25 mars : nous sommes à neuf mois de Noël, exactement. Aujourd'hui le Verbe se fait chair, dans le sein de la Vierge et Marie représente à elle seule toute l'humanité. Elle est réellement la nouvelle Eve, la vivante, non seulement de nom mais de fait. Elle est à elle seule toute la nouvelle création. Incroyable préséance : elle donne vie au "chef de la vie" (Ac. 3). Elle est vivante avant même que nous ayons tous reçu la vie du Verbe.
Vivante Marie ! Son dialogue avec l'ange nous le montre bien, elle est l'inverse d'une "jeune fille rangée". Ce projet fou de virginité, conçu durant des heures de prières ardentes, sous l'impulsion de l'Esprit saint, elle veut que le Messager de Dieu en tienne compte ! Comme les autres, comme Joseph qu'elle ne veut pas tromper et auquel elle a parlé, comme tous les autres, ces hommes et ses femmes qui imaginent qu'une femme sans enfant est une femme maudite par Dieu. Marie a décidé d'offrir son corps à Dieu, de lui offrir toute l'affection qu'elle aurait eu pour des enfants. Tout cela est à Dieu ! pense-t-elle. Abraham n'a-t-il pas offert son fils Isaac en sacrifice ? Eh bien ! Elle offrira tous les enfants qu'elle aurait eu avec ce Joseph qui lui "fait la cour" (l'expression est de Luc dans le texte occidental) et qui l'aime tellement qu'il est prêt à tout pour elle. Elle veut aimer et elle ne sait pas comment dire à Dieu cet amour, alors elle lui offre tout : sa maternité et sa vie.
"Moi, la Mère du Messie ? Comment en sera-t-il ainsi puisque je ne connais pas d'homme" (Lc 1, 34). Plusieurs choses sur ce dialogue de Marie avec l'Ange. il faut en noter d'abord l'audace et déduire le caractère officiel - quoiqu'inédit - de la situation de Marie. Si l'Ange Gabriel est ainsi mis au courant, nul doute que Joseph l'était aussi et qu'il était d'accord. Au Livre des Nombres, on lit ceci : "Lorsqu'une femme, jeune encore, demeurant chez son père, aura fait un voeu au Seigneur (...) si elle vient à se marier, étant tenue par ses voeux ou un engagement sortie de ses lèvres, et que son mari, en l'apprenant, ne lui dise rien le jour même, ses voeux resteront valides" (Nbres 30, 4-7-8). [cité par Sylvie Chabert d'Hyères, Des jours de Lumière, t. II p. 44].
Cette liberté de Marie, il est essentiel de la souligner. Si on y réfléchit, en effet, l'acceptation solennelle de Marie : Voici la servante du Seigneur symbolise l'acceptation de tous les hommes, acceptation sur laquelle elle anticipe. Face au don de Dieu, il y a une liberté humaine comme toujours. Cette liberté, c'est la sienne.
Vivante Marie ! Son dialogue avec l'ange nous le montre bien, elle est l'inverse d'une "jeune fille rangée". Ce projet fou de virginité, conçu durant des heures de prières ardentes, sous l'impulsion de l'Esprit saint, elle veut que le Messager de Dieu en tienne compte ! Comme les autres, comme Joseph qu'elle ne veut pas tromper et auquel elle a parlé, comme tous les autres, ces hommes et ses femmes qui imaginent qu'une femme sans enfant est une femme maudite par Dieu. Marie a décidé d'offrir son corps à Dieu, de lui offrir toute l'affection qu'elle aurait eu pour des enfants. Tout cela est à Dieu ! pense-t-elle. Abraham n'a-t-il pas offert son fils Isaac en sacrifice ? Eh bien ! Elle offrira tous les enfants qu'elle aurait eu avec ce Joseph qui lui "fait la cour" (l'expression est de Luc dans le texte occidental) et qui l'aime tellement qu'il est prêt à tout pour elle. Elle veut aimer et elle ne sait pas comment dire à Dieu cet amour, alors elle lui offre tout : sa maternité et sa vie.
"Moi, la Mère du Messie ? Comment en sera-t-il ainsi puisque je ne connais pas d'homme" (Lc 1, 34). Plusieurs choses sur ce dialogue de Marie avec l'Ange. il faut en noter d'abord l'audace et déduire le caractère officiel - quoiqu'inédit - de la situation de Marie. Si l'Ange Gabriel est ainsi mis au courant, nul doute que Joseph l'était aussi et qu'il était d'accord. Au Livre des Nombres, on lit ceci : "Lorsqu'une femme, jeune encore, demeurant chez son père, aura fait un voeu au Seigneur (...) si elle vient à se marier, étant tenue par ses voeux ou un engagement sortie de ses lèvres, et que son mari, en l'apprenant, ne lui dise rien le jour même, ses voeux resteront valides" (Nbres 30, 4-7-8). [cité par Sylvie Chabert d'Hyères, Des jours de Lumière, t. II p. 44].
Cette liberté de Marie, il est essentiel de la souligner. Si on y réfléchit, en effet, l'acceptation solennelle de Marie : Voici la servante du Seigneur symbolise l'acceptation de tous les hommes, acceptation sur laquelle elle anticipe. Face au don de Dieu, il y a une liberté humaine comme toujours. Cette liberté, c'est la sienne.
Face aux fêtes catholiques, il y a une inimitié majeure, radicale, féroce, terrible qui depuis des décennies enfourche le thème de la "vie"... pour faire passer les pires choses...(je ne répète pas mes exemples multiples...C'est le Carême!)
RépondreSupprimeralors j'aime mieux redire avec Mgr Gaume "la Vie n'est pas la vie"...
Cela évitera bien des ambiguïtés et bien des désastres..
Mais sans doute l'"analogie" permet-elle ces audacieux usages...
N'ayant expérimenté ( et joué ma vie dessus) que des amphibologies, des confusions et des malentendus, je préfère me garder de cette belle ressource de l'humaine intelligence...
Ce qui ne m'empêchera pas (audace insigne) de me re-consacrer aujourd'hui à Jésus par Marie, Marie qui vainc les hérésies, Marie de Lépante, puissante comme une armée en ordre de bataille( quand on voit l'état de nos troupes!)...Et de la supplier que nous soyons, du même mouvement consacrés au Père par le Fils et l'Esprit...Et qu'ils nous rende(nt), de toute la hauteur transcendante de l'INENGENDRé... la force de Vie et d'engendrement nécessaires pour accoucher d'un avenir vivable... dans la tourmente des Meurtriers patentés et des Criminels au sommet, des menteurs et des diviseurs, des séducteurs, tentateurs et accusateurs... qui nous écrasent et avortent dans l'oeuf le futur de nos enfants ( même les nouveaux-nés sont en passe d'être à moyen terme des "avortés vivants"...
Voilà ma contribution à la construction de l'immense usine MARIE-motrice dont nos vies ont un urgent besoin ...
Quelle bizarre chose, Anonyme, que d'opposer la Vie et la vie. Il ne s'agit pas de faire une analogie entre les deux et donc d'entretenir la confusion. Mais il s'agit bien pour le Chrétien tout au long de sa vie de tenter de faire coïncider les deux.
RépondreSupprimerAprès tout, ce n'est que l'autre nom de la nature et de la Grâce.
C'est pourquoi votre consécration est effectivement un ferment de salut pour tous, tandis que votre amertume au sujet d'éventuelles ambiguïtés est tout simplement l'expression pour vous, vécue, de la souffrance réelle dûe à la croix qui vous a été dévolue et que vous acceptez de porter. Si c'était facile et si on s'en trouvait enchanté, ce serait étonnant.
Il suffirait de transformer cette amertume en véritable Joie à cause d'un sacrifice accepté, réellement accompli et bien "utile" pour l'Eglise !
On se sent bien dans le même cas que vous...
"Soyez toujours joyeux" dit saint Paul.