lundi 13 janvier 2014

De quoi Dieudonné est-il le nom

Demain mardi au Centre Saint Paul, je réfléchirai avec vous sur Dieudonné en vous présentant le mini-dossier que nous avons proposé dans Monde et Vie. Au-delà de l'anecdote, le phénomène est révélateur.
 
Cette affaire va bien au delà d’un simple fait divers. Ce qui est en question c'est la manière dont est encadrée la liberté d’expression des Français. Il s'agit de déterminer ce qui est vraiment sacré dans notre société. Valeurs de la république ? Valeurs de l’élite ? Le terme de valeurs porte quelque chose de désespérément subjectif. La question sera toujours qui apprécie ces valeurs et pourquoi. Au-delà des valeurs, ce qui compte c'est le bien de chacun et le respect dû à tous.
 
L’une des questions les plus urgentes aujourd’hui dans la mosaïque des communautés que forment notre France multiculturalisée c’est d’éviter à tout prix une concurrence mémorielle qui pourrait aller beaucoup plus loin - dans la violence - que ne l’envisagent les protagonistes de cette affaire.
 
Abbé G. de Tanoüarn, Centre Saint-Paul, 12 rue Saint Joseph 75.002. Métro Bourse ou Grands Boulevards

8 commentaires:

  1. "D'amis qu'ils étaient, Copé et Valls devinrent très bons amis."
    On peut résumer l'affaire comme ça.

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  2. Encore une fois, Zemmour fut le seul à se montrer clairvoyant dans cette affaire.

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  3. Eh bien, je suis frustré. Car une fois n'est pas coutume, j'avais besoin d'un avis éclairé pour me faire une idée à propos de ce symptome.

    Pour en dire un mot tout de même -puisque je suis un impénitent disert- :

    toute liberté doit être organisée et la liberté d'expression comme les autres. Je ne trouve rien à redire à ce qu'a écrit Roger Cuickermann:
    "Il y a inversion des valeurs quand la liberté d'expression est dévoyée en liberté de haïr."
    Je trouve même cette phrase aussi belle, peut-être ryhtmiquement, que le mot que l'on attribue à voltaire:
    "Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire."
    On dit souvent que cette phrase définit la tolérance, sur laquelle repose la liberté d'expression. voltaire ou celui qui a prononcé cette phrase, dans cet élan d'amour ou de magnanimité qui lui faisait considérer avec mansuétude la dignité d'une opinion désaccordée, pensait-il qu'il pourrait se trouver en face d'un homme qui, en faits d'opinion ou d'idées à exprimer, n'aurait que de la haine à suinter et se prévaudrait d'une sorte de droit de haïr?

    Roger Cuickermann a dit ce qu'il fallait de la liberté d'expression travestie en liberté de haïr. Cependant, peut-on interdire la haine? Y a-t-il des lois contre la haine? Absurde, mais s'il n'y en avait pas, comment garantir la paix civile?

    Enfin, notre "liberté d'expression" consisterait encore et encore à pouvoir dire que l'on hait les juifs? Est-ce là tout ce que nous avons à dire? Pauvres de nous qui pensons si peu et sentons si mal.

    2. Quant à "la concurrence victimaire", sûr qu'il ne faut pas entrer dans ce cercle infernal. Mais je suis fâché que cette notion ait été introduite par la communauté juive et beaucoup promue par Alain Finkielkraut. Or on ne peut plus exprimer la moindre réserve envers la communauté juive du fait d'un chantage victimaire:
    "Nous avons été victimes de votre haine, ne renouvelez pas nos souffrances en refusant de nous approuver quoi que nous fassions. Ou bien nous dirons que vous nous haïssez"
    La "concurrence victimaire" est une notion juste qui ne passe pas, car elle fut promue par une communauté qui a fait du chantage victimaire. Et elle l'est à l'encontre d'autres opprimés plus visibles vis-à-vis desquels on a édicté des lois antiracistes en prenant soin de distinguer le racisme (dont seraient victimes en principe les musulmans) de l'antisémitisme, catégorie à part réservée aux juifs, qui confisquent en même temps le monopole du sémitisme. Et comme nous, catholiques majoritaires, autochtones moyens, ne voulons pas être en reste, nous nous plaignons à bon droit d'être les seuls que la loi ne protège pas des dérives haineuses, dont on peut se moquer et qu'on peut malmener impunément. Donc, comment ne pas entrer dans "la concurrence victimaire" tout en ne réduisant pas la liberté d'expression à la haine des minorités et en n'estimant pas que sont "scélérates" des lois qui nous interdisent de haïr et d'émettre des opinions inhumaines bien qu'elles émanent du fond de cruauté qu'il y a dans la nature humaine? Car "lhomme est naturellement bon" et mauvais, un peu meilleur que mauvais, vestige de sa Création à l'Image de Dieu.

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  4. En répondant au commentaire de Julien Weinzaepflen du 8 janvier 19 h 30, l’anonyme du 9 à15 h a aggravé son cas.
    On peut légitimement se demander comment le WM – et derrière lui l’abbé de Tanoüarn, J. Prieur, Isidore Beautrelet et même le Négus, l’empereur de Chine etc…. – n’a pas shunté ce texte. Comme il aurait dû, à mon avis, sucrer des commentaires où il est, sans pudeur, question de « combattants afghans qui s’enfilent le jeudi avant de partir au djihad ».

    Permettez-moi, cher Monsieur, de vous dire tout d’abord que votre ironie sur la sociologie est parfaitement déplacée car il s’agit d’une science considérable qui a ses lettres de noblesse depuis longtemps. Quant au sieur Bourdieu, que vous ne semblez pas estimer, sachez que vous n’êtes pas le seul ; mais je vous trouve tout à fait ridicule en nous promettant une bonne histoire sur ce personnage qui fera rire dans les chaumières : racontez-la donc, on jugera sur pièce.

    Et le slogan « Le politicien, voilà l’ennemi » que vous essayez de nous vendre tombe particulièrement mal en cette année durant laquelle – je suppose que vous ne l’ignorez pas – vont se dérouler des élections importantes qui pourraient être décisives pour sortir de l’ornière notre malheureux pays.

    Votre outrance à mettre au même niveau le communisme et le nationalisme intégral est proprement scandaleuse. Doublement scandaleuse car vous connaissez les sentiments des fidèles de ce blogue et notamment ceux de notre abbé qui est à fond engagé.

    Grotesque est votre appropriation de la pensée de René Girard que vous utilisez pour votre démonstration, à mon avis à contresens, et dont il semblerait que vous n’en ayiez pas assimilé toute la subtilité.

    Le « cas d’école » que vous exposez est brillant mais hémiplégique : vous concluez sur la réduction drastique du politicien mais vous êtes muet sur sa nécessité, sur sa désignation, en réalité sur tout l’aspect pratique de la question, laquelle en politique est l’essentiel. En somme votre démonstration est vaine.

    Tout cela n’est que broutilles. J’en viens maintenant à l’insupportable, à l’inadmissible : vous osez prétendre que le péché princeps, irrémissible est celui du « pouvoir et de la domination sur autrui », que vous assimilez donc au péché originel. Force est de vous déclarer que vous êtes un peu gonflé. Ce n’est pas de ma compétence de pascaliser ou de cajétandre mais celle de notre abbé. Et puisque ce soir il va nous parler de ce qu’on peut dire et laisser dire, j’espère qu’il traitera de votre cas et qu’il vous enverra bloguer dans les ténèbres extérieures.

    Serviteur

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  5. Croyez-vous vraiment utile de consacrer une soirée à débattre du cas de cet histrion dont on n'a que trop parlé ? Je pense que votre public ne met jamais les pieds à ses "spectacles". Les rires gras de l'auditoire ( à 45€ la place) à ses saillies antisémites sont tout particulèrement écoeurants. Et ces gens qui s'y précipitent en toute connaisance de cause.

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  6. C'est l'arroseur arrosé!
    La dérision systématique ayant été encouragée à tous crins par les amuseurs,d'autant plus qu'il avait été décidé que plus rien ne serait plus tabou. Ainsi les premiers films à scandale ont eu pour cible il y a plus de vingt ans la religion catholique. A l'époque où un évêque, chouchou des médias,réclamait le " droit au blasphème", confortant ainsi les blasphémateurs.
    Puis on eût droit à un président" super-menteur" ,sauveur de la république avec un score de 80%. Tout récemment notre ministre actuel de l'Intérieur , M.Vals, est venu défendre ,selon ses termes , la liberté d'expression a l'occasion d'une pièce de théâtre ( Golgotha)contestée par des catholiques identifiés comme dangereux extrémistes.
    Et là-dessus Dieudonné malgré des interdictions à répétitions continue ses représentations
    à succès. Mais il a le tort , pauvre innocent , de croire qu'il n'y a plus de tabou.
    Dans la mosaïque française , toutes les parties sont égales!..... sauf une qui est PLUS égale que les autres,favorisée par un Pouvoir attentif à ses doléances ,soutenue par le Choeur innombrable des pleureuses ainsi qu'il sied dans sa culture originale .
    C'est ainsi qu'on peut se demander :
    Liberté ( la quelle?) Egalité ( pour tous ?) Fraternité ( entre copains )

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  7. Curieux cette mention "aucun commentaire" alors que j'en ai envoyé un hier au soir. Il est vrai qu'il n'était pas tendre pour le pseudo-artiste. Le METABLOG serait-il devenu le dernier refuge de ce triste sire unanimement condamné ?

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  8. Isaac Newton (1642-1727) disait en son temps "Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts"

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