lundi 12 mars 2012

Sainte Thérèse névrosée

Vous avez été plusieurs à disserter sur ce thème après que j'ai cité un extrait du Manuscrit B, pour alimenter nos méditations de Carême. L'extrait, emprunté à un passage célèbre ("Dans le coeur de l'Eglise ma mère, je serai tout, je serai l'amour) expliquait comment pour nourrir une telle ambition, quand on s'appelle Thérèse Martin qu'on est rentré à 15 ans au Carmel et qu'on a 22 ans (âge approximatif de la sainte lorsqu'elle écrit pour sa propre soeur, Marie du Sacré Coeur, cette synthèse de son message) il fallait vraiment, avant tout, compter sur Dieu. C'est Dieu et Dieu seul qui exaucera l'ambition tôt affichée par Thérèse de devenir "non seulement une sainte, mais une grande sainte".

Mais revenons à sa névrose putative. Fallait-il vraiment être névrosée pour vouloir entrer à 15 ans au Carmel ?...
 
L'atmosphère chez les Martins alors que le père et la mère auraient souhaité se consacrer à Dieu, était une atmosphère d'émulation vers un idéal de sainteté. Thérèse cherche une prouesse à accomplir. Elle la trouve. Elle a déjà deux soeurs au Carmel, elle connaît la maison, elle reçoit leurs confidences, elle s'émeut de leur valeur et souhaite les imiter.
 
Cet idéal ne provient pas chez elle d'un déficit affectif. La "petite reine", l'"orpheline de la Bérézina" (selon les noms qu'elle se donne à elle-même : rappelons qu'elle est orpheline de mère) apparaît comme le centre de la famille, tant elle revendique et tant elle donne d'amour. Elle me semble non pas dépressive mais extrêmement sûre d'elle et rayonnante quand elle rentre au Carmel. Il fallait, c'est le cas de l'écrire, un sacré culot pour entrer au Carmel en allant interroger le pape Léon XIII (pas particulièrement accessible) pour obtenir une dispense. Sur place, elle aura aussi un traitement de faveur, passant des journées à écrire des récréations pieuses où elle tient d'ailleurs souvent le rôle principal, et cela même si, par ailleurs, dans une sorte d'ascèse héroïque, dans sa vie personnelle elle multiplie les pénitences par amour.

Rappelons que les soeurs Martin ont reçu une très bonne éducation artistique. Céline aurait sans doute pu devenir un peintre professionnel, si elle n'avait pas cédé aux sirènes du Carmel. Quant à Thérèse, outre son mystérieux génie spirituel, elle a indéniablement une belle facilité d'écriture, même si elle sacrifie parfois à l'amphigouri. Céline possède - chose rarissime à l'époque chez des particuliers - un appareil photo Kodack, qui lui a été offert par les Guerin, ses cousins. Elle l'apportera au carmel, ce qui nous vaut les photos de Thérèse déguisée en Jeanne d'Arc. On ne rencontre aucune austérité contrainte aux Buissonnets, mais a contraire quelque chose d'un peu paradisiaque. Ces orphelines sont gâtées par leur père qui fait leur quatre volontés. Thérèse prendra "son roi chéri" au jeu, en lui enjoignant de l'aider à poursuivre sa lubie : carmélite de 15 ans. Il ira voir l'évêque, il s'inscrira au pèlerinage à Rome... pour faire plaisir à sa fille, qui par ailleurs n'hésite pas une seconde à le laisser seule avec sa dernière soeur...

Par ailleurs enfin, cet appétit pour une vie de célibat ne cache aucune misoandrie, aucune peur des hommes. Les lettres que Thérèse écrit à l'abbé Bellière qu'elle adopte comme "son petit frère" et qui part en mission au Viêt-Nam manifestent au contraire une belle spontanéité. Par ailleurs, Thérèse considère le Christ comme son époux et rivalise d'ailleurs (excusez du peu) avec... Marie Madeleine. Est-ce choquant ? Seuls ceux qui n'ont pas la moindre expérience de la vie mystique peuvent rester insensible à cet amour nuptial du Christ, que l'évangile semble indiquer dans la parabole des vierges sages. Rappelons que les carmélites, le jour de leur prise d'habit, arrivent au couvent en robe de mariée.

Faut-il penser que cette métaphore nuptiale cache un refoulement sexuel ?

En réalité, historiquement, comme nous l'explique Denis de Rougemont dans L'amour et l'Occident, l'amour sacré apparaît très tôt comme Absolu. L'amour profane, eros, est un être intermédiaire, fils de Poros et de Pénia, d'abondance et de pauvreté, d'expédients et de frustrations... Platon lui donne ses lettres de noblesse en lui faisant dépasser les beaux corps pour arriver à la Beauté en soi. En christianisme, à travers l'amour courtois, de Tristan et Iseult à Hollywood, l'amour profane voudra copier l'amour sacré, en déifiant l'être aimé. Mais dans l'antiquité, cet amour profane n'a pas très grande réputation. La passion amoureuse est rarissime avant le christianisme. Lisez les poètes latins : l'ars amatoria, Ovide, Catulle Tibulle et le reste, c'est léger. Ca relève le plus souvent des plaisanteries de collégiens, quand ce n'est pas carrément obscène. Tout se passe comme si c'était à travers l'exigence de fidélité personnelle (et pas seulement de fidélité sociale) que porte le christianisme que se développe le sentiment amoureux, dont beaucoup, à notre époque post-chrétienne, prétendent d'ailleurs avec Michel Houellebecq, qu'il n'a aucune signification.

Eh bien ! Thérèse n'est pas houellebecquienne. Pour une chrétienne comme elle, cet amour humain est la plus belle image de l'amour divin. N'est-ce pas ce qu'expliquait saint Paul aux Ephésiens ? Pourquoi serait-elle névrosée parce qu'elle appelle le Christ son Epoux ? Dans son Commentaire du Cantique des cantiques, saint Bernard utilise lui-aussi la métaphore nuptiale entre le Christ et chaque âme. Et personne ne le soupçonne.

Au fond je crois que ce procès fait à Thérèse cache une profonde misogynie. Que le docteur de l'amour divin pour le XXème siècle soit une femme, cela en contrarie certains, qui ne peuvent pas se retenir de caricaturer son enseignement. Il suffit de lire les études splendides de monseigneur Combes (parues chez Vrin) pour avoir un autre visage de Thérèse. Névrosée Thérèse ? Non : héroïque tout simplement. Sa soi-disant "petite voie" est celle du sacrifice et de l'offrande. Jusqu'au bout, comme le Christ.

12 commentaires:

  1. Monsieur l'Abbé,

    Votre "topo" sur Thérèse Martin est absolument remarquable mais vous me permettrez (je crois être à l'origine de cette controverse) de n'être pas absolument convaincu par votre argumentation.

    Ce qui me gène c'est que vous citez uniquement les auteurs qui vont dans votre sens. Or j'ai lu beaucoup d'ouvrages critiques à l'égard de la famille Martin. Ne pensez vous pas qu'il aurait été judicieux d'en rendre compte quitte, bien entendu, à les réfuter.

    Je n'ai pas trop voulu insister sur certains points d'une part par charité chrétienne et d'autre part je l'avoue pour ne pas encourir les foudres de Mr Webmestre, mais la maladie dont a souffert M. Martin n'est pas tout à fait celle que l'on décrit pudiquement dans les hagiographies. C'est un ami jésuite qui m'avait éclairé sur ce point.

    Des auteurs émettent d'ailleurs les plus extèmes réserves sur les opinions politiques et sociales professées par la famille Martin puis par le carmel de Lisieux. Il faut bien constater que dans les années 1895 et suivantes ils ont hurlé avec les loups (je suis hyper sensible sur ce point). On nous dit que Thérèse Martin a prié pour un condamné à mort ; que n'a-t-elle prié pour le malheureux qui souffrait le martyre à l'Ile du Diable et pris fait et cause pour lui.

    Enfin je ne comprends pas ce mysticisme qui me fait penser à Mme Guyon et à Fènelon. Il y a là une exaltation dangereuse. Pour ma part, j'adhère totalement à la pensée de l'Aigle de Meaux qui a fait condamner ces idées par le Pape (certes avec des méthodes un peu particulières j'en conviens).

    Surtout ne comparez pas Thérèse Martin au Seigneur Jésus qui est "notre seul médiateur et avocat".

    Enfin, je ne suis nullement mysogine bien au contraire (vous connaissez le mot célèbre de Sacha Guitry) mais il me semble inconcevable de mélanger la religion et le sentiment amoureux. Le même mot ne saurait s'appliquer à l'amour d'une femme (ou d'un homme) et à l'amour que l'on doit porter à Dieu seul ou à son prochain (philanthropie).

    Ceci dit et malgrè notre désaccord de fond je vous félicite vivement pour le brillant de vos interventions.

    NB j'aurais aimé un peu moins de passion de la part de mes contradicteurs qui me semblent n'avoir que des notions très approximatives de la charité chrétienne. Sachez qu'il n'y a aucune haine de ma part mais une conception fondamentalement différente du christianisme et du catholicisme et que j'admire profondément les femmes de la Bible (Rachel, Esther, Anne la mère de Samuel etc).

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    1. Quelle est cette remarque en filigrane sur la maladie de M. Martin, Anonyme de 11 h ?
      Comme si il y avait là une honte, une tâche qui jetterait une ombre néfaste sur la réputation de la famille Martin ?
      Que Thérèse ait mal vécu la maladie de son père ainsi que ses soeurs ne fait aucun doute, on peut largement les comprendre. Mais vous dites cela en passant avec un sous-entendu mesquin qui n'apporte d'ailleurs aucune révélation fracassante dévalorisante ni sur thérèse ni sur sa famille. Que vous a dit à ce propos votre ami jésuite ? Que M. Martin était sénile ? qu'il souffrait d'une démence ? Bon. Oui. Et alors ?
      Démence sénile, sclérose latérale amyotrophique, ou simplement Alzheimer, oui, cela vous défigure un homme. Dur dur à vivre pour l'entourage, mais je ne vois pas ce que vous semblez suggérer. "On décrit pudiquement sa maladie dans les hagiographies" dites-vous. A cette époque on ne connaissait pas grand chose à ces maladies, figurez-vous. En tout cas, tout comme maintenant, il arrivait un moment où l'on ne pouvait plus garder le malade à la maison. Et effectivement, m. Martin fut placé trois ans. Eh oui, m. Martin fuguait. Céline fut d'ailleurs admirable et Thérèse très culpabilisée de lui avoir laissé cette charge.
      Pas très honnête, ça, m.le détracteur.
      Je trouve que vous ne citez que des "on dit" sur des sujets qui ont été largement historiquement et scientifiquement réglés depui au moins cinquante ans. Plus personne ne soutient la thèse d'un m. Martin schizo ou parano ou dangereux hystérique etc., d'une Thérèse à l'eau de rose, plus personne ne parle de famille toxique ou pathogène car justement beaucoup de recherches ont été faites en vue notamment de la béatification des parents Martin qui a eu lieu à Lisieux il y a deux ou trois ans. Je me permets de vous redire d'aller à la source et de vous documenter véritablement.

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  2. Monsieur l'abbé, c'est magistral. Merci d'avoir bien voulu vous emparer de cette question, pour la replacer au niveau qu'elle mérite, avec l'Autorité et l'intîme compréhension des choses, que vous manifestez sur bien des sujets, sans vous embarrasser du conformisme intellectuel ou du qu'en-dira-t-on.

    Le Métablog, c'est top nîveau, voilà! c'est tout! Et il semble que n'importe quel sujet, puisse y être abordé contradictoirement, sans le moîndre tabou.

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  3. L’abbé recentrant le débat sur Thérèse dénonce une certaine misogynie de la part de ses détracteurs. Autrement dit une certaine allergie à ce que justement il décrivait chez cette sainte comme étant spécifiquement féminin : le « je veux tout ». Cette supposée névrose serait ni plus ni moins de l’hystérie ! Je ne l’ai jamais perçue de cette façon et je crois que cette misogynie là, c’est justement une « tendance » à « hystériser « l’inconnu » féminin.
    Bien qu’étant tout naturellement portée à me ranger du côté des défenseurs de Thérèse, je ne sais pas, par contre, si le spirituel balaye entièrement le psychologique. En effet cet incident m’en rappelle un autre :
    Lorsqu’il m’a été conseillé de lire « les gloires de Marie » de St A.M de Liguori, j’ai été interpellée par 2 choses :
    La première était que je trouvais cette conception de la vierge « sentimentale » voire « mièvre » et que je me trouvais dans l’impossibilité d’en tirer partie pour nourrir ma dévotion mariale.
    La deuxième chose était que, ce livre étant fort conseillé de la part de prêtres, tous des hommes…je me demandais si cette vision mariale n’était pas toute « masculine » Je n’ai jamais débattu de la chose car on est tout de suite en butte à l’incompréhension et à de la méfiance. Les laïcs et les femmes ont souvent tort.
    Pour ma part, j’y vois justement trop de psychologique. Trop d’épanchement. Thérèse à côté, c’est la sobriété même !
    Alors, masculin, féminin…qu’importe ! On prend ce qui nous correspond. Et, il me semble qu’il y a de quoi faire !
    Benoîte

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  4. Je commence à en avoir marre alors je pose deux questions et j'arrête là ce dialogue de sourds :

    1 oui ou non les Martin fréquentaient ils des milieux antisémites (l'oncle pharmacien et l'apologie de Maurras par le Carmel);

    2 oui ou non le père Martin était-il affecté de la même maladie que le compositeur Robert Schuman ?

    Je sais que mon propos sera censuré, mais j'ose le dire je regrette que les organisations juives n'aient pas protesté lors des béatifications. Je crois que je vais relire les oeuvres complètes de l'Abbé Grégoire, apôtre de la libération des Juifs.

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  5. Anonyme de 04h27, ne vous énervez pas.

    1) Maladies de Schuman et de m.Martin, rien à voir.
    Schuman : crises, délires, démangeaisons, paralysies inexplicables et temporaires des doigts, tentatives de suicide : vraie psychose.
    Martin : démence sénile avec dégénerescence neurologique et musculaire (soit sclérose amyotrophique latérale -maladie de Charcot- soit arthérosclérose, soit Alzheimer) Point-barre.
    2) A l'époque, bien sûr, qui savait faire la différence ?
    3) Quel est l'intérêt dans notre sujet ? montrer que l'éventuelle "folie hystérique" de m. Martin aurait pu héréditairement passer en la personne de sa fille Thérèse ? C'est raté. Les écrits de celle-ci et tous les témoignages nous la démontrent extrêmement raisonnable, intelligente, lucide, gaie, très empathique envers les autres. Portée à aider, aimer, se dévouer, créer, organiser, réconcilier autour d'elle (c'était le rayon de soleil de sa famille ET du carmel).
    Personne, non personne n'a jamais osé la qualifier d'hystérique.
    4) Comment la famille Martin aurait-elle évité l'oncle Guérin ? c'était l'unique et bien-aimé frère de Zélie.
    Et d'ailleurs, quelle famille en France à cette époque divisée n'avait pas son anti-sémite notoire ? et d'ailleurs Isidore Guérin était-il un anti-sémite notoire ? NON.
    Replaçons les choses dans leur contexte et surtout n'en faisons pas une arme contre la sainteté de Thérèse ! Mais quant à lui, on ne peut le réduire à cela car il ne l'était nullement "notoirement" mais a rejoint assez tardivement certaines influences d'un cercle journalistique. D'ailleurs la lumière a été entièrement faite à ce sujet et pour l'étude complète, je vous suggère d'aller sur ce lien qui vous dira tout à propos de cet "horrible" oncle raciste
    qui a par ailleurs si charitablement soutenu la famille Martin toute entière, présidé la Soc.St Vincent de Paul et fondé des oeuvres de charité.http://www.archives-carmel-lisieux.fr/carmel/index.php?option=com_content&view=article&id=12950:monsieur-gu%C3%A9rin&catid=351:isidore-celine-guerin&Itemid=1214
    Trop facile, à notre époque remarquable, avec nos si bons sentiments actuels, de jeter l'opprobe sur les mentalités d'hier (ou plutôt d'avant-hier).
    J'ai eu un grand-père protestant, franc-maçon et radical de gauche ; d'autres ont eu un grand-père Dreyfusard ; d'autres un grand-père plutôt plus que moins collabo ; d'autres, un grand-père ayant participé au putch d'Alger, d'autres etc. etc.
    Eh oui, c'est ça la France. Qu'aurions-nous été, cher monsieur ? nous n'en savons rien sérieusement.
    5) Ah! j'oubliais : "l'apologie de Maurras par le Carmel" ! je laisse le soin à d'autres de répondre encore à cette affirmation péremtoire en vous laissant la responsabilité de l'opprobe car enfin, je ne savais pas qu'être monarchiste était un péché mortel, n'étant pas monarchiste moi-même, je ne vois tout-de-même pas au nom de quoi on n'a pas le droit de l'être ? Et comment peut-on dire qu'un Carmel est monarchiste ???

    Et puis, donc, si je suis bien votre "logique", la conclusion c'est : M. et Mme Martin ne sont nullement vertueux et Thérèse n'est pas une remarquable et sainte personne.
    Remarquable démonstration !

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  6. M. L'abbé écrit ceci :
    "La passion amoureuse est rarissime avant le christianisme."
    C'est très contestable. Je lui conseille de lire les auteurs japonais qui n'ont jamais connu le christianisme, il verra qu'il y a de la passion amoureuse et bien plus intense qu'en occident.
    Je repense tout à coup à la Bible ; que lui inspire l'épisode de David et Bethzabée que l'on lisait il n'y a pas si longtemps, si ce n'est pas de la passion qu'est-ce que c'est ?
    Cessez de tout ramener à votre christianisme occidental.

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  7. @ L'analyse d'Anonyme de 01h42, est plus que rigoureuse, sa conclusion, imparable. Du très beau boulôt, sur le Métablog.

    Sur ce sujet incontournable, je parle de l'anti-sémitisme, il faut aussi, en conscience, accepter que les anti-dreyfusards d'avant-guerre, s'exprimaient AVANT la Shoah. Ce n'est pas rien, cher Monsieur, qui êtes à bon droit, di sourcilleux mais il faut quand même garder le cap de l'objectivité, avant de donner un peu trop de leçons de morale.

    On est peut-être "nevros" chez les Tradis et assimilés, mais vous semblez être un peu "rigidos" sur les bords...

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  8. @ l'anonyme de 01:42 qui s'énerve avec des contre vérités grosses comme un cable de marine.

    Juste un mot car je commence à être un peu lassé par toutes ces stupidités : il faut faire la différence entre monarchisme et maurrasisme ; je n'ai pas dit que le Carmel était monarchiste, j'ai dit qu'il avait des sympathies maurrasiques. Il faut faire la nuance. Par exemple, en Belgique tout le monde est plus ou moins favorable au Roi quelle que soient les idées politiques. On peut être monarchiste et de gauche. Idem en Angleterre ou il ne viendrait à l'idée de personne de remettre en cause la britannique monarchie. On connait tous ce que l'on doit au Roi George VI et au courage de la famille royale durant la 2ème Guerre mondiale. Vous voyez bien que je ne reproche à personne d'avoir des idées monarchistes.
    Le maurrassisme est très différent : c'est une doctrine paienne fondée sur la supériorité de la race. Je vous signale qu'elle a été fermement condamnée par le Pape Pie XI en 1926 qui en a excommunié tous les membres. On sait comment tout cela a fini en 1945. A la même époque le Comte de Paris a également condamné la doctrine de Maurras ; lui et ses descendants sont de parfaits démocrates.
    Ce que je ne comprends pas c'est que l'Eglise ait pu béatifier un couple qui, vous le reconnaissez vous-même, avait de si tristes fréquentations. J'avoue que je n'ai jamais compris sur ce point l'attitude de la Mission de France qui comporte pourtant de nombreux résistants dans ses rangs.
    Enfin, je ne pense pas que la "philosophie" de Thérèse Martin vaille qu'on s'y arrête. Je préfère méditer la vie et l'oeuvre de Saint Silouane l'Athonite (1866-1936).

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  9. Oui, on voit ! Monsieur est TRÈS AU-DESSUS de la petite Thérèse !
    Et quant à ces pauvres types de Zélie et Louis MARTIN, de sacrés imbéciles doublés de fieffés coquins ( sales racistes, xénophobes, anti-sémites, va !)
    Non, allez, on arrête là, Le Carmel avait des sympathies "Maurassiques"(sic) ! on aura tout lu mais là c'est quand même le bouquet !
    Tous des nazis, mon bon monsieur, vilaines bonnes soeurs Aryennes, va !
    On nage dans Cruella et la méchante sorcière, thérèse étant une petite Blanche-Neige (blonde aux yeux bleus évidemment !) à la noix, un peu simplette.
    Où peuvent mener l'orgueil et la colère ? à l'aveuglement.

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  10. "Sur ce sujet incontournable, je parle de l'anti-sémitisme, il faut aussi, en conscience, accepter que les anti-dreyfusards d'avant-guerre, s'exprimaient AVANT la Shoah."

    Cette fois vous avez levé le masque. Cette phrase est monstrueuse et vous devriez en avoir honte. Ne comprenez-vous pas que c'est cet antisémitisme et cet antidréyfusisme qui ont rendu possible la Shoah. C'est ce que le Pape Jean-Paul II a exprimé lors de son discours de repentance à Jérusalem. Il a montré que les chrétiens avaient aussi leur part de responsabilité dans la Shoah, ce que les Evêques français avaient rappelé à Drancy.

    OUI les chrétiens ont à demander pardon au peuple Juif, à nos frères aînés dans la foi comme le disait le même Pape.

    Mais de gens comme vous, il n'y a aucune compassion à attendre.

    Maintenant tchao les gars. Je vous laisse à vos pensées nauséabondes. Hélas tant qu'il sera permis de tenir de tels propos la bête immonde sera toujours vivante.

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  11. @ Anonyme de 03h45

    Si le sujet n'était si grave, j'éclaterais de rîre, à votre sortie non moins théatrale que votre phraséologie creuse et grand'guignolesque ("bas-les-masques, bête immonde...").

    Ce qui vous enrage, mon cher, c'est que l'on puisse fort aisément se passer des brevets de compassion, que vous vous imaginez être en droit de délîvrer, à l'aune de votre moralisation à quatre sous. Brandir l'anathème, en Jûge et Censeur Suprême, quel magnifique rôle...quelque peu sur-dimensionné dans votre cas, hélas pour votre vanîté, fort banale, je le crains. Quelle honte d'oser prétendre parler aux noms de gens qui ont été martyrisés, et encore donner des leçons!

    Le Saint-Père, que je respecte profondément, a pu faire et déclarer tout ce qu'Il a voulu, au cours de Son existence terrestre, vous ne m'en ferez pas dire pour autant, encore moins le penser, qu'en l'Églîse catholique, se trouve La raison de Dachau et Ravensbrück, ni que Sainte Thérèse était une petite mijorée névrosée, ayant grandi au sein d'une odieuse famille (et milieu) de psychopathes, dont le seul but était de faire le lit d'Adolf Hitler, en se pâmant à la lecture de Barrès et de Maurras.

    Je vous suggère de compléter votre (visiblement fort maîgre) culture historique, par la lecture de quelques ouvrages, relatant les guerres, conflits et sanglantes tragédies, ininterrompues depuis le début de l'Humanité.

    Quant à moi, les milliers de brûlés-vifs de Nagasaki et Hiroshima, m'inspirent autant d'affliction, que les malheureux qui ont péri dans ce que l'on appelle "les camps de la mort"
    mais voyez-vous! leurs souffrances furent si grandes, au-dessus de tout ce que nous pouvons imaginer, que je ne m'autorise pas même à les porter, fût-ce virtuellement, ne m'en sentant pas dîgne, car je n'ai pas la faîblesse de me prendre pour le Padre Pio ou pour le curé d'Ars.

    P.S. Je n'ai honte, ni ne me repens de rien du tout, et puisque vous me refusez d'avoir de la compassion, je vous adresse l'expression de toute ma charité chrétienne.

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