En avril j'écrivais qu'un événement peut en cacher un autre: Pendant que les tradinautes avaient le nez sur les derniers soubresauts de l'affaire Mgr Williamson et autres micropéripéties, les Franciscains de l’Immaculée faisaient de la forme extraordinaire du rite romain leur «forme privilégiée» - en toute discrétion.
En août, tandis que dans notre bocal tradi nous ergotons à l'infini sur la vente de viande hallal en hypermarché, je lis qu'à Elysburg (diocèse d'Harrisburg, en Pennsylvanie - USA) reviennent les Carmélites. Elles sont onze qui arrivent du Nebraska, leur couvent a du essaimer suite à un afflux de vocations. Onze sœurs arrivent donc, dont deux ont plus de trente ans.
Des journalistes locaux ont pu visiter le monastère, ils ont vu les matelas de paille, le crane posé sur la table du réfectoire (memento mori), ils ont pu parler à deux sœurs (derrière une grosse grille métallique). Que croyez vous qu'ils en pensent? "Passéisme", "manque d'ouverture"? Pas du tout. On n'est pas en France mais au Nebraska (12% de catholiques) alors ils écrivent que les sœurs sont "libérées des bruits et des distractions".
Mgr Rhoades (Veritatem in Caritate) est venu hier lundi bénir le monastère. La messe (forme extraordinaire du rite) est à 7 heures en semaine, à 8 heures le samedi et le dimanche matin, peut-être pour en rendre l'accès plus facile aux fidèles des environs. A cette heure là, il y a près de quatre heures que les sœurs sont debout.
En août, tandis que dans notre bocal tradi nous ergotons à l'infini sur la vente de viande hallal en hypermarché, je lis qu'à Elysburg (diocèse d'Harrisburg, en Pennsylvanie - USA) reviennent les Carmélites. Elles sont onze qui arrivent du Nebraska, leur couvent a du essaimer suite à un afflux de vocations. Onze sœurs arrivent donc, dont deux ont plus de trente ans.
Des journalistes locaux ont pu visiter le monastère, ils ont vu les matelas de paille, le crane posé sur la table du réfectoire (memento mori), ils ont pu parler à deux sœurs (derrière une grosse grille métallique). Que croyez vous qu'ils en pensent? "Passéisme", "manque d'ouverture"? Pas du tout. On n'est pas en France mais au Nebraska (12% de catholiques) alors ils écrivent que les sœurs sont "libérées des bruits et des distractions".
Mgr Rhoades (Veritatem in Caritate) est venu hier lundi bénir le monastère. La messe (forme extraordinaire du rite) est à 7 heures en semaine, à 8 heures le samedi et le dimanche matin, peut-être pour en rendre l'accès plus facile aux fidèles des environs. A cette heure là, il y a près de quatre heures que les sœurs sont debout.
Ah là là, M. l'Abbé... Pourquoi voudriez-vous que les Tradinautes aient tort ? En réalité, les exemples que vous donnez montrent que ce sont bien eux qui ont raison : il faut rétablir le monde ancien sans se préoccuper des réalités qui nous entournent et qui ne sont que le fruit des manipulations du Malin et surtout du Bilderberg !
RépondreSupprimerIl faut que le Pape revienne aux livres liturgiques en vigueur pour l'Eglise de France en 1787, qu'il prône le rétablissement des corporations et des fêtes patronales, qu'il dénonce le moteur à explosion (mais pas trop quand même, car on part en vacances à Jerba pour la Toussaint...) et la politique américaine au Moyen-Orient...
Et les exemples que vous donnez montrent que ce n'est pas en vivant la tradition dans le monde moderne que l'on va s'en sortir, mais bien en reprenant la stricte règle de Ste Thérèse d'Avila et sa lourde grille... Les concessions sur l'horaire des messes sont à la limite du modernisme et sont la manifestation d'un orgueil qui refuse de se soumettre intégralement...
Bref, vous refléchissez trop, ce qui risquerait de vous offrir de fausses perspectives dans le monde moderne qui est structurellement opposé à Dieu, alors que l'avenir, c'est le retour en arrière et ça là que l'on pourra être la lumière sortie de dessous le boisseau et le levain dans la pâte...
(euh... à lire au second degré, hein !)
Oups, je voulais apostropher l'auteur de ce billet que j'ai confondu avec l'A2T... Désolé !
RépondreSupprimerMon m'avez confondu avec..? mais c'est trop d'honneur, mon bon Antoine. Ce que je voulais dire dans mon texte c'est (aussi) que parfois le buzz cache l'info.
RépondreSupprimerLe buzz cache surtout les raisons d'espérer ! et vous avez eu bien raison de les souligner. Il y a une vie de l'Eglise qui s'articule et se renouvelle autour de la liturgie, le Pape a redynamisé cette vie avec le MP ! Du coup, la question liturgique revient au premier plan et réinterroge notre foi, en application de l'adage : lex orandi, lex credendi...
RépondreSupprimerJe pense que pour les Soeurs un tel retour est plutôt souhaitable, la vie consacrée, surtout la vie régulière, est en dehors du temps et n'a pas à se plier aux modes ou à l'esprit d'une telle ou telle époque. Il n'y a pas d'arrière ni de l'avant, il y a "être" d'une manière particulière, propice à la méditation et à la prière. L'isolement et le calme y contribuent. Ces Soeurs vont trouver la paix dans leur isolement du bruit du monde qui est bien fatigant déjà pour une vie laïque, alors consacrée...
RépondreSupprimerIl n'en est pas de même pour les non religieux. Nous sommes dans le monde, qui se développe, qui évolue, qui avance, recule, qui change, bref, qui est en mouvement. S'enfermer dans le passéïsme ne mène à rien, c'est une impasse illusoire basée sur une grande trompérie du "bon vieux temps". Les temps n'étaient pas meilleurs, c'est nous qui étions jeunes ! On idéalise ainsi notre époque de la jeunesse, fût-elle stricte ou débridée, peu importe, on chérit le temps qui nous a vu grandir et où forcément tout avait une saveur différente, exquise, "extraordinaire"... Ou alors, pour les plus jeunes, ce sont les "souvenirs" des autres (imaginaires et idéalisés) qu'ils chérissent. Une fuite en avant(en arrière?), souvent causée par une incapacité d'affronter la vie telle qu'elle se présente, avec les devoirs et les responsabilités à assumer.
Il me semble que notre cher Pape, comme son bientôt Bienheureux (espérons!) Prédecesseur, ont su trouver l'équilibre juste et l'attitude qu'il convient, sans tomber dans des travers passéïsme/modernisme qui nous guettent. Commençons par suivre leur exemple.
Rome reste, comme elle a toujours été, une boussole, et la seule à la hauteur.
"pendant que les tradinautes avaient le nez sur les derniers soubresauts de l'affaire Mgr Williamson ET AUTRES MICROPERIPETIES"
RépondreSupprimerEt quand on voit avec quel soin l'abbé de Tanouärn s'efforce de fournir aux propos de Mgr Williamson la plus grosse caisse de résonnance possible sur le FC...
Micropéripéties disiez vous...
Mon bon anonyme du 8 septembre, 16H50... je veux bien vous répondre, mais quelle est la question? J'ai écrit le 25 août que le buzz cache l'info - et l'info était la (ré)ouverture d'un couvent de carmélites. Vous me dites aujourd'hui que l'abbé de Tanouarn commente certains propos de Mgr Williamson, sur le Forum Catholique. Vous me dites cela et je vous ferais volontiers la réponse de Jacquie Sardou à Raphaël Mezrahi: "Bien... mais en quoi cela me concerne-t-il?"
RépondreSupprimerDans le rôle du comique, j'ai trouvé un bon partenaire... Un commentaire est-il nécessairement une question? Ce n'est quand même pas sur ce blog que je vais donner des leçons de vocabulaire! Avec M l'abbé, je n'oserais pas.
RépondreSupprimerJe notais simplement la capacité de M l'abbé à donner dans l'emphase sur des choses qui pourraient rester, selon votre mot, des "micropéripéties". Beaucoup de bruit qui pourrait bien détourner de sujets plus élevés.
J'enrichissais ainsi la liste de vos si pertinents exemples "d'ergotages à l'infini". Mais il vous semble difficile de concevoir que M l'abbé alimente lui-même avec énergie un tel schéma.