dimanche 21 août 2016

Sainte Rita : que fait la police ?

Après le coup de poing prémédité à une personne de couleur qui soi disant troublait leur "prière", voilà que tout est bon pour associer Sainte-Rita à une catégorie extrême de "radicalisés". Ce sont toujours les mêmes éléments de quelques groupuscules bien connus des forces de police qui, aujourd'hui posent en "défenseurs de Sainte Rita" devant un bidon de zyklon B et font circuler leur photo sur twitter. Il n'ont évidemment rien à voir avec la communauté de Sainte Rita mais comme je l'écrivais dans ma communication précédente, ce sont des "catholiques" radicalisés. Celui qui a frappé pendant la prière sort de prison. On voit bien d'ailleurs qu'il n'en est pas à son coup d'essai. Ces gens ne sont catholiques que de nom. Il faut qu'ils se convertissent. Ils ont pour l'instant à peu près la même théologie que les djihadistes : pour eux c'est la violence qui manifeste le sacré. Leurs "pulsions religieuses" sont archaïques et inquiétantes.

Ce qui est troublant c'est l'impunité dont ils jouissent, ils ne se cachent pas, ils ne cachent pas leur apologie du zyklon B et donc de l'antisémitisme le plus rabique. C'est étrange. Il y a des lois en France qui interdisent ce genre de gesticulation. Mais eux font cela sans se cacher, sans un masque ou une écharpe. Comme si ces provocateurs servaient à quelque chose. Comme si on leur donnait carte blanche. A quoi servent de telles photos associées à Sainte-Rita ? Elles servent le promoteur et son dessein de destruction bien sûr. Pourquoi circulent-elles librement ? Parce que la provocation qu'elles représentent permet d'en finir définitivement avec les défenseurs de Sainte-Rita.

Seulement voilà, le golem échappe toujours à son créateur. L'intervention hasardée de la police en pleines vacances d'été, malgré les engagements contraires des responsables politiques, qui se trouvaient eux-mêmes en vacances, a été sentie comme une violence, une violence légale certes, mais une violence quand même. On a mal mesuré le trouble de l'ordre public (et le trouble de faibles cervelles) que causait une telle irruption policière dans un lieu sacré. Et maintenant on fait feu de tous bois pour faire croire que la violence a changé de camp. Aujourd'hui on déterre des promoteurs du zyklon B : demain où ira-t-on ?

Nous avons toujours prié à Sainte Rita dans le plus grand calme jusqu'à l'intervention policière. Mais le sujet était trop passionnel. L'intervention mal préparée. Les risques de troubles mal évalués. Encore une fois, ces gens sont peu nombreux et bien connus, ils ne se cachent pas. Qu'attend-on pour les empêcher de continuer ? Un drame ? Un mort ?

J'annonce ici que malgré les deux cérémonies en plein air qui se sont parfaitement bien passées, devant 300 puis 500 personnes en plein mois d'août, je ne récidiverai pas dans l'état actuel de désordre créé par des gens qui, policiers ou justiciables, sont étrangers à Sainte Rita. Je ne veux pas faire prendre de risque aux gens de la communauté, dont je suis responsable de la sécurité et de la dignité. La messe annoncée le 4 septembre ne pourra avoir lieu que si la Préfecture de police ramène le calme et empêche ces éléments étrangers à notre communauté de créer le scandale aujourd'hui et peut-être plus demain. Pour l'instant la précipitation du promoteur Lamotte crée un trouble que je n'alimenterai en aucune manière, par exemple - et ce serait le pire des scénarios - en en fournissant les victimes.

J'attends donc de pouvoir vous donner toutes les garanties nécessaires quant au bon ordre de manifestations ultérieures, qui devront être protégées par l'état de droit et non à la merci d'agitateurs, utilisés contre nous.

Abbé de Tanoüarn


11 commentaires:

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  2. Monsieur l'abbé est bien naïf. Après la façon dont la chapelle Sainte-Rita a été évacuée par les forces de l'ordre, vous pensez que la préfecture de police vous fera une fleur en empêchant l'infiltration d'agitateurs ?

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  3. Oui la scène du coup de poing est réglée comme une horloge... il manque juste le clap de début de prise de vue: "scène 5, plan 1, première prise, clap !"

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  4. Cher guillaume, cher Monsieur l'abbé

    Autant votre décision de ne pas célébrer de messe dans l'état actuel de récupération de la défense de Sainte-Rita par des nazillons avec ou sans la bénédiction de la police me paraît responsable, autant je trouve que vous en rajoutez dans cet article -et même dans le précédent- d'une manière qui me laisse dubitatif.

    D'abord, les "zadistes" qui défendaient Sainte-Rita avant son évacuation musclée et qui, certes n'y priaient pas, mais y veillaient et y dormaient, appartenaient pour certains d'entre eux à une mouvance identitaire qui n'est pas sans rapport avec ces groupuscules, et vous ne pouviez pas l'ignorer. Vous ne pouviez pas ignorer qu'ERTV avait filmé une visite guidée de Sainte-Rita en votre absence. Donc la police et vous saviez, la police et vous laissiez faire.

    Il ne faudrait pas que ces "idiots utiles" ou ces nihilistes désespérés soient des brebis perdues lâchées aux chiens policiers maintenant qu'ils déconnent et vont trop loin en suivant leur pente naturelle. Ou ils entraient dans votre stratégie de défense de sSainte-Rita et vous ne pouvez pas faire comme si vous ne les connaissiez pas, ou bien ils ont toujours été là et ils vous ont toujours gêné, mais il fallait le dire plus tôt. Que représentèrent-ils dans le service d'ordre qui a empêché l'évacuation de sainte-Rita de passer comme une lettre à la poste?

    Que ne reconnaissez-vous une responsabilité conjointe de l'évacuation policière et de votre service d'ordre, piloté par l'Action Française et utilisant probablement ces agitateurs professionnels, dans les débordements actuels et dans les troubles à l'ordre public, trop prévisible hélas et que la préfecture avait prévus, raison pour laquelle elle ne tenait pas à évacuer Sainte-Rita et vous avait soutenu dans votre appel?

    Que n'admettez-vous que la sociologie du traditionalisme a toujours drainé une dissidence néo-fa qu'il faudrait beaucoup plus convertir que flatter ou canaliser! ET qu'on flatte quand on a besoin de gros bras, qu'on canalise quand il faut discuter avec les forces de l'ordre, avant de les renier quand ils débordent!

    Enfin, que ne choisissez-vous entre continuer la chrétienté dans un combat chouan, ce qui suppose un minimum de violence non légitime face à la violence légale d'une société parjure, et nier qu'aucune violence puisse être perpétrée au Nom de Dieu, comme le prononçait le discours de Ratisbonne?

    Que ne choisissez-vous entre une forme larvée de "non violence transgressive" de "La manif pour tous" ou du "Printemps français", et la stratégie des veilleurs, qui va dans le sens de votre position girardienne opposant le sacré du Royaume et le sacré de la violence?

    Il est urgent d'exposer votre stratégie au plus grand jour possible pour ne pas perdre vos fidèles. ET il est vain de vous perdre vous-même en protestations vertueuses. Ce beau combat peut vous obliger à perdre une part de votre respectabilité ou à devenir tout à fait respectable. Votre défense du christianisme ne sera pas altérée par le choix que vous ferez. Mais vous devez choisir entre deux tendances que vous portez en vous-même.

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  5. En exergue de mon propos, cet extrait de l’Evangile du jour, calendrier liturgique du rite rénové : « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand c’est arrivé, vous faites de lui un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous ! » (Mt 23, 15)

    Je voudrais ajouter ceci à mon propos d’hier, bien que ce soit marginal par rapport à ce que j’ai écrit : c’est, M. l'abbé, que votre prise de distance avec le mauvais sujet qui frappe un homme diminué qui insulte sa foi est typique de notre société déclarative. Le summum de la dérive déclarative de notre société d’après-guerre et qui se croit à l’abri d’en connaître une autre se trouve dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, où l’on affirme des droits sans les assortir de commandements qui transformeraient des principes en devoir. La Déclaration universelle des droits de l’homme n’a, comme son nom l’indique, qu’une portée déclarative, et André Chouraqui rapporte que cette dimension non contraignante fut pensée et voulue par René Cassin.

    Dérive déclarative donc. Prenons la question très en amont : je suis encore membre (de cœur, quoique pas à jour de cotisation) des Amitiés judéo-chrétiennes de Mulhouse. Qu’un cimetière juif soit profané, et l’association se fend d’une déclaration protestant de son indignation vertueuse, où elle assure la communauté juive de tout son impuissant soutien. Qu’un atentat se perpètre en France, en tunisie ou en Turquie, et notre Président du deuil national Flamby Ier le normal rédige un communiqué où il dit son effroi, avant de participer à une marche blanche comme gage de son autorité. Qu’un musulman, se référant aux textes de l’islam, massacre des infidèles et se venge de notre guerre contre le terrorisme en faisant du terrorisme contre la guerre, et, unanimes, les autorités de la République, mais aussi les autorités religieuses et vous-même sommez les musulmans de se désolidariser de cet acte abominable, et, dans le cas le plus intellectuellement malhonnête, d’attester que les attentats djihadistes n’ont rien à voir avec l’islam. Or le vrai problème n’est pas que les autorités musulmanes protestent à la face du monde et en dépit du coran du caractère non musulman du terrorisme djihadiste. Le problème est que les imams prennent conscience qu’ils font des convertis qui non seulement n’iront pas au paradis d’allah comme le croit le visage radouci des terroristes après leur forfaiture, mais sont passibles de la géhenne de feu, et sont deux fois pires que ceux qui les ont convertis, qui ont donc fait une mauvaise action en les convertissant, comme l’explique le verset de l’Evangile cité en exergue de ce commentaire.

    Ce verset doit interpeller le prêtre que vous êtes. Car nous autres, catholiques, avons aussi nos djihadistes : ce sont les catho-fascistes. Nous avons produit ces monstres, car nous sommes des monstres à nos heures. Dire que nous ne le sommes pas serait nous mentir à nous-mêmes, et mentir à ceux dont nous forçons la bonne disposition à nous croire sur parole. Regardons la réalité de la poutre qui est dans notre œil, et non l’écume qui sort de la bouche du violent qui fait le coup de poing, parce que sa violence a trouvé un écho dans la nôtre. Ce violent n'est pas un crapaud et nous une blanche colombe. La violence du poignant est explicite et manifeste, la nôtre est implicite et latente. Sartre se montre plus chrétien que vous quand il conclut LES MOTS par cette phrase si célèbre et si belle : »Je suis un homme fait de tous les hommes, et qui les vaut tous, et que vaut n’importe qui. »

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  6. (Suite)

    Ces catho-fascistes à la main leste, ces voyous duchristianisme, c’est vous, c’est moi. Dès lors, notre devoir n’est pas de les exfiltrer de la communauté, de les renier, d’affirmer qu’ils ne sont pas des nôtres ou que ces «djihadistes » ne sont pas catholiques… Il est encore moins de souligner que, puisque celui qui a porté le premier coup sort de prison, il n’a rien à voir avec nous et ne saurait s’amender. Notre devoir est d’en faire des convertis deux fois meilleur que nous. Et pour ce faire, il n’est pas de les exposer à la vindicte publique, mais de nous demander ce que la dérive de ces groupuscules dit, et de la prédication de la foi que nous leur avons transmise, et de l’exemple que nous leur avons donné.

    Si vous leur dites : « Soyez des catholiques de religion et de civilisation », leurs oreilles n'entendront que la seconde partie de l'exhortation. Là où le catholique de religion serait enclin à tendre l’autre joue, le catholique de civilisation se dit qu’il doit défendre sa foi en portant des coups à ceux qui l’insultent. L’idéal serait d’être à la fois des catholiques de religion qui convertissent le monde et le rendent plus chrétien, c-à-d plus humain, et des catholiques de civilisation qui veillent sur l’héritage, mais peut-on vraiment être les deux à la fois, ailleurs que "dans un monde idéal"?

    Votre devoir de prêtre est d’infléchir les catholiques de civilisation que vous avez faits à commencer par devenir des catholiques de religion, pour que leur militantisme identitaire et civilisationnel trouve une assise chrétienne. En aucun cas, vous ne pouvez leur dire : « Je ne vous ai pas fait et ne vous connais pas, vous n’êtes ni mes fils ni mes frères. » Le prêtre que vous êtes ne peut renier ces enfants malades. C'est une question de morale. Pardonnez-moi de vous parler une fois de plus comme si j'étais votre conscience.

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    1. "Pardonnez-moi de vous parler une fois de plus comme si j'étais votre conscience." Diable ! le précédent semblable s'appelait Jiminy Criquet et s'il était moins bavard il était plus concis.

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    2. Cher Torrentiel,
      Excusez-moi mais je ne vous ai même pas lu. Je suis fiévreux et de mauvaise humeur…
      Vous avez sans doute un blog pour vous exprimer et où les inconditionnels des phrases longues et des longs développements pourrons goutter votre style et vos nuances … mais ici et ailleurs : ras le bol.
      Faites court s’il vous plait, c’est le blog de l’abbé, pas le vôtre…
      Mettez un lien pour vos développements, ceux qui aiment suivront.
      C’est dommage de devoir « zapper » trois messages de suite
      Amicalement
      Semetipsum

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  7. ''La messe annoncée le 4 septembre ne pourra avoir lieu que si la Préfecture de police ramène le calme et empêche ces éléments étrangers à notre communauté de créer le scandale...''

    ''J'attends donc de pouvoir vous donner toutes les garanties nécessaires quant au bon ordre de manifestations ultérieures, qui devront être protégées par l'état de droit et non à la merci d'agitateurs, utilisés contre nous.''

    Ça ressemble à de la collaboration avec le régime (illégitime) impie.

    Les chrétiens étaient jetés aux lions pour ne pas adorer Mariann... Euh l'empereur ;)

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    1. C’est un concours ou quoi, ce soir ?
      Que le régime soit illégitime et impie, on peut être d’accord.
      Mais… c’est le régime et … c’est lui qui détient, pour un temps, le pouvoir (qui, comme chacun sait, vient de Dieu)
      Ce pouvoir, en contradiction avec lui-même, manipule et oriente mais il faut bien le mettre en face de ses responsabilité non ?
      Les chrétiens ont toujours recherché la protection de l'Empereur, sans grans succès aux débuts, certes!
      Semetipsum

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  8. Cher Abbé de Tanoüarn,

    Vous avez vu juste et il est clair que l'Esprit Saint vous a guidé dans la Lumière avec ces provocateurs.

    1)Ce provocateur tout droit sortie de prison jouisse d'une telle impunité car il est connu que les radicaux qui font un bref passage en tôle se convertissent non pas au catholicisme mais à la collaboration avec la police.

    2) Ce groupe Deus Vult adoubé par certains radicaux, et mené par des throlls tel que Francois Ducroc et Mayol de Luppé, a toutes les apparences d'un groupe sous sponsoring du système.

    Il est donc fort possible que ce militant provocateur et son groupe Deus Vult soit là, non pas pour faire avancer la cause mais pour la faire reculer de l'intérieur...

    En clair, nous avons à faire à un petit réseau d'extreme-droite Gladio au service de l'Oligarchie et de l'Establishment...

    Je sais aussi que les groupes néonazis pro-Ukraine, sympathisants du régiment néonazi Azov en Ukraine, sont également financés par le pouvoir font aussi partie de ce petit réseau au service de l'atlantisme contre la Russie, pour l'Otan, afin de contrer le retour de la Grande Russie...

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