Henri Tincq a été le spécialiste des affaires religieuses au journal Le Monde pendant plus de 20 ans. Ses positions sont donc connues, ce sont celles d'un catholique progressiste, sans concessions envers l’institution et (nous concernant) avec un certain parti pris contre les traditionalistes. Il faut avoir cela bien présent à l’esprit quand on lit son article du 22 mars 2009, «La curée contre le pape». Il n’y défend pas Benoît XVI ni ses propos ni ses actes, mais il demande ce qu’il nomme l’épreuve du réel, à savoir : «chercher à comprendre ce qui s'est réellement passé, au delà de ce qu'en rapportent les médias». C’est qu’Henri Tincq n'est pas un plaisantin. Il connaît son sujet et s’étonne qu’il n’en aille pas de même chez les autres commentateurs :
Cher Henri Tincq, il est possible que vous soyez légèrement à côté de la plaque.
Je m’explique : quand un méchant en veut à votre argent ou à votre personne, il va d’abord vous chercher une mauvaise querelle et se convaincre que vous l’avez regardé de travers, ou empêché de vivre à sa guise. Il ne lui suffit pas de vous rosser, il veut que vous en soyez responsable. C’est ce qui s’est passé ces derniers mois. Les ennemis de Benoît XVI lui ont fait subir un véritable passage à tabac (virtuel). Réduire leurs attaques à une dissension sur la prophylaxie ou la discipline ecclésiale, ce n’est pas rendre justice à leurs efforts. Ils n’ont pas «la connaissance des dossiers»... et alors ? c'est toujours bien assez pour se payer Benoît XVI. Et faire du catholicisme, par ricochet, une opinion controversée, de celles que l’on garde par-devers soi. Il n'était déjà plus qu'une idée parmi d'autres...
«[…] les plus prompts à s'emporter sont ceux qui ignorent tout de l'Eglise, de ses mécanismes de fonctionnement, du substrat de ses décisions, de son histoire et de son droit. Sans doute tout observateur, même sans culture catholique, a t-il le droit de se faire une opinion, et de l'exprimer, sur des personnalités qui - pape ou président - assurent un pouvoir politique ou moral. Mais le désaveu sans nuance et l'exécution sommaire sont des méthodes d'autant plus insupportables que la connaissance des dossiers est médiocre, l'information incomplète, partiale et biaisée, l'interprétation expéditive, la répétition des mêmes mots abusive. C'est le règne de la doxa - c'est-à-dire d'une opinion médiatique dominante contre laquelle, au nom du ‘politiquement correct’, personne n'ose s'insurger - ; celui de l'amalgame qui, pour entretenir les fonds de commerce de la polémique, mélangent des affaires qui n'ont pas toujours à voir entre elles. […]»Et Henri Tincq de montrer que sur le préservatif, sur l’Eglise en Afrique ou sur la levée des excommunications d'évêques traditionalistes, les choses sont un peu plus complexes qu'on ne l'a dit. Il n'épargne pas le pape ni son entourage («Les crispations qui atteignent ainsi, comme dans une spirale infernale, la personne du pape et divisent l'Eglise jusqu'à son sommet traduisent d'incroyables erreurs de cap») mais demande que l’on sache raison garder («l'objectivité commande d'aller au delà des stéréotypes, d'éviter les assimilations hâtives, de vérifier autant que possible son information, enfin de ne pas céder au piège des petites phrases et de la pensée unique.» Bref: approuvez, critiquez, mais en connaissance de cause - et de bonne foi.
Cher Henri Tincq, il est possible que vous soyez légèrement à côté de la plaque.
Je m’explique : quand un méchant en veut à votre argent ou à votre personne, il va d’abord vous chercher une mauvaise querelle et se convaincre que vous l’avez regardé de travers, ou empêché de vivre à sa guise. Il ne lui suffit pas de vous rosser, il veut que vous en soyez responsable. C’est ce qui s’est passé ces derniers mois. Les ennemis de Benoît XVI lui ont fait subir un véritable passage à tabac (virtuel). Réduire leurs attaques à une dissension sur la prophylaxie ou la discipline ecclésiale, ce n’est pas rendre justice à leurs efforts. Ils n’ont pas «la connaissance des dossiers»... et alors ? c'est toujours bien assez pour se payer Benoît XVI. Et faire du catholicisme, par ricochet, une opinion controversée, de celles que l’on garde par-devers soi. Il n'était déjà plus qu'une idée parmi d'autres...
Vous voulez que je vous dise ? Il ne se passe pas un jour où je ne lis pas dans un journal ou un autre un article sur le Pape, ou sur l'Eglise. J'en arrive à subodorer que la presse se moque bien du Pape, et du catholicisme, et de l'Eglise, et que chacune des feuilles de choux essaye de produire ou reproduire un buzz, en surfant sur le fait divers, sur l'émotionnel, l'immédiateté, le populisme de la grande majorité. Il faut dire que c'est aussi "la crise", même pour toutes ces feuilles de papier wc, et que tous les moyens sont bons pour aller à la pêche aux lecteur. Crise d'autant plus sévère que la version électronique concurrence de manière très sévère les versions papier des dits canards. Intérêts bien compris purement mercantiles, et non pas idéologiques comme on pourrait le croire au premier abord.
RépondreSupprimerLe sensationnel fait vendre, la pornographie fait vendre, la violence fait vendre, le lynchage médiatique aussi. Je me souviens bien, fin 2007 par exemple c'était les cheminots.
Bientôt, à qui le tour ?
Et de noter que ce pseudo-érudit maintient que la prière pour la conversion des juifs est maintenue dans le missel de 62 alors que cela est faux...
RépondreSupprimerConférence pitoyable de ce monsieur Tincq...
Ce monsieur Tincq et "tingue" je viens de lire un reportage sur Jésus et le Christianisme où il veut montrer que c'est un prophète violent. Pauvre monsieur Tincq qui prends les mots au pied de la lettre et qui même, s'il connait les religions, ne comprends pas le sens des paroles de Jésus. Monsieur Tincq, heureux les simples d'esprits, mais vous n'en faites pas parti sinon vous comprendriez ce que le Christ disait. Je vous pardonne comme le Christ l'aurait.
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