Non vous n'aurez pas ma liberté de pensée... Je ne sais pas pourquoi c'est cette scie de Florent Pagny qui me trotte dans la tête,alors que, m'étant rendu sur le tout nouveau site de l'École Doctorale en philosophie, regroupant Lyon III, l'ENS Lyon et Grenoble II, je tombe sur cette mise au point de Bruno Pinchard :
"Le directeur ne peut achever cette présentation [du site] sans ajouter une remarque plus personnelle : il n'y a pas de savoir philosophique sans argumentation, ni d'argumentation sans exactitude de pensée. Cependant il serait plus que dommageable pour les savoirs dont nous avons la charge d'oublier que cette exactitude elle-même ne saurait procéder que de la plus complète liberté de pensée, sans laquelle la philosophie perd aussitôt son esprit et sa nécessité. Il n'est donc rien de plus urgent devoir pour les responsables de ces formations, comme pour les doctorants eux-mêmes, de mettre toute leur énergie et leurs facultés d'invention au service d'une liberté dont la philosophie doit être plus qu'un symbole, une démonstration éclatante marchant du même pas que l'intelligence de notre temps".
Exactitude et liberté, quel programme. Je peux dire que grâce à Bruno Pinchard c'est cette liberté exigeante que j'ai rencontrée au cours de mon travail de doctorat à Lyon III. Bruno Pinchard cherchant à tirer le meilleur du thésard, au lieu de lui désigner des pensées préfabriquées et des itinéraires fléchés à l'avance. Si cela intéresse un lecteur de ce blog quel qu'il soit, je peux témoigner que les termes de Bruno Pinchard ne sont pas des mots en l'air, pour faire joli dans le ciel des idées. Cette liberté exigeante, on peut dire que c'est son credo de philosophe.
Autant la théologie est aspirée par la vérité qui lui est donnée, dans la Parole de Dieu, autant la philosophie, mise à distance des concepts, apprivoisement des idées, est avant tout une école - exigeante - de liberté intérieure!
"Le directeur ne peut achever cette présentation [du site] sans ajouter une remarque plus personnelle : il n'y a pas de savoir philosophique sans argumentation, ni d'argumentation sans exactitude de pensée. Cependant il serait plus que dommageable pour les savoirs dont nous avons la charge d'oublier que cette exactitude elle-même ne saurait procéder que de la plus complète liberté de pensée, sans laquelle la philosophie perd aussitôt son esprit et sa nécessité. Il n'est donc rien de plus urgent devoir pour les responsables de ces formations, comme pour les doctorants eux-mêmes, de mettre toute leur énergie et leurs facultés d'invention au service d'une liberté dont la philosophie doit être plus qu'un symbole, une démonstration éclatante marchant du même pas que l'intelligence de notre temps".
Exactitude et liberté, quel programme. Je peux dire que grâce à Bruno Pinchard c'est cette liberté exigeante que j'ai rencontrée au cours de mon travail de doctorat à Lyon III. Bruno Pinchard cherchant à tirer le meilleur du thésard, au lieu de lui désigner des pensées préfabriquées et des itinéraires fléchés à l'avance. Si cela intéresse un lecteur de ce blog quel qu'il soit, je peux témoigner que les termes de Bruno Pinchard ne sont pas des mots en l'air, pour faire joli dans le ciel des idées. Cette liberté exigeante, on peut dire que c'est son credo de philosophe.
Autant la théologie est aspirée par la vérité qui lui est donnée, dans la Parole de Dieu, autant la philosophie, mise à distance des concepts, apprivoisement des idées, est avant tout une école - exigeante - de liberté intérieure!
Exactitude et liberté... c'est plus que paradoxale non ?!
RépondreSupprimerLiberté dans la recherche pour parvenir à l'exactitude, sans doute...
Liberté de la réflexion pour ne pas tomber dans le prêt à penser...
Mais surtout liberté des enfants de Dieu pour parvenir à la vérité, pour la choisir, car l'Amour de la Vérité, c'est avant tout un choix.
On réalise surtout, à travers cette citation, que les mots ne peuvent porter leur véritable sens que s'ils sont compris d'un point de vue chrétien...
Sinon, on tombe dans le subjectivisme où la liberté de chacun ne peut en aucun cas aboutir à l'exactitude en quelque domaine que ce soit...
Et pour faire le lien avec Vatican II, le sujet du moment, on a souvent l'impression que la mauvaise interprétation vient du sens donné aux mots : on s'est imaginé qu'il fallait leur donner leur sens contemporain, totalement subjectivé, alors que l'Eglise n'a pas changé de langage ! Ce sont des cours d'herméneutique qu'on devrait donner dans les séminaires pour combattre Kant car le meilleur moyen de modifier la pensée, c'est de tordre le sens des mots et en la matière, intégristes et modernistes souffrent du même mal !
Les voies du seigneur sont impénétrables.
RépondreSupprimer... Et Jésus mena ses disciples à la montagne, et les pria de l'écouter: Ils leur dit:
"Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux.
Heureux les doux : ils auront la terre en partage.
Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux : il leur sera fait miséricorde.
Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu.
Heureux ceux qui font œuvre de paix: ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux.
Souvenez-vous de mes mots. "
Alors, Pierre se leva et demanda: "Doit-on prendre tout ça en note?" Et Judas ajouta : "Est-ce qu'on doit s'en souvenir?" Et Marc dit : "Est-ce que ce sera matière à l'examen?" Et Jean continua : "Devons nous le rendre avec le devoir?" Et Matthieu déclara : "Les autres disciples n'ont pas eu à l'apprendre" Enfin, un apôtre demanda à voir Jésus en particulier, et lui demanda si tout cela était bien conforme aux objectifs du plan de cours. Et Jésus s'effondra et se mit à sangloter