre en avant le spirituel dans une société consumériste qui montre ses limites.
    En toute honnêteté,le catholicisme est encore la religion la mieux armée pour fédérer les nouveaux mouvements spirituels à venir.

    Sans être un optimisme forcené, je veux croire en l'homme et en sa sagesse.
    L'athéisme ou l'agnoticisme ne peuvent pas s'installer durablement dans notre pays malgré
    la propagande constante des médias qui nous envahissent et contre lesquels les français finiront bien par s'immuniser tôt ou tard.
    De plus, ces mouvements sont intellectuellement
    relativistes et donc incohérents dans l'histoire.

    eric-p

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  4. Bravo, mon Père! L'espoir réside dans la jeunesse, celle qui se bat et qui entraînera les autres, à condition que les "anciens" plus ou moins résignés, les "sages" au scepticisme chronique, bref tous ceux atteints d'une confortable arthrose de la pensée, se réveillent, se rappellent de leur jeunesse et de leur soif d'absolu et de justice. Utopiste? Il me semble qu'un certain Jésus Christ luttait et enseignait à contre-courant, au point d'aller au sacrifice. On ne nous en demande pas tant, simplement de soutenir cette jeunesse inespérée par tous les moyens à notre disposition. "Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent" a dit le poète. Willy.

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  5. L'Eglise n'est certes pas responsable de cette "plongée dans l'athéisme" mais elle est responsable de n'avoir pas résisté , de l'avoir accompagnée et regardée benoitement et béatement comme un "signe des temps" , par lacheté , pour son confort personnel.
    Par idéologie , hégélianisme ou teilhardisme grossier , elle a voulu quasiment identifier l'Eglise , le monde et le Royaume de Dieu , croire en un progrès collectif inéluctable confondu avec l'action de la grace

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  6. Si on ne redéfinit pas le terme « Eglise » une fois pour toutes, on la revêtira encore et toujours d’intentions qu’Elle ne peut avoir ! Rappelons donc brièvement que l’Eglise est tout d’abord la continuation de l’œuvre Rédemptrice du Christ. Elle contient Sa Parole qui vivifie, Ses Sacrements dont celui de Sa passion et de Sa Résurrection qui nous entrainent à Sa suite. L’Esprit la guide tout au long de son voyage sur terre et cet Esprit souffle sur la chaire papale et sur le Magistère. Elle est parfaite. Mais l’Eglise c’est aussi tout ce qui la constitue, c’est tout l’ensemble des clercs et des fidèles. Elle est, de ce côté-là, très imparfaite. Soit ! Les portes ouvertes étant enfoncées, on ne peut pas lui reprocher de produire des Conciles et des décrets dont nous apercevons les contradictions et les défauts à partir de notre point de vue purement humain. L’Eglise en tant que souffle de l’Esprit possède en Elle toute la Connaissance de Dieu et toute Sa Charité. Et comme je l’ai déjà maintes fois écrit sur ce blog au risque d’encourir une pluie de critiques et d’incompréhension, c’est Elle qui nous attend. Vatican II ou pas, Elle attend l’humanité toute entière et non pas uniquement une petite élite catholique. Il est de ce fait assez normal que certaines choses dans son gouvernement des âmes, nous échappe. Ayons au moins l’humilité de nous en rendre compte. Si l’Eglise n’était que perfection, si elle allait trop vite, personne ne pourrait la suivre…L’Eglise va toujours à contre courant du monde. C’est même son essence propre. Elle porte toujours l’Evangile de la Vie, pour toute la terre… Il ne s’agit pas d’une nouvelle Pentecôte, mais du même Amour infini du Berger cherchant et attendant sa brebis perdue. Le Christ est présent dans son Eglise. Pourquoi l’oublier ? Et pour conclure je ferai référence au commentaire de Julien car effectivement le nihilisme n’est pas une génération spontanée. Il est trop facile de faire de la société de consommation le bouc émissaire à tous nos maux. Les courants philosophiques de l’après guerre ne sont rien d’autres que nos propres miroirs. Oui, l’homme figé dans ses automatismes, le cafard de Kafka, c’est nous tous. Oui, nous avons collectivement tué Dieu comme l’a dénoncé Nietzche car notre religion mourait dans son carcan d’habitudes. Oui, nous nous sommes engloutis dans l’Existence, sa Nausée et son absurdité. C’est nous qui avons produit des Sartre et consort… « tant d’existences manquées et obstinément recommencées et de nouveau manquées… » (Sartre. La Nausée) Ce goût de l’absurde, comme dirait Julien c’est notre humanité qui la produit car, entre la pesanteur et la Grâce, l’humain tombe toujours du côté où il penche… Sans les contradictions irréconciliables du dernier Concile, sans l’explosion sociale de mai 68, n’aurions-nous pas eu le destin de la « métamorphose » kafkaïenne, mort desséchée, sans âme ni humanité ? Aujourd’hui encore la lutte contre nous-mêmes en faveur de la Grâce n’a pas changé. Je le répète, convertissons-nous et nous n’aurons plus de loi folle, bien que, sur ce sujet aussi je crois que la loi Taubira (que j’exècre) est peut-être malgré tout et bien malgré elle, un bon aiguillon…Elle nous fera aussi bouger de l’intérieur !



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    1. Bonjour Benoîte,

      Il y a bien des décennies - comme le temps passe - ma mère eût un certain jour, instamment besoin de l'assistance spirituelle de l'Églîse, "son" Églîse....peut-être la simple présence surnaturelle du curé de notre village - mais celui-ci s'en sentait-il même investi? - eût-elle suffi!? jusqu'à ce qu'elle comprit qu'il ne viendrait poînt, ni ce jour-là, ni le lendemain, et qu'elle ne l'attendît plus! Les quiproquos spirituels sont parfois comme les rendez-vous manqués....

      (et bonjour à Julien, dont je note en parcourant ce soir le Métablog (longue vie à ce dernier), qu'il y écrit toujours ses beaux développements, venus tout droit du coeur!

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  7. Benoît XVI aussi parlait d'aller à contre-courant: http://benoit-et-moi.fr/2013-II/articles/continuite-aller-a-contre-courant.html

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  8. Ce simple petit mot pour dire mon émotion à relire et retrouver le nom de thierry qui m'a manqué.

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  9. Je suis infiniment touché de ces quelques mots, que vous avez pris la peîne d'écrire à mon intention, cher Julien, et je vous souhaîte un excellent été, ainsi qu'aux lectrices et lecteurs du MetaBlog, ce lieu de vrai dialogue spirituel, et bien sûr aux co-auteurs de ce dernier, Monsieur l'abbé G2T, et notre cher Webmestre, ainsi qu'au frère Thierry, que j'ai eu l'honneur (et le plaisir) de rencontrer.

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