mercredi 23 mars 2011

Quatorzième billet de carême Jeudi de la Deuxième semaine

"Ils ont Moïse et les Prophètes. Qu'ils les écoutent !"

La parabole de Lazare et du Mauvais riche est facile à comprendre. D'un côté Lazare, le mendiant, qui finit par mourir de sa pauvreté dans l'indifférence totale de ses voisins, de riches Pharisiens. Seuls les chiens lèchaient ses plaies, note le Christ.

De l'autre le Pharisien, qui estime que sa richesse est une bénédiction de Dieu, qui ne supporte pas la vue d'un pauvre et l'estime maudit. Par définition, comme tout Pharisien, il est observant. Mais il a oublié l'esprit de la Loi : l'essentiel.

Le pauvre meurt. "Il est porté par les anges dans le sein d'Abraham" note le Christ, en reprenant la manière de s'exprimer des Pharisiens, auxquels cette parabole est spécialement destinée. Lui, le pauvre, qui est le déshonneur d'Abraham, il va directement dans son sein pour l'Eternité. "heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés" par Dieu. Il semble que le nom de Lazare (même racine dans Eléazar) signifie l'aide, le secours [de Dieu].

Le riche connaît bientôt le même sort, car devant la mort, nous sommes tous égaux. Mais lui bascule dans la fournaise de feu. En aucun cas, il n'a manifesté durant sa vie l'amour qui l'aurait sauvé après sa mort. il veut s'évader de cet enfermement douloureux. Impossible : "Entre nous et vous se trouve creusé un grand abîme" : chaos dit le texte. Le désordre le plus total, insurmontable, le chaos qui nous coupe de Dieu.

Mais voilà que connaissant "le dessous des cartes" comme dit Pascal, il est tenté d'en faire profiter ses cinq frères... Abraham s'y oppose : "Ils ont Moïse et les prophètes. Qu'ils les écoutent". La fin de cette parabole livre une allusion à la résurrection : "Même si quelqu'un se relevait des morts, ils ne le croiraient pas davantage".

Au delà des difficultés d'interprétation de cette mise en scène qui correspond aux croyances de spharisiens, cette histoire nous enseigne deux choses

1- Nos décisions vitales sont foncièrement définitives. Elles nous font devenir ce que nous sommes. Rien ne peut les faire changer. Les changer, cela signifierait que nous ne sommes plus les mêmes. Attention : même la conversion n'est pas un changement total, encore moins un reniement de ce que nous avons été. Nous convertissant, nous nous trouvons vraiment nous-mêmes.
A l'image de ces décisions vitales, est notre sort après la mort. Nous nous jugeons nous-mêmes devant Dieu par ce que l'on appelle le "jugement particulier". Le Jugement dernier ne fait qu'entériner ce jugement particulier, en nous privant de Dieu ou en nous le donnant pour toujours. En enfer, il n'y a que des volontaires ; ce sont ceux qui prennent la Bonté de Dieu pour une insulte : il y en a !

2- Le feu des tortures est certainement quelque chose qui nous choque. Saint Bonaventure explique génialement : "le feu de l'enfer est une oeuvre de la Miséricorde divine". Nous avons tendance à sous estimer l'importance de la première peine que l'on applle la peine du dam ou privation de Dieu. Pour nous aider à mesurer ce qu'une telle privation volontaire représente, Dieu a créé le feu de l'enfer.

A tous ceux qui préfèrent "la théologie de Polnareff, à tous ceux qui croient que "nous irons tous au Paradis", et que là bas on trouvera des arnaqueurs non repentis, des violeurs qui ont encore faim, des menteurs, des tueurs, des pédophiles etc. je voudrais poser une simple question : "Que faites vous de la Justice ? Pensez-vous que Dieu est injuste ? "Ne vous y trompez pas. On ne se moque pas de Dieu" dit saint Paul (Gal. 6, 7).

Résolution pratique : penser plusieurs fois dans la journée à nos fins dernières, aux échéances ultimes, au dernier compte que nous avons à rendre. Et mettre de l'ordre avant Pâques par une bonne confession : c'est facile et cela donne à la Miséricorde de Dieu l'occasion de s'exercer sur chacun de nous.

11 commentaires:

  1. Pourquoi qualifier l'histoire de Lazare de "parabole": le mot parabole ne se trouve pas dans le texte inspiré "Dixit Jesus pharisaeis : homo quidam... etc".
    Mais il a été ajouté dans les lectionnaires français post-conciliaires... comme pour "minimiser" l'affirmation de l'existence de l'enfer.
    Les Pères de l'Eglise, si je me souviens bien, ne considèrent pas qu'il s'agisse ici d'une parabole mais bien d'une histoire où Notre-Seigneur a cité à ses interlocuteurs le cas d'une personne qu'ils avaient connue. Il me semble encore me souvenir que certains anciens manuscrits grecs portent le nom de ce mauvais riche.

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  2. Les paraboles ne minimisent rien. Au contraire, elles "cristallisent" ce qui aurait pu ne rester que le cas d'un seul parmi d'autres; ce mauvais riche aurait un nom, donc ce n'est pas moi, je me tire les pattes de ce coup-là ! Eh bien non, c'est peut-être moi...

    Au fait, Benoît XVI nous convie tous à partir d'aujourd'hui au "Parvis des Gentils" à Paris. Allons-y, c'est un grand évènement! http://www.parvisdesgentils.fr/parvis-de-notre-dame.html

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  3. Monsieur l'abbé,

    Je ne crois pas que Lazare "ne supporte pas la vue d'un pauvre et l'estime maudit." C'est plus grave : Lazare est indifférent. Il ne déteste pas le pauvre, il ne le voit pas ; le pauvre ne l'intéresse pas. Il ne lui fait pas de mal mais il ne lui fait pas de bien non plus.

    Lazare est un consommateur : il veut vivre confortablement et c'est tout. Il ne s'implique dans rien et manque totalement de générosité.

    De nos jours Lazare verrait les malheureux japonais ou lybiens à la télévision que cela ne lui ferait ni chaud ni froid.

    La faim dans le monde ne le concerne pas puisque lui il a de quoi manger à satiété.

    Lazare n'est pas un "mauvais riche" c'est un riche indifférent aux malheurs des autres et du monde.

    Même si ce personnage imaginaire (car bien entendu il s'agit d'une parabole comme les rabbins avaient l'habitude d'en dire) avait connu Jésus, il n'aurait pas changé de comportement ; ce n'est pas Zachée.

    Mais après tout, ne sommes nous pas tous un peu des Lazare, pas seulement vis à vis des pauvres financièrement, mais vis à vis de ceux qui n'ont rien et ne sont rien aux yeux du monde (je pense par exemple aux profs qui se désintéressent des "mauvais élèves" : s'ils ne font rien c'est leur problême, je ne vais pas m'embéter à leur refaire le cours sur mon temps libre ; la culture c'est pas pour les cancres ; dans ma jeunesse j'étais choqué par les profs qui ignoraient les mauvais élèves qui n'existaient pas pour eux, c'était vraiment humiliant).

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  4. 1. Ce pharisien est vraiment impayable! Jusque dans la mort, il veut que Lazare le serve! Maintenant que Lazare a trouvé le repos dans le sein d'abraham, il veut encore qu'il aille faire ses commissions, cela lui paraît tellement naturel!

    2. Au-delà, cette parabole pose comme une inamovibilité de nos choix vitaux, mais une inamovibilité qui va dans les deux sens:

    a) Le christ dit: "quand bien même quelqu'un ressusciterait d'entre les morts,puisqu'ils ont Moïse et les prophètes, ils ne L'écouteront pas non plus. C'est comme si le Christ Se désolait par avance de l'inutilité de Sa Mission. Pourtant, le mauvais riche ne réclamait pas un miracle pareil. Il ne lui demandait qu'une expérience type NDE ou EFM (Near Dath experience ou EXPERIENCE AUX FRONTIERES DE LA MORT! Coment nous défendre nous-mêmes que la transfiguration nous émerveille davantage que la Résurrection? Mais la Foi n'est pas seulement là pour nous émerveiller!

    b) Vous-même, Monsieur l'abbé, dites que le converti ne change pas. Je crois que cette remarque est profondément vraie au plan caractériel. Mais s'il ne lui est offert aucune chance de se repentir, à quel moment voulez-vous qu'il s'en sorte? Que, converti, il ait toujours un caractère de cochon qui essaie péniblement de se corriger, c'est possible! Mais comment ses orientations ne pourraient-elles pas être radicalement différentes? Comment ne pourrait-il pas se trouver en paradis au moins quelque pédophile repenti? Or si la conversion ne consiste pas pour nous à nous incliner différemment, c'est-à-dire à renier celui que nous étions avant de connaître Dieu, où est notre marge de salut? Votre fréquentation des jansénistes ne vous fait-elle pas embrasser de trop près une pente personnelle tellement déjà donnée à tant pour-cents qu'on n'est pas loin de la prédestination? Ou bien manque-t-il un maillon à votre raisonnement?

    3. Merci à l'anonyme qui l'a fait d'attirer notre attention sur le au "parvis des gentils". Depuis le temps que l'on attendait l'Eglise sur le seuil! Les évangélistes ont su le faire avec les simples gens; les catholiques savent vêtir les indigents; mais Benoît XVI, dont l'un des plus grands charismes est certainement d'être le catéchète du monde, saura organiser un dialogue intelligent entre croyants et athées ou agnostiques. Loin des foucades et des tamtams de l'"homo festivus", dont je conçois que beaucoup de métablogueurs soient lassés, car ces "sons et lumières" sont spirituellement indigents. J'ai moi-même assisté en 1993 aux JMJ de Denver: de très bons souvenirs! Etre catholique m'aura permis de découvrir l'Amérique! Mais spirituellement, ce qui m'en reste? Si je cherche bien, un appel à la conscience adressé par Jean-Paul II; mais quand j'observais autour de moi, une grande papolâtrie et des jeunes qui n'écoutaient seulement pas les paroles du pape!

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  5. N’est-ce pas Jean-Paul II qui aurait dit que « l’enfer existe mais qu’il est probablement vide » ? Je crains que ce soit effectivement un tantinet optimiste. Comment un Staline, pour ne parler que de celui-là, pourrait être au paradis ? Pourtant Jean Paul II n’était pas un simple chateur optimiste comme Polnareff.
    En tout cas, il me semble que dans la dernière extrémité, le pire des coupables de péchés, s’il se repent sincèrement, peut gagner le paradis. Personne ne le saura ici bas, mais ce n’est pas l’affaire des vivants qui ont parfois plus soif de vengeance que de justice. C’est l’obstination qui est fatale ! Il faut se repentir de ses graves péchés, faire en sorte ne plus recommencer et croire au pardon divin.
    En me lisant, j’ai presque l’impression de faire la morale à un enfant, mais, au fond, c’est cela. La justice des hommes est infiniment complexe et même parfois tordue. Celle de Dieu est probablement plus simple, plus naturelle et plus emprunte de compassion, si on le désire vraiment. En fait rien n’est jamais perdu tant que l’on n'est pas mort. Mais nul ne connait l’heure…
    Clément d’Aubier (pseudo de rêverie)

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  6. Je crois que les intervenants n'ont pas bien compris ce passage de l'Evangile. Ce qui est grave ce n'est pas e comettre des péchés, c'est de ne pas fair de bonnes actions et d'être indifférents aux maheureux. Dans la Torah il y a des comandemants négatifs (tu ne feras pas) et des commandemants positifs (tu feras). Jésus nous rappelle que ce sont les commandemants positifs qui importent le plus. Qu'est-ce qui est plus grave : un péché "d'impureté" (comme on disait dans le temps) ou de laisser crever de faim ou de solitude le pauvre ou le solitaire qui est en bas de chez moi ? bref, il y a du pain sur la planche.

    Jésus a pardonné à la femme adultère pas au riche Lazare.

    Dans le "Passe muraille" de Marcel Aymé il y a une très belle nouvelle intitulée "l'huissier". Le personnage principal qui était une vulgaire crapule sera pardonné pour avoir eu une seule fois un geste de solidarité envers un pauvre.

    NB Jésus a baptisé (si je puis dire) son personnage Lazare (Èliêzèr : Dieu est mon aide. Serviteur d'Abraham) du même nom que le frère de Marthe et Marie qu'il a pleuré et ressuscité. Curieux non d'autant plus que le Lazare de la Parabole n'aide personne mais reste passif ! Je n'ai jamais trouvé d'explication. Si quelqu'un peut m'éclaire sur ce problème.

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  7. -A Julien
    "Nos décisions vitales sont foncièrement définitives. Elles nous font devenir ce que nous sommes. Rien ne peut les faire changer. Les changer, cela signifierait que nous ne sommes plus les mêmes. Attention : même la conversion n'est pas un changement total, encore moins un reniement de ce que nous avons été. Nous convertissant, nous nous trouvons vraiment nous-mêmes."
    Je ne pense pas que, par là, l'abbé de Tanoüarn dise que le converti ne change pas.
    Il me semble qu'il appuie fort sur nos décisions vitales et, en cela, il leur donne une si grande importance qu'elles sont comme inscrites dans le ciel. Quelles décisions ? celles qui engagent notre vie-même : un jour je décide de ne pas quitter cet homme malgré l'envie que j'en ai; je décide de ne pas avorter ou au contraire; je décide de me faire baptiser; je me marie; je décide d'avoir une famille nombreuse malgré mon éducation individualiste, etc.
    Toute décision qui coûte, qui emporte une partie de moi-même.
    On le voit tout particulièrement aujourd'hui, jour de l'Annonciation: La décision de Marie est inscrite pour les siècles des siècles (éternité) au Ciel et sur terre.
    Eh bien, pour nous aussi, nos décisions vitales sont tellement importantes qu'elles ont cette grande dignité de contenir une partie de notre destinée et de celle des autres.
    Cela veut-il dire que nous sommes prédestinés (et que donc l'abbé de Tanoüarn serait Janséniste) ? je ne pense pas. Dire que nous rejoignons par la conversion vers Dieu notre vraie vocation, l'appel de Dieu à une filiation divine, à la dignité de Fils de Dieu; dire qu'ainsi nous nous trouvons nous-même, ne retire rien à la liberté de notre choix, à l'existence de celui-ci, à la part de volonté suprême qui nous est dévolue. C'est en cela que cette décision suprême ne change pas le fond de notre être voué à la vie, désiré par le Père. C'est nous qui retournons à Lui.
    MAIS nous ne pouvons nous renier. Ce qui a été, rien ne pourra faire que cela n'ait pas été. Ainsi toute conversion n'est pas un reniement, mais j'emporte dans mes bras et dans mon coeur (c'est-à-dire avec volonté et amour) ce que je suis, ce que j'ai été, ce que je serai, je le prends et avec le Christ, je traverse le feu de la CROIX, elle est au centre de toute vie, au centre de toute conversion. Je ne renie rien mais je crucifie (mon aveuglement, mon orgueil, ma colère...mes reniements de mon vrai moi-avec-Dieu).
    C'est le contraire du Jansénisme qui, avec la Prédestination, anihile la volonté, fait de la Grâce un diktat.
    Cela veut-il dire que chaque décision emporte toute la destinée? non point toute car une décision postérieure pourra -sans faire que la précédente n'ait pas existé !- réorienter notre vie, nous faire réintégrer le Chemin (Miséricorde de Dieu). Autant de croix sur ce Chemin (balisé par le Christ).
    Effacer n'est pas re-nier.
    Il paraît que pour les anges par contre, une fois le choix fait, c'est...fichu. Ils ne sont point dans le temps et le déroulement de la volonté.

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  8. A Julien encore, j'étais aux tout premiers JMJ qui n'en étaient pas encore : le Parc des Princes ! en 81 je crois et ensuite toujours avec les jeunes (l'étant moi-même à l'époque) à toutes ses visites. Mon témoignage est tout différent du vôtre. Nous l'écoutions, nous buvions ses paroles ! Quelle papolâtrie ? c'était de l'air frais, un ciel nouveau qui s'ouvrait devant nous ! une caution formidable à tout ce que nos coeurs pressentaient : que nos coeurs avaient raison, que les adultes (profs, parents, journalistes, curés engagés, politiques etc.) nous trompaient. Oui, un grand amour pouvait naître, une grande décision vitale qui orientait nos vies dans un sens improbable !
    Les jeunes continuent de vivre cela de cette façon. J'en suis sûre. Vous verrez ça ce soir sur le parvis des Gentils (Notre-Dame).

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  9. A l'anonyme qui m'a répondu:

    Vous développez de fort belle façon ce que peut être une conversion. J'aime en particulier votre image de passer avec tout ce que l'on a fait dans le feu de la croix. La croix est un creuset qui garde et qui fait des cendres, de la poussière desquelles dieu fait renaître, peut recrée de Sa Puissance Transformante. Je ne veux pas vous épuiser d'une querelle bizantine sur "effacer" ou "renier". Pourtant, j'ai été très marqué d'une phrase lancée à la dérobée par le Père xavier de chalendar:
    "Nous écrivons notre vie à l'encre indélébile".
    Historiquement, c'est irrécusable.
    Mais vous faites bien saisir, à travers votre billet, la différence du choix de passer avec tout cela sans se renier, mais en le réorientant, d'avec le jansénisme qui fait de la Grâce un diktat. En vous lisant, ma prière redouble: "Seigneur, comme j'aimerais trouver la force de me convertir!" Permettez-moi de me recommander à vos prières.

    Concernant les JMJ, je vous assure de la véracité de mon témoignage, comme je ne doute pas de celle du vôtre, mais nous avons vécu des événements qui se sont déroulés à 13 années de distance. La visite de Jean-Paul II à la france n'était pas un grand "festival de jeunes", mais le premier voyage en france du Saint-Père après plus de cent ans, qui sait? Peut-être même après l'emprisonnement de Pi VII: c'était la visite du souverain pontife à une nation, l'attention était palpable, même en suivant cette visite à la télévision. A denver, je vous assure que les jeunes, après s'être bien époumonnés:
    "viva el papa!"
    jouaient aux cartes pendant que le pape parlait. On nous avait donné des radios où trouver la traduction simultanée de son message. Sans me vanter, je fus le seul parmi la bonne vingtaine de jeunes que nous étions sur le coin de campement qui nous était dévolu à rechercher la fréquence où était diffusée la traduction française. Je me mis en devoir de la répercuter; mais quand je vis mon peu de succès, je laissai tomber.

    A deux anonymes qui en ont fait la confusion: ce n'est pas le mauvais riche qui s'appelle Lazare, mais le pauvre qui se repose dans le sein d'abraham.

    A Clément: vous avez l'impression de faire la morale à un enfant? Et pourquoi pas? Nous sommes tous des enfants qui avons besoin d'identifier nos fautes, de croire au pardon de dieu et de ne plus recommencer. C'a l'air très facile de loin, mais de près, nos fautes sont de telles habitudes, nos travers de telles secondes natures, finissent par être tellement attachés à nous-mêmes, qu'il n'est pas si facile de les abandonner. Le père de brick dans "une chate sur un toit brûlant" diffusé hier soir par france 3, faisait cette remarque de morale virile, païenne et fière, mais ne manquant pas de noblesse:
    "Ne demande jamais pardon à personne. Quand tu t'es aperçu que tu as commis une faute, essaie de ne plus la refaire."
    Nos excuses ne sont si souvent que des tentatives de nous raccorder les autres pour nous accrocher à la branche de n'être pas perdus de solitude ou de réputation...

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  10. Ouais there was a confusion in my mind. I am confused. Je suis rasséréné c'est le pauvre qui s'appelle Elzéar. Ceci dit jemaintiens monpoint de vue le riche n'est pas mauvais, c'est pire il est indifférent.

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  11. 1)D'accord Julien pour la prière, mercredi à 10h, j'ai une "prière des familles" promis, vous y serez.
    2)"Nos fautes sont de telles habitudes, nos travers de telles secondes natures..." Ce qu'il y a de consolant, c'est que Dieu notre Père le sait bien, Lui qui nous a fait. Alors en vérité, Il nous en demande moins que nous-mêmes qui nous laissons décourager par une exigence qu'Il n'a pas. Commençons demain matin par une toute petite chose et tenons-la bien ferme les 10 jours qui viennent. Ce sera déjà bien pénible, bien brûlant, on en fera un bien joli petit paquet de cendres. Ô pauvre petite croix de rien du tout,mais offerte de tout coeur (j'ai l'impression que plus il sera petit ce cadeau, plus il sera pur, parce que en fait il sera pour une fois petit comme moi, donc vrai.)
    3)Je n'aime pas beaucoup la phrase soi-disant fière :"Ne demande jamais pardon à personne. Quand tu t'es aperçu que tu as commis une faute, essaie de ne plus la refaire." D'accord pour la 2ème partie mais pourquoi ne demander jamais pardon à personne ? bien détestable façon de se draper de son ego sous pretexte de dignité personnelle ! bien faite pour blesser son prochain, pour qu'il se casse les dents sur votre superbe!
    "Ne demande jamais pardon à personne" sous-entendu : personne ne le mérite ! ne t'abaisse pas à ça !
    De plus pensez un peu au mot par-don : peut-être faîtes-vous d'ailleurs un don à quelqu'un en lui demandant de vous par-donner? Et peut-être n'aimez-vous pas donner ?

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