Merci à S. qui a si précisément mis par écrit le sermon que j'ai donné à la Fête-Dieu, dimanche dernier, sur l'eucharistie. Elle vous permet d'en disposer tous, alors que l'Octave n'est pas encore terminé et que nous célébrons aujourd'hui la fête du Coeur eucharistique de Jésus.
A propos de la fête du Coeur eucharistique de Jésus, je pense au miracle italien de Lanciano, miracle permanent. Alors qu'un prêtre doutait de la présence du Christ dans l'eucharistie, l'hostie s'est transformée en chair humaine. Cette chair qui est dans un reliquaire depuis 1000 ans est chaque fois qu'on l'examine, la chair d'un homme qui est mort la veille. Et cette chair est un morceau du muscle du myocarde. Dans l'eucharistie, le Christ nous donne son coeur.
Mais voici ce sermon de dimanche au Centre Saint-Paul, avec le style parlé inhérent à l'exercice.
Mes bien chers frères,
nous célébrons cette fête du Saint-Sacrement et nous la célébrons avec joie, ayant chanté la magnifique séquence de saint Thomas d’Aquin dont je vous souhaite d’avoir pu suivre les paroles sur votre missel, des paroles qui sont tellement poétiques, tellement puissantes. Mais il faudrait convoquer toute la poésie du monde pour chanter quelque chose qui soit digne du Saint-Sacrement.
Qu’est-ce que c’est que le Saint-Sacrement ? Qu’est-ce que c’est que l’hostie ?
Eh bien, le Saint-Sacrement, c’est la présence de Jésus continuée jusqu’à nous.
Et qu’est-ce que c’est Jésus ? Jésus, c’est Dieu fait homme. Et par conséquent on peut dire que le Saint-Sacrement c’est l’incarnation continue. Seulement Dieu ne se montre jamais à nous qu’en se cachant. Et ça c’est un grand principe qu’il faut méditer. Au moment où Dieu veut se donner à nous de la manière la plus complète, la plus totale, au moment où il se donne à nous substantiellement dans l’Eucharistie, eh bien nous ne voyons rien.
« Visus, tactus, gustus, in te fállitur. » « La vue, le goût, le toucher se trompent à ton sujet », dit saint Thomas d’Aquin dans l’Adoro te
Nous sommes des animaux avec une petite étincelle de raison, mais enfin nous fonctionnons avec nos sens et nos sens ne nous disent rien de Dieu. Dieu est au-delà de tout ce que nos sens peuvent en apprendre et il faut que notre esprit domine la barrière des sens pour percevoir cette présence de Dieu. Et c’est pour ça que je vous dis : plus Dieu se donne à nous, totalement, plus, d’une certaine façon, il se cache. Dans l’Incarnation, Dieu se donne totalement dans son Verbe devenu homme, et pourtant… Bien entendu, jamais un homme n’a parlé comme cet homme, bien entendu Jésus a une autorité supérieure, il ne parle pas comme les scribes qui ont toujours besoin de faire référence à autre chose, il est lui-même sa propre référence, on le voit, cela, dans l’Évangile. Mais enfin, comment peut-on imaginer que cet homme extraordinaire puisse être le fils de Dieu ? En quelque sorte son humanité voile sa divinité. Et de la même façon, les espèces, les apparences du pain et du vin nous voilent la présence de Jésus Christ dans l’Eucharistie. Mais aux cœurs qui savent le chercher, aux cœurs qui savent passer au-delà du voile, eh bien Jésus se donne, c’est là qu’il nous attend.
Qu’est-ce que c’est que la Sainte Eucharistie ? Je vous avoue, ce matin, j’ai eu cette idée, peut-être qu’elle vaut ce qu’elle vaut mais je vous la donne parce qu’elle peut vous aider : l’eucharistie c’est un rendez-vous. C’est le rendez-vous que Dieu nous donne, à chacun d’entre nous. C’est là que nous le trouverons, c’est là que nous le recevrons. On peut multiplier les connaissances, on peut déployer toute sorte de curiosité, on peut faire toute sorte d’expériences. Ce n’est pas au bout de ces curiosités, de ces expériences, et de cette accumulation de données que nous trouverons Dieu.
Nous trouverons Dieu là où il nous donne rendez-vous. Nous trouverons le Christ là où il nous a dit qu’il serait. Et c’est pour ça que l’Eucharistie est tellement importante dans notre vie. C’est que la grâce que nous avons reçue au baptême, si nous ne l’entretenons pas, si nous ne la nourrissons pas, si nous ne la fortifions pas un peu chaque jour, elle diminue, et nous redevenons des individus lambda : au lieu que notre esprit domine nos sens, eh bien nos sens vont tout à fait logiquement, normalement, dominer notre esprit et nous serons des animaux humains comme les autres.
Alors que si nous essayons de dominer nos sens, de voir au-delà des sens et d’accepter ce rendez-vous que Jésus nous donne dans la Sainte Eucharistie, là non seulement nous recevrons Jésus, mais en quelque sorte c’est Jésus lui-même qui nous recevra, et c’est Jésus qui nous transformera en lui.
Qu’est-ce que la communion ? Vous savez, on l’explique aux enfants mais j’ai l’impression qu’il faut l’expliquer ou le réexpliquer aux adultes, parce qu’ils en perdent la notion. Aux enfants qu’est-ce qu’on dit ? « Vous recevez Jésus dans votre cœur . » C’est bien cela qu’on leur dit ? Eh bien je crois qu’il faut insister sur le fait que toute communion est spirituelle. Je m’autorise, pour dire cela, de Cajétan, mon cher Cajétan, un grand théologien, et qui opposait cette considération à Luther et ses théories fumeuses, et surtout à Zwingli et ses théories encore plus fumeuses sur l’Eucharistie. Et Cajétan disait : "Mais Dieu est esprit, il ne peut se donner à nous qu’en esprit", et si notre esprit n’est pas tourné vers lui, si nous le recevons de façon routinière, si nous le recevons parce que les autres le reçoivent, si nous allons communier tout simplement parce que si nous restons sur place le rang sera vide et nous serions montrés du doigt… ce n’est pas la peine. Savons-nous donc qui nous recevons ?
Il faut justement que cette fête de l’Eucharistie soit pour nous comme un renouvellement de notre ferveur dans notre assistance à la Sainte Messe et il faut que nous comprenions que toute communion est spirituelle. Que quand nous nous approchons de Jésus-hostie, c’est notre esprit qui doit être ouvert vers lui. C’est notre esprit qui doit se laisser élargir par lui.
Et si vraiment nous nous laissons ainsi élargir par la présence de Jésus, alors nous pouvons revendiquer à notre tour d’être ce corps que nous recevons car, et voilà ce qui est sublime dans notre sainte religion, c’est que au moment où nous recevons le corps du Christ nous participons du corps du Christ que nous recevons. Au moment où nous recevons le corps eucharistique du Christ, nous sommes les membres de son corps mystique.
Vous savez, cette image du corps mystique du Christ, nous avons tendance à en faire une simple métaphore et à nous dire, « bien sûr, c’est le corps mystique du Christ mais ça ne va pas plus loin ». Eh bien il faut, puisque nous recevons le corps eucharistique de Jésus, que nous ayons conscience que recevoir le corps du Christ dans l’eucharistie, c’est devenir membre de ce corps, c’est devenir membre spirituellement de ce corps.
Qu’avons-nous à faire valoir devant Dieu ? Nos bonnes actions ? Très bien, bravo, je suis tout à fait d’accord. Mais enfin, vous savez, quand on en a fait l’inventaire, c’est un peu poussif, ça ne va pas très loin. Alors qu’est-ce que nous avons à faire valoir devant Dieu ? Eh bien notre participation au corps du Christ. « Celui qui mange ma chair et boit mon sang possède la vie éternelle. » Voilà ce qui nous est promis solennellement dans l’Evangile de saint Jean, et voilà pourquoi lorsque nous recevons le corps eucharistique du Christ nous faisons partie de son corps mystique, et non seulement de l’Église militante ou de l’Église visible, mais aussi de l’Église triomphante avec les saints du ciel.
La sainteté ce n’est pas un truc d’huile de coude. On n’y arrive pas à force de faire de la gonflette, de faire gonfler ses muscles. Ce n’est pas une question d’effort continuel. La sainteté c’est un don de Dieu, c’est une question de cœur ouvert. Ce que nous recevons dans l’eucharistie c’est la sainteté du Christ. Et qu’est-ce que nous avons à faire valoir devant Dieu ? Ça. « Vous êtes le corps du Christ », comme dit saint Paul. Alors il faut que nous retrouvions l’honneur de faire partie du corps du Christ, l’honneur d’être des membres du corps du Christ. En recevant son corps eucharistique, nous sommes des membres de son corps mystique et c’est cela, et pratiquement cela seul, que nous pouvons faire valoir devant Dieu.
nous célébrons cette fête du Saint-Sacrement et nous la célébrons avec joie, ayant chanté la magnifique séquence de saint Thomas d’Aquin dont je vous souhaite d’avoir pu suivre les paroles sur votre missel, des paroles qui sont tellement poétiques, tellement puissantes. Mais il faudrait convoquer toute la poésie du monde pour chanter quelque chose qui soit digne du Saint-Sacrement.
Qu’est-ce que c’est que le Saint-Sacrement ? Qu’est-ce que c’est que l’hostie ?
Eh bien, le Saint-Sacrement, c’est la présence de Jésus continuée jusqu’à nous.
Et qu’est-ce que c’est Jésus ? Jésus, c’est Dieu fait homme. Et par conséquent on peut dire que le Saint-Sacrement c’est l’incarnation continue. Seulement Dieu ne se montre jamais à nous qu’en se cachant. Et ça c’est un grand principe qu’il faut méditer. Au moment où Dieu veut se donner à nous de la manière la plus complète, la plus totale, au moment où il se donne à nous substantiellement dans l’Eucharistie, eh bien nous ne voyons rien.
« Visus, tactus, gustus, in te fállitur. » « La vue, le goût, le toucher se trompent à ton sujet », dit saint Thomas d’Aquin dans l’Adoro te
Nous sommes des animaux avec une petite étincelle de raison, mais enfin nous fonctionnons avec nos sens et nos sens ne nous disent rien de Dieu. Dieu est au-delà de tout ce que nos sens peuvent en apprendre et il faut que notre esprit domine la barrière des sens pour percevoir cette présence de Dieu. Et c’est pour ça que je vous dis : plus Dieu se donne à nous, totalement, plus, d’une certaine façon, il se cache. Dans l’Incarnation, Dieu se donne totalement dans son Verbe devenu homme, et pourtant… Bien entendu, jamais un homme n’a parlé comme cet homme, bien entendu Jésus a une autorité supérieure, il ne parle pas comme les scribes qui ont toujours besoin de faire référence à autre chose, il est lui-même sa propre référence, on le voit, cela, dans l’Évangile. Mais enfin, comment peut-on imaginer que cet homme extraordinaire puisse être le fils de Dieu ? En quelque sorte son humanité voile sa divinité. Et de la même façon, les espèces, les apparences du pain et du vin nous voilent la présence de Jésus Christ dans l’Eucharistie. Mais aux cœurs qui savent le chercher, aux cœurs qui savent passer au-delà du voile, eh bien Jésus se donne, c’est là qu’il nous attend.
Qu’est-ce que c’est que la Sainte Eucharistie ? Je vous avoue, ce matin, j’ai eu cette idée, peut-être qu’elle vaut ce qu’elle vaut mais je vous la donne parce qu’elle peut vous aider : l’eucharistie c’est un rendez-vous. C’est le rendez-vous que Dieu nous donne, à chacun d’entre nous. C’est là que nous le trouverons, c’est là que nous le recevrons. On peut multiplier les connaissances, on peut déployer toute sorte de curiosité, on peut faire toute sorte d’expériences. Ce n’est pas au bout de ces curiosités, de ces expériences, et de cette accumulation de données que nous trouverons Dieu.
Nous trouverons Dieu là où il nous donne rendez-vous. Nous trouverons le Christ là où il nous a dit qu’il serait. Et c’est pour ça que l’Eucharistie est tellement importante dans notre vie. C’est que la grâce que nous avons reçue au baptême, si nous ne l’entretenons pas, si nous ne la nourrissons pas, si nous ne la fortifions pas un peu chaque jour, elle diminue, et nous redevenons des individus lambda : au lieu que notre esprit domine nos sens, eh bien nos sens vont tout à fait logiquement, normalement, dominer notre esprit et nous serons des animaux humains comme les autres.
Alors que si nous essayons de dominer nos sens, de voir au-delà des sens et d’accepter ce rendez-vous que Jésus nous donne dans la Sainte Eucharistie, là non seulement nous recevrons Jésus, mais en quelque sorte c’est Jésus lui-même qui nous recevra, et c’est Jésus qui nous transformera en lui.
Qu’est-ce que la communion ? Vous savez, on l’explique aux enfants mais j’ai l’impression qu’il faut l’expliquer ou le réexpliquer aux adultes, parce qu’ils en perdent la notion. Aux enfants qu’est-ce qu’on dit ? « Vous recevez Jésus dans votre cœur . » C’est bien cela qu’on leur dit ? Eh bien je crois qu’il faut insister sur le fait que toute communion est spirituelle. Je m’autorise, pour dire cela, de Cajétan, mon cher Cajétan, un grand théologien, et qui opposait cette considération à Luther et ses théories fumeuses, et surtout à Zwingli et ses théories encore plus fumeuses sur l’Eucharistie. Et Cajétan disait : "Mais Dieu est esprit, il ne peut se donner à nous qu’en esprit", et si notre esprit n’est pas tourné vers lui, si nous le recevons de façon routinière, si nous le recevons parce que les autres le reçoivent, si nous allons communier tout simplement parce que si nous restons sur place le rang sera vide et nous serions montrés du doigt… ce n’est pas la peine. Savons-nous donc qui nous recevons ?
Il faut justement que cette fête de l’Eucharistie soit pour nous comme un renouvellement de notre ferveur dans notre assistance à la Sainte Messe et il faut que nous comprenions que toute communion est spirituelle. Que quand nous nous approchons de Jésus-hostie, c’est notre esprit qui doit être ouvert vers lui. C’est notre esprit qui doit se laisser élargir par lui.
Et si vraiment nous nous laissons ainsi élargir par la présence de Jésus, alors nous pouvons revendiquer à notre tour d’être ce corps que nous recevons car, et voilà ce qui est sublime dans notre sainte religion, c’est que au moment où nous recevons le corps du Christ nous participons du corps du Christ que nous recevons. Au moment où nous recevons le corps eucharistique du Christ, nous sommes les membres de son corps mystique.
Vous savez, cette image du corps mystique du Christ, nous avons tendance à en faire une simple métaphore et à nous dire, « bien sûr, c’est le corps mystique du Christ mais ça ne va pas plus loin ». Eh bien il faut, puisque nous recevons le corps eucharistique de Jésus, que nous ayons conscience que recevoir le corps du Christ dans l’eucharistie, c’est devenir membre de ce corps, c’est devenir membre spirituellement de ce corps.
Qu’avons-nous à faire valoir devant Dieu ? Nos bonnes actions ? Très bien, bravo, je suis tout à fait d’accord. Mais enfin, vous savez, quand on en a fait l’inventaire, c’est un peu poussif, ça ne va pas très loin. Alors qu’est-ce que nous avons à faire valoir devant Dieu ? Eh bien notre participation au corps du Christ. « Celui qui mange ma chair et boit mon sang possède la vie éternelle. » Voilà ce qui nous est promis solennellement dans l’Evangile de saint Jean, et voilà pourquoi lorsque nous recevons le corps eucharistique du Christ nous faisons partie de son corps mystique, et non seulement de l’Église militante ou de l’Église visible, mais aussi de l’Église triomphante avec les saints du ciel.
La sainteté ce n’est pas un truc d’huile de coude. On n’y arrive pas à force de faire de la gonflette, de faire gonfler ses muscles. Ce n’est pas une question d’effort continuel. La sainteté c’est un don de Dieu, c’est une question de cœur ouvert. Ce que nous recevons dans l’eucharistie c’est la sainteté du Christ. Et qu’est-ce que nous avons à faire valoir devant Dieu ? Ça. « Vous êtes le corps du Christ », comme dit saint Paul. Alors il faut que nous retrouvions l’honneur de faire partie du corps du Christ, l’honneur d’être des membres du corps du Christ. En recevant son corps eucharistique, nous sommes des membres de son corps mystique et c’est cela, et pratiquement cela seul, que nous pouvons faire valoir devant Dieu.
Pour moi l'Eucharistie c'est le Repas du Seigneur, rien de plus mais rien de moins. C'est un repas comme à Cana ou lors du repas pascal. Pour les juifs le repas du Sabbat et à plus forte raison le repas du Seder sont des repas mystiques où le Seigneur est vraiment présent comme un invité invisible.
RépondreSupprimerL'Eucharistie des chrétiens c'est un peu la même chose mutatis mutandis. C'est un repas mystique où Jésus est présent invisiblement au milieu des convives, le président prononçant la bénédiction sur le pain et le vin.que l'assistance se partage. C'est le Seigneur qui nous invite à sa Cène qui est une synaxe au cours de laquelle on fait mémoire de sa venue, de sa mort et de sa résurrection. D'ailleurs Jésus n'a-t-il pas dit : "faites ceci en mémoire de moi". Le pain et le vin ne sont que des aliments du repas qui peuvent resservir si tout n'a pas été consommé. Je suis d'accord avec vous lorsque vous dites que "toute communion est spirituelle" ; il n'y pas d'élément matériel dans la présence de Jésus.
Je m'exprime peut-être mal mais c'est ainsi que je ressens les choses ; lors de la communion Jésus est présent au milieu de nous d'une manière spirituelle. Il ne me viendrait pas un seul instant à l'esprit d'adorer un morceau de pain ou du vin. tout le reste est billevesées.
NB Lorsque j'assiste à un service eucharistique je vais communier quelle que soit la dénomination chrétienne sauf si l'on m'exclue, mais alors je ne suis plus dans une confession réellement chrétienne mais dans une secte qui n'invite que ses propres adeptes. C'est le Seigneur qui nous invite à son repas pas un quelconque dignitaire autoproclamé.
vous êtes protestant ! Abstenez vous de la communion catholique.
SupprimerNe vous en déplaise nombre de prêtres catholiques connaissent mes idées et m'invitent à participer à la communion.
SupprimerL'inconvénient de ce blog c'est qu'il y a des personnes qui se croient obligées de verser dans une théologie toute personnelle et , surtout, de nous l'expliquer.
RépondreSupprimerL'Eucharistie c'est la Présence de Dieu.
C'est le domaine de la Foi.
Le Prêtre est l'officiant , l'intermédiaire , en toute humilité.
C'est l'aboutissement du Sacré de la religion Catholique.
Je m'en remets au Catéchisme.
il faut faire remarquer au premier anonyme qu’il n’a pas du tout compris ce billet de l’Abbé ! ( Je me doute bien que je ne serai pas la seule à réagir dans ce sens). En effet, l’Abbé dit : « la Communion est spirituelle ». Il ne dit pas que la présence de Jésus dans l’Hostie serait spirituelle. Of course not ! Pour un catholique, le Pain et le Vin sont réellement "Corps et Sang du Christ". C’est ce que l’on appelle la Présence Réelle, sinon c’est du protestantisme et l’Abbé ne peut pas avoir énoncé une pareille chose. Si pour Luther, il y a une certaine présence du Corps et du Sang du Christ dans l’Eucharistie, pour Calvin en revanche, la présence n’est que spirituelle. Alors calviniste notre cher « Anonymus » ?
RépondreSupprimerL’AG2T voulait faire remarquer bien au contraire, qu’il faut s’approcher de la Table Sainte non pas par routine et habitude mais avec toute notre Foi. Cette Foi qui nous est donnée dans le cœur ( Pascal), ce cœur qui est aussi le réceptacle de l’Amour. Car ce n’est qu’avec cette Foi et cet Amour que nous pouvons prendre conscience de cette "Présence Réelle". C’est ce don de Dieu qui nous en donne la Connaissance. La participation au Corps et au sang du Christ nous fait participer non seulement à Sa Nature mais encore nous rassemble en tant qu’Eglise corps mystique dont le christ est le Chef. Cette communion nous unit à Dieu, nous unifie nous-mêmes et nous unit à tous les chrétiens. Promesse de Dieu et non des hommes même s’ils s’appellent Luther ou Calvin !
Vous n'avez pas le droit de qualifier ainsi Luther et Zwingli. Je vous signale que le cardinal Ratzinger était un grand spécialiste de l'oeuvre du bienheureux Réformateur qu'il connaissait mieux que personne. Je pense qu'il n'aurait guère apprécié votre propos. Sans Luther il n'y aurait jamais eu de civilisation ni de nation allemande.
RépondreSupprimerMein Gott ! Bas de Zivilacion allemande ! Bas de Frierich , Bas de Blücher Bas de ... j'arrête là, pas de mauvais souvenirs.
SupprimerOn ne saurait pas aussi qu'on peut être " Heureux comme Dieu en France"
Et enfin et non le moindre notre PM ne pourrait pas nous faire rigoler en prétendant en pratiquer la langue et faire rire à ses dépens de ses contresens.
C'est vrai que ce serait dommage.
Je vous signale que Josef Ratzinger est allemand de culture et de nationalité du moins jusqu'à son élection comme évêque de Rome (je ne sais si les étrangers conservent leur nationalité après leur accession au pontificat et s'ils peuvent la retrouver après la cessation de leurs fonctions, sinon ils seraient apatrides et devraient demander un passeport Nansen pour quitter la Cité du Vatican. N'ayant plus de fonction officielle au Vatican Ratzinger en a perdu la nationalité).
SupprimerBravo pour ce si beau sermon, quand j'entends ça, je décide de revenir, M. l'abbé !
RépondreSupprimerMerci pour ce beau sermon. Je retiens l'idée de la rencontre en un lieu bien précis. Ça n'est pas seulement spirituel, c'est aussi très charnel, très charnel de ce dire que Jésus nous donne rendez-vous en un lieu et un temps précis, alors qu'il serait si simple de nous dire : "Il est partout, on peut le rencontrer partout, où l'on veut !". Et bien souvent ce "où l'on veut" se transforme en nulle part.
RépondreSupprimerC'est amusant car travaillant actuellement sur les "vérités contraires" chez Pascal, je suis tombé hier sur ce fragment (je donne la numérotation de Lafuma). Il répondra un peu au commentaire de monsieur Anonyme du 6 juin 2013 23:19.
« Pascal, Pensées fr.733 : La foi embrasse plusieurs vérités qui semblent se contredire : Temps de rire, de pleurer, etc. Responde, ne respondeas, etc. La source en est l'union des deux natures en Jésus-Christ. (...)
Exemple. Sur le sujet du Saint-Sacrement nous croyons que la substance du pain étant changée et transubstanciée en celle du corps de Notre Seigneur, Jésus-Christ y est présent réellement : voilà une des vérités. Une autre est que ce sacrement est aussi' une figure de celui de la croix, et de la gloire, et une
commémoration des deux. Voilà la foi catholique qui comprend ces deux vérités qui semblent opposées.
L'hérésie d'aujourd'hui ne concevant pas que ce sacrement contient tout ensemble et la présence de Jésus-Christ, et sa figure, et qu'il soit sacrifice, et commémoration de sacrifice, croit qu'on ne peut admettre l'une de ces vérités sans exclure l'autre, pour cette raison.
Ils s'attachent à ce point seul que ce sacrement est figuratif, et en cela ils ne sont pas hérétiques. Ils pensent que nous excluons cette vérité. Et de là vient qu'ils nous font tant d'objections sur les passages des Pères qui le disent. Enfin ils nient la présence et en cela ils sont hérétiques. »
Ma réaction va sans doute paraître très plate. Je crois pourtant, au-delà du politiquement correct, qu'elle touche à quelque chose de spirituellement important.
RépondreSupprimerVous commencez par: "mes bien chers frères". Il n'y avait pas de femmes dans l'assemblée ? Si oui, pourquoi les ignorez-vous ? Y a-t-il dans la mémoire du Christ quoi que ce soit qui aille dans ce sens ? Alors que vous combattez avec passion le mariage homo au nom du caractère structurant de la différence homme/femme, vous l'effacez dans votre pratique quotidienne ? J'aimerais une réponse quand vous aurez le temps...
Bravo G2S
SupprimerPuisque vous parlez de mariage pour tous, je crois que vous aimez à sodomiser les coléoptères.
RépondreSupprimerBien entendu, l'expression "mes bien chers frères" veut dire "
"mes bien chers frères et soeurs". Le substantif frères englobe les frères et les soeurs, c'est à dire toutes les personnes qui sont liées par un lien de fraternité. C'est ce que l'on exprime quand on dit que tous les hommes sont frères, cela ne saurait exclure les femmes.
Voyez ce que dit le dictionnaire de l'Académie française :
" 1. Tout homme en tant qu'il appartient à la famille humaine. Nos frères humains. Tous les hommes sont frères. 2. RELIG. CHRÉTIENNE. Dans l'Église primitive, terme dont se servaient les membres de la communauté chrétienne pour se désigner eux-mêmes, afin de marquer leur unité de vie dans le Christ. Frères en Jésus-Christ. Mes frères, mes bien chers frères, formule employée par l'officiant ou le prédicateur pour s'adresser aux fidèles."
Le mot homme ne doit pas être pris dans le sens de masculin mais dans celui de tout être humain.
En français soigné l'expression "frères et soeurs" peut apparaître comme une redondance dans un tel contexte. Le prédicateur ne s'adresse pas à une fratrie, auquel cas la mention de frères et soeurs aurait été concevable, mais à une fraternité. L'usage du mot frère ne fait que renforcer l'unicité des membres de la famille chrétienne.
De même lorsque le Président de la République s'adresse à nous, il dit "mes chers concitoyens" et non pas "mes chers concitoyens et concitoyennes". Certes il y eut bien un chef d'Etat pour dire "mes chers Français, mes chers Françaises" mais bien que siégeant à l'Académie c'est toujours un imbécile.
Si vous n'êtes pas convaincu par notre nationale Académie qui est le juge suprême incontestable et incontesté en matière de vocabulaire et de grammaire, je vous conseille de relire la grammaire de votre concitoyen Maurice Grévisse né natif de Rulles dans la riante province du Luxembourg.
Lorsque François Villon commençait son sublime poème par les mots : "Frères humains pleins de toutes bontés"*, il s'adressait indistictement aux hommes et aux femmes.
Supprimer* Ce poème figure in extenso dans une récente chronique de ce site.
Mille million de mille sabords et mille excuses, je me suis emmélé les pinceaux. Le vers initial de la sublime Ballade des Pendus de Villon est bien évidemment :
Supprimer"Frères humains qui après nous vivez"
J'ai fait un méli-mélo avec Clément Marot et son vers fameux "Roi des Français, plein de toutes bontés".
Ceci dit, cela ne change rien à mon argumentation.
@Jean-Baptiste Bourgouin, merci de rappeler la Croix et la gloire. Il me semble que le traditionalisme a eu raison d'organiser le retour de balancier qui a permis que l'on se ressouvienne de la dimension sacrificielle de la messe. Or l'Eucharistie est constituée de deux sacrifices qui ne vont pas l'un sans l'autre: le sacrifice de propitiation et le sacrifice de louange. Le premier est l'acte par lequel le christ, à notre invitation, demande au Père de soutenir une création qui ne peut se soutenir sans Lui. La dimension de louange est celle par laquelle le Christ Se sent appelé à devenir en son corps le sujet du sacrifice. C'est dans le cadre de son adoration du Père, de Sa Confiance absolue en la Bonté et en la Beauté du Père que l'économie sacrificielle ne détruit nullement, dont le Christ a la vision et dont Il ne doute pas, qu'Il accepte de faire le don total de Lui-même. Il le fait pour que nous devenions à notre tour "une éternelle offrande à la gloire" de dieu le Père. Nous nous offrons à celui qui fait de nous des hommes vivants par la vision qu'Il nous donne de Lui-même. Et c'est enfin parce que nous nous offrons en son Nom qu'Il peut s'offrir visiblement. C'est parce que nous participons liturgiquement, chacun à notre place, à l'offrande de son christ que le christ peut devenir pour nous et dans l'Esprit le sacrement du Père.
RépondreSupprimerLes divagations de l'Eglise romaine sur l'Eucharistie me semblent bien plus fumeuses que celles de Calvin et Zwingli que vous semblez confondre (le Réformateur de Genève s'est sagement positionné à équidistance de Luther et de Zwingli). Ceci dit je n'ai pas besoin de catéchisme quel qu'il soit car je suis un homme libre qui essaie de penser par lui-même.
RépondreSupprimerVous avez raison pensez par vous même et pour vous même ! Faites votre religion et adorez vous.
SupprimerL'Eglise elle, s'occupe de ce que Dieu a décidé dans le but d'adorer Dieu de la manière que Dieu souhaite. Elle ne pense pas par elle même elle s'applique à faire ce qui lui a été enseigné !
Vous avez une ligne directe avec le ciel pour savoir comment "Dieu souhaite qu'on l'adore" ? Moi pas.
Supprimer@ G2S
RépondreSupprimerMais mon cher, nous sommes tous spirituellement, « frères en Christ » et c’est là le génie de l’Eglise Catholique et Romaine de connaître toutes ces belles vérités et de nous élever de terre…
@Julien
1-Pourquoi dîtes-vous « à notre invitation » ? C’est assez choquant. J’aurais éventuellement dit « à notre prière » bien que cela soit complètement faux car nous autres humains nous n’avons jamais été capables de demander notre sauvetage. Il a même fallu nous réveiller à la Vie nouvelle et ce ne fut pas chose facile, Pensez aux apôtres, à Pierre par exemple.
2-Pourquoi dîtes-vous que le Christ « se sent appelé… » Rappelez-vous que le Sacrifice du Christ est annoncé par les prophètes et qu’il doit s’accomplir. Le Père s’engendre Fils par l’opération du St Esprit pour ce Sacrifice rédempteur et pour rien d’autre. Cela date du péché originel. S’il a fallu tout ce temps pour qu’il s’accomplisse c’est qu’il fallait sans doute que toutes les conditions soient réunies ... Que ce sacrifice soit propitiation et louange, je vous l’accorde. Le Fils ne peut rien faire d’autre que de louer le Père.
3-J’espère que le « nous offrons.. » correspond bien pour vous au Sacerdoce des prêtres. Eux seuls offrent et s’ils en ont la possibilité, c’est que pendant le Sacrifice de la Messe le Christ lui-même est là et agit par leurs mains et leurs prières. D’eux-mêmes ils n’offrent rien. C’est la Passion et la Résurrection du Christ qui se déroulent devant nous. Passion non sanglante comme l’Eglise aime à le dire mais il n’empêche que tout se passe réellement. De même que nous ne voyons pas dans l’Hostie, le Fils de l’Homme ressuscité. Entre la réalité spirituelle et notre pauvre regard, il y a le voile de la Foi.
4-Le mot « sacrement du père » doit avoir pour vous une signification que j’essaye de deviner. Le Christ est retourné au Père. Il nous y conduit par les sacrements et par Sa parole qui est Lumière. (?)
Je conclurai en disant que dans votre commentaire j’aime bien la notion du Christ qui soutient notre création. C’est une vérité dont personne (sauf St Paul et St François) ne parle jamais ! L’humanité est centrée sur elle-même, sur son péché et sa Rédemption et ne voit pas que la création elle, est déjà sauvée et que nous, nous sommes à la traîne… Il n’y a pas de conscience vraiment claire sur la signification de ces mots : « le Fils de l’Homme ». Nous reprochons à la philosophie athée d’avoir son centre de gravité dans l’homme, mais le chrétien pêche aussi dans ce sens.
Bonjour mon père,
SupprimerA propos de Dieu, justement, je suis tombé sur une émission de radio Courtoisie où était invité l'auteur d'un livre intitulé "Dieu existe : arguments philosophiques". Frédéric Guillot, je crois. Connaissez-vous ce livre? Peut-on vraiment prouver l'existence de Dieu?
Charles
Trève de discussions. Un fait important. Le pape François vient de fustiger les personnes pratiquant l'esclavage des enfants et a confirmé (si je puis dire pour un évêque) l'existence d'un lobby gay au sein de l'administration vaticane (ce que tout le monde subodorait). Voila un homme courageux (ou inconscient) qui ne mâche pas ses mots. Lui laissera-t-on le temps de continuer ?
RépondreSupprimer