Cher Thierry, ne soyez pas trop modeste. Votre post de réponse à Julien constitue notre plus beau cadeau d'anniversaire. Et pourtant la Journée du 1er mai a été belle : une grand messe magnifiquement chantée par M. l'abbé Laguérie, grâce à l'autorité d'Alix, notre nouvelle "Capel Meister", notre chapelle pleine encore toute l'après-midi pour les conférences, la messe de 19 H célébrée par l'abbé Fournié, elle aussi pleine à craquer, le dîner à 85 couverts qui a suivi aux Noces de Jeannette (un très bon rade pour ce genre d'occurrence : publicité gratuite !). Bref notre amitié. A tout cela Thierry, vous manquiez, vous nous manquiez... Est-ce pour compenser que vous avez décrit le Centre saint Paul à la croisée de plusieurs champs magnétiques ?
Je vous cite pour les gens qui ont le tort de ne jamais lire les commentaires :
"Je levais les yeux et aperçus en contre-jour, une plaque commémorative, sur la façade de l'immeuble qui jouxte le Centre Saint-Paul: "ici naquit Émîle Zola..."
Oui, me disais-je en moi-même, entre Émile Zola qui vît le jour ici-même et Jean Jaurés, qui perdît la vie, à deux pas, tombant sous les balles... au Croîssant!, nul doute que je me sois retrouvé en plein dans un champ-de-bataîlle invisîble, à très forte densîté magnétique et où les seules armes contre le Nihilisme (un synonyme de "réalisme" non?) ne crachent point la poûdre et le feu mais bien l'incandescence des pensées religieuses et merveîlleuses qui me sont interdîtes".
Je ne vous commenterai pas pour ne pas risquer je ne sais quelle figure forcément scabreuse de "tout à l'ego". Je ne retiens que la petite parenthèse-flash : "nihilisme, un synonyme de réalisme, non ?". Elle me va droit au coeur, car elle définit bien notre combat culturel et spirituel (spirituel et culturel). Elle "définit l'ennemi" de manière drastique : au point ou nous en sommes, c'est le nihilisme, et aucun autre "isme". Les "ismes" du passé, que nous avons combattus, nous pouvons nous dire, avec nostalgie, qu'ils représentaient des figures (certes laïcisées, socialisées, politisées) de la foi et de ce point de vue une sorte de moindre mal.
Aujourd'hui ces figures idéologiques de la foi, ces "religions séculières" ne sont plus crédibles ; la foi demeure seule, face à l'ennemi : le rien. Et cette foi, nous l'avons si peu ou si mal. Nous avons tant de mal à mesurer à quel point nous l'avons ou plutôt à quel point (que nous le voulions ou non) elle nous a.
Certains penseront peut-être que je cède à un optimisme pathologique. Vous m'en empêchez, Thierry. En quelque mot, vous parvenez à nous faire comprendre que la foi ni nous ne l'avons tant que cela, ni elle nous a. Car l'ennemi est déjà à domicile en chacun d'entre nous : "nihilisme, un synonyme de réalisme". Votre point d'interrogation final est un point d'exclamation pudique. Vous savez bien que vous avez raison et vous gardez le triomphe modeste. Vous savez bien que le nihilisme est aujourd'hui la forme du réalisme.
Je dis "aujourd'hui", parce que cette identité entre réalisme et nihilisme est de plus en plus communément ressentie comme telle. Mais quand on y réfléchit, cette équivalence ne date pas d'hier. Souvenez vous de Qohélet : "Vanité des vanités... Poursuite du vent". Les érudits nous expliquent que "vanité" renvoie à un mot hébreu qui désigne la fumée lorsqu'elle se dissipe dans l'atmosphère. Oui tout semble bien partir en fumée dans notre monde.
Mon cher Cajétan était lui particulièrement sensible au chapitre 3 du même livre de l'Ecclésiaste : "Le sort de l'homme et le sort de la bête sont un sort identique : comme meurt l'un, ainsi meurt l'autre et c'est un même souffle qu'ils ont tous les deux. La supériorité de l'homme sur la bête est nulle car tout est vanité".. N'est-ce pas là l'équivalence entre nihilisme et réalisme ? Elle se trouve dans le Livre sacré, sous l'inspiration du Saint Esprit. On peut en conclure que cette équivalence, que vous faites saillir entre parenthèses porte un nom biblique : le nom de "vanité".
Je souligne au passage l'étrange solidarité qui existe entre l'homme et l'animal. Au chapitre 3 du livre de Jonas, le roi de Ninive ordonne aux animaux domestiques d'avoir à faire pénitence comme les humains. Est-ce pour leur salut, à ces animaux, et, comme dirait Vatican II en un autre contexte, "d'une manière que Dieu connaît" ? La question mérite d'être posée non seulement, comme l'a fait Vatican II après beaucoup de théologiens, à propos de ces hommes "qui ne connaissent pas leur droite et leur gauche" (pour reprendre une autre expression du Livre de Jonas), mais peut-être aussi à propos de nos frères les animaux...
Je parle des animaux pour que nous comprenions bien que le salut n'est pas un dû pour l'homme. Le salut est une manifestation historique de la Toute Puissance du Dieu qui, ayant ressuscité Jésus Christ, nous ressuscite avec lui. Croire au salut de l'homme, l'Ecclésiaste, auteur biblique, nous le montre bien, ce n'est pas croire en l'homme, mais croire en la Toute puissance de Dieu.
"Il faut remettre la question de Dieu au centre de notre culture" disait récemment Benoît XVI dans ce langage de prof qui lui appartient, dans la grande tradition allemande.
Je crois que le salut de l'homme est en Dieu et en Dieu seul et que lorsque nous disons avec l'Epître aux Hébreux que le Christ est "l'auteur de notre salut", nous disons équivalemment qu'il est Dieu. Que vaudraient ses paroles s'il n'était pas le Fils de son Père ? L'Evangile (la dite "bonne nouvelle") ne serait qu'une parole consolatrice, à côté de beaucoup d'autres, une nième tentative pour nous mithridatiser contre l'évidence du nihilisme.
Le crime de la modernité est d'avoir mis de côté la question de Dieu sous le prétexte fallacieux (comtien) de je ne sais quel culte de l'homme, pour nous faire réaliser ensuite (et ensuite seulement) que, sans Dieu, nous n'avons aucune raison de croire en l'homme. Il me semble que c'est là l'engrenage infernal qui nous fait envisager le nihilisme comme une évidence. La question de Dieu est, par son défaut même, au coeur de notre culture. Nous ne pouvons pas nous en désintéresser ou la considérer comme périmée sans nous détourner de cette expression de nous-mêmes qu'est la culture.
Je vous conseille vivement un petit livre en collection blanche qui ne paie pas de mine : L'été 76 est une sorte d'autobiographie spirituelle signée Benoît Duteurtre. Est-ce parce qu'il est notre contemporain qu'il retient notre attention ? Il a bien compris l'engrenage négatif de la modernité culturel. Mais faute de revenir sur l'acte initial qui a consisté à marginaliser Dieu, en en faisant au mieux un "idéal" facultatif, Benoît Duteurtre, malgré son étrange (et inhabituelle) profondeur dans ce livre, ne parvient qu'à nous administrer, au nom de la littérature française, un nième éloge de la lenteur, une sorte de remake des Enfants du Marais, avec Nature et souvenirs à la clé. Kundera joue ce jeu avec breaucoup plus de naturel. Chez un Benoît Duteurtre, cela n'est pas crédible. Encore une victime de la canicule ! Au Centre Saint Paul, nous essayons, nous, comme l'a bien compris Thierry, de nous remettre de l'été chaud, en sachant que Dieu fait briller son soleil sur les bons comme sur les méchants et que ce coup de chaud, que nous le reconnaissions ou non, nous l'avons tous subi ; nous devons tous nous en remettre. Je dis cela Thierry, à propos des quelques lignes qui précèdent ma citation de tout à l'heure, dans votre post, quelques lignes où vous vous posez, avec élégance, la question du droit d'entrer...
Nous sommes tous les mêmes et tous nous essayons de guérir du coup de chaud culturel de la modernité sans Dieu.
Je vous cite pour les gens qui ont le tort de ne jamais lire les commentaires :
"Je levais les yeux et aperçus en contre-jour, une plaque commémorative, sur la façade de l'immeuble qui jouxte le Centre Saint-Paul: "ici naquit Émîle Zola..."
Oui, me disais-je en moi-même, entre Émile Zola qui vît le jour ici-même et Jean Jaurés, qui perdît la vie, à deux pas, tombant sous les balles... au Croîssant!, nul doute que je me sois retrouvé en plein dans un champ-de-bataîlle invisîble, à très forte densîté magnétique et où les seules armes contre le Nihilisme (un synonyme de "réalisme" non?) ne crachent point la poûdre et le feu mais bien l'incandescence des pensées religieuses et merveîlleuses qui me sont interdîtes".
Je ne vous commenterai pas pour ne pas risquer je ne sais quelle figure forcément scabreuse de "tout à l'ego". Je ne retiens que la petite parenthèse-flash : "nihilisme, un synonyme de réalisme, non ?". Elle me va droit au coeur, car elle définit bien notre combat culturel et spirituel (spirituel et culturel). Elle "définit l'ennemi" de manière drastique : au point ou nous en sommes, c'est le nihilisme, et aucun autre "isme". Les "ismes" du passé, que nous avons combattus, nous pouvons nous dire, avec nostalgie, qu'ils représentaient des figures (certes laïcisées, socialisées, politisées) de la foi et de ce point de vue une sorte de moindre mal.
Aujourd'hui ces figures idéologiques de la foi, ces "religions séculières" ne sont plus crédibles ; la foi demeure seule, face à l'ennemi : le rien. Et cette foi, nous l'avons si peu ou si mal. Nous avons tant de mal à mesurer à quel point nous l'avons ou plutôt à quel point (que nous le voulions ou non) elle nous a.
Certains penseront peut-être que je cède à un optimisme pathologique. Vous m'en empêchez, Thierry. En quelque mot, vous parvenez à nous faire comprendre que la foi ni nous ne l'avons tant que cela, ni elle nous a. Car l'ennemi est déjà à domicile en chacun d'entre nous : "nihilisme, un synonyme de réalisme". Votre point d'interrogation final est un point d'exclamation pudique. Vous savez bien que vous avez raison et vous gardez le triomphe modeste. Vous savez bien que le nihilisme est aujourd'hui la forme du réalisme.
Je dis "aujourd'hui", parce que cette identité entre réalisme et nihilisme est de plus en plus communément ressentie comme telle. Mais quand on y réfléchit, cette équivalence ne date pas d'hier. Souvenez vous de Qohélet : "Vanité des vanités... Poursuite du vent". Les érudits nous expliquent que "vanité" renvoie à un mot hébreu qui désigne la fumée lorsqu'elle se dissipe dans l'atmosphère. Oui tout semble bien partir en fumée dans notre monde.
Mon cher Cajétan était lui particulièrement sensible au chapitre 3 du même livre de l'Ecclésiaste : "Le sort de l'homme et le sort de la bête sont un sort identique : comme meurt l'un, ainsi meurt l'autre et c'est un même souffle qu'ils ont tous les deux. La supériorité de l'homme sur la bête est nulle car tout est vanité".. N'est-ce pas là l'équivalence entre nihilisme et réalisme ? Elle se trouve dans le Livre sacré, sous l'inspiration du Saint Esprit. On peut en conclure que cette équivalence, que vous faites saillir entre parenthèses porte un nom biblique : le nom de "vanité".
Je souligne au passage l'étrange solidarité qui existe entre l'homme et l'animal. Au chapitre 3 du livre de Jonas, le roi de Ninive ordonne aux animaux domestiques d'avoir à faire pénitence comme les humains. Est-ce pour leur salut, à ces animaux, et, comme dirait Vatican II en un autre contexte, "d'une manière que Dieu connaît" ? La question mérite d'être posée non seulement, comme l'a fait Vatican II après beaucoup de théologiens, à propos de ces hommes "qui ne connaissent pas leur droite et leur gauche" (pour reprendre une autre expression du Livre de Jonas), mais peut-être aussi à propos de nos frères les animaux...
Je parle des animaux pour que nous comprenions bien que le salut n'est pas un dû pour l'homme. Le salut est une manifestation historique de la Toute Puissance du Dieu qui, ayant ressuscité Jésus Christ, nous ressuscite avec lui. Croire au salut de l'homme, l'Ecclésiaste, auteur biblique, nous le montre bien, ce n'est pas croire en l'homme, mais croire en la Toute puissance de Dieu.
"Il faut remettre la question de Dieu au centre de notre culture" disait récemment Benoît XVI dans ce langage de prof qui lui appartient, dans la grande tradition allemande.
Je crois que le salut de l'homme est en Dieu et en Dieu seul et que lorsque nous disons avec l'Epître aux Hébreux que le Christ est "l'auteur de notre salut", nous disons équivalemment qu'il est Dieu. Que vaudraient ses paroles s'il n'était pas le Fils de son Père ? L'Evangile (la dite "bonne nouvelle") ne serait qu'une parole consolatrice, à côté de beaucoup d'autres, une nième tentative pour nous mithridatiser contre l'évidence du nihilisme.
Le crime de la modernité est d'avoir mis de côté la question de Dieu sous le prétexte fallacieux (comtien) de je ne sais quel culte de l'homme, pour nous faire réaliser ensuite (et ensuite seulement) que, sans Dieu, nous n'avons aucune raison de croire en l'homme. Il me semble que c'est là l'engrenage infernal qui nous fait envisager le nihilisme comme une évidence. La question de Dieu est, par son défaut même, au coeur de notre culture. Nous ne pouvons pas nous en désintéresser ou la considérer comme périmée sans nous détourner de cette expression de nous-mêmes qu'est la culture.
Je vous conseille vivement un petit livre en collection blanche qui ne paie pas de mine : L'été 76 est une sorte d'autobiographie spirituelle signée Benoît Duteurtre. Est-ce parce qu'il est notre contemporain qu'il retient notre attention ? Il a bien compris l'engrenage négatif de la modernité culturel. Mais faute de revenir sur l'acte initial qui a consisté à marginaliser Dieu, en en faisant au mieux un "idéal" facultatif, Benoît Duteurtre, malgré son étrange (et inhabituelle) profondeur dans ce livre, ne parvient qu'à nous administrer, au nom de la littérature française, un nième éloge de la lenteur, une sorte de remake des Enfants du Marais, avec Nature et souvenirs à la clé. Kundera joue ce jeu avec breaucoup plus de naturel. Chez un Benoît Duteurtre, cela n'est pas crédible. Encore une victime de la canicule ! Au Centre Saint Paul, nous essayons, nous, comme l'a bien compris Thierry, de nous remettre de l'été chaud, en sachant que Dieu fait briller son soleil sur les bons comme sur les méchants et que ce coup de chaud, que nous le reconnaissions ou non, nous l'avons tous subi ; nous devons tous nous en remettre. Je dis cela Thierry, à propos des quelques lignes qui précèdent ma citation de tout à l'heure, dans votre post, quelques lignes où vous vous posez, avec élégance, la question du droit d'entrer...
Nous sommes tous les mêmes et tous nous essayons de guérir du coup de chaud culturel de la modernité sans Dieu.
Cher Monsieur l'Abbé,
RépondreSupprimerVous me voyez rouge de confusion d'avoir été cîté par vous, et gratifié d'une réponse particulière, de votre part, prît-elle la forme de l'une de vos belles "Leçons", adressée à tous et à chacune et chacun d'entre nous, ainsi que vous nous avez habîtués à nous proposer vos médîtations, au fil des jours et au gré des évènements, ce qui est un exercice bien diffîcile, je n'en doute pas, et plein d'embûches mais vous acceptez généreusement de vous exposer aux critîques de certains, pour servîr des îdées plus hautes, soyez-en, une fois encore, vîvement remercié.
Comment mes petîtes considérations pseudo-philosophiques et littéraîres, ont-elles pu entrer dans la composîtion du carburant de votre Airbus de ce matin?, du Concorde! dans lequel nous sommes embarqués à vous suîvre, pour tâcher de distinguer ce que nous apercevons avec difficulté mais que vous distinguez si claîrement pour nous, au point que parfoîs nous nous demandons, avec effoi, quelle altîtude nous allons atteîndre , grâce à vous!
Le point de départ était mon émotion d'avoir appris le décès de votre grand-mère, alors que je venais d'avoir eu l'occasion de me rendre moi-même à Nantes, l'autre belle capîtale de notre Bretagne, avec Rennes.
Il se trouve que j'étais passé tout près (m'étant rendu au cimetière de La Miséricorde), sans le savoir, puisque les preuves de la terrîble tragédie familiale qui a secoué la ville depuis un mois, n'avaient point encore été découvertes, de la maîson dans laquelle tout semble accuser le Papa, d'avoir été l'auteur de l'irréparable.
Mais plus stupéfiant encore, X... était intervenu, à des dizaînes de reprises, sur un autre forum de la "blogosphère catholique", un concurrent, au demeurant fort sympathique et fort bien conçu, je crois du Métablog ("cite-catholique.org, pour ne poînt le cîter! et si cela m'est autorisé par notre Webmestre) et y avait dernièrement laissé cette "pensée", qui ne cesse de m'interpeler:
"je suis un fervent catholique pratiquant depuis trente cinq ans et je viens de découvrîr que je n'ai jamais eu la foi..." (je le cîte de mémoîre mais c'est quasîment mot-à-mot)
Ainsi le démon peut-il se cacher au coeur de nos plus intîmes pensées,
pour se déchaîner tout à coup, et répandre le Mal qui est sa raîson d'Être. Parfois, une trouée de lumière et d'espérance...
Je vous trouve très sévère pour Bruno Duteurtre que j'admire beaucoup et qui a eu le courage de s'attaquer aux tenants de la musique contemporaine officielle française (Boulez, EIC etc..).
RépondreSupprimerJe vous conselle de lire "Requiem pour une avant-garde" et l'ensemble de ses romans.
Combien, thierry, je m'associe, la profondeur de vue en moins, aux remerciements de l'abbé de tanoüarn pour le très beau cadeau personnel que vous m'avez fait!
RépondreSupprimerA vous qui voudriez croire, mais n'y parvenez pas, à qui la foi se refuse (je résume sans doute un peu grossièrement votre chemin, et ne le devrais pas, pardonnez-moi), je voudrais dire qu'il n'y a pas de hasard. Vous vous trouvez à la croisée d'un chahmp de bataille d'une densité magnétique" entre zola, Jean Jaurrès et des croyants? N'en rougissez pas, c'est que la bataille est digne de vous et vous êtes digne de la bataille! Mieux, vous êtes dignes du combat. Essayons de regarder plus loin que de la pointe de notre compas idéologique qui met les gens dans des cercles et ne les font jamais en sortir. Zola, un destructeur patenté de la foi? Léon bloy le croyait et n'avait pas de termes assez violents pour vomir cet auteur. Seulement zola a écrit deux ouvrages qui, même aux yeux de Léon bloy, auraient pu racheter toute son oeuvre : "Lourdes" et, plus encore, "le rêve !" Ce positiviste ne se moquait pas de la foi, ce scientiste ne rangeait pas le miracle au magasin des accessoires, le miracle n'était pas pour lui la case d'exception qui confirme la règle: Zola faisait avec le miracle, tissait l'immortalité de l'âme dans un habit de couture rationaliste, mais il n'était pas rationaliste pour un sou.
Quant à Jean Jaurrès, que Maurras appelait désobligeamment "mademoiselle Jean Jaurrès" : si Maurras a oeuvré pour que la france soit bien préparée à la faire, Jean Jaurrès aurait voulu éviter à l'Europe la première guerre mondiale qui l'a assassinée. Si l'on avait écouté Jean Jaurrès, Hitler ne serait pas né à versailles!
(suite)
RépondreSupprimerEt votre âme, et mon âme, ma pauvre âme aux abois, au séisme, merveilleusement secondée par la meilleure des femmes! Nos âmes à qui dieu fait signe, mais nous ne comprenons pas la langue des signes. Dans notre monde en "nostalgie du père" (claude Vigée), vous et moi, différemment, nous vivons "la lutte avec l'ange" (qui a tant fasciné ce poète encore vivant). Nous vivons "la lutte avec dieu" sans toujours être bien conscients que nous la vivons en dieu. Parfois, comme Jonas, comme Jacob, nous nous croyons très forts et nous le sommes. Mais au petit matin, à l'aube de ce qui sera pour vous et pour moi notre "matin de Pâques", peut-être nous nous écrirons comme le patriarche biblique:
"Dieu était là et je ne le savais pas!"
Et nous pourrons nous l'écrier parce que nous aurons lutté sous les auspices, l'aile et la bénédiction de l'abbé de tanoüarn qu'il n'y a pas de hasard, nous devions rencontrer vous et moi, d'une manière ou d'une autre. Je ne sais pourquoi, thierry, mais je me suis toujours senti de l'amitié pour vous. Bataillez ferme contre le nihilisme qui n'emportera pas votre âme. Mon interlocuteur islamiste privilégié aime à dire qu'il parie que, si le monde ne se laisse pas illuminer par l'islam et l'harmonie qu'il permettrait, s'il était pratiqué comme il convient, l'homme basculera dans le non sens. Son pari, c'est l'islam contre le non sens. Chrétiens de foi ou de doute, ne serait-ce que parce que dieu nous permet d'en douter,nous disposons des armes pour vaincre le nihilisme du non sens, qui fait de nous proprement des insensés. Nous disposons du Logos, qui vient s'implanter au centre du jardin de notre coeur pour nous dire la raison d'être, cette raison que nous desservons si mal en commettant parfois tant de fautes... contre notre patrie liquide, la langue française, et sans compter les péchés en pensée, en paroles, par action et par omission auxquels nous fait penser le "confiteor" que, peut-être, vous ne récitez pas. Mais puisque désirer dieu, c'est déjà parier pour Lui, notre combat est gagné d'avance, louons-Le de nous en avoir rendus dignes et de nous y précéder en tout temps!
"Croire au salut de l'homme, l'Ecclésiaste, auteur biblique, nous le montre bien, ce n'est pas croire en l'homme, mais croire en la Toute puissance de Dieu."
RépondreSupprimerIl me semble pourtant que Jean-Paul II fait un tout petit peu confiance en "l'Hôme" (!), en tout cas il en a une haute idée. Il nous le restitue comme véritable image à la ressemblance du Père. Non, ce n'est pas rien l'Homme, cette créature pour qui fut créée aussi toute la nature, lui qui la résume toute, si grand que Le plus grand vient comme l'un de nous: Le voici l'Homme ! Et depuis, il nous est permis de croire aussi en l'Homme PARCE QUE le Christ est vrai Homme.
Qu'il est beau l'Homme qui se donne à ses frères, qui donne sa vie à Dieu, celui qui perd sa vie sur un champ de bataille pour les siens, celui qui guide un peuple vers la Liberté, celui qui se relève après être tombé, celui qui combat l'ennemi jusqu'à son dernier souffle, celui que l'honneur met en marche, celui qui prie dans son coeur, créateur, poète, savant, celui qui établit des plans et construit des temples splendides alors qu'il sait qu'il va mourir. Il essaie un vaccin sur lui, il prend des risques inouïs, qu'il est grand l'Homme en qui le Christ est venu se confier!
Jean-Paul II a remis l'Homme au centre de la culture, c'est sa place, car Dieu Lui-même l'a mis au centre de la nature, au centre de la création, en lui demandant de la soumettre.
Je trouve tout à fait déplacés les propos de Thierry sur le drame de Nantes. Ayez la décence de laisser en paix une famille éprouvée.
RépondreSupprimerCe faisant vous êtes au niveau de la presse de caniveau qui ne cesse de faire ses choux gras de cette affaire.
Je regrette que le Webmestre, si sourcilleux par ailleurs, ait laissé passer ces lignes.
""je suis un fervent catholique pratiquant depuis trente cinq ans et je viens de découvrîr que je n'ai jamais eu la foi..." Il y a quelqu'un qui pourrait donner un conseil à ce brave homme:
RépondreSupprimer"continuez de pratiquer comme si de rien n'était, continuez de faire comme si..."
Allez, jouons aux devinettes! De qui pourait être ce conseil? D'emile coué? Non, car le docteur coué, tou bon médecin qu'il était, n'avait pas compris ce qui était dans la manière de dieu. Continuer de faire comme si de rien n'était, ce n'est pas réciter des mantras pour pouvoir, à force, se faire croire, de force, de guerre lasse, l'esprit imprégné par la répétition de la musique d'une prière rabâchée sans objet extérieur à elle-même. La prière ne s'apporte pas ce qu'elle demande, elle ne se prie pas elle-même, elle est transitive, elle prie dieu. Donc ce n'est pas emile coué. Qui alors? L'abbé Huvelin? Ce serait déjà mieux. J'ai pensé à lui quand j'écrivais tout à l'heure, presque avec un regret discernable, que certainement, vous ne récitiez pas le "confiteor". "Vous voulez apprendre quelque chose sur Dieu? Derrière votre désir d'apprendre, se cache le besoin de faire de dieu une expérience sensible, et voici la plus sensible de toutes: agenouillez-vous et confessez-vous!" Avez-vous essayé? Je vous en crois capable. Alors, si ce n'est ni le dr coué, ni l'abbé Huvelin, qui est-ce qui conseillerait à votre pauvre ami de continuer sa pratique en ne se tourmentant pas de sa foi? Ce n'est nul autre que Zola soi-même, à la fin de "Lourdes", opus cité dans mon précédent commentaire. A la fin du roman, le miracle espéré a eu lieu. Le prêtre, qui est exactement dans la situation de votre ami blogueur, qui a compris, mais un peu tard, qu'il n'a jamais eu la foi, n'est pas désharçonné de ce que le miracle ait eu lieu. Et là, il est placé devant un dilemme:
"Que vais-je faire? Vais-je continuer de me mentir et de mentir aux autres?" Et voici comment il résout son dilemme:
"Je ne vais rien changer, je ne vais détromper personne pour ne faire de mal à personne, et parce que la Foi que je n'ai pas me donne au moins la possibilité de faire du bien à ce qui l'ont." Ce prêtre qui n'avait pas la foi ne manquait pas de charité. Et derrière son refus d'abandonner le service, on sent que point cette espérance:
"et peut-être qu'à force de continuer, bien que je me croie armé pour ne jamais l'avoir, je l'acquérerai enfin, cette foi que je sers, parce qu'elle fait du bien aux hommes."
Il a cette espérance en comptant sur les formes. Voilà l'une des façons, au terme d'une de ces reconstructions lentes dont je parlais hier, dont "le culte de l'homme", dont l'abbé de tanoüarn dit que nous avons tous reçu le coup de massue, peut permettre à dieu de regagner du terrain, Lui qui n'a jamais disparu du coeur de la question, quel que soit le souhait de benoît XVI de L'y replacer! Et quand je vous disais, thierry, qu'il n'y a pas de hasard...
@ Anonyme d'hier mercredi, 23h49
RépondreSupprimerRassurez-vous, cher Anonyme, vous n'êtes point parvenu à me gâcher mon plaîsir de lîre les propos si attentionnés à mon endroît, de Monsieur l'abbé, ni ceux de mon cher Julien, si amîcaux mais il me faut bien répondre à votre bien acrîmonieux reproche, touchant un sujet de la plus haute importance.
Visîblement vous n'avez pas été sensîble au soin extrême que j'ai pris, pour évoquer la mémoîre de cette famîlle, que nous avons toutes et tous à l'esprît, et permettez-moi de vous le dîre, également AU COEUR, en ce qui me concerne en tout cas.
Au passage, un merci partîculier, pour les qualificatifs que vous avez employés: "décence de laîsser en paix...niveau de la presse de canîveau"...pour termîner par un appel à la censure, qui eût été soi-disant mal assurée par notre webmestre! Heureusement que ce dernier, ne jûge pas selon des critères de pure forme mais d'authenticîté.
Vous m'avez bien mal lu et méprîsé ma compassion pour ces personnes, qu'elles fussent décédées dans la tragédie ou membres de la famille, tant éprouvée. Comment pouvez-vous îmaginer chez moi, autre chose qu'un profond et sincère respect, pour elles.
Si je me suis permis de les évoquer ici (par déférence, sans les nommer) c'est pour honorer un tant soit peu leur mémoîre, et partager cet infîme hommage, avec les ami(e)s du Métablog, également ceux de cité-catholique.org, qui ont connu cette chose fort peu banale, de recevoîr des dizaînes de posts de celui qui reste, en dépît de tout, le Papa. A ce tître, de nature si différente soit-elle, nous pouvons également éprouver de la compassion pour lui. Dîtes-le moi, est-ce un sujet qui sortît de nos vîves préoccupations?
Ce n'était donc pas pour "faîre un choux-gras" comme vous m'en avez si injustement (et inélégamment) accusé, mais pour que nous ayons une belle et bonne pensée (et même prière) pour eux, parce qu'ils restent présents EN NOS COEURS, avec toute leur innocence qui nous élève un peu vers eux, que je me suis permis de les évoquer, en cet espace internétique si précieux, où l'on peut particîper en toute liberté, à condîtion d'être sincère et dîgne de la hauteur d'inspîration de son auteur.
De quoi parlons-nous ici, chacun(e) à notre manière, sinon des choses essentielles?
Excusez-moi, cher Anonyme, de vous contester vertement ce reproche mais vous m'avez piqué au vîf, avec des termes bien inappropriés et injustes. Vous avez parlé d'un vîl ragot, je voulais juste leur dîre que nous ne les oublierons jamais et que leur sourîre d'enfants et de Maman, ne cessera ne nous accompagner, en profonde union de pensée et de prière, avec leur famîlle, dont nous souhaîterions DE TOUT NOTRE COEUR, contrîbuer à soulager un tant-soit-peu, l'affliction quasi-inhumaîne.
Observations responsives à Thierry :
RépondreSupprimerJe croyais, bien naïvement, que j'étais sur un blog d'une certaine valeur intellectuelle.
Et voila qu'un internaute nous ramène à des faits divers que l'on laisse d'habitude à une certaine presse spécialisée dans ce genre de ragots de concierges.
Que les protagonistes de ce triste fait divers aient été catholiques et porteurs d'une particule ne change rien à l'affaire. Il est vrai que vous ne vous seriez probablement pas autant apitoyé sur les victimes si elles s'étaient appelées Mohamed ou Lévy.
Cher thierry,
RépondreSupprimerNous ne les oublierons jamais, ni eux, ni leur papa, dont je ne suis pas du tout surpris d'apprendre par votre plume qu'il écrivait sur un site de la cathosphère!
Et si je vous disais que l'un (ou l'une) de mes proches, très proches, a connu pareil drame ou peu s'en faut, mais en sens inverse? on ne peut pas s'étendre en public sur le détail de ces situations, et pourtant il faudrait les crier à la face du monde, car voilà la différence irréductible entre la souffrance et le Malheur. Qui n'a pas connu le Malheur ne devrait jamais se mêler de parler de la souffrance! Pour embrayer sur l'une de ces questions religieuses dont vous aimez l'incandescence, cette personne, un jour, fut bouleversée par la prédication d'un pasteur qui l'avait commencée en disant:
"aujourd'hui, l'Esprit-saint vous fait la grâce d'être présent au tribunal où comparaît Jésus!"
Comme c'était le premier culte auquel cette personne assistait, elle me dit sur le chemin du retour:
"quelle violence!" Je me crois bien placé (ou bien placée) pour savoir que l'on ne doit jamais entrer dans la violence. Or Jésus n'a rien fait pour en faire sortir ses adversaires. Il les a provoqués, je ne comprends pas en quoi cet acte pouvait être rédempteur", c'était dit en termes beaucoup plus simples, mais cette question était tellement profonde, tellement forte que j'en fis part au pasteur qui, pour toute réponse, se contenta de me dire:
"Je comprends la souffrance (sic) du questionneur, mais on ne peut tout de même pas adapter les vérités de Foi, qui sont éternelles, au vécu des uns et des autres" (resic)!
On ne doit donc pas chercher à exprimer les "vérités de Foi" en termes recevables par ceux qui, ayant connu le malheur, sont les plus aptes à les discerner. Mais alors, si j'ose dire, à quoi servent ces vérités de foi?
Il y a deux jours, est passée sur "france 2" une émission qui traitait du "handicap mental" ou de "la déficience intellectuel". On y évoquait, entre autres, les enfants autistes et leurs parents. Jamais on n'a dit ceci: il est scandaleux que les pouvoirs publics abandonnent ces parents à une telle misère (la misère n'est pas loin du malheur) que la vie n'est presque plus qu'une agonie, tant ces parents n'ont plus que des choses à craindre et en ont si peu à espérer! Mais de ces parents pas plus que de ces enfants, de leur soulagement, nos sociétés n'ont pitié, et les "chrétiens du rang", à l'exception des "oeuvres religieuses", ne sortent pas du lot J'aimerais bien (façon de parler) voir affrontés à pareille épreuve la plupart de nos militants "provie", dont le combat ne laisse pas d'être juste. Lorsqu'un tel drame se produit dans une "famille nombreuse", on peut toujours dire qu'un tel enfant est le "grillon du foyer", mais dans une famille monoparentale, que pourra faire la pauvre maman, naturellement abandonnée par le père? N'ayez pas peur, ceux qui vous ont piqué au vif n'auront aucune pensée pour elle, qu'elle soit héroïque comme il arrive dans la plupart des cas ou qu'elle ait le malheur d'avoir basculé comme ce père de famille de Nantes, pour d'autres raisons qui n'appartiennent qu'à lui, à son confesseur et à dieu!
Les articles de Monsieur L'Abbé de Tanoüarn sucite des réactions. J'en suis heureux. J'en rends grâce à Dieu.
RépondreSupprimerVous savez nous toucher par vos réflexions Monsieur L'Abbé.
Que Dieu vous garde et bénisse !
Je viens de lire
RépondreSupprimer[Disputationes theologicae] La nécessité théologique et ecclésiale d’une «troisième voie»: ni spirale “schismatique” ni conformisme “rallié”
Je pense qu'aucun accord n'est possible entre la Rome officielle et la Fraternité.
Continuons notre petit bonhomme de chemin chacun de notre côté.
Peut-être que dans 1000 ans nous pourrons dialoguer sereinement.
N'oublions pas qu'il a fallu 1000 ans (1054 MIchel Cérulaire) pour que Constantinople et Rome renouent le dialogue (mais tout le monde sait que c'est de la poudre aux yeux car toute union est impossible à vue humaine).
Le mieux est de vivre sereinement avec nos désaccords et que Rome cesse d'espérer régenter toute la chrétienté.
L'oecuménisme est un leurre qui cache trop d'arrières-pensées.
@ Anonyme d'avant-hier, et d'hier soîr jeudi, 20h39
RépondreSupprimer"Il est vrai que vous ne vous seriez probablement pas autant apitoyé sur les victimes si elles s'étaient appelées Mohamed ou Lévy" (je vous cîte)
Pas questîon pour moi, bien sûr, de vous laîsser écrîre une telle vilénie,
parfaîtement "hors sujet" soit-dît en passant, sans vous dîre, bien en face, ma consternation.
J'espérais encore un peu, qu'un quiproquo pût être à l'orîgine de votre première réaction: vous me confîrmez qu'il s'agîssait bien d'une pîtoyable bassesse de pensée, de votre part.
Quant à votre "naïveté"...no comment!
Ce "faît divers", comme vous l'appelez, ne l'est en rien. Il nous parle "grandeur nature" bien au contraîre, du Bien, du Mal, de la folie démoniaque et abyssale, qui guette celui qui a perdu son Dieu.
Il nous parle du Destîn et de l'Innocence. Il nous parle de la Mort.
Tous sujets qui sont "nos" sujets, sur ce blog spiritualiste, et non intellectualiste, ainsi que vous l'avez bien mécompris.
Qu'un autre forum de la blogosphère catholique, eût été le marqueur de la dérîve d'un père de famîlle, avec lequel un internaute a témoîgné avoir lutté des nuîts entières de discussions sur le net, en un réel combat métaphysique contre les forces du mal, "jusqu'à épuîsement" selon ses propres termes, ne nous rend que plus proches, par la pensée et la prière, sa femme et ses pauvres enfants, que j'ai évoqués, par pure compassion pour eux, et au fond - merci de m'y faîre songer - pour qu'ils soient aussi un peu avec nous, et entendent s'élever vers eux le doux chant de notre compagnie, afin qu'ils sachent peut-être que nous les aîmons, sans que le bonheur de les avoir connus, ne nous fût accordé, hélas! durant le temps si fugace qu'ils ont passé, parmi nous.
Je crains pour vous, cher anonyme, que vous ne fussiez le seul ici, qui eût sali, sans succès, leur mémoîre, avec vos "ragots de concîerge", expression qui en dît long, sur votre conception de la charîté et de la dignîté des êtres humains que nous sommes tous, soyons-nous concîerge ou balayeur des rues, parfoîs les plus héroïques d'entre nous.
Je ne m'abaîsserai donc pas - j'ai mal au dos, en présence de la médiocrîté - à vous demander les excuses, qui seraient pourtant fort justîfiées, de votre part. Vos acrîmonieux reproches, aussi désobligeants que déplacés, sont, à mes yeux, nuls et non avenus.
Si vous éprouviez le besoin d'écorner un peu ce topic, dont l'augure m'avait réjoui, c'est raté. Je suis très heureux d'avoir eu l'occasion, grâce à vous, d'y exprîmer toutes les bonnes pensées, que je dédie du fond du coeur à cette famîlle, dont beaucoup d'entre nous, j'en suis certaîn, tentent de partager avec elle, ces souffrances indîcibles, avec nos pauvres moyens, et par les voies mystérieuses de notre communion.
C'est qu'ils sont un peu devenus comme nos petits frères et nos petîtes soeurs.
P.S. Pour Julien: et merci, cher Julien, de votre nouveau et beau développement.
Pardon. je suis terre à terre...
RépondreSupprimercherchons le réel...que trouvons-nous : le rien, le vide..MAIS un vide actif...les "ismes" ne sont partis en fumée (1) que dans les hautes sphères des penseurs...bien des gens en sont encore les "supports" ou les "suppôts"..
Le Satan( avec ou sans -isme) règne dehors et dedans... Merci au "culte de l'homme" engraissé par les sommités ecclésiastiques..
Dans la mesure où ce"rien" agit , effectue, dirige, manipule( avec combien de morts, temporels et spirituels), il reste , pour la Gloire de Dieu, à le combattre...(en attendant de ne plus pouvoir "lui résister")..en nous, hors de nous, dans la pensée, le langage, les institutions, ... dans la prière et dans le jeûne...
désolé pour le réalisme...
(1) encore que : communisme:Chine,Cuba, AMérique latine, France... sectarisme, idéalisme, positivisme, libéralisme..qui dira que tout cela s'est évaporé de la réalité
Pour Julien,
RépondreSupprimerBien sûr, pour l'essentiel c'est-à-dire la Charité, vous avez raison, mais pourquoi aussitôt par une petite phrase trop facile et donc injuste, écrire :"et les "chrétiens du rang", à l'exception des "oeuvres religieuses", ne sortent pas du lot J'aimerais bien (façon de parler) voir affrontés à pareille épreuve la plupart de nos militants "provie""
Et voilà! vous n'êtes pas indemne vous-même du jugement rapide, bourré d'a-priori et méprisant partagé par l'anti-clérical de base... car qu'en savez-vous ?
Eh bien non, vous ne savez pas que beaucoup de militants des mouvements pro-vie sont justement concernés ! Combien font partie en même temps des mouvements de Jean Vanier ? ou de ceux de Jérôme Lejeune ? Combien sont issus ou ont des familles ultra-nombreuses ? avec la précarité que cela implique (je suis placée pour le savoir), cette précarité dont personne ne parle mais réelle, et qui n'empêche pas toutes ces familles de défiler lors des manifs pro-vie car le Bien le plus précieux, c'est la Vie justement!
A Thierry,
Vous auriez du tout-de-suite nous parler de ces discussions de nuit effectivement hautement significatives entre un Chrétien et cet homme attiré, obsédé par le mal et ne voyant plus clair en lui-même; on aurait tout-de-suite mieux compris ce qui ne semblait d'abord qu'une allusion à ce drame, tout-à-coup au milieu des discussions.
Alors je pense que l'Anonyme qui fait preuve effectivement de mépris et d'un réel manque de grandeur d'âme (et donc de charité) aurait évité ses propos tranchants.
Pour conclure, je constate pas mal de propos ou de comportements orgueilleux parmi nous, soit que l'on désire étaler devant monsieur l'abbé sa merveilleuse intelligence, soit que l'on se permette des propos méprisants pour autrui: le "moderniste" honni, par exemple, qui passe pour un véritable traître ou bien le pauvre (sans aucun mépris de ma part pour le coup, mais avec réelle inquiétude et compassion) Tradi vraiment très déprimé ou bien encore la simple femme censée, parce que sincère et sans détours, pas capable de suivre.
C'est dommage. On est tous capables de mieux en tout cas. Alors debout! et repartons d'un bon pied. Ça vaut le coup. Si chacun pouvait conserver son génie propre qui réjouit tout-le-monde ici, mais en même temps s'alléger de ses vieilles nippes ce serait un avant-goût du Paradis (on en a parfois l'agréable odeur).
Pour en terminer avec Thierry,
RépondreSupprimerDes dizaines de personnes sont mortes dans un incendie du 20ème arrondissement de Paris, victimes d'un ordre social injuste qui les contraint à vivre dans des locaux sans sécurité.
Apparemment elles n'ont pas eu droit à vos "bonnes pensées" et ne sont apparemment pas devenues "vos petits frères et vos petites soeurs". Il est vrai que beaucoup étaient étrangères...
@ Anonyme de 12h29, d'hier et d'avant-hier:
RépondreSupprimerÉcoutez, cher Anonyme, je suis abasourdi: vous me faîtes un procès d'intention, d'ordre politique qui-plus-est, totalement hors-sujet, et fort injuste, permettez-moi de vous le dîre tout net.
Vous ricanez de l'émotion que j'ai exprîmée, sans doute maladroîtement et avec mon style ampoulé (on ne se refaît pas) mais j'ai laissé parler tout haut mon coeur, en présence d'ami(e)s ici, présumè-je, et en mémoîre de ces petîts et de leur Maman, pour toutes les raîsons sur lesquelles je ne revîens pas.
Dois-je également honorer la mémoîre des victîmes du tsunami japonaîs, de celles du tremblement de terre en HaIti, que sais-je encore? de celles du tsunami géant d'il y a 5 ou 6 ans, dans le Pacifîque ou bien encore des personnes qui étaient à bord le l'AF447?...
Je ne comprends toujours pas où vous voulez en venîr, sauf chercher à me blesser, pour toutes les "vilaînes pensées" que vous me supposez avoîr, et qui ne seraient pas suffisamment "humanîtaristes" à votre goût, si j'ai bien compris.
Votre méchanceté tourne au ridîcule, et je ne partage pas votre genre de ressentîment.
A l'anonyme de 8h58 :
RépondreSupprimerJe m'incline devant vos justes remontrances pour mon raccourcis qui a pu vous paraître méprisant et orgueilleux. Sur ce dernier chapitre, vous ne vous trompez pas. Ce que je veux simplement essayer de faire comprendre à vos milieux dont je suis proche par le coeur, mais qui ne sont pas les miens est que, quand vous êtes nombreux, que vous adhérez, militez, défilez en famille, quand vous êtes nombreux, vous n'êtes pas seuls: c'est une de ces lapalissades qui devrait aller sans dire, mais qui veut dire qu'au contraire, lorsque vous êtes seul, vous êtes invisible et abandonné. La souffrance suscite la compassion; le malheur l'incompréhension et la misère l'indifférence. Tant que vous avez le "bac ground" pour militer auprès de Jean vanier et tant d'autres gens de bien qui font de belles "oeuvres de miséricorde", vous êtes sauvés, parce que vous n'êtes pas seuls, parce que vous êtes accompagnés, on s'en fiche si c'est bien ou mal! Mais que faisons-nous de ces milliers de solitaires invisibles que nous laissons seuls avec leur malheur et leur misère? Et plus profondément, je dirais même théologiquement, affleure cette autre question: comment la souffrance du christ peut-elle rédimer le malheur, elle qui demande réparation, alors que le malheur ne demande rien! Si je puis parler de ces choses, c'est parce que j'ai seulement souffert, mais j'ai côtoyé beaucoup de gens malheureux, et j'ai surtout essayé de ne pas être aveugle à ce qui se passait autour de moi, comme tant de gens qui, quand ils marchent, ne regardent que leurs pieds. J'ai combattu ma cécité physique en me faisant un devoir et une compensation d'apprendre à regarder. Autre précision importante: si j'ai pas mal douillé, ma cécité physique n'en a été qu'une cause mineure. La souffrance est bavarde comme les grandes douleurs sont muettes, mais l'une et les autres ont en commun d'être surtout morales. Sur le chapitre du mépris, je crois en être à peu près exempt. Au contraire, je suis bien conscient que je n'ai aucune leçon à donner, j'en ai beaucoup à recevoir!
Je suis abasourdi par toute cette querelle sur l'histoire de ces gens exécutés d'une balle de révolver par le père de famille à Nantes, comme au bon vieux temps du KGB.
RépondreSupprimerJ'ai observé que le quotidien de référence de France (Le Monde) et le grand quotidien catholique français (La Croix) n'ont consacré qu'une ou deux lignes à ce dossier.
En général la presse française, qui est d'une bonne tenue, évite de parler de ce genre de choses.
Ceci dit, on ne ressuscitera pas Outre-Manche le bon vieux "TIMES" de ma jeunesse qui était toujours d'une grande pudeur.
Je m'étonne que l'on passe tant de temps à parler d'un fait-divers sur un blog catholique de sensibilité plutôt "High Church", m'a-t-on dit.
Julien, vous devriez comprendre que les militants pour le respect de la vie se sentent au contraire très seuls dans cette société, une infime minorité. D'ailleurs ils militent pour le respect du plus petit, du plus pauvre, du plus abandonné d'entre nous : le BB non encore né sur lequel maintenant comme dans le Droit romain on a droit de vie et de mort. En particulier le BB. non encore né, atteint de Trisomie 21, voilà le plus pauvre d'entre les pauvres car il est mis à mort dans plus de 95% des cas désormais et cette possibilité jusqu'au terme de la grossesse.
RépondreSupprimerQuand aux militants pour la vie eux-mêmes, ils ne sont pas nombreux du tout. Ces seules occasions leur réchauffent momentanément le coeur.
Et pourquoi penser que lorsque nous défilons pour cette cause (et en plus du foetus, qui donc est plus abandonnée que la jeune mère que sa famille et toute la société -ces bonnes dames entre deux âges du Planning Familial- poussent à avorter?) nous sommes soudain sourds et indifférents à toutes les autres souffrances?
Je ne comprends pas cette manière de nous renvoyer les souffrances à la tête en étant vous-même profondément injuste avec les gens qui défilent "qui ne regardent que leurs pieds". Franchement vous n'en savez rien. Il y a un tas de gens dans ces manifs pour la vie qui s'occupent par ailleurs de centres d'écoute ou d'aide (S.O.S bebe.org; Magnificat ;Maisons Tom Pouce; ADV, etc.) pour toutes sortes de misères. J'ai un cousin qui, certes, défile pour la vie mais par ailleurs visite les mourants à l'Hôpital. Il a en outre 8 enfants dont 2 vraiment handicapés. C'est un saint, pour moi. Eh bien il y en a d'autres aussi formidables. Par ex. M. Grenouilleau, ancien magistrat, je le cite car il vient de retourner à Dieu et c'était un homme publique qui a toujours été un grand militant pour la vie. Pour lui-même, il avait une grande pauvreté. C'était encore un saint. Et le Dr Dor avec ses procès sur le dos parce qu'il crie la vérité, semblablement; Pour aucun la vie ne fut facile, croyez-moi!
Votre propos tombe vraiment à côté. On croit toujours que sa propre expérience est la seule valable, que soi-même on a tout compris de la souffrance, et pas les autres.
comme si les gens qui défilaient dans les marches pour la vie étaient tous des charlots.
Et puis vous savez, de quel "milieu" parlez-vous ?
L'avortement ça concerne tous les milieux et des jeunes femmes aidées par l'ADV ou autre mouvement, il y en a de tous les milieux. De terribles solitudes vécues par de toutes jeunes filles dans les "meilleurs" milieux. Des femmes qui aident d'autres femmes, dans tous les milieux aussi.
Théologiquement, la souffrance du Christ ne demande pas réparation, la souffrance du christ désire seulement épouser la nôtre.
Cher (ou chère) anonyme de 22h51,
RépondreSupprimerLorsqu'une querelle commence à se déchaîner, on se demande si l'on ne ferait pas mieux de ne pas l'alimenter en sachant garder le silence et ne pas répondre à tout, car il y a un moment où la querelle s'aigrit sans que la charité puisse trouver la brèche, et où il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre, et qui détourne le sens de ce qu'il lit en se méprenant presque volontairement. Où avez-vous pris que je traitais tous les militants "pro vie" de charlots, que c'est eux que j'accusais de marcher en ne regardant que leurs pieds (alors que c'est, à l’évidence, la plupart de nos contemporains dont l'affection du regard est tombée dans le nihilisme et qui ne voient plus rien ni personne)? Ce n'est pas "vous" que j'en accuse. Puisque vous militez, il y a quelque chose au-dessus de vous qui vous intéresse et vous motive encore, vous n'avez pas sombré dans le nihilisme, c'est tout à votre honneur. Mais, même dans la réponse que vous me faites, vous opposez un "nous" à mon pauvre "je", et plus encore au "non je" dont j'essaie sans doute vainement de vous montrer l'existence. C'est ce que j'appelle typiquement une réaction de milieu: nous avons des saints que nous pouvons prier, vous m'en citez trois qui le sont certainement; mais, précisément parce que vous savez à quels saints vous fier, parce que vous êtes entourés, parce qu'à votre corps défendant, vous constituez, ne vous en déplaise, un "milieu",vous n'êtes pas seuls.
Sans doute, "les trisomiques 21", dont "les bonnes dames entre deux âges du planing familial", conseillent ignoblement de se débarrasser, sont les plus "pauvres d'entre les pauvres", mais ils ne sont pas les plus misérables. Car comprenez ceci: ils ont bien sûr une âme, mais n'ont pas encore de vie, de vie qui va devenir personnelle dès lors qu'elle entrera en relation, l'abbé de tanoüarn pourrait vous expliquer ça mieux que moi, et serait en outre en mesure d'éclaircir un point de théologie morale: est-ce que cet enfant non né, animé, donc à défendre, pour avoir une âme, est pour autant déjà une personne, puisqu'il n'a pas encore de vie personnelle, puisqu'une personne se définit par son entrée en relation avec les autres et avec dieu? Vous me parlez d'"âmes dans l'absolu", je vous réponds, sinon par des "personnes", en tout cas par des hommes et des femmes plongés dans le relatif de la condition humaine, un relatif qui n'a rien à voir avec le relativisme, ne me faites pas ce mauvais procès.
(suite)
RépondreSupprimerVous trouvez plus seules au monde des âmes qui n'ont pas de vie personnelle à des mamans confrontées à l'indicible et dont vous balayez la solitude et l'abandon d'un revers de main au nom d'un principe juste, mais qui n'est qu'un principe, alors que ces mamans peuvent indéniablement se prévaloir d'une vie personnelle, elles peuvent indéniablement dire "je", mais sont dans un tel état de déréliction qu'elles n'arrivent pas à retrouver leur "moi".
Dernier point : en théologie pure, vous faites bien de me dire que la Passion du christ n'exige pas de réparation; mais comment expiquez-vous que ce qui est vrai en théologie ne le soit pas en mystique, où le christ n'apparaît à ses "âmes choisies", ses âmes d'élite, qui sont souvent des personnes de condition très modeste, que sous une forme purulante et contristée, et en ne cessant de leur montrer, parfois jusqu'à le leur faire sentir physiquement, ce qu'Il a souffert pour elles et pour nous, après quoi Il leur demande de Le consoler et de réparer ces outrages faits à un dieu. Vous ne pouvez pas nier que cette spiritualité existe, qu'il y a des prières de réparation, tiens, même des "rosaires pour la vie" qui se veulent des prières de réparation, et ne croyez pas que je m'acharne contre votre combat! Votre militantisme est juste et saint, mais il s'attache trop aux principes et pas assez aux personnes, sauf lorsqu'il essaie de tenir les deux bouts de la chaîne, mais même encore. Il se présente toujours à l'extrémité: les non nés et les mourants; les mamans accompagnées pour qu'elles ne commettent pas l'irréparable, mais délaissées ensuite, ou suivies combien de temps? Ne faisons pas de ces choses qui sont trop graves des combats personnels ou des joutes oratoires. A bon entendeur, salut, c'est-à-dire à moi, tout le premier.
Julien, vous ne m'avez pas comprise lorsque je parlais des jeunes mamans. Je disais justement "qui donc est plus à plaindre qu'elles?" c'est-à-dire qu'elles sont tout-à-fait les plus à plaindre. Je ne les ai donc pas balayées d'un revers de main (quelle idée ce serait là !).
RépondreSupprimerMais ce n'est pas grave puisque moi-même n'avais pas compris votre phrase et pensais que c'étaient nous, les marcheurs de la vie que vous accusiez de "regarder nos pieds".
Nous sommes donc quittes en ce qui concerne le contresens. Que cela nous soit une leçon pour être clairs dans nos propos.
Alors, je vous dirais que je ne partage pas vos propos -clairs- sur le fait que la personne n'est une personne que, lorsque, et si, elle rentre en relation.
Autant dire que les autistes ou les très grands handicapés mentaux ne seront jamais des personnes?
Or, il y a quelque chose en elles qui nous échappe, à nous qui les regardons et même à nous qui philosophons (ou tentons de le faire): elles ont ce bien inaliénable, oui, même elles, d'être des personnes PARCE QUE à l'image de Dieu. Créées à sa ressemblance. Dotées d'une âme ainsi que vous le dites, ces "non-nés" ou ces blessés de la relation sont aussi déjà dans leur nature-même, des personnes. Même si elles le sont en devenir comme un enfant est un adulte en devenir.
Sommes-nous vraiment tous, nous-mêmes, "finis" d'ailleurs? Nous ne cessons d'être en devenir. Notre résurrection a germé déjà mais la fleur que nous serons auprès de Dieu n'a pas encore éclos.
Non, ces tout-petits "très très très jeunes", disait le professeur...Lejeune, ne sont pas des âmes "dans l'absolu" comme vous dites, mais pétris de chair et de sang comme vous et moi. Cette chair et ce sang appelés à la résurrection.
Cette chair et ce sang écartelés dans l'avortement: on ne peut être plus "plongés dans le relatif de la condition humaine" comme vous dites. Désolée d'être crue à ce sujet mais la voilà la réalité, toute melée à la vérité de la souffrance des saints innocents, du Christ Lui-même.
Je comprends que les mystiques qui veulent souffrir avec le Christ, pour réparer peut-être mais surtout pour tout vivre de Lui, sont comme des amoureux qui veulent suivre jusqu'au bout leur aimé. Tout partager, oui, avec leur coeur mais aussi dans leur chair. Ou comme un fils qui voit bafouer son père ou sa mère, se lance comme un fou dans la bataille jusqu'à perdre la vie.
Les rosaires pour la vie ou autres formes de piété un peu plus 'hard", ces actes dont JPII lui-même usait (il se flagellait semble-t-il) sont effectivement fondés sur un immense amour mais aussi un immense sentiment d'injustice qui a été faite au Christ. Oh comme on voudrait partager ses souffrances! C'est intolérable ce qu'on lui a fait! Comme c'est odieux ces crimes contre les innocents! O mon Dieu, PARDON ! Alors comme je suis une personne de sang et de chair, je veux marquer sur moi, en moi, le sceau du Christ. "Et je vis une foule immense que nul ne pouvait dénombrer...vêtus de robes blanches, des palmes à la main...ils ont lavé leur robe et les ont blanchi dans le sang de l'agneau".Ap. 7.
Voilà, je pense, qui nous montre la nature de l'amour que portent au Christ les saints que nous évoquons.
Un amour bien loin d'être de "principe" et éloigné des personnes. Il y a des militants de la Vie qui auront vraiment "payé" de leur personne.
Cela dit, pour ma part, loin de moi de participer à un "combat personnel" ou à une "joute oratoire". Bonne soirée.
Chère Madame qui avez posté votre dernier commentaire hier soir à 20h3,
RépondreSupprimerJe n'ai rien à redire à ce que vous écrivez, par où nos échanges retrouvent toute la hauteur souhaitée entre frères et soeurs en christ qui se doivent mutuellement la charité. Je prends acte de mon propre contresens, et n'ajoute ici un mot que pour, à la fois vous signifier que je vous ai lue et, sans vouloir avoir le dernier mot, préciser ma propre question relative à l'embryon entre âme et personne, pour faire la lumière en moi-même, mais aussi parce que cette question me paraît d'importance. Seul, l'abbé de tanoüarn me semble en mesure de la trancher, étant donné son approche personnaliste. Loin de moi de nier qu'un enfant autiste ou trisomique une fois né ne soit pas une personne faite de chair et de sang comme vous et moi, quelles que soient ses difficultés à entrer en relation, pour ne rien dire des nôtres pour entrer en relation avec lui. Loin de moi aussi, comme vous l'avez noté, de nier qu'avorter un embrion ne soit aspirer une âme, au sens littéral et technique de l'opération. Ma question est la suivante: est-ce qu'avoir une âme suffit à affirmer qu'on est déjà une personne? L'âme est bien sûr ce qui constitue la plus haute dignité de l'homme, et la personnalisation ne constitue que le déploiement de cette âme. Mais on a un peu trop facilement, pour avoir un argument à opposer à nos adversaires, les partisans de l'avortement, proclamé que, non seulement "le bébé", mais l'embryon est une personne. Or, si l'on accepte ma distinction entre âme et personne, je crois non tronquée la définition donnée par eux de "personne potentielle" appliquée à l'embryon. Ce qui ne justifie en rien qu'on ait le droit de mettre fin à la vie de cette "personne potentielle". Je précise au contraire que, pour dieu, "toutes choses égales par ailleurs" (c'est peut-être dans ce seul contexte que cette expression a un sens), il est presque plus grave de tuer un potentiel que d'attenter à la vie d'une personne, voyez la parabole des talents. Je porte ce distinguo à votre appréciation. pour en tirer une clarification intellectuelle, qui me paraît nécessaire, et pas seulement casuistique,à l'honnêteté du débat bioéthique. Je crois que nous avons un très grand intérêt à ne pas être approximatifs dans nos définitions. Autant il serait ridicule de laisser penser qu'un embryon humain pourrait devenir une machine à laver (et sur ce point, le professeur Lejeune avait incontestablement raison), autant nos adversaires ont peut-être raison à leur tour de définir l'embryon comme une "personne potentielle", étant précisé aussitôt que cette personne est dotée d'une vie; que rien n'est pire que de tuer un potentiel, comme en témoigne le titre du roman de Gilbert cesbron passé en expression populaire, à moins que ce ne soit Gilbert cesbron qui ait pris une expression populaire pour en faire le titre d'unroman! Couper les ailes d'un potentiel qui a déjà une réalité de vie, "c'est" "Mozart qu'on assassine!"
Merci chère interlocutrice (si émouvante) de Julien, et merci cher Julien, pour votre échange si profond, et généreux.
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