samedi 15 février 2014

La dignité de l'homme Breivik : une horreur

On apprend dans le dernier numéro de Libération que Anders Breivik, l'homme qui, en Norvège a tué 77 personnes, huit par une bombe qu'il a mis un an à fabriquer en douce et 69 à l'arme à feu (la plupart de ces 69, massacrés sur l'île d'Utoya durant un camp de la jeunesse travailliste, étaient des adolescents), eh bien ! cet individu menace de faire une grève de la faim. Il estime que l'on ne respecte pas sa dignité. Voici ce que nous apprend le journal, je cite :
"Il réclame notamment le remplacement de la Playstation 2 mise à sa disposition par une PS3 «avec accès à des jeux pour adulte que je peux moi-même choisir», et de sa chaise de bureau «douloureuse» par un sofa ou un fauteuil.
«Les autres détenus ont accès à des jeux pour adulte alors que je n’ai le droit de jouer qu’à des jeux pour enfants d’un moindre intérêt. Un exemple est Rayman Revolution, un jeu [d’aventure dont la suite s’appelle "La grande évasion", ndlr] conçu pour des enfants de trois ans», écrit le tueur âgé de 35 ans."
La question est simple : peut-on parler d'une dignité de cet homme qui n'a jamais eu un mot de regret et qui est manifestement prêt à recommencer à la première occasion, cherchant d'ailleurs d'ores et déjà à susciter des vocations dans la "jeunesse fasciste" ? Pour moi (comme pour Thomas d'Aquin d'ailleurs) cette dignité, l'homme Breivik l'a perdu et il ne peut la retrouver que par le repentir - mais un vrai repentir, pas une déclaration larmoyante et calculée. Souvenons-nous que le Bon larron sur la croix dit à son acolyte : "Nous c'est justice, lui il n'a rien fait".

Je crois que dans ce genre de cas extrême (il s'agit au fond d'un serial killer, ivre du sang humain et du pouvoir que cela donne de le répandre, comme l'explique très bien Obertone dans le livre qu'il a consacré à cette affaire), la peine de mort est une question de dignité. Il est évident qu'un tel individu a perdu sa dignité d'homme et que la seule manière pour lui de la retrouver, c'est d'être mis face à sa propre mort, en un point de la vie où les mensonges ne sont simplement plus possibles.

Attention ! Il ne s'agit pas de tuer Breivik comme on écrase une bête malfaisante : ce serait monstrueux. On ne répond pas à la cruauté par la cruauté. Il s'agit pour la société de le juger et de s'en débarrasser car il constitue actuellement un danger pour elle. Et il s'agit, pour le condamné, de tenter de retrouver ce qu'il a perdu - non pas l'image de sa dignité, Dieu sait qu'elle est présente dans son esprit cette image, mais la réalité de sa dignité perdue. Je ne vois pas qu'il y parvienne autrement que par une prière, ce qui marque bien que dans les situations extrêmes on ne peut pas oublier que nous sommes des créatures et que nous avons un Créateur, quel que soit le nom qu'on lui donne.

Si vous m'accordez que l'on peut perdre sa dignité par un acte particulièrement atroce dont on ne parvient pas à se sortir mentalement (cas de Breivik), alors vous reconnaissez (avec saint Thomas) que la dignité de l'homme n'est pas inconditionnelle. Elle est essentielle comme dit très bien Laurent Dandrieu. Elle est partie intégrante de l'oeuvre créatrice divine. Mais elle peut se perdre existentiellement (ce qui explique et justifie théologiquement l'enfer : comment Dieu peut-il laisser en enfer des êtres humains qui auraient toute leur dignité de créatures ?).

Je voudrais préciser, à propos de la peine de mort qu'il ne peut s'agir que d'une exception. Notre société est tellement sale qu'elle aura du mal à produire une Justice capable de l'appliquer humainement. Raison pour laquelle, par précaution aujourd'hui, il vaut sans doute mieux être contre la peine de mort. Mais peut-être avec telle exception que les juristes formuleront et que le cas Breivik, parmi quelques autres dans le monde, en particulier des serial killers, me semble appeler.

Comme Camus, dont j'admire profondément non seulement l'oeuvre mais surtout la volonté de vérité, je crois que l'on ne peut parler de dignité qu'en faisant la part du mal. Chacun d'entre nous, dans le péché grave, nous pouvons perdre quelque chose de notre dignité. C'est ce que Camus appelle dans le texte que j'ai cité, "une culpabilité raisonnable", culpabilité personnelle que nous ne devons jamais perdre de vue, sous peine de nous prendre pour ce que nous ne sommes pas. Si vous croyez qu'il ne faut pas parler du péché, pensez à Breivik : c'est un homme, qui fut un fils unique choyé par sa mère, ayant eu beaucoup de mal à quitter le domicile de maman (il ne le quitte que pour mener son action criminelle) : pour cet enfant gâté, manifestement, le péché n'existe pas. C'est un pur produit de l'Interdit d'interdire soixante huitard - avec régression à une sorte de stade infantile, qui rend son crime non pas parfait mais absolu.

Enfin, pour ceux qui trouveraient que mon titre est "une horreur", je voudrais souligner qu'en tant qu'être humain, un serial killer de la trempe de Breivik garde une image de dignité (parce qu'il se présente comme un être humain) mais cette image subsistante ne correspond manifestement pas actuellement à une réalité intérieure... Avec ce genre de personnage, c'est de l'apparence qu'on est dupe trop souvent : souvenons nous du pépère Fourniret - oh ! un père tranquille apparemment - souvenons-nous de sa colère lorsqu'il a aperçu, durant son procès, dans la salle d'audience, la seule de ses petites victimes restée indemne par miracle.

16 commentaires:

  1. "je crois que l'on ne peut parler de dignité qu'en faisant la part du mal." Un post sur la confession serait bien. Un post trop long si possible. Louis.

    RépondreSupprimer
  2. allons bon! Mais quelle idéologie a enfanté breivik?Quelle idéologie a-t-elle servi de prétexte à ce monstre? Et qu'opposez-vous à cette idéologie? L'exception de "la peine de mort". L'exception de la peine de mort alors que, par ailleurs, vous militez contre l'euthanasie, cherchez l'erreur! L'erreur est dans cette idéologie même, elle est encore dans la victimisation de richar Millet, tout ceci est du pareil au même... Dessillez vos yeux et, avant d'appeler au repentir de breivik, regardez en vous-même. Pourquoi Breivik vous interpelle? vous et Laurent Obertone! Prévert avait raison, "il ne faut pas laisser les intellectuels jouer avec des allumettes."

    RépondreSupprimer
  3. Il aurait peut être aussi fallu apprendre aux gens à se défendre, les Norvegiens furent , étrangement passifs - les autorités en particulier- pour s'y opposer pendant l'action. il ya aussi un moment où il faut savoir prendre des risques donc se protéger et abattre le tueur ou tout au moins lui résister, comme il aurait fallu résister à Merah à Toulouse? N'est-ce pas ce que demandait Hannah Arendt ?
    Bref ne pas hésiter à lui appliquer la peine de mort à chaud.

    Quant à la peine de mort à froid il est évident qu'il la mérite. Lui faire grâce Devant Dieu pourquoi pas? mais cela ne nous appartient pas directement., maintenant il est choquant qu'à priori de tels assassins en soient exclus. , Rien , mais rien à voir avec l'euthanasie, qui est une peine de mort sournoise sur des innocents. Faut- peut être apprendre la différence .... .
    N'oubliez pas Julien que les meurtres actuels prévus en conragés par la loi ci i et là se font par compassion comme aux temps des nazis avec les handicapés. On y revient
    D'ailleurs en Belgique, on va dans ce sens en France et on rembourse l'avortement sasn détresse en France - à vingt députés près - et on mettra en prison ceux qui luttent contre.
    Je ne force personne à dessiler les yeux. C'est hors de ma portée, mais j'éspère les garder ouverts, si j'en ai encore le droit.

    RépondreSupprimer
  4. @Henri,

    Désolé, mais vous entretenez une confusion coupable. L'euthanasie n'a rien à voir avec le massacre systématique des handicapés et des "tarés" par Hitler. D'accord, avec l'affaire vincent Lambert, on est à la limite. Mais si on reprend le débat sans l'hystériser, l'interrogation sur l'euthanasie consiste simplement à se demander jusqu'où la souffrance est tolérable. Elle consiste, de la part des laïcs, de ne pas imposer la Croix et l'agonie du christ à des malades qui ne sont pas volontaires et qui sont colatéralement victimes des progrès de la médecine.

    Quant à ce poste de l'abbé, il constitue un vrai lapsus à lui tout seul.

    Pourquoi parler de breivik maintenant? Pourquoi s'intéresser à ce prisonnier plutôt qu'à un autre? Pourquoi feindre l'horreur devant l'assassinat de breivik et s'applaudir du geste de dominique venner qui a été commis exactement pour les mêmes raisons: lutter contre "le grand remplacement"? Pourquoi souhaiter la peine de mort à celui qui n'est pas sans avoir quelques parentés idéologiques avec soi, si ce n'est qu'on se la souhaite à soi-même à travers lui? Pourquoi feindre une dézsidentification totale avec breivik qui nous serait on ne peut plus étranger? Pourquoi manier simultanément les menaces de la peine de mort et de l'enfer? Pourquoi parler de la peine de mort en invoquant Camus, qui, dans "L'étranger", a certes mis en scène l'impact de la peine de mort sur une âme aux prises avec son juge et son aumônier qu'il a pris au collet pour refuser les secours de la religion dans une tirade qu'il faudrait relire pour se pénétrer de l'enjeu de cet ultime refus, bien que camus ait été, jusque dans les heures les plus terroristes de l'épuration, un adversaire efficace et acharné de la peine de mort? C'est comme si l'abbé n'avait pas su ce qu'il écrivait ou s'était condamné de façon très "soft" en se faisant l'étranger de ce breivik qui l'empêche de dormir, puérile enfant qui veut jouer à des jeux vidéo pour les grands et qui a mal assimilé le combat de l'abbé et de sa famille de pensée contre le multiculturalisme.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Julien -- Vous aurez mal lu! A aucun moment, ni de près ni de loin, l'abbé de Tanoüarn ni personne n'a "applaudi" au geste de Dominique Venner. Lequel geste était plus ou moins annoncé dans ce que Venner écrivait des grands vieillards, dans son livre sur Ernst Jünger.

      Supprimer
  5. Cher monsieur l'abbé, pouvez-nous nous citer les textes de saint Thomas sur la dignité ? Merci !

    RépondreSupprimer
  6. @Julien

    C'est gentil de me répondre, mais attention aux amalgames ! vous ne savez absolument rien de ma position je vous défie sur ce point )( ni de celle de l'abbé sur le suicide de Dominique Venner ) ni d’ailleurs de ma position sur sur ses idées. . je ne vous la livrerais pas par écrit- par respect pour ceux qui l’ont connu, mais attention aux extrapolations du joueur d'échec trop doué...
    Maintenant je respecte infiniment la position de Camus sur la peine de mort fort bien expliqué par Michel Onfray dans son beau livre sur Camus, quand Onfray montre que Camus a su le dégout qui avait saisi son père devant l'exécution d'un criminel endurci. Et que c’est ce héritage pieusement transmis qui l'a forgé.

    Ce que je voulais simplement dire c'est qu'il ne me parait pas humain que Breivik sache en être à l'avance exempté., et qu’il fanfaronne. Après qu'on l'applique ou non à sa personne , c'est un autre débat où je n’entrerais pas .
    Deuxième amalgame ou extrapolation extrêmement discutable !!, c’est de dire que Breivik aurait mal assimilé le combat contre le multiculturalisme à travers ses jeux vidéos. Attention est ce que ces sérials killers qui ont sévi dans les campus américain , allemand, enfant de notre société de consommation par l’image comme Breivik sont ils tous des champions du refus du multiculturalisme ? Ou sont ils les fruits vénéneux d’un barbarie où le slogan remplace la pensée peut être les cousins germains des antifas qui mettent à feu et à sang l’Allemagne et qui commencent en France, comme de vrais fascistes… .
    Procès d’intention. Encore Je n’ai rien contre des greffes culturelles de Faulkner à Dostoïevski dont je suis fan, mais oui si je lutte pour la langue française , cela ne me donne pas des envies de meurtres., simplement le refus d’une sous culture.
    Enfin sans revenir sur le cas extrêmement complexe et émouvant de Vincent Lambert ( bien défendu par d’autres) je pense, et j je ne suis pas le seul qu’on balise la voie pour l’euthanasie, en Belgique, aux Pays bas et qu’on y vient en France, sans parler de la propagande pour l’avortement sans détresse. Je rappelle quand même qu’on supprimait en douce les handicapés par « miséricorde e » dans l’Allemagne nazie. Et qu’un Cardinal a réagi ,- envoyant ses prêtres et séminaristes en camp d e concentration par représailles- certains ont morts. ;
    Je continuerai à lutter et je ne me ferai pas diaboliser.

    RépondreSupprimer
  7. @Cher Henri et cher webmestre,

    ai-je bien ou mal lu ce qui fut écrit ici après le suicide de dominique venner?

    Mettons que j'ai perdu avec le temps toutes les nuances de la lettre; mais l'esprit était que ce "sacrifice de soi" méritait qu'on s'incline. Il y avait au minimum une certaine admiration pour la "noblesse" de l'acte et une certaine complaisance pour le geste d'un ami de la famille. Certains commentateurs de l'époque le déploraient avec beaucoup plus d'acrimonie que moi, qui me suis incliné devant la dépouille de l'homme, mais qui n'ai jamais pensé que ce "sacrifice de soi" pouvait évoquer le martyre du Christ, parce que l'un était fait pour sauvegarder une exception de civilisation alors que le Martyre divin avait été consommé pour nous sauver tous. C'est pour la même raison que le "jeûne spirituel" de béatrice Bourges me semble être un détournement du jeûne chrétien, il pèche par l'intention. Il est fait pour déclarer "incapable" notre Président légitime en stigmatisant la débilité, quand le christianisme glorifie la faiblesse de la personne handicapée, sans pour cela en déduire, il est vrai, qu'une personne handicapée doit occuper des fonctions de responsabilité. Mais déclarer qu'un énarque est incapable est au minimum injurieux.

    Revenons au sacrifice stoïcien du noble historien de "la nouvelle droite" païenne. Vous n'avez pas désaimé "le sacrifice de soi" de dominique Venner? Vous ne pouvez pas décemment détester le "sacrifice de l'autre" d'Anders Breivik. Car pour peu que Breivik se soit pris pour un guerrier, son acte de terrorisme a valeur d'avertissement viril. Et qu'on ne me fasse pas le coup du nationalisme non violent des veilleurs lisant gandhi devant les CRS, ça ne cadre pas!

    Il y a donc continuité idéologique, ne vous en déplaise, entre breivik et venner, et c'est pourquoi Breivik vous interpelle.

    Je ne sais pas si son sort aurait pu interpeller des adhérents de l'ACAT. Il se trouve que je n'aurais jamais pu dire come l'abbé Pierre au sortir de la guerre que les prisonniers collabos n'avaient pas besoin de chauffage, mais la détention de breivik ne m'a jamais empêché de dormir. Donc je souhaite à ce prisonnier non repentant la perpétuité tant qu'il demeure un potentiel récidiviste par son absence de repentir, non pas la peine de mort. Et je ne le condamne pas à l'enfer parce que je ne me condamne pas à travers lui. L'espérance de ma crainte religieuse veut croire que Dieu me fera réchapper de l'enfer, en sorte que je ne peux mettre personne devant cette réalité, car c'est la poutre de mon oeil qui pourrait embraser mon bûcher, pas même la paille de l'oeil de Breivik, je ne suis personne pour l'ôter de ses yeux s'il n'est assez chrétien pour qu'il me laisse la lui montrer. L'abbé est mon frère dans le christ, c'est pourquoi j'ai pu lui dire de regarder en lui-même et de dessiller ses yeux.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. de toute évidence vous avez mal lu. La suite de votre raisonnement se base donc sur des bases incorrectes. Et votre "ne vous en déplaise" ne fait que prêter à ce blog des idées qui ne sont pas les siennes... pour après les lui reprocher? Mais je vous devine déjà tout confus de votre méprise... il n'y a pas de mal, allons!

      Supprimer
  8. MAG2T, je suis bien d’accord avec vous, sauf qu’il n’est pas certain que la peine de mort fasse surgir le repentir. En effet, si celle-ci pouvait avoir une efficacité absolue, la Providence en userait plus souvent…Mais ce n’est pas le cas ! Dieu met toujours en effet, sous nos pieds de pécheurs, une bouée de sauvetage, jusqu’au jour où l’on ne la voit même plus et où l’on est fermé à tout sauvetage. Cela ne sert à rien d’émettre des hypothèses ! Dieu sait mieux que nous ce qu’il est possible d’envisager pour nous sauver. La dignité peut, sans doute, se perdre pour toujours. La « réalité intérieure » s’efface. Je pense que c’est exactement ce que notre société cherche à produire : des zombis, des morts-vivants ! Ce type est un malade mental, mais qu’importe, il y a parfois dans ces pathologies, une dégringolade vers un « non retour ». La dignité humaine que vous évoquez est inscrite dans la prière de l’Offertoire (oblation du calice) que vous récitez tous les jours : « Deus qui humanae substantiae dignitatem mirabiliter condidisti et mirabilius reformasti etc. » (je préfère traduire le verbe « condo » par fonder ou établir plutôt que celui habituel de créer…suis pas créationniste !)


    RépondreSupprimer
  9. Cher Webmestre,

    Je veux bien être confus de ma méprise (car confusion n'est pas faiblesse) pourvu que vous me montriez ma méprise autrement que par des protestations. Et que je sache, ce blog n'est pas monolythique, donc je ne prête pas d'idée à ce blog, je me souviens d'un climat de deuil après le suicide de dominique Venner, et je le rapproche de cet article sur Anders Breivik, parce que l'idéologie de celui qui a tué et de celui qui s'est tué étaient les mêmes. Or l'un a été pleuré tandis qu'on propose la peine de mort pour l'autre. Donc où est ma méprise?

    RépondreSupprimer
  10. "On ne répond pas à la cruauté par la cruauté" -- Disons qu'en général, on préfère habiller la cruauté des oripeaux de la morale.

    Prenez Robert-François Damiens qui en 1757 blessa légèrement notre bon roi Louis XV d'un coup de canif. La seule lecture de sa condamnation est déplaisante, Damiens étant condamné à être «tenaillé aux mamelles, bras, cuisses et gras des jambes, sa main droite tenant en icelle le couteau dont il a commis le dit parricide, brûlée au feu de soufre, et sur les endroits où il sera tenaillé, jeté du plomb fondu, de l'huile bouillante, de la poix résine brûlante, de la cire et soufre fondus et ensuite son corps tiré et démembré à quatre chevaux», etc. Le condamné ne s'y était pas trompé et avait commenté le verdict: «la journée sera rude».

    Le roi aurait pu gracier son "assassin", cela aurait eu un certain panache. Cependant il ne le fit pas et poussa le vice jusqu'à présenter ses terribles représailles comme un acte d'abnégation contre sa propre charité: «nos peuples, à qui notre vie n'appartient pas moins qu'à nous-mêmes, réclament de notre justice la vengeance d'un crime commis contre des jours que nous désirons de conserver pour leur bonheur».

    Ironie de l'histoire, le bourreau qui massacra Damiens était toujours là une génération plus tard, pour décapiter Louis XVI.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui c'est ça !

      "Notre bon roi Louis XV" c'est sans doute ironique ?

      Supprimer
  11. Vous dites avoir lu le "dernier numéro de Libération". C'est un peu prématuré. Il y aura encore plusieurs numéros avant la cessation d'activité.

    RépondreSupprimer
  12. Il y a bien méprise Julien. d'une part ce blog n'est pas monolitique , le moins qu'on puisse dire et j'ai bien n souvent les cheveux qui se dressent sur ma tête devant certaines s réactions, je ne peux chaque fois réagir. Admettez le ou non comme il vous plaira. Mais ne faites pas porter , à moi ou à d'autres, ce que les autres disen,.
    Plus grave à mon avis la confusion entre ce norvégien et dominique Venner . Pleurer le suicide n'est rien le cautionner ni l'approuver. Quant à l'idéologie néo paienne de ce norvegien, elle est plus le fruit vénéneux d'une société matérialiste , une pornographie de l'âme- qui met en cause aussi la société norvegienne actuelle- engoncée dans son desespoir hargneux , la même que celle décrite par Lars von Trier dans ses films , - allez au cinéma- ce nihilisme ordinaire qui desespére même du sexe - à ma connaissance ce norvegien était incapable de nouer une relation , que de celle de Dominique Venner, dont je ne partageai pas toutes les opinions, mais qui se situe à un autre niveau. les lycéesn et étudiants amricains ou allemands qui ont agi comme ce norvegien , à quelle idéologie appartenaitent-ils. Excusez moi, mais n'avez vous pas réglé des comptes avec ceux pour qui le mutliculturalisme pratiquée, qui est non la greffe enrichissannte, mais lefait de passer au mixer toutesles cultures demande réflexion. ? Oui n'avez vous pas simplifié avec votre don de " la disputatio"?
    Simple question.....; .

    RépondreSupprimer
  13. jULIEN

    En passant par là je tombe encore sur une de vos diatribes morales . Une de ces postures d'une gauche libertaire amorale qui se drape dans la tunique , trouée , de la bien-pensance qui lui tient lieu de morale( qu'elle s'est acharnée à détruire ).

    Breivik est le fruit d'un "libéralisme" totalitaire , relativiste et arbitraire , niant le réel et sa loi car niant le "donné" du créé qui nous précède et en même temps d'un dérangement mental et moral chez cet individu particulier .

    Votre posture , comme chez les nouveaux clercs et bien-pensants , masque mal la responsabilité d'une certaine bien-pensance cynique ou bête selon les cas . Ceux qui crient le plus fort en faisant les vertueux cherchent parfois à détourner l'attention en accusant

    RépondreSupprimer