Je suis d'accord avec Charlie Hebdo... ou plutôt avec Jean-Yves Camus. Chapeau l'artiste ! Bien sûr, je ne cautionne pas le ton du chapeau et de l'inter, très Charlie... Mais jugez donc du fond sur pièce et de l'analyse.
Je me permets en outre de dédicacer la publication légèrement incongrue de cet article "A Frigide, pour qu'elle réfléchisse à ce qu'elle fait quand il lui arrive de mettre un million et demi de personnes dans la rue : de qui s'agit-il ? Elle fait profession de ne pas le savoir, mais d'autres, plus loin sur l'échiquier politique, l'ont très bien compris".
J'ajoute, pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté que ce retour des chrétiens en politique n'est pas, quant à l'animation et à la direction, affaire de clercs mais de laïcs - dévoués à ce printemps français qui pointe le bout de son nez.
Jésus revient en politique
On les pensait cloîtrés dans leurs confessionnaux et bouffés aux mites. Ils sont plus pimpants et teigneux que jamais. Encouragés par la droite, les catholiques reviennent polluer la politique.
En sortant le 23 mars des premières Assises de la résistance chrétienne, je me demandais si cette réunion n’était signe que du « réveil de la France bien élevée », selon le mot d’une intervenante, ou d’un phénomène plus profond. La manifestation du lendemain contre le mariage pour tous, puis la mobilisation devant France Télévisions alors qu’intervenait le chef de l’État m’ont convaincu, par leur tonalité, que nous vivions un événement important dans l’histoire du pays : le retour des catholiques en politique.
Ceux qui vivent en-dehors de l’Église, par exemple dans les milieux laïques, ont perdu jusqu’à la compréhension de son histoire et de celle qu’elle représente. Pour eux se poursuit avec le mariage pour tous, la PMA et le droit à l’euthanasie, comme naguère avec l’IVG, le combat de la Raison contre le « parti-prêtre ». Un affrontement des « deux France » issues de la Révolution qui, périodiquement, voit se raviver, comme à l’époque de la loi Savary, le contentieux jamais vraiment purgé entre l’opinion catholique et le reste de la nation.
Quand il n’y aura plus de place en enfer, les cathos reviendront sur terre.Cette analyse fait l’impasse sur le cœur du sujet, escamoté par la satisfaction béate avec laquelle les non-catholiques ont accueilli Vatican II et « l’ouverture de l’Église au monde ». En réalité, même quand l’Église vit avec son temps, elle ne peut, pour des raisons religieuses, qu’être anti-moderne. Elle a fait la paix avec la République, mais, comme l’écrit Émile Poulat, « jusqu’où peut-elle désarmer devant un esprit qui n’est pas le sien et qui n’y prétend pas ? ». La réponse des Assises de la résistance chrétienne est : «Aujourd’hui, les problèmes politiques sont tellement radicaux qu’ils deviennent des problèmes spirituels. Nous touchons à la vérité elle-même, foi athée contre foi chrétienne.»
On nous objectera : réunion de catholiques traditionalistes, minorité dans la minorité des catholiques pratiquants, marginalisés dans la France a-religieuse de 2013. C’est compter sans deux évolutions. La première est que Jean-Paul II, premier pape antimoderne depuis Pie XII, a poussé des catholiques à l’engagement politique (Christine Boutin date le sien du « N’ayez pas peur » inaugurant le pontificat) et a ramené des centaines de milliers de jeunes à l’action militante, comme en témoigne le succès des Journées mondiales de la jeunesse. Avec Benoît XVI, le pape est revenu vers la théologie, le dogme, la main tendue aux traditionalistes séparés. Et voici maintenant que son successeur, issu des jésuites, qui ont mené la Contre-Réforme, cite Léon Bloy, mystique contre-révolutionnaire, contempteur de l’irréligion mais aussi de la bourgeoisie et du libéralisme, tout aussi honni que le socialisme ! C’est dire si le catholicisme libéral, pour ne rien dire du progressiste, n’a plus le dessus.
La seconde est que le mandat de Nicolas Sarkozy a marqué le retour, dans le discours politique, des références aux racines chrétiennes de la France et aux valeurs de droite. Opération électorale réussie : 79 % des pratiquants ont voté pour lui en 2012, contre 70 % en 2007. Précisément le pourcentage que recueillait François Hollande parmi les « sans-religion ». Le quinquennat précédent a été celui de la libération de la parole de droite, venant après la recherche éperdue du consensus jusqu’au centre gauche sous Giscard et Chirac. Il existe bien un centre. Mais au fond, la démocratie chrétienne, par le catholicisme social, ne vient-elle pas aussi de la tradition antimoderniste?
C’est par ces chemins-là qu’aujourd’hui une partie non négligeable de l’opinion catholique, pour laquelle, de plus, la gauche au pouvoir n’est jamais légitime, exprime son non possumus : elle se révolte. Si ce mouvement perdure et s’élargit, comme il le semble, au-delà du mariage pour tous, si l’UMP réussit à faire la jonction avec lui, alors le retour des catholiques en politique parachèvera le glissement idéologique de la France à droite. Le prix peut se payer aux municipales.
Jean-Yves Camus
Très bonne analyse politique. Le catholicisme refait surface mais grace au laïcs Au contraire le clergé toujours aussi fragile semble freiner l'émergence de ce nouveau catholcisme. On peut toujours critiquer la dame Barjot (je n'aime pas son look et son parler assez vulgaires) mais il faut reconnaître que sans elle et ses pareils il n'y aurait jamais eu de manifestations et que le texte de Hollande serait passé comme une lettre à la poste car les gens de l'UMP s'en foutent un peu. Jadis les militants de la JOC chantaient un hymne qui disait " nous referons chrétiens nos frères". Qui ne voit que maintenant ce sont les laïcs qui sauveront la religion. Rien à attendre d'un clergé qui tremble au moindre froncement de sourcil d'un conseiller municipal (de gauche). Sous la Révolution, qui a maintenu la religion ? Ce n'était pas le clergé (émigré ou corrompu) mais bel et bien les gens du peuple. C'est ce que Napoléon Bonparte, Premier Consul de la République, a compris en restaurant la religion catholique*, gage de paix sociale pour le nouveau régime.
RépondreSupprimer* Mme de Stael, qui n'avait rien compris au film et manquait totalement de sens politique, pressait Bonaparte d'instaurer le calvinisme comme religion officielle.
Et pour compléter et s'étonner de lire que les catholiques pratiquants ont voté pour Sarkozy l'année dernière ,il est nécessaire d'ajouter au sujet de cette fameuse élection et de la promesse 31 du candidat Hollande que des catholiques et certains membres du clergé ne se cachaient nullement de voter pour le candidat socialiste dont" le programme , pour eux, était le plus proche des valeurs évangéliques "( sic).
SupprimerEntre le mariage pour tous, l'euthanasie et le remboursement des IVG à la date de Pâques.
Bravo la clairvoyance!
Je connais même (un) média chrétien qui s'est rassuré des anciens de la JOC , JEC qui figuraient au nouveau gouvernement.
La prochaine étape nous montrera les bons apôtres islamophiles à l'oeuvre.
Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Avec pour récompense d'être cité dans la revue de presse de France Inter!
Tout ça pour le fameux quart d'heure de notoriété.
Merci pour votre lecture attentive et pour l'accueil qui m'a été fait ce soir-là.
SupprimerAnonyme 1:00
SupprimerLes faits contredisent votre thèse qui sent un peu l'idéologie avec son esprit de système ... De nombreux prêtres et religieux ont été des martyrs de la foi pendant la révolution française . Il y a eu de nombreux prêtres "réfractaires" vivant dangereusement dans la clandestinité.
Impressionnant cette propension à décoller du terrain du réel
Je ne fais pas d'idéologie mais de l'histoire. je suis parfaitement neutre dans cette affaire.
SupprimerS'il y a eu certes quuelques prpetre "réfractaires" il faut reconnaitre honnêtement que le clerg a été :
- soit émigré : il s'agissait surtout du clergé d'origine noble qui a quitté la France dès juillet 1789.
- Soit jureur: c'est à dire une grande partie du clergé qui a prété sement àla constitution civile du clergé.
- soit démissionnaire : on oublie que la plupart des prêtres ont purement et simplement abandonné l'état ecclesiatique durant les années révolutionnaire le plus souvent pour se marier.
Après le Concordat de l'An IX des études et enquêtes approfondies ont été menées pour déterminer les prêtres qui pouvaient être réintégrés dans le clergé consulaire. Les idividus concubinnaires, corrompus, ivrognes ou politiquement douteux ont été impitoyablement exclus. Nous avons des chiffres : ils sont éloquents.
C'est ça "pas d'idéologie mais de l'histoire" ! Ah ah nonyme , elle est bien bonne . Vous ne manquez pas d'air .
SupprimerPas à moi cette petite rhétorique de cours de récré pour plateau télé de base .
Bon , évitons les postures et venez en à faire vraiment de l'histoire et de l'histoire intelligente et , éventuellement , avec un regard de foi.
Vous oubliez tout bonnement , outre que vous vous gardez de donner des chiffres , de dire qu'il y a eu aussi beaucoup de prêtres religieux et religieuses exécutés , avec des exécutions de masse sur des pontons ( cela vous parle un peu ?).
Mais je note que vous avez déjà varié depuis votre premier commentaire dans lequel vous opposiez le clergé et les chrétiens laics.
L'intelligence qui commence par l'honnêteté intellectuelle nous fait comprendre que l'héroisme , le martyr , est rarement majoritaire . Donc votre opposition clergé/laicat me semble tout à fait idéologique....
Article intéressant en effet! mais l'on me permettra un bémol de taille dans ce concert d'optimisme laïque version 2013....
RépondreSupprimerLa résistance laïque a ses propres limites...politiques comme religieuses...Dans un ordre social chrétien et une Eglise en ordre, les laïcs finissent toujours par retrouver leur clergé sans lequel pas de succession apostolique.
Mais qu'en est-il aujourd'hui???L'Eglise est profondément blessée par une crise de plus de 50 ans et la droite politicienne l'est tout autant, d'autant qu'il conviendrait de distinguer la droite républicaine de la droite tout court...questions de valeurs fondamentales...
Ainsi la récupération à la fois religieuse et politique guette tous nos bons laïcs dont la plupart ne sont guère formés et réagissent avec leurs tripes et leur affect...
Nous n'avons pas fini de souffrir.....
Le problème c'est que le clergé catholique est officiellement célibataire et qu'il forme donc une caste fermée. Un clergé marié serait plus proche des fidèles car partageant le même mode de vie. On attend des réformes rapides. La situation actuelle des prêtres menant une double vie connue de tous les paroissiens est particulièrement malsaine.
RépondreSupprimerC'est le monstre du Loch Ness. Il revient à tout bout de champ.
SupprimerLe mariage des prêtres bien sûr , c'est de lui qu'il s'agit.Mais mon cher monsieur ou ma bonne dame les pauvres prêtres n'ont pas trop de temps pour leurs paroisses si en plus il leur faut s'occuper d'une épouse et de leurs enfants que restera -t-il à Dieu et que deviendront les ouailles déjà dispersées? Je subodore que ceux qui ramènent cette question sur le tapis n'ont pas vraiment connaissance de ce qu'un foyer entraîne de responsabilités et de soucis matériels à moins que ...ce ne soient de malheureux prêtres qui ont déserté pour un amour terrestre et qui aimeraient que leur douloureuse situation morale soit soulagée voire régularisée....
des prêtres ou leurs compagnes qui soufrent tout autant pour d'autres raisons.
La prêtrise est un sacrifice qui engage et il vaut mieux vérifier avant qu'on en est capable et aussi d'en avoir le courage de chaque instant.
Pour ma part , laïc , j'invoque à chaque prière Saint Joseph patron de l'Eglise et lui demande depuis fort longtemps de soutenir les prêtres qui ont des difficultés dans leur ministère.
Deo Gratias pour eux tous .
Je croyait que les prêtres était déjà mariés avec l'Eglise?
SupprimerLes popes orthodoxes, les prêtres et évêques anglicans, les pasteurs protestants et les rabbins israélites sont mariés et ils mènnet parfaitement de front taches pastorales et vie de famille. Et pan dans le bec.
Supprimer"pan dans le bec" ? Ah bon !
SupprimerCet anonyme est excellent .
D'une part vous mélangez tout car popes , pasteurs , rabins ...et prêtres ça n'est pas exactement , voir pas du tout , la même chose.
A ce compte là rajoutez les facteurs , les avocats , les boulangers et les percepteurs ...qui sont éventuellement mariés.
Pas sur que vous ayez bien compris le sens du célibat sacerdotal catholique qui , peut être , pourrait être aménagé selon les cas mais qui doit demeurer comme le célibat religieux et celui, que vous oubliez , des évêques orthodoxes.
Donc , selon vous monsieur "pan sur le bec" , le prêtre est desti né à accomplir des "tâches pastorales"....? J'en reste coi
Pour clore un bec il ne faut pas avoir la vue basse;
SupprimerCar un rabbin "israélite" ( en connaissez -vous d'autres?) ,un pasteur protestant et même un prêtre orthodoxe NE SONT PAS DES PRETRES CATHOLIQUES, renseignez-vous à l'occasion.
Ce n'est pas la force publique qui amène les gens aux séminaires. C'est un choix DELIBERE et ceux qui se sentent appelés ,en connaissent la charge et les contraintes mais aussi le Bonheur qui n'est pas celui du simple particulier.
C'est dur, tres dur et n'est pas accessible au tout venant.
Sans une vocation réaffirmée chaque jour avec la prière et le Sacrement de l'Eucharistie c'est aussi impossible que de convaincre des limaces qu'il y a des animaux qui volent.
Simple métaphore.
Peut-on vous conseiller de lire la vie du Curé d'Ars?
Bonne lecture.
Je vous signale que les prêtres CATHOLIQUES des rites orientaux (Melkites, Ukrainiens ;
SupprimerMaronites, Arméniens, coptes, syro-Malankars, syriaques etc..)sont tous mariés (renseignez-vous à l'occasion !). Ce sont bien des prêtres catholiques ce me semble. Et pan sur le Bec ! Si vous cherchez des religieux célibataires vous en trouverez chez les moines bouddhistes ou les lamas thibétains adeptes du gouvernement théocratique.
Peut-on vous conseiller de lire un livre sérieux consacré aux Eglises catholiques orientales ? A tout le moins vous pouvez jeter un oeil sur WIKIPEDIA. Bonne lecture.
Sont tous mariés ? Vous en connaissez beaucoup ? J'en connais, et des célibataires.
SupprimerVous auriez pu ajouter ces pasteurs (au sens larges) qui se convertissent au catholicisme avec femme et enfants : la grande majorité deviennent des prêtes catholiques de rite latin alors qu'ils sont mariés. Mais l'exception ne fait pas la règle.
Rappelez-nous plutôt pourquoi et comment en est-on venu à cette règle du célibat.
Citez moi l'endot où dans les Evangiles on parle de succession apostolique ?
RépondreSupprimerEt pourquoi on en parlerait dans les Evangiles anonenyme ?
RépondreSupprimerVous croyez donc que tout est écrit et que les disciples du Christ ont pris des notes en sténo ou l'on enregistré avec un dictaphone , que Jésus leur a dit en détail comment faire la bouillabaisse , comment s'habiller et se laver ?
Apparemment vous n'avez pas bien saisi ou pas bien entendu que le Christ fait confiance à ses disciples malgré leurs faiblesses et les appelle ses "amis"....Il leur envoie l'Esprit Saint et leur confie l'Eglise...Voila voila quoi
anonyme
RépondreSupprimerParce que les "fidèles" sont tous mariés ?
Un clergé marié serait "plus proche" ? Pas sur ! Et plus proche pourquoi faire ? Trop proche on ne voit pas bien
Il n'y en a pas. C'est une notion plus tardive. Tout ce que Jésus a dit c'est " Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d'eux " (Matt. 18:20). Il n'y a pas d'autre condition.
RépondreSupprimerA l'inculte antichrétien de 14:53:
RépondreSupprimerD’après les documents qui sont parvenus jusqu’à nous, l’expression « succéder aux apôtres » apparaît pour la première fois dans une lettre adressée entre l’an 90 et l’an 100 à l’Église de Corinthe par l’Église de Rome. Les circonstances dans lesquelles fut écrite cette lettre nous sont expliquées par Irénée de Lyon, à l’époque du pape Eleuthère (175-190), dans son livre Contre les hérésies : « Après avoir fondé et édifié l’Église (de Rome), les bienheureux apôtres (Pierre et Paul) remirent à Lin la charge de l’épiscopat ; c’est de ce Lin que Paul fait mention dans les épîtres à Timothée. Anaclet lui succède. Après lui, en troisième lieu à partir des apôtres, l’épiscopat échoua à Clément. Il avait vu les apôtres eux-mêmes et avait été en relations avec eux : leur prédication résonnait encore à ses oreilles et leur tradition était encore devant ses yeux. Il n’était d’ailleurs pas le seul, car il restait encore à cette époque beaucoup de gens qui avaient été instruits par les apôtres. Sous ce Clément, donc, un grave dissentiment se produisit chez les frères de Corinthe ; l’Église de Rome adressa alors aux Corinthiens une très importante lettre pour les réconcilier dans la paix, renouveler leur foi et leur annoncer la tradition qu’elle avait naguère reçue des apôtres » (Contre les hérésies, III, 3, 3).
Cette lettre, généralement appelée « Épître de Clément de Rome aux Corinthiens », décrit de la manière suivante les dispositions prises par les apôtres en vue de leur succession : « Les apôtres nous ont annoncé la bonne nouvelle de la part de Jésus-Christ. Jésus-Christ a été envoyé par Dieu. Le Christ vient donc de Dieu et les apôtres du Christ. Cette double mission elle-même, avec son ordre, vient donc de la volonté de Dieu. Munis des instructions de notre Seigneur Jésus-Christ, pleinement convaincus par sa résurrection, et affermis dans leur foi en la parole de Dieu, les apôtres allaient, tous remplis de l’assurance que donne le Saint-Esprit, annoncer partout la bonne nouvelle de la venue du Royaume des cieux. À travers les campagnes et les villes, ils proclamaient la parole, et c’est ainsi qu’ils prirent leurs prémices (les premiers croyants) ; et après avoir éprouvé quel était leur esprit, ils les établirent évêques et diacres des futurs croyants (...). Nos apôtres ont su aussi qu’il y aurait des contestations au sujet de la dignité de l’épiscopat ; c ’est pourquoi, sachant très bien ce qui allait advenir, ils instituèrent les ministres que nous avons dit et posèrent ensuite la règle qu’à leur mort d’autres hommes éprouvés succéderaient à leurs fonctions » (Épître de Clément aux Corinthiens, XLII, 1-4 et XLIV, 1-2).
Si l’expression « succéder aux fonctions des apôtres » n ’apparaît que vers l’an 95, 30 ans après la mort de Pierre et de Paul (entre 64 et 67), la notion même de succession apostolique est plus ancienne que le vocabulaire qui la traduit. En effet, c’est bien le principe de la succession apostolique qui est affirmé dans les épîtres que Saint-Paul a adressées à Timothée. Elles mentionnent toutes deux un rite d’imposition des mains par lequel Paul a transmis à son disciple la charge de l’enseignement (1 Timothée 4:14 ; 2 Timothée 1:6).
Vous savez ce qu'il vous dit l'inculte antichrétien de 14:53 ? Comme Zazie.
SupprimerAaaahh nonyme ne vous déconsidérez pas en postant des messages ineptes . J'ai mal pour vous et puis vous économiseriez un temps précieux.
SupprimerDe plus il y a une élection dans les Actes pour remplacer Judas...
Vous avez le droit de ne pas croire en l'Eglise du Christ et de ne pas croire dans le Christ par conséquent. Vous avez le droit de préférer une spiritualité et un Jésus évanescent et à votre convenance mais dites le clairement.
Bas les masques
a Anonyme11 avril 2013 14:00
SupprimerDécidément à lire les injures de certains internautes on se croirait revenu dans les années 30 au temps de Gringoire et de l'Action dite française. C'est le même style, les mêmes mots, le même crachat à la bouche et le même mépris des autres. Et ça se dit chrétien.
En outre je vous signale que tous les chrétiens ne sont pas catholiques et qu'on a encore le droit d'être protestant ou adventiste du 7ème jour. A moins que vous ne vouliez ressusciter la "Saint-Barthélémy" ?
C'est ça Anonenyme . Anonez anonez .
SupprimerPas la peine d'aller pleurer chez maman en disant que les "méchants" ne font rien que de vous embéter , ou selon vos mots , vous "injurient" lorsqu'ils vous contredisent et contredisent la doxa , ou la mauvaise bouillabaisse intellectuelle que vous véhiculez .
Citez moi les injures monsieur . Ou bien c'est plutôt que vous utilisez un pauvre petit procédé rhétorique en désespoir de cause plutot que de reconnaitre vos erreurs . Et vous allez chercher Gringoire , l'Action française et la St Barthelemy...à la rescousse . Mais vous en oubliez , vous avez l'histoire sélective.
Dans la France des terroirs et des églises , loin de "l'histoire officielle" , on apprend que nombre d'églises et abbayes ont été vandalisées par les si tolérants et si gentils protestants par exemple... Donc merci d'argumentez si vous le pouvez plutot que d'user de faux fuyant et d'utiliser l'histoire , la pauvre Clio si souvent bafouée
On peut aussi vénérer le grand mamamouvchi ou adorer le serpent à plume....
SupprimerDu temps de ma jeunesse, j'ai eu à fréquenter l'internat dun établissement d'etat des garçons originaires du Gard.L'un d'eux me poursuivait de sa vindicte et me parlait sans cesse des dragons de Villars comme si les faits s'étaient produits la semaine précédente. Surpris et étonné de tant d'attentions un autre garçon originaire du même département m'avait expliqué et rassuré:c'est parceque tu vas à la messe le dimanche.Ouf! Ainsi, les protestants ne seraient donc pas parfaits. C'est rassurant ,tout compte fait pour un "papiste" (convaincu!).
SupprimerEt à ceux-là qui nous renvoient à l'inquisition je leur demande s'ils avaient droit de s'identifier au peuple élu de la Bible et d'en profiter pour éliminer les pauvres et innocents indiens qui ne savaient pas qu'ils étaient des "philistins".
Et puisque vous appelez les années trente à votre secours il ne serait pas charitable de rappeler le rôle des églises luthériennes de l'autre côté du Rhin.
Ne vous égarez pas.
D’après ces textes, le résumé fourni par Clément de Rome, 30 ans seulement après la mort de Pierre et de Paul, correspond exactement à la réalité historique : Jésus, le Bon Pasteur, a confié son troupeau aux apôtres, qui à leur tour l’ont confié de la part du Christ à des pasteurs qui prendraient leur suite après leur départ. Cette conclusion s’impose, si l’on accepte que les épîtres à Timothée ont réellement été écrites par Paul, que la première épître de Pierre a réellement été écrite par Pierre, que les Actes des Apôtres ont été réellement rédigés par un compagnon de Paul, présent à ses côtés lorsque celui-ci a fait ses adieux aux presbytres de Milet (cf. Actes 21:1).
RépondreSupprimerLa seule évolution constatable entre la première épître à Timothée et l’épître de Clément porte sur le vocabulaire. Dans l’écrit paulinien, Timothée, délégué apostolique, est muni des pleins pouvoirs, mais ne porte pas encore de titre précis. Ceux qui lui sont subordonnés sont appelés indifféremment « presbytres » (1 Tm 5:17,19) ou « épiscopes » (1 Tm 3:2 ; voir également Tite 1:5 et 1:7). Il semble bien qu’entre la mort des apôtres et la fin du premier siècle le terme « épiscope » (évêque) s’est spécialisé, et qu’il a désigné de manière précise le pasteur principal de chaque communauté, celui qui, comme Timothée, était habilité à imposer les mains aux simples « presbytres. » Dans le texte de Clément, le mot « évêques » est pris d’abord au sens collectif (au pluriel), comme équivalent de « presbytres » (les simples prêtres). Ensuite, quand il s’agit de « la dignité de l’épiscopat », Clément doit penser plutôt au pasteur principal, l’évêque au sens où nous l’entendons aujourd’hui. Chez Irénée en tout cas, Lin, Anaclet et Clément ne sont pas de simples prêtres, mais ils sont reconnus comme évêques de l’Église de Rome, jouissant de la même autorité pastorale que les apôtres. Mais, en dehors de cette question de vocabulaire, il n ’y a pas de différence entre l’écrit de Paul et celui de Clément. Pour Paul, Timothée est son successeur à Éphèse. Pour Clément, chaque évêque dans son Église est successeur des apôtres.
Il est extrêmement important, du point de vue œcuménique, de vérifier que les apôtres ont pourvu par eux-mêmes à leur succession. En effet, l’obstacle fondamental à l’unité entre l’Église catholique et les diverses Églises issues de la Réforme luthérienne est la notion de succession apostolique.
Dans le monde protestant, la succession apostolique n’est pas niée, mais on la réinterprète d’une manière très générale. Dans la mesure où des chrétiens restent fidèles aux enseignements des Écritures, ils succèdent collectivement aux apôtres, disciples de Jésus. On n’attache pas - du moins à notre époque et dans un contexte un peu polémique - une grande importance au ministère des pasteurs. On a tendance à voir en eux de simples délégués du Peuple de Dieu, mieux instruits que beaucoup de fidèles de l’enseignement des Écritures, des experts en quelque sorte. Mais ils n’ont pas d’autorité doctrinale autre que leur compétence humaine. Ils n’ont pas le monopole de l’administration des sacrements : par exemple, au moins théoriquement, tout baptisé peut remplacer le pasteur pour présider la Sainte Cène, si ce dernier est empêché. Un étudiant en théologie qui a presque terminé son cursus universitaire, mais qui n ’a pas encore reçu l’imposition des mains, peut exercer toutes les fonctions du pasteur.
RépondreSupprimerPour l’Église catholique au contraire, ainsi que pour les Églises orientales séparées de Rome, l’imposition des mains est nécessaire pour la célébration de l’Eucharistie et de la Réconciliation. Et, ce qui est encore plus significatif, le ministère des évêques, auxquels les prêtres sont associés d’une manière subordonnée, comporte une mission doctrinale. Indépendamment de leur science personnelle, les évêques rassemblés en Concile peuvent définir, avec l’assistance de l’Esprit Saint, ce que nous devons croire ou rejeter. Il leur est reconnu une mission « magistérielle », c’est-à-dire le droit et le devoir de maintenir les fidèles dans la foi reçue des apôtres. D’une manière plus précise, les catholiques croient que le privilège donné à Pierre de ne pas défaillir dans la foi (Luc 22,32) a été transmis à ses successeurs légitimes, de sorte que l’évêque de Rome ne peut nous tromper (il ne peut défaillir dans la foi) quand il déclare solennellement qu’un point particulier de la foi chrétienne doit être tenu définitivement. Cette mission particulière du siège romain est déjà reconnue dans les écrits d’Irénée de Lyon : « Avec l’Église de Rome, en raison de son origine plus excellente, doit nécessairement s’accorder toute Église, c’est-à-dire les fidèles de partout » (Contre les hérésies, III, 3, 2).
La question essentielle qui divise les chrétiens est donc celle de la « succession apostolique particulière », c’est-à-dire de l’existence d’une continuité entre les apôtres et les évêques, leurs successeurs, pour maintenir dans la vraie foi le Peuple de Dieu. Aux yeux de la dogmatique protestante, l’autorité des Écritures est pleinement suffisante pour garder tout fidèle sincère de l’erreur. Aux yeux de la dogmatique catholique, l’interprétation correcte des Écritures est donnée dans l’Église, dont les pasteurs bénéficient d’une assistance de l’Esprit pour trancher en cas de doute.
Comme nous l’avons vu, il semblerait que l’Écriture elle-même confirme la position des chrétiens appartenant au Catholicisme et à l’Orthodoxie. Les Actes des Apôtres, la première épître de Pierre et les lettres de Paul à Timothée en témoignent.
P.-S. D’après l’ouvrage « La Succession Apostolique dans le Nouveau Testament ».
Tiens il y a une "dogmatique" protestante maintenant ?
SupprimerAh oui les dogmes non dits , comme celui du relativisme laic et protestant , sont les "pires"( si je puis dire ) , des éteignoirs , des postulats , des pétitions de principe , indiscutables et indiscutés
Vous ne nous citez que quelques courtes péricopes des Actes des Apôtres, de la première épître de Pierre et des épîtres de Paul à Timothée. Mais dans les Evangiles il n'y a rien. Ce sont tous les chrétiens qui sont colectivement les successeurs des apôtres et des disciples. Le sacerdoce est celui du peuple tout entier. Nous sommes tous des prêtres (sacrificateurs) du culte chrétien. Tous les chrétiens bénéficient de l'assistance de l'Esprit.
SupprimerSi vous fait plaisir et vous rassure dans votre "dogmatique" doxa ( c'est à dire opinion diffuse paresseuse et non fondée autrement dit facile )protestante .
RépondreSupprimerMais cette opinion molle fait fi du fait massif et solide d'un choix du Christ d'apotres et de disciples , non pas forcément meilleurs , mais appelés et formés par lui pour être ses amis et pour être envoyés comme témoins . Vous faites fi aussi par idéologie paresseuse et délétère du fait de l'Eglise réelle instituée par le Christ recevant l'Esprit Saint à la Pentecôte . Vous réduisez le christianisme à un livre qui , tel un coran , serait descendu tout écrit du Ciel quasiment de la main de Dieu alors que le canon des 4 Evangiles a été fixé ultérieurement par l'Eglise institution réelle et visible située dans le temps et l'espace , fondée sur le Christ , les apotres et leurs successeurs.
Et ce livre tombé du ciel ou écrit par Jésus lui même dans vos fantasmes , en mauvais "fondamentaliste" , vous l'expurgez pour qu'il apparaisse justement comme hors du temps sorte de recueil de "spiritualité" informe et évanescente pour bobo avachi