Le texte de ce dimanche du Bon Pasteur est bien connu : « Je suis le bon Pasteur et je mets ma vie en jeu [animam pono] pour mes brebis ». La métaphore pastorale, à l’époque du Christ, est tellement banale qu’elle ne choque pas comme elle peut choquer aujourd’hui. Il est clair qu’être un fidèle du Christ, suivre le bon Pasteur, ce n’est pas être un mouton bêlant dans l’affreux concert du Consensus ambiant, ni non plus un mouton de Panurge, qui se noie sans état d’âme parce que celui qui marche devant lui se noie aussi. Il faut dépoussiérer un peu la métaphore ! Il faut surtout la christianiser.
Comment faire ?
Il faut comprendre que les brebis, dans la mesure même où elles sont la propriété du Pasteur, lui sont précieuses. Elles valent plus que sa vie, puisqu’il « met sa vie en jeu » pour elles. Il ne faut pas oublier la petite parabole de saint Mathieu, dans laquelle le berger va chercher la centième brebis qui s’est égarée, en laissant les 99 autres. Dans les représentations artistiques, on peut voir comment l’allégorie du Bon pasteur fait bon ménage avec la parabole de la brebis perdue : le berger conduit ses brebis, il marche en avant d’elle (et non en arrière : le Christ n’est ni un serre-file ni un Kapo). Et il porte sur ses épaules la brebis qui s’est égarée et qu’il est allé chercher, comme le précieux témoignage du fait que le Fils de l’Homme « ne perd rien de tout ce qui lui a été donné par son Père ». L’Evangile de Jean, vous le savez ajoute : « excepté le Fils de perdition », désignant ainsi Judas.
Nous croyons trop souvent que l’on perd la foi comme on pourrait perdre… son portefeuille. Mais le Christ s’est engagé envers nous. Si nous ne rompons pas brutalement avec lui, si nous nous contentons de batifoler sans méchanceté à droite et à gauche, soyons sûrs qu’il viendra nous chercher et que, d’une manière ou d’un autre, à un moment de notre vie, il nous prendra sur ses épaules. Sa miséricorde n’est pas un vain mot ! Autant sa justice est limitée puisqu’elle s’exerce sur des situations qui posent un cadre à son action de Bon Pasteur, autant sa miséricorde est infinie puisque son seul cadre est celui de la décision du Pasteur. C’est la Subjectivité divine en son souverain caprice qui donne un cadre à la Miséricorde du Christ, et elle seule.
Nous avons célébré dimanche dernier le dimanche de la Miséricorde que demanda Sœur Faustine et qu’institua Jean-Paul II. Je pense que l’on peut dire que, dans le rite traditionnel, ce dimanche de la Miséricorde est bien représenté par le dimanche du Bon Pasteur., celui qui ne refuse rien ses brebis et qui n’en laisse pas une se perdre.
Qui dira la prévenance du Christ, à l’œuvre dans chacune de nos vie ? Qui dira la délicatesse avec laquelle il nous avertit, la manière si douce dont il nous conduit, non seulement dans « les verts pâturages » d’une vie facile, mais aussi dans la voie étroite de l’Evangile, où bien des brebis pourraient se rompre les jambes , mais dans lesquelles on marche avec assurance et fierté, parce qu’on marche à la suite du Pasteur de nos âmes.
La Miséricorde de Dieu n’est pas un dû que nous devrions exiger à tous propos. C’est une réserve de sens et d’énergie, l’assurance d’une complicité permanente avec l’existence. Si Jean-Paul II a réhabilité la magnanimité chrétienne par son exemple et par cette fameuse parole : N’ayez pas peur ! qu’il a mis en pratique le premier durant tout son pontificat, il faut bien comprendre que c’est parce qu’il a tablé tout de suite sur le Seigneur « riche en miséricorde » (selon le titre de sa deuxième encyclique).
La miséricorde de Dieu est la grande pourvoyeuse de notre élan et de notre propre magnanimité chrétienne. En Justice nous n’avons rien à demander au Seigneur, parce que nous ne méritons rien. Mais de sa Miséricorde nous avons tout à attendre : le pain de chaque jour et l’élan de toute une vie. Il nous a acheté « cher » comme dit saint Paul. Nous lui sommes chers. N’oublions pas d’avoir recours à sa Miséricorde !
L’Institut du Bon Pasteur, qui s’est mis sous ce patronnage prestigieux, doit plus qu’un autre tabler sur la Miséricorde jamais démentie de son Seigneur !
Comment faire ?
Il faut comprendre que les brebis, dans la mesure même où elles sont la propriété du Pasteur, lui sont précieuses. Elles valent plus que sa vie, puisqu’il « met sa vie en jeu » pour elles. Il ne faut pas oublier la petite parabole de saint Mathieu, dans laquelle le berger va chercher la centième brebis qui s’est égarée, en laissant les 99 autres. Dans les représentations artistiques, on peut voir comment l’allégorie du Bon pasteur fait bon ménage avec la parabole de la brebis perdue : le berger conduit ses brebis, il marche en avant d’elle (et non en arrière : le Christ n’est ni un serre-file ni un Kapo). Et il porte sur ses épaules la brebis qui s’est égarée et qu’il est allé chercher, comme le précieux témoignage du fait que le Fils de l’Homme « ne perd rien de tout ce qui lui a été donné par son Père ». L’Evangile de Jean, vous le savez ajoute : « excepté le Fils de perdition », désignant ainsi Judas.
Nous croyons trop souvent que l’on perd la foi comme on pourrait perdre… son portefeuille. Mais le Christ s’est engagé envers nous. Si nous ne rompons pas brutalement avec lui, si nous nous contentons de batifoler sans méchanceté à droite et à gauche, soyons sûrs qu’il viendra nous chercher et que, d’une manière ou d’un autre, à un moment de notre vie, il nous prendra sur ses épaules. Sa miséricorde n’est pas un vain mot ! Autant sa justice est limitée puisqu’elle s’exerce sur des situations qui posent un cadre à son action de Bon Pasteur, autant sa miséricorde est infinie puisque son seul cadre est celui de la décision du Pasteur. C’est la Subjectivité divine en son souverain caprice qui donne un cadre à la Miséricorde du Christ, et elle seule.
Nous avons célébré dimanche dernier le dimanche de la Miséricorde que demanda Sœur Faustine et qu’institua Jean-Paul II. Je pense que l’on peut dire que, dans le rite traditionnel, ce dimanche de la Miséricorde est bien représenté par le dimanche du Bon Pasteur., celui qui ne refuse rien ses brebis et qui n’en laisse pas une se perdre.
Qui dira la prévenance du Christ, à l’œuvre dans chacune de nos vie ? Qui dira la délicatesse avec laquelle il nous avertit, la manière si douce dont il nous conduit, non seulement dans « les verts pâturages » d’une vie facile, mais aussi dans la voie étroite de l’Evangile, où bien des brebis pourraient se rompre les jambes , mais dans lesquelles on marche avec assurance et fierté, parce qu’on marche à la suite du Pasteur de nos âmes.
La Miséricorde de Dieu n’est pas un dû que nous devrions exiger à tous propos. C’est une réserve de sens et d’énergie, l’assurance d’une complicité permanente avec l’existence. Si Jean-Paul II a réhabilité la magnanimité chrétienne par son exemple et par cette fameuse parole : N’ayez pas peur ! qu’il a mis en pratique le premier durant tout son pontificat, il faut bien comprendre que c’est parce qu’il a tablé tout de suite sur le Seigneur « riche en miséricorde » (selon le titre de sa deuxième encyclique).
La miséricorde de Dieu est la grande pourvoyeuse de notre élan et de notre propre magnanimité chrétienne. En Justice nous n’avons rien à demander au Seigneur, parce que nous ne méritons rien. Mais de sa Miséricorde nous avons tout à attendre : le pain de chaque jour et l’élan de toute une vie. Il nous a acheté « cher » comme dit saint Paul. Nous lui sommes chers. N’oublions pas d’avoir recours à sa Miséricorde !
L’Institut du Bon Pasteur, qui s’est mis sous ce patronnage prestigieux, doit plus qu’un autre tabler sur la Miséricorde jamais démentie de son Seigneur !
Cher Monsieur l'abbé,
RépondreSupprimerotre article) répond en partie à ma question du poste antépénultien, qui nous vit tant nous échauffer entre métablogueurs: le christ ne perd aucune de ses brebis, acceptons ces prémices, sans nous soucier de savoir par notre pur entendement de quelle manière il s'y prend pour ne surtout pas perdre la plus perdue d'entre toutes! Et pourtant, ne désespérons pas d'obtenir une réponse, car dieu répond toujours à celui qui L'interroge avec une vraie soif de savoir ce qu'il en est vraiment, non que, pour aimer, il faille comprendre, mais comprendre contribue beaucoup à l'amour. Plus encore que de ne pas désespérer de comprendre mieux de jour en jour l'economie du salut que Dieu nous offre, ayons au coeur le même zèle que notre bon Pasteur pour aller rechercher la brebis perdue!
Oui, "la Miséricorde procède du Souverain caprice de celui qui nous l'a Fait, et nous n'avons droit à rien, ce rappel est important dans nos sociétés qui ont étendu "la religion de la loi" jusqu'à transformer un "etat de Justice" en "Etat de droit", comme aime à le rappeler souvent, avec sa compétence de juriste, maître trémolet de villers.
Je communie de plus belle à votre affirmation que Dieu ne maudit pas nos errances pourvu qu'elles ne délibèrent pas de s'écarter de Lui et que nous restions dans sa main, lors même que nous batifolons de corps et d'âme. La vie est une affaire sérieuse et, dans la vie, le péché est une chose grave; mais:
"quand j'aurais commis tous les crimes possibles,
Je garderais toujours la même confiance,
Car je sais bien que cette multitude d'offenses
N'est qu'une goutte d'eau dans un brasier ardent" (sainte-thérèse de l'Enfant Jésus et de la sainte face), dont il ne faut pas considérer la voie d'enfance comme un chemin bucolique pour âmes en quête d'un cocon en guise de refuge; car cette même voie d'enfance a fait penser à la petite carmélite de Lisieux qu'elle n'était qu'une "petite balle" entre les mains de l'Enfant Jésus, qu'un jouet qu'il pouvait à sa guise lancer, balancer, percer, perdre ou écraser. Il n'y a vraimentpas de plus grand amour que de donner sa vie en rendant notre don "innocent de la dette", même et surtout de la dette de dieu ! Car dieu ne nous doit rien. Ce seul don est le véritable abandon. Quant à notre réceptivité à accueillir "le don de Dieu", elle témoigne de notre ouverture de coeur et de notre souveraine confiance dans le "souverain caprice" de l'Infinie Bonté. Qui marche dans une telle confiance ne sera jamais déçu! De cela aussi, je puis témoigner, d'autant plus humblement que la confiance est davantage une disposition du coeur qu'une vertu morale.
je suis désolé , mais je tremble (1) . 99 des 100 brebis de mon troupeau sont perdues d'apostasie, de psychiatrisation, de sidaïsation, de révolution, de suicide, de dépression ( je parle à vue humaine, car moi, je ne peux pas sérieusement m'en remettre au "divin caprice" pour ce qui est de ma responsabilité directe .. (enfants non baptisés, baptisés apostats, prêtres ne confessant pas, concubinages systématiques quand ce n'est pas batifolage affolé, éducation réduite à néant, instruction mensongée, justice à rebrousse poil etc etc etc )
RépondreSupprimerQui nous représentera un Bon Pasteur portant 99 brebis et suivi d'une seule??? Alors là, je "pourrai avaler ma salive"(comme demande avec larmes le psalmiste)...et me retrouver sans rage dans la sainte compagnie des blogueurs de luxe...
Amen !
(1)M'effraye celui qui nous a dit "n'ayez pas peur" et a fait partie du grand scénario de la "chute du communisme" soutenu partout ailleurs -et au Vatican même - que là où il est censé avoir chuté ..selon les dires médiatisés de la Crapule
P.S. je ne sais comment on peut à la fois célébrer le dimanche de la "miséricorde" du bien (mal)heureux Jean Paul 2 et le 2ème dimanche de pâques, quand on sait que la Miséricorde, séparée de toute justice, a entraîné au péché mortel et donc à la damnation des millions d'êtres encouragés dans leur fragilité à batifoler...de par la présomption publicitée et plébiscitée par les instances ecclésiales irresponsables..
J'en suis à ne même plus pouvoir me confesser tant la torsion du langage a atteint des sommets( qui, je pense, ne sont pas "analogiques" )
C'est lumineux !
RépondreSupprimerJe me suis même permis de mettre le raccourcis de ce poste sur mon blogue amateur.
Bon dimanche monsieur l'abbé et à Julien W. Aussi.
Clément d'Aubier (pseudo de rêverie)
Cher Anonyme de 09h51, cessez de vous désespérer et de nous désespérer, cessez de broyer du noir. Car vous finissez par ne plus voir que les agissements du Démon et non les bonnes actions de vos frères et les grâces de Dieu. Il ne faut jamais cesser de LE regarder, Lui, Notre Seigneur et vous verrez toutes choses avec son regard à Lui. Or Lui n'a jamais désespéré de nous. Il n'en laissera aucun se perdre sans venir et revenir et re-revenir le chercher. Enfin, Lui ne passe pas son temps à condamner tout-le-monde et surtout pas ses pasteurs, ses amis, ses bien-aimés qu'IL A CHOISIS.
RépondreSupprimerSi vous cessez de le regarder vous allez tout-à-fait perdre de vue le chemin, entraîner d'autres sur des chemins de traverse. Cessez d'accabler JPII ou d'autres de nos Pasteurs de fautes ou de péchés ou de malédictions, tout cela à l'aune de votre petit entendement.
Et retournez donc vous confesser à un bon prêtre bien clair, bien net et miséricordieux. Il rendra droits vos sentiers avec l'aide de l'Esprit-Saint. Il vous remettra d'aplomb et vous verrez qu'il n'est pas nouveau que le Monde soit...monde et que l'Eglise soit un petit troupeau à la fois fort de la force du Christ mais aussi bien fragile de la fragilité humaine.
Que tous ceux qui lisent ceci disent un Acte de Charité pour Anonyme de 09h51. Je commence, avec tout mon coeur.