samedi 11 juin 2011

La Croix parle des Pèlerinages de la Pentecôte !

Ça m’a fait tout drôle quand j’ai vu l’alerte actualité: La Croix parlant du pèlerinage de la Pentecôte! L’article mentionne en fait… le pélé de Liesse-Notre-Dame (diocèse de Soisson), le pélé de Saint-Maurice (Valence), un certain nombre d’autres, et même le «pèlerinage à Echternach». Mais le pélé des traditionalistes? La Croix ne dit rien de ces 15 et 20.000 personnes parties aujourd’hui, qui marchent trois jours entre Paris et Chartres, dans un sens ou dans l’autre.

Pourtant l’article («Une multitude d’initiatives pour la Pentecôte») assure avoir «recensé les principaux événements qui se déroulent dans les diocèses». Mais voila peut-être l'explication: la marche de Paris à Chartres traversant (par définition) plusieurs diocèses, elle ne répond pas au critère? On se gardera de penser que ce critère est choisi justement pour laisser de côté les tradis…

… lesquels ne sont pas mieux lotis dans la presse «laïque» - rien cette semaine dans le Figaro, par exemple – juste une maigre dépêche AFP tombée automatiquement le 11 à 16H09. En général (les autres années) ils en parlent tout de même un peu (c'est que les parents des marcheurs lisent le Figa plus surement que Libé), mais «après». Disons… le troisième jour. Par peur qu’un papier publié «avant» fasse venir quelques personnes? je n’ose l’imaginer.

5 commentaires:

  1. C'est pourtant simple Monsieur l'abbé: d'un côté il y a les "fascistes" (bourgeois capitalistes, catho et autres nazis), de l'autre les "antifascistes" de la gauche prolétarienne progressiste. Les "tradis" sont du mauvais côté du rideau de fer. Un jour, peut être, Dieu permettra qu'on lève ce rideau...
    Gérard

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  2. Cher webmestre,

    M'est avis que l'eglise bolchévique (pardon, majoritaire, surtout que je ne suis pas de ceux qui pensent que le catholicisme s'est rallié au communisme....) n'a rien à gagné à long terme à traiter par l'ignorance ceux qui sont, qu'on le veuille ou non, ses adversaires liturgiques ou spirituels, envers lesquels elle ferait mieux d'ouvrir un coeur oecuménique, le véritable oecuménisme étant celui du coeur. Elle n'a rien à gagner à faire comme s'ils n'existaient pas, ni stratégiquement, car elle fait du traditionalisme vibrillonnant (pas toujours de charité) une "eglise du silence"; mais elle n'a rien à y gagner non plus dans l'absolu (or faire eglise, c'est chercher dans le Christ à faire corps pour se réunir à l'absolu qu'est le Père), car la logique de l'omertâ, outre qu'elle est plus vexatoire que celle de la diabolisation, consomme "le sacrifice de l'autre" (cf l'assimilation que faisait l'abbé de Tanoüarn du "sacrifice de l'autre" à "la diabolisation" dans un de ses billets de carême) jusqu'à le réduire au néant, à l'inexistance, à faire comme s'il n'avait jamais (parce qu'il n'aurait jamais dû) existé. Remarquons que l'épuration révolutionnaire et républicaine (cf l'analyse d'augustin cochin par Philippe Pichot-bravard) a commencé par là à travers la terreur: non pas seulement couper toutes les têtes qui dépassaient, mais déclarer nuls et non advenus tous les hommes qui n'entreraient pas dans le "modèle d'humanité" qu'on voulait promouvoir. Si quelque chose nous réunit sur le métablog, c'est que nous ne considérons personne comme n'étant pas digne d'exister et de jouer sa petite musique. Le métablog ne jette pas l'eglise majoritaire aux orties comme la république, en bonne logique épuratrice, a abouti à ce que soit communément employé le terme d'"exclus" pour désigner les "non insérés", les "non assimilés", les errants (de pensée) et les matériellement pauvres (ou "économiquement faibles"). L'eglise, moins bolchévique que républicaine en vertu du raliement, imite la gueuse, cette mère qu'elle s'est choisie pour un temps. Elle exclut et jette, non pas la pierre, mais à la poubelle de l'ignorance et de l'inexistence tous ceux dont elle ne veut pas parler, comme la république se pique de fausse compassion pour les exclus et "nous poursuit jusque dans nos poubelles". Elle n'ose aller au fond de sa pensée en appelant "les exclus" des "déchets". Mais l'eglise n'est pas la république: de faire une "eglise du silence" de celle dont elle ne veut pas prler, elle lui donne plutôt des armes pour l'avenir; de même au fond que la république, à force d'exaspérer ses "exclus", ne se donne pas beaucoup d'avenir! Car, après les avoir mis à la rue, elle les mettra bientôt dans la rue.

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  3. Je m'adresse à l'auteur du commentaire précédent. Votre propos me semble bien agressif vis à vis de l'Eglise, et semble un peu trop généraliser un mal qui semble au contraire disparaître. En effet, même si cet article de la Croix ne fait qu'une fois de plus refléter les méfaits du gallicanisme de l'après-concile, il me semble qu'il s'agit maintenant d'une génération qui même si elle conserve encore du pouvoir dans l'Eglise est agonisante. Je pense qu'il vaut mieux regarder la jeune génération et le jeune clergé ratzinguérien, celui pour le rétablissement de l'Eglise et pour la vraie réconciliation dans notre mère l'Eglise (souvenez-vous du pèlerinage de l'an dernier !)

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  4. Massive présence de chapitres jeunes (et joyeux) au pélé Paris-Chartres hier : chapitres adultes et chapitres Pastoureaux !
    Sans parler des enfants ultra nombreux(chapitres Enfants; chapitres Familles).
    Ces jeunes sont très souvent sur plusieurs fronts, j'en connais qui font le pélé tradi mais aussi des sessions plutôt charismatiques (Adveniat...) du moment qu'ils y trouvent les trois blancheurs (Eucharistie,Marie, Pape).
    Ils cassent les lignes, ils sont lassés de nos querelles.
    Ils vont aussi d'instinct là où ils trouvent la VIE.

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  5. La "croa" (impossible de mêler la Croix de supplice et de gloire de Notre Seigneur à ce torchon mondialiste) ne ment pas seulement par omission. elle participe activement aux épurations nécessaires des prêtres diocésains non conformes...les naïfs de la "nouvelle génération" devraient se rendre compte du parcours du combattant que cela représente pour bien des prêtres, non soutenus ( voire "en enquête canonique") par leurs évêques (même les "bons évêques" de la bonne conscience optimiste) sur délation de la "croa croa " ou d 'autres.

    Par ailleurs la "gestion des contraires" et la "coincidentia oppositorum" de la contradictoire orientation sur la même ligne Paris-Chartres /chartres-Paris..reste un douloureux symbole de division interne de l'Eglise ...
    Il semble que seule l'église triomphante vit dans l'unité ...de l'Unam sanctam..

    Mais il y a dans l'église de pacifistes "courtois" à la mode de la radio du même nom que cela ne dérange pas d'additionner en positif des valeurs algébriques de signes différents.
    Est-ce un bon calcul? Dieu le sait
    moi pas...

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