lundi 26 mars 2012

L'Annonciation de la Bienheureuse Vierge - Lundi de la cinquième semaine

"De quelle mort pensez-vous donc que mourut la sainte Vierge, sinon de la mort d'amour ? Oh ! C'est une chose indubitable qu'elle mourut d'amour, mais je ne dis pas ceci parce que ça serait dans l'Ecriture, mais parce qu'elle a toujours été la mère de la belle dilection. L'on ne remarque point de ravissement ni d'extase en sa vie, parce que ces ravissements ont été continuels ; elle a aimé d'un amour toujours fort, toujours ardent, mais tranquille, mais accompagné d'une grande paix"
Saint François de Sales,  Sermon du 15 août 1618 cité par M. Huot de Longchamp in Carême pour les cancres 2012
Saint François de Sales, avec son habituelle délicatesse de coeur, va droit à l'essentiel lorsqu'il parle de Marie. Cet essentiel, c'est l'amour, un amour qu'aucune imperfection ne limite, un amour qui est comme un fleuve que l'on n'arrête pas... Que Dieu même n'arrête pas...

Saint François de Sales nous parle de l'Assomption et de cette mort d'amour de la Vierge. Mais je voudrais trouver dans la fête de l'Annonciation et dans l'Evangile de ce jour, les traces bien visibles de cet amour inconditionnel de Marie, de cet amour que Dieu même n'arrête pas. Relisons donc le récit de la visite de l'ange Gabriel à Marie.

On  nous donne d'emblée deux noms : Joseph et Marie. On cite d'ailleurs Joseph avant Marie. L'annonciation les concerne tous les deux. N'oublions pas Joseph. Ne l'oublions pas lorsque nous écoutons Marie parler à l'ange. Gabriel lui annonce qu'elle a trouvé grâce auprès de Dieu, qu'elle va enfanter un Fils, qu'il règnera à jamais sur le trône de David son père et que son règne n'aura pas de fin. Comme tous les habitants de Nazareth, insignifiante bourgade de Galilée, Marie et Joseph font partis d'un groupe de juifs messianiques, qui descendent d'ailleurs tous de la famille royale ; ils attendent le Messie, ils vivent de cette attente (cf. Jean-Christian Petitfils qui explique bien cela dans son Jésus). L'ange énonce clairement à Marie que, de ce Roi Messie, descendant de David, elle a été choisie pour être la mère. Quel honneur ! Et surtout quelle joie dans la communauté de Nazareth ! Quelle fierté, pour elle et pour les autres...

Marie n'est pas impressionnée. L'ange ne lui fera pas faire ce qu'elle ne veut pas faire : "Comment en sera-t-il ainsi puisque je ne connais point d'homme ?". Vous avez bien compris : Marie est fiancée à Joseph, elle lui est promise, elle ne connaît pas d'homme. Qu'est-ce que cela signifie sinon qu'elle ne veut pas en connaître, qu'elle a voué sa virginité au Seigneur ? Je sais : cela ne fait pas vraiment mode. On aimerait comprendre autre chose que cette apologie de la Virginité. Mais je ne vois pas ce que l'on peut tirer d'autre de ce texte. Marie connaît son homme, il s'appelle Joseph, on nous en informe dès les premiers mots, avant même de nous donner son nom à elle, Marie. Mais elle ne veut pas le connaître au sens biblique du terme. Elle n'aura pas d'enfant de lui, c'est exclu.

Marie n'est pas impressionnée outre mesure. Comme dit François de Sales, "elle est tranquille, accompagnée d'une grande paix".

Il y a dans cet échange de Marie avec l'ange quelque chose du combat de Jacob. Marie sait ce qu'elle veut ; ce n'est pas une nouille. Elle a promis son corps au Seigneur, il ne faudrait pas que le Seigneur se moque d'elle et du don qu'elle lui a fait. Ce don est irrévocable, parce que la grâce qui l'a fait naître dans le coeur de Marie est irrévocablement transformée en liberté et en choix ; ce don est irrévocable comme l'amour absolu et inconditionnel qu'il manifeste...

La chasteté volontaire de Marie, dont la beauté avait dû séduire Joseph au point qu'elle l'avait persuadé de partager son propos (les orthodoxes nous disent que Joseph était plus âgé, comme si ils voulaient nous faire savoir que ceci explique cela ; en réalité tout est possible lorsqu'un homme est tombé sous le charme d'une telle beauté), cette chasteté commune est oeuvre d'amour. C'est le sacrifice que Marie, en signe de son amour veut offrir au Seigneur. Elle sent, elle, la Pleine de grâce, que le Seigneur a inspiré ce souhait. Il ne peut pas, ensuite, se contredire en la choisissant, justement elle, pour être la mère du Messie. Peut-être l'éprouve-t-Il ? Elle ne se laissera pas faire...

Zacharie, dans le Saint des saints, avait aussi contredit l'ange, en tentant de lui expliquer qu'à l'âge qu'elle avait atteint sa femme ne pouvait plus avoir d'enfant. Lui est puni de cette résistance. Il sera muet, jusqu'à ce qu'il reconnaisse solennellement cet enfant en écrivant le nom de Jean sur une tablette.

La résistance de Marie, l'ange Gabriel ne la prend pas mal, comme celle de Zacharie. C'est que les motifs de Marie sont tout d'amour de Dieu. Ce sont ceux d'une amoureuse éperdue. Dieu les accepte donc et c'est avec beaucoup de délicatesse que l'ange rassure Marie : "L'Esprit saint surviendra en vous et la Puissance du Très haut vous couvrira de son ombre. L'être saint qui naîtra de vous sera appelé Fils de Dieu". Le mystère de la virginité et de l'amour de Marie s'identifie au Mystère de Jésus, Fils de Dieu, au Mystère de l'amour de Dieu pour les hommes. L'amour de Marie, c'est l'amour de Dieu. Comment Dieu la blâmerait-il, de lui manifester, avec une souveraine liberté, la puissance du don dont il a orné son coeur de femme ?

Marie est celle en qui l'amour se libère de tous déterminismes biologiques, pour s'offrir au Seigneur non dans une soumission apeurée mais dans une liberté souveraine. C'est en cela qu'elle est "la mère de la belle dilection". Sa vie, libérée des pesanteurs de la chair, est une hymne à Dieu, un continuel chant d'amour, un élan que rien ne vient troubler et qu'aucun égoïsme ne limite. Elle est bien plus aimante que Marie Madeleine. Même son attachement viscéral à son Fils, il faudra qu'elle l'offre : "Femme qu'y a-t-il entre toi et moi ?" En acceptant de faire ce miracle à Cana, Jésus reconnaît l'absolue pureté, l'absolue liberté du coeur de sa Mère, qu'il éprouve et qu'il éprouvera durant toute sa vie publique par ses froideurs apparentes.

"Mon heure, lui dit-il, n'est pas encore venue". A cette heure-là, tu seras avec moi, le coeur transpercé d'un glaive de douleur selon la prophétie du vieux Siméon, première actrice de la Rédemption du genre humain, corédemptrice annonçant tous les corédempteurs que, nous autres, nous essayons d'être, et qui apportent humblement à la Vierge fidèle quelque chose de "ce qui manque à la Passion du Christ" (Col. 1, 24).

9 commentaires:

  1. Cher Monsieur l'abbé,

    Il n'est pas très essentiel à votre propos ni au mien que je trouve que vous forcez un peu le trait marial dans votre interprétation de cet épisode évangélique. Je vous l'indique par honnêteté, mais la fin de mon commentaire en sera la "fine pointe".

    Vous forcez le trait, ce me semble, en ce que, premièrement, il paraît presque contre nature que dieu ait laissé un homme épouser une femme qui se serait vouée à lui. Cela est, non seulement contraire à nos normes actuelles du mariage, mais aussi étranger à la variété des modes de vie que le judaïsme pouvait offrir. Vous me répondrez peut-être que le serment privé que Marie et Joseph se seront faits appartient à l'alchimie de leur relation personnelle et de leur couple.

    Le second facteur d'invraisemblance se trouve dans le fait que, si Marie s'était vouée à dieu dans la virginitéaprès avoir, ce que vous ne dites pas, été élevée au temple, elle n'aurait pas trouvé que Dieu Se fût moqué de son don s'Il l'avait, au contraire, tellement pris au sérieux qu'Il aurait voulu faire de Marie "la vierge qui enfante", selon la prophétie dont on aurait pu supposer que l'intimité de Dieu dans laquelle vivait Marie ne l'aurait pas fait ignorer d'elle, alors qu'elle a été si peu aperçue par les scribes, parmi les promesses de naissance messianique.

    Enfin, la réserve que fait Marie à l'annonce de l'ange n'est pas de même nature que celle de zacharie. Zacharie dénie tout simplement à dieu le droit d'outrepasser les lois de la nature; Marie s'inquiète de la manière dont Il va procéder pour elle et en elle. On a souvent supposé que la réticence de zacharie venait de ce que son enfant ne portât point son nom.

    Or précisément, il y a eu une "annonce faite à Marie" et une autre annonciation pour Joseph, qui a pris la forme d'une parole de l'ange dans un songe reçu par "l'homme juste". Et autant, dans le récit traditionnellement qualifié d'annonciation, l'ange décrit à Marie le règne du Messie, autant c'est à Joseph, chargé de Lui donner son nom, que l'ange nomme pour la première fois "l'Emmanuel".

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  2. Mon propos n'a rien à voir mais je tien à dire que je suis scandalisé par l'initiative d'un pseudo "Comité de la Juppe", qui ne représente que lui-même, qui vient de mettre en ligne une carte des paroisses qui n'emploient pas de filles enfants de choeur et qui invite à dénoncer anonymement les paroisses et les curés qui n'appellent que des garçons au service de l'autel. De tels procédés, qui rappellent tristement les heures sombres de notre pays, condamnent leurs auteurs. J'ai imédiatement écrit un message de protestation qui, bien entendu, ne sera certainement pas publié.

    J'ai eu vent de cette "initiavive" dans La Croix qui lui consacrait un article complaisant.

    Tout cela va encore mettre un peu plus la zizanie et la division dans notre pauvre Eglise qui n'en demandait pas tant.

    Non, nous ne sommes plus en 1943. La délation pour "non politiquement correct" entre chrétiens de la part de gens qui se disent "baptisés", non cela ne passe pas. Il faut faire cesser cette pantalonnade, y compris s'il le faut par les voies judiciaires (les initiateurs de ce projet ont ils déclaré à la CNIL ce fichier qui me semble en contradiction avec les dispositions de la loi de 78 ?)

    Pour ma part je vais envoyer un mail (courtois et mesuré mais ferme) de protestation aux évêques dont je connais l'adresse. Frères et Soeurs dans le Christ, je vous invite à faire de même.

    Que n'aurait-on dit si un groupe "tradi" avait publié une carte recensant les paroisses où officient des filles enfants de choeur ? on aurait crié pour le moins au fachisme, au retour du sabre et du goupillon, et l'on aurait cloué leur auteurs au pilori avec des poursuites pénales à l'appui pour discrimination sexuelle (la magistature étant à 70 % féminisée et déchristianisée on prédit dès maintenant le résultat).

    NB je précise que je ne suis pas un obscurantiste borné ni hostile a priori à ce que des filles servent la Messe, notamment en l'absence de garçons. Simplement j'ai horreur des méthodes totalitaires et la délation me fait horreur. Une fois j'ai vu un prêtre qui avait appelé la police pour faire arrêter un pauvre type qui avait volé quelques pièces dans un tronc, je n'étais pas fier d'être catho et je me suis dit que décidément le temps de Mgr Myriel était passé.

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    1. Merci de nous donner cette adresse des évêques qui doit être publique, afin que nous fassions comme vous car, comme vous, je suis scandalisée, moi qui m'occupe (matériellement : aubes, etc.) des servants de Messe de ma paroisse dont 40 % de filles. Les filles n'ont d'ailleurs plus "le droit" de servir l'autel après l'âge de 12 ans depuis quelques années, en principe : -directives diocésaines du 95, certainement calquées sur des directives nationales-
      Après, ou avant si elles le souhaitent, elles sont servantes d'assemblée et peuvent se charger de multiples tâches : accueil, petits enfants, distributions, cierges, fleurs, etc.
      En outre, elles ont souvent un vêtement spécial pour elles qui les valorise et leur plaît beaucoup (capes bleue ou blanche, croix particulière, coiffure...). Je trouve cela fort bien.
      Ce comité de la jupe n'a rien compris mais on ne peut lui en vouloir, il se situe sur un plan idéologique humaniste à tendance totalitaire donc sans finesse ni humanité.
      Mais que nos évêques se préparent à la riposte, eux qui sont en assemblée à Lourdes su 26 au 29 mars.
      Il y a tant à dire et à évangéliser !
      (Le comité n'a qu'à s'en prendre aux Juifs ou aux Musulmans qui ne préparent pas les femmes aux fonctions de Rabbin ou d'Immam. Je ne crois pas qu'ils aient des servantes d'autel ou d'Assemblée.)

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  3. "... priver les filles de ce service, c’est donc les priver de cette proximité du Christ, les empêcher d’être proche de lui, de croitre en amitié avec lui, de vivre de près le mystère."
    Voilà ce que j'ai trouvé sur le site du comité de la jupe. Donc avis à la population féminine:
    Si vous n'êtes pas servantes de messe, vous ne pourrez pas croître en amitié avec le Christ, ni être proche de Lui et vous ne pourrez pas vivre de près le mystère!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! En un mot, si vous n'êtes pas damnées, c'est tout juste!
    Quel dommage que ce comité n'ait pas existé plus tôt, même depuis toujours! Sainte Thérèse dont on parlait récemment aurait adoré servir, elle qui voulait être prêtre. Imaginez! Encore plus près de Dieu! Elle doit se retourner dans sa tombe, la pauvre!
    Pas si hors sujet que ça ce thème de la jupe. En parlant de la vierge, on ne peut qu'admirer son humilité et l'imiter!
    merci pour ce post, bien que je sois partagée entre le rire et les larmes devant de telles bêtises!
    Benoîte

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  4. Le propos du comité de la juppette n'est pas aussi farfelu qu'il en a l'air : on commence au nom de la parité par les filles enfants de choeur puis ensuite on réclame des femmes prêtres.

    Bref on nous refait le coup du diaconat permanent (qui a lamentablement foiré faute de trouver des candidats de qualité) : à l'époque de son instauration il y a une quarantaine d'années tout le monde était persuadé qu'il s'agissait d'un ballon d'essai en vue de l'abolition du célibat sacerdotal à plus ou moins long terme. On commence par mettre le doigt dans l'engrenage puis le bras et le corps tout entier suivent, selon une technique chère à feu Krasucki. C'est pourquoi il ne faut jamais céder à une demande venant de l'ennemi, même anodine.

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    1. Quel "coup du diaconat permanent", Anonyme de 03h32 ?
      En quoi ceci a-t-il lamentablement "foiré" ?
      C'est le contraire et il faut vous documenter avant de tout rejeter en voyant "l'ennemi" partout.
      http://diaconat.cef.fr/breves/Evolution.html
      N'oubliez pas saint Etienne et les 7 premiers dont parlent les Actes des Apôtres.
      J'en connais un formidable dans ma paroisse, très "donné", très proche des laïcs que nous sommes, ayant lancé des initiatives magnifiques et qui tiennent la route pour les jeunes foyers, futurs époux, servants d'autel, service de la vocation sur le diocèse. Si je suis restée avec toute ma famille dans cette paroisse, c'est grâce à sa présence. Pour moi, il pallie par sa jeune foi ferme, son zèle charitable, son dynamisme hyper respectueux du saint Père et des traditions de l'Eglise, son absolu respect de la Vie, l'insuffisance horizontale de nos vieux prêtres soixante-huitards dépassés.
      De plus, c'est un père et un mari tout-à-fait merveilleux.
      Voilà une figure de sainteté pour notre temps.
      Merci mon Dieu pour le Diaconat permanent !

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  5. A toutes fins humoristiques, mais pas que, ou pas tout à fait, et aussi pour revenir dans le sujet, je rappelle que la thèse de théologie de mgr René Laurentin portait, sauf erreur... sur le sacerdoce de la vierge Marie.

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    1. "Corédemptrice annonçant tous les corédempteurs que, nous autres, nous essayons d'être, et qui apportent humblement à la Vierge fidèle quelque chose de "ce qui manque à la Passion du Christ" (Col. 1, 24).
      J'aime cette audace théologique, bien que le dogme de Marie co-rédemptrice n'ait pas été promulgué...
      Et que, par suite, filialement, frères de Jésus, nous soyions co-rédempteurs par Lui, avec Lui et en Lui !
      Notre petite goutte d'eau dans le calice.

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  6. A AnonymeMar 28, 2012 09:56 AM

    OUI le diaconat permanent (je précise : l'ordination au diaconat permanent, cad sans changement d'état, d'hommes mariés) a été un échec lamentable, tout le monde le reconnait. Bien entendu on continue de faire semblant pour ne pas avouer qu'on s'est trompé (voir site de la CEF).

    Croyez vous que les fidèles vont se confier à un ministre qui ne peut ni confesser, ni célébrer les autres sacrements et notamment l'Eucharistie. Qu'apportent-ils de plus qu'un simple fidèle dévoué à sa congrégation ?

    On a souvent dit d'eux : super-laîcs ou sous-prêtres.

    La faute en revient à la sélection qui s'est faite par cooptation par "l'équipe du diaconat" et au fait qu'ils n'ont reçu aucune formation théologique sérieuse, tès peu sont ne serait-ce que bacheliers en théologie. Enfin exerçant une profession ils n'ont pas le temps de s'investir à fond.

    Il se peut que vous connaissiez un diacre formidable mais cela ne veut pas dire que ses tous ses congénères soient à son image.

    Je préfèrerais en échange avoir un prêtre, même médiocre.

    Bien entendu je ne mets pas dans le même sac Saint Etienne ou Saint Laurent qui n'ont pas eu le temps d'accéder au sacerdoce, ayant été prématurément martyrisés.

    Je peux vous citer un exemple de diacre détestable : le diacre Pâris qui animait le groupe des convulsionnaires de Saint-Médard.

    Au surplus on peut se demander si les diacres permanents sont reçus dans l'ordre des diacres ou si plus simplement ils exercent les fonctions diaconales, personne n'a jamais vraiment tranché ce point. Un peu comme les étrangers qui peuvent recevoir une décoration dans la Légion d'honneur mais qui ne peuvent être membres de l'ordre.

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