Non je ne suis pas d'accord avec François Hollande pour légaliser l'euthanasie, comme il a annoncé en avoir le projet lors de son grand oral devant les journaliste, hier, dans la Salle des fêtes de l'Elysée. Non je ne suis pas d'accord pour que l'on prive les familles françaises de 30 Milliards d'euros pour en faire le réservoir d'une ristourne aux entreprises citoyennes qui embaucheront pour faire baisser le chômage.
Mais je suis content que Caroline Pigozzi (journaliste à Paris-Match) ait souligné qu'il avait demandé une audience au pape fin janvier et que lui, François Hollande, ait répondu que le pape "grande autorité morale peut être précieux notamment sur le dossier syrien". Précieux ? Providentiel, plutôt, pour une France qui est la seule Puissance occidentale à se courber devant l'argent des Séoudiens 'auxquels elle vient de vendre des armes) et des Qatari, sans craindre le ridicule.
Mais surtout, donnant ma conférence sur Dieudonné ce mardi soir au CSP, j'avais projet d'insister sur le fait que la loi française (à travers la loi Gayssot de juillet 1990) continue à favoriser une concurrence mémorielle de mauvais aloi, en ne faisant allusion - en matière de négationisme - qu'à la négation des chambres à gaz et autres crimes contre l'humanité antisémites. Dans une France qui est aujourd'hui (en particulier dans les zones urbaine) une mosaïque de cultures, il est impensable de ne pas protéger les musulmans de toute stigmatisation personnelle et les chrétiens de la triste christianophobie qui sévit en ce moment dans l'hexagone. Le génocide rwandais (1994) et le génocide des arméniens et des chrétiens d'Orient sont aussi grave dans le principe, que le génocide juif et ne peuvent être niés. La France diplomatique soutient d'ailleurs (au moins à l'occasion) la nécessité de reconnaître le génocide arménien - malgré le refus affiché par la Turquie actuelle.
Eh bien ! A ma connaissance, c'est la première fois qu'un président en exercice évoque et condamne précisément certains actes christianophobes commis l'année dernière à Paris, ceux que l'on prête aux femens ukrainiennes et à leurs émules française, parmi lesquelles - côté supportrice - Caroline Fourest, et - côté praticiennes - Eloïse Bouton. Le 20 décembre dernier, en effet à La Madeleine, cette jeune femme se livrait, seins nus devant l'autel, à un avortement mimé, en abandonnant sur les marches deux foies de veaux, censés représenter son foetus. Elle se voulait la 344ème salope, référence à un certain Manifeste, qu'il était du dernier chic d'avoir signé il y a quelque 45 ans, à Saint Germain des Prés, pour faire son coming-out de femme ayant avorté. Dernier chic la posture d'Eloïse Bouton, qui entendait ainsi protester contre un rétrécissement de la loi libéralisant l'IVG en Espagne ? Quelle horreur !
François Hollande y fait allusion assez clairement en ces termes (pris au vol tout à l'heure pendant la Conférence de presse) : "Il y a des actes antichrétiens, avec des personnes qui pensent que l'on doit aller s'exhiber dans les églises. Aucun de ces actes ne doit être accepté". Bravo François. Tu parles d'or. Reste à faire...
Caroline Fourest ne s'y est pas trompée. L'antichrétienne de choc a twitté tout à l'heure : "Le lobby catho tient sa victoire. Hollande ne sait plus faire la différence entre racisme et blasphème. Grave" C'est que Caroline est restée archéo. Elle ne voit pas que, comme l'explique Pierre André Taguieff dans son Dictionnaire du racisme, le racisme évolue dans notre société. Nous en sommes aujourd'hui, dans le multiculturalisme de fait qui caractérise la société française, à "un racisme sans race", qui passe par le mépris systématique de la culture de l'autre, c'est-à-dire de ce qui pour l'autre est sacré. Si l'on veut éviter la concurrence mémorielle, avec des conséquences qui pourraient être dramatiques pour la paix sociale, il s'agit de respecter et de faire respecter ce qui est sacré pour l'autre.
D'après Caroline Fourest, le racisme est grave et le blasphème n'est pas grave. Mais justement le blasphème est une forme de ce racisme sans race qu'est le mépris systématique de la culture de l'autre. Et si l'on accepte de faire objectivement un peu d'histoire de l'Eglise, on est bien obligé de considérer que les juifs n'ont pas eu le monopole de la culture du mépris à leur encontre. Il y a une culture du mépris contre le christianisme (qui est parfois le fait des mêmes personnes tant l'antijudaïsme et l'antichristianisme peuvent paraître liés chez certains). Elle est mortifère, non qu'elle ait provoqué un génocide en Occident, c'est vrai, mais elle contribue à désocialiser les chrétiens en général, les prêtres en particulier, souvent montrés du doigt à cause de cette légende noire.
Je me permettrais de m'opposer profondément à ce concept de « racisme sans race ». Cette extension du mot racisme à toute critique d'un groupe me semble très malsain et fondé sur une véritable confusion.
RépondreSupprimerLe racisme condamne la race de l'autre. Et la race (je ne m'intéresse pas, ici, au fait que le concept de race ait ou non un fondement scientifique, mais à sa compréhension commune), c'est quelque chose qu'on reçoit à la naissance et dont on ne peut se défaire, le voudrait-on même.
Lorsqu'on critique quelqu'un pour sa race, on le critique pour quelque chose qu'il ne peut changer, qu'il n'a pas choisi. À ce titre, cela me semble fondamentalement différent d'une critique sur la base d'une religion ou d'une idéologie politique. Religion comme politique s'héritent bien au départ, mais sont au final choisies.
Ainsi, assimiler, comme le font les associations antiracistes, l'« islamophobie » à du racisme me semble une perversion du terme. Le racisme ne conspue aucune idée, aucune doctrine, aucun choix. On ne peut se défendre d'une attaque raciste parce qu'elle se fonde sur la nature de la personne, et non sur ce qui dépend de sa volonté.
L'antisémitisme nazi était, par exemple, foncièrement raciste : l'ascendance juive (y compris mâle) suffisait à faire de quelqu'un un juif même s'il l'ignorait. Il n'y avait aucun moyen de s'en défendre ni d'y échapper.
La critique des religions est d'un tout autre ordre. Les fidèles d'une religion l'ont choisie positivement (dans l'idéal, même si l'on doit admettre qu'il y a une part de conformisme social). Cela ne justifie en rien l'agression anti-judaïsme, anti-musulmane, anti-chrétienne,... mais ne fait pas du discours anti-religieux quelque chose de même nature qu'un racisme.
Reprocher à un noir d'être noir ou à un blanc d'être blanc, ce n'est pas la même chose que de reprocher à un musulman d'être musulman ou à un catholique d'être catholique.
À ce titre, la distinction de Caroline Fourest entre racisme et critique de la religion me semble pertinente. En revanche, dans les deux cas, l'agression reste condamnable. On ne doit pas agresser quelqu'un pour sa race, mais il n'y a pas plus de raisons d'agresser quelqu'un pour sa religion. Et c'est là que Caroline Fourest se trompe en condamnant le racisme et défendant le blasphème.
Dire que l'on choisit sa religion est une ânerie. Mis à part de très rare cas de conversion on hérite de la religion de ses parents. Cest pourquoi je mets sur le même pied le racisme racial ou religieux.
SupprimerJ'ai bien dit qu'il y avait une part d'héritage culturel dans la religion. C'est certain. Mais les frontières ne sont pas étanches. On peut s'instruire dans ce domaine et faire des choix.
SupprimerCe n'est pas le cas de la race. Quoi qu'on fasse, quoi qu'on pense, on ne changera pas la race de sa naissance.
On peut même se convertir pour échapper à une persécution pour cause de religion (regardons les juifs qui se sont plus ou moins sincèrement, d'ailleurs, convertis au catholicisme dans l'Espagne d'Isabelle pour pouvoir rester dans le pays). On ne peut rien faire pour échapper à une condamnation raciale.
Il y a donc un vraie différence de nature entre racisme et condamnation d'une religion. Que les conversions soient choses rares ne modifient pas cette différence de nature. D'ailleurs, le principe même de l'évangélisation se fonde sur la capacité de l'être humain à la conversion. Peut-être voulez-vous aussi nier cela ?
Cher Monsieur l'abbé,
RépondreSupprimerVous ne pouvez pas savoir combien je suis heureux de partager votre analyse. J'espérais que vous relèveriez ce propos de François Hollande condamnant, au-delà des femen, les actes antichrétiens et faisant enfin jeu égal entre antichristianisme, antijudaïsme et "actes antimusulmans", "fort nombreux" qui, comme vous le dites, manquent au respect dû au "sacré de l'autre". Je ne sais pas ce qui en moi déclenche cette intuition que cet "épisode dieudonné" nous offre une belle occasion de réconciliation nationale, dont je précise qu'elle ne doit pas prendre le pseudo-comique pour bouc émissaire. Comme c'est d'abord un homme habile, il s'est lui-même retiré de la controverse en présentant de faux regrets après avoir présenté de fausses excuses. J'espère que les milieux de droite sauront ne pas se montrer complaisants sur le "célinisme de la négritude" de cet "humoriste". Celui-ci est symptomatique d'une autre de nos maladies sociales, que j'ai omis de noter dans mon commentaire d'hier alors que je l'avais présente à l'esprit: c'est que la place qu'occupent aujourd'hui Dieudonné et Alain soral dans la médiasphère est le signe d'une grave régression métapolitique: autrefois, Jean-Marie le Pen servait d'épouvantail alors qu'il proposait une réflexion politique; aujourd'hui, l'épouvantail s'est déplacé vers ces deux hommes qui, en matière de réflexion politique, quelle que soit l'illusion de pensée que peut donner Alain Soral, n'ont que la dénonciation du tiers juif exclus de "la France black, blanc, beur" (analyse juste de frédéric Haziza hier au cours de la conférence de presse) pour soutenir leurs contradictions et cacher leur néant politique. Dernière contradiction en date que j'ai relevée chez Soral: il est contre le métissage et estime qu'Israël est un scandale parce qu'il serait le dernier pays où se pratiquerait l'apartheid.
Permettez-moi de développer brièvement un certain nombre d'analyses autour du volet religieux de cette conférence de presse dont je crois qu'elle pourrait faire date, car on a l'impression que notre Président "délivré" (Catherine Nay) entre enfin en fonction. Les brefs éléments que je voudrais colliger traitent du rapport entre les catholiques et le pouvoir actuel , dans les dispositions plus favorables où il semble se montrer à leur endroit.
1. Côté catholiques de droite, je suis heureux de vous voir adopter le point de vue que notre société connaît à présent un "multiculturalisme de fait". Je ne sais pas si c'est une victoire du "cosmopolitisme" ou de la révolution des transports. J'ai toujours pensé que l'immigration était un phénomène inéluctable à l'ère des avions. On peut considérer que c'est un phénomène provoqué. On peut espérer limiter les flux migratoires, mais l'empreinte des populations étrangères est désormais inéluctablement attachée à notre sol, il faut donc compter avec elles, et il serait nocif de continuer à développer un discours aux relents xénophobes, assumé ou crypté.
2. Contrairement à vous, je n'ai pas aimé la réponse de françois Hollande à caroline Pigozzi sur l'entrevue qu'il a demandé au pape. Tout d'abord, il tient à le traiter en "autorité morale" et non pas "religieuse". Ensuite, il ne dit pas seulement qu'il est "précieux", il dit auparavant qu'"il peut être utile". Surtout, il circonscrit cette utilité au plan international (situation sirienne, chrétiens d'Orient) et ne compte pas prendre langue avec lui pour apaiser la tension sociale entre les catholiques et les pouvoirs publics. Il n'entend pas discuter avec lui des lois qui braquent les catholiques pour qu'éventuellement, le pape, qui y semble disposé, élève le débat. Enfin, il répond à caroline Pigozi ce qu'il entend évoquer avec le pape, rien ne laisse présager dans sa déclaration qu'il souhaite également être attentif à ce que le pape pourrait avoir à lui dire. Autrement dit, il veut "utiliser" le pape, sans souci de réciprocité dans l'attention, que ce soit au plan diplomatique ou personnel.
RépondreSupprimer3. Loin de moi d'approuver l'aggravation du délit d'entrave à IVG, qui constitue pour le coup une véritable atteinte à la liberté d'expression. Come vous, je relève que l'alllègement des charges des revenus du travail commence par la suppression des cotisations familiales, ce qui revient à tarir la source de cette caisse de prestations allocatives, et atteint les familles au porte-feuilles, le nerf de la guerre, en l'absence d'un financement alternatif, dont François Hollande a assuré qu'il existerait sans préciser lequel. En revanche, j'ai toujours affirmé que la réaction des catholiques contre le mariage gay était à la fois hystérique et avait trouvé un très mauvais catalyseur. De même, j'aimerais comprendre ce qui se cache derrière la protestation contre la loi sur l'euthanasie. Je n'ignore pas le côté sulfureux de la manoeuvre: il s'agit moins de promouvoir une bonne loi que d'entretenir la polémique avec les catholiques dans un climat peu favorable. Cela étant, je rappellerai que la plupart des livres qui se publiaent au Moyen age portaient sur "l'euthanasie", littéralement "la bonne mort". Le fait de décider soi-même d'abréger ses souffrances ne peut être tenu pour "une bonne mort", estime-t-on, puisqu'il s'agit d'un suicide déguisé. Sans doute, mais le problème ne se pose pas aujourd'hui dans les mêmes termes qu'hier: les progrès de la médecine font qu'on peut aujourd'hui prolonger indéfiniment une souffrance abominable. Pourquoi veut-on le faire, sinon que le chrétien s'imagine qu'il doit être configuré à l'Agonie du christ, ce qui est au-dessus des forces humaines? En second lieu, pourquoi le chrétien répète-t-il cette antienne qu'il faut souhaiter "mourir le plus tard possible" en parlant comme quelqu'un qui n'aurait pas d'espérance? Troisièmement, la condamnation du suicide est essentiellement un garde-fou prudentiel de l'Eglise, non qu'il s'agisse de libérer ce droit sans discernement et de promettre sans distinction la vie éternelle au désespéré et à celui qui, se trouvant dans une situation sans issue, met fin à ses jours. Je dirais avec gabriel Matznef que le suicide stoïcien est plein d'une élévation que le christianisme devrait savoir intégrer sans peur. Car derrière cette condamnation sans appel de toute forme d'euthanasie ou de suicide, se cache en réalité une vraie "peur de la mort", qui est très regrettable chez un chrétien.
L'euthanasie , puisqu'il faut l'appeler par son nom d'usage présent, a un lourd passif du à l'eugénisme d'un régime honni.L'évocation dans le texte précédent du Moyen Age me permet de rappeler que lorsqu'un chevalier était adoubé aprés une nuit passée en prière , il recevait son équipement et avec lui une dague nommée miséricorde , destinée à abréger la vie(la sienne ou celle d'un adversaire malheureux) et les souffrances en raison de blessures incurables.La Croix rouge et la chirurgie de guerre restaient alors à inventer.
SupprimerSi nous étions dans une véritable société de civilisation authentiquement chrétienne , les choses seraient faciles, Dieu servi d'abord.Car qui sert Dieu , sert les hommes, Soeur Thérésa, un exemple parmi beaucoup d'autres .
J'aimerais comprendre pourquoi la réaction des catholiques français au mariage gay, et ses conséquences a été hystérique? Qui a été hystérique ? Les partisans de ce mariage ou ceux qui ont appelés à réfléchir à plusieurs niveaux; Il est sûr que la différence homme femme va bien au delà de la biologie, et qu'elle est un enjeu spirituel majeur d e notre époque, depuis un certain ‘Fiat » qui porte l’humanité, car lié à la création et à notre participation active à cette création. Certes certains cathos se sont – peut être ? un peu vite- cantonnés à la simple différence anatomique, mais enfin tout le monde sent bien avec son cœur où est le vrai débat: ceux qui hystérisent le débat avec leur non pensée, qui littéralement chosifient l'homme et la femme à leurs désirs mercantilisés ou de rivalité mimétique destructrice et ceux qui approfondissent le difficile – car jamais clos- mais combien enrichissant débat des vocations multiples et croisées de la femme et aussi de l'homme
SupprimerLoin d’être hystérique, pensons à Tugdual Derville la réaction d es cathos a été l’épine dorsale d’une réappropriation de fond de notre liberté face à un monde soumis au grand Inquisiteur, à la destruction d’un soubassement millénaire des valeurs qui tissent tout peuple, prévue par Orwell, dont l’analyse rebondit grâce à Michéa qui voit avec effarement la destruction » la Common decency » Nous sommes bien aux antipodes de l’hystérie…
J’ai un peu l’impression d’être - encore une fois- avec d’autres -mal jugé par Julien , otage de son regard ou jugement.
A sa décharge je veux bien admettre un certain folklore festif jugé bon enfant exagéré par la cheftaine un peu perso, , mais nous ne l’avions pas mandaté pour son ego, que certains ont pu confondre affirmation d’identité avec réflexion de fond sur le mystère du couple « de l’union indissoluble de deux solitudes « mais ce ne fut pas le cas au final : pensons aux veilleurs, aux sentinelles. Pensons à la gravité des regards de la foule – ( maintenant je ne regrette pas d’avoir demandé avec colère la libération de Nicolas, il ya des moments où il faut aussi passer à l’action !!)
Dernière question à Julien : qu’aurait pensé Pasolini de ce mariage gay ? Je crois qu’il aurait été très sévère avec des formules violentes dont il a le secret.
Monsieur l’abbé, une fois de plus vous vous acharnez sur cette bouffonne de Caroline F. Avez-vous considéré qu’à cause de son orientation sexuelle elle ne dispose que de son talent de journaliste-essayiste comique pour vivre. Elle n’a pas la chance opportune – la malheureuse - de séduire un politicien haut placé qui pourrait la guider dans les paradis rémunérateurs du pouvoir.
RépondreSupprimerEst-ce charitable de vous en prendre à elle alors qu’il y a tant d’autres cibles sur lesquelles vous pourriez exprimer une légitime colère de contribuable bafoué.
Une information court actuellement concernant le jury du prix de Rome. Gageons qu’elle va être démentie ou enterrée.
RépondreSupprimerContentons-nous de rappeler qu’en leur temps MM Berlioz et Debussy eurent beaucoup de mal à être lauréat.
Anonyme 12:29 vous êtes bien mal informé. Il n'y a plus de Prix de Rome depuis une quarantaine d'années. Simplement un jury de spécialistes sélectionne sur titres de jeunes artistes créateurs qui seront invités à passer un séjour à la villa Medicis.
SupprimerCertes, à l'instar de tous les autres candidats, Berlioz et Debussy eurent beaucoup de mal à être lauréats car les épreuves étaient difficiles.
Avec la finesse et le velouté d’un chanoine ab2t ne serait-il pas en train de nous vendre la libanisation de la France. Qu’il se rassure, nous ne le suivrons pas.
RépondreSupprimerNous ne savons pas quand ce processus commence mais nous savons bien comment il se termine.
Rappelons ce truisme terrible : on ne choisit pas ses ennemis.
Pour ne pas être stérile une pensée doit rester droite. Traduisons en langue vernaculaire : on a obligation de ne pas adopter des positions opposées et formuler des raisonnements contradictoires dans des cas qui présentent analogies et similitudes.
RépondreSupprimerPassons aux travaux pratiques.
Monsieur l’abbé s’en prend violemment à Eloïse Bouton. Sa réaction est exagérée. Le cas de cette malheureuse fille - dont le processus mental est sérieusement engagé - relève de la faculté.
Mais dans une autre affaire, dramatique celle-là, ayant des caractères communs - lieu, intention, mise en scène, médiatisation – le moins qu’on en puisse dire est que la réaction de notre abbé fut toute aussi violente mais en sens inverse.
Sans doute n’avais-je pas vu le début du film ?
Le deuxième paragraphe n’est pas très clair. On nous dit que le Président Machin va mouiller le Pape dans une histoire de cornecul. Précieux, providentiel ? Pour qui ? Pour l’un sûrement. Mais pour l’autre, celui qui nous importe. Je demande à réfléchir.
RépondreSupprimerSi François Hollande veut négocier avec le Pape François, je lui conseille de se munir d'une longue cuillère. Il commettraît une très grande faute de psychologie en croyant que le Pape est un naïf, qu'il n'oublie pas qu'il a affaire à un Jésuite.
RépondreSupprimerTempête dans un verre d'eau .
RépondreSupprimerQue d'ellipses pour finalement dire ce que l'on sait dès le début : pas d'accord avec Hollande.
Pitié, arrêtez de faire référence à cette femme haineuse et sectaire.
Ce président est une calamité pour la France.
Naïf , vous croyez qu'il accorde? Non il lâche simplement ce qu'il ne peut garder.
Écrasez- le avant qu'il ne vous ( et tous les Vrais catholiques) écrase, lui et sa secte infâme.
A mon avis dans l'affaire LAMBERT, pour les requérants et leur tonitruant avocat c'est une victoire à la Pyrrhus et ce pour deux raisons :
RépondreSupprimer- il est plus que probable que ce jugement sera réformé en appel ;
- cela va inciter le gouvernement à mettre les bouchée doubles pour faire modifier la loi Léonetti dans un sens plus libéral ainsi que le souhaite l'opinion publique (tous les sondages concordent). La loi actuelle est profondément injuste car on ne peut laisser quelqu'un vivre des années dans un coma profond sans aucune espèce d'espoir de guérison : c'est de la barbarie pure et simple. Ce n'est quand même pas la hiérarchie de l'Eglise catholique qui va dicter sa loi à la République.
Alors on critique une religion mais on se prend pour DIEU qui êtes vous
Supprimerpour juger du temps que durera le coma ?
Si vous êtes POUR le crime, piquez vous...
La problématique des Lambert n'est pas de savoir si leur avocat ceci ou cela; ce n'est pas de savoir si le gouvernement tirera partie de ce jugement pour aller dans un sens ou dans l'autre; ce n'est pas non plus de se conformer au résultat de je ne sais quel sondage.
RépondreSupprimerLa problématique des Lambert est d'empêcher que l'on tue leur fils handicapé, en le privant de nourriture.
Vincent Lambert n'est pas un malade souhaitant en finir, c'est un handicapé que ses parents entourent. Dans ce cas, la question (si l'on veut bien la poser en des termes non édulcorés) est: Faut-il tuer les handicapés... et à partir de quelle gravité d'handicap.
Vous nous annoncez (et vous semblez y prendre un certain plaisir) que la loi va évoluer, qu'elle le doit, et vous n'êtes pas loin d'invoquer les valeurs républicaines. J'entends votre point de vue. Voici le mien: j'ai un seul enfant, il est lourdement handicapé, et le jour où on me le tuerait... ça serait "Taxi Driver".
Je compatis à votre douleur mais le cas de Vincent Lambert est tout à fait différent. Il s'agit d'une personne qui depuis des années est dans un coma irréversible, un peu comme l'était le Président israélien Ariel Sharon qui est resé 8 ans dans un coma végétatif à la demande de sa famille.
RépondreSupprimerNON Vincent Lambert n'est pas un handicapé que ses parents entourent (c'est un mensonge éhonté), c'est un grand blessé dans un coma terminal que seule son épouse qui vient le visiter quotidiennement et un de ses neuveux soutiennent, sa famille qui ne vient jamais le voir étant assez éloignée.
Il est inhumain de laisser des gens souffrir un tel calvaire surtout lorsque seuls des motifs religieux sont mis en avant. Les membres de la famille Lambert, agissaient - et ils ne s'en cachent d'ailleurs pas - pour des raisons purement politico-religieuses alors que son épouse (qui est la personne la plus proche de lui) était favorable à ce que l'on cesse de l'alimenter et elle a dit que son mari avait répudié toute allégeance à l'Eglise catholique tant il était horrifié par sa famille proche de la FSSPX (voir sa poignante interview dans Le Monde).
Par ailleurs. Lambert n'est pas un handicapé c'est un homme dans le coma sans espoir de revenir à un état normal. Il y a là plus qu'une nuance.
La France est un pays qui compte moins de 5% de catholiques pratiquants et 40% de catholiques sociologiques : encore une fois je ne vois pas pourquoi ces gens (qui ne représenteront pas 1% de la pupulation dans 20 ans) imposeraient leur loi aux 95% d'autres français.
C'est pourquoi il faut une loi qui permette de résoudre la fin de vie dans la dignité et de régler les cas les plus douloureux qui, du fait d'une interprétation restrictive de la loi Léonetti - restent sans solution humaine. Bien entendu cela n'a rien à voir avec l'euthanasie qui consiste à éliminer des gens dont on ne vaut plus pour des motifs ethniques, raciaux, politiques, sociaux ou religieux .
Le vrai respect de la vie humaine n'est pas où vous pensez.
Je ne voudrais pas avoir l'air cruel mais le problème des handicapés ne se posera plus dans 50 ans vous le savez bien.
Bien entendu - et vous le savez également bien - personne n'a jamais préché la suppression des gens lourdement handicapés.
Au plan juridique il n'y a aucun doute qie le Conseil d'Etat infirmera la décision du TA comme il l'a fait dans l'affaire Dieudonné. Simplement comme il s'agit d'une décision au fond et non pas d'une ordonnance de référé cela demandera un peu plus de temps. De toutes façons et le Gouvernement y tiendra la main la loi sera adoptée d'ici la fin de l'année et une grande partie de la droite républicaine la votera.
Je suis très choqué par le comportement de ce jeune avocat très médiatique qui n'agit pas par pure compassion mais uniquement pour défendre des idées. Je lui conseille d'avoir à l'avenir le triomphe plus modeste.
NB Le jouranl La Croix vient de publier un fac-simile du jugement de plenière rendu le 16 janvier 2014 par le tribunal administratif de Chalons-en- Champagne (req. 1400029). Gageons qu'il sera amplement commenté
Il serait tout à fait oiseux de disséquer ici les querelles internes à la famille de Vincent L., dont le cas nous intéresse par ce qu'il nous dit plus largement de notre société, et de ses valeurs.
SupprimerVous nous dites que ses parents sont mus par des raisons religieuses. Oui, et alors? Quand on souffre vraiment, quand peut-être on chancelle, on fonctionne en fonction de ses convictions intimes. Ces convictions ressortent par exemple d'un humanisme, du nihilisme, ou d'une religion. Chez les Lambert, il semble que les convictions viennent de leur catholicisme, dans sa version traditionnelle. Ce n'est certes pas sur le MetaBlog qu'on leur en tiendra rigueur.
Ensuite vous me dites deux choses que je suis sensé "savoir très bien": que nul ne parle de supprimer les handicapés lourds... et qu'il n'y aura plus de handicapés dans 50 ans.
J'aimerais "savoir très bien" le premier point. Quand au second, je ne vois guère ce qui permet votre diagnostic. Quand bien même on détecterait avant la naissance, et qu'on éliminerait par avortement tous les enfants porteurs de syndromes génétiques divers... il resterait tous les accidentés de la vie. Paradoxalement, ils sont plus nombreux à mesure que la médecine et les secours de toute nature progressent. Vous en aurez une bonne illustration en observant le ratio blessés/morts des opérations militaires, qui ne cesse de croître, parce qu'on sauve des soldats qui avant seraient morts sur place, mais que pour sauvés qu'ils soient, ils souffrent cependant de séquelles. Il n'y a là, au fond, qu'un concentré de la vie civile.
Pour finir, permettez moi d'être l'avocat... de l'avocat. Vous croyez savoir qu'il plaide pour défendre des idées? Cela le place dans mon estime un bon degré au-dessus de ceux de ses confrères qui plaident pour facturer des heures.
@A l'anonyme de 17.40
SupprimerEn prenant ces positions sur un problème aussi crucial vous ne pouvez ni ne devez rester anonyme.Ce n'est pas loyal ni possible. prenez au moins un pseudo .
- A Henri 10:48
SupprimerAvec ou sans pseudo qu'est-ce que cela changera au fond ? Ce qui compte c'est ce qui est exprimé. Je n'ai d'ailleurs pas trouvé d'Anonyme de 17:40.
- Au scripteur un peu snob qui trouve intelligent de prendre un pseudo en langue allemande :
En ce qui concerne l'avocat des consorts L. et autres C/ Dr X... : croyez-moi, ce n'est pas un gagne petit et il se fait un pub gratuite terrible dans les medias. On ne voit et n'entend que lui sur les écrans. Il ira loin ce gamin. Sil avait perdu le procès il aurait été encore plus tonitruant. Il me fait penser à certains de ses confrères dont je tairai charitablement le nom (rassurez-vous il y en a autant à droite qu'à gauche).
Je serais snob à cause d'un pseudo allemand? Mais c'est surtout une mise en garde, une déclaration liminaire. J'annonce!
SupprimerGraf Öderland geht um die Welt.
Graf Öderland mit der Axt in der Hand.
Und wenn sich ihm jemand entgegenstellt,
dann wird mit der Axt er umgerannt.
Comment s'en sortent les traducteurs pour rendre "Öderland"? ils ne s'en sortent pas... ils gardent le nom en allemand. Autant tout garder, alors.
Désolé mais Öderland = terre désolée
SupprimerEncore un barjo
C’est fait, le pape en parlant de la télévision, la dénonce : « désinformation, diffamation et calomnie » ! Cette phrase assez directe est lourde de tous le sous-entendus envers ce service d’information vendu à un pouvoir lui-même prostitué à des intérêts privés et nuisibles pour la nation. Que dire encore d’un gouvernement qui utilise ces « merdias » pour faire passer sa propagande par des discours mensongers et manipulateurs. ?
RépondreSupprimerLe roi Ubu de Hollandie, ce grand Don Juan, en visite chez le St Père ? Les démons, en leurs temps, n’avaient aucune difficulté à reconnaître le Fils de Dieu, ni au désert, ni à la synagogue de Capharnaüm. L’évangéliste Marc relate la scène : « … Aussitôt se trouva dans leur synagogue un homme qui avait un esprit impur, et il s’écria en disant : « Qu’y a-t-il entre nous et toi, jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais, toi, qui tu es : le Saint de Dieu » Cette entrevue entre le Don Juan-du-cirque (rue du cirque) et le Saint Père, sera t-elle « La tentation au désert, le retour » ? On connaît bien la réponse du Christ. C’est d’ l’Esprit qu’il faut vivre et non de richesses, de pouvoir, et d’orgueil. Voilà le péché contre l’Esprit de celui qui est « l’esprit-pas-saint » contre celui qui est L’Esprit de Dieu ou qui le représente (ici le Pape). La chair sans l’Esprit ! C’est toute la différence dont parle St Thomas entre « credere in deum » et credere in Deo ». La deuxième formule étant de croire « à partir » de Dieu, en étant « dans » L’Esprit, l’autre n’étant qu’un savoir vide d’Esprit. Pourquoi ce détour ? Parce que prendre le pape pour une « référence morale » comme s’il était un représentant tout humain d’une Loi rejoue le jeu du démon. Parce que, aussi, je crois que tout le monde sur terre sait bien que l’Eglise est de Dieu (savoir conscient pour certains et inconscient pour d’autres) Le Docteur Angélique disait déjà : « Ils voient beaucoup d’indices fort clairs par lesquels ils perçoivent que l’enseignement de l’Eglise vient de Dieu, encore que les choses mêmes que l’Eglise enseigne, ils ne les voient pas… » (S.T. II-II, 2,2.) La rencontre de cette âme vénale avec l’Esprit de Dieu, à son insu, obtiendra, silencieusement peut-être mais sûrement, la même réponse, car le Pape ne peut pas dire autre chose que le Christ au désert.
La messe est dite : la majorité de l'UMP votera l'amendement sur l'IVG et probablement la future loi de fin de vie (cessez de dire euthanasie : cela n'a rien à voir). A 2 mois des municipales personne ne veut se suicider ; inutile de rouvrir la machine à perdre. Messieurs de l'extrême droite il ne fallait pas laisser élire Hollande mais tout faire pour le battre. comme dit la chanson "reviens Nico".
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