Ce soir au Centre Saint Paul, conférence de secours, alors que le conférencier prévu était bloqué sur les rails à 400 km de Paris. Les joies de la SNCF, quand elle décide de "nous faire préférer le train" !
Avec mon ami Daniel Hamiche, l'homme qui ne dit jamais non, nous organisons une conférence de secours sur l'actualité de l'Eglise. Thème : l'évêque de Recife, Mgr Sobrinho, a-t-il eu tort ou raison de fulminer une excommunication contre la mère d'une enfant de neuf ans, violée, enceinte de jumeaux et sur laquelle on a pratiqué un avortement ? Daniel s'est renseigné avec minutie sur les circonstances qui entourent ce fait. Alors qu'il m'avait semblé assez mitigé dimanche, ce soir, il défend l'évêque de Recife. Résolument. Selon lui, il aurait fallu "tenter de donner une chance de vivre à ces deux petits êtres". L'excommunication est donc fondée, pour rappeler cela.
Ma position est à l'opposé : ces enfants n'avaient aucune chance de vivre. Ils mettaient bien malgré eux la vie de leur mère en danger. La gravité de l'acte n'est pas telle, si l'on y ajoute les circonstances, que l'on doive considérer l'excommunication comme jetée "ipso facto" (latae sententiae) contre la maman. La sentence portée par l'évêque est-elle simplement prudente ? Évidemment non. Je vais détailler tout cela tout à l'heure.
Une amie et néanmoins paroissienne me fait remarquer : "Vous étiez à contre emploi ce soir, le laïc défendant l'Institution et le prêtre critiquant son fonctionnement."
Il est vrai que nous assistons en ce moment par le biais de la mondialisation des "infos" à une formidable campagne de dénigrement contre l'Église et contre le pape. Ainsi dans l'avion qui menait le pape au Cameroun, c'est reparti sur le préservatif.
Mais je crois qu'il faut en cela aussi imiter Benoît XVI et ne pas perdre ni son calme ni le sens de la vérité. Du reste Mgr Reno Fisichella, président du Conseil pour la vie, est lui aussi assez critique vis à vis de Mgr Sobrinho archevêque de Recife dans les colonnes de L'Osservatore romano.
Voici ce qu'il dit : "Carmen (le prénom qu'il a décidé de donner à cette petite fille violée par son beau père) devait tout d'abord être défendue, embrassée, caressée avec douceur pour lui faire sentir que nous étions tous avec elle ; tous, sans aucune distinction. Avant de penser à l'excommunication, il était nécessaire et urgent de sauvegarder sa vie innocente et de la ramener à un niveau d'humanité dont nous, les hommes d'Eglise, devrions être des annonciateurs experts et des maîtres. Il n'en a pas été ainsi et, malheureusement, la crédibilité de notre enseignement s'en ressent, apparaissant aux yeux de tant de personnes comme insensible, incompréhensible et privé de miséricorde".
On peut penser qu'un tel texte, publié dans les colonnes du Journal Officiel, reflète l'opinion du pape.
Ayant reçu de votre part un certain nombre de questions, suite à mon dernier message (voir les Commentaires), j'ai entrepris d'y répondre avec les moyens du droit canon. Et, ne croyant pas savoir ce que je ne sais pas, j'ai demandé une note au brillant supérieur de notre maison de Rome. Il s'est pris au jeu, au point je crois que vous retrouverez bientôt la substance de cette note (sous forme d'article) sur le blog de l'ibproma, en Tribune libre.
Je me contente pour lors de souligner que le canon 1324 comporte un grand nombre de circonstances qui excusent de l'excommunication ipso facto (c'est-à-dire : sans qu'il y ait de sentence portée par un tribunal).
Apparemment l'évêque de Recife a décidé de porter lui-même une sentence d'excommunication contre la mère de la fillette. Il sort ce faisant de la lettre du code, qui ne prévoit pas qu'une telle sentence soit portée personnellement par l'évêque puisqu'elle est fulminée ipso facto par le Code.
Il fallait pour agir ainsi - pour porter personnellement la sentence - que l'évêque de Recife ait de bonnes raisons de le faire. Une peine comme l'excommunication m'a appris Alphonse Borras, est toujours médicinale. Elle est portée pour faire du bien. Or le moins que l'on puisse dire, c'est que, du bien, la sentence de Mgr Sobrinho n'en fait guère à travers le monde, comme le remarquait Mgr Fisichella.
Comment expliquer cette erreur d'appréciation de Recife ? Mgr Sobrinho a réagi, face à un montage médiatique, destiné à faire évoluer la politique restrictive en vigueur au Brésil, en matière d'avortement. Son jugement a été sans doute posé selon des critères de politique locale qui nous échappent. Mais la mondialisation des informations entraîne une dimension qui nous échappe. Le jugement prudentiel d'un évêque ne peut plus être fait simplement de politique locale, mais d'une vision générale de l'Eglise, de ses besoins, de ses ennemis et de la manière dont elle s'adresse à ceux qui ont perdu. Drôle de boulot !
Avec mon ami Daniel Hamiche, l'homme qui ne dit jamais non, nous organisons une conférence de secours sur l'actualité de l'Eglise. Thème : l'évêque de Recife, Mgr Sobrinho, a-t-il eu tort ou raison de fulminer une excommunication contre la mère d'une enfant de neuf ans, violée, enceinte de jumeaux et sur laquelle on a pratiqué un avortement ? Daniel s'est renseigné avec minutie sur les circonstances qui entourent ce fait. Alors qu'il m'avait semblé assez mitigé dimanche, ce soir, il défend l'évêque de Recife. Résolument. Selon lui, il aurait fallu "tenter de donner une chance de vivre à ces deux petits êtres". L'excommunication est donc fondée, pour rappeler cela.
Ma position est à l'opposé : ces enfants n'avaient aucune chance de vivre. Ils mettaient bien malgré eux la vie de leur mère en danger. La gravité de l'acte n'est pas telle, si l'on y ajoute les circonstances, que l'on doive considérer l'excommunication comme jetée "ipso facto" (latae sententiae) contre la maman. La sentence portée par l'évêque est-elle simplement prudente ? Évidemment non. Je vais détailler tout cela tout à l'heure.
Une amie et néanmoins paroissienne me fait remarquer : "Vous étiez à contre emploi ce soir, le laïc défendant l'Institution et le prêtre critiquant son fonctionnement."
Il est vrai que nous assistons en ce moment par le biais de la mondialisation des "infos" à une formidable campagne de dénigrement contre l'Église et contre le pape. Ainsi dans l'avion qui menait le pape au Cameroun, c'est reparti sur le préservatif.
Mais je crois qu'il faut en cela aussi imiter Benoît XVI et ne pas perdre ni son calme ni le sens de la vérité. Du reste Mgr Reno Fisichella, président du Conseil pour la vie, est lui aussi assez critique vis à vis de Mgr Sobrinho archevêque de Recife dans les colonnes de L'Osservatore romano.
Voici ce qu'il dit : "Carmen (le prénom qu'il a décidé de donner à cette petite fille violée par son beau père) devait tout d'abord être défendue, embrassée, caressée avec douceur pour lui faire sentir que nous étions tous avec elle ; tous, sans aucune distinction. Avant de penser à l'excommunication, il était nécessaire et urgent de sauvegarder sa vie innocente et de la ramener à un niveau d'humanité dont nous, les hommes d'Eglise, devrions être des annonciateurs experts et des maîtres. Il n'en a pas été ainsi et, malheureusement, la crédibilité de notre enseignement s'en ressent, apparaissant aux yeux de tant de personnes comme insensible, incompréhensible et privé de miséricorde".
On peut penser qu'un tel texte, publié dans les colonnes du Journal Officiel, reflète l'opinion du pape.
Ayant reçu de votre part un certain nombre de questions, suite à mon dernier message (voir les Commentaires), j'ai entrepris d'y répondre avec les moyens du droit canon. Et, ne croyant pas savoir ce que je ne sais pas, j'ai demandé une note au brillant supérieur de notre maison de Rome. Il s'est pris au jeu, au point je crois que vous retrouverez bientôt la substance de cette note (sous forme d'article) sur le blog de l'ibproma, en Tribune libre.
Je me contente pour lors de souligner que le canon 1324 comporte un grand nombre de circonstances qui excusent de l'excommunication ipso facto (c'est-à-dire : sans qu'il y ait de sentence portée par un tribunal).
Apparemment l'évêque de Recife a décidé de porter lui-même une sentence d'excommunication contre la mère de la fillette. Il sort ce faisant de la lettre du code, qui ne prévoit pas qu'une telle sentence soit portée personnellement par l'évêque puisqu'elle est fulminée ipso facto par le Code.
Il fallait pour agir ainsi - pour porter personnellement la sentence - que l'évêque de Recife ait de bonnes raisons de le faire. Une peine comme l'excommunication m'a appris Alphonse Borras, est toujours médicinale. Elle est portée pour faire du bien. Or le moins que l'on puisse dire, c'est que, du bien, la sentence de Mgr Sobrinho n'en fait guère à travers le monde, comme le remarquait Mgr Fisichella.
Comment expliquer cette erreur d'appréciation de Recife ? Mgr Sobrinho a réagi, face à un montage médiatique, destiné à faire évoluer la politique restrictive en vigueur au Brésil, en matière d'avortement. Son jugement a été sans doute posé selon des critères de politique locale qui nous échappent. Mais la mondialisation des informations entraîne une dimension qui nous échappe. Le jugement prudentiel d'un évêque ne peut plus être fait simplement de politique locale, mais d'une vision générale de l'Eglise, de ses besoins, de ses ennemis et de la manière dont elle s'adresse à ceux qui ont perdu. Drôle de boulot !
"Le jugement prudentiel d'un évêque ne peut plus être fait simplement de politique locale, mais d'une vision générale de l'Eglise, de ses besoins, de ses ennemis et de la manière dont elle s'adresse à ceux qui ont perdu."
RépondreSupprimerCet argument ne tient pas la route : on pourrait critiquer sous le même aspect les décisions du Pape. Si l'Eglise prend ses décisions selon les risques médiatiques, alors elle est "foutue".
Cela fait plusieurs années que le lobby de l'avortement tente de passer en force au Brésil.
Justement sous l'aspect prudentiel, l'archevêque de Recife a été non seulement avisé mais prophète.
Ceux qui disent que l'excommunication prévue par le Code étant latae sententiae (automatique), n'avait pas à être publiée oublient que l'autorité légitime peut toujours la publier : précisément pour la faire connaitre. Ainsi l'excommunication des 4 eveques de 1988 était aussi latae sententiae mais le C Gantin l'a publiée pour que nul n'en ignore et ne vienne dire : on ne savait pas. Or au Brésil comme partout trop de clercs, y compris dans la hiérarchie, refusent de dire clairement là où cela devrait l'être pour avoir un impact (les média et les rencontres politiques) -car le dire à un groupe du Rosaire n'a aucun intérêt : c'est parler à des convaincus- que l'avortement est un crime puisque c'est supprimer un être humain : il est donc normal de le rappeler. Surtout aujourd'hui où les lobbies pro mort mettent le paquet au Brésil pour y avoir leur loi Veil locale.
Et ce n'est pas parce que ce rappel est fait que cela va contre la vraie compassion envers les victimes, contrairement à ce qu'insinue Fisichella (qui ne représente pas du tout le Vatican : ce n'est qu'un président d'un groupe de consulteurs technique, ça n'a rien de magistériel même au sens minimal - sur l'OR Daniel Hamiche peut vous en dire plus) et surtout des prélats français et suisses : en l'occurence le curé, qui a agit de concert avec son eveque comme on le voit dans son compte rendu sur Famille Chrétienne, s'est impliqué totalement, avec une équipe de laïcs, auprès de cette 'famille'.
Il est mensonger faire comme si l'eveque était glacialement juridique : de quel droit le condamnent ils ? l'ont ils contacté au moins ? S'ils l'avaient contacté, ils l'auraient dit, ne serait ce que pour montrer que leur réaction était sérieuse et non médiaticocomplaisante ou idéologique …
ils arguent que la Conférence des eveques du Brésil a condamné/corrigé Mgr Sobrinho : c'est aller vite. Un porte-parole ou secrétaire n'est pas la conférence et celle ci n'a aucune autorité doctrinale, laquelle relève de la mission personnelle de l'eveque. Or sauf plus ample informé, on n'a pas appris que chacun des eveques brésiliens ait donné son avis …
Enfin, le communiqué du fonctionnaire de la conférence du Brésil est 'idiot' : il dit entre autres que seuls sont excommuniés les médecins pratiquant l'avortement habituellement. Autrement dit : on peut faire un crime de temps en temps, l'église ne condamne le crime que s'il est systématique. Ahurissant!
Quand à faire croire que Sobrinho a visé aussi la mère de la fillette puis a changé à cause de la 'conférence épisc', ce n'est pas du tout ce qui ressort du propos de Mgr Rey qui rentre de là bas. Et même si elle était atteinte par l'excommunication, cela ne serait pas pour autant le signe d'une erreur de l'eveque : on ne peut juger qu'en connaissance concrète sur le terrain et pas dans un bureau en France (la mère était contre l'avortement puis elle a changé d'avis sous la pression de l'assistance sociale, apparemment une militante 'prochoice': quels arguments, vu la misère matérielle et morale de ces favelas, l'ont 'convaincue' ?
Bien malin, et bien pharisien, (surtout à des milliers de km, dans son bureau) à part le curé et son équipe de paroissiens qui connaissent ces gens, celui qui peut poser une humble estimation de la part 'complice' et de la part 'victime'.
Enfin nos prélats s'épanchent en compassion pour la fillette victime, qu'ils disent mais ce qu'on voit c'est qu'en fait c'est aux micros des média qu'ils parlent. Si c'est cela la compassion pour les victimes, c'est facile et c'est une insulte à la vraie charité. Un lecteur de la ciguena de la torre ou du p. scalese remarque 'ils ont de la compassion pour tout le monde, sauf pour leur collègue de Recife', bizarre, non ? S'ils avaient eu le minimum d'honneteté et de 'professionalisme', ils auraient d'abord contacté l'éveque, ce qu'ils ont visiblement omis; ensuite ils auraient réfléchi sur le témoignage du curé; enfin ils auraient réagi avec compétence et justice (par le biais d'eveque à eveque mais pas devant les média).
En fait l'eveque de Recife leur donne mauvais conscience car il fait ce qu'ils n'ont pas fait en 1974. Et en plus il a le grand tort de succéder à Helder Camara dont il ne partage pas les dérives révolutionnaires.
Hélas pour l'argumentation de Bernard - et d'autres -, nous n'avons pas systématiquement à nous situer dans la logique politique d'un combat pro-vie versus pro-choix qui ne se soucie que d'un effet général et d'ailleurs aléatoire. Combien de vies l'excommunication a-t-elle sauvées dans ce cas ? Combien d'âmes a-t-elle troublées ?
RépondreSupprimerMalheureusement certains ne semblent se soucier que d'adopter la posture qui les fera accepter des plus intransigeants.
Nous devons nous placer ici devant une maman inculte et sans doute effondrée, une petite fille bafouée d'une façon qui défie l'imagination, des médecins placés devant un cas limite. Dès lors, on doit se poser, en conscience, la question: cette personne, celle-ci, celle-là, méritent-elles cette peine?
Adopter une posture de principe, c'est se situer dans une logique de guerre qui ne se soucie pas des effets collatéraux et n'atteint pas son but... Combien de vies l'excommunication a-t-elle sauvées dans ce cas ? Combien d'âmes a-t-elle troublées ?
La logique du combat politique ne peut ici être celle de l'Eglise qui ne doit voir que des personnes à sauver, une à une.
Cela ne me surprend pas de voir le prêtre et le laïc "à contre-emploi", le laïc est dans une certaine forme de combat, ici-bas, il prend des coups et vise l'efficacité parfois mal comprise. Le prêtre offre le corps et le sang du Christ pour chaque âme. Par ce qui se passe dans ses mains lors de la consécration, il sait ce que coûte chaque âme et il sait qu'on ne peut les laisser se perdre parce qu'on adopte une position rigide. Monsieur l'Abbé, vous nous avez rappelé que la morale de l'Eglise ne sera jamais celle de l'impératif catégorique, c'est là sa richesse. Ne la laissons pas s'affadir. Merci de l'avoir dit.
Bien respectueusement.
Mgr José Cardoso Sobrinho agi correctement. Toute personne qui critique sera certainement guidé uniquement par les médias. Et comme nous le savons, les médias sont anti-catholique.
RépondreSupprimerDeclaração da Arquidiocese de Olinda e Recife
A respeito do artigo intitulado “Dalla parte della bambina brasiliana” e publicado no L´OSSERVATORE ROMANO no dia 15 de março, nós, abaixo assinados, declaramos:
1. O fato não aconteceu em Recife, como diz o artigo, mas sim na cidade de Alagoinha (Diocese de Pesqueira).
2. Todos nós – começando pelo pároco de Alagoinha (abaixo assinado) - tratamos a menina grávida e sua família com toda caridade e doçura. O Pároco, fazendo uso de sua solicitude pastoral, ao saber da notícia em sua residência, dirigiu-se de imediato à casa da família, onde se encontrou com a criança para lhe prestar apoio e acompanhamento, diante da grave e difícil situação em que a menina se encontrava. E esta atitude se deu durante todos os dias, desde Alagoinha até Recife, onde aconteceu o triste desfecho do aborto de dois inocentes. Portanto, fica evidente e inequívoco que ninguém pensou em primeiro lugar em “excomunhão”. Usamos todos os meios ao nosso alcance para evitar o aborto e assim salvar as TRÊS vidas. O Pároco acompanhou pessoalmente o Conselho Tutelar da cidade em todas as iniciativas que visassem o bem da criança e de seus dois filhos. No hospital, em visitas diárias, demonstrou atitudes de carinho e atenção que deram a entender tanto à criança quanto à sua mãe que não estavam sozinhas, mas que a Igreja, ali representada pelo Pároco local, lhes garantia a assistência necessária e a certeza de que tudo seria feito pelo bem da menina e para salvar seus dois filhos.
3. Depois que a menina foi transferida para um hospital da cidade do Recife, tentamos usar todos os meios legais para evitar o aborto. A Igreja em momento algum se fez omissa no hospital. O Pároco da menina realizou visitas diárias ao hospital, deslocando-se da cidade que dista 230 km de Recife, sem medir esforço algum para que tanto a criança quanto a mãe sentissem a presença de Jesus Bom Pastor que vai ao encontro das ovelhas que mais precisam de atenção. De tal sorte que o caso foi tratado com toda atenção devida da parte da Igreja e não “obrigativamente” como diz o artigo.
4. Não concordamos com a afirmação de que “a decisão é árdua… para a própria lei moral”. Nossa Santa Igreja continua a proclamar que a lei moral é claríssima: nunca é lícito eliminar a vida de um inocente para salvar outra vida. Os fatos objetivos são estes: há médicos que explicitamente declaram que praticam e continuarão a praticar o aborto, enquanto outros declaram com a mesma firmeza que jamais praticarão o aborto. Eis a declaração escrita e assinada por um médico católico brasileiro: “(…) Como médico obstetra durante 50 anos, formado pela Faculdade Nacional de Medicina da Universidade do Brasil, e ex chefe da Clínica Obstétrica do Hospital do Andaraí, onde servi 35 anos até minha aposentadoria, para dedicar-me ao Diaconato, e tendo realizado 4.524 (quatro mil quinhentos e vinte e quatro) partos, muitos de menores de idade, nunca precisei recorrer ao aborto para “salvar vidas”, assim como todos os meus colegas íntegros e honestos em sua profissão e cumpridores de seu juramento hipocrático. (…)”.
5. É falsa a afirmação de que o fato foi divulgado nos jornais somente porque o Arcebispo de Olinda e Recife se apressou em declarar a excomunhão. Basta ver que o caso veio a público em Alagoinha na quarta-feira, dia 25 de fevereiro, o Arcebispo se pronunciou na imprensa no dia 03 de março e o aborto se deu no dia 4 de março. Seria demasiado imaginar que a imprensa brasileira, diante de um fato de tamanha gravidade, tenha silenciado nesse intervalo de seis dias. Assim sendo, a notícia da menina (“Carmen”) grávida já estava divulgada nos jornais antes da consumação do aborto. Somente então, interrogado pelos jornalistas, no dia 3 de março (terça-feira), o Arcebispo mencionou o cânon 1398. Estamos convictos de que a divulgação desta penalidade medicinal (a excomunhão) fará bem a muitos católicos, levando-os a evitar este pecado gravíssimo. O silêncio da Igreja seria muito prejudicial, sobretudo ao constatar-se que no mundo inteiro estão acontecendo cinqüenta milhões de abortos cada ano e só no Brasil um milhão de vidas inocentes são ceifadas. O silêncio pode ser interpretado como conivência ou cumplicidade. Se algum médico tem “consciência perplexa” antes de praticar um aborto (o que nos parece extremamente improvável) ele – se é católico e deseja observar a lei de Deus - deve consultar um diretor espiritual.
6. O artigo é, em outras palavras, uma direta afronta à defesa pela vida das três crianças feita veementemente por Dom José Cardoso Sobrinho e demonstra quanto o autor não tem bases e informações necessárias para falar sobre o assunto, por total desconhecimento dos detalhes do fato. O texto pode ser interpretado como uma apologia ao aborto, contrariando o Magistério da Igreja. Os médicos abortistas não estiveram na encruzilhada moral sustentada pelo texto, ao contrário, eles praticaram o aborto com total consciência e em coerência com o que acreditam e o que ensinam. O hospital que realizou o aborto na menininha é um dos que sempre realizam este procedimento em nosso Estado, sob o manto da “legalidade”. Os médicos que atuaram como carrascos dos gêmeos declararam e continuam declarando na mídia nacional que fizeram o que já estavam acostumados a fazer “com muito orgulho”. Um deles, inclusive, declarou que: “Já fui, então, excomungado várias vezes”.
7. O autor arvorou-se do direito de falar sobre o que não conhecia, e o que é pior, sequer deu-se ao trabalho de conversar anteriormente com o seu irmão no episcopado e, por esta atitude imprudente, está causando verdadeiro tumulto junto aos fiéis católicos do Brasil que estão acreditando ter Dom José Cardoso Sobrinho sido precipitado em seus pronunciamentos. Ao invés de consultar o seu irmão no episcopado, preferiu acreditar na nossa imprensa declaradamente anticlerical.
Recife-PE, 16 de março de 2009
Pe. Edson Rodrigues (Pároco de Alagoinha-PE - Diocese de Pesqueira)
Mons. Edvaldo Bezerra da Silva (Vigário Geral - Arquidiocese de Olinda e Recife)
Pe. Moisés Ferreira de Lima (Reitor do Seminário Arquidiocesano)
Dr. Márcio Miranda (Advogado da Arquidiocese de Olinda e Recife)
Je partage pleinement l'analyse de Bernard. Bien malin qui peut juger du bien fondé de la démarche de l'évêque, à des milliers de km, et uniquement informé par ce que les médias ont bien voulu nous dire; et tout ceci sans recueillir le témoignage de l'intéressé qui, au passage, dispose de grâces d'état pour accomplir son ministère.
RépondreSupprimerPar contre il est vrai que le CIC prévoit des circonstances qui exemptent de peine celui qui serait normalement excommunié latae sententiae. je retiens ce point de votre argumentation M. l'abbé. Par contre, qui a réellement autorité pour juger "canoniquement" de l'existence ou non de cette excommunication, et éventuellement annuler la décision de l'Evêque ? Ni la conférence brésilienne, ni le président du Conseil pour la Vie, ni tous ceux qui se sont exprimé !
Enfin, à quoi sert, à nous catholiques, de remuer encore et toujours ce genre d'histoires : même si l'on n'est pas d'accord avec ce qu'a fait l'Evêque, doit-on absolument le crier sur les toits ? Dans quel but ?
Emmanuel