vendredi 10 juin 2011

Le temps de la contestation chrétienne

Ce qui est extraordinaire avec Benoît XVI, c'est qu'il ne dit jamais un mot plus haut que l'autre. Concentré sur l'essence intemporelle de son Message, il semble dédaigner les mille péripéties, les accidents, les changements d'accent qui affectent toujours de la vie ordinaire. Il peut dire des énormités : c'est sur le même ton : mono-tone.

En Croatie, il vient de nous expliquer qu'il nous fallait être des "contestataires". A Malte en 2010, il avait parlé de "contre-culture". Mais comme il ne hausse pas un sourcil en lisant ces expressions, personne ne bouge. Celui qui peut comprendre le prend pour lui et on n'en parle plus.

Il me semble qu'il faudrait que nous soyons de plus en plus nombreux à le prendre sur nous, ce message contestataire chrétien. Mais il faut le comprendre : c'est avant tout une invitation à la liberté des enfants de Dieu, à la liberté dans la foi, dans l'amour de Dieu et dans la fidélité. Affrontant une société déchirée par les haines religieuses, un Montaigne, catholique et monarchiste, était ainsi : "libre et fidèle" selon la belle expression de Georges Laffly. Ce n'était pas un mystique, mais c'était un homme de compréhension et d'action.

Compréhension de la foi chez Montaigne, est-ce possible ? N'est-il pas avant tout un épicurien ? Sans doute, mais il n'y a pas que "les pourceaux d'Epicure". Il y a aussi un épicurisme chrétien ! La théologie renfermée dans l'Apologie de Raymond de Sebond (Essais II, 12) devrait d'avantage motiver les théologiens d'aujourd'hui, puisque, fait rarissime, c'est une théologie de laïc. Elle contient un mot que beaucoup de nouveaux théologiens n'osent plus utiliser - sinon parfois entre guillemets (!) : le mot surnaturel. Montaigne ne confond jamais le sacré et le profane. Est-il souvent trop profane ? Sans doute, mais en tout cas, il ne mélange pas. C'est son point fort.

Il connaît "notre condition fautière" et nous exhorte à ne recevoir que de Dieu : "Les choses qui nous viennent du Ciel ont seul droit et autorité de persuasion : seules, marque de vérité. Laquelle aussi ne voyons-nous pas de nos yeux ni ne recevons par nos moyens : cette sainte et grande image ne pourrait pas en un si chétif domicile, si Dieu pour cet usage ne le prépare, si Dieu ne le réforme et foprtifie par sa grâce et faveur particulière et supernaturelle (...) Que la fortune nous remue cinq cents fois de place, qu'elle ne fasse que vider et remplir sans cesse, comme en un vaisseau, dans notre croyance autres et autres opinions, toujours la présente et la certaine c'est la dernière et l'infaillible. Pour celle-ci il faut abandonner les biens, l'honneur, la vie..." (Essais LdP t. 2 p. 241).

Le personnalisme chrétien se cache dans le mots de Montaigne : "grâce et faveur particulière et supernaturelle", "seules, marque de vérité". On est déjà dans la grâce efficace dont parlera Pascal, lecteur de Montaigne, au siècle suivant... Une grâce "particulière", appropriée à chacun et qu'il importe de suivre, au-delà de tous les enseignements humains. C'est pas mal pour un sceptique, non ?

Action chez Montaigne ? N'est-il pas ce grand indifférent, qui fait de la distance entre lui et les autres une valeur ? N'est-il pas ce grand Seigneur lassé du monde qui s'enferme dix ans dans la "librairie" de son château ? Sans doute. C'est ce long travail qui s'ébaudira dans la sagesse des Essais. Mais pour autant, il ne cesse de rendre témoignage de sa double fidélité, catholique et monarchique, sans en rajouter, mais hardiment. "Nul vent fait pour celui qui n'a point de port destiné". "L'âme qui n'a point de but établi, elle se perd". Son rôle auprès d'Henri de Navarre, successeur naturel d'Henri III, et qui deviendra Henri IV, ne saurait être majoré. Est-ce lui qui le convainc de devenir catholique ? Ce n'est pas impossible. En tout cas il est le médiateur entre Henri III et le futur Henri IV, auquel il semble bien avoir transmis quelque chose de sa sagesse.

Montaigne n'est pas un héros. Il n'est pas un saint. Mais il a le mérite d'avoir toujours su mobiliser sa liberté intérieure pour la faire servir à ses concitoyens dans les grands moments. Et il a gardé sa foi en Dieu, au-delà de tous les contre-témoignages humains. Et au-delà même de ce qu'il appelle sa propre "volubilité" : "Autant je m'étais jeté en avant, je me relance d'autant en arrière".

Je ne donne pas Montaigne inconditionnellement en exemple. Je trouve simplement que son sens du surnaturel, de l'Absolu peut être médité. C'est la source de sa liberté d'esprit. S'il y a une contestation chrétienne, c'est avant tout au nom de cette perception secrète, intime, "particulière" dit Montaigne, de la grâce de Dieu, qui nous pousse en avant, en sorte que nous devons "aller où Dieu mène et ne rien faire lâchement" (Saint-Cyran)

14 commentaires:

  1. Cher Monsieur l'abbé,

    Décidément, il faut que vous soyez fait pour me combler (et moi pour vous contrister en vous portant amicalement la contradiction). Depuis quelques jours, j'avais une furieuse envie qu'après nous avoir tant entretenu de Pascal, vous nous parliez de Montaigne, et voilà que vous le faites, à la faveur d'une quasi comparaison de sa figure avec celle de benoît XVI! A quoi a tenu cette envie? au fait qu'il y aura bientôt dix-huit ans que j'ai lu Montaigne assez pour envisager de faire un mémoire sur lui sous la direction du professeur Claude blum en sorbonne et que, réfléchissant à ce que j'en avais retenu, je me suis rendu compte qu'il ne m'en restait pas grand-chose, et pour cause!

    Mais remontons le fil de votre article, vous me comprendrez mieux. Vous commencez par dire que les messages de benoît XVI se perdent pour le monde et ceux qui manquent d'intériorité, parce qu'il dit les choses sans jamais changer de ton ni de visage. Or ma mère, qui, tant qu'elle put tenir un pinceau, fut peintre des visages, me dit que c'est cette absence d'expression dans le visage qui lui rend ce pape inquiétant.

    Bien plus volubile était Montaigne (encore que Benoît XVI parle beaucoup aussi), à l'instar d'un autre Torrentiel qui disserte ce soir (et dans dissert..., il y a disert). Comme vous le dites fort bien, Montaigne sera homme d'action, mais agir comme écrire sera pour lui se donner un "embesognement oisif".

    D'où vous est venue la singulière idée de faire un parallèle entre Montaigne et Benoît XVI? Or voici que ce parallèle ne se révèle pas aussi tiré par les cheveux qu'il en a l'air! Mais c'est précisément pour commencer en ce que Montaigne et benoît XVI paraissent s'opposer par la pensée, s'ils sont conformes par l'attitude. Autant celui-là croit en la valeur de la raison, autant celui-ci n'y croit pas du tout. Il construit même son "apologie de Raymond sebon", dont il a traduit "la théologie naturelle" à la demande de son père, chapitre qui est le plus long de ses "essais", autour du pyronisme, qui pousse le scepticisme jusqu'à la démonstration par l'exemple qu'on peut tout démontrer et son contraire. Des faiblesses dans "La théologie naturelle" de Raymond Sebon? Mais où n'y en a-t-il pas, se contente de rétorquer Montaigne! Or au contraire, "La religion naturelle" de raymond sebon est peut-être l'un des plus beaux prémisses de traités scholastique qui soit jamais tombé sous la plume d'un théologien sans prétention. Des plus beaux parce que des plus simples, allant au coeur de la question.

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  2. (suite et fin)
    Quant à Montaigne, quelle sorte de catholique était-il? Certes, un catholique qui meurt en assistant à la messe et pendant l'Elévation; mais aussi un catholique qui estime qu'il a été par "fortune" et "faveur particulière" placé dans la meilleure religion du monde, mais enfin que tout simple particulier pourrait en dire autant, attendu que le plus sage est de rester fidèle, quelque soit le ciel sous lequel on est né, "à "la religion de son pays", pour laquelle il faut certes être prêt à donner "ses biens, son corps et sa vie", mais parce que c'est l'usage de toutes les communautés humaines d'alors, que l'individu ne soit pas encore né à la conscience d'une prétendue supériorité de sa propre destinée à celle du "corps de peuple" auquel il appartient. Le problème de Montaigne, c'est qu'il est un "catholique réversible"; ce qui ne rend pas toujours benoît XVI en phase avec son temps, c'est, moins que d'aucuns ne l'accusent de parler un double langage, qu'il ait lui-même choisi d'ancrer son pontificat dans un combat culturel relativement européocentrique, venant apporter l'écot de l'eglise au "choc des civilisations" et à la radicalisation du monde, au moment même où ce dernier devient inculte et aspire à retrouver un culte. Le monde à qui l'on n'a plus parlé de son âme après l'avoir abreuvé de beaux arts, puis de faux arts, redevient animiste, c'est-à-dire ce qu'il était primalement juste après être prétendument descendu des primates: un "animal religieux" bien plus qu'un "animal raisonnable". Or le pape actuel parie sur la raison au moment où, si l'on veut, le monde est en train de la perdre, ce qui pourrait bien de rechef faire perdre le mondeà l'eglise; et au moment où, si l'on veut que les aspirations du monde ne sombrent pas dans le cerveau reptilien des "violences religieuses", il s'agirait de lui montrer que les options fondamentales de l'homme sont "spirituelles... d'abord". Spirituelles et non pas politiques, comme vous l'écriviez en maurrassien conséquent en tête d'un article antérieur. Spirituelles pour dépasser les "violences religieuses"! Mais si nous nous refusons à ce combat fondamental, n'est-ce pas parce qu'après avoir dispersé l'homme en humanité(s) et la lumière en lumière(s), nous ne savons plus parler le langage des fondamentaux?

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  3. Cher Julien, je ne compare pas Montaigne à Benoît XVI, mais je souligne que Montaigne est le prototype du laïc chrétien, engagé en politique mais au dessus des partis, fidèle à l'Eglise mais haïssant le fanatisme religieux et aussi (au moins dans l'Apologie) théologien du surnaturel, de l'autorité de l'Eglise et d'une sorte de docte ignorance qui vaut bien celle de Nicolas de Cues, perdu au milieu de la Mer.
    Benoît XVI fait appel aux laïcs en ce moment, il les exhorte à développer une véritable contre-culture, jusqu'à l'objection de conscience devant la culture de mort, si c'est nécessaire... Je me disais qu'il faudrait à ces laïcs chrétiens non pas des saints patrons (Montaigne n'est pas un saint) mais des modèles (l'oeuvre politique de Montaigne convainquant le futur H. IV de se convertir est un celle d'un modèle d'efficacité).
    Ce qui m'a... amusé, c'est plutôt le contraste entre Benoît XVI et Montaigne - le scholar et l'autodidacte - mais aussi le contraste entre le visage de Benoît XVI et son message

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  4. Cher Monsieur l'abbé,

    Dont acte, au temps pour moi. Comparaison n'eût pas été... "raison". A vrai dire, je n'ai pas dit comparaison, j'ai dit "quasi comparaison", donc rapprochement qui peut paraître inopiné, raprochement dans le même texte, de deux figures. Est-ce à dire analogie? Biein sûr, elles sont "autres dans les choses autres", et mes remarques ont oublié d'analyser chacun dans son ordre. Je suis un tantinet libertaire, annarchiste, j'ai oublié la hiérarchie; mais Montaigne et Benoît XVI, même valeurs? Même combat? (Même "combat pour les valeurs"? Ils se rapprochent déjà par l'attitude... Par le "nonchaloir" de l'un dans l'action, une sorte d'action inexpressive; par l'inexpression de l'autre dans l'expression d'un message auquel il tient. Que faut-il en présumer de la suite, je veux dire de l'esprit, l'état d'esprit, de la pensée? Un rapprochement si inattendu de deux figures si contrastées dans leur message et leur fonction n'a pas pu vous venir inopinément. Il faut donc en chercher plus loin le sens. Or, dans le champ politique, culturel (Montaigne fut le plus moderne des humanistes, et l'on sait ce que Bernanos pensait de l'humanisme), dans le champ civilisationnel, que signifie ce rapprochement? Là est ma question.

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  5. Cher monsieur l'abbé,

    Vous indiquez : "l'oeuvre politique de Montaigne convainquant le futur H. IV de se convertir est un celle d'un modèle d'efficacité".

    Pour ma part, je crois que le travail urgentissime de tout catholique, surtout les catholiques "traditionnalistes", instruits, conscients est un avant tout un combat politique.

    Concrètement, cela signifie adhérer au FN, se laisser convertir soi-même et essayer de faire en sorte malgré notre pauvreté que l'esprit du Christ, son esprit de Charité, règne au sein du FN et à son plus haut niveau. Cela rejoint l'oeuvre politique de Montaigne.

    CONSTAT : à part moi, pas un seul catholique "traditionnaliste" (ou quasiment) aux réunions du FN des Yvelines depuis un an. Dans les autres fédé du FN, combien y en a-t-il ? Je l'ignore...

    Je ne veux pas donner de leçons ; j'ai mis 25 ans avant de prendre ma carte ! Mais ma conviction est que on ne peut plus seulement se contenter de conférences et autres pélé - même s'ils sont indispensables ! - Le FN a BESOIN de nous, de cadres, de catholiques formés et surtout de catholiques charitables.

    Que ferons tous les discoureurs si Marine est au 2è tour en 2012 ? Il faut penser aux petites gens, ceux qui souffrent, aux petits enfants français, surtout les plus pauvres, démunis intellectuellement, écrasés, broyés par l'"éducation nationale".

    Il n'est plus temps d'attendre ! Il faut que le FN arrive au pouvoir pour nous débarasser de la racaille politico médiatique. Le FN n'est pas une fin en soi, il a ses défauts,... mais il apparaît être - à vue humaine - la seule possibilité actuelle, possibilité d'étape vers une sortie du CHAOS actuel.

    Merci de votre travail irremplaçable et votre charité qui attire tant de monde...

    Hubert d'Halluin

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  6. Cher monsieur l'abbé,

    Vous indiquez :"l'oeuvre politique de Montaigne convainquant le futur H. IV de se convertir est un celle d'un modèle d'efficacité".

    Je crois et j'espère que tous les catholiques surtout "traditionnalistes" comprendront ce message et militeront au FN , seule étape possible aujourd'hui pour une sortie du CHAOS actuel et un retour de la chrétienté en France et au delà, partout dans le monde.

    Le FN a besoin des catholiques et surtout de catholiques charitables, désintéressés ; si l'esprit du Christ peut régner au sein du FN, si le Ciel peut et veut nous aider, alors tout est possible ! Pour tous les français, surtout les plus démunis et broyés par la racaille politico-médiatique, ce combat là est vital ! Aimons-nous les "petites gens ou souhaitons nous seulement rester entre nous , entre gens "supérieurement intelligents et cultivés ?"

    Merci pour votre charité et vos travaux de fond,

    H. d'Halluin

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  7. Je salue le courage de Monsieur d'Halluin, à faîre surgîr la question de l'engagement concret des Tradis., en sîgnant sous son nom réel, étant moi-même fort inquiet de voir comment on tâche de les neutraliser, grâce à la suprême perversité de la dialectique politique.

    Hier samedi, le Saint-Père a reçu offîciellement les représentants d'une "minorité" au Vatîcan. Je me méfie de ce que les médias en ont tîré mais il a été beaucoup questîon de repentance, si on les en croient. Je dois dîre que je n'en ai guère été rassuré.

    J'ai un amî dont le frère est médecin militaîre et qui accompagne les brîgades de gendarmerie "en opérations": concrètement cela veut dîre quand ils se font tîrer dessus comme des lapîns, par des voleurs de grosses cylindrées, par exemple, qui après avoîr agressé avec violences, les propriétaîres, souvent à leur domîcile, et en pleine nuit, n'hésîtent pas bien sûr à tîrer pour tuer, si on cherche à les arrêter, d'autant que les gendarmes ont intérêt à réfléchîr trois fois avant de répliquer, si "par malheur"! ils faisaient moûche. Bien des problèmes en perspectîve, s'ils ont rempli leur devoîr! Un comble, non?

    Bien des incohérences, sur fond de ratiocînations des élîtes, et immonde propagande offîcielle plus que mensongère, pour ne pas dîre mortifère.
    Ce que l'on nommait autrefois, le "politiquement correct" va passer pour de la petîte bière peu alcoolisée, à côté de l'univers qui est en traîn de se mettre en place, à l'échelon mondial, sur fond de police universelle de la pensée.

    Les anciennes nations souveraînes seront des chiens à la nîche, leur ancien droît régalien se bornera à régler la circulation.

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  8. A Julien et Anisvert
    La fameuse phrase de Saint Paul sur « femme soyez soumise à votre mari « ne doit se comprendre que dans la soumission à sa vocation qui l’unit à son mari, non au sens étroit d’un machisme absurde : « convaincre la femme qu’épouse d e l’homme e, elle est aussi épouse du Christ et qu’elle n’appartient qu’à Dieu » dit Gertrud von le Fort dans la femme éternelle «
    Le féminisme a été une réaction compréhensible contre l’étroitesse bourgeosie des 19 siècles qui enfermait la femme dans un carcan en la privant de sa dimension de sa dimension spirituelle. Le drame du féminisme c’est qu’ensuite limitant qu’à l’aspect domination masculine au sens s le plus bête ,, il i a en quelque sorte renforcé cette guerre des sexes en oubliant a le mystère de la vocation originelle où est appelée la femme , de même que le marxisme a finalement renforcé l’esprit bourgeois individualiste qui triomphe aujourd’hui dans une atmosphère atonie spirituelle généralisée.
    Mais enfin on sait bien le rôle irremplaçable des femmes dans la réception et la transmission de la foi et, leur rôle de veille à travers les générations
    Dans cette perspective on comprend mieux les paroles de Paul s’il que la « femme a été tiré de l’homme, il ajoute de même « l’homme existe par la femme et toute autorité vient de Dieu ».
    Tout ceci est bien mieux expliqué dans « la femme éternelle » de Gertrud von le Fort » et fort bien résumé par l’abbé par l’abbé citant Jean-Paul II et parlant de vocation
    En tous cas on ne peut pas Julien ramener ce que dit Paul ( ce n’est pas ce que vous dites, certes, mais vous laissez la porte ouverte à une interprétation misogyne e ) dans ses propos controversés, à un problème d’identité, on peut certes relativiser les pures prescriptions tatillonnes de l’époque, , reformuler la question du voile qui symbolise le secret de la femme de l a pudeur face à Dieu et qui n’ rien à voir avez la l actuelle querelle, (qui illustre la montée au extrêmes de René Girard ,) , o n ne peu t donc nier la volonté » de Paul de nous recentrer su r l’essentiel l’accomplissement de notre vocation à travers le mystère de la rencontre et de la transmission en durée ;
    Quant à l’interprétation du fiat de G. Fraisse, elle me parait bien complètement coté de la plaque ;C’est plus que la foi qui lui manque , à G Fraisse, c’est l’appréhension une autre dimension qui va plus loin et qui nous vivre e nous accomplit, voie où la femme cette fois ci nous précède et nous porte , comme quoi il n’ya pas de supériorité à fonder dans l’antériorité
    Bonne Pentecôte

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  9. Désolée mais on peut aimer la Tradition et ne pas adhérer au FN.
    Pour ma part j'ai trop entendu d'horreurs et de mensonges sur De Gaulle chez les FN pour voter pour eux.
    Et, comme vous l'avouez Hubert, "pas un seul catho tradi" aux réunions, c'est-à-dire peu de catho fervents et pratiquants au FN.
    ....Peut-être n'êtes-vous pas à votre place aux réunions du FN ?

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  10. LE FN a aussi besoin de cathos fervents, il fait partie du paysage et a sa place légitime, même si onpeut diverger sur certains points de vue, mais enfin les autres...

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  11. Avouez quand même que Montaigne au fN, ça fait drôle, mais pourquoi pas? Le FN a sa place dans le paysage politique, et les militants du FN sont des gens courageux. Ce qui m'a déjà fait voter FN et pourrait bien me le faire refaire, c'est la défense constante que prend ce parti de la démocratie référendaire, sans la démagogie qu'il y a à préconiser "le référendum d'initiative populaire", véritable abolition de l'exécutif. Et puis, comment nier qu'il faut remettre de l'ordre en france, si nous ne voulons pas sombrer dans le chaos qui s'annonce? Reste que le FN a du chemin à faire pour convaincre. Car ce n'est pas le tout, à supposer qu'il le puisse, de gagner la présidentielle; il lui faut aussi gagner les législatives, ce qui est une autre paire de manches. Il pourra contourner sa défaite quasi certaine à ses élections par le recours au référendum, lequel lui sera aussi le moyen d'éviter une crise sociale, pour ne pas dire une guerre civile, en cas d'arrivée au pouvoir. Encore faut-il qu'il ne fasse pas de ce mode de gouvernement un argument marginal de sa campagne, comme il l'a malheureusement fait en 2002. Enfin, "la lepénisation des esprits" a gagné jusqu'à l'UMP; le FN doit invoquer "la lepénisation des faits" et rappeler que c'est lui qui, depuis 1984, domine le débat public, en ce sens qu'illui impose ses thèmes. Marine a-t-elle l'étoffe? Elle a hérité de la répartie de son père, mais il faudrait qu'elle évite de faire le jeu de ses adversaires. Elle a aussi une tendance épuratrice qui la rend inquiétante, même si le FN avait des scories qu'on ne regrette pas de le voir perdre. Mais la brutalité avec laquelle il se sépare de ses anciens compagnons est un peu terroriste.

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  12. Le référendum d'initiative populaire n'est en aucun cas démagogique, il fait partie intégrante de la Démocratie. Il aurait permis en 75 d'écarter l'avortement. Mais le Prince a manoeuvré pour qu'il n'ait pas lieu.

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  13. Cher anonyme de ce jour à 9h09,

    Je m'attendais à une réaction semblable à la vôtre et, à vrai dire, je l'ai un peu provoquée. Elle me donne l'occasion de faire lepoint sur la compatibilité d'une "démocratie référendaire" avec le référendum d'initiative populaire. Quand je dis que ce dernier tuerait le pouvoir exécutif, j'emploie cette expression dans le sens vulgarisé où nous l'entendons depuis la prétendue "séparation des pouvoirs" qu'on dit héritée de Montesquieu. De fait, il apparaît que l'exécutif est la véritable force de proposition de notre régime, et qu'il en soit ainsi tient l'édifice en place. Si tant est que nous continuions d'avoir à élire des représentants, il faut que ceux-ci gardent le quasi monopole de la proposition, le programme ou les promesses électorales devenant le catalogue de ce que le peuple aura à s'attendre, en cas d'élection, que les représentants qu'il élira lui proposent. A lui de trancher ensuite sur ces propositions; mais si vous le faites devenir, dans une mesure disproportionnée, force de proposition, vous cassez toute unité possible du dessein politique. Or, ce dont notre pays souffre actuellement, c'est de la disparition de cette unité, dénoncée en elle-même comme "valeur fasciste". Vous donnez en exemple la loi sur l'avortement de 1975. Si elle avait été proposée à référendum par l'"exécutif" de l'époque, le peuple aurait pu voter contre; le front National ne promet d'ailleurs dans ses bons jours, que de soumettre ce texte à référendum. Dans un régime où c'est le parlement qui fait la loi, je ne vois pas ce que le peuple pourrait faire d'autre que de déposer un recours au conseil constitutionnel pour faire invalider cette loi. Mais, s'il demandait l'organisation d'un référendum d'initiative populaire contre une loi votée par ses élus, il se prononcerait contre la légitimité de ses législateurs; et, même si la possibilité de proposer de tels référendums était assouplie, la délégitiimation des législateurs agréés comme représentants du peuple rendrait ce référendum inconstitutionnel.

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  14. Le FN ou l'athéisme radical.
    je préfère si politique était le sujet ,de vivre la contestation auprès des gens de Témoignage Chrétien

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