vendredi 11 février 2011

Quand le désir de Dieu vous saisit...

Thierry Bizot est l’homme dont on parle en ce moment. Auteur à succès d’un livre toujours très demandé, Catholique anonyme, dans lequel il raconte sa (re-)conversion au catholicisme, il est devenu, par l’intervention de sa femme, productrice, le héros d’un film qui reprend le livre sous un autre titre : Qui a envie d’être aimé. Signe : la critique de Dandrieu dans Valeurs est très négative pour le film. L’une de mes paroissiennes ne peut s’empêcher de remarquer que le nouveau titre, le titre du film est une vacherie de femme jalouse : pour elle, Qui a envie d’être aimé? pourrait se lire équivalemment: Je ne te suffis pas? Passons!

Je n’ai pas encore eu le temps d’aller voir le film. Mais s’il est contesté, cela me semble être une raison supplémentaire de regarder ce témoignage en direct de Thierry Bizot. Oui regardez Thierry Bizot témoigner : cela sonne juste. Il impressionne. On a vraiment l’impression qu’il a découvert des choses qui échappent à ceux qui ne vivent pas de la foi… Nostalgie de Dieu, d’un Dieu qui est loin, désir de la beauté d’une vie dans le Christ!


MàJ_12FEV2011: les liens n'étant pas actifs lorsqu'on les poste en 'commentaires' je donne ici ceux que Laurent Dandrieu signale dans sa réaction à ce message: sa critique du livre - sa critique du film.

3 commentaires:

  1. Je précise qu'à l'époque, ma critique du livre dans "Valeurs actuelles" était enthousiaste (http://www.valeursactuelles.com/actualit%C3%A9s/soci%C3%A9t%C3%A9/thierry-bizot-lib%C3%A9r%C3%A9-foi20080813.html) et que ma déception vis-vis du film (http://www.valeursactuelles.com/culture/guide-cinéma-et-dvd/guide-cinéma-10-février-201120110210.html) est à la mesure de l'enthousiasme ressenti pour le livre, et de l'injustice du livre pour les catholiques qui ont été le truchement - involontaire et malhabile - de la conversion de Bizot.

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  2. Magnifique témoignage de Thierry Bizot qui m'a donné envie de lire son livre et de voir le film. Merci Monsieur l'abbé.

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  3. Qui a envie d’être aimé
    Très beau film, où le langage cinématographique montre sa supériorité dans le récit d’une conversion, car plus pudique il laisse au spectateur la possibilité d’approfondir ce mystère et cette grâce de la conversion par les visages il creuse l’intériorité par l’image et les visages ;
    Au risque de contredire Laurent Dandrieu je dirais -et je ne pense pas être le seul à voir la réaction de proches et de spectateur-- ; que j’ai été plus -qu’ému et emballé par ce film pudique et sincère. Et j’ajouterais même que par le détour de la fiction plus que par le récit authentique ((ce qui n’ôte rien à la valeur du témoignage sincère du (re) converti. Pourquoi ?
    Parce que d’abord c’est le témoignage apparent d’une agnostique, la femme du héros, à priori déconcertée, qui cherche à comprendre et qui ainsi en toute honnêteté, nous fait pénétrer par cercles concentriques ou approches successives dans ce mystère, et témoigne ainsi de sa force. Ecriture ,qui se fait un peu penser à Rohmer qui dans sa quête cherche à surprendre, au terme d’u parcours rigoureux le moment de grâce où le héros accouchent enfin d’eux-mêmes Très beau plan de la chapelle bretonne nichée au bord de la falaise, qui va tout déclencher où l’on voit le Christ au dessus d e l’autel parler au cœur du héros et laisser sa trace indélébile , très belle scène à peine entrevue, de ce professeur qui passe le relais s à cet homme en désarroi devant un jeune fils qui lui échappe, préadolescent t déjà cloitré dans sa chambre et otage des désarrois de son père, qui comme un oiseau entré par erreur dans une chambre, empile maladresses sur maladresses, - on s’y reconnait tout de suite quand on a un fils ! ) Et nous sommes tout de suite captivés par cette peinture très subtile, mais si juste du climat familial
    Il y a le récit émouvant du héros , il ya aussi la transfiguration de cette histoire portée par une épouse aimante, qui nous donne à tous croyants ou non la bonne distance pour faire ce chemin
    Cela m’étonne pas que Laurent Dandrieu ait été déçu par ce film, il ne comprend rien à Rohmer et ne voit que pas ce cinéma n’est en rien intellectuel , mais nous ouvre toujours une fenêtre à bonne distance, sur nous –même , à travers les errements filmés au plus près de notre vie, cinéma janséniste, mais aussi cinéma baroque qui fait sourdre et jaillir en nous tant de choses à travers ses superbes séquences, cinéma qui a du inspirer un peu la réalisatrice. Que grâce lui soit aussi rendue.

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