mercredi 3 septembre 2014

Censure et mise au point

Chers amis,

Merci d'animer notre conversation. Je suis heureux que sur Metablog nous publiions régulièrement des textes de contributeurs qui sont souvent de grande qualité, qui manifestent une originalité de pensée (de cela je m'enorgueillirais presque alors que c'est la vôtre) et toujours une vraie sincérité.

Sur la censure dont parfois (le moins souvent possible) les intervenants sont les... victimes (oui : n'ayons pas peur des mots), je voudrais dire des choses très simples : la loi française ne permet pas que l'on parle de tout sans précaution et les limites qu'elle pose sont compliquées à identifier. Ce qui est condamné par la loi ce n'est pas seulement le racisme ou l'antisémitisme (qui par ailleurs sont des péchés que l'Eglise condamne comme tels) mais l'incitation à la haine, c'est-à-dire quelque chose d'éminemment subjectif. On reproche à une femme d'être incitative (on la traite de p... pour faire court) mais c'est surtout quand on s'est pris un rateau. L'incitation est une notion éminemment subjective ; j'ai demandé à notre cher RF d'en être juge et je le remercie de sa modération quotidienne. Il est essentiel que nous ne prêtions pas le flan à ce genre d'attaque, autant qu'il est fondamental que nous ne cédions à aucune forme de racisme. Par ailleurs je le remercie ici de l'originalité des aperçus qu'il nous offre (et pas seulement sur la Pologne) : c'est une grande richesse pour Metablog.

Lorsque une censure a lieu, le plus souvent, il ne s'agit pas d'attaquer les personnes censurées, qui n'ont pas forcément conscience qu'elles franchissent la ligne blanche, mais de refuser la manière dont subjectivement leur texte peut ou risque d'être (mal) compris.

Quant au racisme, c'est une manière matérialiste d'évaluer les personnes selon leur origine géographique et non selon leur nature et selon leur destinée surnaturelle. Le racisme - Pierre-André Taguieff le rappelait dans son Dictionnaire dont j'ai déjà parlé ici - participe de l'encyclopédisme du XVIIIème siècle (Voltaire) et du scientisme du XIXème siècle. Il est un symptôme civilisationnel de reflux de la chrétienté catholique (c'est-à-dire universelle).

L'antisémitisme ? Ce sentiment est à plusieurs détentes.

René Girard insiste pour montrer dans ce "préjugé" (au sens de Taguieff) une application de sa théorie du bouc émissaire. Les groupes humains ont toujours besoin de victimes émissaires. Aujourd'hui c'est souvent "l'extrême droite" qui a pris la place du judaïsme dans ce rôle de pourvoyeur ou de pourvoyeuse de victimes. 

Mais l'antisémitisme est quelque chose de trop complexe pour qu'on le réduise à cette théorie, si pertinente soit-elle. On peut parler aussi de concurrence religieuse : la concurrence entre judaïsme et christianisme dès les premiers temps de l'Eglise a été dramatique, comme une guerre de religion qui durerait des siècles. La judéophobie actuelle est également religieuse : elle provient de la concurrence pour le Temple de Jérusalem (à l'emplacement duquel se trouve la Mosquée Al Aksa, les juifs devant se contenter, en contrebas, du Mur des Lamentations) ; cette "nouvelle" judéophobie s'enracine dans des croyances eschatologiques musulmanes très anciennes et souvent non écrites, mais dont la dureté est terrible. Comme me disait un barbu un jour dans un taxi, il faudra supprimer tous les juifs avant le retour du Christ, mais ne le dites pas aux journalistes. Je crois que pour l'islam radical il faut supprimer l'histoire tout simplement et qu'il ne reste qu'eux dans une uchronie primitiviste littéralement affolante. Cette nouvelle apocalypse est la plus folle de toutes. 

Enfin je crois comme Pascal que les Juifs demeurent les témoins de la Révélation divine et que leur permanence à travers les siècles est voulue par Dieu pour un motif qui ne nous est pas encore pleinement connu. La destruction des juifs d'Europe a été l'acte d'un paganisme fou, refusant le peuple porte Dieu, refusant le caractère évidemment surnaturel de leur histoire. C'est là me semble-t-il la singularité - surnaturelle - de la Shoah.

Reste une question qui n'est pas la plus facile : quelles sont les fins de l'antiracisme ambiant ? Supprimer le racisme ou plutôt le susciter et en jouer en faisant de la question de la race un nouveau discriminant "positif" ? L'antiracisme a d'abord été une stratégie électorale des années 80, Lionel Jospin, ce grand honnête homme, vient de le reconnaître. Aujourd'hui, surfant sur le racisme anti-babtou, courant dans les cités mais pas seulement là, il est utilisé sans vergogne pour dynamiser les dialectiques sociales et produire la catastrophe créatrice dans une société française dont on a décidé qu'en tant que française et chrétienne, elle avait fait son temps.

23 commentaires:

  1. Cher abbé, une petite réponse rapide car il est tard: je crois qu’entre en compte aussi un esprit déplorable, qui connaît très bien la ligne blanche (ou jaune ou rouge) à ne pas franchir. On peut porter un regard très critique sur cette ligne, ce n’est pas la question. Ce qui me déplait, c’est que certains visiteurs à l’esprit potache viennent sur ce blog (comme sur d’autres!) justement pour titiller cette ligne. Un peu au fond comme des collégiens dont le but serait de malmener leur prof, en testant la limite, et en protestant de leur bonne foi… avec une mauvaise foi évidente. Notez que je ne parle pas forcément ici des deux contributeurs qui ont pensé devoir se reconnaître comme objets de ma censure. je parle de tous ceux qui viennent ici tenir des propos qu'ils ne tiendraient pas nécessairement sur leur blog, à leurs propres frais. Je leur dis tout net d’aller ailleurs jouer à cela. Une autre solution serait de passer ces messages, qui effectivement frisent parfois l’anodin. Mais le jeu est un jeu collectif, qui consiste à repousser la limite, ce qui est par nature… sans limite. Nous arriverions très rapidement à une avalanche de ces propos qui, quand je vous les communique, vous font bondir. Chiche? Pas chiche!

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    1. Donc, on peut critiquer tout le monde et son voisin, sauf ce qui se rapporte à la Shoah bien encadrée par les lois mémorielles.
      Quant à modérer les fauteurs de troubles, pourquoi ne pas rendre ce blog visible seulement par invitation, par parrainage, sur présentation d'une thèse quelconque, que sais-je encore, qui vous conviendraient ?
      D'autre part, s’avouer Catho-Tradit serait-il irrévérencieux, une tendance très nette d'incitation à une haine pas très nette, elle ?

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    2. Monsieur l’Abbé,

      Votre article est grandiose. A chaque phrase on est tenté de s’arrêter. Presque à chaque mot on éprouve un besoin de commenter pour ou contre. Je demande au Seigneur la force d’aller au bout de cette exégèse. Que Dieu vous garde.

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  2. Pour moi, avoir toute sorte de radicalisme, être contre quelque religion, ne conduit qu´ à enflammer les haines. On ne peut pas généraliser. Il y a de bons chrétiens, bons juifs, etc, partout. Bons noirs et blancs. Le problème est l ´extrémisme, cela n´a jamais été une bonne chose. Nous avons des exemples des extremistes (ou radicaux) dans notre propre église. C´est ce que nous devrions battre, mais pas par la haine, mais par le dialogue, la tolérance et par nos prières. Notre Christ nous a préché la paix, quand il nous ordonne d´aimer. Nou avons besoin de croire plus et prier plus. Le martyre de l´homme moderne est aujourd´hui plus de nature spirituelle :les souffrances. C´est notre problème. Mais la vérité est en Dieu et en la paix qu´il nous demande .

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  3. Chers amis,

    Une fois n'est pas coutume, je ne m'apesantirai pas longtemps sur le fond, même si je me réjouis, Monsieur l'abbé, que vous reconnaissiez en Lionel Jospin un "grand honnête homme": je pourrai en apporter plusieurs témoignages personnels, et pas seulement parce qu'il a été mon voisin, j'ai d'autres raisons plus essentielles.

    Je pourrais aussi me perdre à vous dire que je ne comprends pas que, sur un blog catholique, qui devrait se distinguer par la charité que l'on doit à son prochain, lequel est plus son samaritain que son frère, un grand nombre de contributeurs s'échauffe à mettreleurs humeurs à nu dans le venin qui suinte de leur langue de vipère, puis se choque de ce piège redoutable que la haine subjective qui émane de nos paroles joue comme un "discriminant positif", ou que c'est au mal qu'on dit de ce prochain qu'on juge des mauvais sentiments qu'on est censé avoir à son encontre, sans que les bons lui soient en réalité beaucoup plus profitables, puisque ce ne sont que des mots et que celui qui dit: "Je te hais" est souvent le premier qui prend intérêt à la sauvegarde de ce qu'il feint de ne pas aimer comme par litote, car comme le disait Oscar wilde, "on tue toujours ce que l'on aime", et l'on est indifférent vis-à-vis de celui à qui on proteste de son amour, un peu comme le faux bon fils de la parabole qui assure qu'il ira travailler à la vigne de son Père et qui n'en fait rien, à la différence de son frère qui maugrée, mais qui finit par y aller in extremis. Notre "Président normal" nous montre que rien ne sert d'"aimer les gens" et de le dire. Et cependant est-ce bien utile que l'on joue de la haine parlée comme d'un "discriminant négatif", d'un témoignage contre l'évidence, comme de la catharcis résolutoire de la contradiction entre la bouche et le coeur, marque de l'incohérence majeure par quoi se caractérise notre nature déchue, avec le paradoxe qui prouve qu'on a perdu le paradis? "Dieu est le Seul en Qui les intentions coïncident avec le résultat", écrit Neal-donald walsh, sorte de démiurge américain dont les "Conversations avec Dieu" sont beaucoup plus que des vulgarisations platoniciennes. (A suivre).

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    1. et bien moi, je vais m’appesantir sur la forme en demandant à notre cher "webmestre" les références de ce qu'il avance sur les aveux de Jospin.
      Merci.

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    2. Heu, Roger, ce n'est pas moi (=le "webmestre") qui cite Lionel Jospin, mais l'abbé de Tanoüarn. Du même que je ne suis pas lui, il n'est pas moi. Mais puisque c'est lui, et puisque c'(est vous, je vous donne un lien: par exemple sur Youtube. Roger, Roger?

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  4. (II)

    Or rien de tout cela ne m'amène au pied de cet article, c'est d'abord une simple considération technique: Pourquoi n'êtes-vous pas deux à modérer ces commentaires, non pas au terme d'un accord entre vous, mais indifféremment RF et vous, Monsieur l'abbé? N'est-il pas techniquement possible que l'un et l'autre "membre" de ce blog reçoivent chacun les commentaires dans sa boîte mail et que le premier qui les lit, soit les valide, soit les supprime, et qu'on n'en parle plus? Car enfin, je suppose que, l'un et l'autre, vous lisez tous les commentaires, sans quoi ce serait une légèreté éditoriale, dont on souffre parfois, à voir le temps que certains commentaires mettent à passer, et ils ne sont pas non plus toujours publiés dans l'ordre où ils sont rédigés, qu'est-ce à dire?

    Autre chose. Je crois avoir été censuré deux ou trois fois seulement, c'est frustrant quand ça arrive et qu'on n'est pas un anonyme, qu'on a une histoire avec ce blog. Je me suis ouvert d'une de ces censures à l'un d'entre vous sans en obtenir de réponse. Je crois que, si vous répondiez au moins à ceux des censurés qui sont les moins anonymes et qui viennent vers vous en utilisant le formulaire de contact ou en se tournant vers l'abbé qui communique son adresse mail, la frustration serait moindre.

    Enfin (et c'est à quoi il faut que nous autres, commentateurs, réfléchissions): devenir contributeur de ce blog finit par être un passage obligéaprès la lecture d'un article. Est-ce bien raisonnable? Ne devrions-nous pas nous astreindre à une ascèse du commentaire? Le risque n'est-il pas, pour qui commente presque systématiquement comme votre serviteur, de considérer le texte qui est proposé à sa réflexion comme le simple prétexte à ses élucubrations, dont il mesure l'impact en venant voir si son commentaire a suscité des réactions, plutôt qu'il ne s'avise aussi régulièrement de relire l'article bien plus substantiel qui a donné lieu à son commentaire? Nos commentaires ne devraient-ils pas davantage l'occasion d'un dialogue entre nous que d'une conversation à balles perdues faute d'être à bâtons rompus? Cette charte morale, cette ascèse du commentaire, nous sommes certainement seuls à pouvoir nous l'imposer, mais ce blog vaut mieux qu'un défouloir à notre graphomanie, ceci soit dit en précisant que cette leçon s'applique à moi, tout le premier, qui ne suis pas avare de mes commentaires, mon pseudonyme se passant de commentaires...

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  5. Cher MAG2T,
    Je ne comprends rien à votre essai de justification (et encore moins à celle de RF) ! Vous pouvez raconter ce que vous voudrez et vous défendre comme vous le pourrez, mais avez-vous lu nos commentaires censurés ? J’en doute fort car, pour le mien (sauf si je ne suis plus maîtresse de ma pensée), il ne rentrait dans aucune des catégories que vous citez. Je répète ce que je viens d’écrire à Julien : Ce procès est Kafkaien. Moins il y a de preuves, plus le délit grossit et « tout » devient preuve. Mais je peux aussi vous citer Voltaire : « Mentez et il en restera toujours quelque chose » Car, avez-vous lu le commentaire de Julien ? Il renchérit sur quelque chose qu’il ne connaît pas parce qu’il n’a rien lu et se permet, de surcroît, de déformer ma pensée à sa guise. C’est absolument extraordinaire !
    La troisième chose c’est que, conformément à l’atmosphère kafkaïenne, cette histoire nous rendrait parano et nous déstabiliserait pour le futur. Donc, je vous dis la même chose qu’à Julien : Je vais prendre des vacances. Pour ma part je crois que la ligne blanche a été effectivement dépassée mais après tout, c’était peut-être le but !
    Bien à vous. C.B.M.G.

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  6. A la suite de la tourmente de ces derniers jours, où je fus piégé, je m’apprêtai à vous envoyer quelques réflexions sur la censure et l’autocensure. Mais vous nous prîtes de court, privant les plus dévoués de vos ouailles du plaisir de participer.
    Ceci m’épargne une tâche rédactionnelle toujours délicate et me donne la joie de savourer un texte qui dit tout et le dit bien.
    Une fois n’est pas coutume, j’acquiesce même à la foutenote du RF sur les lignes multicolores.
    Je me permettrai néanmoins un impalpable bémol. C’est quand même ceux qui, sachant aller trop loin tout en restant adhérents aux lignes, sans velléité de les faire reculer, les maintiennent à peu prés en place.

    Vos craintes sont légitimes mais avez-vous oublié qu’il y a dans la maison un redoutable protecteur, transfuge de Terra Nova et autres sectes, un Mélanchono-Montebourgeois qui nous donne à lire – enfin, ça c’est une formule – quand il n’est pas en vacances, de pédantes logorrhées Trotsko-Trissotinesques.

    Il vient de se faire reconnaître en accusant « d’hitlérien » le dernier président honorable que nous ayons eu, ce avant la collection de sombres brutes qui a suivi. C’est curieux cette manie des totalitaires version Goulag de traiter de nazis tous ceux qui n’ont pas dans leur bibliothèque les 245 volumes des œuvres complètes de Lénine.

    Rappelons tout de même sa dernière intervention remarquable ; au sujet de la Guyane. Il avait soutenu que parmi tous les gueux des Caraïbes entretenus par les contribuables Français, seuls les ecclésiastiques devaient être exclus de la distribution républicaine. Plus odieux tu meurs.
    Avec un ami de cette trempe, Monsieur l’Abbé, ne craignez pas vos ennemis.

    Pour parler d’autre chose et finir sur un peu de bonheur, j’invite à lire le papier d’Alain Duault, de Neuilly-Auteuil-Passy sur le « Classica » de Septembre. On peut y lire entre autres :
    «… N’est-ce pas cette incapacité des politiques à comprendre la musique qui les condamne à être sourds à cette nécessité de l’harmonie qui manque tant à notre monde déchiré… » .
    Et cette phrase de Baremboïm qu’il cite : « Dans notre monde sans cesse secoué par la folie des hommes, l’artiste conserve un rôle essentiel, celui de définir un horizon, d’ouvrir des chemins de lumière, de sortir du chaos originel tout comme le chef d’orchestre etc. ».
    On respire

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  7. PS –

    Le camarade dont on vient de parler, après avoir expédié son ex-copine dans les orbes extérieurs, se plaint amèrement d’avoir été accusé à tort d’écrire sous l’emprise de l’alcool. Je le crois sans réserves.
    Mais j’aimerais assez prendre connaissance de sa production quand il est bourré.

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  8. Je vois que la modo fait bien son œuvre, et me donne raison à fortiori sur mon dernier commentaire.

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    1. Vous postez un commentaire à 13H15, et vous venez à 18H36 constater qu'il n'est pas passé. Vous en déduisez que... "la modération" (alias bibi) fait son oeuvre, selon ce que vous annonciez. --- Je vois les choses un peu différemment: si votre message n'est pas passé, non plus qu'aucun autre, c'est parce que je n'ai pas arrêté de la journée. Les messages de la journée? c'est ce soir seulement que je les vois.

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    2. Autant pour moi. Effectivement, j'avais oublié que la modération n'est pas une occupation à temps plein, mais seulement basée sur le volontariat.
      Je vous prie d'accepter toutes mes excuses..

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    3. Désolé, mais je reviens sur le "autant " qui m'a échappé: j'ai toujours écrit " au temps " :)

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  9. Une petite note à tous les visiteurs : Publiez vous-même votre commentaire.

    Vous lisez un texte sur le MetaBlog, et vous voulez le commenter? Mais vous n’êtes pas sûr que votre commentaire passe? Eh bien… publiez-le vous-même!

    FaceBook vous donne cette possibilité.Voici la recette: il vous faut un compte FaceBook (peut-être faites-vous partie des centaines de millions de personnes qui sont déjà dans ce cas). Allez sur la page leMetablog qui relaye sur FB chaque texte de ce blog. Cliquez sur ‘partager’, le texte choisit apparaîtra directement sur votre page. Vous pourrez le commenter librement, inviter vos amis à le faire, animer des débats et même censurer à votre tour si l’envie vous en vient. Il y aura évidemment autant de discussions que de ‘partages’ d’un article.

    Évidement, FaceBook offre ceci de parfois cruel qu’on y mesure son audience. De là vient je crois les querelles que l’on peut voir sur des pages ‘fermées’, dont le meilleur exemple dans notre milieu est le Forum Catholique. Certains voudraient qu’il soit plus ceci ou moins cela, que telle personne puisse dire telle chose mais pas telle autre chose. Et cependant restent, pour profiter de l’audience.

    C’est au fond le même phénomène que ces groupes qui ne veulent ni du pape ni des dogmes, qui voudraient que l’on marie les homosexuels divorcés, et que des évêquesses ordonnent des prêtresses. Libres à eux de former leur propre groupe et d’y appliquer leurs principes – mais ce serait prendre le risque de se retrouver à trois dans l'aube! les micros et les caméras des médias viendraient moins facilement.

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  10. Dramatique. Le combat de tous contre tous.
    Pourtant, pendant quelques heures nous avons cru à l’apaisement. Benoîte, après avoir conversé verbalement avec RF sur internet acceptait de revenir et même de marcher dans les clous. Tout rentrait dans l’ordre.
    Et tout recommence.
    D’abord un furieux, rentrant de vacances, qui commente l’envoi de Benoîte sans l’avoir lu. Celle-ci réplique vertement et remet le malotru à sa place. Le procès qui lui est fait est « kafkaïen ».
    Son co-accusé – ce Caserte inconnu de tous – non seulement agit avec elle avec la plus grande muflerie mais donne raison au censeur et abandonne lâchement la partie, laissant notre amie seule dans l’adversité.
    L’abbé, apparemment insensible à la gravité de la situation, remet de l’huile sur le feu en publiant un article gnian-gnian où il a l’audace de nous citer Girard au moment où son blogue est en pleine catharsis.
    Et que dire des interventions, toujours mal venues du RF [Vive la Pologne Monsieur !].
    Du coup Benoîte annonce son départ, définitif cette fois-ci.

    Camarades, reprenons-nous, que chacun se calme. Ce douloureux combat peut avoir un dénouement heureux. Efforçons-nous de sauver la soldate Benoîte. Il doit bien y avoir une solution autre que la dernière absurdité proposée par RF, laquelle curieusement est dans l’esprit de son illustration humoristique. [J’avais déjà rencontré cela à la Faculté où certains profs disaient sans vergogne « Ce serait si bien s’il n’y avait pas d’étudiants »]
    Caserte, il faut lui abandonner cela, a fait une proposition très élégante - que le censeur reste discret sur ses magouilles - mais elle ne peut s’appliquer à la situation présente, seulement pour l’avenir.
    Pour nous en sortir je propose que le fameux libelle de notre amie soit publié, assorti d’une part d’un chapeau de l’abbé, et même du RF, donnant toutes les explications indispensables, dégageant ceux-ci ainsi que le blogue, de toutes responsabilités et poursuites, d’autre part caviardé de toutes les sanies que notre amie aurait déposées par négligence.

    Je me permets de rappeler que notre malheureux pays a vécu dans un passé récent un drame au sujet d’une certaine phrase qui aurait été évité si la dite phrase avait été caviardée comme suit :
    « Les chambres sont guerre mondiale »

    Chère Benoîte, courage, je reste votre ami dévoué.

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  11. Ne prêtez jamais vos flans, Monsieur l'abbé...

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  12. Au menu aujourd’hui cœur et ferraille. Des deux côtés la gerbe (pas celle des années 40, rassurez-vous bonnes gens).
    La perte d’honneur est égale. Mais l’honneur qu’est-ce, répétait Falstaff ? Les Chinois répondent : la face. Et nous, qu’allons-nous dire ?

    D’abord les histoires d’alcôve d’une femme, au demeurant antipathique, qui ne nous est rien, dont on n’a rien à faire, dont on aurait dû ignorer jusqu'au nom. Ceux qui sont hermétiquement fermés au « people » sont atteints autant que les autres.

    Ensuite le contrat que l’on n’honore pas, avec les multiples conséquences qui vont suivre, matérielles et morales. Les Français, des guignols. La France, too bad.

    Cependant, la journée ne sera pas totalement noire. Un grand pan de vérité est dévoilé à tous : il y a des gens qui n’aiment pas les pauvres. Il y en a même parmi ceux qui proclament les aimer et qui appliquent des systèmes économiques pour en accroître le nombre à l’infini, selon la logique d’un principe entropique. Ils n’aiment pas les pauvres mais ils aiment les cons car ces derniers les élisent.

    En Mai 2012, entouré de ma famille, parents et alliés et de mes amis j’avais fait un pronostic (c’est toujours dangereux, surtout s’il porte sur un événement à venir). Je vous en fais part : il n’ira pas au bout de son mandat.
    Moijeusendan peut tomber tous les matins.

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  13. Comme nos camarades ont autre chose à faire que de s’informer sur tous les potins du politikon je me permets de leur signaler que, suite au départ d’un ministricule, viré sur sa demande (un problème fiscal mal appréhendé), celui-ci retourne à la Chambre comme député de la France profonde.
    Nous sommes donc sous Gass III ou Moijeusendan IV ; au choix.
    Le bruit court que cet élu de la nation sortirait sous peu pour se venger un livre ravageur. Certains annoncent qu’il raconterait dans les détails une soirée « ollé-ollé », au cours duquel un haut personnage, évoquant les LGBT aurait prononcé le mot de « sansexe ».
    C’est ignoble.

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    1. Errata Il fallait lire : une soirée au cours de laquelle. Mille excuses.

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  14. Les médiateux se répandent dans leurs officines respectives (sans doute sont-ils intéressés) pour affirmer que nous allons tous nous jeter sur le bouquin que vous savez. Ils s’imaginent que nous sommes aussi vils qu’eux. Laissons-les à leurs chimères.
    Si nous avions quelque temps libre nous relirions plutôt quelques chapitres de « La Princesse de Clèves ».

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  15. et revoila notre abbe replongeant en politique en interdisant somme toute le droit de critique....serai je publié? Car si nous ne sommes pas d' accord, il faut avoir droit de le dire, tout comme ce post précédent sur ce fameux lendemain des européennes....sera t il effacé du métablog ?

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