Dans Le Figaro du 30 mars Jean-Marie Guénois prend la défense du pape Benoit XVI, mis en cause selon lui par un documentaire d’Arte («Que veut le pape?»). Que ce documentaire soit contestable, c’est bien possible, je ne l’ai pas vu. Il est certes de tradition que le service public de l’audiovisuel mette une petite claque aux catholiques à la veille de Pâques, souvenez-vous du «Corpus Christi» de Prieur et Mordillat, mais ce n’est pas là mon sujet.
Non, ce qui me turlupine, c’est l’axe de défense de Jean-Marie Guénois. Sur ce que fait Benoit XVI, je ne m’attendais pas à ce qu’il dise «oui, et alors? c’est très bien!». Il aurait pu se contenter de «oui et alors? c’est là l’affaire des catholiques!». Hélas! Pour défendre le pape, il choisit de minimiser sa responsabilité et la portée de ses décisions.
La responsabilité du pape: Jean-Marie Guénois écrit que «la décision sur la messe en latin et sur les évêques lefebvristes […] avait été soumise [aux cardinaux]». En clair: effectivement… mais c’est pas que lui!
Sur la portée des décisions, et puisque décidément c’est la liturgie classique qui a du mal à passer, Jean-Marie Guénois rassure: «la messe en latin …est tolérée à titre ‘extraordinaire’ et sous certaines conditions strictes». En clair encore: n’ayez pas peur: c’est limité, c’est encadré.
Voici qui est habile et efficace. Par là-même qu’il ‘défend’ le pape, Jean-Marie Guénois donne une coloration douteuse à deux de ses actes majeurs, la main tendue aux traditionalistes, et le retour de la messe traditionnelle.
J’avoue avoir relu Summorum Pontificum, cherchant quelles «conditions strictes» (on entend presque ‘restrictives’) Jean-Marie Guénois y voit à la messe traditionnelle. J’avais déjà fait une relecture suite à ma demande signée avec pas mal d’autres de ma paroisse – la réponse de mon curé («un ‘non’ d’ouverture») me laissait perplexe. J’avais eu un doute. Avais-je dans mon enthousiasme zappé certains mots? Fallait-il lire que «le prêtre n’a peut-être besoin d’aucune autorisation», que «si ça se trouve le curé accueillera volontiers leur demande», ou encore que «l’Évêque est instamment prié d’exaucer leur désir s’il le souhaite»?
Eh bien non. J’avais bien lu, au contraire de mon curé et de Jean-Marie Guénois. Ça me rassure et même temps que ça me déprime un peu.
Non, ce qui me turlupine, c’est l’axe de défense de Jean-Marie Guénois. Sur ce que fait Benoit XVI, je ne m’attendais pas à ce qu’il dise «oui, et alors? c’est très bien!». Il aurait pu se contenter de «oui et alors? c’est là l’affaire des catholiques!». Hélas! Pour défendre le pape, il choisit de minimiser sa responsabilité et la portée de ses décisions.
La responsabilité du pape: Jean-Marie Guénois écrit que «la décision sur la messe en latin et sur les évêques lefebvristes […] avait été soumise [aux cardinaux]». En clair: effectivement… mais c’est pas que lui!
Sur la portée des décisions, et puisque décidément c’est la liturgie classique qui a du mal à passer, Jean-Marie Guénois rassure: «la messe en latin …est tolérée à titre ‘extraordinaire’ et sous certaines conditions strictes». En clair encore: n’ayez pas peur: c’est limité, c’est encadré.
Voici qui est habile et efficace. Par là-même qu’il ‘défend’ le pape, Jean-Marie Guénois donne une coloration douteuse à deux de ses actes majeurs, la main tendue aux traditionalistes, et le retour de la messe traditionnelle.
J’avoue avoir relu Summorum Pontificum, cherchant quelles «conditions strictes» (on entend presque ‘restrictives’) Jean-Marie Guénois y voit à la messe traditionnelle. J’avais déjà fait une relecture suite à ma demande signée avec pas mal d’autres de ma paroisse – la réponse de mon curé («un ‘non’ d’ouverture») me laissait perplexe. J’avais eu un doute. Avais-je dans mon enthousiasme zappé certains mots? Fallait-il lire que «le prêtre n’a peut-être besoin d’aucune autorisation», que «si ça se trouve le curé accueillera volontiers leur demande», ou encore que «l’Évêque est instamment prié d’exaucer leur désir s’il le souhaite»?
Eh bien non. J’avais bien lu, au contraire de mon curé et de Jean-Marie Guénois. Ça me rassure et même temps que ça me déprime un peu.
Courage!!
RépondreSupprimerLe renouvellement de l'église par la tradition ne se fera par en un jour ni sans la sempiternelle opposition des ennemis de l'église.
Bonne semaine sainte!