A propos du schisme, j'écrivais dans le post précédent : "C'est donc avant tout un état d'esprit, impliquant une volonté
personnelle, puisque c'est un péché contre l'Esprit qui est charité". Benoîte, dont vous lisez souvent les commentaires profonds et/ou documentés conteste que le schisme soit un péché contre l'Esprit. Elle me répond :
"Péché contre la Charité, contre l’Esprit (qui est charité) ? Vous y allez peut-être un peu fort dans le sens où le péché contre l’Esprit est tout de même celui qui ne croit pas à l’Esprit…. Pas si simple. Nous avons tous des lacunes dans notre Foi. Avoir des lacunes n’est pas forcément pécher contre l’Esprit. La frontière est mince, mais est-elle pour autant dépassée ? J’ajouterai qu’il y a aussi péché contre la Foi : En effet NSJC nous ordonne de laisser pousser ensemble le bon grain et l’ivraie. Ce n’est donc pas à nous de faire le tri. C’est Lui qui le fera puisque Il l’a dit".
Je sens bien que, comme beaucoup, chère Benoîte, vous tendez à faire du péché contre l'Esprit quelque chose de rare, d'exceptionnel. Le Christ n'a-t-il pas dit que ce péché ne serait pas pardonné ? Mais au fur et à mesure que vos réflexions se projettent à l'écran, vous reconnaissez que l'on n'est pas si loin, avec le schisme (péché mortel dit la théologie morale) du péché contre l'Esprit. Le péché contre l'Esprit ? C'est le péché qui mérite l'enfer, celui qui n'est pas pardonné. Pourquoi ne l'est-il pas ? Parce que l'esprit étriqué du pécheur rejette jusqu'au bout la douceur et la générosité du Saint Esprit et préfère son propre cours au cours divin.
Avez-vous fait un jour, chers amis blogueurs, cette expérience du "lâcher pour Dieu" ? Vous ne comprenez pas tout, vous ne contrôlez rien, mais vous vous sentez bien, vous sentez que vous avez bien fait, que vous avez essayé de faire le bien... A ce moment-là, vous avez échappé au péché contre l'Esprit.
Je ne condamne personne à l'enfer, Dieu m'en est témoin. Mais quand André Frossard définissait l'intégriste comme "Celui qui veut faire la volonté de Dieu que Dieu le veuille ou pas", il me semble que l'on n'est pas loin du péché contre l'Esprit. Méfions nous, intégristes patentés ou intégristes sans le savoir (intégriste laïque, intégriste maçonnique etc.), le péché contre l'Esprit nous est beaucoup plus naturel que nous ne l'imaginons. Il consiste toujours à préférer notre esprit propre au Saint Esprit, parfois sous apparence de bien, d'autres fois dans un endurcissement redoutable, l'endurcissement du juste, qui fait de lui un meurtrier (voir saint Paul sur le Chemin de Damas, ne respirant que haine et menaces, comme l'écrit son ami Luc dans les Actes des apôtres)..
Cela étant dit, vous avez raison, Benoîte, de préciser que "nous avons tous des lacunes dans notre foi". Et que nous ne sommes pas pour autant en état de péché contre l'Esprit. La parabole du bon grain et de l'ivraie nous appelle à la tolérance, vertu chrétienne : "Laissez les pousser ensemble jusqu'à la moisson", c'est-à-dire jusqu'à la fin du monde. Nous avons le temps ! Mais à un moment de notre vie, il faudra bien que nous nous abandonnions, que nous nous laissions emporter par l'Esprit divin. Sauf à commettre l'irrémissible péché contre l'Esprit.
Peut être faut-il définir ce qu'est le péché contre l'Esprit ? Est-ce par exemple la signature de Voltaire : "Ecrasons l'infâme" ?
RépondreSupprimerJe vous demande: dans le cas des vrais schismatiques, ils sont aveugles. Cécité serait un péché contra l ´esprit ? N´aurait-il pas un fait pour avoir de la compassion ?
RépondreSupprimerJe comprends que l´insistance à vouloir monopoliser la vérité est une grave erreur et dangereuse !... Mais souvent , ce que les gens ont appris dans la jeunesse est devenu une obsession, une idée fixe. Et pire que cela, c´est que dans leur aveuglement, ils vont semer ces idées dans l ´esprit des autres gens... Vraiment dangereux.
Mais si la tête est si deformée, je pense que nous devons d´abord prier pour que le Saint Esprit vient apporter la guérison....C´est ce que j ´espère : guérison, délivrance.
Pour un coeur endurci, c´est difficile de s´ouvrir à la grâce ... Mais si nous prions à Dieu, rien est impossible pour Lui !...
Bon d'accord merci mais essayez d'être cohérent .
RépondreSupprimerLe pêché contre l'esprit ne se limite pas à "l'intégrisme" évidemment . Et de plus "l'intégrisme" est aujourd'hui une abstraction flou , une marque infamante utilisée ad nauseam par les faux maitres à penser des médias .
Si on essaye d'être précis , sage et charitable et donc juste aussi , il y a des "intégristes" et des "intégrismes" et le péché contre l'esprit , comme tout péché , est personnel , individuel d'abord au sens fort
entre intégrisme catholique et intégrisme islamique : je dis oui au second... Si les musulmans sont terroristes .... les catholique sont des pédophiles !
RépondreSupprimerCher Anonyme (2),
SupprimerVotre réponse est irrationnelle. L'Église a des pommes pourries, c'est vrai. Mais c'est la faute des hommes. De plus, vous vivez dans un monde qui n'existe pas si vous pensez que les musulmans sont immunisés contre l'homosexualité et la pédophilie. Combien d'imams violent leurs étudiants? Si vous aviez été en Afghanistan, vous sauriez que les jeudis les hommes copulent avec les hommes. Demandez aux soldats de l'OTAN qui y sont allés, vous verrez.
"le péché contre l'Esprit" doit correspondre en un refus définitif de Dieu qui suppose une totale conscience de ce refus définitif : à l'instar des anges déchus, certains hommes ont pu le commettre mais quelqu'un qui souhaite le pardon divin ne peut pas l'avoir commis...par définition!
SupprimerL'intégrisme c'est les autres c'est bien connu.
RépondreSupprimerLe prêtre défroqué verra le prêtre en soutane intégriste.L'évêque Franc-Maçon verra le Saint intégriste.L'abbé hérétique verra le Catholique traditionnel intégriste.
Notre société comme l'Eglise moderne se rassurent elle a ses nouveaux bouc-émissaires.Les violences mimétiques peuvent se défouler!
Pendant ce temps la misère progresse, la dictature s'installe, les églises se vendent et notre Pape est heureux, il fait la une de Time !
Notre République proscrit les intégristes des églises mais elle finance de gentils démocrates en Syrie ... car l'intégriste c'est celui qui ne vole pas, qui ne ment pas, qui ne prostitue pas, qui ne fornique pas, c'est un machin qui n'est pas comme on lui demande d'être !
Un mauvais citoyen pour les uns, un mauvais paroissien pour les autres.
"La foi populaire" verra dans le barbu bardé de bombes l'intégriste au crix d'Allah ... quelle banalité, il faut expliquer à nos ploucs que les adorateurs de Vierge Marie et de Sacré Coeur ce sont eux les dangereux intégristes !
Imaginez donc, ils ne se complaisent qu'en Dieu seul ... quelle bande de mégalos !
Ce message n'a rien à voir mais, je ne sais pourquoi, il pourrait intéresser des lecteurs de ce blog.
RépondreSupprimercommentaire péché sur internet de l'arrêt du CE du 19 mai 1933 req. nos 17413 et 17520 publié au recueil Lebon
Par l’arrêt Benjamin, le Conseil d’État donne toute sa portée à la liberté de réunion, consacrée par les lois des 30 juin 1881 et 28 mars 1907 en exerçant un contrôle rigoureux des atteintes qui peuvent légalement lui être portées par des mesures de police, notamment pour le maintien de l’ordre public. Comme l’indiquait le commissaire du gouvernement, suivant une formule souvent reprise : "la liberté est la règle, la restriction de police l’exception."
M. Benjamin devait donner une conférence à Nevers sur le thème "Deux auteurs comiques : Courteline et Sacha Guitry." Devant les nombreuses protestations de syndicats d’instituteurs, qui reprochaient au conférencier de les ridiculiser à l’occasion de chacune de ses interventions et de salir les instituteurs publics (ce qui était parfaitement exact), le maire de Nevers décida finalement d’interdire la réunion. les 2 arrêtés municipaux furent annulée par le Conseil d’État au motif que les risques de troubles à l’ordre public allégués par le maire pour interdire cette réunion n’étaient pas tels qu’ils aient pu justifier légalement l’interdiction de cette réunion, alors que la liberté de réunion est garantie par les lois du 30 juin 1881 et du 28 mars 1907.
Depuis lors, le Conseil d’État a toujours maintenu le principe de cette jurisprudence, suivant laquelle le souci du maintien de l’ordre public doit être mis en balance avec le nécessaire respect de la liberté de réunion. Il a appliqué ce principe en faisant preuve de réalisme, s’attachant aux circonstances de l’espèce, au rapport des forces en présence (voir, par ex., Ass. 23 décembre 1936, Bucard, p. 1151), au climat politique du moment. Cela l’a conduit à exercer, sur les mesures de police en général, un contrôle très poussé (voir, par ex., Sect., 4 mai 1984, Préfet de police c. Guez, p. 164). Notamment, le Conseil d’État vérifie si la mesure de police prise, non seulement est justifiée par rapport aux circonstances, mais également est adaptée et proportionnée à la menace pesant effectivement sur l’ordre public. Le Conseil d’État exerce donc un véritable contrôle de proportionnalité sur les mesures de police administrative.
L’article L. 2131-6 du code général des collectivités territoriales, issu de la loi du 2 mars 1982 relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions, prévoit que le préfet peut demander au tribunal administratif d’ordonner qu’il soit sursis à l’exécution d’un acte d’une collectivité qui compromettrait l’exercice d’une liberté publique ou individuelle, le tribunal devant statuer dans les quarante-huit heures. Il peut être fait appel de ce jugement devant le Conseil d’État qui dispose lui aussi de quarante-huit heures seulement pour se prononcer (voir, par ex., président de la section du contentieux, 29 juillet 1997, préfet du Vaucluse, ordonnant qu’il soit sursis à l’exécution d’un arrêté municipal interdisant la circulation sur la voie publique, passé 22 heures et jusqu’à 7 heures, des mineurs non accompagnés).
Par la jurisprudence issue de l’arrêt Benjamin, le Conseil d’État a affirmé son rôle de gardien des libertés publiques et individuelles face aux éventuelles atteintes susceptibles de leur être portées à l’occasion de l’exercice du pouvoir de police administrative.
Question : ce commentaire serait-il toujours valable aujourd'hui ? On ne pourra y répondre que si quelqu'un publie sur ce site l'arrêt rendu ce jour par la Haute Assemblée dans l'affaire Préfet de X. contre sieur M. ?
Peut-être MAG2T, avez vous, pour votre billet, fait référence aux paroles de Mgr Müller relevées dans DICI: « L’excommunication canonique des évêques pour les ordinations illégales a été révoquée, mais il reste celle (l’excommunication) sacramentelle, de facto, pour le schisme ; ils se sont éloignés de la communion avec l’Eglise. Après quoi nous ne fermons pas la porte, jamais, mais nous les invitons à se réconcilier. Mais eux aussi doivent changer leur attitude, accepter les conditions de l’Eglise catholique, et le Pontife Suprême comme critère définitif d’appartenance. »
RépondreSupprimerParoles, comme dit DICI, que Benoît 16 n’a lui, jamais prononcées. Le sujet est extrêmement difficile à traiter. Il faudrait tout d’abord être sûr de l’existence d’un schisme et que cette accusation ne soit pas celle venant tout de go de l’humeur d’un prélat hostile à la Frat ! Nous prend-t-on pour des imbéciles ? Ordinations légales mais sacrements illégaux (Eucharistie) ? Quelle est cette provocation calquée sur l’esprit du monde actuel ? On est loin de l’esprit de charité qui animait notre cher Pape émérite.
L’autre problème, celui du péché contre l’Esprit, m’embarrasse aussi. Là aussi, je pense qu’il y a des nuances. Celui qui choisit son propre esprit au lieu de s’abandonner totalement à l’ Esprit, pêche bien évidemment contre LUI, mais, mais…je crois en fait que nous disons la même chose : C’est l’endurcissement, le point de non retour, celui du juste ou de l’athée, les extrêmes se rejoignant dans une même adoration de soi ( car l’amour de la vertu ou de la Loi pour elles-mêmes peuvent aussi être un piège d’orgueil). Mais pour le reste, ce que je voulais dire c’est que ce n’est pas le schisme la mesure, mais l’amour ! Et j’ajoutais que flirter avec ce péché, tous nous le faisons, naturellement, comme vous le dites, mais plutôt par faiblesse que par volonté. Le péché contre l’Esprit dont parle le Christ et qui ne sera pas pardonné, c’est très grave. Cela demande une pleine conscience et une volonté de nier l’existence de quelque chose qui nous dépasse tous, l’Esprit de Dieu qui est Dieu lui-même. On ne peut pas non plus accepter que nos frères séparés et schismatiques soient les représentants du péché contre l’Esprit. C’est impensable ! Quant au péché mortel, voilà un troisième problème ! Le péché mortel est susceptible d’être pardonné à tout moment, l’endurcissement, lui, ne peut pas l’être car c’est le sujet lui-même qui le refuse. En fait, cela nous reporte au péché originel. Je ne parle ni de la pomme, ni de l’arbre de la connaissance, mais de ce « refus » du don de Dieu, de son amour pour tous et pour toutes choses. Si bien qu’en fait, le premier mouvement contre Dieu est le même que le dernier. Il n’a pas sa place dans le Royaume. Cela nous rassure aussi. Cela veut dire qu’il n’y a plus de risque pour un nouveau dérapage. Ceux qui passeront la porte du Ciel ne risquent plus d’en dégringoler !
Comment être sûr de l'existence d'un schisme?
SupprimerSi le schisme est un état d'esprit, on ne peut jamais en être sûr puisqu'on ne peut savoir ce qu'il y a dans la tête des gens.
Encore que si, justement, on peut le savoir une fois qu'ils ont posé un acte. Personne ne peut savoir ce que vous avez l'intention de faire tant que vous ne l'avez pas fait. Si l'acte schismatique ne révèle pas l'intention schismatique alors que faut-il de plus? Ce qui compte, c'est ce qu'on dit ou ce qu'on fait?
Dire une chose et poser un acte contraire
Dire que le pape est le chef de l'Eglise et obéir à un autre chef
Dire que la nouvelle messe est catholique et agir comme si c'était un poison
Etc, etc...
Il est peut-être là le péché contre l'esprit (et je mets exprès un minuscule à esprit)
Babakoto
L'intégriste c'est souvent l'autre !
RépondreSupprimer"Intégrisme" est une notion mal définie , à géométrie variable , utilisée par n'importe quel journaliste et aussi dans l'Eglise malheureusement en vue de dévaloriser quelqu'un .
@Benoîte,
RépondreSupprimer1. La frat est-elle chismatique? Vieille question que mgr Müller résout d'une manière abrupte et toute allemande. Sur le forum catholique, Paterculus définissait le chisme comme un péché contre la charité et l'hérésie comme un péché contre la foi, la Frat péchant selon lui plutôt contre l'espérance en désespérant de l'Eglise, ce que je conteste. Mais si le chisme est bel et bien un péché contre la charité et contre la communion dans l'Eglise comme le soutient Paterculus, alors la Frat est chismatique au double sens où elle fait incessamment preuve d'un manque de charité contre ses frères en christ et dans l'Eglise, et où les sacres de mgr Lefebvre ont objectivement ouvert une brèche dans la communion éclésiale. Pourquoi avoir peur du mot chisme du moment qu'on peut revenir d'un chisme?
2. Quant au péché contre l'esprit, il semble que ce soit une notion que chacun fait consister en sa propre appréhension du phénomène au risque de tellement multiplier les péchés contre l'Esprit qu'il n'y ait plus moyen d'être sauvé. Pour ajouter une hypothèse, je crois que le péché contre l'Esprit consiste à ne pas aimer de naissance la vie que Dieu nous a donnée. C'est un péché que je sais commettre et avoir commis en naissant. Or si dieu ne peut pas me réconcilier avec la vie qu'Il m'a donnée, en quoi peut-Il me sauver puisque c'est précisément de mon non amour originel de la vie que j'ai besoin d'être sauvé? Non amour qui n'est pas naturel, qui tient du "non" des mauvais anges, du choix de la mort du livre du deutéronome, et pourtant ne pas aimer la vie n'est pas naturel, c'est parce que je suis issu de la nature déchue que je n'aime pas naturellement la vie. Que dieu me prenne en grâce... et en pitié!
Oui, mais cher Jean-Marie Leméné,
RépondreSupprimerAvec tout le respect que j'ai pour votre combat et pour la part intellectuelle et humaine que vous y apportez et y dépensez,je me demande malgré moi si ce n'est pas vous qui "manipulez" le concept de "vie" -Le Père Martelet dont j'ai joué à Jouarre la messe des rameaux 2003 et avec qui j'ai eu une longue conversation ferroviaire- vient de mourir, et il écrivait dans "Evolution et creation" que la vie commençait dans le carbone. Dieu ait l'âme de ce très grand théologien, qui pensait que l'esprit ne meurt jamais, et que c'était la condition de la victoire sur l'entropie, l'usure, la mort et la corrosion, malgré "l'évolution créatrice-...
Car OK, l'avortement, crime d'infanticide, ne saurait être légalisé. En même temps, la mortalité infantile a manifestement précédé de par Dieu l'avortement thérapeutique et son aspiration des âmes.
Vous vous intéressez à guérir "les maladies de l'intelligence" et vous avez eu le mérite, parmi d'autres, de les faire sortir du champ de la culpabilité et de la psychanalyse (je pense naturellement à l'autisme).
Votre réflexion s'inscrit dans le cadre de la famille. Très bien. Mais permettez-moi de vous dire qu'il y a un point aveugle de la réflexion psychanalytique: c'est la famille qui cesse d'être nucléaire, tout comme il y a un point aveugle du traitement familial de l'enfance: c'est celui de l'enfant seul, de l'enfant qui n'a pas de famille, lendfant "sans famille", sans "structure élémentaire (et nucléaire) de la parenté".
Et que se passe-t-il pour un enfant abandonné par une maman qui n'a pas eu le courage de l'élever, et qui se trouve de ce fait avoir le double désavantage de ne pas avoir de famille tout en étant né "avec un handicap" (Jean Vanier) et en souffrant d'une maladie de l'intelligence!
Que pouvez-vous faire pour lui?
Je ne dis pas que vous condamnez un martyr à la torture à perpétuité au nom de la vie, car je ne oudrais pas préjuger de votre réponse. Je me rappelle simplement mon pauvre père, dans sa longue agonie de deux ans et qui, un jour que nous étions à la cafétéria de l'hôpital civil où il était soigné(mon frère commandant les cafés, lui et moi nous trouvions face à face, moi qui ne voyais pas et lui qui n'était plus visible). tout à coup, une petite fille se met à le regarder d'un air interrogatif et réprobateur. Sur quoi mon père m'avertit avec tristesse:
"Il y a une petite fille qui me regarde!" (Il en était chagriné).
Mon père avait eu une vie assez brillante avant tout ça, avec de gros coups de banbou un dépôt de bilan (je n'ai pas le droit de dire une faillite) et une tuberculose au même moment; heureusement qu'il n'a pas toute sa vie étéregardé avec pitié par de petites filles très saines, à qui on ne pouvait pas raconter qu'il allait faire du ski le jour d'après, comme ma mère a eu l'idée de le raconter à mon sujet, moi qui étais né aveugle et avec les pieds bots... Je précise qu'elle renseignait des personnes curieuses et qu'elle avait eu parfaitement raison de les envoyer se faire voir...
Cette maladie de la fin a été une torture pour mon pauvre père, ce qui n'a pas empêché les médecins, de très bonne volonté, de le réanimer deux fois après un arrêt cardiaque, c'est-à-dire après que la machine, le coeur, avait dit: "Ca suffit!" Où est la frontière entre le refus de l'euthanasie et l'acharnement thérapeutique?
Où est la frontière entre le refus de l'euthanasie et l'acharnement thérapeutique ?
RépondreSupprimerQuestion à laquelle il est impossible de répondre. Il faut réagir au cas par cas. Gardons nous des doctrines générales.
La science nous enseigne l'humilité.