On parle beaucoup du voile islamique, y compris sur ce blog. Mais on oublie le voile... catholique, celui dont parle saint Paul au début du chapître 11 de la Première aux Corinthiens.
Les dix versets qui concernent cette question et qui enjoignent aux femmes de se couvrir la tête lorsqu'elles participent à des prières publiques sont difficiles à comprendre, ou même "incompréhensibles" s'il faut en croire certains exégètes... Essayons d'éclaircir un peu cette difficulté. Autant le commentaire du Père Spicq dans Pirot Clamer me semble pour cette fois insuffisant. Autant le vieux commentaire du Père Allo me semble pertinent. J'y ajouterai bien sûr quelques considérations - toujours ad rem - de Cajétan. Je n'ai malheureusement pas le temps de mettre la main sur un commentaire plus récent. L'article de Rosine Lambin sur Internet (1995) me semble de nature à embrouiller la question plus qu'à l'éclairer. il contient une bibliographie intéressante.
S'agit-il de voiler les chrétiennes dans ce texte de Paul ? Non. Comme le soulignait déjà Cajétan,"Paul livre un nouveau texte de référence au sujet du voile sur la tête, parce que chez les Corinthiens les femmes (comme les hommes) apparaissaient dans la lecture publique et la lecture, la tête non voilée pour des actions de vénération. Le fait de prier en public, de lire en public ou d'enseigner en public n'avait pas encore été enlevé au sexe féminin, comme en témoignent les récits des femmes de ce temps là [acta martyrum ?]. Telle semble être d'après la lettre du texte, la raison pour laquelle Paul prend sur lui cette charge d'expliquer aux Corinthiens la distinction à faire entre l'homme et la femme priant en public ou prophétisant, à propos du fait de se voiler la tête". L'interprétation est très claire. Il ne s'agit pas de voiler les femmes en toutes circonstances, ni même à l'église, mais seulement lorsqu'elles remplissent une fonction publique de prière.
Pourquoi les femmes doivent-elles se voiler la tête lorsqu'elles conduisent la prière ? Saint Paul est gêné pour répondre à cette question parce qu'il a lui-même expliqué aux Corinthiens que dans le Christ, "il n'y a plus ni homme ni femme" [comme il l'écrit dans l'Epître aux Galates 3, 28] et que, par conséquent, il existe une égalité fondamentale entre l'homme et la femme. Tout se passe comme si Paul ici tente de mettre de l'eau dans son vin sur un point précis, relevant de l'ordre des cérémonies religieuses.
Il me semble que c'est à cet enseignement qui lui est propre dans la primitive Eglise qu'il se réfère lorsqu'il commence en disant : "Je vous loue d'ailleurs de ce qu'en toutes choses vous gardez mon souvenir et vous tenez à mes [le possessif est dans la Vulg.] traditions à la manière dont je vous les ai transmises". Il loue les Corinthiens de pratiquer entre eux cette égale dignité des sexes qu'il leur a enseignée. Mais il craint les débordements que sa prédications de la liberté chrétienne peut produire chez des esprit binaires, et il leur rappelle aussi la tradition de l'Eglise universelle ou plutôt de l'ensemble des Eglises (ai ekklesiai tou theou au verset 16) que les chrétiens "n'ont pas coutume de mettre en discussion". C'est cette tradition à propos du voile des femmes dirigeant la prière publique dans une Eglise qu'il entend rappeler et, en quelque sorte, ajouter, pour que l'ordre règne, à sa propre tradition de liberté.
Pour expliquer cet ajout, il tente de mobiliser les principes les plus fondamentaux, d'une part en remontant à sa doctrine du Christ tête (qu'il développe au chapitre 12) et d'autre part en montrant que le voile, chez les Grecs signe de bourgeoisie ou de noblesse et caractéristique des citadines, est "une gloire" pour la femme, comme l'est sa chevelure.
1- La doctrine du Christ tête
Pour saint Paul, on le verra aussi au chapître 5 de l'Epître aux Ephésiens, l'idéal chrétiens du service est universel : "Soyez soumis les uns aux autres. Femmes soyez soumises à vos maris... Maris aimez vos femme, comme le Christ a aimé l'Eglise et s'est livré pour elle à la mort". On ne peut pas dire que la femme soit plus "au service" que l'homme. Et le Christ lui-même qui est la tête est aussi le serviteur de tous. La pensée de saint Paul dans les premiers versets du chapitre 11 de la Ière aux Corinthiens me semble être également celle du service universel. Si la femme sert l'homme, l'homme sert le Christ et le Christ sert Dieu. Différence entre l'homme et la femme ? La femme sert le Christ en servant son mari. L'homme sert sa femme en servant le Christ. Mais tous partagent le même idéal du service. Cela dit, lorsque la femme sert le Christ, elle doit se couvrir la tête pour ne pas être au service de l'homme auquel elle plaît plutôt qu'au service du Christ auquel elle veut plaire."La femme est la gloire de l'homme", elle doit cacher cette gloire pour s'approcher du Christ. L'homme n'est pas de la même façon la gloire de la femme, il peut donc être la gloire du Christ tête découverte. Les Juifs portaient ils le talith déjà à cette époque ? Ce n'est pas impossible. La coutume juive était donc que les hommes prient la tête couverte. La coutume chrétienne est à l'inverse parce que, hommes et femmes, nous sommes destinés à voir Dieu "visage à visage" (I Cor. 13).
C'est ce que l'on découvre dans un autre passage, tiré de la Deuxième Lettre aux Corinthiens. Saint Paul, sans faire de différence entre l'homme et la femme parce qu'il ne s'agit pas d'acte du culte public mais de la destinée humaine, s'écrie : "Et nous tous, le visage dévoilé, nous reflétons la gloire du Seigneur..." (II Cor. 3, 18). Le fait que la femme se couvre la tête dans le culte public est donc uniquement un fait humain, lié au rapport de séduction entre les sexes. C'est aussi une tradition humaine dans l'Eglise, qu'il faut accepter sans discuter (sous entendu : même si le raisonnement un peu tarabiscoté que je vous tiens moi Paul ne vous convainc pas) - à ce seul titre que c'est une tradition : "Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas cette habitude et les Eglises de Dieu non plus" (v.16)
2- Le voile est une puissance (exousia) pour la femme
Cette expression de saint Paul au verset 10 a fait couler beaucoup d'encre. La plupart des traduction (j'ai la TOB sous les yeux) traduisent par... une antiphrase : "La femme doit porter sur sa tête la marque de sa dépendance à cause des anges...". Il faut reconnaître que l'on se demande ce que les anges viennent faire là. Mais la marque de dépendance, c'est du pur fantasme ! Je rappelle que le mot exousia en grec chrétien acquiert ses lettres de noblesse dans le Prologue de l'Evangile de Jean : "A tous ceux qui ont reçu [le Verbe], il a donné la liberté de devenir enfants de Dieu". Dans le lexique grec latin du Nouveau Testament, le grec exousia est souvent traduit par le latin potestas : "Je suis constitué dans un pouvoir" sub potestate constitutus dit le centurion dont le serviteur a été guéri. Dans toute la première Epître aux Corinthiens, saint Paul l'emploie au sens de ce que donne la liberté chrétienne. Pourquoi inverser ce sens ici, moyennant des raisonnements tortueux (voir C. Spicq dans Pirot Clamer par exemple)?
Le voile est donc le pouvoir, la liberté, la gloire de la femme. Je crois que je n'extrapole pas (même si je fais sursauter les exégètes poussièreux) lorsque je dis que pour saint Paul, le voile est l'hommage que rendent les femmes à leur beauté, à leur "gloire" cette gloire qui a tellement d'effets sur l'homme. Loin d'être un signe de soumission, c'est une marque de noblesse, y compris d'ailleurs au sens social du terme. Il est "avantageux" (opheilei) aux femmes de la porter quel que soit leur milieu social d'origine. Les prostituées ou les petites marchandes en tous genres que saint Paul a converties à Corinthe sont priées de s'habiller comme des grandes dames lorsqu'elles veulent avoir un rôle à l'Eglise. Voilà me semble-t-il ce que dit le verset 10.
"A cause des anges..." : les anges sont présents au cours de la cérémonie liturgique (Apoc 8, 3). Chacun doit donc se trouver présent avec la meilleure image qu'il puisse donner de lui-même. Pour les femmes "la chevelure est une gloire" (I Cor, 11, 15), le voile est "avantageux" (v. 10). Nous savons par Plutarque que les femmes grecques à partir d'un certain milieu social étaient voilées (marquant par ce voile qu'elle ne se rendait qu'à un seul homme)
Et si les femmes ne veulent pas paraître ainsi à leur avantage,dans l'assemblée des chrétiens, explique saint Paul, "elles n'ont qu'à se faire tondre". Mais "s'il est honteux pour une femme d'être rasée ou tondue, qu'elle se couvre la tête". Il me semble que la seule manière raisonnable de comprendre ce petit pétage de plomb paulinien, c'est celle que je propose : le voile est le signe social de la dignité de la femme libre. Il n'est pas porté par l'esclave. Eh bien ! Femmes libres ou esclaves, conformément à l'habitude sociale des femmes libres, portez toutes le voile comme une exousia, une liberté, et sinon faites vous tondre ! La dignité des anges présents invisiblement durant la cérémonie requiert votre propre dignité. Qu'importe le rang et les habitudes vestimentaires qui sont les vôtres ! Soyez élégantes pour Dieu. Vous dont l'homme est la tête (v. 3), ou qui avez l'homme en tête... dans la prière, libérez-vous de cette préoccupation ou de cette sujétion par le voile qui ainsi fera votre gloire devant Dieu.
Conclusion :
Il me semble que bien des femmes ressentent encore les choses ainsi lorsqu'elles prient en public : il ne faut pas mélanger les genres, séduction et contemplation ou du moins prière active. C'est aussi la signification du voile que portent les religieuses, non pas comme un signe de sujétion à l'homme, ainsi que le rabache la TOB (quel homme ?) mais comme "une liberté"(exousia) ainsi que le note saint Paul, qui leur permet, lorsqu'elles prient, de faire abstraction du regard des hommes et, paradoxalement grâce à leur voile, d'aller elles aussi vers Dieu "de gloire en gloire à visage découvert" (II Cor. 3, 18)
Il se trouve que c'était une règle non paulinienne que saint Paul impose à la turbulente communauté de Corinthe au nom de l'usage universel. Mais Paul cherche à montrer justement que ce n'est pas un signe de sujétion vis à vis de l'homme auquel la femme est en quelque sorte nativement attachée ("Ton désir te portera vers ton mari mais il dominera sur toi" dit la Genèse abruptement"). Il a en tête ce passage de la Genèse puisqu'il le cite : "La femme est tirée de l'homme" (c'est la fameuse côte d'Adam). Mais il ajoute (bien avant Aragon) que la femme est l'avenir de l'homme : "L'homme existe par la femme". Et il insiste : Ni la femme n'est à part de l'homme ni l'homme à part de la femme dans le Seigneur". Cajétan commente ce "dans le Seigneur" de façon magnifique : "dans le Seigneur, c'est-à-dire selon l'être chrétien, selon la foi, l'espérance et la charité, selon l'être agréable à Dieu, l'homme et la femme sont égaux : pares sunt vir et mulier, comme le montre le fait qu'ils se produisent réciproquement l'un l'autre", l'un de sa côte, l'autre de son sein.
Il n'y a donc pas deux lois dans le Seigneur (comme c'est le cas dans la charia musulmane), la loi du Christ est la même pour tous... Mais il faut accepter les différences sociales pour les dépasser et parvenir à cette égalité du Royaume des Cieux.
Que les femmes soient donc socialement femmes pour être libres de leur féminité, tel me semble être le premier message de Paul dans ce texte embrouillé [je citerai sur ce point le moment où Paul prend à témoin son lecteur ou sa lectrice sur ce qui se fait et sur ce qui se fait en milieu grec (car pour les Hébreux les cheveux longs ne sont pas forcément déshonorants pour l'homme comme le montre la coutume du nazirat) : "Jugez par vous même : est-il convenable qu'une femme prie Dieu sans être voilée. Et la nature elle-même ne nous enseigne-t-elle pas qu'il est déshonorant pour l'homme de porter des cheveux longs".
Le deuxième message peut paraître en contradiction avec le premier : parce que la femme est (qu'elle le veuille ou que, féministe, elle le rejette) "la gloire de l'homme", le voile est pour elle une liberté (exousia). Il me semble que les religieuses du monde entier, dans la mesure où elles renoncent à être la gloire d'un homme, ont compris cela. Pas question ici de pratiques sociales, mais d'une liberté supérieure (le célibat), dont Paul indique bien en I Cor. 7 qu'elle est optionnelle.
Il y a enfin un troisième paramètre : la tradition (paradosis) des Eglises, que Paul veut imposer à cette Eglise de Corinthe qu'il a comme refondée.
Mais, imposant cette tradition universelle, à la fois pour des raisons d'ordre public (le chapitre 10 qui précède, portant sur les beuveries qui marquent les agapes corinthiennes, montre que de loin Paul a été mis au courant : il y a eu dans l'assemblée corinthienne, un problème d'ordre public. De là à imaginer plus que des scènes de soulographie...) et à la fois pour des raisons d'ordre ecclésial (verset 16 déjà cité : "ce n'est pas notre habitude de contester ce genre de tradition"), il n'en maintient pas moins son enseignement sur l'égalité de l'homme et de la femme, comme le montre les versets 11 et 12 de notre texte, commentés plus haut. Notons d'ailleurs que l'épitre aux Galates qui insiste sur le fait que dans le Royaume de Dieu il n'y a plus ni homme ni femme est bien postérieure à la Ière aux Corinthiens, qui au chapitre 12 verset 13 dit déjà que dans le Royaume il n'y a ni juif ni grec ni esclave ni homme libre, mais ne mentionne pas le "ni homme ni femme" que l'on trouvera dans Galates 3, 28.
En pratique :
Faut-il, à cause de ce texte de saint Paul, que les femmes se voilent quand elles vont à l'église aujourd'hui ? Je dirais que la première raison, sociologique, est complètement tombée (les femmes ont aujourd'hui d'autres moyens que le foulard Hermès pour être élégantes), que la deuxième raison concernent celles - saint Paul les souhaitaient nombreuses - qui ne veulent pas dépendre d'un homme ne concerne vraiment que quelques femmes attirées par la perfection d'une vie céleste sur la terre, et enfin que la tradition ecclésiale s'est interrompue. Les femmes sont donc parfaitement libres me semble-t-il, de se voiler la tête dans l'action liturgique ou de ne pas le faire.
Certes le voile des femmes dans l'action liturgique est une tradition de la primitive Eglise. Je signale aux grincheux que si l'on reprenait toutes les traditions de la primitive Eglise, il faudrait tous s'abstenir de steak et de viande saignante, conformément à la disposition du concile de Jérusalem, déclarant : "Il a plu au Saint esprit et à nous que vous vous absteniez de la viande étouffée et du sang" (Ac. 15).
Les dix versets qui concernent cette question et qui enjoignent aux femmes de se couvrir la tête lorsqu'elles participent à des prières publiques sont difficiles à comprendre, ou même "incompréhensibles" s'il faut en croire certains exégètes... Essayons d'éclaircir un peu cette difficulté. Autant le commentaire du Père Spicq dans Pirot Clamer me semble pour cette fois insuffisant. Autant le vieux commentaire du Père Allo me semble pertinent. J'y ajouterai bien sûr quelques considérations - toujours ad rem - de Cajétan. Je n'ai malheureusement pas le temps de mettre la main sur un commentaire plus récent. L'article de Rosine Lambin sur Internet (1995) me semble de nature à embrouiller la question plus qu'à l'éclairer. il contient une bibliographie intéressante.
S'agit-il de voiler les chrétiennes dans ce texte de Paul ? Non. Comme le soulignait déjà Cajétan,"Paul livre un nouveau texte de référence au sujet du voile sur la tête, parce que chez les Corinthiens les femmes (comme les hommes) apparaissaient dans la lecture publique et la lecture, la tête non voilée pour des actions de vénération. Le fait de prier en public, de lire en public ou d'enseigner en public n'avait pas encore été enlevé au sexe féminin, comme en témoignent les récits des femmes de ce temps là [acta martyrum ?]. Telle semble être d'après la lettre du texte, la raison pour laquelle Paul prend sur lui cette charge d'expliquer aux Corinthiens la distinction à faire entre l'homme et la femme priant en public ou prophétisant, à propos du fait de se voiler la tête". L'interprétation est très claire. Il ne s'agit pas de voiler les femmes en toutes circonstances, ni même à l'église, mais seulement lorsqu'elles remplissent une fonction publique de prière.
Pourquoi les femmes doivent-elles se voiler la tête lorsqu'elles conduisent la prière ? Saint Paul est gêné pour répondre à cette question parce qu'il a lui-même expliqué aux Corinthiens que dans le Christ, "il n'y a plus ni homme ni femme" [comme il l'écrit dans l'Epître aux Galates 3, 28] et que, par conséquent, il existe une égalité fondamentale entre l'homme et la femme. Tout se passe comme si Paul ici tente de mettre de l'eau dans son vin sur un point précis, relevant de l'ordre des cérémonies religieuses.
Il me semble que c'est à cet enseignement qui lui est propre dans la primitive Eglise qu'il se réfère lorsqu'il commence en disant : "Je vous loue d'ailleurs de ce qu'en toutes choses vous gardez mon souvenir et vous tenez à mes [le possessif est dans la Vulg.] traditions à la manière dont je vous les ai transmises". Il loue les Corinthiens de pratiquer entre eux cette égale dignité des sexes qu'il leur a enseignée. Mais il craint les débordements que sa prédications de la liberté chrétienne peut produire chez des esprit binaires, et il leur rappelle aussi la tradition de l'Eglise universelle ou plutôt de l'ensemble des Eglises (ai ekklesiai tou theou au verset 16) que les chrétiens "n'ont pas coutume de mettre en discussion". C'est cette tradition à propos du voile des femmes dirigeant la prière publique dans une Eglise qu'il entend rappeler et, en quelque sorte, ajouter, pour que l'ordre règne, à sa propre tradition de liberté.
Pour expliquer cet ajout, il tente de mobiliser les principes les plus fondamentaux, d'une part en remontant à sa doctrine du Christ tête (qu'il développe au chapitre 12) et d'autre part en montrant que le voile, chez les Grecs signe de bourgeoisie ou de noblesse et caractéristique des citadines, est "une gloire" pour la femme, comme l'est sa chevelure.
1- La doctrine du Christ tête
Pour saint Paul, on le verra aussi au chapître 5 de l'Epître aux Ephésiens, l'idéal chrétiens du service est universel : "Soyez soumis les uns aux autres. Femmes soyez soumises à vos maris... Maris aimez vos femme, comme le Christ a aimé l'Eglise et s'est livré pour elle à la mort". On ne peut pas dire que la femme soit plus "au service" que l'homme. Et le Christ lui-même qui est la tête est aussi le serviteur de tous. La pensée de saint Paul dans les premiers versets du chapitre 11 de la Ière aux Corinthiens me semble être également celle du service universel. Si la femme sert l'homme, l'homme sert le Christ et le Christ sert Dieu. Différence entre l'homme et la femme ? La femme sert le Christ en servant son mari. L'homme sert sa femme en servant le Christ. Mais tous partagent le même idéal du service. Cela dit, lorsque la femme sert le Christ, elle doit se couvrir la tête pour ne pas être au service de l'homme auquel elle plaît plutôt qu'au service du Christ auquel elle veut plaire."La femme est la gloire de l'homme", elle doit cacher cette gloire pour s'approcher du Christ. L'homme n'est pas de la même façon la gloire de la femme, il peut donc être la gloire du Christ tête découverte. Les Juifs portaient ils le talith déjà à cette époque ? Ce n'est pas impossible. La coutume juive était donc que les hommes prient la tête couverte. La coutume chrétienne est à l'inverse parce que, hommes et femmes, nous sommes destinés à voir Dieu "visage à visage" (I Cor. 13).
C'est ce que l'on découvre dans un autre passage, tiré de la Deuxième Lettre aux Corinthiens. Saint Paul, sans faire de différence entre l'homme et la femme parce qu'il ne s'agit pas d'acte du culte public mais de la destinée humaine, s'écrie : "Et nous tous, le visage dévoilé, nous reflétons la gloire du Seigneur..." (II Cor. 3, 18). Le fait que la femme se couvre la tête dans le culte public est donc uniquement un fait humain, lié au rapport de séduction entre les sexes. C'est aussi une tradition humaine dans l'Eglise, qu'il faut accepter sans discuter (sous entendu : même si le raisonnement un peu tarabiscoté que je vous tiens moi Paul ne vous convainc pas) - à ce seul titre que c'est une tradition : "Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas cette habitude et les Eglises de Dieu non plus" (v.16)
2- Le voile est une puissance (exousia) pour la femme
Cette expression de saint Paul au verset 10 a fait couler beaucoup d'encre. La plupart des traduction (j'ai la TOB sous les yeux) traduisent par... une antiphrase : "La femme doit porter sur sa tête la marque de sa dépendance à cause des anges...". Il faut reconnaître que l'on se demande ce que les anges viennent faire là. Mais la marque de dépendance, c'est du pur fantasme ! Je rappelle que le mot exousia en grec chrétien acquiert ses lettres de noblesse dans le Prologue de l'Evangile de Jean : "A tous ceux qui ont reçu [le Verbe], il a donné la liberté de devenir enfants de Dieu". Dans le lexique grec latin du Nouveau Testament, le grec exousia est souvent traduit par le latin potestas : "Je suis constitué dans un pouvoir" sub potestate constitutus dit le centurion dont le serviteur a été guéri. Dans toute la première Epître aux Corinthiens, saint Paul l'emploie au sens de ce que donne la liberté chrétienne. Pourquoi inverser ce sens ici, moyennant des raisonnements tortueux (voir C. Spicq dans Pirot Clamer par exemple)?
Le voile est donc le pouvoir, la liberté, la gloire de la femme. Je crois que je n'extrapole pas (même si je fais sursauter les exégètes poussièreux) lorsque je dis que pour saint Paul, le voile est l'hommage que rendent les femmes à leur beauté, à leur "gloire" cette gloire qui a tellement d'effets sur l'homme. Loin d'être un signe de soumission, c'est une marque de noblesse, y compris d'ailleurs au sens social du terme. Il est "avantageux" (opheilei) aux femmes de la porter quel que soit leur milieu social d'origine. Les prostituées ou les petites marchandes en tous genres que saint Paul a converties à Corinthe sont priées de s'habiller comme des grandes dames lorsqu'elles veulent avoir un rôle à l'Eglise. Voilà me semble-t-il ce que dit le verset 10.
"A cause des anges..." : les anges sont présents au cours de la cérémonie liturgique (Apoc 8, 3). Chacun doit donc se trouver présent avec la meilleure image qu'il puisse donner de lui-même. Pour les femmes "la chevelure est une gloire" (I Cor, 11, 15), le voile est "avantageux" (v. 10). Nous savons par Plutarque que les femmes grecques à partir d'un certain milieu social étaient voilées (marquant par ce voile qu'elle ne se rendait qu'à un seul homme)
Et si les femmes ne veulent pas paraître ainsi à leur avantage,dans l'assemblée des chrétiens, explique saint Paul, "elles n'ont qu'à se faire tondre". Mais "s'il est honteux pour une femme d'être rasée ou tondue, qu'elle se couvre la tête". Il me semble que la seule manière raisonnable de comprendre ce petit pétage de plomb paulinien, c'est celle que je propose : le voile est le signe social de la dignité de la femme libre. Il n'est pas porté par l'esclave. Eh bien ! Femmes libres ou esclaves, conformément à l'habitude sociale des femmes libres, portez toutes le voile comme une exousia, une liberté, et sinon faites vous tondre ! La dignité des anges présents invisiblement durant la cérémonie requiert votre propre dignité. Qu'importe le rang et les habitudes vestimentaires qui sont les vôtres ! Soyez élégantes pour Dieu. Vous dont l'homme est la tête (v. 3), ou qui avez l'homme en tête... dans la prière, libérez-vous de cette préoccupation ou de cette sujétion par le voile qui ainsi fera votre gloire devant Dieu.
Conclusion :
Il me semble que bien des femmes ressentent encore les choses ainsi lorsqu'elles prient en public : il ne faut pas mélanger les genres, séduction et contemplation ou du moins prière active. C'est aussi la signification du voile que portent les religieuses, non pas comme un signe de sujétion à l'homme, ainsi que le rabache la TOB (quel homme ?) mais comme "une liberté"(exousia) ainsi que le note saint Paul, qui leur permet, lorsqu'elles prient, de faire abstraction du regard des hommes et, paradoxalement grâce à leur voile, d'aller elles aussi vers Dieu "de gloire en gloire à visage découvert" (II Cor. 3, 18)
Il se trouve que c'était une règle non paulinienne que saint Paul impose à la turbulente communauté de Corinthe au nom de l'usage universel. Mais Paul cherche à montrer justement que ce n'est pas un signe de sujétion vis à vis de l'homme auquel la femme est en quelque sorte nativement attachée ("Ton désir te portera vers ton mari mais il dominera sur toi" dit la Genèse abruptement"). Il a en tête ce passage de la Genèse puisqu'il le cite : "La femme est tirée de l'homme" (c'est la fameuse côte d'Adam). Mais il ajoute (bien avant Aragon) que la femme est l'avenir de l'homme : "L'homme existe par la femme". Et il insiste : Ni la femme n'est à part de l'homme ni l'homme à part de la femme dans le Seigneur". Cajétan commente ce "dans le Seigneur" de façon magnifique : "dans le Seigneur, c'est-à-dire selon l'être chrétien, selon la foi, l'espérance et la charité, selon l'être agréable à Dieu, l'homme et la femme sont égaux : pares sunt vir et mulier, comme le montre le fait qu'ils se produisent réciproquement l'un l'autre", l'un de sa côte, l'autre de son sein.
Il n'y a donc pas deux lois dans le Seigneur (comme c'est le cas dans la charia musulmane), la loi du Christ est la même pour tous... Mais il faut accepter les différences sociales pour les dépasser et parvenir à cette égalité du Royaume des Cieux.
Que les femmes soient donc socialement femmes pour être libres de leur féminité, tel me semble être le premier message de Paul dans ce texte embrouillé [je citerai sur ce point le moment où Paul prend à témoin son lecteur ou sa lectrice sur ce qui se fait et sur ce qui se fait en milieu grec (car pour les Hébreux les cheveux longs ne sont pas forcément déshonorants pour l'homme comme le montre la coutume du nazirat) : "Jugez par vous même : est-il convenable qu'une femme prie Dieu sans être voilée. Et la nature elle-même ne nous enseigne-t-elle pas qu'il est déshonorant pour l'homme de porter des cheveux longs".
Le deuxième message peut paraître en contradiction avec le premier : parce que la femme est (qu'elle le veuille ou que, féministe, elle le rejette) "la gloire de l'homme", le voile est pour elle une liberté (exousia). Il me semble que les religieuses du monde entier, dans la mesure où elles renoncent à être la gloire d'un homme, ont compris cela. Pas question ici de pratiques sociales, mais d'une liberté supérieure (le célibat), dont Paul indique bien en I Cor. 7 qu'elle est optionnelle.
Il y a enfin un troisième paramètre : la tradition (paradosis) des Eglises, que Paul veut imposer à cette Eglise de Corinthe qu'il a comme refondée.
Mais, imposant cette tradition universelle, à la fois pour des raisons d'ordre public (le chapitre 10 qui précède, portant sur les beuveries qui marquent les agapes corinthiennes, montre que de loin Paul a été mis au courant : il y a eu dans l'assemblée corinthienne, un problème d'ordre public. De là à imaginer plus que des scènes de soulographie...) et à la fois pour des raisons d'ordre ecclésial (verset 16 déjà cité : "ce n'est pas notre habitude de contester ce genre de tradition"), il n'en maintient pas moins son enseignement sur l'égalité de l'homme et de la femme, comme le montre les versets 11 et 12 de notre texte, commentés plus haut. Notons d'ailleurs que l'épitre aux Galates qui insiste sur le fait que dans le Royaume de Dieu il n'y a plus ni homme ni femme est bien postérieure à la Ière aux Corinthiens, qui au chapitre 12 verset 13 dit déjà que dans le Royaume il n'y a ni juif ni grec ni esclave ni homme libre, mais ne mentionne pas le "ni homme ni femme" que l'on trouvera dans Galates 3, 28.
En pratique :
Faut-il, à cause de ce texte de saint Paul, que les femmes se voilent quand elles vont à l'église aujourd'hui ? Je dirais que la première raison, sociologique, est complètement tombée (les femmes ont aujourd'hui d'autres moyens que le foulard Hermès pour être élégantes), que la deuxième raison concernent celles - saint Paul les souhaitaient nombreuses - qui ne veulent pas dépendre d'un homme ne concerne vraiment que quelques femmes attirées par la perfection d'une vie céleste sur la terre, et enfin que la tradition ecclésiale s'est interrompue. Les femmes sont donc parfaitement libres me semble-t-il, de se voiler la tête dans l'action liturgique ou de ne pas le faire.
Certes le voile des femmes dans l'action liturgique est une tradition de la primitive Eglise. Je signale aux grincheux que si l'on reprenait toutes les traditions de la primitive Eglise, il faudrait tous s'abstenir de steak et de viande saignante, conformément à la disposition du concile de Jérusalem, déclarant : "Il a plu au Saint esprit et à nous que vous vous absteniez de la viande étouffée et du sang" (Ac. 15).
Magistral! Merci Père, de tout cet enseignement approfondi! (et que vous rendez littéralement passionnant!).
RépondreSupprimerUne belle mantille noire, transparente par morceaux, est très séduisante ! Les têtes découvertes aux cheveux courts, ou mi-longs raides sans aucune coupe "stylisée" ou attachés sobrement ne présentent aucun aspect de séduction, refroidissent plutôt. L'objectif semble raté. Mais cela appuie plutôt les propos de M. l'abbé dans sa conclusion pratique...
RépondreSupprimerD'accord par ailleurs que ce ne sont pas forcément les cheveux qui rendent la femme attrayante, mille autres moyens à disposition.
Sur la fameuse "soumission de la femme au mari" : ne devient-elle pas de plus en plus caduque de nos jours où tellement de femmes dévancent leur mari dans la carrière professionnelle et dans le salaire ? Idem pour le niveau de diplôme, de plus en plus à l'avantage de la femme.
Puis quel intérêt d'une "soumission" ? Deux partenaires qui progressent ensemble dans leur projet de vie forment un couple plus mature.
Quant à la "supériorité" de l'homme sur la femme en général, il n'y a qu'à voir les statistiques scolaires : les filles, dès l'instant où elles aient pu accéder à l'éducation à part égale avec les garçons (après deux générations de transition -consolidation de la norme dans la société) elles sont en tête partout.
Idem en entreprise : comment les femmes cadres supérieures ou dirigeants, voire tout au top- membres du Comité Exécutif ou Conseil d'Administration d'une entreprise pourraient-elles considérer la masse d'hommes à des grades subalternes (en miliers, voire centaines de miliers pour les entreprises mondiales) dans ladite société comme leurs "supérieurs" ou même égaux ? (oui pour le respect dû à tout être humain, c'est autre chose)
Idem pour femmes médecin versus hommes aide-soignants etc etc, exemples à n'en plus finir.
Se souvenir de la Genèse : "homme et femme Il les créa"; l'être humain complet = homme + femme; c'est aussi la beauté du mariage.
Dans l'antiquité, seules les prostituées et/ou les femmes de mauvaise vie ne portaient pas de coiffure.
RépondreSupprimerLa Vierge Marie portait le voile comme toutes les femmes juives de son époque.
Voilà pourquoi l'Apôtre demandait aux premières chrétiennes - qui n'étaient pas toutes d'origine israélite - de se voiler.
Pas besoin de plus longs développements. Inutile de se préssurer le cerveau pour comprendre les prescriptions de Paul.
Merci Mr l abbé c est tres intéressant et devient assez lumineux tel que vous l expliquez. J ai un peu de mal en revanche pour la traduction exousia-liberté... Avez vlus quelque chose de plus precis la dessus? Merci! Abguyem
RépondreSupprimerEst-ce parce que les hommes sont devenus bêtes,(je parle des hommes en terme général ce qui inclus la femme), qu'il nous faille maintenant féminiser la liturgie et nous faire expliquer pour nous flatter dans le sens du poil des choses que nos aïeux se fichaient royalement dans leurs pratiques religieuses ?
RépondreSupprimerLes hommes (H+F) ne sont pas plus bêtes aujourd'hui qu'hier, seulement de nos jours la bêtise se voit davantage, car médiatisée à n'en plus pouvoir.
RépondreSupprimerQuant à St Paul, il s'est effectivement basé sur l'usage social et vestimentaire de l'époque qui était la sienne. Anonyme 19h36 dit très justement "Dans l'antiquité,..."
Suivons l'exemple de st Paul et, puisqu'aujourd'hui il n'est plus d'usage de stigmatiser socialement la femme en fonction de son couvre-chef (ou son absence), laissons les gens adopter ce qu'ils pensent le plus approprié.
C'est d'ailleurs le conseil de M.l'abbé.
« Le voile n’est pas seulement le signe de l’épouse de l’homme, c’est aussi celui de l’épouse du Christ(….)
RépondreSupprimer« Convaincre la femme qu’épouse de l’homme, elle doit aussi être épouse du Christ. Et qu’elle appartient à Dieu. ; C’est seulement dans cette perspective que le mot célèbre des Paul sur la soumission de la femme à son mari prend sa véritable signification, précisément parce qu’il exige la soumission dans l’ordre religieux , il assure la liberté intérieure de la femme » dans le don de soi ; »
Ces deux citations extraites de la femme éternelle ¨de Gertrud von le Fort confirment que le voile dans les cérémonies religieuses est bien signe ou symbole de la puissance ou exousia de la femme exaltation de sa liberté créatrice, et que la parole de Paul qui scandalise n’est pas soumission de la femme aux caprices de l’homme ni dépendance, mais accomplissement de sa fécondation et son service du Christ, service auquel les hommes sont aussi appelés, mais où la femme a une longueur d’avance depuis le fiat salvateur.
Merci donc au Père Guillaume de Tanoüarn d’élever ce débat… interminable.
On est ici en plein libéralisme dénoncé il y'a 150 ans par Léon XIII :
RépondreSupprimerM. l'abbé, près avoir tout exposé, présente une conclusion qui me semble en contradiction avec son développement:
"Les femmes sont donc parfaitement libres me semble-t-il, de se voiler la tête dans l'action liturgique ou de ne pas le faire".
Sans faire de cours sur le rapport Homme-Dieu, Homme-Femme et Femme-Dieu qui n'est pas le même de par la création de la femme (raison pour laquelle les femmes ne peuvent être prêtres). Il faut considérer que chevelure féminine est l'apanache de la beauté féminine. Il est donc normal que par humilité, cette chevelure soit dissimulée dans la maison de Dieu. On est pas ici dans la religion de l'Homme, mais de Dieu...
"me semble t'il". Ouf, celà reste une interprétation personelle, qui plus est floue "dans l'action liturgique".
Monsieur l'abbé glisse subtilement vers la mouvence libérale (donc révolutionnaire). Ca fait peur...
Les arguments d'Henri sont ceux des.... intégristes islamistes !
RépondreSupprimerInch Allah.
Tant qu'à faire, il n'y a qu'à tout de suite passer à l'islam; sooner or later, quelle est la différence ? Mektoub.
"Monsieur l'abbé glisse subtilement vers la mouvence libérale (donc révolutionnaire). Ca fait peur..." selon le 20mai 11h35
RépondreSupprimerPeur ??!!!??
Typique des profils fondamentalistes cette angoisse perpétuelle, on a déjà vu cela quelque part dans les commentaires du blog.
Cette peur profonde de l'annihilation présente dans tous les mouvements extrêmistes les pousse à développer une vision paranoïaque de "l'ennemi" qu'ils voient partout (p.ex l'abbé de T.-LOL !)
M.l'abbé dans "la movance libérale et révolutionnaire" ? MDR !!!
Notre pape BXVI est-il un "dangereux libéral révolutionnaire" ? Et pourtant, il n'a jamais fait mettre un voile sur les cheveux de sa soeur pendant la messe, ladite soeur Ratzinger une femme bien pieuse qui tenait la maison à son frère pendant des années.
"chevelure féminine est l'apanache de la beauté féminine" ? - regardez les personnes avec fichu ou mantille sur la tête, voyez-vous cette "chevelure apanage de beauté"?
Celles qui couvrent leur tête, si c'est pour ne pas séduire, alors elles ont une bien haute idée de leurs "apanages".... Mais libre à chacun etc etc
Pour les autres, eh bien Jésus ne s'est pas plaint que Marie-Madelaine ait essuyé ses pieds avec sa belle chevelure lâchée, ce sont plutôt les autres: les "vertueux", les "purs" qui en ont pris pour leur compte.
A catho: le minimum est de savoir distinguer: le voile dans les cérémonies religieuses catholiques n'a absolument rien à voir avec le voile de l'Islam qui enferme la femme dans l'espace public, à moins de confondre espace public et cérémonies religieuses, et aussi le voile intégral, qui est un déni et le voile qui n'esgt qu'un retrait ce qui serait inquietant et qui n’a rien à voir avec le catholiscisme et le distingue radicalement de l'Islam.Le voile dans la tradition catholique n'est pas ce qui dérobe la femme au regard des autres ou l’à la convotise de l'homme, il est ce qui approfondit et enveloppe son mystère dans la mesure où elle le fait librement, ce qui confirme la conclusion de l'Abbé.
RépondreSupprimerEntre l'Islam qui cache et refuse à la femme son visage et l'occident d'aujourd'hui qui dénude tout, il y a en finalement la même logique, une pudeur tyrannique et un exhibitionnisme de nudité exacerbé qui dans les deux cas est un exhibitionnisme qui détruit le mystère de la femme, sa personne et de sa relation profonde qui nous féconde.
Se mettre en retrait dans un premier temps, et en veille n'est pas cacher son visage, ( demandez à Mère Térésa qui Dieu sait a eu un visage de compassion. ; bien au contraire, c'est préparer à son don. Marie - Madeleine, dévoilée quand elle embrasse en pleurs les pieds du Christ, comment était -elle au pied de la Croix et à la Sainte Baume? Dans les deux cas son amour était brûlant et n'a rien d'Islamiste !
Est-ce qu'on pourrait en finir une bonne fois pour toutes avec cette affaire de Burka qui concerne moins de 2 000 femmes.
RépondreSupprimerLe gouvernenement monte ce problème en épingle pour éviter de reconnaître sa responsabilité dans le fiasco de la H1N1 qui a couté des milliards d'euros pour le seul bénéfice des ploutocrates des laboratoires.
Parlez plutôt des vrais problèmes des gens simples confrontés à des difficultés chaque jour plus grandes et victimes du grand capital international comme disait feu Georges Marchais (sur ce point il avait raison ; aujourd'hui les bien-pensants le taxeraient de "populiste" : suivez mon regard).
Hier j'étais à ma grande surface et j'avais achté en tout et pour tout une bouteille de Coca-Light. Devant mois, une dame en Burka qui poussait un caddie plein à ras-bord m'a dit : "passez devant Monsieur, vous n'allez pas attendre tout le temps que j'ai fini".
RépondreSupprimerSans commentaire.
Un commentaire quand même: que voulez-vous démontrer?
RépondreSupprimerPour l'anonyme du 24 mai 21:00 qui feint de ne pas comprendre.
RépondreSupprimerIl n'y a rien à démontrer ; cette anecdote (dans l'Evangile on appelle celà une parabole) se passe bien évidemment de tout commentaire.
Toutefois, une question pour les enfants du catéchisme de première année :
Qui a été le prochain du pacifique acheteur de Coca-Light ?
(a) le "gaulois" qui se contrefiche de son voisin ;
(b)la dame à la Burka ?
Lc 10 ; 24,37
Parfaitement d'accord avec l'anonyme du 24 MAI, 21H00: cette anecdote, relativement sans intérêt, ne démontre rien du tout, sinon que cette dame habillée comme au Haut Moyen-Äge islamique, est une personne intelligente et fort sociable, ce qui fait encore plus déplorer qu'elle apparaisse en public, dissimulée sous un vêtement, qui entrave une réelle communication...Dommage! Déjà pour elle!
RépondreSupprimerOn pourrait égrener de multiples anecdotes, dans le sens contraire, ça ne démontrerait toujours rien, la grossièreté et la vulgarité n'étant pas une question de religion mais de personnes et le bêtise étant fort bien répartie entre tout le monde!
@ Anonyme du 25 Mai, 19H24 (le même que celui du 23, 13H28 visiblement)
RépondreSupprimerPourquoi, cher ami, écrivez vous: "Burka" avec un B?
Quand vous allez vous habiller, le matin, dîtes-vous: "Tiens, où ai-je fichu mon Pantalon?" ou encore "où sont passées ces foûtues
Chaussettes?"
Ne me dîtes pas que dans la France du XXIè. siècle, où les habits religieux de nos plus antiques traditions, sont à peine tolérés, vous allez nous faire le coup d'une nouvelle "sacralité vestimentaire"!!!!!
A Thierry
RépondreSupprimerCette anecdote, "relativement sans intérêt" comme vous dite a été racontée par le Rabbi Jésus de Nazareth il y a environ 2000 ans : c'était un homme simple et bon qui aimait et respectait les immigrés et ceux qui ne partagaient pas sa religion et n'a jamais fait acception de personne (il est vrai que tout enfant il avait été, avec son père et sa mère, immigré au pays d'Egypte ; chassé de son pays par un dictateur corrompu et vendu à l'ocupant).
C'est curieux comme vous vous cabrez dès que l'on cite l'Evangile (au cas d'espèce Lc 10 ; 30 et sq) ; serait-ce un reste de maurrassisme ?)
Maintenant si le scripteur du message qui vous déplait tant a écrit Burka avec un B majuscule c'est probablement pour signifier qu'il s'agit d'un vêtement spécifique tout comme il aurait pu dire un Tallith (châle de prière des Juifs) ou une Kippa (coiffure ds Juifs : majuscule ici encore car les Juifs forment un peuple).
J'espère que ces précisions n'augmenteront pas votre taux d'adrénaline.
Merci à Monsieur l'Abbé de Tanouarn pour son accueil et ses propos pleins de bon sens. Lui n'est pas un abbé de cour mais un véritable aristocrate.
@ Anonyme de 21H14
RépondreSupprimerQuand on a "un caddie à ras-bord" et qu'il se trouve derrière soi, un Monsieur (qui-plus-est une dame! lol) tenant un paquet de Petit-Lu, à la main, qu'on le prie de passer ne me semble pas justifier de faire état de grandes considérations philosophico-religieuses, encore moins d'en extraire de vastes principes existentiels!
Cette dame a eu une réaction intelligente et fort aimable et point n'est besoin à mon sens, de chercher plus loin, sous peine de tomber dans une disproportion qui m'a choqué, ce que je me suis permis d'exprimer.
Parallelisme des formes et proportion des moyens me semblent être des points importants, dans un échange, soit-il anecdotique.
Voilà, c'est tout! Bonne nuit, cher Anonyme!
Question à Thierry :
RépondreSupprimerA-t-il déjà vu un "gaulois" ou un "français de souche" avec un caddie plein à ras-bord laisser passer quelqu'un qui n'a que 1 ou 2 articles ?
En fait ce que vous n'admettez pas, c'est qu'un musulman soit bon, tellement vous vivez dans une idéologie de la peur et de la supériorité.
Je vous invite à relire l'Evangile. Qui a été le prochain de son frère ?
Ne méprisez pas les petits gestes : ils nous disent plus de choses que les grandes théories.
@ Anonyme de 21H19
RépondreSupprimer"Avez-vous déjà vu un "Gaulois" ou un "Français de souche" avec un caddie plein à ras-bord, laisser passer quelqu'un qui n'a qu'un ou deux articles?"
Réponse: je rêve! Mais je vois ça pour ainsi dire une fois sur deux au moins, lorsque la situation se présente, quand je pénètre dans un Monoprix ou un Leader Price. Pas vous? Je le pratique, en oûtre, régulièrement et en bénéficie tout autant régulièrement de la part de gens de tous milieux et origines, ce qui nous donne une charmante occasion de nous remercier mutuellement et de nous adresser quelques mots aimables et parfaîtement sincères, sans nous faire tout un cinéma et considérations pseudo-profondes, sur un tel geste, d'une absolue banalité, si ce n'est que la vie en société en est enjolie.
"En fait, ce que vous n'admettez pas, c'est qu'un musulman soit bon, tellement vous vivez dans une idéologie de la peur et de la supériorité."
Réponse: Écoutez, cher ami, vous vous permettez d'écrire à mon sujet, une chose tellement grave (et si déplacée) que j'en suis stupéfait! Quelques lignes plus haut, à peine, j'ai écrit que cette dame MUSULMANE, avait eu une réaction intelligente et fort aimable: comment exprimer mieux toute la sympathie naturelle que je pouvais ressentir vis à vis d'une personne, pour le peu (presque rien, en fait) que je la connaissais (et pourtant vêtue comme pour le Carnaval, en oûtre...lol!)
Je ne m'abaisserai pas à me défendre plus loin d'une accusation si bête de votre part, j'espère qu'elle n'est pas -à proportion- aussi mal intentionnée à mon endroit, qu'elle est stupide, et encore moins vous livrerai-je toutes les attaches intellectuelles, morales et de pure affection qui me lient à des personnes arabes (ou de race noire aussi, d'ailleurs) que je connais et que j'estime hautement.
Peut-être est-ce l'une des raisons pour laquelle je suis toujours extrêmement affecté, lors de l'annonce d'un nouvel attentat meurtrier, en Irak particulièrement, où des dizaines de milliers d'innocents ont péri, dans d'atroces souffrances, tragédie dans laquelle la part du camp occidental, n'est pas mince mais c'est un autre sujet.
Je ne méprise rien du tout ni personne, je ne connais pas cette "idéologie de la supériorité" (mon Dieu! mais vous êtes fou! Vous imaginez que moi, ce n'est pas un habît de Carnaval que je mets le matin mais une culotte de peau, avec une chemise brune!?) dont vous parlez, vous pouvez vous garder, en revanche, votre petite moralisation à quatre sous, et vos conseils de lecture, que je trouve fort mal logés, dans votre bouche en cul-de-poule.
Si vous avez d'autres remarques à me faire, aucun problème de mon côté, vous me trouverez: je n'ai pas de complexe de supériorité mais pas d'infériorité non plus, et je suis prêt à relever (en me bouchant le nez) la bassesse de vos arguments, qui ne m'impressionnent guère.
Tout ce qui est excessif est insignifiant. Inutile donc d'alimenter une polémique stérile.
RépondreSupprimerPour ma part je m'en tiens à la position du Conseil d'Etat.
La Burka ne me choque pas plus qu'un écossais en kilt dans le chateau de Versailles (les réflexions des français sont atterrantes, pa décence je ne vous les dirai pas.)
Rien d'insignifiant à tout ce qui touche notre Patrie et l'héritage reçu de nos aïeux. La "polémique stérile" risque bien d'être au coeur de bien des questions primordiales, quant à l'avenir de notre pays et, pour ma part, ce n'est pas l'avis de pingouins endimanchés aux ordres, qui m'importe.
RépondreSupprimerOser la comparaison entre le charmant et élégant kilt et un habît confessionnel datant du Haut Moyen-Âge, est tout particulièrement inconséquent. Demandez, pour voir, à Taslima Nasreen, obligée de se cacher, pour échapper à la mort, du fait de ses opinions philosophiques et religieuses.
Dernière chose: personne ne nous fera taire, ni ne nous intimidera.
CINQ PRÉSENTATRICES D'AL-JAZIRA, DÉMISSIONNENT:
RépondreSupprimerLes cinq femmes ont présenté leur démission à la direction en raison d'un conflit portant entre autres sur leur tenue vestimentaire, jugée pas assez conservatrice.
Les cinq présentatrices de la chaîne satellitaire du Qatar Al-Jazira ont présenté leur démission en raison d'un conflit avec la direction, portant entre autres sur leur tenue vestimentaire, a-t-on appris dimanche 30 mai dans leur entourage. Interrogée par l'AFP, la direction de la chaîne a promis une réponse ultérieure. Selon le quotidien panarabe Al-Hayat, les cinq présentatrices ont démissionné la semaine dernière après s'être plaintes, dans une pétition en janvier, auprès de la direction d'Al-Jazira à propos de remarques et critiques répétées d'un responsable concernant leur "tenue", jugée pas assez conservatrice.
"Cette démission collective n'est pas motivée uniquement par les pressions croissantes exercées sur les présentatrices au sujet de leur tenue, évoquées dans des médias. Le conflit est bien plus profond", a déclaré un membre de la rédaction, qui a requis l'anonymat.
Une ligne de plus en plus islamiste
La chaîne en arabe donne à sa ligne rédactionnelle une orientation de plus en plus islamiste dans la couverture de l'actualité au Moyen-Orient, et notamment des groupes islamistes.
Al-Jazira, lancée en 1996, a révolutionné le paysage médiatique dans le monde arabe par son franc-parler. Mais sa ligne éditoriale a été vivement critiquée à Washington qui l'accuse d'être un porte-voix des groupes extrémistes. Elle est interdite en Irak depuis 2004.
Elle appartient au groupe Al-Jazeera Satellite Network, largement financé par l'Etat du Qatar, un petit pays du Golfe riche en pétrole et en gaz naturel.
(Nouvelobs.com avec AFP)
Je crois que thierry sombre dans le délire anti musulman.
RépondreSupprimerEst-ce que le Webmestre pourrait arrêter cette logorrhée.
Je rappellerai que c'est au contacts des musulmans que Ch. DeFoucauld redécouvrit la foi chrétienne.
"Est-ce que le Webmestre pourrait arrêter cette logorrhée"
RépondreSupprimer--> Non. La discussion est un peu longue, mais seuls la subissent ceux qui le souhaitent. Par ailleurs Thierry n'est pas dans l'islamophobie imbécile telle qu'on la voit au quotidien, y compris de la part de responsables très "politiquement corrects".
--> Personnellement, je pense que la loi sur la burqa relève du spectacle politique, version grand'guignol. Et ce pour des raisons tellement évidentes que je n'insulterai pas vos intelligences par d'inutiles explications.
Je remercie vivement notre Webmestre, de ne pas avoir interrompu ce débat, si important, même au sein de notre petit comité.
RépondreSupprimerJe remercie davantage encore notre ami "anonyme" de 21h13, le même, semble-t-il, qui depuis quelques jours, n'apprécie pas mes propos, au point de les déformer sans cesse, pour les dévaloriser.
Je le remercie, en effet, de tout coeur: grâce à lui, j'ai passé la nuit sur le net, à relire la biographie et tout ce que j'ai pu trouver à propos du Père Charles de Foucauld et ce furent des heures délicieuses. Mon idée n'était certes pas, d'oser évoquer ce géant, depuis ma minuscule situation de catholique, non pas ultra-montain mais bien ultra-basique, qui n'est jamais passé néanmoins, devant Saint-Augustin, sans avoir une pensée sincère (et admirative) pour le Père de Foucauld.
Et bien, cher Anonyme, puisque vous m'en donnez l'occasion, après tout je me suis dit que je pourrais peut-être aussi, évoquer, en étant fort intimidé, la stature et quelques élèments biographiques du Père de Foucault: ne sommes-nous pas à bord du Métablog, qui offre tant de points-de-vues et d'échappées pour toutes celles et ceux qui suivent avec ferveur, son profond sillage.
Contrairement à ce que vous écrivez, cher Anonyme, le Père de Foucauld n'a pas "redécouvert la foi chrétienne, au contact des musulmans", même si la piété qu'il a observée chez eux, lors de ses premiers voyages au Maghreb, a pu le faire réfléchir mais c'est bien sous l'influence de son Père spirituel, l'Abbé Henri Huvelin, qu'il se confessât, reçût la communion et se convertît brutalement, avant de faire un long séjour à La Trappe de Notre-Dame-des-Neiges, en Ardèche. Je passe bien entendu sur de fort nombreux autres aspects de
sa renaissance spirituelle, on pourrait en parler des heures entières.
Je tire à présent ce passage, de Wikipédia et l'envoie tel quel, que chacun de notre petit comité s'en fasse une idée par lui-même, et je vous prie de croire, cher Anonyme, que je serai le premier à me réjouir s'il pouvait améliorer notre réflexion (et dialogue) commune: je cite, donc:
"Charles de Foucauld développe une analyse sur l'efficacité de la colonisation. Dans une lettre à René Bazin il affirme qu'il y a une incompatibilité profonde entre la religion musulmane et l'assimilation des populations musulmanes à la France. Non pas que les populations ne puissent pas progresser comme beaucoup de personnes le pensaient à son époque, et auxquelles Charles s'oppose, mais parce qu'il considère que les musulmans « regardent l'Islam comme une vraie patrie ». La politique d'assimilation des populations musulmanes lui semble impossible, d'autant qu'aucun effort pour l'éducation et l'exemple de vie n'est donné aux populations. Il affirme ainsi dans sa lettre que « Si nous n'avons pas su faire des Français de ces peuples, ils nous chasseront. Le seul moyen qu'ils deviennent Français est qu'ils deviennent chrétiens » Fin de citation, Wikipédia.
À bientôt, j'espère,
Iran: 71 "mal voilées" privées d'avion
RépondreSupprimerAFP
14/06/2010 | Mise à jour : 14:28 Réactions (21)
Soixante et onze femmes "mal voilées" ont été empêchées de prendre l'avion au cours des trois derniers mois alors que 33.000 voyageurs, hommes et femmes, ont dû changer de vêtements avant de pouvoir monter à bord, selon un responsable de la police cité aujourd'hui par l'agence Ilna.
Au cours des 82 premiers jours de l'année iranienne, qui a débute le 21 mars, "la police des frontières a empêché 71 femmes mal voilées de monter dans l'avion. Elles ont été présentées à la justice" pour non respect du voile islamique, a déclaré Nabiollah Heydari, le chef de la police des aéroports.
Depuis la victoire de la révolution islamique de 1979, le port du voile islamique est obligatoire pour les femmes, qu'elles soient iraniennes ou étrangères et quelle que soit leur religion. Il a ajouté que "33.029 hommes et femmes mal habillés avaient dû changer de vêtements avant d'être autorisés à monter dans l'avion". Enfin, toujours selon lui, "87.714 femmes mal voilées ont reçu des avertissements".
"Tous les voyageurs, qu'ils soient hommes ou femmes, doivent respecter la culture et les croyances de la population [...] Si les voyageurs mal habillés corrigent leur tenue ils peuvent poursuivre leur voyage", a ajouté le même responsable. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad s'est déclaré hier "fermement opposé" aux contrôles et arrestations de femmes "mal voilées" ou de jeunes non mariés qui se sont multipliés à Téhéran ces dernières semaines.
Il me semble que dans la courte explication de St Paul dans sa Ière Epître aux Corinthiens, les femmes se couvrent PARCE QUE les hommes se découvrent, ET les hommes se découvrent PARCE QUE les femmes se couvrent.
RépondreSupprimerLes hommes images du Créateur, les femmes images de la Création, chacun exprimant cette dignité propre (qui ne les rend pas inégaux, mais qui exalte leur dignité respective) par ces deux actes complémentaires. D'où le "si elles ne veulent pas se voiler, qu'elles se tondent" : puisqu'elles veulent se prendre pour des hommes en agissant comme eux, qu'elles aillent jusqu'au bout en arborant aussi la même coiffure (St Paul ayant précisé juste avant que le fait de se couvrir ou de se découvrir la tête était un renforcement visible de ce qui était déjà exprimé par les usages de coiffure).
Autre remarque : dans la Tradition de l'Eglise, et ce qui corrobore les quelques lignes précédentes, on ne demande pas aux femmes de "se voiler" mais de "se couvrir la tête". Un chapeau convient très bien, la fonction reste la même : témoigner que l'on accepte cette dignité propre de l'homme, image du Créateur, et de la femme, image de la Création. L'homme, cheveux courts et tête nue ; la femme, cheveux longs et tête couverte.
Ce n'est pas une question de "modestie chrétienne". L'intention n'est pas de cacher les cheveux (sinon, la mantille est une abherration).
Il est faux de dire que l'usage de se couvrir la tête n'est qu'une coutume antique. Les hommes ne se découvrent-ils pas, encore aujourd'hui, en voyant passer une procession ou en entrant dans une église ?
De l'Antiquité aux années 1960, les gens "convenables" ayant toujours la tête couverte dehors, ce n'étaient pas les femmes qui se couvraient, mais les hommes qui se découvraient. Aujourd'hui où tout le monde se promène tête nue, c'est donc aux femmes qu'est demandé ce petit effort supplémentaire. Logique.
On n'imagine pas une seule seconde un homme assistant à la messe le béret vissé sur la tête. Pourquoi, alors, conçoit-on qu'une femme puisse y assister tête nue ? C'est la même chose !
En réponse à un commentateur de ce billet, je ne crois pas que l'exemple de la soeur du Saint Père soit très pertinent pour parler du voile. En effet, les fins observateurs auront bien remarqué que, de même que le Pape Benoît XVI ne donne la communion qu'à genoux et sur la langue, de même toutes les femmes qu'il reçoit en audience privée au Vatican sont priées de se couvrir la tête d'un voile, d'une mantille ou d'un chapeau (ce qui, là encore, confirme ce que j'écrivais au-dessus...) : photos Google et précision du porte-parole à l'appui, une vérification qui ne vous prendra que 5 minutes.
Pour conclure, je ne vois aucune raison valable de cesser de se couvrir la tête pour les femmes, comme de cesser de se découvrir pour les hommes. Aucune, si ce n'est la mode occidentale (que l'on sait très peu portée sur la piété) depuis 50 ans... et qui n'a pas l'air de beaucoup émouvoir les chrétiennes d'Asie et du Moyen-Orient, si j'en crois les photos et les vidéos des messes "ordinaires" de ces régions. La mantille y orne presque toutes les têtes féminines... portant rarement les cheveux courts, qui plus est (tiens donc...).
Ancilla Domini,
jeune recrue de la FSSPX... qui trouvait déjà tout naturel de se couvrir la tête aux messes de Paul VI, avant même d'entendre parler de la Fraternité (comme quoi, il y a des choses qui se comprennent aisément quand on veut bien...)
QUELLE CREATUER ?qui est dieu ? a mon avis c'est l'homme dieu ! qui a monté la bible et les religions , afin apaiser le mondes sur cette terre ! je ne crois pas en dieu car trop de misère et pas de bonheur pour le monde entier , je croyais plus dans le démons vu la pauvretés la misère sur cette terre , alors arête votre discourt sur le voile et voyer devant vous
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