24 janvier 2014: François Hollande rend visite au pape François dans une "ambiance glaciale" (huffingtonpost) |
Pourquoi ? Alors que l'Espagne revient en arrière et réserve les cas d'avortement légaux à des détresses physiques ou morales avérées, nous, nous refusons toute limite au droit à l'avortement qui est considéré du coup comme un droit des femmes sur leur propre corps. Du même ordre qu'un piercing. "C'est comme aller chez le dentiste" a déclaré élégamment la supportrice du nouveau projet de loi, notre ministre du droit des femmes, Najat Vallaud Belkacem, jouant la provocation délibérément.
Pourquoi est-ce devenu une honte de parler de détresse des femmes ? Je vais hasarder une explication qui tient toute dans le dicton : "Il ne faut pas parler de corde dans la maison d'un pendu". La détresse des femmes, elle n'est pas tant avant l'avortement qu'après. Détresse morale : j'ai vu des femmes de 70 ans (et pas une seule mais plusieurs) pleurant en accusant au confessionnal un avortement commis quarante ans auparavant. Vous comprenez : il ne faut plus parler de détresse des femmes à propos d'avortement, cela évoque vraiment trop de chose.
Attention, il n'est pas sûr que l'on ait droit d'évoquer sur un blog ce genre de détresse. Silence on avorte. A partir de dorénavant - une centaine de députés aux ordres de leurs partis en ont décidé ainsi - il ne sera plus légal de dissuader une femme d'avorter. Ce domaine sera purement et simplement soustrait à la liberté d'expression, puisque le délit d'entrave (réservé pour l'heure aux entraves physiques à l'avortement) tend à devenir maintenant un délit englobant toute entrave morale et toute propagande anti-IVG (en particulier sur Internet).
On sait très bien comment les choses se passent dans l'application de ces lois liberticides. Les condamnations sont d'abord légère, puis de plus en plus tatillonnes et finalement il devient impossible d'évoquer seulement l'avortement comme un problème. Son innocuité absolue sera alors devenue un dogme républicain. La loi aura été votée - c'est un signe - un 21 janvier 2014. Le sang appelle le sang, le crime appelle le crime et les privations de liberté... s'enchaînent logiquement les unes aux autres.
Nous avons eu ce mardi soir au CSP une magnifique conférence de Jean-Marie Leméné. Superbe. Marquant. Comment se fait-il qu'il restait encore une dizaine de places assises ? Il a insisté particulièrement sur l'importance des nouvelles lois bioéthiques de 2011. Et je tombe à l'instant sur un twitt de François-Xavier Bellamy, le jeune philosophe pro-life ; il résume bien la question de son côté : "L'embryon se trie, se manipule, se commercialise, et maintenant se
sélectionne à volonté. La France est donc, très concrètement, eugéniste". Aristote l'était déjà (Livre 7 de sa Politique : nécessité d'exposer les enfants mal formés pour ne pas qu'ils soient une charge à la Cité)... Quant on bazarde le christianisme, on tend d'une manière ou d'une autre à canoniser l'inhumanité.
Monsieur l'ab2t ;
RépondreSupprimerVous poussez le bouchon un peu loin lorsque vous écrivez : " j'ai vu des femmes de 70 ans (et pas une seule mais plusieurs) pleurant en accusant au confessionnal un avortement commis quarante ans auparavant".
Il devait s'agir de femmes ayant subi (et dans quelles conditions) un avortement avant l'entée en vigueur de la loi Veil. Il n'est donc pas étonnant qu'elles aient été traumatisées. Physiquement tout d'abord car ces avortements avaient lieu dans des conditions inimaginables aujourd'hui avec de gros risques de septicémie et étaient pratiqués souvent sans anesthésie. Moralement ensuite car ces jeunes filles de l'époque, élevées dans des milieux ultra catholiques ont subi la pression de leur entourage et ont été fortement culpabilisées. Si elles ont recours à votre ministère c'est qu'elles sont resées dans ce milieu intégriste et il n'est donc pas étonnant que 40 après il en reste des traces.
Je doute que parmi vos pénitentes vous ayez beaucoup de jeunes femmes ordinaires issues d'un milieu démocratique.
Je pense au contraire qu'il faut tout faire pour déculpabilisr les femmes qui ont recours à l'IVG qui doit se pratiquer dans les meilleurs conditions médicales par des personnels à l'écoute et sachant entourer les patientes.
Certes l'avortement n'est pas un acte anodin mais ce n'est pas non plus une intervention très lourde et il faut tout faire pour qu'il n'y ait pas de séquelles psychologiques. Alors, de grace, épargnez nous les sermons mortifères et apocalyptiques.
L'abbé peut-être vous répondra... pour ma part et en vrac, je vous dirais que:
Supprimer/1/ votre opposition "catholique/démocratique" relève d'un biais qui donne le ton à l'ensemble de votre message. Que vous masquiez "catholique" derrière "intégriste" ne change rien à l'affaire, et le pape François a récemment rappelé son opposition fondamentale à l'avortement. Sur la question de l'avortement, c'est toute l'Eglise qui est "intégristes", dans le sens journalistique du terme, et c'est très bien ainsi.
/2/ c'est dans tous les milieux, y compris les plus éloignés de la pratique religieuse, que l'avortement a du mal à passer. Il n'est pour s'en rendre compte que de voir la violence de certaines réactions, y compris venant de jeunes femmes n'étant pas nées lors de la loi Veil. -- Il m'est arrivé, dans mon milieu professionnel, de me faire alpaguer par une ou l'autre de mes collègues, surprises d'apprendre que j'étais catholique, me demandant si j'étais donc contre l'avortement? et pour qui la religion se réduit à ce point. Dames et jeunes femmes auxquelles je réponds que je suis contre l'avortement... des êtres humains. Et j’enchaîne pour dire ce que j'entend par là: une âme dans un corps. S'il n'y a pas d'âme... il y a beaucoup de choses qui perdent de leur importance, et pas seulement l'avortement. Bref, ça permet de defocaliser un peu, et de revenir au fondement de notre religion, si cela intéresse quelqu'un, à savoir qu'il existe un Dieu, lequel s'est incarné il y a 2.000 ans, et que continue l'Eglise par ses sacrements.
/3/ Vous écrivez que l'avortement n'est pas un acte anodin. Ça, c'était le discours d'avant. Celui qui soulignait la détresse profonde, etc etc. La loi a changé (hier), et la société aussi (sur une plus longue période).
/4/ Nous pensons, sur le MetaBlog, que l'avortement est mortifère. Pour vous, c'est sa seule réprobation qui le serait. Nous n'avons pas les mêmes valeurs, je respecte votre éventuelle bonne foi, mais que ce soit clair: nous ne nous mettrons pas d'accord.
Qund je dis catholique c'est catholique, et intégriste c'est intégriste. Je ne mélange pas ls torchons (propres) et les serviettes (sales).
SupprimerPour moi les intégristes nre sont pas des catholiques ni même des chrétiens.
Personne même à l'extrême gauche n'a jamais prétendu que l'avortement était un acte anodin. C'est pourquoi il faut entourer les femmes qui y ont recours à beaucoup de préventions afin que cette intervention demeure la moins difficile possible tant médicalement que psychologiquement. Il s'agit incontestablement pour celles qui y ont recours d'une épreuve. Alors n'y ajoutons aucune stigmatisation.
La réaction du Pape François m'a évidemment surpris : je le croyais plus ouvert aux problèmes de société. Mais, s'il a condamné l'IVG dans son principe il n'a eu aucun mot désagréable et s'est abstenu de porte un jument sur les personnes qui y ont recours.
NB J'ai connu beaucoup de jeunes femmes qui avaient avorté, aucune n'avait fait cela par plaisir ; elle étaient vraiment dans la panade. Comment accueillir un enfant lorsqu'on est dans une situation fianancièr et sociale désastreuse, parfois sans espoir de trouver un emploi. Quand on est riche c'est évidemment plus facile de "pondre" des enfants.
do"énos
Suite du message précédent :
SupprimerEvitez à l'avenir de faire de procès d'intention aux intervenants en interprétant faussement leurs propos. Merci.
L'avortement est toujours interdit, car il n'est pas permis de choisir le mal. Or, tuer un être humain est un mal (excepté le cas de guerre juste, et d'autres définis par la théologie morale). Et bien évidemment, l'embryon est un être humain dès la conception.
SupprimerCeux qui auront avorté ou coopéré à l'avortement sans se repentir seront condamnés à la damnation éternelle, et verront durant toute l'éternité la chair en charpie des bébés qu'ils ont tués. Ils sentiront aussi l'abominable odeur de leur crime. Trop tard, alors, pour se repentir! Ce ne sera que pleurs et grincements de dents! Ils maudiront le Dieu qu'ils auraient du aimer, privés à jamais de Jésus-Christ. Attachés au mal, ils ont littéralement avorté Sa Grâce plutôt que de l'accepter.
A Simon André.
SupprimerCher Monsieur, je crois que vous devriez consulter un mèdecin, car vous me semblez avoir un problème avec vos propos incohérents.
Pauvre ânonyme
SupprimerNon non visiblement quand vous dites catholique ça n'est pas catholique car vous ne savez pas ce que c'est et quand vous dites intégriste c'est de vous que vous parlez sans le savoir .
Et si au planning familial militant , très à gauche et très maçon , on fait tout pour présenter l'avortement comme anodin . Et vous le savez très bien .
Mais la gauche , en bonne dialectique marxiste , MENT et vous mentez
"Il devait s'agir de femmes ayant subi (et dans quelles conditions) un avortement avant l'entée en vigueur de la loi Veil. Il n'est donc pas étonnant qu'elles aient été traumatisées."
SupprimerQuelle drôle d'idée !
Alors, comme ça, la loi Veil est antalgique et anxiolitique, comme le roi guérissait les écrouelles ? En voilà un curieux point de vue.
C'est un point de vue totalement faux en tout cas, et je peux en témoigner.
J'ai vu autour de moi des amies dont la vie entière a été gâchée par un avortement qui, vers l'âge de 20 ans, semblait les arranger.
Aucune n'est ce que j'appelle une catholique pratiquante (elles ne vont à l'Eglise que pour les mariages et les enterrements, et encore !) et ce sont encore moins a fortiori des catholiques intégristes ou même traditionnelles, bien évidement.
Toutes ont aujourd’hui entre 60 et 70 ans, et toutes ont encore ce boulet sur le cœur.
Toutes ont eu des enfants et toutes ont repensé à l'enfant tué très souvent par le biais de ceux qu'elles ont laissé vivre. Et pour celle qui n'a pas eu d'enfant par la suite, ce chagrin coupable est encore plus lourd à porter.
Qu'un homme préfère penser (et surtout souhaiter) que l'avortement est quelque chose d'anodin cela se comprend, même si c'est inexcusable : chaque homme qui pense a eu la chance de voir le jour, non ?
Mais ce sont des illusions d'optique, des désirs que l'on prend pour des réalités, des mensonges dont on se berce.
Un crime reste un crime quelque soit le nom qu'on lui donne, quels que soient les moyens techniques utilisés.
A maye
SupprimerOu vous faites semblant de ne rien comprendre ou vous êtes complètement nulle en calcul élémentaire ou les deux. La pédagogie reposant sur le principe de la répétition je vous réexplique les choses.
S'il s'agissait de femmes entre 60 et 70 ans qui ont subi un avortement vers l'âge de vingt ans c'était donc il y a au moins 40 ans pour les plus jeunes soit bien avant l'entrée en vigueuir efective de la loi Veil qu a été promulguée le 17 janvier 1975. Pas étonnant donc qu'elles aient été traumatisées au moins moralement même s'il s'agissait de jeunes filles de la bonne société que l'on envoyait faire un séjour au bon air suisse ; en effet même dans ce cas les familles les harcelaient moralement et on a effectivement assisté à des vies gachées. Heureusement aujourd'hui les choses se passent plus simplement et on peut passer outre le refus des parents.
Je vous conseille d'aller voir "Philomena" le remarquable film de Stephen Frears (le journal La Croix lui a consacré une critique des plus élogieuses) qui décrit les pratiques des religieuses irlandaises envers les jeunes filles qui avaient "fauté". C'est proprement hallucinant. Les nonnes leur volaient leurs enfants pour les vendre contre de l'argent sonnant et trébuchant à de richissimes familles américaine (catholiques bien sur). Elle après elles se justifiaient en disant que c'était un châtiment parce que ces filles avaient commis le "péché de la chair". Là c'est à vomir. "Un crime reste un crime quel que soit le nom qu'on lui donne" dites-vous. Vous avez bien raison : voler un enfant à sa mère est un crime. J'attends donc que, logique avec vous même, vous le dénonciez.
On a parfaitement le droit d'être contre l'avortement pour soi-même. Mais on n'a pas le droit d'interdire au autres d'y recourir et on a encore moins le droit de les stigmatiser.
Je vous invite donc à la prochaine manifestation qui demandera des moyens supplémentaires pour élever correctement des enfants. Jusqu'à présent la droite s'y est toujours refusé. A Paris c'est la gauche qui a créé des places de crèche supplémentaires. Je vous invite donc également à voter pour Anne Hidalgo.
Il est toujours difficile pour un homme de parler de ce qu'une femme vit , de par sa condition. Un accouchement ,où il est souhaitable que dans son angoisse et ses souffrances, elle ne soit pas seule et même soit soutenue par la présence du père de l'enfant à naître.
RépondreSupprimerQuant à l'avortement ... quoiqu'en dise c'est un drame et les hommes responsables de cette situation d'abandon de l'être aimé sont des monstres d'égoïsme et de lâcheté.
Il y a quelques années sur la 5 , dans une émission , Les maternelles, une jeune femme invitée en est venue à parler de son expérience de la pilule du lendemain.
Elle racontait comment cela s'était passé. Chez les parents de son compagnon. La nuit , elle avait été prise de douleurs , beaucoup plus intenses que ce qu'on lui avait dit . Seule , son compagnon dormait ainsi que toute la maisonnée .Elle s'était levée mais les douleurs ne s'estompaient et disait-elle , elle était sortie dans le jardin et s'était allongée dans l'herbe pour espérer un peu de répit .Et sous le clair de lune elle avait vu son corps qui lui avait-fait l'effet selon son expression " d'un tombeau qu'elle avait en horreur".
Cette jeune ferme avait un accent slave et quand elle évoquait les douleurs en ajoutant ," vous savez je sais ce que c'est de souffrir" , personne n'a manifesté une quelconque incrédulité.
C'est pour cela qu'il y aura, peut-être , encore plus de détresses.
Chez les hommes comme chez les malheureuses .
Vous dites que " Il est toujours difficile pour un homme de parler de ce qu'une femme vit , de par sa condition. Vous avez raison. C'est pourquoi je pense que les prêtres, qui sont de surcroit célibataires, ne devraient pas s'exprimer sur ce sujet..
RépondreSupprimerOutre mon approbation à ce qu'écrit François Joseph sur l'impossibilité pour un homme de disserter sur ce qu'éprouve une femme et quoique le ciel me soit témoin que je n'ai jamais approuvé les lois banalisant l'avortement (et j'espère que cela ne m'arrivera jamais, je voudrais faire quelques réflexions pour dénoncer le climat d'hypocrisie dans lequel se déroule ce débat et qui me devient, lui aussi, de plus en plus insupportable:
RépondreSupprimer1. Je sais bien que dire ce qu'on entend en confession n'est pas en violer le secret pourvu qu'on ne dise pas de qui on l'a entendu, mais je trouve cette distinction bien casuistique. et personnellement, si j'osais me projeter dans le cas où je serais prêtre, je m'abstiendrais d'évoquer sur un blog ce que j'aurais entendu au confessional.
2. La loi Veil a été, dites-vous, présentée comme une loi "dérogatoire" à la "détresse" de certaines femmes. A la lettre (car j'ai pris la peine de la lire il y a quelques mois), c'est exactement ce qu'elle est. Son défaut majeur et sans doute calculé est d'avoir mis sur le même plan, pour aider une femme à faire son choix, le planing familial et des associations qui aidraient la mère à trouver dans quelles conditions pouvoir garder l'enfant. Le planing familial s'est engouffré dans cette brèche, et l'Eglise catholique n'a jamais fait contrepoids, non pas parce que les évêques ne se sont pas opposés à cette loi, mais parce qu'elle ne fait pas pression pour qu'on assouplisse le droit de l'adoption en france et non pas seulement à l'international, où vous savez comme moi que des dérives de sélection de l'enfant prodige se pratiquent dans des familles très bien-pensantes, qui devraient balayer devant leur porte, et il se trouve que je ne parle pas sans savoir.
3. Admettons que la loi veil n'aurait pas dû être dérogatoire et se contenter de dépénaliser l'avortement. Est-ce que, depuis quarante ans que la lettre de cette loi est dérogatoire et que tous les gens bien informés, engagés dans le combat "pro vie" le savent, le devoir de ces gens n'était pas de mettre un terme à la propagande qui assurait que la loi veil était une loi infanticide et que Simonne veil elle-même était une déportée reconvertie dans le nazisme, comme si la mortalité infantile qui ne laissait pas survivre plus d'un petit d'homme sur trois n'avait pas de longtemps précédé l'avortement thérapeutique, mais surtout comme si celui-ci avait commencé à la suite des crimes nazis et n'avait pas toujours été pratiqué, sans attendre la politique antinataliste des chinois, par les Romains, de même que le contrôle des naissances était recommandé par Aristote, bref, comme si l'avortement avait attendu Simonne Veil qui en serait devenue la grande prêtresse...? L'eglise catholique devait-elle souffrir l'infâme procès en crimes infanticides de masse qu'on a intenté à Simonne Veil, que d'autres ont érigée en idole ou en piéta par réaction contre cette réaction confondant sciemment une loi et une personne (et pas n'importe quelle personne, une ancienne déportée qu'on accusait d'être un nouveau docteur Mengele?
"Je sais bien que dire ce qu'on entend en confession n'est pas en violer le secret pourvu qu'on ne dise pas de qui on l'a entendu, mais je trouve cette distinction bien casuistique. et personnellement, si j'osais me projeter dans le cas où je serais prêtre, je m'abstiendrais d'évoquer sur un blog ce que j'aurais entendu au confessional".
SupprimerLe secret professionnel interdit absolument qu'un prêtre révèle ce qu'il a entendu en cofession et ce même de manière anonymisée. Imaginez qu'un prêtre raconte sans le nommer qu'un pénitent est venu lui avouer qu'il allait tuer un haut personnage de l'Etat lorsqu'il le croiserait en scooter au petit matin. Vous voyez un peu les conséquences ? Tout ce que peut faire ce prêtre c'est de refuser l'absolution tant que son pénitent n'aura pas renoncé fermement à son sinistre projet.
Une fois dans un diner en ville qelqu'un avait demandé à un grand avocat pénaliste si ses clients lui avouaient s'il étaient coupables ou non. Cet avocat avait refusé de donner une réponse en arguant qu'il ne saurait trahir le secret professionnel.
Ayant été astreint à un secret professionnel particulièrement strict durant 40 ans il ne meme viendrait pas à l'idée de raconter ce que j'ai entendu, vu ou constaté même depuis que je ne suis plus en activité. Le secret professionnel est absolu et ne doit jamais être violé même de manière abstraite.
Il faut imiter la discrétion de la Vierge Marie qui gardait tout dans son coeur et n'a jamais raconté aucun épisode de l'enfance de Jésus. Tout ce qu'on a pu dire par la suite sur ce sujet est purement apocryphe.
Si je croyais en la confession je n'irais certainement pas me confier à l'ab2t car je craindrais qu'il dévoile, même sous le couvert de l'anonymat, mes confidences.
Un mien ami avocat reçoit ses clients dans son bureau avec un grand portrait de lui en costume d'audience. Etonné car je le sais homme d'une grande modestie il m'a expliqué que ce n'était pas par vanité mais que faute de pouvoir revêtir la robe dans son cabinet il voulait montrer à ses clients que ce n'était pas l'être humain qui les recevait mais l'Avocat qui garderait scrupuleusement le secret de leurs propos. Pour un prêtre c'est plus facile car il est astreint au port d'un ornement liturgique.
Vous poussez un peu loin le bouchon, jusqu'au SCRUPULE, dont je rappelle qu'il est en théologie morale non pas un grand soin de bien faire les choses, mais au contraire une crainte malicieuse de mal faire, au point que l'on s'en retrouve paralysé.
SupprimerLa question n'est évidemment pas pour un prêtre de dévoiler ce qu'au travers de ses oreilles on a reconnu devant Dieu, mais bien plus simplement de faire part de son expérience de confesseur.
Si l'on vous écoutait, un prêtre ne pourrait seulement pas dire les heures qu'il a passées au confessionnal, et la joie qu'il a pris à réconcilier les âmes à Dieu, car dire cela, ce serait déjà laisser entendre qu'elles en avaient besoin.
A moins (à moinssse!) cher anonyme que votre message soit moins scrupuleux, moins 'naïf' et moins 'pur' qu'il n'y parait, et qu'il s'agisse tout simplement de tacler un prêtre?
Je croyais, bien naïvement à dire vrai, que le secret de la confession était absolument absolu. Je vois que j eme suis bien trompé. Vous savez bien, et j'ai lu beaucoup de manuels des confesseurs, la confession n'est pour l'Eglise catholique qu'un moyen pour s'emparer et diriger les consciences et donc d'asseoir son pouvoir. Heureusement ces temps me semblent bien révolus : plus personne ne vient à confesse. Les gens qui ont des problèmes viennent voir des psy.
SupprimerLe secret de chaque confession est absolument absolu, effectivement. Mais rien n'empêche un prêtre de mentionner son expérience de confesseur, de dire par exemple que certaines âmes repartent réconciliées, qui ne l'avaient pas été depuis 10, 20, 50 ans.
SupprimerPar analogie (bien imparfaite) avec la médecine: un médecin garde pour lui les détails de votre cas. Par contre il acquiert une expérience générale avec les années, qu'il ne s'interdit pas de confier à plus jeunes confrères.
Libre à vous d'y voir une perversité, une sous-psychanalyse, ou ce que vous voudrez. Votre propos me semble parfaitement clair, et s'il n'y a pas de "bisque bisque rage" à la fin, le cœur y est. J'espère qu'il y a dans votre vie d'autres petits plaisirs?
L'analogie avec un mdecin ne me semble pas très probante surtout depuis la jurisprudence du mèdecin de Mitterrand qui dans un livre avait cité le cas de son auguste patient sans mentionner son nom. Le juge a rappelé que le secret médical était absolument absolu. Je vous trouverai l'arrêt. La juridiction ordinale a ultérieurement radié ce praticien de l'Ordre.
SupprimerLe cas de l'avocat me semblerait plus judicieux. Un avocat ne peut pas dire qu'il a reçu un client pour tel ou tel cas. S'il a plaidé c'est différent car l'affaire est devenue publique. Il peut donc dire : "j'ai plaidé dans telle affaire de vol avec effraction" car son nom est mentionné dans les recueils de jurisprudence mais il n'a pas le droit de raconter au cours d'un diner en ville ce que son client lui a dit ; du genre : "j'en ai une bien bonne à vous narrer, j'ai fait relaxer X. et il m'a confié que c'était bien lui le coupable". Reprenant l'exemple fictif cité plus haut si un avocat recevait ès qualité un quidam venant lui dire qu'il compte tuer un haut personnage de l'Etat allant en sccoter porter un petit pot de crème à la personne de son choix il n'aurait pas le droit de le dire à qui que ce soit. Grandeur et servitude du métier (que dis-je du sacerdoce) de l'Avocat fidèle au serment qu'il a prêté lorsqu'il a revêtu pur la première fois le costume d'audience.
NB L'exemple fictif me fait penser à quelque chose. Sous l'Ancien Régime il y avait une exception au secret de la confession : il s'agissait du crime de régicide. Le prêtre qui aurait omis de dénoncer un cas de régicide appris en confession risquait le même châtiment suprême que le régicide (écartèlement etc..). Pour être parfaitement honnête il faut dire que le roi Louis15 aurait été tout disposé à gracier Damien qui l'avait juste éraflé mais que le Parlement de Paris s'y est farouchement opposé.
Suite
SupprimerUn mèdecin pourra certes confier sous le couvert de l'anonymat les détails de l'affection dont j'ai été atteint notamment à ses étudiants mais il ne pourra jamais, au grand jamais confier, même sous le sceau de l'anonymat, ce que je lui ai dit, par exemple les conditions dans lesquelles j'ai contracté cette maladie ou les problèmes moraux qu'elle a pu me causer par exemple s'il s'agit d'une MST.
Un secret partagé à quelqu'un cesse par là même d'être un secret.
J'airais bien aimé une réponse de l'abt2 qui est un pro de la confession et non de son sous-verge.
SupprimerEXTRAIT DU CIC :
Can. 983 - § 1. Le secret sacramentel est inviolable; c'est pourquoi il est absolument interdit au confesseur de trahir en quoi que ce soit un pénitent, par des paroles ou d'une autre manière, et pour quelque cause que ce soit.
§ 2. À l'obligation de garder le secret sont également tenus l'interprète, s'il y en a un, et aussi tous ceux qui, d'une façon ou d'une autre, ont eu, par la confession, connaissance des péchés.
Can. 984 - § 1. L'utilisation des connaissances acquises en confession qui porte préjudice au pénitent est absolument défendue au confesseur, même si tout risque d'indiscrétion est exclu.
NB Bien entendu je ne crois pas à toutes ces choses moyen-ageuses. Je ne comprends pas que des gens sains d'esprit puissent y recourir. Est-ce que les curés pédophiles allaient se confesser ? et si oui est-ce que cela les a empêchés de recommencer ? Tout cela n'a aucun sens.
signé : un chrétien n'adhérant à aucune secte, aucun parti politique, aucun syndicat ou groupement, aucune autre association qu'un club sportif et encore seulement pour bénéficier de la Licence. Par contre il m'arrive le Dimanche d'aller assister à un culte public mais un peu comme j'irais dans un musée. A Londres il y a un culte humaniste pour les agnostiques, cel m'a fait un peu penser au culte décadaire ou au culte des Théophilanthropes.
Vous parlez de l'adoption. Après la chute de l'empire romain l'Eglise a interdit l'adoption qui ne reviendra qu'à la Révolution. Napoléon ne la maintiendra dans le code qui porte son nom que pour parer à tout ennui au cas ou il n'aurait pas eu d'héritier mâle. C'est pour la même raison qu'il avait conservé (sous des conditions très strictes) le divorce que tout le monde voulait supprimer après les excès révolutionnaires (la même chose se produira en URSS où Staline reviendra à une politique très restrictive en matière de divorce qui sera pratiquement réservé aux seuls apparatchiks).
SupprimerA noter qu'en droit musulman l'adoption est prohibée. Il existe simplement la khefala qui est une sorte de tutelle bénévole en faveur des seuls orphelins mais qui ne permet ni filiation ni transmission du nom ni possibilité de succéder. Notre cour de cassation a toujours refusé d'assimiler la khefala à l'adoption même simple.
(Suite)
RépondreSupprimer4. Pour ma part, la première fois que j'ai entendu parler d'"avortements de confort", c'était à l'occasion d'un sondage paru en 1990 et ça m'a tellement révolté que j'en ai écrit une chanson pour faire une satire de cette pratique, où j'accusais Sartre (j'étais en classe de philo) d'être à l'origine d'un monde où le "moi" pouvait s'ériger en "cerbère de la vie sur terre". Il n'était donc plus question de "détresse dans un sondage évoquant l'avortement de confort en 1990. La loi met fin à une hypocrisie que la jurisprudence laisse durer depuis trente ans. Fallait-il soudain en faire des gorges chaudes? Les chrétiens préfèrent-ils les situations hypocrites et fausses, parce que c'est formellement plus formateur pour la civilisation?
5. Last, but not least: j'ai appris aujourd'hui que le dr Simon, dans sa clinique de "la maternité heureuse", avait peut-être, le soir, en loges, inventé la manière de faire passer l'avortement dans la loi. Mais on ne dit jamais ou pas beaucoup qu'il avait aussi été l'inventeur de l'accouchement sans douleur. Comment, à l'époque, l'Eglise s'est-elle positionnée vis-à-vis de cette technique qui, bien avant la péridurale, se posait en infraction de la punition infligée par Dieu à la femme après qu'une compréhension très étroite du péché originel l'eut assimilée à celle qui avait mangé du fruit défendu et devait en être châtiée en enfantant dans la douleur?
6. Qu'en est-il enfin de l'aggravation du crime d'entrave à IVG par la persuasion? On entend des sons de cloches plutôt contradictoires. Il se murmure, même par la bouche de Jeanne Smits, que rien ne va changer en réalité. Alors quoi, beaucoup de bruit pour rien? Ou va-t-on enfin promouvoir une loi qui, positivement, affirmera que l'avortement reste un crime objectif, mais qui ne doit pas entraîner de sanction pénale comme le propose apparemment Bernard Antony, qui s'entoure de bien curieux amis, tels que ce tartufe de Vivien Hoch?
Je précise enfin que je suis très content de la victoire qu'a remportée Me Jérôme Triomphe qui a empêché qu'on fasse jurisprudence de l'arrêt des soins d'un tétraplégique. Mais je suis très gêné par la manière dont il communique autour de cette victoire qui n'a rien de personnel, qui doit avant tout être celle de vincent Lambert et de sa famille, et non un marche-pied pour sa carrière de brillant avocat, qui n'a pas besoin de ce succès pour se faire connaître, car il jouit déjà d'une certaine notoriété, et il en remportera beaucoup d'autres.
C´est très intéressant ce que M.F.Joseph a écrit. Je voulais dire que, si l´avortement est un grand erreur, nous devrions avoir de la compassion des femmes qui ont fait cette expérience. Elles sont toujours coupables, tandis que les hommes sans responsabilité laissent les femmes dans cette situation.
RépondreSupprimerProblème similaire nous voyons dans la Bible, quand on présente a Jésus la femme adultère. On ne parle pas de l´homme avec qui elle avait commis l´adultère. Et Jésus eut compassion d´elle et lui a pardonné. Que nous soyons contre les erreurs, mais que nous apprenons a avoir aussi de la compassion.
De toute façon, il faut vraiment être le dernier des vandales pour détruire quelque chose d'aussi puissant et complexe qu'un cerveau humain (et le corps qui va avec), avec ses potentialités de pensée et de création, si l'on veut bien attendre quelques années, et investir dans l'Education.
RépondreSupprimerPeut-être est-ce la jalousie du frustré impuissant qui ne peut exercer son petit pouvoir que contre des individus sans défense, à savoir des embryons: Autrefois il battait les enfants, aujourd'hui il les avorte.
Il n'est besoin d'être prêtre ni femme pour connaitre la détresse des femmes qui ont avorté. La délicatesse n'empêche pas de témoigner sans citer les personnes. Enfin chaque fois qu'un enfant a été sauvé de l'avortement je n'ai jamais entendu une femme s'en plaindre; je connais des exemples!!
RépondreSupprimerUn enfant se fait à deux, un avortement aussi. Un homme ne comprendra jamais complètement une femme et réciproquement - c'est pour cela qu'il ya à l'amour en surplomb de nous- mais il peut sinon comprendre, du moins entrevoir le drame et se comporter en homme! .
Quant à l'argument de Julien que des familles "bien "pratiquent aussi la sélection, il est irrecevable. Il est certes hélas un contre témoignage, mais il ne valide pas ces pratiques.
Certes il ne s'agit pas d e juger les femmes en détresse, mais de leur apporter toute l'aide en délicatesse. Et ne pas polluer le regard de nos enfants sur leur naissance ! La propagande officielle en faveur de l'avortement dans les médias et le gouvernement- tout en disant que ce n''est pas un acte anodin, mais finalement de la seule appréciation de la femme, est d'une particulière violence aujourd’hui. avec le délit d’entrave , qui est scandaleux ? Pourquoi ? Parce qu’il n’ya qu’à regarder Madame Bachelot avec ses yeux de ….. pour voir que ses partisans se sentent très vulnérables, fragiles et qu’ils ne peuvent répondre que par la fuite en avant agressive dans une destruction des âmes et du regard que nous protons sur nous, qui s’apparente à une destruction . Faudra-t-il être condamné à la prison pour conseiller une femme à exercer son « Fiat »
Il est évident que les hommes ne sauront jamais comprendre ce qu’une femme vit du côté de la maternité et de ses refus. De même, la psychologie féminine reste encore bien mystérieuse pour la gente masculine. A ce propos, voilà pourquoi exégètes et docteurs de l’Eglise font de Marie Madeleine et Marie de Béthanie (et parfois aussi la femme adultère !) une seule et même personne ! Hommes, ils ne perçoivent absolument pas les différences de ces figures bibliques, et se croient très forts !! Cette vision des Saintes Femmes n’est d’ailleurs pas un compliment. La femme ne peut être qu’une pécheresse repentie. C’est un peu court, mais si on pousse le raisonnement jusqu’au bout, c’est pourtant ce qui est sous-jacent à cette interprétation. Si…si, l’image d’Epinal de la mère et (ou) de la putain est ancrée dans les esprits depuis la nuit des temps et ce n’est pas la théorie du Gender qui viendra la déraciner. Mais, passons…L’avortement ne se guérit jamais. C’est un deuil et un meurtre, donc quoiqu’en dise ces messieurs, la plaie ne se referme pas. En effet, le confessionnal est le seul lieu où cet acte peut trouver son pardon et la femme, par la même occasion, la paix. Mais pourquoi s’étonner de ces lois ? Rien ne nous sera épargné. Rien ! C’est un combat à mort contre toutes les valeurs chrétiennes et nous en sommes qu’au début. Pourtant, la diablerie ne pénètre que dans les failles qu’on lui laisse, dans les lâchetés de l’indifférence, dans la mollesse de la Foi etc. De même la répression des libertés s’engouffre dans une nation qui somnole et, c’est bien le cas de toute l’Europe. De quoi se plaint-on si on ne réagit que verbalement ? Et n’oublions pas non plus que ceux qui sont en amont de toutes ces lois aimeraient réduire la population de la terre à 500 millions de personnes, les ressources naturelles ne suffisant plus pour tout le monde. « 500 millions de petits chinois, et moi et moi, j’y pense et puis j’oublie, et moi et moi… » (Dutronc) Dans cette vision des choses, l’avortement prend tout son sens et toute sa place (surtout celui de la race blanche !) Jusqu’où faudra t-il arriver pour les Français se réveillent ? Notre président n’a aucun respect ni pour le peuple en général, ni pour les femmes, ni pour les embryons, ni pour les vieux, ni pour les handicapés, ni pour les malades, pas même pour les enfants scolarisés, encore moins pour le Pape à qui il voulait vendre la Syrie et acheter des électeurs catholiques. Impunément, il peut commettre toutes ces actions qui insultent le peuple français et … rien ne bouge, alors je vous le demande, pourquoi se plaindre ? Nous discutons librement sur internet, mais un jour viendra où la censure viendra jusqu’à nous. A nous de choisir.
RépondreSupprimerLorsque j’ai écrit mon commentaire, je ne connaissais pas l’existence de Farida Belghoul. C’est en écoutant la vidéo de l’historienne Marion Sigaut : « La France éduque et forme un peuple homosexuel, pervers et de racailles » que j’ai entendu parler de cette dame. Voici donc le titre de cette vidéo : « Farida Belghoul nous parle de la théorie du genre ». Tout est dit ! …Aux armes citoyens ! Les armes étant premièrement, la lecture des textes officiels, puis ensuite, l’information auprès des parents et grands-parents concernés. D’autre part, je maintiens ma position: La théorie du genre est un génocide contre la population que Coluche nommait ainsi : « normal, blanc, pas juif » Heureusement, ce gouvernement n’a pas l’envergure ni la science militaire. Il attaque d’un côté mais de l’autre, il se crée des ennemis. En effet, il est facile d’imaginer que les communautés juives et musulmanes ne se laisseront jamais faire. Comme quoi la bêtise a du bon. La campagne en faveur de cette théorie de la part de la presse montre une fois de plus sa dépendance envers l’Etat. Encore merci à ces femmes courageuses qui osent dénoncer la perversité de nos gouvernants !
RépondreSupprimerL'avortement doit être réservé à des cas bien précis , lourds handicaps , graves problèmes médicaux , viols .
RépondreSupprimerL'avortement n'est pas un jeu et il cause des perturbations psychiques .
Soyez donc responsables de votre sexualité !