samedi 10 janvier 2015

A propos d'une phrase de Manuel Valls - Charlie Hebdo... à froid

L'une des lectrice de ce blog me demande de revoir l'attentat de Charlie Hebdo "à froid". Je n'ai pas beaucoup changé d'avis, quelles que soient les insultes sans risque que cela a pu me valoir et que d'accord avec notre cher Webmestre, nous publions (je dirais comme des symptômes). Je maintiens que les morts de Charlie Hebdo sont par position des martyrs de la civilisation européenne, fondée sur trois piliers chrétiens : la liberté, la reconnaissance de la dignité de la personne et la valeur unique de l'amour. Je le dis parce que c'est cette civilisation européenne et chrétienne qui est menacée et qu'il n'y a que deux camps - ceux qui luttent pour la civilisation et ceux qui revendiquent le droit absolu d'une loi.

Notre cher Manuel Gaz, jamais en retard d'une boulette, a expliqué clairement tout à l'heure que certes c'était la guerre, mais qu'il ne s'agissait pas d'une "guerre de civilisation", que c'était seulement un combat pour ou contre les valeurs républicaines.

Il y a là un affreux malentendu! Ni Koulibali, ni les frères Kouachi n'ont consciemment attaqué les valeurs républicaines. Comme dit la fatwa de leur commanditaire Yéménite, ils ont juste voulu tuer "ceux qui s'opposaient à Allah". Ils ont cherché à rendre "interdite" toute critique d'Allah et de son Prophète. Ils rêvent d'un monde où, soit par la persuasion douce de la Soumission (dont parle Houellebecq dans son roman, sorti le... 7 janvier en librairie cela ne s'invente pas) soit pas la dure loi des kalachnikovs, toute attaque contre l'islam serait rendue impossible. C'est cette loi qui règne déjà dans les pays musulmans, avec, en particulier, l'interdiction de la conversion de l'islam, interdiction explicitement contraire à l'article 17 de la Déclaration des droits de la personne en 1948. C'est cette loi que des Djihadistes subventionnés par des organisations politiques étrangères, veulent faire régner dans notre Pays. C'est ce type de communauté, fondée sur la Loi, qu'ils veulent exporter de chez eux à chez nous. Mon ami copte qui tient une petite pizzéria où j'ai mes habitudes me disait : ce que vous voyez depuis deux jours chez vous, c'est ce qui se passe depuis toujours chez nous. Dans les pays musulmans, dans la culture musulmane, à cause de certains versets du Coran (Sourate 9 par exemple), la violence est endémiques contre les mécréants. Contre les chrétiens. Contre les athées.

Pour répondre à cette guerre à la civilisation, la République, même si elle a une bonne police, n'est pas armée. Elle ne veut pas l'être. Elle ne voudra jamais défendre aucune civilisation. Elle en est constitutivement incapable.

Pourquoi? J'énonce ici une hypothèse de travail, mais je crois que la République et l'islam ont la même culture absolutiste et partant le même mépris pour la civilisation, mépris que Manuel n'a pas caché. Depuis Jean-Jacques Rousseau, la République [je ne parle pas de démocratie] est fascinée par l'islam et plus précisément dans le Contrat social, par Mahomet et les Califes : "Mahomet eut des vues très saines, il lia bien son système politique et tant que son gouvernement subsista chez les Califes ce gouvernement fut exactement un et bon en cela" (4, 8). Qu'est-ce qu'apprécie Rousseau chez Mahomet ? Sa politique. Il n'y a pas en islam deux pouvoirs, un pouvoir politique et un pouvoir religieux. Il y en a un seul, le Pouvoir politique. Il est absolu. De la même façon la République rousseauiste et française, ne voulut pas entendre parler de deux pouvoirs, l'un politique, l'autre religieux. Elle est "une et indivisible", elle est absolue. C'est pourquoi elle élabora la constitution civile du clergé, qui réduisait les prêtres à être des fonctionnaires de l'Etat. Et c'est pourquoi elle tua férocement (dans une sorte de péché originel dont elle n'a jamais été absoute, parce qu'elle n'a jamais reconnu une instance supérieure à elle qui puisse l'absoudre) tous ceux qui s'opposait à cette constitution civile (c'est l'histoire des massacres de septembre, où on laissa entrer dans les prisons politiques des fous de la Républiques agissant en dehors de toute loi, comme on peut parler aujourd'hui de fous d'Allah). Elle tua ensuite (dans un deuxième temps) tous ceux qui s'opposaient ou semblaient s'opposer à sa folie unaire, allant jusqu'à proclamer que les suspects étaient déjà coupables. Il suffit d'aller voir Timbuktu, ce film admirable, pour comprendre que lorsque l'islam règne, il y a aussi une loi des suspects. Toute l'histoire du film, autour de cette famille de nomades outlaw raconte quelque chose comme la mise en place d'une loi des suspectes... en Maurétanie! Le film se termine comme vous pensez, par un jugement sommaire et... deux exécutions... Au nom de la Loi.

Parler de civilisation, c'est admettre qu'il existe un ordre social, éthique et religieux (et je dirais dans l'ordre : qu'il existe un ordre religieux, éthique et sociétal) que l'Etat doit défendre et face auquel il n'a pas tous les droits, mais d'abord tous les devoirs. Alors ? Eh bien ! si l'Etat est au service de la civilisation (comme nous chrétiens nous le croyons tous spontanément), que devient son absolutisme? Il faudrait donc que des décisions de l'Etat (républicain ou islamiste, c'est tout un en l'espèce) puissent être jugés à l'aulne de la défense et du rayonnement de ce patrimoine historique et spirituel qui ne vient pas de lui, qui n'est pas à lui : impossible!

Nous ne sommes pas loin du fascisme, direz vous, avec cette théorie absolutiste et socialiste de l'Etat. Et je ne veux pas toucher au point Godwin en évoquant le fascisme. Je veux simplement expliquer une connivence, au lieu de la subir sans la comprendre. Le fascisme est définie dans l'Encyclopédie italienne de l'époque : "Tout pour l'Etat, tout par l'Etat, rien en dehors de l'Etat". Ce beau programme socialiste italien a immédiatement séduit les jeunes radicaux socialistes français, ceux que l'on appelait les jeunes Turcs, Gaston Bergery mais aussi Pierre Mendès France et les autres... Cette séduction mènera certains radicaux-socialistes à la Collaboration...

Réfléchissant à cet absolutisme originel (il suffit de lire Rousseau une heure pour le comprendre), je suis devenu de plus en plus démocrate et je crois que la démocratie, ce système qui envisage d'abord le bien du peuple, comme l'explique Léon XIII, est le système politique le plus proche du christianisme. Je ne parle pas (comme Platon au Livre 9 de la République) de la mise aux voix des vérités éternelles : si c'est cela, la démocratie est inepte. Je parle, comme les Ligueurs le firent d'instinct au XVIème siècle, sans être compris, de la défense nécessaire (et encore mieux de l'autodéfense nécessaire) du peuple. L'autodéfense, suite à une conscientisation politique profonde, est la vraie démocratie. La défense du peuple peut aussi être assurée par un Monarque. C'est ainsi qu'elle a été assurée le plus couramment au cours de l'histoire. Le Roi est un personnage sacré, non pas que ce sacré lui donne licence de faire n'importe quoi, mais parce que son corps est devenu le corps du peuple, dans une sublime mystique démocratique et spirituelle. Il est le gardien du peuple, la sacralité de son pouvoir renvoie -en christianisme - à l'infinie relativité de son exercice.

34 commentaires:

  1. Personnellement, je partage tout ce que vous écrivez : cette cause civilisationnelle est la mienne (et je partage aussi votre incidente sur la démocratie, qui suscitera sans doute le plus de commentaires !).
    Mais faire de ces caricaturistes les martyrs de cette cause, de ma cause ?! Plutôt crever !
    Ils n'ont pas servi la liberté, ils en ont abusé. Ce sont les métastases de notre civilisation, ceux qui en vivent sans la servir, ceux qui en profitent et en abusent, ceux qui en dévoient les idéaux et les buts...
    Des victimes collatérales ? Sans doute pas... notre tour viendra ? Sûrement... Mais de là à en faire nos glorieux aînés dans la cause, ben mince alors...
    je ne vous suis pas sur ce point !
    Ils auront juste profité une dernière fois de cette civilisation qu'ils ont tant conchiée.
    Parlons des vraies victimes : policiers et autres...

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    1. En y réfléchissant mieux, on peut dire que les caricaturistes sont eux aussi les ennemis de le civilisation chrétienne à laquelle nous croyons.
      Mais nous aurions tort de nous réjouir de voir nos ennemis d'entre-tuer...
      Les premiers ont tenté de détruire nos idéaux, de tuer notre âme... Les seconds tuent les corps et notre tour viendra...

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    2. Prenez le temps de lire Antoine et les autres. On est invité par Monsieur l'Abbé à réfléchir, pas à ressortir nos slogans d'hier déjà éculés. Si on croit à la Providence, on doit aussi se poser des questions du type de celles-là. Pourquoi, ces pauvres types tués de manière atroce (as-t-on pris le temps de penser à ce que furent leurs derniers instants ), plutôt que d'autres ? Les tueurs ne se posaient pas de questions métaphysiques : il fallait venger Mahomet, maktoub, c'était écrit. Mais ces pauvres types sont aussi des français, voilà pourquoi se pose la question de la survie de la civilisation française, dont l'universalité ne s'impose plus chez nous , chez nous !!!! Vous donnez trop d'importance à l'influence spirituelle et culturelle de Charlie-Hebdo ? vous le lisiez ? il ne restait que 300 abonnés ! Avec eux est mort une génération celle des soixantehuitards. Et nos dirigeants actuels n'ont aucune idéologie à mettre à la place, au moment où ils leur faut prendre des décisions droites, de droites : en matière de justice, de morale, d'éducation, de Défense, alors que depuis 3 ans, ils n'ont pas fait avancer d'un iota, la réduction du chômage, la réduction du budget, la réduction des dépôts de bilan, ni fait augmenter l'activité économique. Retroussons nos manches, c'est de la catholicité, même malade que viendra le salut.

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  2. J’essuie Charlie

    1. Notre cher Benoît est représenté en pied. Sous sa soutane blanche un enfant de chœur s’active. On suppose qu’il lui fait des gracieusetés.
    C’est l’étron le plus gigantesque qui m’a été donné de voir.
    C’était une couverture de Charlie-Machin.

    2. Ces gens avaient un grand talent. Leur succès n’était pas démérité. Mais ils profitèrent largement du muselage de leurs concurrents-adversaires. Il n’est pas aisé de dessiner avec les mains liées.
    Sans lois liberticides ils auraient dû partager le marché avec ceux qui auraient déployé leur ironie et leurs sarcasmes sur d’autres têtes de turc. Un échantillon en vrac :
    Les tapis de bombe judéoricains, l’antipoutisme, la charity-business (pig is beautiful).
    Les permanents syndicaux, les politiciens véreux et 36.000 maires.
    La gale, Terra Nova, la peste.
    DSK + BHL.
    Un homme, un homme et des petits gépéas.
    L’éducation sexuelle dès la maternelle (avec TD), les bacheliers analphabètes, les bacs+10 idiots inutiles.
    La littérature à l’estomac, le cinéma sur fonds publics, la presse Bouygues-Dassault.
    Les introducteurs du loup, les écolos bobo, les cons de chasseurs, la mort de la ruralité.
    Le mur des connes de la justice, les actrices de petite taille, les exhibitionnistes de mamelles.
    La sculpture plastic, le rap, les metteurs en scène d’opéra, les fonctionnaires du ministère de la culture.
    Le clergé gallicano-conciliaire, etc…

    3. Nos joyeux drilles ont bien rigolé leur vie durant. Leur départ est salué par les plus hautes autorités par les pompeuses expressions « liberté de pensée, liberté de la presse, démocratie, république ».
    Cet ultime gag va les faire marrer pour l’éternité.

    4. Saluons, avec tous les connaisseurs, le grand professionnalisme des exécutants d’une opération qui entre directement dans la légende. Une aubaine pour les profs de l’école de guerre.
    Leur exfiltration fut ratée mais leur sortie fut toute de panache (cf. Newman et Redford dans Butch Cassidy et le Kid).
    Pour plus d’un milliard d’humains ce sont des martyrs et… des héros.
    Chapeau la colo.

    5. Il y a 14 siècles un brasier s’est allumé dans un lointain pays. Les mages prétendent que la cause en est la nature particulière du sol, imprégné d’une substance visqueuse, grasse, noire, dégueulasse.
    Ce feu s’est propagé sans relâche depuis lors avec comme ultime but d’embraser toute la planète. Les combats autour de la Méditerranée n’ont jamais cessé et les incendiaires occupent déjà le sud et l’est. Au nord ils possèdent de solides nodules qui devraient être éradiqués en toute urgence.
    Cette guerre-là qui nous est faite le christianisme ne peut pas la gagner.

    Dimanche je serai à la campagne, chez mon amie Benoîte.

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    1. Monsieur l'abbé, vous êtes bien meilleur ''à froid'' qu' ''à chaud''!!! merci !

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  3. Erratum
    Au lieu de plastic lire plastique, nom masculin, au sens de matière obtenue par association de produits organiques ou synthétiques.
    Une sculpture plastique = un plug anal par exemple.
    Mille excuses.

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  4. Il y a deux Principes ( principiels, radicaux, ) le Prince de la Paix, qui a vaincu , égorgé avant la Création du monde et le prince des ténèbres, définitivement vaincu à la Croix....

    En dehors de cela, tous les combats humains sont relatifs pusique mrotels( voire meurtriers) ...que cela nous plaise ou non
    Il n'y a pas plus de "parti de la civilisation" que de parti de classe, de race ou de nation qui puisse se recommander à 1OO % de la Plénitude de Paix-Joie-Résurrection-Vie (sans mort..pas non plus le "combat pour la "vie"-mortelle" là encore, pas de parti de "la vie"....

    Depuis plus de vingt ans que les hommes meurent violemment (agressés ou poussés à l'auto destruction ) sur notre terre "de France" sans un mot de pape, d'évêque, de prêtre, de politicard ou politicrade ou politichien, de merdiatique, d'intellectuel, de juriste ...bref de toutes les castes qui s 'entre fricotent en dialoguant au sommet.... il faut attendre les récents "Zévènements" ( dès que la presse parle d'événement" faut se méfier...cf 68... et "nous sommes tous des juifs allemands" ....) pour décorer des martyrs en insultant aux martyrs réels, inconnus, abandonnés de tous ( je ne connais qu'un seul auteur qui en ait dressé la liste nominale, avec lieux, circonstances etc ...mais je ne puis le citer, la "liberté d'expression"....l'interdit !).
    Dans tous les domaines de l'existence, des hommes se font abattre physiquement, financièrement, socialement ...spirituellement .sous votre" civilisation"...


    Pourtant la Résurrection, la Vie sans mort, nous permet de franchir la peur qui nous éloigne et nous divise, et nous permettrait, en bonne subsidiarité, de nous rapprocher, dans nos rues, cités, quartiers, communes, pour tenter de minimiser en les prévenant, les choses les pires....Cela s'appelait des "paroisses" ou des "corps intermédiaires"..
    avant la "nouvelle Pentecôte" et la "fraternisation" universelle des clercs... si possible avec tous les peuples élus qui nous écrasent et ruinent....dont l'islam, mais pas le seul, ni peut-être l'initiateur..


    Cela se met en place, ici ou là, et par des gens qui n'ont rien de chrétien ni de catholique, qui ne chantent nulle civilisation, qui ne savent même pas faire oeuvre de civilisation et de salut ....cela blesserait leur modestie qu'on les décore de si grands mots.......L'Esprit souffle où il veut ...

    Pour le reste, si des gens ont du temps, ailleurs, etc.... pour s'occuper des phrases de tel ou tel Kriminel Korrompu inKompétent Krapuleux qui usurpe la "représentation" comme tant d'autres le font et dans toutes les communautés,
    si des gens veulent être des juifs allemands, des pierrot (overney), des "ni putes ni soumises"des Ilan, des "cathos bien élevés" des charlie, des charlots ou des civilisateurs...... grand bien leur fasse.

    "Nous" "sommes" "Ressuscités", avons été retranchés de la Mort, du Meurtre , du Mensonge, de la Division, de l'Accusation, de la Tentation ...bref, du règne de Satan! C'est mirifique merveilleuse Enigme, Mystère du Sacral, Sacrement,Sacrifice, Sacerdoce

    Et de cela découle, en un mouvement de vocation qui nous a choisis , (qu'y pouvons nous, pauvres sous merdes à l'égal des sous merdes du torche cul cradingue dont on parle tant, mais sous merdes entrainées, attirées à s'élever, pas à humilier le visage humano-divin ..) tant de pressantes méditations, prières, pensées, actions...
    qu'il faut vous dire " A Dieu" !
    merci d'exister..

    A suivre, nous nous rencontrerons sans doute ...peut-être dans le martyre ( si Dieu nous donne cette grâce)
    Il y a trop de travail à faire là où nous sommes ( ou là où nous " sommes-le-là ")...

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  5. Je vous remercie, monsieur l'abbé, pour ces explications complémentaires. Je comprends mieux votre point de vue quand vous précisez "martyrs par position" : ce ne sont donc pas les dessinateurs de Charlie Hebdo qui sont ici glorifiés mais leur sort tragique face à ceux "qui revendiquent le droit absolu d'une loi" par la violence. Tout de même pour éviter le malentendu je ne parlerais pas de martyrs mais plutôt de victimes : le martyr est un témoin volontaire. Ces journalistes ne me semblaient pas particulièrement "témoins volontaires de la civilisation européenne" mais plutôt usant et abusant de ses fruits.

    Vous précisez vous même que "parler de civilisation, c'est admettre qu'il existe un ordre social, éthique et religieux que l'Etat doit défendre et face auquel il n'a pas tous les droits, mais d'abord tous les devoirs". Pour éviter le piège du fascisme cela vous conduit à parler de démocratie au sens de "défense nécessaire du peuple" et vous faites bien de le préciser car la démocratie qui veut tout régenter peut aussi devenir totalitaire (je vous renvoie aux actes du colloque de Renaissance Catholique de 2008 sur le sujet) : " ce qui caractérise le totalitarisme c'est la prétention de l'Etat à régenter tout : la vie sociale, économique, morale, spirituelle, tout autant que la vie politique. Il peut le faire par la violence ou par la persuasion, le lavage de cerveau, la douceur apparente. Ce qui le caractérise, ce n'est pas l'absence d'élections pour la désignation des dirigeants ; ce n'est pas non plus la violence policière ; c'est la contestation de toute liberté intérieure, l'idée qu'il n'y a rien au-dessus de l'autorité de l'Etat (ni autorité naturelle, ni principe transcendant) qui justifierait que la personne, la famille, la communauté professionnelle ou pronvinciale refusent une soumission inconditionnelle et totale, qu'elles se réclament d'un ordre, d'une autorité, de principes, de traditions sur lesquels l'Etat n'aurait pas de prise. Le totalitarisme n'est pas le règne de la police (qui peut, dans tout Etat, commettre des abus). C'est la prétention de l'Etat à régner sur les âmes elles-mêmes". M de Jaeghere.
    L'actualité nous en donne de multiples exemples, les frontières du bien et du mal ayant tendance à être redéfinies et la loi naturelle reléguée dans la sphère strictement privée.
    C'est pourquoi vous précisez bien qu'il ne s'agit pas de "mise aux voix des vérités éternelles" remplacée par une pseudo volonté générale. Cela vous amène à parler d'un Monarque qui incarne cette défense au lieu d'être un simple élu-client démagogue. Ceci n'est pas incompatible avec une démocratie équitable, bien au contraire, qui cherche à représenter les gens sincèrement et non pas au travers d'idéologies et de partis qui manipulent et qui divisent. Je vous rejoins pleinement sur cette vision qui redonnera à l'Etat sa juste place.

    Respectueusement,

    Isabelle

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  6. Vous dites : « Parler de civilisation, c'est admettre qu'il existe un ordre social, éthique et religieux » , après avoir déclaré : « Je maintiens que les morts de Charlie Hebdo sont par position des martyrs de la civilisation européenne ». Fichtre ! Charlie Hebdo défenseur nolens volens de la civilisation des cathédrales… on a aura tout lu ! Peut-être excepté vous, qui n'avez sans doute jamais parcouru ce canard anar ni même aperçu ses couvertures abjectes et obscènes : vous devez confondre avec... Monde et Vie ! A moins que poussant votre sens de la solidarité professionnelle à l'extrême, vous en ayez fait une « vertu chrétienne devenue folle », suivant la fameuse et plus que jamais actuelle expression d'un de vos (et de mes) écrivains anglais favoris...

    Plus sérieusement, vous oubliez que les ennemis de nos ennemis ne sont pas obligatoirement nos amis, ni même nos alliés objectifs (Qui n'est pas avec le Christ est contre le Christ !), que si la vérité est une, l'erreur est multiple. Votre vision du monde apparaît tout à la fois manichéenne et unanimiste ou, si vous préférez, anglo-saxonne et conciliaire.

    Inspirée de Vatican II, votre définition des « trois piliers chrétiens » (pendant des cinq piliers de l'Islam ?) qu'il faut rappeler ici : « la liberté, la reconnaissance de la dignité de la personne et la valeur unique de l'amour », n'est pas chrétienne mais humaniste, car elle fait de la liberté la valeur suprême, propre à tous les progressistes et autres catholiques libéraux, elle passe avant la vérité et ne lui est plus soumise : c'est la même liberté revendiquée par un Charlie Hebdo, foncièrement athée. De ce point de vue, effectivement vous êtes dans le même camps, qui n'est pas celui de la civilisation européenne chrétienne, mais bien celui de l'anti-civilisation bruxelloise droit-de-l’hommiste qui, de fait, favorise la pénétration de l'Islam et des islamistes…

    Monsieur l'Abbé, je crains que votre traditionalisme ne soit déjà plus tout à fait celui d'un saint Pie X ou d'un Monseigneur Lefèbvre car déjà passablement teinté de celui, philosophique, d'un Lammenais (Félicité) revisité. J'espère me tromper.

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    1. Sans être l'abbé, je vais vous rassurer ("J'espère me tromper"), en vous disant qu'effectivement vous vous trompez. Non pas que l'abbé n'ait pas écrit ce qu'il a écrit, ou qu'il ne le penserait pas, mais simplement sur cette *distance* que vous voyez entre ce qu'explique l'abbé et ce à quoi, tous, nous tenons. Ce n'est pas, je le redis, que l'abbé ne soit pas là où il est - c'est (au contraire!) que le christianisme le plus authentique, le plus traditionnel, le plus catholique qui soit.... n'est par forcément tout à fait sur les positions qui sous-tendent votre réaction.

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    2. Il me semble qu'il y a une grande naïveté à vouloir traiter au plan des idées une action politique, ce n'est d'ailleurs pas la spécialité d'un prélat, philosophe de surcroît. Nous avons à faire ici à de l'action politique avec toute la subversion qui l'accompagne où socialistes et islamistes sont objectivement complices. Cette subversion commence par les mots, c'est pourquoi, il ne faut pas reprendre le vocabulaire de l'adversaire. Les victimes de Charlie Hebdo ne sont pas des martyrs de la civilisation européenne (il faudrait la définir) et encore moins de la liberté d'expression, parce qu'ils étaient opposés à tout ce qui pouvait ressembler à cette civilisation et que je n'ai pas observé qu'ils aient défendu la liberté d'expression de quelqu'autre que ceux de leur famille politique ! C'étaient, certes, des gens courageux, puisqu'ils n'ont pas cédé aux menaces, mais ils n'étaient pas plus courageux que les chrétiens martyrisés par les « islamistes » en Orient et au Moyen Orient ! A ce titre, les premiers n'ont pas à recevoir plus d'hommage que les seconds. Quant à la République et son totalitarisme (fascisme ? « La » République (de France) et son premier enfant le régime autoproclamé « la Terreur » lui sont largement antécédents!), celà est manifeste, quant à défendre cet oxymore qu'est la démocratie, Vladimir Volkoff – entre autres-- a montré le côté négatif de ce régime ! Comment une entité aussi plurielle (c'est encore un mot à la mode) et abstraite que le peuple peut-il exercer un pouvoir et sur qui d'autre que sur lui-même ? Ce que l'on nomme, à tort (c'est la subversion), démocratie, n'est rien d'autre qu'un régime constitutionnel dirigé par une oligarchie élective qui s'apparente de très près à une oligarchie financière. Il faut néanmoins noter que la vie est globalement (?) plus facile sous ce régime que sous d'autres, mais n'est-ce pas parce que ce régime a été mis en œuvre chez des populations de longue tradition chrétienne ?

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  7. Martyr...si les mots ont un sens , ça ne passe pas .Désolé.
    Je n'ai aucune prétention à la perfection et j'avoue que ma compassion va aux VRAIES victimes , les policiers et innocents otages.
    Cela me remet en mémoire un petit conte d"un autre continent .
    "Un scorpion désirant passer de l'autre côté de la rivière s'adresse à une grenouille qui accepte de le prendre sur son dos. Au milieu de la traversée le scorpion pique la grenouille ;"Pourquoi fais-tu cela ? dit-elle ,pas je vais mourir et toi tu vas te noyer;"
    "Je ne peux pas m'en empêcher répond le scorpion

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  8. Monsieur l'Abbé,
    J'ai du mal à vous suivre. Ma très longue formation intellectuelle bute toujours sur mon manque de souplesse pour manier les concepts philosophiques.
    Je reste persuadé qu'opposer le nihilisme, la violence de la caricature, le ricanement, la scatologie, le mépris du sacré et même la haine de la religion à la violence et au fanatisme islamique ne mène à rien sinon à ce que nous avons vu. Comme l'exprime bien selon une video un professeur à ses lycéens, harangués dans une cour parisienne, il s'agit, comme Voltaire, "d'écraser l'infâme", pour lui et pour tous ceux qui, pyromanes pompiers, au cœur de l’État, à son sommet, se sont acharnés à détruire famille et civilisation - cette civilisation que je n'appelle pas européenne mais chrétienne ou à la rigueur civilisation de l'Occident chrétien.
    Quant au mot "martyrs", il me choque pour les quatre ou cinq visés par l'attentat et présentés même comme "héros" par le méprisable François Hollande. Les "martyrs", eux, sont nos aînés dans la foi, les Chrétiens de Syrie et d'Iraq.
    Benoît

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  9. Les « trois piliers chrétiens » ? (la liberté, la reconnaissance de la dignité de la personne et la valeur unique de l'amour). Des piliers bien effrités, composés de mots creux, aux contours mal définis, typiques de la logomachie conciliaire...

    Premier nommé : « la liberté » (ou la mort ?), comme dans la devise republicaine, reproduite elle-même au fronton des temples maçonniques dont elle est issue … Du moment qu'on se garde d'en définir le contenu et la portée, elle réunit un vaste consensus, de Charlie Hebdo à...  un certain abbé ! Simplement, si on précisait qu'il s'agit de celle de ne pas être empêché de faire le bien (objectif) et de ne pas être contraint à faire le mal (objectif), à n'en pas douter ledit consensus volerait en éclat.

    Deuxième pilier : « la dignité de la personne humaine », dont on se demande si c'est une pétition de principe, un droit ou un devoir. Jusqu'ici, il me semblait que le Décalogue avait réglé la question depuis fort longtemps et de façon rigoureuse, tant au plan moral que théologique ! Mais là encore, cette « dignité » est tellement floue qu'elle va pour certains jusqu'à justifier l'assistance au suicide !

    Troisième et dernier pilier : « la valeur unique de l'amour » !!! De l'amour de qui, de quoi ? De Dieu, de son prochain, des caniches ou du saucisson à l'ail ?

    Notre époque a ceci de particulier qu'elle a réinventé les universaux, mais cette fois avec des formules vides, ronflantes et à géométrie variable, qui sont le reflet sublime du non-sens, du conformisme pavlovien et du déni de réalité : ainsi, le sang des nouveaux martyrs, ceux du nihilisme libertaire contemporain, n'est plus la semence d'une foi qu'il ne professaient d'ailleurs pas, mais le carburant des manipulateurs d'émotion et d'opinion faisant de tels prodiges médiatiques, « au point de séduire, s'il était possible, même les élus » (Matt 24:24) ou tout au moins de bons prêtres portant soutane...

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  10. Où voulez-vous en venir, M l'abbé? C'est vraiment un choc de civilisations. Coulibaly et ses deux copains assassins nous font horreur. Charb et Cie étaient des pauvres types. La récupération par Valls, Hollande et Cie est obscène. Faut-il aller bêler dimanche avec les moutons? Certainement pas, de mon point de vue. J'espère que vous êtes d'accord.

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  11. Où voulez-vous en venir, M l'abbé? Les assassins islamistes nous font horreur. Charb et Cie sont des pauvres types. Je n'irai pas dimanche bêler avec Hollande et Valls. Etes-vous d'accord là-dessus?

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  12. Moi c'est la brièveté de ma formation intellectuelle qui m'empêche de suivre ;o) : je ne défilerai surement pas dimanche ! Et vous ne m'enlèverez pas de la tête, Monsieur l'abbé, que ça a dû leur faire drôle aux cinq (ou sept, c'est selon) de Charlie Hebdo de voir Mahomet en arrivant là-bas !
    (J'espère que cette fois ça va passer. Je dois faire de fausses manoeuvres.)

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  13. Nous ne pouvons pas cautionner ce genre de gestes extrêmes qui sont contraires aux Valeurs Démocratiques et aux Valeurs Évangéliques !
    D'autre part, il faut se demander s'il est évangélique d'abuser de la liberté pour faire de la provocation ? La liberté n'est pas faite pour la liberté en elle-même. La liberté n'a de vrai sens que dans notre choix du bien, c'est à dire, la charité.


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  14. C'est bien d'une crise de civilisations dont il s'agit, un choc, même; encore faudrait-il préciser les origines des nations qui poussent à ces affrontements, que ce soit en occident au en orient, sachant par exemple, que pour les Frères Musulmans, il ne s'agit en aucune façon de prêcher ou de provoquer une guerre civile dans l'Occident, mais, au contraire, de déclencher une guerre civile en Orient, pour créer une sorte de « Grand Israël ».
    Selon le journaliste Michel Lhomme, les méfaits de l'islamisme radical sont en réalité utilisés pour jeter toujours plus les Européens dans les bras de l'axe occidentiste de Washington-Tel Aviv où les fous d'Allah ne sont que des alliés objectifs, des idiots utiles au sens où ils ont été instrumentalisés et même enrôlés comme mercenaires en Syrie et en Irak. Et les preuves abondent en ce sens. Et donc, se soulever pour une pseudo atteinte aux libertés de la presse, pourtant attentatoire en permanence envers certaines communautés, relève d'une complaisance à peine voilée envers la bien-pensance actuelle, prélude à une dhimmitude voulue, ordonnée par Sarkozÿ et Hollande (cf, leurs discours )
    ET donc, je ne suis PAS Charlie, loin s'en faut., mais plutôt Martel...

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  15. La "République" et l'islam partagent bien plus que la même culture absolutiste : leurs idéologies puisent à la même source, celle du messianisme post-chrétien, comme je l'expose dans Le Grand Secret de l'Islam - http://legrandsecretdelislam.com

    "République" et islam cherchent tous deux à sauver le monde du mal en faisant advenir un monde meilleur, un monde parfait, libéré du mal - que ce soit par l'application universelle d'une supposée loi de Dieu ou par le truchement du progrès et de la raison triomphante (bien loin du Verbe ...). Ces idées sont la même contrefaçon de l'idée de salut avancée par Jésus, et de celle du Royaume.

    Autre point commun à ces deux idéologies : elles prétendent toutes deux posséder la "vérité" sur la révélation chrétienne. Pour les uns, elle n'est que fausseté obscurantiste, pour les autres, elle n'est que falsification (poursuivez d'ailleurs l'exercice avec d'autres idéologies, vous verrez qu'elles prétendent toute posséder la "vérité" sur Jésus).

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    1. Ce n'est pas tant la république qu'il convient de stigmatiser, qui est un mode de gouvernement, mais plutôt la démocratie, maelstrom infernal où l'ont fait croire au peuple qu'il a quelque chose à dire. Et le fruit du dieu démos est cette république, issue des Lumières et même bien avant, dont le mot d'ordre est : Gouvernement du peuple, par le peuple, contre le peuple.
      Maurras le rappelait souvent : les Républiques en bas, le Roi en haut.

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  16. Encore un billet « anonyme » ! J’aime pas ! Désolée mais je ne reconnais pas l’Abbé ni dans le « froid » ni dans le « chaud ». L’Abbé joue t’il au dieu Hades (Pluton) en revêtant le casque de l’invisibilité où l’a t’il prêté à un autre Hermès ? Et quand le webmestre bafouille sur la présence invisible de celui qui n’est pas là où il est et qu’il dit ou ne dit pas ce qu’il dit, j’y crois encore moins. Cette fois-ci, d’ailleurs j’aurai préféré les commentaires aux billets. Certains sauvent la mise, ouf ! Pour ma part, je resterai volontiers dans le rôle de Cassandre qui devant la guerre de Troie ne voyait que le danger imminent de la bataille. La vie politique n’est qu’une vaste partie de jeu d’échec où il est plus prudent de connaître à l’avance plusieurs coups de l’adversaire. Voilà mon tiercé :
    - interdiction de la manif pour tous. (25 janvier)
    - Sévère répression de la liberté numérique (loi votée pendant la trêve de confiseurs)
    - Amplification des attaques de l’OTAN en Syrie (les américains ont annoncé qu ‘ils allaient réarmer des opposants « modérés » !!), ce qui revient à chatouiller Poutine un peu plus.
    Et pour finir un feu d’artifice géant. Bonne année à tous !

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    1. Vous vous pensez Κασσάνδρα, mais vous vous faites Πυθία. Et puisque je fais partie du commun des mortels, je n'ai pas à faire l'effort de comprendre. Chouette!

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  17. Martyrs? Eh bien le qualificatif ne me choque pas loin de là.
    Entendons nous bien. Je n'ai jamais aimé (c'est un euphémisme) l'humour de Charlie Hebdo, et pas seulement à cause de sa prédilection pour l'anticléricalisme le plus fangeux. Le successeur d'"Hara Kiri" a symbolisé un certain laïco-jacobinisme parisien dans ce qu'il avait de plus ignoble et de plus haineux.
    Je ne suis pas Charlie et je ne l'ai jamais été. Mais, journaliste, moi-même, je ressens aujourd'hui la ténue solidarité qui m'unit à ses journalistes et ses dessinateurs lâchement assassinés. Après tout, lors des sanctions contre Hara Kiri, dans les années 70, l'Association de la Presse Monarchique et Catholique a elle aussi manifesté sa solidarité avec un journal qui était à mille lieues de sa sensibilité. Aujourd'hui, ceux qui s'insurgent contre les condamnations de Minute feraient bien d'y réfléchir à deux fois avant de se lancer dans des réflexions du style "ils l'ont bien cherché". Non, il n'ont rien cherché, surtout pas des balles de kalachnikov.
    Je ne suis pas Charlie, mais je dois aussi reconnaître qu'il y avait à Charlie Hebdo de vrais talents, à commencer par Cabu et cette bonne vieille crapule stalinienne de Wolinski (j'ai bien plus de mal avec Charb). Réduire l'homme à son œuvre publiée est une sotttise de pion de collège. Pire encore, s'il y avait dans la rédaction de Charlie Hebdo une proportion raisonnable de sectaires, il y avait aussi, parmi les victimes une forte dose d'hommes estimables dont tous ceux qui les ont approchés (j'en ai eu maint témoignage) connaissaient la générosité, la culture et (ce qui n'est pas anodin) le goût des bonnes choses. Ils n'étaient pas chrétiens? C'est vrai, mais alors la vraie question est de savoir pourquoi. Pour ceux qui trouveraient la question oiseuse, je renvoie à ce texte peu connu de Maurras sur la militante anarchiste Paule Minck, qu'il concluait en ces termes : "ce n'est pas seulement sa vie particulière qu'elle a voulu suspendre à l'autel du fragile dieu, c'est la vie même des cités, des nations, des sociétés. Il n'y a pas d'erreur plus fausse. Il n'y en a pas de moins belle. Cependant elle est d'un grand cœur." (voici le lien: http://maurras.net/textes/123.html)
    Des martyrs? Oui, indubitablement, mais certainement pas des martyrs de la République ou de quelque gloubi-boulga droitdel'hommisto-laïc. Je pense même que, là où ils sont, nos lascars doivent trouver l'actuel tohubohu politicien autour de leur mort passablement grotesque. Qu'un antimilitariste viscéral comme Cabu voie les drapeaux mis en berne en son honneur ne peut lui inspirer qu'une intense rigolade ponctuée d'un sonore "Ah les c..s!".
    Alors oui, les morts de Charlie Hebdo sont des martyrs, au sens précis qu'a donné l'abbé de Tanouarn.
    Raison de plus pour ne pas s'associer à l'hommage foireux qu'on prétend leur rendre. Ils méritent mieux que cela.
    Conomore

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  18. IL y a beaucoup d'amalgames dans votre article. Comparer l'importance donnée à l'ETAT, la REPUBLIQUE : face à l'Islam (et là encore faites-vous la différenciation entre Islam et fondamentalisme religieux). D'autre part cette opposition entre : les PRO REPUBLIQUE et les religions (et là toutes mises "ensemble", quelque soit la valeur vue d'un point de vue humaniste qui semble vous échapper, vous rapprochant malgré vous (?) des fondamentalistes islamistes et vous assimilant de facto (ou de senso) à LEUR CAMP A EUX) : tout cela me mène à la conclusion d'une évolution de votre institut vers une radicalisation : votre haine farouche pour un homme politique qui est un élu de la NATION FRANCAISE : où allez- vous ? le CHRIST aurait-il vécu et raisonné comme vous le faites ? tout cela en nous répétant dans vos sermons, SA PHRASE : "mon royaume n'est pas de ce monde". A MEDITER. RESPECTUEUSEMENT VOTRE.

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  19. Une fois de plus, je souscris au commentaire de Benoîte.
    J'ajoute que la vérité se trouve dans le Grand testament de saint Remi, rappelé par le cardinal Pie et repris par saint Pie X: les bénédictions divines accompagneront la France si elle se voue au Christ en le reconnaissant comme Roi, sinon ce sera la malédiction. "Si le Christ ne règne pas par les bienfaits de sa présence, il régnera par les méfaits de son absence".
    Non,on ne peut pas sauver la civilisation chrétienne, qui est le fruit de la Royauté sociale et politique du Christ, sans la proclamation de cette Royauté et son inscription dans les faits. Cette liberté d'expression, qui est une folie pour les hommes et une offense à Dieu, a conduit au XVIIIe siècle (avec la diffusion de la philosophie des "lumières") à la Révolution, qui est "Dieu détrôné et l'homme mis à sa place". Et nous sommes toujours sous son empire. Si l'Etat ne se soumet pas à Dieu et à sa loi, il périra. Pourquoi? Parce que tout ce qui n'est pas sous l'empire du Christ est sous l'empire du démon, le "Prince de ce monde", "menteur et homicide". Ce sont les Deux Etendards de saint Ignace. Vouloir sauver la civilisation sans le Christ est du vol. C'est ce qui condamne la position d'un Maurras, d'un Alain de Benoist, d'un Jean Madiran, d'un Jean Ousset dans sa phase sociabiliste. L'Eglise libre dans l'Etat libre (principe politique condamné par Grégoire XVI et tous ses successeurs jusqu'à Pie XII), ne marche pas, car l'Etat athée domestiquera la religion, comme cela a été le cas dans les Etats communistes (cas extrême), mais comme c'est aussi le cas chez nous actuellement: non, on ne peut pas écrire n'importe quoi, il y a une censure terrible quoique non sanglante, voyez comment ont été traités Robert Faurisson, Paul Rassinier, Reynald Sécher et d'autres (Bruno Gollnisch, Aymeric Chauprade), comparativement à l'impunité d'un Boudarel! Ils ont perdu leur poste dans l'Education nationale et ont été mis en quarantaine par le monde universitaire et médiatique. La vérité est interdite d'expression.
    A Charlie Hebdo, la justice de Dieu a passé.

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  20. D’abord revenons brièvement sur l’atentat contre « Charlie hebdo ». Non pour le justifier, mais pour le comprendre. Isabelle nous en a donné le ressort : à quoi bon déplorer les incendies si on confie des allumettes à des pyromanes ? Ou en d’autres termes, pourquoi chatouiller la kalachnikovs et s’épouvanter ensuite que celui qui la tient soit violent ? Et se montre tel qu’on avait toujours présumé de lui ? Je

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  21. (Suite)

    Je n’aime pas votre chanson, Monsieur l’abbé, encore moins votre soupe froide que votre café chaud. Enregistrons votre inflexion que nos dessinateurs et leurs petites mains sont des « martyrs par position ». On vous a repris et démontré qu’ils n’étaient pas des martyrs, puisqu’ils ne se voulaient nullement des « témoins volontaires » de la liberté et de ses responsabilités. Prendre ses responsabilités devrait être la première vertu de l’homme civilisé. Mais vous n’en pipez mot.Au contraire, vous changez de peau et passez du traditionalisme au « droit-de-l’hommisme ». Si je vous « juge à l’intérieur de vos propres valeurs » selon le beau mot dont Beauvoir disait que Sartrefaisait avec ses vis-à-vis, ça ne vous grandit pas. Vos circonlocutions à propos de l’admiration ponctuelle et subreptice de rousseau pour la politique mahométane ne convaincra aucune personne de bonne foi que l’islam et la république auraient une connivence secrète, fondée sur un commun juridisme statolâtrique. Si ça vous amuse… La connivence aurait été plus originelle et profonde si Rousseau avait noté que le Dieu de l’islam n’est en effet pas très différent de celui du vicaire savoyard. Mais cela ne lui est pas tombé sous la plume. La connivence et le renvoi dos à dos ne viennent sous la vôtre, couronnés par l’accusation de fascisme comme un bon retour à l’envoyeur, que pour qu’on en croie votre enthimème : la civilisation est un ordre, la République est légaliste, donc l’islam n’est pas civilisé. Ça vous fait du bien de décocher ce genre de flèches. Dans le passé, vous avez prétendu aussi qu’il n’y avait pas de « fides islamica ».

    ous n’avez pas été non plus tendre avec la République ? Qu’à cela ne tienne : puisque vous voilà tout frais converti à son droit-de-l’hommisme, elle vous le pardonnera. Elle prendra pour des foucades la confusion que vous faites d’elle avec l’islam. Elle fera bien puisque ce ne sont que des foucades. Vous vous perdez en nuances sur la différence entre la « guerre de civilisation » et « l’autodéfense du peuple » en quoi vous faites consister l’essence de la démocratie en un invraisemblable imbroglio politique dont vous avez la primeur.

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  22. (Suite et fin)

    Rassurez-vous, vous n’entrez pas en dissidence. Au fond vous êtes trop « bien élevé » pour rester longtemps dissident. Par foucade, vous accusez la République de connivence avec l’islam au moment où elle vous donne ce que vous voulez : une bonne « guerre de civilisation » ou « autodéfense du peuple », avec Bib Netanyahou en invité spécial, ce qui est une déclaration de guerre à nos ennemis terroristes. Une version française du « 11 septembre culturel », avec ce brave type un peu ahuri de Hollande dans le rôle de «Bush, l’imbécille heureux » et le duo BHL-Kouchner dans celui des néoconservateurs à la française. ON les avait déjà vus tous les trois (avec Sarkozy en guest-star) les répéter en Libye, en Centrafrique ou au Mali, mais là, c’est la version définitive de la comitragédie dont le peuple s’autodéfendant sera la victime très assurée.

    Croyez-vous qu’il a autant de valeur militaire que de valeurs républicaines ? En tout cas ces valeurs ne le rassurent guère dans son identité puisque tout le monde se prend pour Charlie. Je soupçonne même que les valeurs sont le contraire de l’identité.

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  23. Réponses
    1. je dit bravo à Guy Robin qui a la vraie foi sans Dieu et sans Notre Dame la France et le reste du monde seras perdu.

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  24. Excellent pater Guillaume

    Les Koulibaly et Kouachi sont , en fait , "républicains" "à mort" comme Valls en exécutant les vilains "islamophobes" de Charlie Hebdo .

    Hollande , Valls et toute la bande , n'ont pas organisé le grand raout pour les morts de Charlie Hebdo qu'ils ont d'ailleurs très mal protégé , mais pour leur pomme et pour compter leurs troupes et défilant "pour la république" et en feignant d'oublier pour quoi les journalistes ont été abattus

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  25. En cherchant une traduction du Coran sur le site de la Bibliothèque Nationale, je suis tombé sur ce livre, que je n'ai pas eu la patience de lire, mais dont le titre est en soi intéressant et révélateur :

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k8550006

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  26. Martyre veut dire temoin μαρτυρας en grec. Ils n'etaient pas martyres chretiens, l'abbe n'a jamais dit cela.

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