Jacques de Guillebon, jeune essayiste remarqué, est un esprit libre. Alors que la gauche subit une crise d'identité qui n'a d'égal sans doute que celle qui secoue la droite, le voilà qui revient, avec Frédéric Ozanam, aux fondamentaux du christianisme. Comment la révolution chrétienne se réalise-t-elle dans les sociétés qui s'offrent à son influence ? Voilà la question qu'il pose à Frédéric Ozanam, jeune intellectuel brillant, contemporain de la Révolution de 1848 et que Jean Paul II est venu béatifier à Notre Dame de Paris en 1997. Guillebon vient de publier un livre, à la couverture évocatrice sous le titre : Frédéric Ozanam, le choix des pauvres.
Après qu'il nous aura présenté son livre, nous continuerons avec un débat, dans lequel j'interviendrai sur la démocratie confisquée et sur l'idée chrétienne de la démocratie. depuis Jean-Paul II les papes (Benoît XVI tout récemment à Berlin) reparlent de la démocratie. Nous voulons ouvrir le débat au Centre Saint Paul avec tous ceux qui le souhaitent, tous ceux qui estiment qu'une démocratie est sociale ou n'est pas et qu'une démocratie trop politisée est une démocratie purement rituelle (le rite de l'isoloir) une démocratie morte !
Après qu'il nous aura présenté son livre, nous continuerons avec un débat, dans lequel j'interviendrai sur la démocratie confisquée et sur l'idée chrétienne de la démocratie. depuis Jean-Paul II les papes (Benoît XVI tout récemment à Berlin) reparlent de la démocratie. Nous voulons ouvrir le débat au Centre Saint Paul avec tous ceux qui le souhaitent, tous ceux qui estiment qu'une démocratie est sociale ou n'est pas et qu'une démocratie trop politisée est une démocratie purement rituelle (le rite de l'isoloir) une démocratie morte !
Mardi 3 octobre 2011 - à 20H00 - au Centre Saint Paul, 12 rue Saint Joseph 75002, M° Sentier ou Grands Boulevards - PAF 5€, tarif réduit à 2€ (étudiants, chômeurs, membres du clergé) - Un verre de l'amitié prolonge la conférence.
Monsieur l’abbé,
RépondreSupprimerPuisque vous savez si bien prendre vos distances avec la démocratie, vous me permettrez une petite digression historique du côté du Grand Siècle, celui de la monarchie absolue.
Comme vous le savez, M. l’abbé, vous avez établi le Centre Saint-Paul dans cette rue Saint-Joseph du IIe arrondissement de Paris où se trouvait le cimetière, aujourd’hui disparu, où Molière (en 1673) et La Fontaine (en 1695) furent enterrés. Heureux voisinage spirituel. Ils avaient du talent et du style, et vous n’en manquez pas !
Au XVIIe siècle, ce cimetière avait été créé à côté de la chapelle Saint Joseph (aujourd’hui disparue) dont le curé de Saint-Eustache bénit la première pierre le 14 juillet 1640. Laquelle pierre fut posée par le chancelier Séguier, qui administra pendant une quarantaine d’années la justice du royaume – sous Louis XIII et Louis XIV – et fut l’une des principales chevilles ouvrières – précisément – de la monarchie absolue.
Au tout début du XVIIe siècle, cette rue Saint-Joseph était également voisine du premier établissement des Augustins déchaussés, dans la rue Montmartre, avant que ces religieux n’édifient leur couvent de Notre-Dame des Victoires.
Assez curieusement, les plans établis sous le règne de Louis XIV donnent à la rue Saint-Joseph, le nom de « rue du Temps perdu ». Les deux noms figurent sur un « Guide des chemins » publié en 1647.
De fait, cette chapelle à la construction de laquelle s’était engagé le chancelier Séguier fut apparemment du temps perdu puisque selon les historiens, notamment Jacques Benjamin de Saint-Victor (1809, « Tableau historique et pittoresque de Paris »), elle n’abrita « ni saint ciboire, ni fonts baptismaux ».
Aux XVIIIe siècle, la chapelle devint un marché ( !), puis l’emplacement fut couvert d’habitations. Les sépultures de Molière et la Fontaine furent alors transférées au jardin du Musée des monuments français, puis au cimetière du Père Lachaise (division 25).
Avec le Centre Saint-Paul, monsieur l’abbé, j’imagine que vous saurez faire acte de réparation à la piété très relative du chancelier Séguier qui se contenta d’honorer un contrat vieux de quinze ans avec la paroisse Saint-Eustache. Par ce contrat, le puissant homme récupérait le cimetière de cette paroisse dans la rue du Bouloi pour en faire un jardin privé, contre l’édification de la chapelle Saint-Joseph et son cimetière attenant. Mais sans aller jusqu’à y établir aussi Notre-Seigneur…
Est-ce un malheureux hasard si l'abbé de Tanoüarn se trompe sur le titre du livre, qui n'est pas "Frédéric Ozanam, le choix des pauvres", mais "Frédéric Ozanam, la cause des pauvres" ? En effet, la "cause" des pauvres fait évidemment penser à celle du peuple, chérie des maoïstes et de Libération, donc fort peu chrétienne. Et pour ceux qui en douteraient, il suffit de regarder le poing tendu de l'illustration, emblème des luttes marxistes, dites "ouvrières"...
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